[0001] L'invention se rapporte au domaine technique des matériaux textiles thermiquement
isolants et anti-feu.
[0002] Par « thermiquement isolants », on désigne ici des matériaux textiles au travers
desquels les densités de flux de chaleur sont faibles, lorsqu'ils sont soumis à un
gradient thermique.
[0003] Par « anti-feu », on désigne ici des matériaux textiles thermostables, conservant
une bonne tenue mécanique jusqu'à des températures telles que celles issues d'une
exposition à 400°C.
[0004] L'invention concerne notamment, mais non exclusivement, les doublures thermiquement
isolantes de vêtement de sécurité anti-feu.
[0005] De tels matériaux sont déjà connus du document US-A-5136723, qui divulgue le préambule
de la revendication 1.
[0006] De nombreuses activités professionnelles impliquent un risque de brûlure directe
par flamme, arc électrique, projection de matière chaude, ou de brûlure indirecte
par flash thermique.
[0007] Parmi ces activités, il faut bien entendu citer celles des pompiers, opérateurs de
pyrométallurgie, mais aussi celles des militaires, gendarmes, pilotes d'avions, pilotes
de course automobile, et bien d'autres encore dans les domaines de la chimie, de l'industrie
sidérurgique, de la verrerie, de l'industrie de l'aluminium, de l'énergie ou du transport
par exemple.
[0008] Les doublures de vêtements employées dans ces différents contextes d'activité doivent
présenter, en plus de bonnes propriétés de barrière thermique et de résistance à la
température, un impact aussi limité que possible sur le confort d'utilisation du vêtement.
[0009] En effet, un vêtement de sécurité peu confortable risque de ne pas être constamment
porté, et la sensation d'inconfort peut entraîner une baisse de vigilance.
[0010] La présence de la doublure ne doit pas, dans l'idéal, se traduire par un poids ou
un volume excessif du vêtement.
[0011] La présence de la doublure ne doit pas davantage, dans l'idéal, entraver les mouvements
de la personne ou l'évaporation de sa transpiration.
[0012] Le problème de l'évacuation de la transpiration est d'autant plus aigu que certaines
activités professionnelles, telles celles des pompiers lors d'incendies, doivent être
menées dans des zones géographiques où le climat est chaud, dans un contexte de stress
et d'efforts physiques intenses.
[0013] Ce problème est encore compliqué par le fait que la transpiration ne s'effectue pas
de manière homogène sur toute la surface du corps.
[0014] Ce problème est d'autant plus sérieux que l'accumulation de transpiration dans le
vêtement tend à augmenter sa conductivité thermique, réduisant sa capacité de barrière
isolante.
[0015] Les propriétés de barrière thermique de la doublure ne doivent pas, dans le même
temps, supprimer la sensation physique essentielle de chaleur.
[0016] En particulier, la présence de la doublure isolante anti-feu devra garantir que l'intervalle
séparant le seuil de douleur du seuil de dommage irréversible soit toujours supérieur
au temps de réaction de la personne portant le vêtement anti-feu.
[0017] Conventionnellement, les doublures d'isolation thermique anti-feu sont réalisées
en matériau fibreux et poreux.
[0018] L'emploi de matériaux fibreux et poreux pour la constitution de ces doublures est
justifié par leurs propriétés de transfert de chaleur.
[0019] Ce transfert s'effectue par rayonnement, conduction, et convection naturelle.
[0020] Le rayonnement est le mode de transfert le plus souvent dominant dans les matériaux
fibreux, et ce d'autant que le gradient thermique dans lequel ils sont exposés est
grand.
[0021] La densité de flux de conduction dépend, quant à elle, de la porosité globale du
matériau fibreux, de la surface volumique de fibres illustrant son état de division,
de l'anisotropie de la répartition des fibres.
[0022] La densité de flux de convection naturelle est en général limitée dans les matériaux
fibreux thermiquement isolants.
[0023] L'isolation obtenue par une nappe de matériau fibreux est en général inversement
proportionnelle à la densité de ce matériau, à la densité des fibres le constituant
et à la conductibilité thermique de ces constituants.
[0024] Cette isolation est proportionnelle à l'épaisseur de la nappe.
[0025] Les éléments qui viennent d'être exposés montrent que la réalisation de doublures
isolante anti-feu doit satisfaire à des exigences variées et parfois contradictoires.
[0026] Trois exemples de telles contradictions peuvent être donnés.
[0027] Un premier exemple est lié au choix d'une valeur de porosité pour le matériau de
doublure.
[0028] Une porosité maximum pour le matériau fibreux et poreux de la doublure peut être
recherchée. En effet, l'air séparant les fibres est un milieu parfaitement transparent
au rayonnement, de sorte que seules les fibres sont impliquées dans la diffusion,
l'absorption et la ré-émission du rayonnement infrarouge. Mais une porosité maximum
peut entraîner une tenue mécanique réduite, en particulier aux lavages et au porter,
ou un volume de doublure trop important, gênant les mouvements du porteur du vêtement.
[0029] Un deuxième exemple est lié au choix d'une épaisseur de matériau de doublure.
[0030] Une épaisseur importante de doublure conduit certes à un pouvoir isolant élevé, et
ce d'autant qu'est réduit le volume de fibre employé par unité de volume de doublure.
Mais une épaisseur importante de doublure peut gêner les mouvements du porteur du
vêtement. De plus, un pouvoir d'isolation thermique élevé pour la doublure ne doit
pas être obtenu au détriment de la sensation physique de douleur, ce seuil de douleur
étant variable d'une personne à une autre.
[0031] Un troisième exemple est plus fondamentalement lié au choix d'une doublure de pouvoir
d'isolation thermique élevé. Conventionnellement la mise en place d'une barrière thermique
contre les gradients de température allant de l'extérieur du vêtement vers l'intérieur
de celui ci, conduit ipso facto à la création d'une barrière thermique contre les
gradients de température allant de l'intérieur du vêtement vers l'extérieur de celui
ci. Ceci peut entraîner, notamment sous les climats chauds ou désertiques, une sensation
d'inconfort, l'évacuation de la transpiration et de la chaleur corporelle étant empêchée
par la présence de la doublure.
[0032] L'évacuation de chaleur et de transpiration est d'autant plus nécessaire que les
vêtements de sécurité anti-feu sont épais et parfois lourds.
[0033] Conventionnellement, les vêtements de sécurité anti-feu comprennent en effet, de
leur face externe vers leur face interne :
- un tissu externe, le plus souvent à base aramide, la plupart du temps d'une masse
surfacique de 200 à 250g/m2;
- une membrane micro poreuse imper respirante, de type polyuréthane phosphoré ou PTFE,
assemblée sur un substrat, le plus souvent en fibres aramides, ou assemblée sur une
autre couche ;
- une barrière thermique isolante, le plus souvent formée par un non tissé de fibres
aramides;
- une doublure de propreté, le plus souvent en 100% aramide ou 50% aramide 50% viscose
FR, protégeant la barrière thermique.
[0034] Diverses réalisations de barrières thermiquement isolantes et anti-feu ont été proposées
dans l'art antérieur.
[0035] Conventionnellement, ces barrières thermiques mettent en oeuvre des non tissés, des
tissus ou tricots thermiquement stables et ininflammables par la nature des fibres
employées.
[0036] Les barrières thermiques connues dans l'art antérieur ne répondent qu'imparfaitement
à la demande de leurs utilisateurs, en particulier pour ce qui est de leurs capacité
d'échange thermique de leur face interne vers leur face externe.
[0037] L'invention a pour but de proposer une barrière thermiquement isolante thermostable,
anti-feu permettant une évacuation accrue de la chaleur et de la transpiration corporelle,
de sorte à maintenir une impression de deuxième peau pour la personne utilisant un
vêtement pourvu d'une telle barrière thermique, celle-ci conservant cependant de bonnes
propriétés de protection au feu et aux flashs thermiques.
[0038] A cette fin, l'invention se rapporte, selon un premier aspect, à une barrière thermique
thermostable et anti-feu, notamment pour vêtement de sécurité, comme défini dans la
revendication 1.
[0039] La taille, la forme et la densité des trous sont telles que la chaleur naturelle
du corps humain peut être plus facilement évacuée, l'effet de barrière thermique pour
les sources de chaleur externes étant cependant maintenu.
Selon diverses réalisations, cette feuille est élaborée à partir d'un matériau polymère
choisi parmi le groupe comprenant: les polyamides imides, les polyimides tels que
P.84 (P.I.), les aramides, para aramides, les polyacrylates, les copolyimides aromatiques,
les polyacrylonitriles, les polyester-ether-cétone, les polybenzimidazol, les polytétrafluoréthylène
(P.T.F.E.), les polysulfones (P.S.O), les polyethersulfones (P.E.S.), les ployphénylsulfones
et polysulfures de phénylènes (P.P.S.), les mélange d'aramide et de polybenzimidazole,
les mélanges de polyacrylonitrile et de polyamide stabilisées thermiquement, les polytrifluorochloréthylènes
(P.T.F.C.E.), les copolymères tétrafluoréthène-perfluoroprène (F.E.P.), les mélamines
(par exemple Basofil ®), les phénoliques (par exemple Kynol®).
[0040] Dans certaines réalisations, la barrière thermique est élaborée à partir de fibres
des matières polymères mentionnées ci dessus, ou de mélanges de fibres d'au moins
deux de ces matières polymères.
[0041] Dans des modes particuliers de réalisation, cette barrière thermique est en matériau
composite pourvue d'une matrice réalisée à partir d'une matière polymère choisie parmi
celles mentionnées ci dessus et d'un renfort de fibres courtes ou longues, tissées
ou non tissées.
[0042] Selon diverses variantes de réalisations ces fibres de renfort sont choisies parmi
le groupe comprenant les fibres métalliques, les fibres de verre, les fibres de viscose
« non feu », les fibres de carbone, les fibres de carbone péroxydé, les fibres modacryliques.
[0043] Selon une réalisation économique, cette barrière thermique est élaborée en composite
à renfort de fibres aramides recyclées.
[0044] L'invention se rapporte, selon un deuxième aspect, à un procédé de fabrication d'une
feuille telle que présentée ci-dessus, ce procédé comprenant une étape d'aiguilletage.
[0045] L'invention se rapporte, selon un troisième aspect, à un vêtement de protection anti-feu,
comprenant au moins une barrière thermique thermostable anti-feu telle que présentée
ci dessus.
[0046] Dans certaines réalisations, ce vêtement présente en outre, de sa face externe vers
sa face interne : un tissu à base aramide, une membrane micro poreuse imper-respirante,
ladite barrière thermique thermostable et anti-feu, une doublure de propreté.
[0047] La membrane semi-perméable est par exemple élaborée à partir d'une feuille de polyuréthane
phosphoré ou PTFE, assemblée sur un substrat en fibres aramides.
[0048] D'autres objets et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description
suivante de modes de réalisations, description qui va être effectuée en se référant
aux dessins annexés, dans lesquels :
- la figure 1 est une vue de face d'une partie de barrière thermique thermostable et
anti-feu selon un mode de réalisation de l'invention ;
- la figure 2 est une vue en coupe d'un vêtement anti-feu comprenant une barrière thermique
telle que représentée en figure 1.
[0049] On se rapporte tout d'abord à la figure 1, illustrant un exemple de réalisation de
l'invention.
[0050] Dans cet exemple de réalisation, un non tissé aiguilleté 1, isolant thermique et
anti-feu pour isolation de vêtement de sécurité est pourvu de perforations 2, 3.
[0051] Ce non tissé aiguilleté est élaboré à partir de mélanges de fibres aramides telles
que fibres Nomex ®, Isomex ® ou Kevlar ® de la société Dupont de Nemours, ou fibres
Kermel ® de la société Rhône Poulenc, fibres Teijin Conex ® ou Technora ® de la société
Teijin Ltd, Twaron ® de la société Akzo, Apyeil ® de la société Unitika, HMA ® de
la société Hoechst.
[0052] Le tableau ci dessous présente quelques propriétés du non tissé -non perforé- réalisé
à partir d'un feutre d'Isomex ® 5119WSM913, ce feutre comprenant un mélange de fibres
méta-aramides et para-aramides, de denier 1,4/1,7/2,2/6,1 dtex et de longueur comprise
entre 38 et 140mm.
Caractéristiques |
Normes d'essai |
Valeurs |
Tolérances |
Masse surfacique |
ISO-9073-1 |
155 g/m2 |
+-8 % |
Epaisseur sous charge de 0.5kPa |
ISO 9073-2 |
2.5 mm |
+-0.50 |
Résistance à la rupture en traction |
ISO 9073-3 |
|
|
Sens largeur |
|
290 N |
>200 |
Sens longueur |
|
290 N |
>200 |
Allongement à la rupture en traction |
ISO 9073-3 |
80 % |
<100 |
Sens largeur |
|
55% |
<80 |
Sens longueur |
|
|
|
[0053] D'autres fibres synthétiques thermostables peuvent être employées, telles que:
- fibres de mélamine, par exemple Basofil ® ;
- fibres polyamides aromatiques, par exemple P84 ® de la société Lenzing ;
- fibres phénoliques, par exemple Kynol ® de la société Nippon Kynol ou Philene® de
la société Saint Gobain;
- fibres pan préox, par exemple Panox® de la société RK Carbon Ltd, ou Sigrafil ® de
la société Sigri;
- fibres polyacrylate, par exemple Inidex ® de la société Courtaulds ;
- fibres de polybenzimidazole, par exemple PBI ® de la société Hoechst Celanese.
[0054] Pour la plupart des utilisations, une masse surfacique du feutre non tissé comprise
entre 100 et 200g/m
2 est convenable.
[0055] Les fibres aramides utilisées peuvent être issues d'un recyclage, par exemple de
chutes.
[0056] Les perforations réalisées dans la feuille de non tissé aiguilleté sont, dans la
réalisation représentée, des trous circulaires 2, 3, de deux diamètres différents.
[0057] Sur la figure 1, les directions D1 et D2 sont définies, pour faciliter la compréhension
de la description, comme les directions longitudinales et transversales.
[0058] Les termes longitudinaux et transversaux sont employés afin de commodité et ne présagent
pas du sens d'utilisation de la feuille.
[0059] Dans la réalisation représentée, un premier type de trou 2 est de diamètre de l'ordre
de trois millimètres et un deuxième type de trous 3 est de diamètre de l'ordre de
2 millimètres.
[0060] Les trous 2, de plus grand diamètre, sont disposés suivant un motif à maille rectangulaire.
[0061] Les trous 3, de plus petit diamètre, sont disposés suivant le même motif à maille
rectangulaire, les deux motifs étant décalés d'un demi-côté de maille.
[0062] De sorte que les trous de petits diamètres sont disposés suivant des lignes longitudinales
équidistantes, d'écartement identique à celles sur lesquelles sont disposés les trous
de petit diamètre.
[0063] De même, les trous de grand diamètre sont disposés suivant des lignes transversales
équidistantes, d'écartement identique à celles sur lesquelles sont disposés les trous
de petits diamètres.
[0064] Lorsque, vus selon deux directions obliques D3, D4 par rapport aux directions D1,
D2, les trous 2,3 sont alignés.
[0065] Les quatre trous les plus proches voisins de chaque trou de petit diamètre 3 sont
des trous de grand diamètre 3, disposés suivant la maille de leur réseau.
[0066] De même, les quatre trous les plus proches voisins de chaque trou de grand diamètre
2 sont des trous de petit diamètre 3, disposés suivant là maille de leur réseau.
[0067] La densité de trous est de l'ordre de deux à trois trous par centimètre carré.
[0068] La perforation permet une réduction de poids de la feuille de l'ordre de 20 à 30%.
[0069] D'autres formes de trous peuvent être envisagées, comme d'autres types de motifs
de trous.
[0070] La barrière thermique peut également comporter plus de deux types de trous.
[0071] Dans certains modes de réalisation, la densité de perforation n'est pas homogène.
[0072] Ainsi, lorsque la barrière thermique 1 est mise en place comme isolant de vêtement
anti-feu, une plus forte densité de trous peut être prévue pour les zones du corps
qui sont peu exposées a priori aux risques de brûlure directe ou indirecte.
[0073] De même, si la barrière thermique 1 est employée comme isolant de cagoule de protection
anti-feu, les perforations pourront être plus nombreuses au droit des oreilles du
porteur de la cagoule.
[0074] Dans la réalisation représentée, les perforations sont disposées suivant un motif
simple et régulier.
[0075] Ce type de réalisation présente entre autre l'avantage de faciliter la modélisation
mécanique et thermique du comportement de la barrière thermique thermostable isolante
anti-feu.
[0076] Bien entendu, des motifs irréguliers peuvent être envisagés, en fonction des besoins.
[0077] La barrière thermique thermostable isolante anti-feu en non tissé aiguilleté est
souple, d'une épaisseur par exemple de l'ordre de un à cinq millimètres.
[0078] On se rapporte maintenant à la figure 2.
[0079] Sur la figure 2 est représentée schématiquement en coupe transversale une structure
de vêtement de protection, comprenant au moins une barrière thermique 1 en tant qu'isolant
interne.
[0080] Sur cette figure 2, afin de clarté, les différentes couches du vêtement sont écartées
les unes des autres.
[0081] Les épaisseurs relatives des différentes couches ne sont pas respectées, l'épaisseur
de la doublure étant exagérée, afin de clarté.
[0082] Ce vêtement de sécurité anti-feu comprend de sa face externe vers leur face interne
:
- un tissu externe 4 ;
- une membrane micro poreuse 5 ;
- ladite barrière thermique thermostable anti-feu;
- une doublure de propreté interne 6.
[0083] La valeur de la résistance évaporative des vêtements du type ci-dessus, pourvus d'une
doublure conventionnelle varie en général entre 22 et 30 bar.m
2/W.
[0084] De telles valeurs sont obtenues par exemple lorsqu'un non tissé aiguilleté de fibres
Isomex ® de 100g/m
2 est employé.
[0085] L'emploi de fibres type Nomex ® permet d'abaisser cette valeur de résistance évaporative
à moins de 22 bar.m
2/W.
[0086] La réalisation de perforations sur un non tissé aiguilleté en Isomex ® permet d'améliorer
la valeur de résistance évaporative de 10 à 30%.
[0087] Dans certains modes de réalisations, le tissu externe 4 est sensiblement imperméable.
[0088] Cette propriété est notamment importante pour certaines interventions des pompiers,
ou lorsque l'atmosphère d'intervention est potentiellement nocive ou toxique.
[0089] Dans certains modes de réalisation, ce tissu externe est pourvu de bandes phosphorescentes
et/ou fluorescentes.
[0090] La membrane micro poreuse 5 est, par exemple, en Gore-tex ®, ou de type polyuréthane
phosphoré, assemblée sur un substrat en fibres aramides.
[0091] En fonction des températures d'exposition prévues, divers types de fibres peuvent
être employés pour la réalisation d'une barrière thermique non tissée 1.
[0092] Pour des températures d'exposition élevées, peuvent être employées des fibres de
type :
- polyamides imides, polyimides (P.I.) ;
- aramides tels que Kermel ®, Teijin Conex ®, Kevlar ®, Twaron ®, Tecnora ® ;
- para aramides, méta aramides ;
- polyacrylate tel qu'Inidex ® ;
- copolyimide aromatique ;
- polyacrylonitrile ;
- polyester-éther-cétone ;
- polybenzimidazole, par exemple fibres PBI ® de la société Celanise Corp. ;
- polytétrafluoréthylène (P.T.F.E.)
- modacryliques,
- polyphénylsulfone,
- polysulfure de phénylène (P.P.S).
[0093] Des mélanges de fibres du type ci-dessus peuvent également être employés, tels que
notamment :
- mélange d'aramide et de polybenzimidazole,
- mélanges de polyacrylonitrile et de polyamide stabilisées thermiquement.
[0094] Le cas échéant, les fibres ci-dessus mentionnées, en particulier polyaramides, peuvent
être mélangées à des fibres de verre, de carbone ou de silice.
[0095] Lorsque des températures d'exposition plus faibles sont prévues, peuvent être employées
des fibres de type :
- polytrifluorochloréthylène (P.T.F.C.E.) ;
- copolymère tétrafluoréthène-perfluoroprène (F.E.P.) ;
- polysulfone (P.S.O) ;
- polyéthersulfone (P.E.S.).
[0096] Lorsqu'une résistance mécanique et une résistance au lavage sont souhaitées plus
particulièrement pour le feutre non tissé aiguilleté perforé, celui-ci peut être cousu,
à l'aide de lignes de coutures non rectilignes mais par exemple sinueuses, sur une
membrane anti-feu.
1. Barrière d'isolation thermique thermostable et anti-feu, notamment pour vêtement de
sécurité, comprenant une face avant destinée à venir en regard d'une source de chaleur
ou de rayonnement extérieur, et une face arrière opposée à la face avant, cette barrière
comprenant une pluralité de trous (2,3) débouchant chacun sur la face avant et la
face arrière de cette barrière, ladite barrière se présentant sous la forme d'un non-tissé
pourvu de trous circulaires, caractérisée en ce que la densité de trous étant de l'ordre de deux par centimètre carré, un premier type
de trous étant de diamètre de l'ordre de trois millimètres, un deuxième type de trous
étant de diamètre de l'ordre de deux millimètres.
2. Barrière d'isolation selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle est élaborée à partir d'un matériau choisi parmi le groupe constitué par : les
polyamides imides, les polyimides, les aramides, para aramides, méta aramides, les
polyacrylates, les copolyimides aromatiques, les polyacrylonitriles, les polyester-ether-cétone,
les polybenzimidazol, les polytétrafluoréthylène, les polysulfones, les polyethersulfones,
les ployphénylsulfones et polysulfures de phénylènes, les mélange d'aramide et de
polybenzimidazole, les mélanges de polyacrylonitrile et de polyamide stabilisées thermiquement,
les polytrifluorochloréthylènes, les copolymères tétrafluoréthène-perfluoroprène.
3. Barrière d'isolation selon la revendication 2, caractérisée en ce qu'elle est élaborée en un matériau comprenant en outre des fibres choisies parmi le
groupe comprenant les fibres métalliques, les fibres de verre, les fibres de viscose
« non feu », les fibres de carbone, les fibres de carbone péroxydé, les fibres de
silice, les fibres modacryliques.
4. Barrière d'isolation selon l'une quelconque des revendications 1 à 3 caractérisée en ce que les deux types de trous (2, 3) sont chacun disposés suivant un motif à maille rectangulaire.
5. Barrière d'isolation selon la revendication 4 caractérisée en ce que les deux motifs rectangulaires sont identiques et décalés.
6. Barrière d'isolation selon la revendication 5, caractérisée en ce que les deux motifs sont décalés d'un demi-côté de la maille.
7. Barrière d'isolation selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que son épaisseur est de l'ordre de un à cinq millimètres.
8. Barrière d'isolation selon l'une quelconque des revendications 2 à 7, caractérisée en ce qu'elle est élaborée en fibres aramides recyclées.
9. Procédé de fabrication d'une barrière d'isolation telle que présentée dans l'une quelconque
des revendications 1 à 8, caractérisé en ce qu'il comprend une étape d'aiguilletage, la barrière étant un non-tissé perforé aiguilleté.
10. Vêtement de protection anti-feu, caractérisé en ce qu'il comprend au moins une barrière thermique isolante (1) telle que présentée dans
l'une quelconque des revendications 1 à 8, en tant qu'isolant interne.
11. Vêtement selon la revendication 10,
caractérisé en ce qu'il comprend :
- un tissu externe à base aramide (4) ;
- une membrane micro poreuse imper-respirante (5) ;
- ladite barrière thermique isolante (1) ;
- une doublure de propreté interne (6).
12. Vêtement de protection selon la revendication 10 ou 11, caractérisé en ce que la membrane micro poreuse (4) est élaborée à partir d'une feuille de polyuréthane
phosphoré, assemblée sur un substrat en fibres aramides.
1. Wärmebeständige, nicht entflammbare Wärmeisolierschicht, insbesondere für Sicherheitskleidung,
die umfasst eine Vorderseite, die einer äußeren Wärmequelle oder Strahlungsquelle
zugewandt ist, und eine der Vorderseite gegenüberliegende Rückseite, wobei diese Wärmeisolierschicht
eine Mehrzahl von Löchern (2, 3) aufweist, die jeweils in die Vorderseite und in die
Rückseite dieser Wärmeisolierschicht münden, wobei die Wärmeisolierschicht in Form
eines Vliesstoffes vorliegt, der mit kreisförmigen Löchern versehen ist, dadurch gekennzeichnet, dass die Dichte der Löcher in der Größenordnung von 2 pro cm2 liegt, wobei ein erster Loch-Typ einen Durchmesser in der Größenordnung von 3 mm
hat und ein zweiter Loch-Typ einen Durchmesser in der Größenordnung von 2 mm hat.
2. Wärmeisolierschicht nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass sie hergestellt ist aus einem Material, ausgewählt aus der Gruppe, die besteht aus
Polyamidimiden, Polyimiden, Aramiden, p-Aramiden, m-Aramiden, Polyacrylaten, aromatischen
Copolyimiden, Polyacrylnitrilen, Polyester-etherketonen, Polybenzimidazolen, Polytetraflurethylenen,
Polysulfonen, Polyethersulfonen, Polyphenylsulfonen und Polysulfiden von Phenylenen,
Mischungen von Aramid und Polybenzimidazol, thermisch stabilisierten Mischungen von
Polyacrylnitril und Polyamid, Polytrifluorchlorethylenen und Tetrafluorethenperfluoropren-Copolymeren.
3. Wärmeisolierschicht nach Anspruch 2, dadurch gekennzeichnet, dass sie hergestellt ist aus einem Material, das außerdem Fasern umfasst, die ausgewählt
sind aus der Gruppe, die umfasst Metallfasern, Glasfasern, feuerfeste Viscosefasern,
Kohlefasern, peroxidierte Kohlefasern, Siliciumdioxidfasern und Modacrylfasern.
4. Wärmeisolierschicht nach einem der Ansprüche 1 bis 3, dadurch gekennzeichnet, dass die beiden Typen von Löchern (2, 3) jeweils in aufeinanderfolgenden rechteckigen
Gitter- bzw. Mascheneinheiten angeordnet sind.
5. Wärmeisolierschicht nach Anspruch 4, dadurch gekennzeichnet, dass die beiden rechteckigen Gitter- bzw. Mascheneinheiten identisch und gegeneinander
versetzt sind.
6. Wärmeisolierschicht nach Anspruch 5, dadurch gekennzeichnet, dass die beiden Einheiten um eine halbe Gitter- bzw. Maschen-Seitenlänge gegeneinander
versetzt sind.
7. Wärmeisolierschicht nach einem der Ansprüche 1 bis 6, dadurch gekennzeichnet, dass ihre Dicke in der Größenordnung von 1 bis 5 mm liegt.
8. Wärmeisolierschicht nach einem der Ansprüche 2 bis 7, dadurch gekennzeichnet, dass sie aus recyclisierten Aramidfasern hergestellt ist.
9. Verfahren zur Herstellung einer Wärmeisolierschicht, wie sie in einem der Ansprüche
1 bis 8 beschrieben ist, dadurch gekennzeichnet, dass es eine Nadelungsstufe umfasst, wobei die Wärmeisolierschicht ein durch Nadeln perforierter
Vliesstoff ist.
10. Feuerfeste Schutzkleidung, dadurch gekennzeichnet, dass sie mindestens eine Wärmeisolierschicht (1), wie sie in mindestens einem der Ansprüche
1 bis 8 beschrieben ist, als innere Isolierschicht umfasst.
11. Feuerfeste Schutzkleidung nach Anspruch 10,
dadurch gekennzeichnet, dass sie umfasst:
- ein äußeres Gewebe (4) auf Aramid-Basis;
- eine mikroporöse atmungsinaktive Membran (5);
- die wärmeisolierende Schicht (1); und
- ein Sauberkeits-Innenfutter (6).
12. Schutzkleidung nach Anspruch 10 oder 11, dadurch gekennzeichnet, dass die mikroporöse Membran (4) hergestellt ist aus einer phosphorhaltigen Polyurethanfolie,
die auf ein Substrat aus Aramidfasern aufgebracht ist.
1. Thermostable thermal and anti-fire insulation barrier, in particular for safety clothing,
comprising a front face intended to come opposite a source of heat or of external
radiation, and a rear face opposite the front face, this barrier having a number of
holes (2, 3), each coming through on to the front face and the rear face of this barrier,
the said barrier being in the form of a non-woven material provided with circular
holes, characterised in that the density of holes is in the region of two per square centimetre, a first type
of hole being in the region of three millimetres in diameter and a second type of
hole being in the region of two millimetres in diameter.
2. Insulation barrier according to Claim 1, characterised in that it is made from a material selected from the group made up of: imide polyamides,
polyimides, aramides, para-aramides, meta-aramides, polyacrylates, aromatic copolyimides,
polyacrylonitriles, polyester-ether-ketones, polybenzimidazole, polytetrafluoro ethylene,
polysulphones, polyethersulphones, polyphenylsulphones and polysulphides of phenylenes,
aramide and polybenzimidazole mixtures, thermally stabilised polyacrylonitrile and
polyamide mixtures, polytrifluorochloro ethylenes, tetrafluoro ethene-perfluoroprene
copolymers.
3. Insulation barrier according to Claim 2, characterised in that it is made from a material containing in addition fibres selected from among the
group comprising metal fibres, glass fibres, "non inflammable" viscose fibres, carbon
fibres, peroxide carbon fibres, silica fibres, modacrylic fibres.
4. Insulation barrier according to any one of the Claims 1 to 3, characterised in that each of the two types of hole (2, 3) is arranged in a rectangular mesh pattern.
5. Insulation barrier according to Claim 4, characterised in that the two rectangular patterns are identical and offset.
6. Insulation barrier according to Claim 5, characterised in that the two patterns are offset by one half-side of the mesh.
7. Insulation barrier according to any one of the Claims 1 to 6, characterised in that its thickness is in the region of one to five millimetres.
8. Insulation barrier according to any one of the Claims 2 to 7, characterised in that it is made from recycled aramide fibres.
9. Process for manufacturing an insulation barrier as set out in any one of the Claims
1 to 8, characterised in that it includes a securing stage, the barrier being a secured non-woven fabric.
10. Anti-fire protective clothing, characterised in that it includes at least an insulating thermal barrier (1) such as presented in any one
of the Claims 1 to 8, as inside insulation.
11. Clothing according to Claim 10,
characterised in that it comprises:
- an aramide based outer fabric (4);
- an impermeable / breathing microporous membrane (5);
- the said thermal insulating barrier (1);
- an inside cleanliness lining (6).
12. Protective clothing according to Claim 10 or 11, characterised in that the microporous membrane (5) is made from a sheet of phosphorous polyurethane assembled
to a substrate of aramide fibres.