(19)
(11) EP 0 006 063 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
12.12.1979  Bulletin  1979/25

(21) Numéro de dépôt: 79400344.2

(22) Date de dépôt:  31.05.1979
(51) Int. Cl.2B23Q 3/06
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE GB IT SE

(30) Priorité: 01.06.1978 FR 7816422

(71) Demandeur: Carossino, André
F-78430 Louveciennes (FR)

(72) Inventeur:
  • Carossino, André
    F-78430 Louveciennes (FR)

(74) Mandataire: Rodhain, Claude 
Cabinet Claude Rodhain S.A. 3, rue Moncey
75009 Paris
75009 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Dispositif pour le bridage latéral de pièces à usiner sur une machine outil


    (57) L'invention concerne un dispositif pour le bridage latéral de pièces à usiner sur une machine-outil en particulier pour le bridage de pièces difformes ou de grande hauteur. Ce dispositif est caractérisé en ce qu'il est constitué d'au moins un coulisseau (1) pourvu d'un élément d'ancrage (6), mobile en translation dans le coulisseau, sous la poussée d'un organe de pression (10), la partie active de l'élément d'ancrage (6), faisant saillie par rapport à la face frontale du coulisseau (1), comportant au moins une zone de butée rigide (65) et une zone légèrement flexible (61-63).




    Description


    [0001] L'invention concerne un dispositif pour le bridage latéral de pièces à usiner sur une machine-outil en particulier pour la bridage de pièces difformes ou de grande hauteur.

    [0002] On connait déjà des dispositifs destinés au bridage vertical de pièces, même de grande hauteur (voir à ce sujet les demandes de brevets françaises n° 77.07.067 du 10 Mars 1977 et n° 78.01.765 du 23 Janvier 1978 appartenant au déposant). Toutefois, ces dispositifs qui procèdent d'un doigt de pression s'appliquant sur la face supérieure de la pièce, ne peuvent pas être utilisés lorsque l'on est en présence des pièces difformes ou surtout de pièces qui doivent être usinées en surface et dont les doigts de pression constitueraient ne gène pour l'opération d'usinage c'est-à-dire pour le passage de l'outil. il est donc usuel dans un tel cas de faire appel à des dispositifs de bridage latéraux prenant appui sur les flancs latéraux de la pièce. Toutefois, tous les dispositifs de ce genre connu présentent l'inconvénient d'une part d'être d'un serrage peu fiable en particulier lorsqu'ils sont destinés à brider des pièces hautes. En effet, dans ce cas, le serrage ne s'effectuant qu'à la base de la pièce, cette dernière si elle est relativement haute à tendance à "balancer" sous les coups de l'outil ce qui peut entrainer son débridage avec toutes les conséquences que cela laisse imaginer en particulier au niveau des risques graves d'accident.

    [0003] L'invention a pour but de remédier à ces inconvénients et concerne à cet effet un dispositif qui par sa conception et sa facilité d'adaptation, permet le bridage fiable et efficace de toutes pièces à usiner quelque soit leurs formes et leurs hauteurs.

    [0004] L'invention concerne donc un dispositif de bridage latéral de pièces à usiner sur une machine-outil caractérisé en ce qu'il est cons: titué d'au moins un coulisseau pourvu d'un élément d'ancrage, mobile en translation dans le coulisseau, sous la poussée d'un organe de pression, la partie active de l'élément d'ancrage,faisant saillie par rapport à la face frontale du coulisseau,comportant au moins une zone de butée rigide et une partie légèrement flexible.

    [0005] Suivant un mode de réalisation préférentiel, l'élément d'ancrage est réalisé en acier ressort et est associé à une vis de commande immobilisée axialement mais mobile en rotation, la partie active de cet élément étant formée de trois doigts cintrés vers le bas, le doigt médian étant en retrait par rapport aux deux doigts latéraux contigus et étant renforcé pour former une zone de butée rigide, tandis que les deux doigts latéraux sont de faible épaisseur afin d'être légèrement flexible, et sonten retrait par rapport à la face inférieure de l'élément d'ancrage pour pouvoir lors de la flexion, se déformer légèrement vers le bas.

    [0006] Suivant une caractéristique de l'invention, on utilise pour le bridage latérale de pièces hautes plusieurs coulisseaux superposés chacun de ceux-ci comprenant une partie mâle et une partie femelle de forme complémentaire pour leur accouplement mutuel, un ergot de verrouillage étant prévu dans chaque coulisseau pour pénétrer partiellement dans lé coulisseau adjacent afin d'éviter tout recul lors du bridage.

    [0007] Un dispositif de bridage selon l'invention est représenté à titre d'exemple non limitatif sur les figures ci-jointes dans lesquelles :

    - la Fig. 1 est une vue en coupe longitudinale de deux coulisseaux associés portés par une table de machine-outil,

    - la Fig. 2 est une vue en coupe de gauche de la Fig. 1,

    - la Fig. 3 est une vue de dessus schématique de la Fig. 1,

    - la Fig. 4 est une vue en plan de l'élément d'ancrage,

    - la Fig. 5 est une vue de dessus de la Fig. 4.



    [0008] Le but essentiel de l'invention réside dans la conception particulière d'un dispositif de bridage latéral permettant de fixer sur la table d'une machine-outil des pièces à usiner, quelle que soit la forme de leur contour et surtout quelle que soit leur hauteur.

    [0009] Ce dispositif est constitué essentiellement d'un profilé en forme d'étrier dénommé ci-après coulisseau. Ce coulisseau 1 dont la section est plus particulièrement visible en Fig. 2 comporte une partie mâle 11 et une partie femelle 12 de forme complémentaire. La partie mâle se présente sous la forme d'une tête parallélépipédique pourvue sur ses deux bords latéraux de deux épaulements 2 en saillie par rapport à la face latérale 3. Ces deux épaulements se raccordent avec la face latérale 3 par deux arêtes légèrement inclinées 4. La artie femelle quant à elle comporte intérieurement un logement 5 ryant une section complémentaire de la tète 11. Chaque coulisseau se présente sous la forme d'un tronçon de profilé et peut être assemblé ivec un coulisseau continu par simple emboitement de la partie mâle d'un coulisseau dans la partie femelle de l'autre.

    [0010] Chaque coulisseau est par ailleurs pouvu d'un élément d'ancrage 6 monté mobile en translation alternative dans un logement 7 realisé dans la tête 11 du coulisseau. Ce logement 7 ne s'étend que sur une partie de la longueur du coulisseau, la partie postérieure de ce dernier étant obturée par une paroi 8 percée d'un orifice circulaire 9 permettant le passage d'une vis de commande 10. La tête 11 de cette vis est en saillie à l'extérieur par rapport à la face frontale 12 du coulisseau tandis que sa partie avant filetée coopère avec un orifice taraudé 13 ménagé dans l'élément d'ancrage 6. Cette vis comporte par ailleurs un épaulement annulaire 14 venant en appui, en fin de course arrière, contre la paroi postérieure 8 du coulisseau.

    [0011] L'élément d'ancrage 6, (Fig. 4 & 5), se présente sous la forme d'un bloc parallélépipèdique dont la partie avant dite partie active ou opérationnelle est réalisée sous la forme de trois doigts 61, 62 et 63 ces doigts étant cintrés vers le bas et étant obtenus par de simples coups de scie 15 et 16. Selon une caractéristique essentielle de l'invention, le doigc central 62 présente une nervure de rigidification 64 destinée à le rigidifier afin de constituer une butée qui viendra en appui, lors du bridage sur la pièce P,(Fig. 1.). Au contraire, les deux doigts latéraux 61 et 63 sont de mince épaisseur de manière à être légèrement flexibles, l'élément d'ancrage étant pour ce faire réaliser en acier à ressort (acier 45 S 8).

    [0012] Afin que les doigts flexibles puissent se déformer vers le bas par cintrage lors de la poussée de bridage qui s'exerce sur cet élément d'ancrage, les doigts 61-63 sont légèrement en saillie par rapport à la face frontale 65 du doigt médian 62 et également en retrait par rapport au plan de référence 66 que constitue la face inférieure de l'élément d'ouvrage 6. Cette conception est destinée à ce que ce soit les doigts latéraux 61 et 63 qui entrent en premier en contact avec la pièce à brider et qu'ils puissent se déformer vers le bas jusqu'à ce qu'ils viennent affleurer avec le niveau de la face inférieure 66 de l'élément d'ancrage . A ce stade, les deux doigts 61 et 63, et plus particulièrement la face frontale sont sensiblement sur le même plan de la face frontale 65 du doigt médian 62 de sorte que les trois doigts sont en appui symétrique sur la pièce à brider. La flexibilité du métal, en particulier, la flexibilité des doigts latéraux 61 63 augmente par simple flexion la pression d'arc-boutement des trois doigts d'ancrage sur la pièce.

    [0013] L'agent de poussée de l'élément d'ancrage est comme indiqué précédemment la vis de commande 10. Celle-ci est immobilisée en translation axiale par un ergot 17 situé dans un plan orthogonal à la vis 10 et venant se loger en partie dans une gorge annulaive 18 dont est pourvue la vis. Ainsi la vis ne peut se déplacer qu'en rotation qui se transforme par un déplacement en translation de l'élément d'ancrage 6 en direction de la pièce P jusqu'à ce que les deux doigts latéraux 61 63 de cet élément d'ancrage entrent en contact avec cette pièce. Si l'on continue à entrainer la vis en rotation, les deux doigts flexibles 61 63 se déforment légèrement vers le bas jusqu'à ce que le doigt médian 62 entre a son tour en contact avec la pièce P. La combinaison de l'élément rigide 62 et des deux éléments flexibles 61 63 présente l'avantage de permettre un arc-boutement efficace et fiable de la partie active de l'élément d'ancrage sur la pièce P.

    [0014] Si la pièce P à brider est relativement haute, on psut, grace à la conception des coulisseaux l,gerber plusieurs de ces coulisseaux c'est-à-dire les assembler par coulissement afin de constituer des étages comme illustré en fig. 2. Les coulisseaux sont immobilisés mutuellement par les ergots 17 qui servent également, comme indiqué précédemment, à l'immobilisation axiale de la vis 10. Ces ergots sont en effet logés dans des trous 19 traversant de part en part la tête du coulisseau de façon à pouvoir venir pénétrer dans 1 orifice. identique prévu sur l'autre coulisseau adjacent. Le déplacement vers le bas de l'ergot 17 est limité par un doigt radial 20 solidaire de cet ergot et se déplaçant dans une lumière 21 débouchant sur la face frontale 12 du coulisseau. Le doigt radial 20 est accessible de l'extérieur de façon à permettre le désaccouplement des coulisseaux par simple déplacement ascensionnel de l'ergot 17 rendu possible par la préhension du doigt radial 20.

    [0015] Les coulisseaux gerbés peuvent être fixés sur une semelle 22 ayant en section une forme complémentaire de la partie femelle du coulisseau. Cette semelle qui peut se présenter sous la forme d'une barre profilée comporte ponctuellementdes orifices d'ancrage 3 qui la traversent de part en partpour le passage de vis de fixation 24 venant pénétrer dans des talons (non représentés) pourvus d'orifices taraudés et logés dans les rainures en T classiques de la table de la machine-outil. Ces profilés ou semelles 22 peuvent être orientées dans un plan parallèle auxrainures de la table, dans un plan orthogonal ou oblique. Ainsi, l'utilisateur n'est plus tenu à la forme des rainures de la table de la machine-outil ou à leur écartement respectif et peut déplacer ces coulisseaux à volonté sur les semelles 22 et ce, quelle que soit la forme de la pièce, puisque lesdites semelles peuvent être orientées dans des directions différentes. Il est donc possible grâce à cette conception de brider des pièces ayant une forme autre que géométrique en utilisant des barres orientées dans des sens différents, ces barres étant pourvues d'orifices 25 permettant l'immobilisation du coulisseau situé à l'a base de la pile des coulisseaux,l'immobilisation étant là encore obtenue par l'ergot 17 venant pénétrer dans l'orifice 25 de la semelle ou barre 22 elle-même immobilisée sur la table de la machine-outil par les vis 24.

    [0016] Enfin, il est possible de combiner ce dispositif de bridage latéral avec un dispositif de bridage vertical tel que ceux décrits et représentés dans les demandes de brevets rappelés dans le préambule de la demande et appartenant au déposant. Cn obtiendrait ainsi et de façon cumulative un bridage latérale de la pièce sur ses flans latéraux et à des hauteurs différentes, plus un bridage vertical fiable permettant ainsi l'usinage en toute sécurité.

    [0017] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation ci-dessus décrits qui ne constituent que des exemples, et pour lesquels on pourrait prévoir d'autres variantes ou d'autres moyens sans pour cela sortir du cadre de l'invention.


    Revendications

    1. Dispositif de bridage latéral de pièces à usiner sur une machine-outil caractérisé en ce qu'il est constitué d'au moins un coulisseau (1) pourvu d'un élément d'ancrage (6), mobile en translation dans le coulisseau sous la poussée d'un organe de pression (10), la partie active de l'élément d'ancrage (6) faisant saillie par rapport à la face frontale du coulisseau (1),comportant au moins une zone de butée rigide (65) et au moins une partie légèrement flexible (61-63).
     
    2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'élément d'ancrage (6) est réalisé en acier ressort et est associé à une vis de commande (10) immobilisée axialement mais mobile en rotation, la partie active de cet élément étant formée de trois doigts (61 62 63), cintres vers le bas, le doigt médian (62) étant en retrait par rapport aux deux doigts contigus (61 63) et étant renforcé pour former une zone de butée rigide, tandis que les deux doigts latéraux sont de faible épaisseur afin d'être légèrement flexible, et sont en retrait par rapport à la .face inférieure (66) de l'élément d'ancrage (6) pour pouvoir lors de la flexion se déformer légèrement vers le bas.
     
    3. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'on utilise, pour le bridage latérale de pièces hautes, plusieurs coulisseaux superposés (1) chacun de ceux ci comprenant une partie mâle (11) et une partie femelle (12) de ferme complémentaire pour leur accouplement mutuel, un ergot mobile de verrouillage (17) étant prévu dans chaque coulisseau (1) pour pénétrer partiellement dans le coulisseau adjacent afin d'éviter tout recul lors du bridage.
     
    4. Dispositif selon la revendication 3 caractérisé en ce que chaque ergot (17) comporte un doigt radial (20) coulissant dans. une lumière (21) du coulisseau et faisant saillie à l'extérieur.
     
    5. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que la vis de commande (10) comporte une gorge ammulaire (18)dans laquelle vient se loger l'ergot de verrouillage (17) orienté dans un plan orthogonal à la vis (10).
     
    6. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le ou les coulisseaux (1) sont montés sur une ou plusieurs semelles (22) ancrées à la table de la machine outil ces semelles ayant en section un profil complémentaire de la partie femelle (12) d'un coulisseau (1)..
     
    7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que les semelles sont réalisées sous la forme de barres ou profilés fixés dans les rainures de la table de la machine-outil dans un plan parallèle à ces rainures, perpendiculaire ou incliné.
     




    Dessins










    Rapport de recherche