[0001] La présente invention concerne un engin motorisé pour le creusage de tranchées dans
le sol et la pose d'objets allongés dans la tranchée ainsi réalisée.
[0002] L'expression « objets allongés » désigne notamment les câbles des réseaux électriques,
par exemple moyenne et basse tensions, téléphoniques et optiques destinés à être enfouis,
à des profondeurs variables, dans des tranchées, mais elle pourrait également concerner
des tuyaux ou canalisations souples pour des réseaux fluidiques spécifiques.
[0003] On connaît déjà de tels types d'engins motorisés comme ceux décrits par exemple par
FR 2 822 862 et
EP 0 251 876. Dans ce dernier document, l'engin motorisé comporte, sur son châssis horizontal
porté par des organes de roulement :
- un dispositif de creusage de la tranchée par roue trancheuse, comportant une potence
de support verticale de ladite roue, qui est montée perpendiculairement sur ledit
châssis de manière transversalement déplaçable à celui-ci et le long de laquelle peut
se déplacer dans un plan vertical ladite roue trancheuse ; et
- un dispositif de support dudit objet allongé par touret rotatif, associé audit châssis
et acheminant ledit objet allongé jusque dans ladite tranchée réalisée en passant
au-dessus dudit dispositif de creusage.
[0004] Ainsi, par suite de l'avance de l'engin motorisé et de la rotation de la roue trancheuse,
dont la profondeur de creusage de celle-ci se règle par son coulissement vertical
le long de la potence de support de hauteur fixe, on réalise quasi-simultanément le
creusage de la tranchée et la pose des objets allongés avec des résultats tout à fait
satisfaisants.
[0005] Cependant, un tel engin présente néanmoins quelques inconvénients rencontrés notamment
au niveau de la potence et, par suite, au niveau du passage des câbles sur celle-ci
et des efforts engendrés lors de l'avance de l'engin.
[0006] En effet, comme la profondeur de creusage est donnée par le coulissement vertical,
via un organe de commande, du bâti portant la roue trancheuse, sur la potence verticale,
la hauteur de cette dernière est nécessairement importante (par exemple, près de quatre
mètres pour un diamètre de roue trancheuse de 2,5 mètres), ce qui implique outre un
poids conséquent mais en plus un centre de gravité haut. Cette hauteur doit également
tenir compte de la distance séparant la base de la potence sur le châssis du sol et
de la montée de l'engin motorisé sur les rampes inclinées de la plate-forme d'un véhicule
porteur pour éviter que la roue trancheuse (située à l'arrière de l'engin) ne touche
le sol lorsque l'engin bascule vers l'arrière lors de sa montée sur les rampes.
[0007] De plus, on sait que les efforts de traction engendrés par les organes de roulement
(roues, chenilles) pour l'avance de l'engin passent par la potence puis par la roue
trancheuse rotative pour assurer sa progression. Or, comme la hauteur de la potence
est importante et que son centre de gravité est haut, les efforts de fatigue sur les
différents équipements sont eux aussi importants, conduisant à une maintenance suivie
et à une usure précoce de ceux-ci.
[0008] Par ailleurs, comme le touret du dispositif de support, sur lequel est enroulé le
câble, est placé à l'avant du châssis (en opposition au dispositif de creusage situé
à l'arrière), le câble chemine au-dessus de l'engin et du dispositif de creusage en
passant sur des supports de guidage appropriés qui se trouvent à une hauteur conséquente
supérieure à celle de la potence (point le plus haut de l'engin).
[0009] On comprend donc que la mise en place sur les supports de guidage des câbles à poser
à une telle hauteur est incommode et dangereuse pour les opérateurs chargés de cette
tâche. Les risques d'accident (chute, accrochage avec d'autres équipements à proximité,
...) sont bien réels et surviennent malheureusement.
[0010] De plus, une telle hauteur peut gêner la progression de l'engin motorisé lorsque
ce dernier doit passer sous des portiques, ponts ou autres obstacles de hauteur inférieure.
[0011] La présente invention a pour objet de remédier à ces inconvénients.
[0012] A cet effet, l'engin motorisé pour le creusage de tranchées dans le sol et la pose
d'objets allongés dans ladite tranchée réalisée, du type tel que défini préalablement,
est remarquable, selon l'invention, en ce que ladite potence de support verticale
est du type télescopique et se compose d'au moins trois éléments assemblés de manière
télescopiquement déplaçable les uns dans les autres entre des positions haute et basse,
à savoir :
- un premier élément de base reposant sur ledit châssis de manière transversalement
déplaçable à celui-ci ;
- un deuxième élément intermédiaire monté verticalement déplaçable dans ledit premier
élément ; et
- un troisième élément formant chariot, monté verticalement déplaçable dans ledit deuxième
élément et relié à ladite roue trancheuse, au-dessus dudit chariot passant lesdits
objets allongés, et lesdits déplacements de ladite potence étant obtenus par des organes
de commande.
[0013] Ainsi, grâce à sa conception télescopique, la hauteur de la potence sur le châssis,
lorsqu'elle occupe la position basse (rentrée), est fortement réduite tout en conférant
une course de déplacement identique voire supérieure entre ses deux positions extrêmes
basse (rentrée) et haute (sortie), à la conception antérieure. L'encombrement de la
potence télescopique en position basse est moindre, le sommet de la potence se trouvant
à un niveau sensiblement identique ou inférieure au toit de la cabine et/ou du capotage
du groupe moteur de l'engin, ce qui permet maintenant à celui-ci, avec un gabarit
moins haut, de circuler sans obstacle le long des routes. Le centre de gravité de
la potence télescopique est ainsi abaissé assurant une meilleure stabilité générale,
et les objets allongés sont mis en place beaucoup plus facilement que précédemment
sur le sommet de la potence, pour leur passage au-dessus du dispositif de creusage,
diminuant les risques d'accident pour les opérateurs chargés de faire passer les câbles
au-dessus de l'engin.
[0014] Par ailleurs, comme la hauteur de la potence télescopique est plus faible en position
basse et que son centre de gravité est abaissé, les efforts de traction engendrés
sont moindres entraînant des efforts de fatigue également réduits.
[0015] Dans un mode préféré de réalisation, ledit châssis comporte une glissière transversale
sur laquelle est montée coulissante ladite potence télescopique sous l'action dudit
organe de commande correspondant, et lesdits premier et deuxième éléments de ladite
potence comprennent des glissières verticales entre lesquelles sont montés respectivement
coulissants lesdits deuxième et troisième éléments de ladite potence, sous l'action
desdits organes de commande correspondants. On remarque la conception particulièrement
simple et fiable des différents déplacements entre le châssis et la potence, et les
éléments entre eux.
[0016] Avantageusement, ledit organe de commande à déplacement transversal sur ladite potence
et sur ledit châssis est monté sur des attaches intermédiaires réversibles. Ainsi,
on peut assurer la translation à gauche ou à droite de la potence en inversant les
fixations dudit organe de commande (vérin) sur les attaches liées au premier élément
de la potence et à la glissière du châssis sans démonter ledit organe de commande.
[0017] Structurellement, ledit dispositif de support dudit objet allongé est placé à l'avant
dudit châssis par rapport à son sens d'avance lors de la réalisation de ladite tranchée,
et ledit dispositif de creusage est placé à l'arrière dudit châssis, des supports
de guidage dudit objet allongé étant agencés sur ledit châssis et sur ledit dispositif
de creusage jusqu'à l'amenée dudit objet allongé dans ladite tranchée.
[0018] Avantageusement, ledit dispositif de creusage comporte, de plus, un équipement de
déport commandable de ladite roue trancheuse, prévu entre cette dernière et ladite
potence télescopique et assurant le déplacement transversal de ladite roue jusqu'à
des positions latérales au-delà de la largeur dudit châssis et son rapprochement ou
éloignement dudit châssis. Cet équipement facilite la conduite de la roue trancheuse
en travail lors de l'avance de l'engin en pouvant la placer précisément à l'endroit
voulu par l'opérateur, permet d'effectuer une tranchée hors du gabarit (en largeur)
de l'engin près d'un talus ou autre par exemple, règle la distance séparant la roue
trancheuse du châssis en fonction de la quantité de déblais sortant de la fouille
réalisée par la roue trancheuse et dépendant de la profondeur de la tranchée réalisée
pour éviter l'encrassement des chenilles et du châssis, et rapproche la roue du châssis
lors du transport de l'engin.
[0019] De plus, ledit dispositif de creusage comporte un équipement de correction de dévers
dudit châssis prévu entre ladite potence télescopique et ladite roue trancheuse, et
permettant de maintenir celle-ci dans un plan de travail vertical. Ainsi, la roue
trancheuse est-elle toujours dans le plan vertical même si le sol, sur lequel se trouve
l'engin, présente un dévers.
[0020] De préférence, lesdits équipements respectivement de déport et de correction de dévers
sont liés l'un à l'autre, ledit équipement de correction de dévers étant associé à
ladite potence télescopique et ledit équipement de déport étant associé au bâti de
ladite roue trancheuse.
[0021] Dans un mode particulier de réalisation, ledit équipement de correction de dévers
comprend une couronne rotative autour d'un axe horizontal, parallèle au plan dudit
châssis, et composée de deux parties relativement rotatives l'une par rapport à l'autre
autour dudit axe, sous l'action d'organes de commande, et associées respectivement
audit chariot de la potence télescopique et audit équipement de déport.
[0022] Et ledit équipement de déport peut comprendre, dans un mode préféré de réalisation,
un bras caissonné monté, à ses extrémités, autour d'axes verticaux parallèles, dont
l'un est relié à la seconde partie rotative de ladite couronne et dont l'autre est
relié à ladite roue trancheuse, et des organes de commande reliant respectivement
ladite couronne audit bras caissonné et ledit bras caissonné audit bâti de la roue
pour effectuer lesdites rotations autour desdits axes verticaux. Ainsi, une rotation
dans un sens du bras par rapport au chariot est compensée par une rotation identique
dans l'autre sens du bras par rapport à la roue trancheuse de manière à maintenir
cette dernière dans un plan vertical parallèle au plan longitudinal de symétrie de
l'engin.
[0023] Par ailleurs, le bâti portant ladite roue trancheuse se compose principalement de
deux parties articulées l'une à l'autre autour d'un axe horizontal orthogonal au plan
vertical de ladite roue trancheuse, une première partie supportant ladite roue et
une seconde partie reliée audit chariot coulissant, et au moins un organe de commande
étant prévu entre lesdites parties pour autoriser le déplacement de ladite roue dans
un plan vertical entre une position abaissée de travail et une position relevée inactive.
[0024] De préférence, lesdits organes de commande sont des vérins hydrauliques alimentés
par un groupe de puissance prévu sur ledit châssis.
[0025] Les figures du dessin annexé feront bien comprendre comment l'invention peut être
réalisée. Sur ces figures, des références identiques désignent des éléments semblables.
La figure 1 est une vue en plan longitudinal d'un exemple de réalisation d'un engin
motorisé conformément à l'invention, avec ses dispositifs de creusage de tranchée
et de pose d'objets allongés, en phase de travail.
La figure 2 est une vue de dessus dudit engin motorisé.
La figure 2A montre, en position de déport maximale, le dispositif de creusage de
l'engin motorisé représenté sur la figure 2.
Les figures 3 et 4 sont respectivement des vues en plan agrandies de ladite potence
télescopique de l'invention en position basse de travail et en position haute de transport.
La figure 5 montre en perspective de dessus le dispositif de creusage en position
de déport maximale.
La figure 6 montre en perspective frontale le dispositif de creusage avec la couronne
de correction de dévers.
La figure 7 est une vue en plan longitudinal de l'engin motorisé en cours de montée
sur la remorque d'un véhicule de transport.
[0026] Comme le montrent les figures 1 et 2, l'engin motorisé 1 comprend un châssis horizontal
2 porté par des organes de roulement tels que, dans cet exemple, deux chenilles gauche
3 et droite 4, un groupe moteur 5 au sens large du terme, monté sur le châssis et
assurant l'avance de l'engin 1 et le fonctionnement des différentes servitudes (fluidiques,
électriques, ...), et pour effectuer la réalisation de la tranchée T dans le sol S
et la pose d'objet allongé dans celle-ci, un dispositif de creusage 6 et un dispositif
de support 7 de l'objet allongé à poser, tel qu'un câble ou faisceau de câbles C.
[0027] On voit, sur ces figures 1 et 2, que le dispositif de creusage 6 est situé à l'arrière
du châssis 2 par rapport au sens d'avance, flèche A, de l'engin, et qu'il est disposé
dans cet exemple, dans le plan longitudinal vertical de symétrie P-P de l'engin motorisé
(figure 2). Et le dispositif de support 7 est, quant à lui, prévu à l'avant du châssis
et se présente sous la forme d'un touret rotatif 8 porté à ses extrémités par des
bras latéraux 9, articulés au châssis 2. Nous reviendrons par la suite sur l'acheminement
du câble C jusque dans la tranchée.
[0028] Le dispositif de creusage 6 se compose de plusieurs sous-ensembles, à savoir : une
potence verticale 10 liée au châssis 2 et permettant notamment de régler la profondeur
de la tranchée, une roue trancheuse 11 pour réaliser la tranchée et son bâti ou châssis
de support 12 relié à ladite potence, un équipement de déport 14 de la roue trancheuse
et un équipement de correction de dévers 15 de celle-ci, lesdits équipements 14, 15
étant disposés entre la potence verticale 10 et le bâti 12 de la roue trancheuse 11.
[0029] Selon l'invention, la potence verticale 10 du dispositif de creusage est télescopique
et se compose, comme le montrent notamment les figures 3 et 4, d'un premier élément
de base 16 en forme de colonne, d'un deuxième élément intermédiaire 17 monté verticalement
déplaçable dans le premier élément et d'un troisième élément d'extrémité 18 en forme
de chariot, monté verticalement déplaçable dans le deuxième élément intermédiaire
et relié au bâti 12 de la roue trancheuse 11 par les équipements 14, 15.
[0030] Plus particulièrement, le premier élément en colonne 16 repose sur le châssis 2 par
une liaison coulissante à déplacement horizontal, transversalement au châssis, c'est-à-dire
perpendiculairement au plan vertical de symétrie P-P. Pour ce faire, la liaison est
définie par une glissière à deux rails de guidage 19 parallèles et transversaux, qui
sont fixés au châssis 2 et sur lesquels sont montés des coulisseaux correspondants
20 ménagés sous le premier élément 16. Un organe de commande 21, tel qu'un vérin hydraulique,
assure le déplacement ou coulissement de la potence verticale télescopique 10 par
rapport au châssis 2, son cylindre 21B étant dans cet exemple lié au châssis et sa
tige 21A au premier élément.
[0031] On voit sur les figures 3 et 4 que les deux rails horizontaux de la glissière 19
sont presque disposés dans le même plan horizontal, contrairement aux réalisations
antérieures où les deux rails parallèles sont distants l'un de l'autre d'au moins
un mètre, ce qui conduit à une potence massive, obstruant par ailleurs le champ de
vision de l'opérateur qu'il soit en cabine ou à l'extérieur. Dans la réalisation de
l'invention, la potence ainsi conçue accroît la visibilité de l'opérateur.
[0032] On remarque que l'accrochage du vérin hydraulique 21 entre le premier élément 16
de la potence 10 et la glissière transversale 19 du châssis 2 est avantageusement
réversible de manière que, selon les besoins du moment tels que le positionnement
de la roue sur la glissière et l'emplacement de la tranchée à réaliser à gauche ou
à droite du plan longitudinal vertical de symétrie P-P de l'engin, la potence 10 puisse
être amenée par coulissement de la droite vers la gauche du châssis ou inversement.
[0033] Pour effectuer cette inversion de manière ergonomique et sûre, deux attaches intermédiaires
22A, 22B, en forme d'étriers sont prévues pour relier la tige 21A et le cylindre 21B
du vérin soit respectivement avec la potence 10 et la glissière 19 du châssis ou inversement,
sans avoir à démonter le vérin lui-même. Pour cela, la glissière transversale à rails
parallèles 19 comprend, en son milieu et parallèlement à ces derniers, un rail central
19A, muni de trous alignés 19B destinés au montage des attaches 22A, 22B du vérin,
et des oreilles latérales 16A identiques mais opposées sont prévues sur la potence
10 pour recevoir elles aussi les attaches. Plus particulièrement, comme on le voit
mieux sur les figures 2 à 6, une attache 22A est solidaire, par un axe de fixation
21C, d'une oreille latérale 16A du premier élément 16 et reçoit, de plus, fixement
l'extrémité de la tige 21A du vérin, et cette attache 22A repose par sa forme d'étrier
en U inversé, sur le rail central 19A de manière à pouvoir coulisser librement sur
celui-ci. En revanche, l'attache 22B portant l'extrémité correspondante du cylindre
21B, situé sous le premier élément de la potence, est fixée au rail central 19A de
la glissière par un axe de fixation, non visible, passant dans le trou concerné du
rail central.
[0034] La potence 10 peut donc coulisser sur la glissière 19 selon la course du vérin 21.
Aussi, pour assurer son déplacement vers la chenille opposée ou revenir vers la position
initiale des figures 5, 6, il convient simplement d'inverser le montage des axes de
fixation des attaches sans toucher au vérin pour avancer transversalement pas à pas
(selon la course du vérin). On démonte des deux attaches, d'une part, l'axe de fixation
« cylindre-rail » pour le mettre au niveau du cylindre 21B et de l'oreille concernée
16A de la potence et, d'autre part, l'axe de fixation 21C « tige-oreille » pour le
mettre au niveau de la tige 21A et du rail central 19A , et ainsi de suite. Cependant,
on doit noter que la roue 11 travaille le plus souvent avec un déport à droite (comme
sur la figure 2A) correspondant au sens de circulation de l'engin.
[0035] Le montage du deuxième élément intermédiaire 17 dans le premier est du même type
que précédemment et est réalisé par une liaison à glissière à rails parallèles et
verticaux 23 prévus dans le premier élément 16 et entre lesquels sont montés des coulisseaux
correspondants verticaux 24 ménagés dans le deuxième élément. Et un organe de commande
25, tel qu'un vérin hydraulique, assure le déplacement vertical (montée-descente)
du deuxième élément 17 par rapport au premier 16.
[0036] Il en va de même pour le montage du troisième élément ou chariot 18 de la potence
télescopique 10, qui peut se déplacer verticalement dans le deuxième élément 17 par
une liaison à glissières à rails parallèles et verticaux 26 prévus dans ce dernier
et recevant des coulisseaux correspondants 27 ménagés dans le chariot 18. Là aussi,
un organe de commande 28, tel qu'un vérin hydraulique, assure le coulissement vertical
(montée-descente) du chariot 18 par rapport à l'élément intermédiaire 17.
[0037] Par cette conception télescopique, la potence a une hauteur réduite en position basse,
inférieure à la partie la plus haute de l'engin (toit de la cabine si l'engin est
piloté ou capotage du groupe moteur si l'engin est radiocommandé) avec les avantages
énoncés préalablement, et a une course verticale au moins aussi grande que la conception
antérieure.
[0038] Comme on le sait, la roue trancheuse 1 est munie, à la périphérie de son voile vertical
30, d'organes de coupe ou de creusage 31 (pics ou dents) répartis le long de celle-ci
et inclinés de façon appropriée pour procéder à la réalisation de la fouille, c'est-à-dire
au creusage de la tranchée T. Ces organes 31 peuvent être montés de manière fixe ou
amovible sur la périphérie (jante) du voile 30.
[0039] Dimensionnellement, une telle roue trancheuse 11 peut avoir un diamètre allant jusqu'à
plus de 2,5 mètres selon la profondeur demandée et le type d'objets allongés à enfouir,
et une largeur de quelques centimètres à plusieurs dizaines de centimètres. Et, fonctionnellement,
elle est entraînée en rotation, autour de son axe géométrique horizontal 32 par des
moto-réducteurs 34 qui sont montés, de façon usuelle, sur des flancs latéraux et parallèles
35 du bâti 12 de la roue trancheuse 11 et qui coopèrent, par des couples d'engrenages
pignons-couronnes non représentés, avec cette dernière pour l'entraîner en rotation.
[0040] On voit, sur la figure 1, que les moto-réducteurs 34 sont situés en partie haute
de la roue, de sorte que plus de la moitié de celle-ci peut être enfouie dans le sol
afin de réaliser des tranchées profondes si nécessaire.
[0041] Plus particulièrement, le bâti 12 de la roue trancheuse est constitué usuellement
de deux parties structurelles 36 et 37 liées l'une à l'autre autour d'un axe d'articulation
horizontal 38 parallèle à l'axe de rotation 32 de la roue, et situé entre l'arrière
du châssis 2 et la périphérie avant de la roue trancheuse 11. Une partie inférieure
36, sensiblement en position horizontale sur la figure 1, comprends les deux flancs
latéraux verticaux 35 portant les moto-réducteurs 34 et se termine, à son extrémité
libre opposée à l'axe d'articulation 38, par un talon 39. Ce dernier suit la périphérie
arrière de la roue trancheuse 11 par rapport au sens d'avance A de l'engin 1 et s'engage
dans la tranchée T pour s'appliquer, par son bord inférieur sensiblement horizontal
40, contre le fond FD de la fouille. Et une partie supérieure 37, sensiblement verticale,
est reliée au chariot coulissant de la potence 10 par les équipements de déport 14
et de correction de dévers 15 de la roue trancheuse, comme on le verra ci-après.
[0042] Des organes de commande 41, tels que deux vérins hydrauliques parallèles et identiques,
relient autour d'axes d'articulation, les extrémités libres des deux parties 36, 37
du bâti 12, de manière à faire passer la roue trancheuse 11, d'une position abaissée
de creusage à une position relevée inclinée notamment de transport, et inversement.
[0043] L'équipement de déport 14, montré sur les figures 2 à 6, autorise le déplacement
transversal de la roue trancheuse 11 parallèlement au plan longitudinal de symétrie
P-P de l'engin 1, en plus du déplacement procuré par la potence télescopique 10 sur
le châssis 2, et le rapprochement ou l'éloignement de la roue 11 dans son plan, par
rapport à l'arrière du châssis, comme on le verra plus en détail par la suite.
[0044] Tout d'abord, structurellement, l'équipement de déport 14 est défini par un bras
caissonné rigide 43 ayant une forme en plan approximativement en quadrilatère (parallélogramme)
avec deux côtés avant 44 et arrière 45 verticaux et parallèles liés respectivement
au chariot coulissant 18, par l'intermédiaire de l'équipement de correction de dévers
15, et au bâti 12 de la roue trancheuse. Pour cela, deux axes d'articulation verticaux
46, 47 relient, d'une part, le côté avant 44 du bras caissonné 43 à l'équipement de
correction de dévers 15 décrit ci-après et, d'autre part, le côté arrière 45 du bras
à la partie supérieure verticale 37 du bâti 12 de la roue trancheuse. Pour effectuer
les mouvements angulaires de déport du bras 43 par rapport à la potence télescopique
10 et de la roue trancheuse 11 par rapport au bras 43, des organes de commande 48,
49 sous la forme, là aussi, de vérins hydrauliques sont prévus. Pour cela, comme on
le voit sur les figures 2, 2A, 3, 4 et 5, deux vérins hydrauliques 48 sont disposés
horizontalement (parallèlement au plan du châssis) respectivement de part et d'autre
du bras caissonné 43 et relient ce dernier à l'équipement de correction de dévers
15 pour assurer des mouvements angulaires gauche et droit du bras caissonné 43 autour
de l'axe 46. Et, de manière analogue, deux vérins hydrauliques 49 sont disposés horizontalement
respectivement de part et d'autre du bras caissonné et relient ce dernier à la partie
supérieure 37 du bâti 12 de la roue trancheuse, pour assurer les mouvements angulaires
de celle-ci autour de l'axe 47, de façon opposée à ceux du bras par rapport à la potence,
pour maintenir la roue trancheuse 11 dans un plan parallèle au plan longitudinal de
symétrie P-P de l'engin, c'est-à-dire parallèle au sens d'avance A de l'engin 1.
[0045] En ce qui concerne l'équipement de correction de dévers 15, que l'on voit plus clairement
sur la figure 6, il est principalement composé d'une couronne 50 rotative autour d'un
axe horizontal 51 parallèle au châssis 2. La couronne comprend une partie fixe 52
solidaire du chariot coulissant 18 de la potence télescopique 10 et une partie mobile
53 montée rotative sur la partie fixe 52 grâce à des organes de commande 54 autour
de l'axe horizontal 51 et solidaire du bras caissonné 43. Comme précédemment, ces
organes de commande 54 sont des vérins hydrauliques disposés approximativement verticalement
et symétriquement l'un de l'autre de chaque côté dudit axe, et reliant la partie fixe
52 à la partie mobile 53 de la couronne 50. En cas d'un sol en dévers entraînant l'une
des chenilles 3, 4 à un niveau différent de l'autre, l'opérateur agit sur les vérins
54 qui fonctionnent simultanément et en opposition l'un de l'autre pour ramener la
roue 11 dans un plan vertical par l'intermédiaire de la couronne rotative 50 à laquelle
est associé l'équipement de déport 14.
[0046] En ce qui concerne le cheminement du câble C au-dessus de l'engin motorisé 1, des
supports de guidage verticaux 58 désignés peignes, sont prévus à l'avant du châssis,
en sortie du touret 8, puis à l'arrière du châssis 2 sur la potence télescopique 10
(dont on remarque que, en position basse, sa hauteur ne dépasse pas celle de la partie
la plus haute de l'engin facilitant la pose du câble sur le peigne correspondant),
et sur l'extrémité libre de la partie inférieure 36 du bâti 12 de roue. Et, pour amener
progressivement le câble C dans la tranchée T, un coffrage 60 constitué de deux plaques
parallèles 61 assemblées et correspondant sensiblement à la hauteur et à la largeur
de la tranchée, est introduit dans celle-ci, en étant articulé autour d'un axe vertical
62 à l'arrière du talon 39 du bâti 12. Le câble C passe ainsi entre les deux plaques
61, sur et sous des galets rotatifs transversaux 63 pour le maintenir et lui faire
prendre une courbure adéquate, afin qu'il sorte du coffrage de manière sensiblement
horizontale, parallèle au fond FD de la fouille réalisée. De préférence, le câble
C se pose sur un lit de sable de protection LS déversé, par un équipement non représenté,
au niveau du coffrage 60, avant l'arrivée du câble C sur le fond.
[0047] On remarque, par ailleurs, sur les figures 3 et 6 notamment, que deux plaques verticales
63 sont disposées symétriquement au plan P-P sur le chariot coulissant 18 de la potence
10. Ces plaques 63 sont pourvues d'une pluralité de raccords destinés aux tuyaux ou
flexibles hydrauliques ou autres non représentés par souci de clarté sur les figures,
qui sont issus du groupe de puissance sur l'engin 1 et vont jusqu'aux servitudes du
dispositif de creusage 6 (vérins, moto-réducteurs, etc..).
[0048] Le fonctionnement de l'engin motorisé 1 et de ses dispositifs de creusage 6 et de
support 7 se déroule de la manière suivante.
[0049] On remarque que l'engin motorisé 1, représenté sur les figures 1 et 2, est en position
de travail, la roue trancheuse 11 de son dispositif de creusage 6 étant en cours de
réalisation d'une tranchée T dans laquelle un câble C, issu du dispositif de support
7, est posé.
[0050] Par les flèches A, R et AC sont indiqués respectivement le sens d'avance de l'engin,
le sens de rotation de la roue trancheuse et celui du câble à poser. On remarque sur
la figure 2, que le dispositif de creusage 6 se trouve dans le plan longitudinal vertical
de symétrie P-P de l'engin 1, ce qui est bien sûr une position arbitraire. En effet,
la roue trancheuse 11 se trouve généralement dans un quelconque autre plan parallèle
à P-P pouvant être situé, selon le déplacement transversal de la potence télescopique
10 sur la glissière 19 du châssis 2 et selon l'actionnement de l'équipement de déport
14 par l'opérateur, entre les deux positions de déport maximales gauche et droite,
dont une (la droite) est représentée sur la figure 2A. Ces différentes positions données
à la roue trancheuse 11 sont fonction de la nature et du relief du terrain rencontré,
de la place disponible, d'obstacles à éviter, etc ...
[0051] Le fonctionnement de l'engin 1 et du dispositif de creusage 6 est fourni par le groupe
moteur général 5 et les différentes commandes à son bon fonctionnement peuvent être
effectuées en cabine par l'opérateur ou par pilotage à distance par radiocommande.
[0052] Par suite de l'avance de l'engin motorisé 1 et de la rotation de la roue trancheuse
11 en position de travail, les organes de creusage 31 effectuent la tranchée T. On
voit sur les figures 1 et 3, que la potence télescopique 10 a une position basse,
avec une hauteur minimale, le chariot coulissant 18 se trouvant le plus près du sol
S, ce qui conduit la roue trancheuse 11 à réaliser une tranchée T ayant une profondeur
maximale, supérieure à la moitié de son rayon. Comme la potence télescopique, avec
ses équipements 6 et 7 et sa roue 11, est en position basse, avec ainsi un centre
de gravité le plus bas possible, les efforts de traction engendrés par le train de
chenilles 3, 4 pour tirer l'ensemble sont moindres, comparativement à une potence
monobloc usuelle plus haute. De la sorte, les sollicitations mécaniques sur les différents
composants tirés sont elles aussi moindres évitant l'endommagement de ceux-ci.
[0053] Durant la réalisation de la tranchée T, le bâti articulé 12 de la roue trancheuse
11 est bien entendu en position abaissée par l'extension des deux vérins correspondants
41, et le bord inférieur 40 du talon 39 du bâti est ainsi appliqué sur le fond FD
de la fouille permettant de lisser ce dernier.
[0054] Si, au cours du creusage, une canalisation transversale est repérée, l'élément intermédiaire
17 et le chariot 18 de la potence sont relevés d'une hauteur appropriée par leurs
vérins respectifs 25, 28. On obtient par ailleurs une gestion de la course verticale
de la potence plus facile et plus précise avec deux vérins qu'avec un seul vérin (conception
antérieure).
[0055] On remarque également, sur les figures 1 et 4 notamment, que de chaque côté de la
partie inférieure 36 du bâti 12 de la roue trancheuse est prévu un écarteur 68 en
forme de plaque inclinée. Cet écarteur est porté par un organe de commande 69, tel
qu'un vérin hydraulique, associé à ladite partie inférieure 36 et disposé sensiblement
verticalement pour appliquer l'écarteur sur le sol. Ainsi, les deux écarteurs 68 ont
pour but d'évacuer vers l'extérieur les déblais D sortis par les pics 31 de la roue
trancheuse 11 lors de l'exécution du front de taille FT de la tranchée T (les déblais
D sortis sur le sol des deux côtés de la roue n'ont pas été représentés sur la figure
2).
[0056] En ce qui concerne le câble C acheminé depuis le touret 8 et passant sur les peignes
58 au-dessus de l'engin 1, il se dépose librement par son propre poids, en traversant
le coffrage 60, sur le lit de sable LS déversé dans le fond FD de la tranchée. L'avance
A de l'engin 1 provoque le déroulement du câble C dudit touret 8.
[0057] Par ailleurs, outre le fait de pouvoir déplacer transversalement la roue trancheuse
11 par rapport à l'engin motorisé 1, tout en maintenant celle-ci dans un plan vertical
parallèle au plan P-P, l'équipement de déport 14 permet de rapprocher ou d'éloigner
la roue dans son plan par rapport à l'arrière du châssis 2. Pour ce faire, à l'aide
des vérins 48 et 49 travaillant en opposition et aux axes d'articulation 46 et 47,
on forme plus ou moins un angle (initialement plat) entre l'équipement de correction
de dévers 15 (lié au chariot 18 de la potence télescopique) et le bras caissonné 43
et, simultanément, un angle identique mais opposé entre le bras caissonné 43 et le
bâti 12 de la roue pour maintenir la roue parallèle au plan P-P (voir figures 2A et
5 notamment). De cette manière, plus l'angle est important, plus la roue trancheuse
11 se rapproche de l'arrière du châssis 2 (voir la position 1 1' de la roue sur la
figure 1), ce qui est intéressant lorsque la tranchée T à réaliser a une faible profondeur
puisqu'une faible quantité de déblais sort de la fouille, et pour une autre raison
décrite ultérieurement. En revanche, lorsque la profondeur de tranchée T est importante,
comme sur les figures 1 et 2, les angles ci-dessus de l'équipement de déport sont
plats, entraînant un éloignement maximal de la roue trancheuse 11 par rapport au châssis
2, pour permettre l'évacuation des déblais D et éviter l'encrassement du train de
chenilles 3, 4 et du châssis 2 en général.
[0058] En outre, lorsque la roue 11 travaille avec un déport important (figure 2A), le groupe
moteur 5 peut être monté sur un équipement rotatif tel qu'une couronne rotative (non
illustrée) autour d'un axe vertical ou d'un équipement à glissière transversale horizontale,
de manière à se trouver (par rotation ou par translation) dans une position opposée
au dispositif de creusage par rapport au châssis et, ainsi, équilibrer et stabiliser
l'engin durant sa progression.
[0059] Durant la réalisation de la tranchée T, plusieurs tourets de câbles peuvent être
nécessaires. Leur changement s'effectuant de façon usuelle ne sera pas décrit davantage,
et le nouveau câble sera amené dans les différents peignes de l'engin avec la potence
télescopique en position basse, pour faciliter son montage jusque dans le coffrage
de la tranchée où il sera raccordé au câble posé.
[0060] Lorsque la tranchée T est réalisée avec le ou les câbles en série déposés dans celle-ci,
l'engin motorisé 1 s'arrête et la potence télescopique 10 est actionnée de sorte à
faire coulisser le second élément intermédiaire 17 et le chariot 18 vers le haut par
leurs vérins respectifs 25, 28, jusqu'à ce que la roue trancheuse 11 soit sortie de
la tranchée T. La rotation R de celle-ci est stoppée. On peut ensuite agir sur le
bâti articulé, voire avant le mouvement de la potence ou simultanément à celui-ci,
pour faire passer la roue trancheuse 11 de la position abaissée à la position relevée
inclinée du bâti 12 par la rentrée des vérins correspondants 41.
[0061] Quand il s'agit de transporter l'engin motorisé 1, on fait appel à un véhicule porteur
70 tel que celui représenté de façon partielle et schématique sur la figure 7 et constitué
d'un camion tracteur (non visible) et de sa remorque plate 72. Des rampes inclinées
73, articulées à l'arrière de la remorque 72, permettent la montée (et la descente)
de l'engin motorisé 1 sur la remorque. Et on comprend que, pour éviter que la roue
trancheuse 11 ne touche le sol S au moment de la montée de l'engin sur les rampes
(notamment au moment où ce dernier vient sur les rampes 73 en totalité), la roue 11
doit être en position relevée sur son bâti articulé 12 et la potence 10 doit être
en position haute donnée par le coulissement de l'élément intermédiaire 17 et du chariot
18. La roue trancheuse 11 est disposée, préalablement au montage de l'engin 1 sur
la remorque 72, de façon à être dans le plan longitudinal vertical de symétrie P-P,
en jouant sur le déplacement transversal de la potence 10 sur les glissières du châssis
2 et sur l'équipement de déport 14 pour rapprocher au mieux la roue du châssis. Bien
évidemment, le coffrage 60 a été préalablement désolidarisé du talon 39, et les supports
de guidage 58 sont repliés. Lorsque l'engin 1 se trouve sur la plate-forme de la remorque
72, la potence télescopique 10 est abaissée vers sa position basse, jusqu'à ce que
la roue trancheuse 11 vienne au contact ou proche de la plate-forme 72 du véhicule
porteur.
1. Engin motorisé pour le creusage de tranchées dans le sol et la pose d'objets allongés,
tels que des câbles ou analogues, dans ladite tranchée réalisée, du type comportant,
sur son châssis horizontal (2) porté par des organes de roulement (3,4) :
- un dispositif de creusage (6) de la tranchée par roue trancheuse (11), comportant
une potence de support verticale (10) de ladite roue, qui est montée perpendiculairement
sur ledit châssis de manière transversalement déplaçable à celui-ci et le long de
laquelle peut se déplacer dans un plan vertical ladite roue trancheuse (11) ; et
- un dispositif de support (7) dudit objet allongé par touret rotatif (8), associé
audit châssis et acheminant ledit objet allongé jusque dans ladite tranchée réalisée
en passant au-dessus dudit dispositif de creusage,
caractérisé en ce que ladite potence de support verticale (10) est du type télescopique et se compose d'au
moins trois éléments assemblés de manière télescopiquement déplaçable les uns dans
les autres entre des positions haute et basse, à savoir :
- un premier élément de base (16) reposant sur ledit châssis (2) de manière transversalement
déplaçable à celui-ci ;
- un deuxième élément intermédiaire (17) monté verticalement déplaçable dans ledit
premier élément ; et
- un troisième élément formant chariot (18), monté verticalement déplaçable dans ledit
deuxième élément et relié à ladite roue trancheuse, au-dessus dudit chariot passant
lesdits objets allongés, et lesdits déplacements de ladite potence étant obtenus par
des organes de commande (21, 25, 28).
2. Engin selon la revendication 1,
caractérisé en ce que ledit châssis horizontal (2) comporte une glissière transversale (19) sur laquelle
est montée coulissante ladite potence télescopique (10) sous l'action dudit organe
de commande correspondant, et lesdits premier et deuxième éléments (16, 17) de ladite
potence comprennent des glissières verticales entre lesquelles sont montés respectivement
coulissants lesdits deuxième et troisième éléments (17, 18) de ladite potence, sous
l'action desdits organes de commande correspondants.
3. Engin selon l'une des revendications 1 ou 2,
caractérisé en ce que ledit organe de commande à déplacement transversal (21) sur ladite potence télescopique
(10) et sur ledit châssis (2) est monté sur des attaches intermédiaires réversibles
(22A, 22B).
4. Engin selon l'une quelconque des revendications 1 à 3,
caractérisé en ce que ledit dispositif de creusage (6) comporte, de plus, un équipement de déport commandable
(14) de ladite roue trancheuse (11), prévu entre cette dernière et ladite potence
télescopique et assurant le déplacement transversal de ladite roue jusqu'à des positions
latérales au-delà de la largeur dudit châssis et son rapprochement ou éloignement
dudit châssis.
5. Engin selon l'une quelconque des revendications 1 à 4,
caractérisé en ce que ledit dispositif de creusage (6) comporte, de plus, un équipement de correction de
dévers (15) dudit châssis (2) prévu entre ladite potence télescopique et ladite roue
trancheuse et permettant de maintenir celle-ci dans un plan de travail vertical.
6. Engin selon les revendications précédentes 4 et 5,
caractérisé en ce que lesdits équipements respectivement de déport (14) et de correction de dévers (15)
sont liés l'un à l'autre, ledit équipement de correction de dévers (15) étant associé
à ladite potence télescopique (10) et ledit équipement de déport (14) étant associé
au bâti (12) de ladite roue trancheuse.
7. Engin selon l'une des revendications 5 ou 6,
caractérisé en ce que ledit équipement de correction de dévers (15) comprend une couronne rotative (50)
autour d'un axe (51) horizontal, parallèle au pian dudit châssis, et composée de deux
parties (52, 53) relativement rotatives l'une par rapport à l'autre autour dudit axe,
sous l'action d'organes de commande (54), et associés respectivement audit chariot
(18) de la potence télescopique et audit équipement de déport (14).
8. Engin selon l'une des revendications 4 à 7,
caractérisé en ce que ledit équipement de déport (14) comprend un bras caissonné (43) monté, à ses extrémités,
autour d'axes verticaux parallèles (46, 47), dont l'un (46) est relié à la seconde
partie rotative (53) de ladite couronne (50) et dont l'autre (47) est relié à ladite
roue trancheuse, et des organes de commande (48, 49) reliant respectivement ladite
couronne audit bras caissonné et ledit bras caissonné audit bâti de la roue pour effectuer
lesdites rotations autour desdits axes verticaux.
9. Engin selon l'une quelconque des revendications 1 à 8,
caractérisé en ce que le bâti (12) de ladite roue trancheuse (11) se compose de deux parties (36, 37) articulées
l'une à l'autre autour d'un axe (38) horizontal orthogonal au plan vertical de ladite
roue trancheuse, une première partie (36) supportant ladite roue et une seconde partie
(37) reliée audit chariot coulissant, au moins un organe de commande (41) étant prévu
entre lesdites parties pour autoriser ladite roue à occuper une position abaissée
de travail et une position relevée inactive.
10. Engin selon les revendications 1, 7, 8 et 9,
caractérisé en ce que lesdits organes de commande (21, 25, 28, 41, 48, 49, 54) sont des vérins hydrauliques
alimentés par un groupe de puissance (5) prévu sur ledit châssis.