[0001] L'invention concerne une crémone-serrure pour porte, porte-fenêtre ou analogue pourvue
d'un mécanisme de commande constitué, d'une part, d'un fouillot pour la manoeuvre
d'au moins une tringle coulissant parallèlement à la têtière de la crémone-serrure
et portant des éléments de verrouillage, dans une position de déverrouillage et, d'autre
part, d'un pêne transversal pour le blocage de la tringle en position de verrouillage.
[0002] On connaît déjà, par le brevet français n° 1.564.650, une crémone-serrure comportant
un fouillot actionnant, à partir d'une position de repos, la tringle de la crémone-serrure,
soit dans une position de verrouillage, soit dans une position de déverrouillage,
et reprenant sa position de repos sans action sur la tringle. Toutefois, cette crémone,
disposée généralement sur l'ouvrant, nécessite le soulèvement de la poignée lorsque
la tringle doit être actionnée en position de verrouillage dans laquelle les éléments
de verrouillage portés par la tringle sont engagés dans des gâches disposées généralement
sur le dormant. Ce soulèvement de la poignée est une manoeuvre inhabituelle et contraire
aux usages. Pour éviter une détérioration de la crémone par des fausses manoeuvres,
il faut prendre de nombreuses précautions afin que toute personne pouvant être appelée
à manoeuvrer la crémone soit informée du fonctionnement inhabituel de celle-ci.
[0003] On connaît également, par le brevet allemand n° 1.062.143, une crémone-serrure comportant
deux tringles coulissantes rappelées chacune par un ressort de rappel en position
de verrouillage dans un sens ·opposé à celui de l'autre tringle. Chaque tringle comporte
au moins un élément de verrouillage pénétrant dans une gâche solidaire du dormant.
En outre, les tringles sont immobilisables en position de déverrouillage par un poussoir
transversal soumis à l'action d'un ressort et s'engageant dans une encoche de l'une
des tringles. Le poussoir transversal s'escamote lors de la fermeture de l'ouvrant
par l'intermédiaire d'une gâche solidaire du dormant de la porte ou porte-fenêtre,
ce qui permet aux tringles de reprendre leur position de verrouillage. Mais, le fouillot
de cette crémone-serrure et, par conséquent, aussi sa poignée, sont également immobilisés
en position déverrouillée lorsque les tringles sont immobilisées en position de déverrouillage.
Si, lors de la fermeture de l'ouvrant, les tringles sont rappelées avec beaucoup de
force pour garantir un bon verrouillage, la poignée revient également avec beaucoup
de force à sa position initiale et risque de blesser le manipulant de la crémone-serrure.
Si, par contre, les tringles sont rappelées par des éléments élastiques ayant une
certaine souplesse, le bon verrouillage et, par conséquent, une bonne application
de l'ouvrant contre le dormant est compromise.
[0004] La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients. L'invention, telle
qu'elle est caractérisée dans les revendications, résout le problème consistant à
créer une crémone-serrure dont le verrouillage et la condamnation se réalisent sans
recours à une manoeuvre inhabituelle et/ou avec une application suffisante de l'ouvrant
contre le dormant.
[0005] Les avantages obtenus grâce à cette invention consistent essentiellement en ceci
que l'invention permet de supprimer la nécessité de manoeuvrer la tringle en position
de verrouillage par soulèvement de la poignée, la tringle étant entraînée en position
de verrouillage par le pêne transversal pendant l'opération de la condamnation à clé
de la crémone.
[0006] L'invention trouve une autre application intéressante sur les crémones-serrures à
tringle rappelée étant donné qu'elle permet de réaliser ces crémones-serrures avec
un rappel souple de la tringle procurant une fermeture douce de l'ouvrant. L'inconvénient
résultant d'un rappel souple, consistant dans un engagement moins complet des éléments
de verrouillage dans leur gâche et, par là, d'une application insuffisante de l'ouvrant
contre le dormant, est éliminé par l'entraînement de la tringle en position de verrouillage
lorsque le pêne transversal est manoeuvré pour bloquer la tringle et condamner ainsi
la crémone-serrure.
[0007] L'invention est exposée ci-après plus en détail à l'aide de dessins représentant
seulement un mode d'exécution.
La figure 1 est une vue en élévation d'une crémone-serrure conforme à l'invention,
en position ouverte ; la figure 2 est une vue en élévation de la même crémone-serrure
mais en position fermée.
[0008] On se réfère aux deux figures.
[0009] La crémone-serrure 1 comporte un boîtier 2 renfermant un mécanisme de commande 3.
Ce dernier est composé d'un fouillot 4 actionné par une poignée (non représentée).
Ce fouillot 4, par l'intermédiaire d'un doigt de commande 5 coopérant avec un téton
6, agit sur une tringle de commande 7 coulissant derrière une têtière 8 et présentant
des éléments de verrouillage (non représentés) faisant saillie par rapport à la face
visible 9 de la têtière 8. Ces éléments de verrouillage coopèrent avec des gâches
solidaires du chant vertical du dormant.
[0010] Lorsque la porte est en position de déverrouillage, les éléments de verrouillage
se trouvent en face de l'ouverture des gâches et en position de verrouillage, ces
éléments de verrouillage coulissent à l'intérieur des gâches et condamnent l'ouverture
de la porte ou porte-fenêtre.
[0011] Selon un mode de réalisation particulier, le fouillot 4 comporte un téton 10 coopérant
avec un élément élastique tel qu'une lame de ressort 11. En actionnant la poignée,
on sollicite la lame de ressort 11 et en relâchant la poignée, cette lame de ressort
11 revient à sa position de repos en provoquant une rotation de la poignée de sens
contraire à la rotation conférée précédemment à ladite poignée. De ce fait, la poignée
revient automatiquement à sa position initiale, à savoir sa position horizontale.
[0012] La tringle de commande 7 comporte un élément de préhension 12 tel qu'un axe. Selon
un autre mode de réalisation, cet élément de préhension est un rouleau pouvant pivoter
librement autour d'un axe. Le mécanisme de commande 3 comporte également un pêne transversal
13. Celui-ci présente sur au moins une de ses faces latérales deux tétons 14, 15 faisant
saillies et coulissant horizontalement dans des lumières 16, 17 réalisées dans le
boîtier 2. Ce pêne transversal 13 comporte un doigt de commande 18 dont le chant inférieur
19 présente un plan incliné 20 disposé divergent par rapport à la direction d'action
21 du pêne transversal 13. Ce doigt de commande 18 est solidaire du corps 22 du pêne
transversal 13. Ce corps 22 présente sur son chant inférieur 23 une denture 24 coopérant
avec un doigt 25 d'un barillet 26.
[0013] En actionnant le barillet 26 pour déplacer le pêne transversal 13 selon la direction
d'action 21, l'extrémité supérieure évasée 27 du doigt de commande 18 entre en contact
avec l'élément de préhension 12 de la tringle de commande 7. Au-fur-et-à-mesure de
l'avance du pêne transversal 13, en raison de la forme particulière donnée au doigt
de commande 18, cet élément de préhension 12 glisse le long du plan incliné 20 et
la tringle de commande 7 se déplace selon la flèche F. Lorsque l'élément de préhension
est un rouleau, celui-ci roule le long du plan incliné.
[0014] Ainsi, en raison de cette structure, même si l'élément de préhension 12 se trouve
dans une position intermédiaire entre le point haut 28 (figure 1) et le point bas
29 (figure 2), il y a coopération entre le pêne transversal 13 et la tringle de commande
7. De ce fait, cette dernière est toujours poussée en position de verrouillage dès
que l'on actionne le-pêne transversal 13 en position de verrouillage par l'intermédiaire
du barillet 26. Lorsque l'on actionne le barillet 26 en sens contraire, c'est-à-dire
en le disposant en position de déverrouillage, on éloigne le plan incliné 20 de l'élément
de préhension 12 et le doigt de commande 5 du fouillot 4 pourra agir sur la tringle
de commande 7 par l'intermédiaire du téton 6 en transformant la position de verrouillage
de la tringle de commande 7 en position de déverrouillage.
1. Crémone-serrure pour porte, porte-fenêtre ou analogue pourvue d'un mécanisme de
commande constitué, d'une part, d'un fouillot (4) pour la manoeuvre d'au moins une
tringle de commande (7) coulissant parallèlement à la têtière (8) de la crémone-serrure
(1) et portant des éléments de verrouillage, dans une position de déverrouillage et,
d'autre part, d'un pêne transversal (13) pour le blocage de la tringle (7) en position
de verrouillage, caractérisée en ce que le pêne transversal (13) comporte un plan
incliné (20), disposé divergent par rapport à la direction d'action (21) du pêne transversal
(13) et accrochant la tringle (7) pour la pousser depuis la position de déverrouillage
jusqu'à la position de verrouillage.
2. Crémone-serrure selon la revendication 1 caractérisée en ce que le pêne transversal
(13) comporte un plan incliné (20), disposé divergent par rapport à la direction d'action
(21) du pêne transversal (13) et accrochant la tringle (7) dans toute position intermédiaire
entre la position de déverrouillage et la position de verrouillage pour la pousser
en position de verrouillage.
3. Crémone-serrure selon la revendication 1 caractérisée en ce que la longueur du
plan incliné (20) s'étend depuis la position de déverrouillage (28) jusqu'à la position
de verrouillage (29) de la tringle (7) et correspond à la longueur de la course de
ladite tringle (7).
4. Crémone-serrure selon la revendication 1 caractérisée en ce que la tringle (7)
comporte un élément de préhension (12) coopérant avec le plan incliné (20) du pêne
transversal (13) pour assurer le transfert de la tringle (7) depuis sa position de
déverrouillage (28) à sa position de verrouillage (29).
5. Crémone-serrure selon la revendication 4 caractérisée en ce que l'élément de préhension
(12) est un axe glissant le long du plan incliné (20) du pêne transversal (13).
6. Crémone-serrure selon la revendication 4 caractérisée en ce que l'élément de préhension
(12) est un rouleau pivotant autour d'un axe et roulant le long du plan incliné (20).