[0001] L'intention concerne un procédé et un dispositif de récupération d'énergie, sous
forme électrique, pour banc d'essai de moteurs et plus particulièrement de moteurs
thermiques de véhicules.
[0002] Il est nécessaire, pour les moteurs thermiques, d'effectuer des mesures et des essais
de fonctionnement et/ou d'endurance.
[0003] Ces essais, pour être représentatifs des conditions d'utilisation, doivent être réalisés
à vitesse et couple variables, le couple de freinage étant généralement obtenu au
moyen d'un frein à friction, d'un frein à eau "Froude" ou d'un frein électromagnétique
à courants de Foucault.
[0004] L'énergie fournie par les moteurs ainsi essayés, qui correspond, au rendement près
des moteurs, à l'énergie dépensée, est, en gé-
néral, évacuée par une circulation d'eau de refroidissement dans le frein et la plupart
du temps perdue.
[0005] C'est ainsi qu'une énergie considérable est gaspillée et c'est pourquoi on a recherché
à récupérer au moins une partie de cette énergie.
[0006] Toutefois, il est particulièrement difficile, pour des raisons évidentes, de réutiliser
sur place l'énergie récupérée, par exemple sous forme de chaleur, et, il est apparu
qu'une manière particulièrement intéressante de récupérer cette énergie consistait
à la transformer en énergie électrique de manière à pouvoir la réinjecter directement
sur le réseau électrique de l'entreprise.
[0007] Il existe à l'heure actuelle un certain nombre de techniques dont le but est de transformer
la puissance mécanique d'un moteur à vitesse variable, en puissance électrique de
fréquence fixe.
[0008] Parmi les techniques connues, on peut citer les dispositifs hydrauliques et les variateurs
de vitesse mécanique destinés à faire tourner une génératrice asynchrone branchée
sur le réseau.
[0009] Il existe aussi des dispositifs entièrement électriques tels que le système Ward
Leonard ou d'autres munis, par exemple, d'une génératrice et d'un onduleur, ou bien
d'un alternateur, d'un redresseur et d'un onduleur, ou encore d'un moteur asynchrone
ou synchrone, d'un redresseur et d'un onduleur.
[0010] Toutefois, un système du type Ward Leonard est un système coûteux comportant deux
machines à courant continu dont la maintenance est difficile et qui sont reliées à
une génératrice asynchrone branchée sur le réseau. Les dispositifs précités munis
d'onduleurs généralement à thyristors, présentent de fortes harmoniques qui perturbent
le réseau sur lequel le.courant est réinjecté.
[0011] C'est pourquoi l'invention propose un dispositif et un procédé de récupération d'énergie,
sous forme électrique, pour banc d' essai de moteurs comprenant notamment un frein
accouplé au moteur en essai, une machine électrique asynchrone branchée au réseau
de distribution, un capteur de vitesse aménagé en sortie du moteur et un capteur de
couple, et qui présente, entre autres, les avantages suivants :
- courant récupéré sinusoïdal, pratiquement sans harmonique et en synchronisme avec
le réseau électrique, donc sans perturbation pour les équipements particulièrement
sensibles, tels que les ensembles électroniques ; .
- insensibilité aux vibrations du moteur en essai ;
- dispositif réversible pour le démarrage ou le rodage par exemple, la machine asynchrone
entraînant alors le moteur en essai ;
- le génie civil est peu important ;
- l'entretien est réduit au maximum et correspond à l'entretien d'un moteur triphasé
(pas de collecteur) ;
- avantages possibles auprès des agences d'économie d'énergie ;
- circuit de refroidissement en eau moins important.
[0012] Pour atteindre ces buts, le dispositif selon l'invention est remarquable en ce qu'il
comporte un coupleur variateur de vitesse électromagnétique destiné à réaliser un
accouplement entre le frein et la machine asynchrone, tandis qu'un dispositif électronique
de commande et d'asservissement ou asservisseur. est prévu pour recevoir les signaux
des capteurs de vitesse et de couple afin d'assurer l'asservissement en vitesse et/ou
en couple et commander la mise en fonction ou hors fonction du frein et/ou du coupleur.
[0013] Selon un mode préféré, l'asservisseur est aménagé pour commander simultanément à
certaines vitesses prédéterminées, d'une part l'arrêt progressif de l'action du frein
ou respectivement du coupleur et, d'autre part, la mise en fonction progressive du
coupleur ou respectivement du frein, le tout de manière telle que le couple, vu du
moteur, reste pratiquement constant.
[0014] Avec un dispositif de ce type, muni d'une machine asynchrone à une seule vitesse
de synchronisme, l'invention propose un procédé de récupération d'énergie remarquable
en ce qu'il consiste :
a) à charger le moteur en essai uniquement sur le frein au moyen de l'asservisseur
lorsque la vitesse de sortie dudit moteur est inférieure à la vitesse de synchronisme
(Vs) ;
b) à faire démarrer la machine asynchrone dès le début de l'essai ou à partir d'une
vitesse (V1) légèrement inférieure à la vitesse de synchronisme (Vs), la machine fonctionnant
alors en moteur ;
c) à commander simultanément, d'une part l'arrêt progressif de l'action du frein,
et d'autre part la mise en fonction du coupleur, à partir de la vitesse de synchronisme
(Vs) et jusqu'à une vitesse (V2) supérieure à (Vs) à partir de laquelle seul le coupleur est en fonction, de sorte
qu'à partir de la vitesse de synchronisme la machine asynchrone fonctionne en génératrice
et fournit de l'énergie au réseau ;
d) à accomplir les opérations inverses au cours d'une décroissance de la vitesse du
moteur ;
e) à effectuer durant l'essai toutes les mesures désirées.
[0015] Toutefois, selon un mode de réalisation avantageux du dispositif, la machine asynchrone
est munie d'au moins deux vitesses de synchronisme (Vs
l) et (Vs
2), une commande de commutation étant prévue pour passer de l'une à l'autre.
[0016] Avec un dispositif de ce type, le procédé de récupération est remarquable en ce qu'il
consiste
a) à charger le moteur en essai uniquement sur le frein au moyen de l'asservisseur
lorsque la vitesse de sortie dudit moteur est inférieure à la première vitesse de
synchronisme (Vsl) ;
b) à faire démarrer la machine asynchrone connectée sur sa première vitesse de synchronisme
(Vsl) dès le début de l'essai ou à partir d'une vitesse (V1) légèrement inférieure à la vitesse (Vsl), la machine fonctionnant alors en moteur ;
c) à commander simultanément, d'une part l'arrêt progressif de l'action du frein,
et d'autre part la mise en fonction du coupleur, à partir de la première vitesse de
synchronisme (Vsl) et jusqu'à une vitesse (V2) supérieure à (Vsl) à partir de laquelle seul le coupleur est en fonction, de sorte qu'à partir de la
vitesse (Vsi) la machine asynchrone fonctionne en génératrice et fournit de l'énergie au réseau
;
d) à commander simultanément, d'une part l'arrêt progressif de l'action du coupleur
et, d'autre part la mise en fonction du frein, à partir d'une vitesse (V3) du moteur, inférieure à la deuxième vitesse de synchronisme (Vs2) et jusqu'à une vitesse (V4) inférieure ou sensiblement égale à (Vs2) mais supérieure à (V3) et à partir de laquelle seul le frein est en fonction ;
e) à commuter la machine asynchrone sur sa deuxième vitesse de synchronisme (Vs2) entre les vitesses (V4) et (V5), cette dernière étant supérieure ou sensiblement égale à (Vs2), le frein étant alors seul en fonction ;
f) à commander simultanément, d'une part l'arrêt progressif de l'action du frein et,
d'autre part la mise en fonction du coupleur à partir de la vitesse (V5) et jusqu'à
une vitesse (V6) supérieure à (V5)à partir de laquelle seul le coupleur est en fonction, de sorte que la machine asynchrone
fonctionne en génératrice à la vitesse (Vs2) et fournit de l'énergie au réseau ;
g) à recommencer éventuellement les opérations à partir de d) pour d'autres vitesses
supérieures de synchronisme ;
h) à accomplir les opérations inverses au cours d'une décroissance de la vitesse du
moteur ;
i) à effectuer, durant l'essai, toutes les mesures désirées.
[0017] De préférence, le coupleur électromagnétique et/ou le frein, sont à courants de Foucault,
et sont commandés chacun en faisant varier leur courant d'excitation.
[0018] En outre et de préférence, un dispositif de contrôle de la puissance du réseau est
prévu pour mesurer la puissance possible de récupération et agir en conséquence sur
l'asservisseur de l'ensemble frein-coupleur, de manière à laisser éventuellement en
fonction soit le frein seul, soit le coupleur et la génératrice, soit le frein, le
coupleur et la génératrice, selon la puissance possible à retourner au réseau.
[0019] Dans ce cas, les procédés mentionnés ci-avant sont en outre remarquables en ce qu'ils
consistent à laisser également le frein en fonction en même temps que le coupleur
lorsque le réseau ne peut admettre une récupération maximale du dispositif et à interdire
toute mise en fonction du coupleur lorsqu'aucune puissance ne peut être récupérée.
[0020] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre en référence
au dessin annexé dans lequel :
- la figure 1 représente schématiquement un banc d'essai muni d'un dispositif selon
l'invention,
: - la figure 2 est un diagramme simplifié de la.courbe de récupération d'énergie
obtenue avec le dispositif selon la figure 1.
- la figure 3 est un diagramme du couple d'une machine asynchrone en fonction de la
vitesse.
[0021] La figure 1 montre un moteur thermique 1 en essai muni en sortie d'arbre d'un capteur
de vitesse 2 et qui est accouplé à un ensemble frein/coupleur (3,4). Le frein 3 et
le coupleur 4 sont de préférence électromagnétiques à courants de Foucault et sont
donc munis de bobines d'excitation respectivement 5 et 6.
[0022] Le coupleur 4 est accouplé en sortie à une machine asynchrone 7 à deux vitesses de
synchronisme (Vs
l) et (Vs
2).
[0023] La machine asynchrone 7 est branchée au réseau 8 de distribution de l'entreprise
au moyen d'une armoire de commutation ou de contacteurs 9 qui permet en outre le passage
de l'une des vitesses de synchronisme à l'autre.
[0024] Il est, en outre, prévu un dispositif électronique de commande et d'asservissement
ou asservisseur 10 connecté aux bobines d'excitation 5 et 6 du frein et du coupleur,
à l'armoire de contacteurs 9 , au capteur de vitesse 2 , à une commande d'accélérateur
11 du moteur et à un capteur de couple, schématisé en 12.
[0025] Afin d'effectuer les différentes mesures voulues, l'asservisseur 10 est notamment
pourvu de deux réglages manuels 13 et 14 de consignes respectivement de vitesse et
de couple. Il est également muni d'un commutateur 15 manuel-automatique et d'une commande
16 de fonctionnement en régulation de vitesse ou de couple.
[0026] Il est ainsi possible, en manuel, d'effectuer les mesures en affichant les consignes
voulues. En régulation automatique de vitesse, la consigne de vitesse assure un asservissement
qui commande la charge c'est-à-dire l'excitation frein/coupleur tandis qu'une consigne
de couple assure un contrôle de la commande d'accélérateur 11.
[0027] Au contraire, en régulation de couple, la consigne de vitesse assure un contrôle
de la commande d'accélérateur et une consigne de couple commande l'excitation frein/coupleur
(en jouant alors sur la charge).
[0028] Comme dans tous les bancs d'essai, il est donc possible d'assurer toutes les mesures,
à puissance maximum ou non,en régulation de couple (c'est-à-dire à vitesse variable)
ou en régulation de vitesse (c'est-à-dire à couple variable).
[0029] Pour bien comprendre le fonctionnement du dispositif, il est bon de rappeler les
caractéristiques connues suivantes :
Le coupleur électromagnétique ne cause pas de perte de couple.
[0030] Le couple du coupleur est sensiblement proportionnel à son courant d'excitation.
[0031] Le couple maximum de la machine asynchrone à sa vitesse de synchronisme est choisi
pour être au moins aussi grand que le couple maximum du moteur thermique.
[0032] La courbe du couple d'une machine asynchrone en fonction de sa vitesse, est sensiblement
linéaire au voisinage de la vitesse de synchronisme (voir figure 3).
[0033] La machine asynchrone fonctionne en moteur (consommation d' énergie) en-dessous de
sa vitesse de synchronisme et en génératrice (récupération d'énergie) au-dessus de
sa vitesse de synchronisme (voir figure 3).
[0034] La puissance récupérée est sensiblement proportionnelle (au rendement près de la
machine) au couple résistant de ladite machine, celle-ci étant maximum lorsque la
vitesse du moteur thermique est sensiblement égale à celle de la génératrice.
[0035] L'exemple représenté comporte une machine asynchrone 7 munie de deux vitesses de
synchronisme (vs
l) et (Vs2) mais il est clair que celle-ci pourrait n'en avoir qu'une ou au contraire
plus de deux.
[0036] C'est une nouveauté dans la récupération d'énergie d'utiliser une machine à plusieurs
vitesses, et les problèmes dus au passage de commutation de l'une à l'autre sont résolus
par l'invention grâce au coupleur-frein utilisé comme il sera expliqué ci-après.
[0037] Les vitesses de synchronisme (Vs
l) et (Vs
2) dépendent évidemment de la fréquence du courant du réseau et du nombre de paires
de poles de la machine.
[0038] L'exemple choisi montre une machine dont les vitesses (Vs
i) et (Vs
2) sont respectivement 1500 et 3000 trs/mn pour un réseau de 50 Hz.
[0039] Le procédé de récupération est représenté à la figure 2 qui montre très schématiquement
un diagramme de récupération de puissance.
[0040] La courbe (rectiligne) PM indique la puissance développée en bout d'arbre du moteur
thermique en fonction de sa vitesse. Cette courbe est évidemment théorique pour simplifier
le diagramme, en considérant en outre un couple de fonctionnement du moteur constant
dans toute la plage de vitesses envisagée.
[0041] Au début de l'essai, à partir d'une vitesse nulle et jusqu'à une vitesse sensiblement
égale à (Vs
l) la mise en charge du moteur thermique à couple pratiquement constant est obtenue
uniquement par la mise en fonction du frein. Cette mise en fonction est contrôlée
par l'asservisseur 10 qui permet d'exciter uniquement ledit frein lorsque la vitesse
donnée par le capteur 2 est inférieure à (Vs
1) c' est-à-dire à 1500 tours/minute.
[0042] Dès le début ou à une vitesse (V
1) inférieure à (Vs
l), la machine asynchrone 7 est connectée au réseau à sa première vitesse de synchronisme
(Vs
l). A partir de sa mise en fonction et jusqu'à la vitesse (Vs
l) la machine 7 est consommatrice d'énergie (fonction moteur).
[0043] A partir de (Vs
l) l'asservisseur électronique commande à la fois le frein et le coupleur en fonctions
croisées (en excitant de plus en plus le coupleur et de moins en moins le frein),
de telle sorte que le couple, vu du moteur, reste sensiblement constant (voir F→ C
sur figure 2).
[0044] De la vitesse (V
2) supérieure à (Vs
1) à la vitesse (V
3) inférieure à (Vs
2), le frein est complètement hors fonction et seul le coupleur est en fonction (partie
C de la courbe), ledit coupleur servant alors de variateur de vitesse. La machine
7 qui fonctionne en génératrice à partir de (Vs) récupère alors de l'énergie (zone
hachurée Zl figure 2).
[0045] Entre les vitesses (V
3) et (V
4) inférieures à (Vs
2), le coupleur et le frein sont commandés d'une manière semblable à celle mentionnée
ci-avant (partie C→ F) mais en sens inverse, de telle sorte que le frein seul soit
en fonction à partir de la vitesse (V
4) et jusqu'à une vitesse (V
5) supérieure à (vs
2).
[0046] Entre les vitesses (V
4) et (V
5) qui peuvent être sensiblement égales et très voisines de (Vs
2) c'est-à-dire pendant la fonction frein uniquement, la machine 7 est commutée automatiquement
à sa deuxième vitesse de synchronisme (Vs
2), au moyen de l'asservisseur 10 et de l'armoire de contacteurs 9.
[0047] L'opération (F→C) effectuée entre (Vs ) et (V 2) est de nouveau répétée entre (V
5) et une vitesse (V
6) de telle sorte qu'à partir de (V
6) seul le coupleur soit en action comme variateur de vitesse, la machine 7 récupérant
alors de l'énergie à sa vitesse de synchronisme (Vs
2) (zone hachurée Z2 figure 2).
[0048] Le diagramme de la figure 2 montre que les courbes de récupération n'atteignent pas
la courbe linéaire PM de puissance du moteur, ce qui est dû, bien sûr, au rendement
des moyens utilisés.
[0049] Un tel dispositif ne permet pas de récupérer la totalité de l'énergie disponible
en sortie d'arbre du moteur, la différence étant dissipée en calories dans le frein
et le coupleur et au rendement près de la machine asynchrone uniquement dans le coupleur
lorsque la vitesse est comprise entre (V
2) et (V
3) ou supérieure à (V
6).
[0050] En fonction des types d'essais des moteurs, la puissance moyenne récupérée varie
à compter du tiers de la vitesse maximum du moteur thermique de 40 à 65 %. Dans certains
cas de fonctionnement, le rendement peut atteindre : 75 à 80 %. Dans les zones Zl
et Z2 du diagramme, les puissances récupérées sont égales respectivement à p
1=

x K et P2 =

716 x K ou la puissance P est expri- mée en chevaux, C est le couple en m da N (mètre,
deca Newton) et K un facteur tenant compte des rendements des moyens utilisés.
[0051] La puissance du moteur thermique (PM) est alors égale à la puissance récupérée plus
la puissance dissipée en calories dans le frein et/ou le coupleur.
[0052] Il est bien évident que les moyens utilisés sont adaptés aux types d'essais désirés
pour obtenir le meilleur rendement possible.
[0053] En outre, si l'exemple choisi montre une machine 7 asynchrone à deux vitesses de
synchronisme, il est possible d'utiliser une machine à une seule vitesse ou encore
à plus de deux vitesses, comme il a déjà été dit.
[0054] Quelque soit le nombre de vitesses de synchronisme (limité par la fréquence du réseau)),
l'asservisseur électronique permet la commutation de l'une à l'autre sans problème
de la manière décrite ci-avant par le passage en fonction frein uniquement.
[0055] Le processus de fonctionnement, lorsque la vitesse décroit, est évidemment en sens
inverse de celui précédemment décrit.
[0056] Il est en outre possible de prévoir un contacteur qui permet de supprimer à volonté
la commande d'excitation du coupleur, dans la mesure où il est déconseillé ou impossible
de récupérer de l'énergie, par exemple lorsque les essais nécessitent des variations
trop grandes ou trop rapides de vitesses.
[0057] Avantageusement, comme il a déjà été dit, un dispositif (non représenté) de contrôle
de la puissance du réseau est prévu pour commander en conséquence l'asservissement
frein-coupleur de manière à laisser éventuellement en fonction soit le frein seul,
soit le coupleur et la génératrice,soit le frein le coupleur et la génératrice ensemble,
selon la puissance de récupération admissible par le réseau.
[0058] De nombreuses variantes ou modifications peuvent évidemment être apportées, sans
sortir du cadre de l'invention.
[0059] C'est ainsi, par exemple, que si le frein utilisé est'avantageusement un frein électromagnétique,
celui-ci pourrait être un frein du type à friction ou du type "Froude" à niveau d'eau,
l'asservisseur électronique commandant alors des moyens propres à contrôler ce type
de frein.
1) Dispositif de récupération d'énergie, sous forme électrique, pour banc d'essai
de moteurs, comprenant notamment un frein (3) accouplé au moteur (1) en essai, une
machine électrique asynchrone (7) branchée au réseau de distribution (8), un.capteur
de vitesse (2) aménagé en sortie du moteur (1) et un capteur de couple (12), caractérisé
en ce qu'il comporte un coupleur variateur de vitesse électromagnétique f4) destiné
à réaliser un accouplement entre le frein (3) et la machine asynchrone (7) tandis
qu'un dispositif électronique de commande et d'asservissement ou asservisseur (10)
est prévu pour recevoir les signaux des capteurs de vitesse (2) et de couple (12)
afin d'assurer l'asservissement en vitesse et/ou en couple et de commander la mise
en fonction ou hors fonction du frein et/ou du coupleur.
2) Dispositif de récupération selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'asservisseur
(10) est aménagé pour commander simultanément, à certaines vitesses prédéterminées,
d'une part l'arrêt progressif de l'action du frein (3) ou respectivement du coupleur
(4), et d'autre part la mise en fonction progressive du coupleur ou respectivement
du frein, le tout de manière telle que le couple vu du moteur (1) reste pratiquement
constant.
3) Procédé de récupération d'énergie au cours d'essais dans un banc d'essai de moteurs
et au moyen d'un dispositif selon la revendication 2 muni d'une machine asynchrone
(7) à une seule vitesse de synchronisme (Vs), caractérisé en ce qu'il consiste
a) à charger le moteur (1) en essai uniquement sur le frein (3) au moyen de l'asservisseur
(10) lorsque la vitesse de sortie dudit moteur est inférieure à la vitesse de synchronisme
(VsY,
b) à faire démarrer la machine asynchrone (7) dès le début de l'essai ou à partir
d'une vitesse (V ) légèrement inférieure à la vitesse de synchronisme (Vs), la machine
fonctionnant alors en moteur,
c) à commander simultanément, d'une part l'arrêt progressif de l'action du frein (3),
et d'autre part la mise en fonction du coupleur (4), à partir de la vitesse de synchronisme
(Vs) et jusqu'à une vitesse (V2) supérieure à (Vs) à partir de laquelle seul le coupleur est en fonction, de sorte
qu'à partir de la vitesse de synchronisme la machine asynchrone fonctionne en génératrice
et fournit de l'énergie au réseau,
d) à accomplir les opérations inverses au cours d'une décroissance de la vitesse du
moteur,
e) à effectuer, durant l'essai, toutes les mesures désirées.
4) Dispositif de récupération selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en
ce que la machine asynchrone (7) est munie d' au moins deux vitesses de synchronisme
(Vs1) et (Vs2), une commande de commutation (9) étant prévue pour passer de l'une à l'autre.
5) Procédé de récupération d'énergie au cours d'essais dans un banc d'essai de moteurs
et au moyen d'un dispositif selon l'ensemble des revendications 2 et 4, caractérisé
en ce qu'il consiste :
a) à charger le moteur (1) en essai uniquement sur le frein (3) au moyen de l'asservisseur
(10) lorsque la vitesse de sortie dudit moteur est inférieure à la première vitesse
de synchronisme (Vs1) ,
b) à faire démarrer la machine asynchrone (7) connectée sur sa première vitesse de
synchronisme (Vs ) dès le début de l'essai ou à partir d'une vitesse (V1) légèrement inférieure à la vitesse (Vs1), la machine fonctionnant alors en moteur,
c) à commander simultanément, d'une part l'arrêt progressif de l'action du frein (3),
et d'autre part la mise en fonction du coupleur (4), à partir de la première vitesse
de synchronisme (Vs ) et jusqu'à une vitesse (V2) supérieure à (Vs1) à partir de laquelle seul le coupleur est en fonction, de sorte qu'à partir de la
vitesse (Vs1) la machine asynchrone fonctionne en génératrice et fournit de l'énergie au réseau,
d) à commander simultanément, d'une part l'arrêt progressif de l'action du coupleur,
et d'autre part la mise en fonction du frein, à partir d'une vitesse (V3) du moteur, inférieure à la deuxième vitesse de synchronisme (Vs2) et jusqu'à une vitesse (V4) inférieure ou sensiblement égale à (Vs2) mais supérieure à (V3) et à partir de laquelle seul le frein est en fonction,
e) à commuter la machine asynchrone sur sa deuxième vitesse de synchronisme (Vs2) entre les vitesses (V4) et (V5), cette dernière étant supérieure ou sensiblement égale à (Vs2), le frein étant alors seul en fonction,
f) à commander simultanément, d'une part l'arrêt progressif de l'action du frein,
et d'autre part la mise en fonction du coupleur à partir de la vitesse (V5) et jusqu'à une vitesse (V6) supérieure à (V5) à partir de laquelle seul le coupleur est en fonction, de sorte que la machine asynchrone
fonctionne en génératrice à la vitesse (Vs2) et fournit de l'énergie au réseau,
g) à recommencer éventuellement les opérations à partir de d) pour d'autres vitesses
supérieures de synchronisme,
h) à accomplir les opérations inverses au cours d'une décroissance de la vitesse du
moteur,
i) à effectuer, durant l'essai, toutes les mesures désirées.
6) Dispositif de récupération selon l'une des revendications 1, 2 et 4, caractérisé
en ce que le coupleur (4) électromagnétique est un coupleur à courants de Foucault,
commandé en faisant varier son courant d'excitation.
7) Dispositif de récupération selon l'une des revendications 1, 2, 4 et 6, caractérisé
en ce .que le frein (3) est un frein à courants de Foucault, commandé en faisant varier
son courant d'excitation.
8) Dispositif de récupération selon l'une des revendications 1, 2, 4, 6 et 7, caractérisé
en ce qu'un dispositif de contrôle de la puissance du réseau est prévu pour mesurer
la puissance possible de récupération et agir en conséquence sur l'asservisseur de
l'ensemble frein-coupleur, de manière à laisser éventuellement en fonction, soit le
frein seul, soit le coupleur et la génératrice, soit le frein le coupleur et la génératrice,
selon la puissance possible à retourner au réseau.
, 9) Procédé de récupération selon l'une des revendications 3 et 5, muni d'un dispositif
selon la revendication 8, caractérisé en ce qu'il consiste à laisser également 'le frein (3) en fonction en même temps que le coupleur (4), lorsque le réseau ne peut
admettre une récupération maximale du dispositif et à interdire toute mise en fonction
du coupleur lorsqu'aucune puissance ne peut être récupérée.