[0001] La présente invention concerne un procédé perfectionné pour la polymérisation des
alpha-oléfines. Elle concerne également un procédé de préparation de complexes catalytiques
solides utilisables pour cette polymérisation.
[0002] Il est connu d'utiliser, pour la polymérisation à basse pression des oléfines, des
systèmes catalytiques comprenant un composé de métal de transition et un composé organométallique.
[0003] On connaît aussi, par les brevets belges 791 676 du 21. 11. 1972 et 799 977 du 24.
5.1973 au nom de la Demanderesse, des systèmes catalytiques dont un constituant est
obtenu en faisant réagir entre eux:
(1) un composé oxygéné organique ou un halogénure d'un métal, tels que l'éthylate
de magnésium ou le dichlorure de magnésium,
(2) un composé oxygéné organique d'un métal de transition, tel que le tétrabutylate
de titane, et
(3) un halogénure d'aluminium, tel que le dichlorure d'éthylaluminium.
[0004] Ces systèmes catalytiques sont uniques par les avantages extrêmement importants qu'ils
présentent. Ainsi, leur activité et leur productivité sont très élevées. Leur préparation
est extrêmement simple et ne conduit à aucun sous-produit polluant. Enfin, la morphologie
du polymère obtenu permet de polymériser en suspension en continu avec une teneur
relative en polymère très élevée et donc une quantité relative de diluant à traiter
avant recyclage très faible.
[0005] Cependant, l'utilisation de systèmes catalytiques tels que celui décrit ci-dessus
présente encore un inconvénient sérieux lorsqu'ils sont utilisés dans un procédé où
le polymère est obtenu directement sous forme de particules. On a constaté en effet
que les polyméres obtenus en particules directement à leur intervention, quoique de
granulométrie régulière, contiennent un pourcentage relativement élevé de particules
fines et ont une grosseur moyenne des particules relativement faible.
[0006] La morphologie des particules de ces polymères pose dès lors des problèmes au cours
de leur séchage, de leur stockage, de leur transport, de leur manipulation et de leur
mise en oeuvre par les techniques connues de moulage. Les tentatives réalisées jusqu'à
présent pour augmenter la grosseur moyenne des particules des polymères obtanues directement
par polymérisation au moyen des systèmes catalytiques décrits ci-dessus n'ont pas
été complètement satisfaisantes. C'est ainsi qu'on a constaté qu'une certaine augmentation
du diamètre moyen des particules pouvait être obtenue en élevant la température à
laquelle on met l'halogénure d'aluminium en oeuvre. Cette augmentation du diamètre
moyen s'accompagne toutefois malencontreusement d'une diminution du poids spécifique
apparent et d'un élargissement important de la distribution granulométrique des particules.
[0007] Le but principal de la présente invention est donc l'obtention, sans les effets secondaires
néfastes susmentionnés, de polyoléfines dont le pourcentage de fines particules est
réduit et dont la grosseur moyenne des particules est plus élevée.
[0008] Par ailleurs, les polyoléfines sont de plus en plus fréquemment mises en oeuvre sous
forme de poudres, c'est-à-dire sous forme de particules denses et régulières dont
un pourcentage important présente un diamètre moyen supérieur à 250 microns, de préférence
supérieur à 500 microns.
[0009] Les poudres de polyoléfines sont appréciées particulièrement pour la mise en oeuvre
par injection. D'autres débouchés intéressants des poudres de polyoléfines sont la
réalisation d'enduits par diverses techniques (enduction électrostatique, enduction
par pulvérisation, etc) et l'utilisation comme additifs, agents de démoulage, cires,
compositions pour peintures, liants pour textiles non tissés, etc.
[0010] Un autre but de la présente invention est la fabrication de poudres de polyoléfines
au moyen de procédé de polymérisation qui donnent directement des polymères sous forme
de particules qui ont les caractéristiques morphologiques des poudres utilisées dans
les procédés mentionnés plus haut. L'invention est basée sur al découverte surprenante
qu'une classe tout à fait particulière de systèmes catalytiques décrits plus haut
permet d'obtenir sans affecter les avantages inhérents à ces systèmes, des polyoléfines
sous forme de particules denses et dures, de diamètre moyen élevé, de distribution
granulométrique serrée et de poids spécifique apparent élevé. Ces propriétés les rendent
particulièrement aptes à être mises en oeuvre sous forme de poudres lors de leur transformation
en objets finis.
[0011] La présente invention concerne donc un procédé pour la polymérisation des alpha-oléfines
dans lequel on opère en présence d'un système catalytique comprenant un composé organométallique
d'un métal des groupes la, lia, ilb, tttb et IVb du Tableau Périodique et un complexe
catalytique solide préparé en faisant réagir entre eux:
(1) au moins un composé (M) choisi parmi les composés oxygénés organique du magnésium
ne contenant que des liaisons magnésium-oxygéne-radical organique;
(2) au moins un composé (T) choisi parmi les composés oxygénés oragniques du titane
ne contenant que des liaisons titane-oxygéne-radical organique;
(3) au moins un halogénure d'aluminium (A), ce dernier étant choisi parmi les chlorures
organoaluminiques de formule générale AIR Cb-n dans laquelle R est le radical isobutyle et n est un nombre tel que 1 < n < 1,5 et
en ce que la température du milieu réactionnel pendant que le chlorure organoaluminique
est mis en oeuvre est comprise entre 60 et 65° C.
[0012] Par composés oxygénés organiques du magnésium et du titane, on entend désigner tous
les composés où un radical organique quelconque est lié au métal par l'intermédiaire
de l'oxygène, c'est-à-dire tous les composés ne comprenant que des liaisons métal-oxygène
radical organique par atome de métal. Les radicaux organiques liés au métal par l'intermédiaire
de l'oxygène sont quelconques. Ils sont choisis de préférence parmi les radicaux comprenant
de 1 à 20 atomes de carbone et, plus particulièrement, parmi ceux comprenant de 1
à 10 atomes de carbone. Les meilleurs résultats sont obtenus lorsque ces radicaux
comprennent de 2 à 6 atomes de carbone. Ces radicaux peuvent être saturés ou insaturés,
à chaîne ramifiée, à chaîne droite ou cycliques; ils peuvent également être substitués
ou comporter des hétéroatomes, tels que le silicium, le soufre, l'azote ou le phosphore,
dans leur chaîne. IIs sont choisis de préférence parmi les radicaux hydrocarbonés
et en particulier parmi les radicaux alkyle (linéaires ou branchés), alkényle, aryle,
cycloalkyle, arylalkyle, alkylaryle, acyle et leurs dérivés substitués.
[0013] Parmi les composés (M) entrant dans la famille des composés oxygénés organiques du
magnésium, on peut citer:
- les alkoxydes, tels que le méthylate, l'éthylate, l'isopropylate, le décanolate
et le cyclohexanolate,
- les phénoxydes, tels que le phénate, le naphténate, l'anthracénate, le phénantrénate
et le crésolate,
- les carboxylates éventuellement hydratés, tels que l'acétate, le stéarate, le benzoate,
le phénylacé- tate, l'adipate, le sébacate, le phtalate, l'acrylate et l'oléate,
[0014] Il est bien entendu qu'entrent également dans le cadre de l'invention les composés
oxygénés organiques du magnésium suivants:
- les composés comprenant plusieurs radicaux organiques différents, tels que le méthoxyéthylate
de magnésium, et
- les mélanges de deux ou de plusieurs des composés oxygénés organiques du magnésium
définis cidessus.
[0015] Les meilleurs résultats sont obtenus lorsque le composé (M) du magnésium est un dialkoxyde.
[0016] Les réactifs (2) utilisés pour préparer les complexes catalytiques selon l'invention
sont des composés (T) du titane. On utilise de préférence les composés du titane tétravalent
parce qu'ils sont plus souvent liquides et en tout cas plus souvent et mieux solubles
que ceux où ce métal se trouve à une valence inférieure à 4.
[0017] L'utilisation de composés oxygénés organiques (T) comprenant plusieurs radicaux organiques
différents entre également dans le cadre de la présente invention.
[0018] Parmi les composés oxygénés organiques (T) du titane, ou peut citer:
- les alkoxydes, tels que Ti(OC3H5)4, Ti(OnC3H7)4, Ti(OnC4H9)4, Ti(OC4H9)4 et Ti(O-tertC4H9)4,
- les phénoxydes, tels que Ti(OC6H5)4,
- les carboxylates, tels que Ti(OOCCH3)4,
[0019] Les meilleurs résultats sont obtenus avec les tétraalkoxydes du titane.
[0020] Il va de soi que l'utilisation de plusieurs composés (T) différents du titane entre
également dans le cadre de l'invention.
[0021] Il peut être avantageux, pour la fabrication de polyméres d'alpha-oléfines de distribution
large des poids moléculaires, d'utiliser en outre au moins un composé de métal de
transition supplémentaire (réactif (4)) pour préparer les complexes catalytiques solides
de l'invention. Ce composé supplémentaire est alors un composé (Z) choisi parmi les
composés oxygénés organiques ét les composés halogénés du zirconium.
[0022] Ces composés (Z) répondent en tous points aux définitions et limitations énoncées
ci-avant en rapport avex les composés (T).
[0023] A titre d'exemples de composés du zirconium (Z) utilisables, on peut citer:
- les alkoxydes, tels que Zr(OC4H9)4.
- les phénoxydes, tels que Zr(OC6H5)4,
- les oxyalkoxydes, tels que Zr[OZr(OC2H5)3]4,
- les carboxylates, tels que Zr(OOCCH3)4, Zr(C2O4)2.
- les énolates, tels que l'acétylacétonate de zirconium,
- les tétrahalogénures, tels que ZrC14 et ZrF4,
- les halogénures complexés au moven de divers donneurs d'électrons tels que ZrCI4. 8 NH3, ZrCI4· 4 NH3 et ZrCl4· 4 C5H5N,
- les oxyhalogénures, tels que ZrOF2 et ZrOCl2· 8 H20,
- les halogénoalkoxydes, tels que Zr(OC4H9)CI3.
[0024] Les meilleurs résultats sont obtenus avec les tétralkoxydes et le tétrachlorure de
zirconium.
[0025] Dans ce mode de réalisation particulier de l'invention, on préfère mettre ces différents
composés (T) et (Z) en oeuvre comme décrit dans le brevet belge 840 378 déposé le
5. 4. 1976 au nom de la Demanderesse, dont le contenu est applicable en tout point
au présent mode particulier de réalisation de l'invention.
[0026] Les complexes catalytiques solides utilisables selon la présente invention sont préparés
enfin à partir de réactifs (3) qui doivent être des chlorures organoaluminiques de
formule générale AIR
nCl
3-n dans laquelle R le radical isobutyle et n est un nombre tel que 1
< n ≤ 1,5. Un chlorure organoaluminique tout particulièrement préféré et facilement
est le dichlorure d'isobutylaminium AI(i-C
4Hg)CI
2.
[0027] Le choix du réactif (3) est une caractéristique essentielle de l'invention. C'est
en effet la nature de ce réactif qui, de manière surprenante, est à la base de l'amélioration
sensible de la morphologie des polyoléfines obtenues selon procédé de l'invention.
[0028] Ces chlorures organoaluminiques peuvent être préparés, éventuellement »in situ« et
de préférence préalablement à leur mise en oeuvre, notamment en mélangeant les trialkylaluminiums
correspondants avec des chlorures d'aluminium contenant plus de chlore que le chlorure
que l'on souhaite obtenir. Il va de soi que la portée de l'invention n'est pas limitée
à l'utilisation de chlorures organoaluminiques constitués exclusivement de composés
répondant à la formule générale susmentionnée mais qu'elle s'étend aux produits techniques
contenant, outre une proportion substantielle de ces composés, des sous-produits tels
que les réactifs ayant servi à leur préparation. On préfère toutefois que ces produits
contiennent au moins 80% en poids de chlorures organoaluminiques répondant à la formule
générale.
[0029] On peut préparer les complexes catalytiques solides de l'invention au départ des
réactifs (1), (2), (3) et éventuellement (4) ci-dessus selon toutes les méthodes induisant
une réaction chimique entre eux. On préfère réaliser la réaction de formation des
complexes en millieu liquide. Pour ce faire, on peut opérer en présence d'un diluant,
notamment lorsque les réactifs ne sont pas liquides eux-mêmes dans les conditions
opératoires ou lorsqu'il n'y a pas assez de réactifs liquides. Lorsqu'on fait usage
d'un diluant, on le choisit généralement parmi ceux qui sont capables de dissoudre
au moins un de réactifs et en particulier parmi les alkanes, cycloalkanes et hydrocarbures
aromatiques comprenant de 4 à 20 atomes de carbone comme par exemple l'isobutane,
l'hexane, l'heptane, le cyclohexane, le benzène, le toluène, etc. On peut aussi utiliser
des solvants polaires comme les éthers et les alcools comprenant de 1 à 12 atomes
de carbone (éthanol et éther diéthylique, par exemple), le tétrahydrofuranne, la pyridine,
le chlorurre de méthylène, etc. Lorsqu'on utilise un diluant dissolvant au moins un
des réactifs, on préfère que la concentration totale du on des réactifs dissous soit
supérieure à 5% en poids et de préférence à 20% en poids par rapport au diluant.
[0030] Dans tous les cas, que l'on utilise un diluant ou qu'il y ait suffisamment de réactifs
liquides dans les conditions opératoires, le milieu réactionnel se présente de préférence
sous la forme d'un liquide relativement visqueux dans lequel peuvent se trouver des
matières solides à l'état dispersé.
[0031] L'ordre d'addition des réactifs est quelconque. Les réactifs (3) peuvent, en particulier,
être introduits dans le milieu réactionnel à n'importe quel moment de la préparation
du complexe catalytique solide. Pour des raisons de commodité, on préfère cependant
préparer ces complexes catalytiques solides selon l'une des méthodes ci-après:
1 ) on met en présence le réactif (1) et le réactif (2) en les mélangeant progressivement
ou en les ajoutant l'un à l'autre; on ajoute ensuite progressivement le réactif (3);
2) on mélange, de préférence rapidement, le réactif (2) et le réactif (3), puis on
ajoute le réactif (1);
3) on mélange simultanément et progressivement les trois réactifs.
[0032] Quelle que soit la méthode choisie, on préfère donc que l'addition du réactif (3)
se fasse à la fin de la préparation des complexes catalytiques, c'est-à-dire au plus
tôt pendant que les réactifs (1 ) et (2) sont mis en présence. Les meilleurs résultats
sont obtenus lorsque le réactif (3) est mis en oeuvre après que les réactifs (1) et
(2) ont été mis en présence dans leur totalité.
[0033] Les méthodes de préparation des complexes catalytiques solides selon, l'invention
s'étendent également à la mise en oeuvre, à la place des réactifs (1) et (2) préformés,
de magnésium, d'un composé organique hydroxylé tel qu'un alcool et du réactif (2).
[0034] La préparation de pareils complexes catalytiques est décrite dans le brevet belge
819 609 du 6. 9. 1974 au nom de la Demanderesse dont le contenu est applicable en
tout point au présent mode particulier de réalisation de l'invention.
[0035] La pression sous laquelle on effectue la préparation des complexes catalytiques,
la vitesse d'addition des réactifs et la durée de leur contact ne sont pas des facteurs
critiques. Pour des raisons de commodité, on travaille généralement sous pression
atmosphérique; la vitesse est choisie en général de manière à ne pas provoquer un
échauffement brusque du milieu réactionnel dû à une auto-accélération éventuelle de
la réaction; la durée peut varier généralement entre 5 minutes et 12 heures. On agite
généralement le milieu réactionnel de manière à favoriser son homogénéisation pendant
la durée de la réaction. La réaction peut être réalisée en continu on en discontinu.
[0036] La température à laquelle on met en présence le réactif (1) et le réactif (2) n'est
pas critique. Pour des raisons de commodité, elle est généralement choisie entre 200
et ―50° C, de préférence entre 150
0 C et la température ambiante (25° C). Par contre, lorsqu'on procède à la préparation
des complexes catalytiques en faisant réagir le réactif (3) avec le mélange résultant
de la mise en présence du réactif (1) et réactif (2), on constate, de manière surprenante,
que la température à laquelle cette réaction est réalisée exerce une influence sur
la morphologie de la poudre de polyoléfine obtenue finalement. Toutes autres choses
étant égales, il est possible de renforcer l'action favorable du chlorure organoaluminique
conforme à l'invention sur la grosseur, la dureté et la granulométrie des particules
de la polyoléfine et sur son poids spécifique apparent, en choisissant convenablement
la température à laquelle ce réactif (3) est ajouté ou produit résultant du mélange
préalble des réactifs (1) et (2). Cette température est comprise entre 30 et 65° C.
Les meilleurs résultats sont obtenus entre 45 et 60° C environ. La préparation des
complexes catalytiques conformes à l'invention peut être avantageusement terminée
par un traitement du mûrissage effectué à une température généralement équivalente
ou supérieure à celle à laquelle a lieu la réaction avec le réactif (3) pendant une
durée non critique allant de 5 minutes à 12 heures en général, de préférence pendant
au moins 1 heure.
[0037] La quantité de composé (M), de composé (T) et de chlorure organoaluminique (A) à
mettre en oeuvre de préférence sont précisées ci-après.
[0038] La quantité du ou des composés (T) à utiliser est définie par rapport à la quantité
totale du ou des composés (M) utilisée. Elle peut varier dans une large mesure. En
générale, elle est comprise entre 0,01 et 10 at.-g (atome-gramme) de métal présent
dans le composé (T) parat.-g de magnésium présent dans le composé (M). On a observé
que les performances des complexes catalytiques de l'invention sont optimales lorsqu'on
utilise un rapport compris entre 0,025 et 5 at.-g de titane par at.-g de magnésium.
Le meilleur compromis entre la productivité (c'est-à-dire la quantité de polymère
produite rapportée à la quantité de complexe catalytique utilisée), et l'activité
spécifique (c'est-à-dire la quantité de polymère produite rapportée à la quantité
de titane et/ou de zirconium mise en oeuvre) des complexes catalytiques, d'une part,
et la morphologie de la polyoléfine obtenue, d'autre part, est obtenu lorsque ce rapport
varie entre 0,10 et 2 at.-g par at.-g environ.
[0039] La quantité de chlorure organoaluminique à mettre en oeuvre est définie également
par rapport à la quantité totale du ou des composés (M) utilisée. Elle peut également
varier dans une large mesure. En général, elle est compris entre 1 et 100 moles de
chlorure organoaluminique par mole de composé (M). De préférence, cette quantité est
comprise entre 1 et 20 moles par mole. Le meilleur compromis (tel que défini plus
haut) est obtenu lorsque ce rapport est compris entre 2 et 10 moles par mole.
[0040] Les complexes catalytiques selon l'invention sont solides. Ils sont insolubles dans
les alkanes et les cycloalkanes utilisables comme diluants. Ils peuvent être utilisés
en polymérisation tels qu'ils sont obtenus, sans être séparés du milieu réactionnel
de préparation. On peut toutefois les séparer de ce milieu réactionnel, notamment
lorsqu'ils sont préparés en présence d'un solvant polaire, selon n'importe quel moven
connu. Lorsque le milieu réactionnel est liquide, on peut utiliser par exemple la
filtration, la décantation ou la centrifugation.
[0041] Après séparation, les complexes catalytiques peuvent être de manière à éliminer les
réactifs en excès dont ils pourraient être encore imprègnes. Pour ce lavage, on peut
utiliser n'importe quel diluant inerte et par exemple ceux qui sont utilisables comme
constituants du milieu réactionnel tels que les alkanes et les cycloalkanes. Après
lavage, les complexes catalytiques peuvent être séchés, par exemple, par balayage
au moyen d'un courant d'azote sec ou sous vide.
[0042] Le mécanisme de la réaction de formation des complexes catalytiques de l'invention
n'est pas connu. L'analyse élémentaire des complexes catalytiques, après séparation
et lavage, montre qu'il s'agit bien de complexes chimiquement liés, produits de réactions
chimiques, et non pas du résultat de mélanges ou de phénomènes d'adsorption. En effet,
sil est impossible de dissocier l'un ou l'autre des constituants de ces complexes
en utilisant des méthodes de séparation purement physiques.
[0043] Les systèmes catalytiques conformes à l'invention comprennent également un composé
organométallique que sert d'activateur. On utilise les composés organométalliques
des métaux des groupes la, I la, Ilb, IIIb et IVb du Tableau Périodique tels que les
composés organométalliques du lithium, du magnésium, du zinc, de l'aluminium ou de
l'etain. Les meilleurs résultats sont obtenus avec les composés organoaluminiques.
[0044] On peut utiliser des composés totalement alkylés dont les chaînes alkyles comprennent
de 1 à 20 atomes de carbone et sont droites ou ramifiées tels que par exemple le n-butyllithium,
le diéthylmagné- sium, le diéthylzinc, le tétraéthylétain, le tétrabutylétain et les
trialkylaluminiums.
[0045] On peut également utiliser les hydrures d'alkylmétaux dans lesquels les radicaux
alkyles comprennent également de 1 à 20 atomes de carbone tels que l'hydrure de diisobutylaluminium
et l'hydrure de trimé- thylétain. Conviennent également les alkylhalogénures de métaux
dans lesquels les radicaux alkyles comprennent aussi de 1 à 20 atomes de carbone tels
que le sesquichlorure d'éthylaluminium, le chlorure de diéthylaluminium et le chlorure
de diisobutylaluminium.
[0046] On peut encore utiliser des composés organoaluminiques obtenus en faisant réagir
des trialkylaluminiums ou des hydrures de dialkylaluminium dont les radicaux comprennent
de 1 à 20 atomes de carbone avec des dioléfines comprenant de 4 à 20 atomes de carbone,
et plus particulièrement les composés dénommés isoprénylaluminiums.
[0047] Pour la fabrication de certaines qualités de polyoléfines, on préfère utiliser les
trialkylaluminiums dont les chaînes alkyles sont droites et comprennent de 1 à 18
atomes de carbone. On constate en effet, de manière tout à fait surprenante, que lorsque
ces composés servent d'activateurs aux complexes catalytiques préparés conformément
à l'invention, c'est-à-dire en faisant intervenir un réactif (3) que est un chlorure
organoaluminique tel que défini plus haut, les distributions des poids moléculaires
des polyoléfines obtenus sont plus larges, toutes autres conditions égales, que celles
des polyoléfines obtenues en présence de complexes catalytiques préparés en faisant
usage des réactifs (3) habituels (dichlorure d'éthylaluminium).
[0048] Ce résultat inattendu (distribution élargie des poids moléculaires) est particulièrement
avantageux lorsque la polyoléfine est destinée à la fabrication d'objects de grande
dimension tels que les fûts et grands récipients par des techniques d'extrusion-soufflage.
[0049] Le procédé de l'invention s'applique à la polymérisation des oléfines à insaturation
terminale dont la molécule contient de 2 à 20 atomes, et de préférence de 2 à 6 atomes
de carbone, telles que l'éthylène, le propylène, le butène-1, le 4-méthylpentène-1
et l'hexène-1. Il s'applique également également à la copolymérisation de ces oléfines
entre elles ainsi qu'avec des dioléfines comprenant de 4 à 20 atomes de carbone de
préférence. Ces dioléfines peuvent être des dioléfines aliphatiques non conjugées
telles que l'hexadiène-1,4, des dioléfines monocycliques telles que le 4-vinylcyclohexène,
le 1,3-divinylcy- clohexane, le cyclopentadiène ou le cyciooctadiène-1,5, des dioléfines
alicycliques ayant un pont endo- cyclique telles que le dicyclopentadiène ou le norbornadiène
et les dioléfines aliphatiques conjugéestel- les que le butadiène et l'isoprène.
[0050] Le procédé de l'invention s'applique particulièrement bien à la fabrication d'homopolymères
de l'éthylène et de copolymères contenant au moins 90%molaires et de préférence 95%molaires
d'éthylène. La polymérisation peut être effectuée selon n'importe quel procédé conu:
en solution ou en suspension dans un solvant ou un diluant hydrocarboné ou encore
en phase gazeuse. Pour les procédés en solution ou en suspension, on utilise des solvants
ou diluants analogues à ceux employés pour la préparation du complexe catalytique:
ce sont de préférence des alkanes ou des cycloalkanes tels que l'isobu- tane, le pentane,
l'hexane, l'heptane, le cyclohexane, le méthylcyclohexane ou leurs mélanges. On peut
également opérer la polymérisation dans le monomère ou un des monomères maintenu à
l'état liquide. I est particulièrement avantageux de mettre en oeuvre des procédé
de polymérisation dans lesquels les polymères sont générés directement sous forme
de particules. Parmi ces procédés, on préfère les procédés de polymérisation en suspension
dans un diluant hydrocarboné liquide dans les conditions de polymérisation qui, après
séparation du monomère qui n'a pas réagi et du diluant, fournissent, en présence de
systèmes catalytiques de l'invention des particules de polymère qui ont les caractéristiques
morphologiques des poudres utilisées dans les procédés de transformation mentionnés
plus haut. La pression de polymérisation est comprise en général entre la pression
atmosphérique et 100 k/cm
2, de préférence 50 kg/cm
2. La température est choisie généralement entre 20 et 200° C. Elle est de préférence
entre 60 et 120° C de manière à obtenir directement le polymère sous forme solide.
On n'observe aucune dégradation de la morphologie des particules de polyoléfine obtenues
en présence des systèmes catalytiques de l'invention lorsqu'on abaisse la température
de polymérisation dans cette zone préférée. Au contraire, lorsque des complexes catalytiques
solides sont préparés à partir des réactifs (3) habituels de l'art antérieur, on constate
que l'abaissement de la température de polymérisation exerce un effet néfaste sur
la morphologie de la polyoléfine obtenu (les particules sont plus fines et moins dures).
[0051] La polymérisation peut être effectuée en continu ou en discontinu.
[0052] Le composé organométallique et le complexe catalytique peuvent être ajoutés séparément
au milieu de polymérisation. On peut également les mettre en contact, à une température
comprise entre -40 et 80° C, pendant une durée pouvant aller jusqu'à 2heures, avant
de les introduire dans le réacteur de polymérisation. On peut aussi les mettre en
contact en plusieurs étapes ou encore ajouter une partie du composé organométallique
avant le réacteur ou encore ajouter plusieurs composés organométalliques différents.
[0053] La quantité totale de composé organométallique mise en oeuvre peut varier dans une
large mesure. Elle est comprise en général entre 0,02 et 50 mmoles par dm
3 de solvent, de diluant ou de volume de réacteur et de préférence entre 0,5 et 2,5
mmoles par dm
3.
[0054] La quantité de complexe catalytique mise en oevre est déterminée em fonction de la
teneur en titane du complexe catalytique. Elle est choisie en général de manière que
la concentration soit comprise entre 0,001 et 2,5 et de préférence entre 0,01 et 0,25
mat.-g de titane ou de zirconium par dm
3 de solvant, de diluant ou de volume de réacteur (mat.-g = milliatome-gramme).
[0055] Le rapport des quantités de composé organométallique et de complexe catalytique n'est
pas critique non plus. On le choisit en général de manière que le rapport composé
organométallique/titane exprimé en mole/at.-g soit supérieur à 1 et de préférence
supérieur à 10.
[0056] Le poids moléculaire moyen, et partant l'indice de fluidité (melt index) des polymères
fabriqués selon le procédé de l'invention peut être réglé par l'addition au milieu
de polymérisation d'un ou de plusieurs agent de modification du poids moléculaire
comme l'hydrogène, le zinc ou le cadmium diéthyle, les alcools ou l'anhydride carbonique.
[0057] Le poids spécifique des homopolymères fabriqués suivant le procédé de l'invention
peut être également réglé par l'addition au milieu de polymérisation d'un alkoxyde
d'un métal des groupes IVa et Va du Tableau Pérodique. C'est ainsi qu'on peut fabriquer
des polyéthylènes de poids spécifique intermediaire entre celui des polyéthylènes
à haute densité classiques et celui des polyéthylènes prépares selon un procédé à
haute pression.
[0058] Parmi les alkoxydes convenant pour ce réglage, ceux du titane et du vanadium dont
les radicaux contiennent de 1 à 20 atomes de carbone chacun sont particulièrement
efficaces. On peut citer parmi eux Ti(OCH
3)
4, Ti(C0
2H
s)
4, Ti[OCH
2CH(CH
33)
2]4, Ti(OCsH17)4 et Ti(OC,
16H
33)
4-Le procédé de l'invention permet de fabriquer des polyoléfines avec des productivités
très élevées. Ainsi, dans l'homopolymérisation de l'éthylène, la productivité exprimée
en grammes de polyéthylène par gramme de complexe catalytique mis en oeuvre dépasse
régulièrement 10 000 et dans certains cas 20 000. L'activité rapportée à la quantité
de métaux de transition présente dans le complexe catalytique est également très élevée.
Dans l'homopolymérisation de l'éthylène, également exprimée en grammes de polyéthylène
par at.-g de titane mis en oeuvre, elle dépasse régufièrement 200 000. Dans les cas
les plus favorables, elle est supérieure à 500 000. Elle est dans tous les cas au
moins au niveau des activités conférées aux systèmes catalytiques préférés de l'art
antérieur, comprenant les complexes catalytiques solides préparés à partir de dichlorure
d'éthylaluminium comme réactif (3), et elle est même souvent supérieure à ces activités.
[0059] De ce fait, la teneur en résidus catalytiques des polymères fabriqués selon le procédé
de l'invention est extrêmement basse. Plus particulièrement, la teneur en métal de
transition résiduel est excessivement faible. Or ce sont les dérivés des métaux de
transition que sont surtout gênants dans les résidus catalytiques en raison des complexes
colorés qu'ils forment avec les antioxydants phénoliques habituellement utilisés dans
les polyoléfines et du caractère toxique desdits métaux.
[0060] Dans le procédé de l'invention, la teneur des polymères en résidus gênants est tellement
faible que l'on peut faire l'économie du traitement d'épuration (par exemple un traitement
à l'alcool), qui est obligatoire lorsque la teneur en résidus catalytiques est élevée
et qui est une opération coûteuse en matières premières et en énergie et nécessitant
des immobilisations considérables.
[0061] Les poudres de polyoléfine fabriquées conformément à l'invention se caractérisent
donc par une morphologie remarquable et peuvent être mises en oeuvre sous cette forme.
C'est le cas en particulier des poudres des polymères d'éthylène. Les polyoléfines
obtenus selon l'invention peuvent cependant être granulées et être mises en oeuvre
sous forme de granules selon les techniques de moulage conventionnelles: par injection,
par extrusion, par extrusion-soufflage, par calandrage, etc.
[0062] Les exemples qui suivent sont destinés à illustrer l'invention et n'en limitent pas
la portée.
Exemple 1 et exemple comparatif 2R
[0063] On utilise les réactifs suivants:
(1) de l'éthylate de magnésium Mg(OC2H5)2 vendu par Dynamit Nobel
(2) du tétrabutylate de titane Ti(OnC4H9)4 vendu par Dynamit Nobel
(3) différents chlorures organoaluminiques définis ci-après.
[0064] On prépare une solution-mère (S) en chauffant ensemble, à 150° C, sous agitation
et pendant 2 heures, 9 moles du réactif (2) et 4,5 moles du réactif (1 ). Dans ce
mélange, le rapport atomique Ti/Mg vaut donc environ 2 at.-g/at.-g 500 ml de la solution-mère
(S), dans laquelle il y a eu dissolution quasicom- plète du réactif (1) et qui a été
préalablement refroidie, sont additionnés de 1000 ml d'hexane, de manière à obtenir
une solution à environ 500 g/I.
[0065] Les différents chlorures organoaluminiques mis en oeuvre sont:
- dans l'exemple 1, du dichlorure d'isobutylaluminium AI(iC4 Hg)C'2;
- dans l'exemple comparatif 2R, du dichlorure d'éthylaluminium AI(C2H5)Ch.
[0066] Les chlorures organoaluminiques mis en oeuvre sont des produits commerciaux vendus
par Schering.
[0067] Ces chlorures organoaluminiques sont mis en oeuvre sous forme de solutions dans l'hexane
à 400 g/lit. Ils sont ajoutés progressivement à des fractions de solutions-mères (S),
diluées comme indiqué plus haut, à une température d'environ 50° C et sous agitation,
pendant environ 90 minutes. A la fin de cette addition, le mélange réactionnel est
soumis à un murissage pendant 1 heures à 60° C. La quantité de chlorure organoaluminique
mise en oeuvre dans chacun des exemples est telle que le rapport molaire chlorure
organoaluminique/éthylate de magnésium vaut environ 10.
[0068] Les complexes catalytiques ainsi formés sont utilisés tels quels, sans être séparés
de leur milieu réactionnel, dans des essais de polymérisation dont les conditions
générales sont définies ci-dessous. On introduit des quantités déterminées de complexe
catalytique et 0,5 mmole de triéthylaluminium dans un autoclave de 1,5 I contenant
0,5 1 d'hexane. La température de l'autoclave est portée ensuite à 85° C environ.
On introduit de l'éthylène sous une pression partielle de 10 kg/cnf et de l'hydrogène
sous une pression partielle de 4 kg/cnf .
[0069] On poursuit la polymérisation pendant 1 h sous agitation en maintenant la pression
totale constante par addition continue d'éthylène. Après 1 h, on dégaze l'autoclave
et on recueille le polyéthylène ainsi fabriqué.
[0070] Le Tableau I mentionne les conditions particulieeres à chaque essai, les résultats
obtenus et les caractéristiques morphologiques des polyéthylènes fabriques.
[0071] Dans ce Tableau, et dans les exemples qui suivent:
- PSA signifie »poids spécifique apparent« du polymère et est exprimé en kg/dm3 ;
- D signifie »dureté« du polymère et est exprimée en pour cent. Cette dureté est appréciée
en mesurant le PSA du polymère, de manière connue, par écoulement, avant et après
un broyage d'une durée de 6 secondes dans un broyeur à lamelles tournant à plus de
20 000 trs/min. La dureté est donnée par la formule empirique

[0072] Plus la valeur obtenue est élevée, plus les particules de polymère sont dures;
- la distribution granulométrique G du polymère est aussi exprimée en pour cent et
est mesurée après broyage dans les conditions définies ci-dessus.
- MI représente l'indice de fluidité du polyéthène, exprimé en g/10 min. et mesuré
selon la norme
[0073] ASTM-D 1238-70.
- la quantité de suspension en complexe catalytique mise en oeuvre est exprimée indirectement
par le poids, en mg, de titane qu'elle contient.
- HLMI représente l'indice de fluidité du polyéthylène sous forte charge, exprimé
en g/10 min., mesuré selon la norme ASTM-D 1238-70.
- le rapport HLMI/MI est représentatif de l'étalement de la distribution des poids
moléculaires. Il est d'autant plus élevé que la distribution est large.

[0074] Le Tableau 1 montre que l'utilisation d'un chlorure organoaluminique répondant à
la définition de l'invention comme réactif (3), (exemple) conduit, avec des activités
catalytiques améliorées, à des polyéthylènes qui contiennent une proportion de grosses
particules nettement supérieure à celle présente dans les polyéthylènes obtenus avec
le réactif (3) habituel de l'art antérieur (exemple 2R).
Exemple 3 et 4R
[0075] L'exemple 4R est donné à titre comparatif.
[0076] Des complexes catalytiques sont préparés conformément aux exemples précédents sauf
que les réactifs (2) et ( 1 ) sont mélangés que le rapport atomique Ti/Mg soit d'environ
1,2 at.-g/at.-g, que la quantité de chlorure organoaluminique mise en oeuvre est telle
que le rapport molaire chlorure organoaluminique/éthylate de magnésium vaut environ
3,5 et que le chlorure organoaluminique est ajouté à une température d'environ 30°
C .
[0077] Dans l'exemple 3, le complexe catalytique est préparé en faisant usage de dichlorure
d'isobutylalumi- nium comme chlorure organoaluminique.
[0078] Dans l'exemple 4R, le complexe catalytique est préparé en faisant usage de dichlorure
d'éthylalumi- nium comme chlorure organoaluminique.
[0079] Les complexes catalytiques obtenus sont utilisés sous forme de suspension dans le
milieu qui a servi à les préparer pour effectuer des essais de polymérisation de l'éthylène
dans des conditions générales absolument identiques à celles décrites dans les exemples
précédents.
[0080] Les caractéristiques morphologiques des polyéthylènes obtenus sont rassamblés dans
le Tableau II.

[0081] On constate donc que les résultats avantageux de l'utilisation d'un chlorure organoaluminique
(réactif (3)) répondant à la définition de l'invention restent acquis malgré des modifications
importantes des rapports molaires entre réactifs.
Exemples 5 à 9
[0082] Des complexes catalytiques sont préparés conformément aux exemples 1 et 2R en faisant
usage de dichlorure d'isobutylaluminium comme chlorure organoaluminique.
[0083] Toutefois, la solution dans l'hexane de ce réactif est ajoutée à la solution-mère
(S) à des températures variables.
[0084] Des essais de polymérisation de léthylène sont effectués avec les complexes catalytiques
ainsi préparés dans les conditions générales décrites aux exemples 1 et 2R.
[0085] Les conditions particulières à chaque essai, les résultats obtenus et les caractéristiques
morphologiques des polyéthylènes fabriqués sont rassamblés dans le Tableau III.

[0086] On constate donc, que dans le cas particulier de l'utilisation de dichlorure d'isobutylaluminium
comme réactif (3), les résultats relatifs à la morphologie du polymère et les performances
catalytiques sont supérieures lorsque la température à laquelle ce composé est mis
en oeuvre est supérieure à 30° C. En outre, l'augmentation de la température à laquelle
ce composé est ajouté n'entraîne pas de diminution du PSA ni d'élargissement de la
distribution granulométrique.
Exemples 10 à 12 et exemples comparatifs 13R à 15R
[0087] Des complexes catalytiques sont préparés conformément aux exemples 1 à 2R en faisant
usage de dichlorure d'isobutylaluminium mis en oeuvre à 50° C, comme composé organoaluminique
dans les exemples 10 à 12, et de dichlorure d'éthylaluminium, mis en oeuvre à 30°
C, dans les exemples 13R à 15R.
[0088] Des essais de polymérisation de l'éthylène sont effectués avec les complexes catalytiques
ainsi préparés dans les conditions générales décrites aux exemples 1 à 5R mais en
faisant usage des composés organoaluminiques suivants comme activateurs des systèmes
catalytiques:
- du triéthylaluminium Al(C2H5)3 dans les exemples 10 et 13R;
- du trioctylaluminium AI(C8H17)3 dans les exemples 11 et 14R;
- du trioctadecylaluminium Al(C18H37)3 dans les exemples 12 et 15R.
[0089] Les conditions particulières à chaque essai, les résultats obtenu et les caractéristiques
des polyéthylènes fabriqùs sont rassemblés au Tableau IV.

[0090] L'examen de ce Tableau permet de conclure que lorsqu'on fait usage de chlorures organoaluminiques
(réactifs (3)) conformes à l'invention, on obtient dans des conditions de polymérisation
strictement indentiques, des polyéthylènes, qui, outre leur morphologie plus avantageuse,
présentent des distributions des poids moléculaires plus larges que lorsque les complexes
catalytiques sont préparés avec le réactif (3) préféré de l'art antérieur.