(19)
(11) EP 0 928 868 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
14.07.1999  Bulletin  1999/28

(21) Numéro de dépôt: 98440213.1

(22) Date de dépôt:  23.09.1998
(51) Int. Cl.6E05B 63/20
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH CY DE DK ES FI FR GB GR IE IT LI LU MC NL PT SE
Etats d'extension désignés:
AL LT LV MK RO SI

(30) Priorité: 09.01.1998 FR 9800284
18.03.1998 FR 9803504

(71) Demandeur: FERCO INTERNATIONAL FERRURES ET SERRURES DE BATIMENT
57400 Sarrebourg (FR)

(72) Inventeur:
  • Collet, Jean-Yves
    67700 Saint-Jean-Saverne (FR)

(74) Mandataire: Rhein, Alain 
Cabinet Bleger-Rhein 8, Avenue Pierre Mendès France
67300 Schiltigheim
67300 Schiltigheim (FR)

   


(54) Cremone ou cremone-serrure pour porte, fenêtre ou analogue


(57) L'invention concerne une crémone ou crémone-serrure pour porte ou analogue, comprenant un mécanisme de commande (3) comportant, d'une part, des moyens élastiques (8) pour le rappel automatique en position de verrouillage d'une tringle de manoeuvre (4), et, d'autre part, un dispositif de blocage (10) apte à maintenir dans sa position déverrouillée cette tringle de manoeuvre (4) après ouverture de l'ouvrant.
La dispositif de blocage (10) consiste en un levier (21) monté basculant dans le boîtier (2) autour d'un axe (22) perpendiculaire au plan de ce dernier, entre une position inactive et une position active (24) dans laquelle il coopère avec une butée d'arrêt (26) rendue solidaire, directement ou indirectement, de la tringle de manoeuvre (4) pour s'opposer au déplacement de cette dernière sous l'impulsion des moyens élastiques (8), ledit levier (21) étant prolongé, au-delà de son axe de pivotement (22), par un doigt de commande (29) sur lequel sont à même d'agir des moyens de déblocage (11) sous forme d'un actionneur solidaire directement ou indirectement d'un pêne demi-tour (18).




Description


[0001] L' invention concerne une crémone ou crémone-serrure pour porte, porte-fenêtre ou analogue, comprenant, logé dans un boîtier central, un mécanisme de commande conçu apte à actionner au moins une tringle de manoeuvre et comportant, d'une part, des moyens élastiques pour le rappel automatique en position de verrouillage de la tringle de manoeuvre, ainsi que des moyens de commande manuelle plus particulièrement un fouillot actionné par une poignée de commande pour assurer notamment le déverrouillage de cette tringle de manoeuvre et le réarmement des moyens élastiques et, d'autre part, un dispositif de blocage apte à maintenir dans sa position déverrouillée la tringle de manoeuvre après ouverture de l'ouvrant de la porte, porte-fenêtre ou autre et des moyens de déblocage à même de désactiver ledit dispositif de blocage au moment de refermer l'ouvrant sur le cadre dormant pour permettre le rappel en position de verrouillage de ladite tringle de manoeuvre, cette crémone ou crémone-serrure comportant, encore, un pêne demi-tour à rappel automatique en position émergeante par l'intermédiaire d'un ressort.

[0002] La présente invention trouvera son application dans le domaine de la quincaillerie du bâtiment et concerne, plus particulièrement, les ferrures de verrouillage dites automatiques.

[0003] En fait, l'on observera qu'il est d'ores et déjà connu des crémones ou crémones-serrures répondant à la description ci-dessus. Elles ont pour but de faciliter la manoeuvre de verrouillage de la porte, porte-fenêtre ou analogue, dans la mesure où la ou les tringles de manoeuvres sont repoussées dans leur position de verrouillage sous l'influence de moyens de rappel élastiques dont l'action est, précisément, libérée au moment même où l'ouvrant est refermé sur le cadre dormant.

[0004] Contrairement, lors du déverrouillage et de l'ouverture de cet ouvrant, la manoeuvre exécutée par l'usager sur une poignée de commande a pour conséquence de ramener cette ou ces tringles de manoeuvre dans leur position déverrouillée et d'assurer le réarmement des moyens élastiques précités, tandis qu'un dispositif de blocage approprié vient, simultanément, maintenir dans cette position déverrouillée la ou les tringles de manoeuvre contre l' action du ressort constituant, substantiellement, les moyens de rappel élastiques.

[0005] En fin de compte, une telle crémone-serrure comporte, encore, des moyens de déblocage qui sont à même de désactiver le dispositif de blocage au moment de refermer l'ouvrant sur le cadre dormant pour permettre le rappel en position de verrouillage de cette ou ces tringles de manoeuvre.

[0006] Une crémone ou crémone-serrure répondant à cette description a tout particulièrement été décrite dans le document FR-2.500.874. Dans ce cas d'espèce le dispositif de blocage consiste en un doigt de blocage monté basculant au niveau d'une têtière abritant, usuellement, les différents organes de la crémone-serrure à hauteur du chant avant de l'ouvrant. En fait, ce doigt de blocage agit dans le sens du mouvement de cet ouvrant de sorte qu'au moment d'ouvrir celui-ci il vient basculer, automatiquement, dans la direction du cadre dormant, ceci sous l'impulsion d'un ressort, tandis qu'au moment de refermer cet ouvrant le cadre dormant est à même de repousser ce doigt de blocage contre ledit ressort.

[0007] Il convient d'observer qu'un tel doigt de blocage est prolongé, au niveau de sa partie interne au boîtier refermant le mécanisme de commande, par un levier par l'intermédiaire duquel il est, précisément, à même de maintenir la ou les tringles de manoeuvre dans leur position déverrouillée, ceci au moment d'ouvrir l'ouvrant et, donc, dès que ce doigt de blocage a pu être libéré du cadre dormant.

[0008] En fait, une telle solution présente l'inconvénient que le mécanisme déclencheur qui se présente sous forme d'un organe externe et distinctif de la crémone ou crémone-serrure, est dissocié d'un organe de verrouillage de cette crémone ou crémone-serrure. Il en résulte souvent des effets non synchrones entre le moment où agit ce déclencheur et, celui où les organes de verrouillage sont effectivement situés au droit de leur gâche respective sur le cadre dormant. Aussi, il n'est pas rare que l'un ou l'autre de ces organes de verrouillage viennent percuter le cadre dormant, par exemple leur gâche, sans s'y engager.

[0009] Or, ce risque est d'autant plus grand que le jeu de feuillure entre ouvrant et cadre dormant est variable d'une porte ou porte fenêtre à une autre. De toute manière il est souvent amené à évoluer dans le temps en raison, par exemple, d'une déformation de l'ouvrant sur son cadre dormant.

[0010] Ces problèmes de jeux de feuillure ont d'ores et déjà amené les fabriquants à concevoir des ferrures d'articulation pour ces portes, portes-fenêtres ou autres pourvues de moyens de réglages tridimensionnels dans le but, précisément, de pouvoir ajuster le positionnement de cet ouvrant par rapport à son cadre dormant.

[0011] De même de tels moyens de réglage se retrouvent, souvent, au niveau des ferrures de verrouillage dans le but d'assurer une bonne coopération des organes de verrouillage avec leur gâche.

[0012] Par conséquent, pour remédier au problème visé plus haut, on aurait, là encore, pu envisager d'équiper la crémone ou crémone-serrure, telle que décrite dans le document FR-2.500.874 de moyens de réglage ayant pour but de permettre à un opérateur d'ajuster, par rapport à ce jeu de feuillure, le positionnement du doigt de blocage monté basculant au niveau de la têtière, pour qu'intervienne, au moment opportun, le déclenchement, en vue du verrouillage, des moyens de rappel élastiques destinés à repousser les tringles de manoeuvre dans leur position verrouillée.

[0013] Or, une telle solution n'aurait fait que rendre la tâche plus difficile aux opérateurs assurant le montage de ce type de crémone ou crémone-serrure et surtout à ceux qui sont amenés à poser une porte qui en est équipée, en raison, précisément, des nombreux réglages à effectuer. De plus, cette solution n'était pas à même de répondre au risque d'une modification du jeu de feuillure dans le temps. En fait, elle aurait, tôt ou tard, obligé ces opérateurs ou l'usager à procéder à de nouveaux réglages qui se seraient avérés fort difficiles à effectuer.

[0014] En fin de compte, la présente invention se veut à même de répondre aux problèmes précités en associant à l'un des organes de verrouillage de la crémone ou crémone-serrure, en particulier au pêne demi-tour, cette fonction du dispositif de déblocage. Par conséquent, celui-ci ne peut intervenir pour la commande de verrouillage automatique de la ou des tringles de manoeuvre qu'une fois ledit organe de verrouillage entré en coopération avec sa gâche disposée sur le cadre dormant. Cela conduit à une manoeuvre nécessairement de type synchrone.

[0015] A cet effet, l'invention concerne une crémone ou crémone-serrure pour porte, porte-fenêtre ou analogue comprenant, logé dans un boîtier central, un mécanisme de commande conçu apte à actionner au moins une tringle de manoeuvre et comportant, d'une part, des moyens élastiques pour le rappel automatique en position de verrouillage de la tringle de manoeuvre ainsi que dos moyens de commande manuelle pour assurer notamment le déverrouillage de cette tringle de manoeuvre et le réarmement des moyens élastiques et, d'autre part, un dispositif de blocage apte à maintenir dans sa position déverrouillée la tringle de manoeuvre après ouverture de l'ouvrant de la porte, porte-fenêtre ou autre et des moyens de déblocage à même de désactiver ledit dispositif de blocage au moment de refermer l'ouvrant sur son cadre dormant pour permettre le rappel en position de verrouillage de ladite tringle de manoeuvre, cette crémone ou crémone-serrure comportant, encore, un organe de verrouillage, plus particulièrement, un pêne demi-tour, à rappel automatique en position émergeante par l'intermédiaire d'un ressort, caractérisée par le fait que le dispositif de blocage consiste en un levier monté basculant dans le boîtier autour d'un axe perpendiculaire au plan de ce dernier, entre une position inactive et une position active dans laquelle il est repoussé automatiquement sous l' impulsion de moyens de rappel élastiques lorsque la tringle de manoeuvre est amenée dans sa position de déverrouillage, en vue de coopérer avec une butée d'arrêt rendue solidaire, directement ou indirectement, de la tringle de manoeuvre pour s'opposer au déplacement de cette dernière sous l'impulsion des moyens élastiques, ledit levier étant prolongé, au-delà de son axe de pivotement, par un doigt de commande sur lequel sont à même d'agir lesdits moyens de déblocage sous forme d'un actionneur solidaire directement ou indirectement du pêne demi-tour et prévu apte à repousser le levier de sa position active dans sa position inactive lors du rappel élastique en position émergeante de ce pêne demi-tour, lesdits moyens de déblocage étant encore complétés par un organe de retenue, d'une part, apte à retenir le pêne demi-tour dans sa position de déverrouillage ou semi-verrouillée lorsque l'ouvrant est ouvert et, d'autre part prévu pour être commandé et donc désactivé pour libérer ledit pêne demi-tour par le cadre dormant, tout particulièrement la gâche équipant ce dernier et destinée à accueillir ce pêne demi-tour.

[0016] La présente invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre se rapportant à un mode de réalisation qui n'est donné qu'à titre d'exemple indicatif et non limitatif.

[0017] La compréhension de cette description sera facilitée en se référant aux dessins joints en annexe dans lesquels :
  • la figure 1 est une représentation schématisée et partielle du mécanisme de commande de la crémone ou crémone-serrure objet de la présente invention, les éléments ayant été représentés dans une configuration de maintien en position déverrouillée de la ou des tringles de manoeuvre contre l'action des moyens élastiques ;
  • la figure 2 est une vue similaire à la figure 1, les éléments étant ici représentés dans leur position correspondant au verrouillage de la ou des tringles de manoeuvre ;
  • la figure 3 est une représentation en plan du levier définissant le dispositif de blocage, tandis que la figure 4 est une représentation similaire de la butée d'arrêt ;
  • la figure 5 est une représentation schématisée en plan et en coupe partielle du pêne demi-tour recevant, d'une part, l'actionneur et, d'autre part, l'organe de retenue apte à le maintenir en position déverrouillée ou semi-verrouillée ;
  • la figure 6 est une représentation schématisée en élévation et en coupe partielle de ce pêne demi-tour.


[0018] Tel que représenté dans les figures 1 et 2 des dessins ci-joints, la présente invention concerne une crémone ou crémone-serrure 1 pour porte, porte-fenêtre ou analogue, comprenant, logé dans un boîtier central 2, un mécanisme de commande 3 conçu apte à actionner au moins une tringle de manoeuvre 4.

[0019] A ce propos, on observera qu'une crémone ou crémone-serrure 1 put être équipée d'une telle tringle de manoeuvre 4 s'étendant au-dessus et/ou en-dessous du boîtier central 2, tout comme elle peut être pourvue de deux tringles de manoeuvre 4 se prolongeant, respectivement, au-dessus et en-dessous du boîtier 2 et qui, au travers du mécanisme de commande 3, peuvent être amenées à se déplacer dans une même direction ou dans des directions opposées. Dans ce dernier cas de figure, ce mécanisme de commande 3 de la crémone-serrure 1 intervient sur l'une des tringles de manoeuvre par l'intermédiaire d'un inverseur de mouvement connu par l'Homme du Métier.

[0020] De plus, ce mécanisme de commande 3 peut intervenir sur la ou les tringles de manoeuvres 4 soit directement ou encore au moyen d'un chevalet 6 logé dans le boîtier 2 et raccordé, à ses extrémités par l'intermédiaire de moyens de liaison 7 appropriés, à cette ou ces tringles de manoeuvre 4.

[0021] En fait, la présente invention s'attache, plus particulièrement, aux crémones ou crémones-serrures dont le mécanisme de commande 3 comporte, d'une part, des moyens élastiques 8 pour le rappel automatique en position de verrouillage de ces tringles de manoeuvre 4 et, d'autre part, des moyens de commande manuelle 9 pour permettre à l'usager d'assurer manuellement leur déverrouillage et le réarmement desdits moyens élastiques 8.

[0022] A ce propos, cette crémone-serrure 1 comporte encore un dispositif de blocage 10 apte à maintenir, dans leur position déverrouillée, les tringles de manoeuvre 4 après ouverture de l'ouvrant correspondent à la porte, porte-fenêtre ou analogue, ainsi que des moyens de déblocage 11 à même de désactiver ce dispositif de blocage 10 au moment de refermer l'ouvrant sur son cadre dormant et autoriser, de ce fait, le rappel en position de verrouillage desdites tringles de manoeuvre 4.

[0023] Selon un exemple de réalisation non limitatif de la présente invention, lesdits moyens de commande manuelle 9 sont constitués par un fouillot 12 comportant un logement 13 pour la réception d'un carré de manoeuvre d'une poignée de commande, ce fouillot 12 agissant sur les tringles de manoeuvre 4 notamment par l'intermédiaire du chevalet 6 à l'aide d'un organe d'entraînement 14 de configuration appropriée.

[0024] Avantageusement, sur ce fouillot 12 peut encore être montée une couronne 15 munie d'un doigt d'entraînement 16 apte à intervenir sur la queue 17 d'un pêne demi-tour 18 repoussé dans sa position émergeante sous l'influence d'un ressort de rappel 19.

[0025] A ce propos, des moyens de rappel élastiques 20 peuvent également intervenir sur le fouillot 12 pour ramener systématiquement celui-ci et, donc, la poignée de commande, dans une position de repos après une manoeuvre de verrouillage ou de déverrouillage.

[0026] Usuellement, une crémone-serrure reçoit, encore, un élément à clé (non représenté sur les figures) apte à intervenir, notamment, sur un pêne dormant.

[0027] En fait, selon l'invention, le dispositif de blocage 10, permettant de maintenir les tringles 4 dans leur position déverrouillée contre l'action des moyens élastiques 8 après ouverture de l'ouvrant, consiste en un levier 21 (visible dans les figures 1, 2 ou encore dans la figure 3) monté basculant dans le boîtier 2 autour d'un axe 22 perpendiculaire au plan de ce dernier, entre une position inactive 23, comme visible sur la figure 2, et une seconde position active 24, plus particulièrement représentée dans la figure 1 et dans laquelle il est repoussé, automatiquement, sous l'impulsion de moyens de rappel élastiques 25 prévus à cet effet dans le boîtier 2.

[0028] En fait, ce levier 21 est amené dans cette position active 24 une fois la ou les tringles de manoeuvre 4 repoussées dans leur position de déverrouillage, par exemple, par l'intermédiaire des moyens de commande manuelle 9. Dans ces conditions, ce levier 21 est à même de coopérer avec une butée d'arrêt 26 rendue solidaire directement ou par l'intermédiaire du chevalet 6 comme cela a été représenté dans les figures, d'au moins une des tringles de manoeuvre 4 ceci dans le but de permettre à ce levier 21 de s'opposer au déplacement de cette ou ces dernières sous l'action des moyens élastiques 8.

[0029] En fait, dans le cadre du mode de réalisation représenté dans les dessins et tel qu'illustré, tout particulièrement dans la figure 4, la butée d'arrêt 26 vient s'interposer, telle une entretoise, entre les deux ailes 27, 28 strictement identiques définissant, dans cette zone du boîtier 2, un chevalet 6 dédoublé. Cela permet à ce dernier de contourner, sans créer d' encombrement supplémentaire, d'autres pièces du mécanisme de commande 3, en l'occurrence, ici, la queue 17 du pêne demi-tour 18. Ainsi, cette butée d'arrêt 26 est rendue solidaire, par exemple par rivetage, desdites ailes 27, 28.

[0030] En fin de compte, selon l'invention ledit levier 21 est encore prolongé, au-delà de son axe de pivotement 22, par un doigt de commande 29 sur lequel sont à même d'agir les moyens de déblocage 11 sous forme d'un actionneur 30 solidaire directement ou indirectement du pêne demi-tour 18 et prévu apte à repousser ledit levier 21 de sa position active 24 dans sa position inactive 23 lors du rappel élastique en position émergeante dudit pêne demi-tour 18. A noter que lesdits moyens de déblocage 11 sont encore complétés par un organe de retenue 31, d'une part, apte à retenir le pêne demi-tour 18 dans une position de déverrouillage ou semi-déverrouillée, comme cela est visible dans la figure 1, lorsque l'ouvrant est ouvert, et, d'autre part, prévu pour être commandé et, donc, désactivé pour libérer ledit pêne demi-tour 18 par le cadre dormant, tout particulièrement la gâche équipant ce dernier et destinée à accueillir ce pêne demi-tour 18.

[0031] En somme, le fonctionnement de cette crémone est le suivant :
  • en agissant sur le fouillot 12 par l'intermédiaire de la poignée de manoeuvre et partant de la position de verrouillage, l'usager amène la ou les tringles de manoeuvre 4 dans leur position de déverrouillage contre l'action des moyens élastiques 8 ;
  • le levier 21 constamment repoussé en directement de la butée d'arrêt 26 sous l'impulsion de ses moyens de rappel élastiques 25 vient basculer dans sa position active 24 lorsque ladite butée d'arrêt 26 vient à le dépasser. A noter que cet angle de pivotement du levier 21 en direction de sa position active 24 peut être limité par l'intermédiaire d'un arrêt quelconque placé dans le boîtier ou encore, comme illustré dans la figure 1 directement par la queue 17 du pêne demi-tour 18 sur laquelle vient, alors, prendre appui son doigt de commande 29 ;
  • la commande de déverrouillage de la crémone conduit, nécessairement, au recul du pêne demi-tour 18 contre l'action de son ressort de rappel 19, ayant pour conséquence de rendre l'organe de retenue 31 actif, c'est à dire apte à retenir ce pêne demi-tour 18 dans une position déverrouillée ou semi-verrouillée, ceci dès l'instant où l'ouvrant de la porte, porte-fenêtre ou autre, est ouvert ;
  • inversement, au moment de refermer cet ouvrant sur son cadre dormant, ayant pour conséquence d'amener le pêne demi-tour 18 au droit de sa gâche, l'organe de retenue 31 repoussé par cette dernière vient libérer le pêne demi-tour 18 qui regagne alors sa position de verrouillage sous l'impulsion de son ressort 19 ;
  • intervient, en même temps, l'actionneur 30 monté sur la queue 17 du pêne demi-tour 18 et qui, en agissant sur le doigt de commande 29 du levier 21, ramène celui-ci de sa position active 24 dans sa position inactive 23 ;
  • plus rien ne s'opposant, alors, au déplacement de la ou des tringles de manoeuvre 4, celles-ci regagnent leur position de verrouillage sous l'impulsion des moyens élastiques 8.


[0032] On remarquera que le fait de pouvoir maintenir lorsque l'ouvrant est ouvert, le pêne demi-tour dans une position semi-verrouillée, c'est à dire semi émergeante, permet de conférer, au travers du mécanisme de commande 3 une course plus importante à ce pêne demi-tour 18 de sorte que, en position totalement émergée du boîtier, il soit en mesure de s'engager davantage dans la gâche qui lui correspond sur le cadre dormant et de jouer, également, le rôle d'un pêne dormant. En effet, ce pêne demi-tour étant susceptible d'être maintenu, mécaniquement, dans une position intermédiaire, au moment de refermer l'ouvrant, la gâche sur le cadre dormant n'a pas pour obligation de repousser sur toute sa course, ce pêne demi-tour dans le boîtier, ce qui poserait, sans quoi, un problème.

[0033] Tel que visible sur les figures, l'actionneur 30 se présente, avantageusement, sous forme d'un bourrelet 32 ménagé au niveau de la queue 17 du pêne demi-tour 18, lequel bourrelet 32 vient à coopérer avec un bossage 33 aux contours adoucis que comporte le doigt de commande 29 à son extrémité 34 destinée à prendre appui sur cette queue 17 dudit pêne demi-tour 18.

[0034] Cette forme adoucie tant du bossage 33 que le contour arrondi du bourrelet 32 a pour but de faciliter leur franchissement respectif, sans accroc, que ce soit pendant la commande de déverrouillage manuel ou lors du verrouillage automatique de la crémone.

[0035] De la même manière, le plan d'appui 35 que définit la butée d'arrêt 26 ne s'étend pas strictement perpendiculairement à la direction de déplacement de la ou des tringles de manoeuvre 4 mais est, préférentiellement, inclinée selon une pente ascendante depuis la position active 24 vers la position inactive 23 du levier 21, permettant à ce dernier de se dégager sans difficultés de cette butée d'arrêt 26 sous la simple impulsion que vient lui communiquer ledit pêne demi-tour 18 par ailleurs repoussé par le ressort 19. De même l'extrémité libre 36 du levier 21 est dépourvue d'arêtes vives susceptibles d'accrocher le long de ce plan d'appui 35.

[0036] Finalement, l'on remarquera que, sous l'impulsion exercée par les moyens élastiques 8 sur la ou les tringles de manoeuvre 4, en particulier sur le chevalet 6, la butée d'arrêt 26 vient imprimer au levier 21, dans cette position active 24, un couple ayant tendance à le faire pivoter davantage autour de son axe 22 en direction de cette position active 24, ce qui conduit, précisément, à la prise d'appui du doigt de commande 29 sur la queue 17 du pêne demi-tour 18. Cependant, ce couple, résultant du décalage des axes verticaux 38, 37, passant, respectivement, par l'axe de pivotement 22 du levier 21 et le point d'appui entre l'extrémité 36 de ce dernier et la butée d'arrêt 26, est défini, d'une part, suffisant pour assurer le maintien en position débloquée de la ou des tringles de manoeuvre 4 contre l'action des moyens élastiques 8 et, d'autre part, aussi faible que possible pour faciliter la tâche à l'actionneur 30 lorsque celui-ci doit repousser ce levier 21 dans sa position inactive 23. A noter que la longueur du doigt de commande 29, tout comme la hauteur du bourrelet 32 sont définies de manière à permettre à ce dernier de communiquer audit levier 21 un angle de rotation suffisant pour lui permettre de s'effacer au droit de la butée d'arrêt 26, en vue du verrouillage de la crémone ou crémone-serrure.

[0037] Selon un mode de réalisation préférentiel, le bourrelet 32 correspondant à l'actionneur 30 est défini comme visible dans les figures 1, 2 5 et 6, au niveau d'un manchon que l'on vient engager sur la queue 17 du pêne demi-tour 18. Un tel manchon est, avantageusement, de forme symétrique par rapport à son plan médian horizontal, configuration qui répond au problème de la réversibilité dudit pêne demi-tour 18, mais aussi aux impératifs de montage sans erreur de la crémone ou crémone-serrure.

[0038] De plus, de part et d'autre de ce manchon sont définis des méplats favorisant le guidage de la queue du pêne demi-tour 18 entre les ailes 27, 28 du chevalet 6, tout en contribuant, entre autres, à l'immobilisation en rotation de ce manchon.

[0039] Quant à l'organe de retenue 31, prévu apte à retenir le pêne demi-tour 18 dans une position déverrouillée ou semi-verrouillée lorsque l'ouvrant est ouvert, tout en étant en mesure d'être commandé et, donc, désactivé pour libérer ledit pêne demi-tour 18 par le cadre dormant, préférentiellement la gâche destinée à accueillir ledit pêne demi-tour 18, il est directement intégré à la tête 39 de ce pêne demi-tour 18 et se présente sous forme d'un levier 40 logé dans une rainure 41 ménagée au niveau de la face dorsale 42, opposée à celle biaisée 43, de cette tête 39 dudit pêne demi-tour 18. Cette rainure 41 et, donc, ledit levier 40 s'étendent, parallèlement, au déplacement de ce dernier. En fait, ce levier 40 est monté de manière pivotante dans cette rainure 41 autour d'un axe 44 vertical perpendiculaire au déplacement dudit pêne demi-tour 18.

[0040] De plus, au niveau du bord externe 45 de ce levier 40 est ménagée une découpe 46 apte à coopérer, en position active de cet organe de retenue 31, avec un rebord de retenue 47 prévu à cet effet au niveau du boîtier 2.

[0041] Finalement, ledit levier 40 est prolongé, au-delà de son axe de pivotement 44, par un retour 48 sur lequel vient agir un ressort de rappel 49 prévu apte à repousser cet organe de retenue 31 automatiquement dans une position active. Préférentiellement ce ressort de rappel 49 est défini par une lame élastique fixée à l'arrière de la tête 39 du pêne demi-tour 18.

[0042] En fait, l'on observera que ce retour 38 du levier 40, au-delà de son axe de pivotement 44, vient, lui aussi, se loger dans une rainure 50, laquelle s'étend, dans ce cas, à l'arrière de ladite tête 39 du pêne demi-tour 18.

[0043] La fond de cette rainure 50 sert de butée contre laquelle le retour 48 est appliqué sous l'impulsion du ressort à lame 49, correspondant à la position active de l'organe de retenue 31.

[0044] De plus, pour permettre à ce dernier de s'effacer lors du recul du pêne demi-tour 18, le bord externe 45 du levier 40, en regard avec le rebord de retenue 47, est de forme définie sans redan pour autoriser cette manoeuvre.

[0045] Finalement, le levier 40 est encore conçu apte à coopérer avec le cadre dorment, tout particulièrement la gâche destinée à accueillir le pêne demi-tour 18, au moment de refermer l'ouvrant, en vue de libérer ledit pêne demi-tour 18. Aussi, ce levier 40 comporte, le long de sa partie 51 restant dans tous les cas saillante par rapport au chant avant du boîtier 2, un doigt de commande 52 sous forme d'un bossage au niveau de son bord externe 45. En fait, ce doigt de commande 52 se présente saillant par rapport à la face dorsale 42 de la tête 39 du pêne demi-tour 18 et est orienté, par conséquent, en direction du cadre dormant de la porte.

[0046] Ainsi, au moment de refermer l'ouvrant sur ce cadre dormant, l'action de la gâche sur la face biaisée 43 du pêne demi-tour 18 produit, tout d'abord, le recul de ce dernier. Puis, lorsque ce pêne demi-tour 18 est à même de pénétrer dans cette gâche, celle-ci vient actionner, automatiquement, le doigt de commande 52 du levier 40 de manière à rendre l'organe de retenue 31 inactif permettant à ce pêne demi-tour 18 d'atteindre sa position totalement verrouillée. Simultanément, l'actionneur 30, solidaire de la queue 17 de ce pêne demi-tour 18, agit sur le doigt de commande 29 d'où résulte le basculement du levier 21 dans sa position inactive 23. En venant, ainsi, s'effacer de devant la butée d'arrêt 26, ce levier 21 libère le chevalet 6 et donc les tringles de manoeuvre 4 qui sont alors en mesure d'être rappelées, automatiquement, en position de verrouillage, sous l'impulsion des moyens élastiques 8.


Revendications

1. Crémone ou crémone-serrure pour porte, porte-fenêtre ou analogue, comprenant, logé dans un boîtier central (2), un mécanisme de commande (3) conçu apte à actionner au moins une tringle de manoeuvre (4) et comportant, d'une part, des moyens élastiques (8) pour le rappel automatique en position de verrouillage de la tringle de manoeuvre (4), ainsi que des moyens de commande manuelle (9) pour assurer notamment le déverrouillage de cette tringle de manoeuvre (4) et le réarmement des moyens élastiques (8) et, d'autre part, un dispositif de blocage (10) apte à maintenir dans sa position déverrouillée la tringle de manoeuvre (4) après ouverture de l'ouvrant de la porte, porte-fenêtre ou autre et des moyens de déblocage (11) à même de désactiver ledit dispositif de blocage (10) au moment de refermer l'ouvrant sur son cadre dormant pour permettre le rappel en position de verrouillage de ladite tringle de manoeuvre (4), cette crémone ou crémone-serrure comportant, encore, un organe de verrouillage, plus particulièrement un pêne demi-tour (18) à rappel automatique en position de verrouillage par l'intermédiaire d'un ressort (19), caractérisée par le fait que le dispositif de blocage (10) consiste en un levier (21) monté basculant dans le boîtier (2) autour d'un axe (22) perpendiculaire au plan de ce dernier, entre une position inactive (23) et une position active (24) dans laquelle il est repoussé automatiquement sous l'impulsion de moyens de rappel élastiques (25) lorsque la tringle de manoeuvre (4) est amenée dans sa position de déverrouillage, en vue de coopérer avec une butée d'arrêt (26) rendue solidaire, directement ou indirectement, de la tringle de manoeuvre (4) pour s'opposer au déplacement de cette dernière sous l'impulsion des moyens élastiques (8), ledit levier (21) étant prolongé, au-delà de son axe de pivotement (22), par un doigt de commande (29) sur lequel sont à même d'agir lesdits moyens de déblocage (11) sous forme d'un actionneur (30) solidaire directement ou indirectement du pêne demi-tour (18) et prévu apte à repousser le levier (21) de sa position active (24) dans sa position inactive (23) lors du rappel élastique en position de verrouillage de ce pêne demi-tour (18), lesdits moyens de déblocage (11) étant encore complétés par un organe de retenue (31), d'une part, apte à retenir le péne demi-tour (18) dans sa position de déverrouillage ou semi-verrouillée lorsque l'ouvrant est ouvert et, d'autre part, pour être commandé et donc désactivé pour libérer ledit pêne demi-tour (18) par le cadre dormant, tout particulièrement la gâche équipant ce dernier et destinée à accueillir ce pêne demi-tour (18).
 
2. Crémone ou crémone-serrure selon la revendication 1, dont le mécanisme de commande (3) est conçu apte à actionner au moins une tringle de manoeuvre (4) par l'intermédiaire d'un chevalet (6) logé dans le boîtier (2), caractérisée par le fait que le chevalet (6) est de forme dédoublée et est défini par deux ailes (27, 28) identiques entre lesquelles est interposée la butée d'arrêt (26), telle une entretoise, cette butée d'arrêt (26) étant rendue solidaire de ces ailes (27, 28), notamment par rivetage ou analogue.
 
3. Crémone ou crémone-serrure selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée par le fait que l'actionneur (30) se présente sous forme d'un bourrelet (32) ménagé au niveau de la queue (17) du pêne demi-tour (18), tandis que le doigt de commande (29) du levier (21) est prévu apte, en position active (24) de ce dernier, à prendre appui sur ladite queue (17) du pêne demi-tour (18), notamment sous l'impulsion des moyens de rappel élastiques (25) agissant sur ledit levier (21).
 
4. Crémone ou crémone-serrure selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée par le fait que la butée d'arrêt (26) comporte un plan d'appui (35) avec lequel est amené à coopérer l'extrémité (36) du levier (21) en position active (24) de ce dernier, ce plan d'appui (35) étant incliné selon une pente ascendante depuis la position active (24) vers la position inactive (23) dudit levier (21).
 
5. Crémone ou crémone-serrure selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée par le fait qu'entre les axes verticaux (38, 37) passant, respectivement, par l'axe de pivotement (22) du levier (21) et le point d'appui entre l'extrémité (36) de ce dernier et la butée d'arrêt (26) lorsque le levier (21) est en position active (24), respectent entre eux un décalage conduisant la butée d'arrêt (26) à imprimer au levier (21), sous l'impulsion exercée par les moyens élastiques (8) sur la ou les tringles de manoeuvre (4), un couple ayant tendance à faire pivoter ledit levier (21) autour de son axe (22) en direction de ladite position active (24).
 
6. Crémone ou crémone-serrure selon les revendications 2 et 3, caractérisée par le fait que le bourrelet (32) correspondant à l'actionneur (30) est défini au niveau d'un manchon engagé sur la queue (17) du pêne demi-tour (18), ce manchon étant de forme symétrique par rapport à son plan médian horizontal et comportant, de part et d'autre, des méplats prévus aptes à assurer le guidage de la queue (17) du pêne demi-tour (18) entre les ailes (27, 28) du chevalet (6) tout en contribuant à l'immobilisation en rotation dudit manchon.
 
7. Crémone ou crémone-serrure selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée par le fait que l'organe de retenue (31) est directement intégré à la tête (37) du pêne demi-tour (18) et se présente sous forme d'un levier (40) logé dans une rainure (41) ménagée au niveau de la face dorsale (42), opposée à celle biaisée (43), de cette tête (39) du pêne demi-tour (18), cette rainure (41) s'étendant parallèlement au déplacement de ce dernier, tandis que le levier (40) est monté pivotant dans ladite rainure (41) autour d'un axe (44) perpendiculaire au déplacement dudit pêne demi-tour (18) et comporte, au niveau de son bord externe (45), une découpe (46) apte à coopérer en position active de l'organe de retenue (31) avec un rebord de retenue (47) prévu à cet effet au niveau du boîtier (2).
 
8. Crémone ou crémone-serrure selon la revendication 7, caractérisée par le fait que l'organe de retenue (31) est rappelé, automatiquement, en position active, sous l'influence d'un ressort de rappel (49).
 
9. Crémone ou crémone-serrure selon les revendications 7 et 8, caractérisée par le fait que le levier (40) est prolongé au-delà de son axe de pivotement (44) par un retour (48) sur lequel est à même d'agir le ressort de rappel (49), préférentiellement sous forme d'un ressort à lames fixé à l'arrière de la tête (39) du pêne demi-tour (18).
 
10. Crémone ou crémone-serrure selon la revendication 9, caractérisée par le fait que le retour (48) prolongeant le levier (40) au-delà de son axe de pivotement (44) vient se loger dans une rainure (50) s'étendent à l'arrière de la tête (39) du pêne demi-tour (18), le fond de cette rainure (50) servant de butée contre laquelle ledit retour (48) est appliqué sous l'impulsion du ressort de rappel (49) correspondant à la position active de l'organe de retenue (31).
 
11. Crémone ou crémone-serrure selon l'une quelconque des revendications 7 à 10, caractérisée par le fait que le bord externe (45) du levier (40) en regard avec le rebord de retenue (47) dans le boîtier (2) est défini sans redan pour permettre à cet organe de retenue (31) de s'effacer lors du recul du pêne demi-tour (18) en position de déverrouillage.
 
12. Crémone ou crémone-serrure selon l'une quelconque des revendications 7 à 11, caractérisée par le fait que le levier (40) comporte le long de sa partie (51) restant dans tous les cas saillante par rapport au chant avant du boîtier (2), un doigt de commande (52) sous forme d'un bossage au niveau de son bord externe (45), ce doigt de commande (52) se présentant saillant par rapport à la face dorsale (42) de la tête (39) du pêne demi-tour (18) de manière apte à coopérer avec le cadre dorment, plus particulièrement, la gâche destinée à accueillir ledit pêne demi-tour (18) au moment de refermer l'ouvrant sur son cadre dormant.
 




Dessins










Rapport de recherche