[0001] L'invention concerne un dispositif pour le bridage latéral de pièces à usiner sur
une machine-outil en particulier pour la bridage de pièces difformes ou de grande
hauteur.
[0002] On connait déjà des dispositifs destinés au bridage vertical de pièces, même de grande
hauteur (voir à ce sujet les demandes de brevets françaises n° 77.07.067 du 10 Mars
1977 et n° 78.01.765 du 23 Janvier 1978 appartenant au déposant). Toutefois, ces dispositifs
qui procèdent d'un doigt de pression s'appliquant sur la face supérieure de la pièce,
ne peuvent pas être utilisés lorsque l'on est en présence des pièces difformes ou
surtout de pièces qui doivent être usinées en surface et dont les doigts de pression
constitueraient ne gène pour l'opération d'usinage c'est-à-dire pour le passage de
l'outil. il est donc usuel dans un tel cas de faire appel à des dispositifs de bridage
latéraux prenant appui sur les flancs latéraux de la pièce. Toutefois, tous les dispositifs
de ce genre connu présentent l'inconvénient d'une part d'être d'un serrage peu fiable
en particulier lorsqu'ils sont destinés à brider des pièces hautes. En effet, dans
ce cas, le serrage ne s'effectuant qu'à la base de la pièce, cette dernière si elle
est relativement haute à tendance à "balancer" sous les coups de l'outil ce qui peut
entrainer son débridage avec toutes les conséquences que cela laisse imaginer en particulier
au niveau des risques graves d'accident.
[0003] L'invention a pour but de remédier à ces inconvénients et concerne à cet effet un
dispositif qui par sa conception et sa facilité d'adaptation, permet le bridage fiable
et efficace de toutes pièces à usiner quelque soit leurs formes et leurs hauteurs.
[0004] L'invention concerne donc un dispositif de bridage latéral de pièces à usiner sur
une machine-outil caractérisé en ce qu'il est cons: titué d'au moins un coulisseau
pourvu d'un élément d'ancrage, mobile en translation dans le coulisseau, sous la poussée
d'un organe de pression, la partie active de l'élément d'ancrage,faisant saillie par
rapport à la face frontale du coulisseau,comportant au moins une zone de butée rigide
et une partie légèrement flexible.
[0005] Suivant un mode de réalisation préférentiel, l'élément d'ancrage est réalisé en acier
ressort et est associé à une vis de commande immobilisée axialement mais mobile en
rotation, la partie active de cet élément étant formée de trois doigts cintrés vers
le bas, le doigt médian étant en retrait par rapport aux deux doigts latéraux contigus
et étant renforcé pour former une zone de butée rigide, tandis que les deux doigts
latéraux sont de faible épaisseur afin d'être légèrement flexible, et sonten retrait
par rapport à la face inférieure de l'élément d'ancrage pour pouvoir lors de la flexion,
se déformer légèrement vers le bas.
[0006] Suivant une caractéristique de l'invention, on utilise pour le bridage latérale de
pièces hautes plusieurs coulisseaux superposés chacun de ceux-ci comprenant une partie
mâle et une partie femelle de forme complémentaire pour leur accouplement mutuel,
un ergot de verrouillage étant prévu dans chaque coulisseau pour pénétrer partiellement
dans lé coulisseau adjacent afin d'éviter tout recul lors du bridage.
[0007] Un dispositif de bridage selon l'invention est représenté à titre d'exemple non limitatif
sur les figures ci-jointes dans lesquelles :
- la Fig. 1 est une vue en coupe longitudinale de deux coulisseaux associés portés
par une table de machine-outil,
- la Fig. 2 est une vue en coupe de gauche de la Fig. 1,
- la Fig. 3 est une vue de dessus schématique de la Fig. 1,
- la Fig. 4 est une vue en plan de l'élément d'ancrage,
- la Fig. 5 est une vue de dessus de la Fig. 4.
[0008] Le but essentiel de l'invention réside dans la conception particulière d'un dispositif
de bridage latéral permettant de fixer sur la table d'une machine-outil des pièces
à usiner, quelle que soit la forme de leur contour et surtout quelle que soit leur
hauteur.
[0009] Ce dispositif est constitué essentiellement d'un profilé en forme d'étrier dénommé
ci-après coulisseau. Ce coulisseau 1 dont la section est plus particulièrement visible
en Fig. 2 comporte une partie mâle 1
1 et une partie femelle 1
2 de forme complémentaire. La partie mâle se présente sous la forme d'une tête parallélépipédique
pourvue sur ses deux bords latéraux de deux épaulements 2 en saillie par rapport à
la face latérale 3. Ces deux épaulements se raccordent avec la face latérale 3 par
deux arêtes légèrement inclinées 4. La artie femelle quant à elle comporte intérieurement
un logement 5 ryant une section complémentaire de la tète 1
1. Chaque coulisseau se présente sous la forme d'un tronçon de profilé et peut être
assemblé ivec un coulisseau continu par simple emboitement de la partie mâle d'un
coulisseau dans la partie femelle de l'autre.
[0010] Chaque coulisseau est par ailleurs pouvu d'un élément d'ancrage 6 monté mobile en
translation alternative dans un logement 7 realisé dans la tête 1
1 du coulisseau. Ce logement 7 ne s'étend que sur une partie de la longueur du coulisseau,
la partie postérieure de ce dernier étant obturée par une paroi 8 percée d'un orifice
circulaire 9 permettant le passage d'une vis de commande 10. La tête 11 de cette vis
est en saillie à l'extérieur par rapport à la face frontale 12 du coulisseau tandis
que sa partie avant filetée coopère avec un orifice taraudé 13 ménagé dans l'élément
d'ancrage 6. Cette vis comporte par ailleurs un épaulement annulaire 14 venant en
appui, en fin de course arrière, contre la paroi postérieure 8 du coulisseau.
[0011] L'élément d'ancrage 6, (Fig. 4 & 5), se présente sous la forme d'un bloc parallélépipèdique
dont la partie avant dite partie active ou opérationnelle est réalisée sous la forme
de trois doigts 6
1, 6
2 et 6
3 ces doigts étant cintrés vers le bas et étant obtenus par de simples coups de scie
15 et 16. Selon une caractéristique essentielle de l'invention, le doigc central 6
2 présente une nervure de rigidification 6
4 destinée à le rigidifier afin de constituer une butée qui viendra en appui, lors
du bridage sur la pièce P,(Fig. 1.). Au contraire, les deux doigts latéraux 6
1 et 6
3 sont de mince épaisseur de manière à être légèrement flexibles, l'élément d'ancrage
étant pour ce faire réaliser en acier à ressort (acier 45 S 8).
[0012] Afin que les doigts flexibles puissent se déformer vers le bas par cintrage lors
de la poussée de bridage qui s'exerce sur cet élément d'ancrage, les doigts 6
1-6
3 sont légèrement en saillie par rapport à la face frontale 6
5 du doigt médian 6
2 et également en retrait par rapport au plan de référence 6
6 que constitue la face inférieure de l'élément d'ouvrage 6. Cette conception est destinée
à ce que ce soit les doigts latéraux 6
1 et 6
3 qui entrent en premier en contact avec la pièce à brider et qu'ils puissent se déformer
vers le bas jusqu'à ce qu'ils viennent affleurer avec le niveau de la face inférieure
6
6 de l'élément d'ancrage . A ce stade, les deux doigts 6
1 et 6
3, et plus particulièrement la face frontale sont sensiblement sur le même plan de
la face frontale 6
5 du doigt médian 6
2 de sorte que les trois doigts sont en appui symétrique sur la pièce à brider. La
flexibilité du métal, en particulier, la flexibilité des doigts latéraux 6
1 6
3 augmente par simple flexion la pression d'arc-boutement des trois doigts d'ancrage
sur la pièce.
[0013] L'agent de poussée de l'élément d'ancrage est comme indiqué précédemment la vis de
commande 10. Celle-ci est immobilisée en translation axiale par un ergot 17 situé
dans un plan orthogonal à la vis 10 et venant se loger en partie dans une gorge annulaive
18 dont est pourvue la vis. Ainsi la vis ne peut se déplacer qu'en rotation qui se
transforme par un déplacement en translation de l'élément d'ancrage 6 en direction
de la pièce P jusqu'à ce que les deux doigts latéraux 6
1 6
3 de cet élément d'ancrage entrent en contact avec cette pièce. Si l'on continue à
entrainer la vis en rotation, les deux doigts flexibles 6
1 6
3 se déforment légèrement vers le bas jusqu'à ce que le doigt médian 6
2 entre a son tour en contact avec la pièce P. La combinaison de l'élément rigide 6
2 et des deux éléments flexibles 6
1 63 présente l'avantage de permettre un arc-boutement efficace et fiable de la partie
active de l'élément d'ancrage sur la pièce P.
[0014] Si la pièce P à brider est relativement haute, on psut, grace à la conception des
coulisseaux l,gerber plusieurs de ces coulisseaux c'est-à-dire les assembler par coulissement
afin de constituer des étages comme illustré en fig. 2. Les coulisseaux sont immobilisés
mutuellement par les ergots 17 qui servent également, comme indiqué précédemment,
à l'immobilisation axiale de la vis 10. Ces ergots sont en effet logés dans des trous
19 traversant de part en part la tête du coulisseau de façon à pouvoir venir pénétrer
dans 1 orifice. identique prévu sur l'autre coulisseau adjacent. Le déplacement vers
le bas de l'ergot 17 est limité par un doigt radial 20 solidaire de cet ergot et se
déplaçant dans une lumière 21 débouchant sur la face frontale 12 du coulisseau. Le
doigt radial 20 est accessible de l'extérieur de façon à permettre le désaccouplement
des coulisseaux par simple déplacement ascensionnel de l'ergot 17 rendu possible par
la préhension du doigt radial 20.
[0015] Les coulisseaux gerbés peuvent être fixés sur une semelle 22 ayant en section une
forme complémentaire de la partie femelle du coulisseau. Cette semelle qui peut se
présenter sous la forme d'une barre profilée comporte ponctuellementdes orifices d'ancrage
3 qui la traversent de part en partpour le passage de vis de fixation 24 venant pénétrer
dans des talons (non représentés) pourvus d'orifices taraudés et logés dans les rainures
en T classiques de la table de la machine-outil. Ces profilés ou semelles 22 peuvent
être orientées dans un plan parallèle auxrainures de la table, dans un plan orthogonal
ou oblique. Ainsi, l'utilisateur n'est plus tenu à la forme des rainures de la table
de la machine-outil ou à leur écartement respectif et peut déplacer ces coulisseaux
à volonté sur les semelles 22 et ce, quelle que soit la forme de la pièce, puisque
lesdites semelles peuvent être orientées dans des directions différentes. Il est donc
possible grâce à cette conception de brider des pièces ayant une forme autre que géométrique
en utilisant des barres orientées dans des sens différents, ces barres étant pourvues
d'orifices 25 permettant l'immobilisation du coulisseau situé à l'a base de la pile
des coulisseaux,l'immobilisation étant là encore obtenue par l'ergot 17 venant pénétrer
dans l'orifice 25 de la semelle ou barre 22 elle-même immobilisée sur la table de
la machine-outil par les vis 24.
[0016] Enfin, il est possible de combiner ce dispositif de bridage latéral avec un dispositif
de bridage vertical tel que ceux décrits et représentés dans les demandes de brevets
rappelés dans le préambule de la demande et appartenant au déposant. Cn obtiendrait
ainsi et de façon cumulative un bridage latérale de la pièce sur ses flans latéraux
et à des hauteurs différentes, plus un bridage vertical fiable permettant ainsi l'usinage
en toute sécurité.
[0017] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation ci-dessus décrits
qui ne constituent que des exemples, et pour lesquels on pourrait prévoir d'autres
variantes ou d'autres moyens sans pour cela sortir du cadre de l'invention.
1. Dispositif de bridage latéral de pièces à usiner sur une machine-outil caractérisé
en ce qu'il est constitué d'au moins un coulisseau (1) pourvu d'un élément d'ancrage
(6), mobile en translation dans le coulisseau sous la poussée d'un organe de pression
(10), la partie active de l'élément d'ancrage (6) faisant saillie par rapport à la
face frontale du coulisseau (1),comportant au moins une zone de butée rigide (65) et au moins une partie légèrement flexible (61-63).
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'élément d'ancrage
(6) est réalisé en acier ressort et est associé à une vis de commande (10) immobilisée
axialement mais mobile en rotation, la partie active de cet élément étant formée de
trois doigts (61 62 63), cintres vers le bas, le doigt médian (62) étant en retrait par rapport aux deux doigts contigus (61 63) et étant renforcé pour former une zone de butée rigide, tandis que les deux doigts
latéraux sont de faible épaisseur afin d'être légèrement flexible, et sont en retrait
par rapport à la .face inférieure (66) de l'élément d'ancrage (6) pour pouvoir lors de la flexion se déformer légèrement
vers le bas.
3. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'on utilise, pour le
bridage latérale de pièces hautes, plusieurs coulisseaux superposés (1) chacun de
ceux ci comprenant une partie mâle (11) et une partie femelle (12) de ferme complémentaire pour leur accouplement mutuel, un ergot mobile de verrouillage
(17) étant prévu dans chaque coulisseau (1) pour pénétrer partiellement dans le coulisseau
adjacent afin d'éviter tout recul lors du bridage.
4. Dispositif selon la revendication 3 caractérisé en ce que chaque ergot (17) comporte
un doigt radial (20) coulissant dans. une lumière (21) du coulisseau et faisant saillie
à l'extérieur.
5. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que la vis de commande (10)
comporte une gorge ammulaire (18)dans laquelle vient se loger l'ergot de verrouillage
(17) orienté dans un plan orthogonal à la vis (10).
6. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que
le ou les coulisseaux (1) sont montés sur une ou plusieurs semelles (22) ancrées à
la table de la machine outil ces semelles ayant en section un profil complémentaire
de la partie femelle (12) d'un coulisseau (1)..
7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que les semelles sont réalisées
sous la forme de barres ou profilés fixés dans les rainures de la table de la machine-outil
dans un plan parallèle à ces rainures, perpendiculaire ou incliné.