[0001] L'invention a pour objet des perfectionnements aux procédé'et installation de fabrication
de tubulure d'attente sur une paroi de très forte épaisseur, notamment supérieure
à 200 mm.
[0002] L'invention apporte notamment des perfectionnements importants au procédé et à l'installation
décrits dans le brevet français 2.337.600 déposé par la même Société le 9 Janvier
1976.
[0003] On connaît depuis longtemps des procédés de fabrication de tubulures d'attente sur
des tubes dans lesquels la tubulure est formée par refoulement entre un poinçon que
l'on fait passer en force et une matrice tubulaire contre laquelle est appliqué le
tube. Dans un tel procédé, qui est décrit notamment dans le brevet français 1.033.854
et son addition n° 61.343, l'enfoncement du poinçon détermine un étirage du métal
qui provoque à la longue l'ouverture d'un orifice dans l'axe du poinçon. Pour favoriser
cette ouverture, on ménage souvent un orifice à l'avance, qui s'élargit au fur et
à mesure de l'étirage. Le métal est comprimé entre la matrice et le poinçon et subit
donc un véritable matriçage.
[0004] De tels procédés avaient été proposés spécialement pour la fabrication de tubes d'échangeurs
constitués souvent en un métal assez facilement déformable et assez peu épais. Il
était difficile d'imaginer que l'on pouvait utiliser un semblable procédé, sans risque
de fissurations, pour des tôles d'acier relativement épaisses. En outre, le calcul
montre que dans ce cas, il aurait fallu dépenser pour l'enfoncement du poinçon une
énergie très grande que ne permettent pas d'obtenir les presses dont on dispose généralement.
[0005] Aussi, lorsqu'on a imaginé de réaliser des tubulures par enfoncement d'un poinçon
sur une tôle relativement épaisse, comme on l'a décrit dans le brevet français 1.198.440,
on a considéré qu'il était nécessaire de ménager au préalable par alésage une cuvette
à l'emplacement de la tubulure à former de façon à diminuer l'épaisseur du métal à
déformer. Un tel procédé était prévu pour des tôles pouvant aller jusqu'à une épaisseur
de 100 mm au plus. Mais l'alésage prévu était relativement coûteux à réaliser et présentait
en outre un risque d'affaiblissement du métal.
[0006] La Société déposante a cependant pensé qu'il pouvait être possible de réaliser des
tubulures sur des tôles encore plus épaisses sans réalisation d'une cavité préalable,
grâce à une modification du processus de déformation de la tôle. En effet, dans le
procédé décrit dans le brevet français 2.337.600, la tubulure est réalisée, comme
dans les procédés connus, par enfoncement d'un poinçon dans une tôle appliquée contre
une matrice tubulaire et dans laquelle on a ménagé au préalable un orifice dans l'axe
de la tubulure à réaliser. Cependant, le poinçon est muni d'une surface conique qui,
en pénétrant dans l'orifice permet d'écarter vers le bas dont les bords de celui-ci
dont la section s'élargit et / l'épaisseur diminue. On produit ainsi une amorce de
tubulure qui vient d'appliquer contre la surface interne de l'enclume. La première
surface conique du poinçon se raccorde ensuite par une surface convexe à une partie
cylindrique de diamètre sensiblement égal à celui de la tubulure à réaliser et, lorsque
l'on continue la pénétration du poinçon, le métal se trouve pincé entre le poinçon
et l'enclume et la déformation se poursuit par étirage du métal. Par conséquent, alors
que dans le brevet 1.033.864 on réalisait essentiellement un étirage du métal qui
produisait l'ouverture d'un orifice central ou bien l'élargissement d'un orifice réalisé
à l'avance, dans le procédé selon le brevet 2.337.600, on réalise tout d'abord dans
un premier temps l'élargissement de l'orifice et seulement ensuite l'étirage du métal,
De la sor- te, on diminue les risques de fissuration des bords de l'orifice dont on
contrôle bien l'élargissement progressif et la phase de déformation par étirage se
produit sur une tôle préalablement amincie par l'élargissement de l'orifice et nécessite
donc un effort moins important que celui auquel on pouvait s'attendre.
[0007] Toutefois, pour des tôles d'épaisseur supérieure à 200 mm, le pro-
. cédé décrit dans le brevet 2.337.600, s'il permet d'obtenir une tubulure sans risque
de fissuration et d'affaiblissement du métal, nécessite encore un effort d'enfoncement
très important qu'il est difficile d'obtenir avec les matériels utilisables habituellement.
C'est pourquoi le procédé selon le brevet 2.337.600 a fait l'objet d'études poussées
dans le but de réaliser des tubulures dans de bonnes conditions sur des tôles de très
forte épaisseur sans être cependant obligé d'utiliser des puissances exces. sives.
[0008] C'est ainsi qu'en étudiant mieux le processus de déformation du métal, on a mis au
point un procédé perfectionné qui permet de réaliser la tubulure dans de meilleures
conditions par la mise en oeuvre d'un poinçon modifié.
[0009] Dans la présente invention, on réalise la formation de la totalité de la tubulure
par un élargissement progressif et continu de l'orifice, provoqué par l'enfoncement:
du poinçon dont la partie active a une forme sensiblement conique, le métal étant
seulement soumis à une traction circulaire sans compression entre le poinçon et l'enclume,
la partie à déformer de la tôle s'étendant en porte-à-faux à partir de la face d'appui
de l'enclume pendant toute la formation de la tubulure et ne pouvant venir s'appuyer
sur la paroi interne de l'enclume qu'à la fin de l'enfoncement du poinçon, la tubulure
étant à ce moment complètement formée.
[0010] Dans l'installation pour la mise en oeuvre du procédé perfaction- né, selon l'invention,
la partie évasée du poinçon a une forme sensiblement conique jusqu'à un diamètre égal
à celui de l'intérieur de la tubulure à obtenir, ladite partie conique se raccordant
par un bord arrondi de faible rayon de courbure à une partie torique concave de section
identique à la section interne de la tubulure obtenue par élargissement de l'orifice
pendant l'enfoncement de la partie conique.
[0011] On a déjà indiqué qu'une originalité essentielle du brevet 2.337. 600 consistait
à réaliser l'élargissement de l'orifice dans une première phase par l'enfoncement
d'une partie conique du poinçon avant la phase d'étirage permettant d'obtenir la longueur
de tubulure recherchée alors que, dans les procédés connus auparavant, l'élargissement
de l'orifice était une conséquence de la phase d'étirage. Au cours des études réalisées
pour la mise au point de ce procédé, on a constaté que la première phase d
lélargissement de l'orifice nécessitait une puissance beaucoup faible que dans la deuxième
phase où le métal est comprimé entre le poinçon et l'ori
- fice. Pour réduire la puissance de presse nécessaire, on a donc cherché à augmenter
l'importance de la phase d'élargissement de l'orifice. Or, jusqu'à présent, on croyait
nécessaire de réaliser des tubulures relativement longues nécessitant par conséquent
un étirage du métal.Maison a constaté qu'en réalisant uniquement un élargissementde
l'orifice, par une partie l'enfoncement avec conique du poinçon, / amincissement de
la tôle produit dans la partie élargie permettait à lui seul d'obtenir pratiquement
une forme convenable. Par conséquent, au lieu de réaliser la tubulure par compression
entre un poinçon et une matrice ayant respectivement la section interne et la section
externe de la tubulure à obtenir, il était possible de réaliser la tubulure sur une
tôle qui, pendant tout le processus de formation, s'étendait en porte-à-faux à partir
de la face d'appui arrording l'enclume, 18 section interne de celle-ci et la section
externe du poinçon n'intervenant pratiquement pas dans la formation de la tubulure.
[0012] Il faut noter cependant qu'après la formation de la-tubulure par élargissement de
l'orifice, il est utile de poursuivre l'enfoncement du poinçon sur une faible distance
de façon à bien appliquer les parois de la tubulure contre la paroi interne de l'enclume
et une partie évasée du poinçon prolongeant la partie conique. Mais cette opération
s'effectue sans véritable travail de compression du métal et s'assimile plutôt à un
gabariage pour être sûr du centrage de l'orifice de la tubulure. Par conséquent, la
partie interne de l'enclume et la partie torique concave prolongeant la partie conique
du poinçon ont une forme qui correspond à celle que l'on obtient par le seul élargissement
de l'orifice et qui peut être réduits déterminée empiriquement notamment par des essais
sur modèles .. Au contraire, dans les procédés précédents, on choisissait à l'avance
la forme de la tubulure que l'on désirait obtenir et l'on donnait au métal la forme
recherchée par compression entre le poinçon et la matrice.
[0013] L'invention sera mieux comprise à l'aide de la description suivante te, en référence
aux dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 représente schématiquement une installation pour la mise en oeuvre de
l'invention,
- la figure 2 est une vue de détail, à échelle agrandie, de la tôle et du poinçon
mis en place avant la formation de la tubulure,
- les figures 3 et 4 représentent schématiquement la phase de déformation monodimensionnelle
avec enfoncement de la tôle, effectuée à l'aide de la partie conique du poinçon,
- la figure 5 représente schématiquement la phase de mise en forme finale sans compression,
ni amincissement, effectuée à l'aide de la partie du poinçon galbée et s'évasant vers
le haut.
[0014] Sur la figure 1, on a représenté schématiquement la paroi 1 sur laquelle doit être
formée la tubulure. Dans l'exemple représenté, cette paroi peut être une tôle en forme
de secteur cylindrique ou de calotte sphérique.
[0015] Dans l'axe xx' de la tubulure à obtenir, on réalise tout d'abord par usinage un orifice
2 dont le diamètre peut être avantageusement de l'ordre de l'épaisseur de la paroi.
[0016] La paroi 1 ainsi usinée est placée dans l'axe d'une presse 3 munie d'un poinçon 4
mobile verticalement et d'une enclune 5.
[0017] L'enclume 5 est tubulaire et est munie d'un conduit central cylindrique 50 dont le
diamètre correspond sensiblement au diamètre extérieur de la

.Le conduit 50 est suivi d'une portion supérieure 51 s'évasant progressivement vers
le haut et dont la section est déterminée de telle sorte que le métal ne vienne s'y
appuyer qu'à la fin de la formation de la tubulure par élargissement de l'orifice.
[0018] Le poinçon 4 a une forme spéciale. Il comprend à son extrémité inférieure une pointe
de centrage 41 dont le diamètre est légèrement inférieur à celui de l'orifice 2. Cette
pointe de centrage à paroi sensiblement cylindrique est suivie d'une première surface
conique 42 ouverte vers le haut, elle-même suivie d'une partie torique concave 43
s'évasant vers le haut, et dont la section correspond à celle de la partie interne
de la tubulure obtenue à la fin de l'enfoncement de la partie conique 42. La partie
conique 42 se raccorde à la partie concave 43 par un bord arrondi 44 de faible rayon
de courbure.
[0019] Selon l'invention, la presse 3 fait pénétrer en force le poinçon 4 dans l'orifice
2. Auparavant, or a chauffé la paroi 1 sur une partie 13 entourant l'orifice et d'un
diamètre D supérieur au diamètre extérieur de la tubulure à obtenir, jusqu'à une température
permettant de dépasser le point de transformation A
3, mais restant en dessous des températures usuelles de forge.
[0020] En effet, la chauffe d'un métal, si elle n'est pas accompagnée d'une déformation
de celui-ci, provoque un grossissement des grains qui confère audit métal une mauvaise
ductilité. D'autre part , il faut éviter de chauffer l'entourage non soumis à déformation,
afin de ne pas provoquer de détérioration, par grossissement du grain, du métal entourant
l'excroissance que l'on veut créer. La température ci-dessus définie permet de résoudre
ce problème. En effet, dans le procédé selon l'invention, on ne réalise pas un véritable
forgeage du métal puisqu'il n'y a pas de compression entre le poinçon et la matrice.
On peut donc se contenter d'une température plus basse permettant simplement la déformation
du métal. Les températures usuelles de forge étant de l'ordre de 1200 à 1300°C, et
le point de transformation A
3 de l'ordre de 950°C, une température de chauffe de 1000 à 1100°C s'avè- rera satisfaisante
en permettant d'éviter les détériorations et les déchirures.
[0021] Lorsque le poinçon 4 descend verticalement, la pointe 41 pénètre tout d'abord dans
l'orifice 2 et assure le centrage du poinçon le long de l'axe xx' de l'orifice : c'est
la position schématisée sur la figure 2.
[0022] Comme on le voit sur les figures 3 et 4, la surface conique 42 vient alors s'appuyer
sur le bord supérieur de l'orifice et tend à élargir le diamètre de celui-ci et en
même temps à écarter vers le bas la partie du métal entourant l'orifice et entrainée
par le déplacement du poinçon. En effet, le demi-angle au sommet du cône 42 peut.
être compris entre 30 et. 45°. La poussée exercée sur le poinçon peut se traduire
de ce fait par un simple élargissement de l'orifice dont la paroi diminue d'épaisseur
à mesure que le diamètre augmente. Pendant cette opération, le métal n'est soumis,
en chaque point, qu'à une traction circulaire monodimensionnelle, avec enfoncement.
Le rayon de l'orjfice s'agrandissant et la masse étant constante, l'épaisseur de la
t8le diminue et il y a donc, comme on l'a indiqué sur les figures, un amincissement
de la tale résultant de la traction circulaire exercée et qui favorise l'écartement
vers le bas du métal entrai- né par le déplacement du poinçon.
[0023] Dans les procédés connus auparavant, on cherchait essentiellement à réaliser l'étirage
du métal comprimé entre le poinçon et la matrice, et l'élargissement de l'orifice
n'était qu'une conséquence de cette action.
[0024] En revanche, dans le brevet 2.337.600, on recherchait d'abord à réaliser un élargissement
de l'orifice au moins dans une première phase du processus de déformation. Cependant,
l'originalité essentielle du procédé selon la présente invention réside dans le fait
que la totalité de la formation de la tubulure est obtenue par le seul élargissement
de l'orifice et l'écartement vers le bas des bords de celui-ci consécutif au déplacement
du poinçon. En effet, la partie conique de celui-ci est prolongée pratiquement jusqu'au
diamètre de la tubulure à obtenir, et la face interne torique de l'enclume a une section
qui correspond non pas à une forme que l'on voudrait imposer au métal, mais au contraire
à la forme que la tubulure prend naturellement à la suite de l'élargissement de l'orifice
et qui a pu être déterminée empiriquement par exemple par des essais sur maquettes.
De ce fait, jusqu'à la fin de la phase de formation de la tubulure, le métal ne vient
pas s'appuyer sur la paroi interne de l'enclume et n'est donc pas comprimé entre celle-ci
et le poinçon. Il en résulte une diminution très importante de l'effort de poussée
nécessaire et c'est ce qui explique que l'on ait pu réaliser des tubulures sur des
parois d'épaisseur supérieure à 200 mm en exerçant un effort de poussée relativement
peu important, de l'ordre de 3.000 à 5.000 tonnes, alors qu'avec les procédés connus
jusqu'alors et fonctionnant par compression du métal entre un poinçon et une matrice,
il aurait fallu utiliser un effort beaucoup plus élevé, de l'ordre de 20.000 tonnes,
pour parvenir au même résultat.
[0025] Lorsque la partie conique 42 a cessé d'agir, la tubulure est pratiquement formée,
mais pourrait ne pas être parfaitement centrée. Or ceci est important pour réaliser
sans difficulté le raccordement avec la conduite qui prolonge la tubulure. C'est pourquoi
la partie conique 42 se raccorde, par l'intermédiaire d'un bord arrondi de faible
rayon de courbure à une partie fausée 40 du poinçon qui a une forme torique concave
de section identique à la section interne de la tubulure obtenue par élargissement
de l'orifice Fendant l'enfoncement de la partie conique. Un faible déplacement vertical
du poinçon, sans effort notable, permet de donner à la tubulure le profil exact recherché
et de supprimer éventuellement des irrégu- larités localisées. Cependant, cette seconde
phase est une simple mise au gabarit et ne peut se confondre avec unmatriçage car
il n'y a pas de compression de la tôle, l'épaisseur de la tubulure ne variant plus.
C'est pourquoi, l'effort de 3.000 à 5.000 tonnes qui a été indiqué précédemment est
largement suffisant pour effectuer cette opération de mise au gabarit alors qu'un
effort bien supérieur aurait été nécessaire pour effectuer une véritable compression.
Ainsi, grâce au perfectionnement selon l'invention, il est possible de réaliser une
naissance de tubulure dans une tôle de forte épaisseur, par exemple supérieure à 200
mm, en exerçant une force de presse relativement peu importante, de l'ordre de 3.000
à 5.000 tonnes. D'autre part, les essais ont montré que le procédé, grâce aux précautions
prises, permettait d'obtenir des tubulures dans d'excellentes conditions de sécurité.
[0026] Le mode de réalisation qui vient d'être décrit est applicable pour des parois en
forme de secteur cylindrique ou pour des calottes sphériques.
[0027] Comme l'installation utilisée diffère essentiellement de celle qui était décrite
dans le brevet 2.337.600 par la forme donnée au poinçon et à l'enclume, les moyens
décrits dans le brevet précédent permettront également de réaliser des orifices en
diverses positions, la paroi étant placée de telle sorte que l'axe de l'orifice soit
vertical et coïncide avec l'axe de l'enclume.
[0028] L'invention trouve son utilisation dans le domaine de la métallurgie et plus particulièrement
dans la confection d'éléments constitutifs de viroles porte-tubulures pour cuves de
réacteur nucléaire ou pour générateurs de vapeur. Mais l'invention ne se limite évidemment
pas à cette application et couvre également d'autres modes de réalisation qui ne dif-
fèreraient de ceux qui ont été décrits que par des variantes ou par l'emploi de moyens
équivalents.
[0029] En particulier, on a indiqué que la partie conique du poinçon pouvait avoir un demi-angle
au sommet compris entre 30 et 45° car c'est dans ce cas que l'on obtiendra le meilleur
résultat. Cependant, le choix de l'angle d'ouverture dépendra essentiellement du résultat
recherché c'est à dire d'un élargissement aussi progressif que possible de la section
de l'orifice et des moyens disponibles, et notamment de la hauteur de presse dont
on peut disposer.
[0030] De même, les températuresde chauffe ont-été indiquées à titre indicatif pour les
aciers usuels mais pourraient évidemment être modifiées en fonction des caractéristiques
du métal constituant la paroi sur laquelle on veut réaliser la tubulure.
1.- Procédé de fabrication d'une tubulure d'attente sur une paroi de très forte épaisseur
dans lequel, après avoir réalisé un orifice centré sur l'axe de la tubulure à obtenir
et chauffé la partie de la tôle entourant l'orifice, on déforme la paroi au moyen
d'une presse par pénétration en force dans l'orifice d'un poinçon dont la section
s'élargit progressivement à partir d'une pointe de centrage jusqu'à un diamètre au
moins égal au diamètre intérieur de la tubulure à obtenir, la tôle étant placée pendant
l'opération sur une enclume tubulaire munie d'une face d'appui arrondie, caractérisé
par le fait que l'on réalise la formation de la totalité de la tubulure par un élargissement
progressif et continu de l'orifice, provoqué par l'enfoncement du poinçon dont la
partie active a une forme sensiblement conique, le métal étant seulement soumis à
une traction circulaire sans compression entre le poinçon et l'enclume, la partie
à déformer de la tôle s'étendant en porte-à-faux à partir de la face d'appui de l'enclume
pendant toute la formation de la tubulure et ne pouvant venir s'appuyer sur la paroi
interne de l'enclume qu 'à la fin de l'enfoncement du poinçon, la tubulure étant à
ce moment complètement formée. 1
2.- Procédé de fabrication de tubulure selon la revendication 1, caractérisé par le
fait qu'après la formation de la tubulure par élargissement de l'orifice, on réalise
un recentrage et une finition de la tubulure formée entre une partie évasée du poinçon
prolongeant la partie conique et la face d'appui de l'enclume, sans travail de compression
du métal.
3.- Procédé de fabrication de tubulure selon la revendication 1, caractérisé par le
fait qu'avant l'enfoncement du poinçon, on chauffe la tôle sur une surface circulaire
de rayon supérieur à celui de la base de la tubulure à obtenir jusqu'à une température
supérieure à celle du point de transformation A3 et inférieureà la température de forge.
4.- Installation de fabrication de tubulure pour la mise en oeuvre du procédé selon
l'une des revendications précédentes, comprenant une presse, une enclume de forme
tubulaire et un poinçon muni à son extrémité d'une pointe de centrage prolongée par
une partie dont la section s'évase progressivement, caractérisée par le fait que la
partie évasée 42 du poinçon a une forme sensiblement conique jusqu'à un diamètre égal
à celui de l'intérieur de la tubulure à obtenir, ladite partie conique 42 se raccordant
par un bord arrondi 44 de faible rayon de courbure à une partie torique concave 43
de section identique à la section interne de la tubulure obtenue par élargissement
de l'orifice pendant l'enfoncement de la partie conique.
5.- Installatiion de fabrication de tubulure selon la revendication 4, caractérisée
par le fait que la partie conique 42 a un demi-angle au sommet compris entre 45° et
30°.