[0001] La présente invention concerne d'une manière générale les disjoncteurs.
[0002] Ainsi qu'on le sait, un disjoncteur comporte globalement, dans un boîtier, un premier
contact, qui est fixe, un deuxième contact, qui est mobile entre une position enclenchée
de fermeture et une position déclenchée d'ouverture, et qui est sollicité en direction
de sa position déclenchée par des moyens élastiques d'ouverture, un quelconque organe
de déclenchement, qui est apte à provoquer la libération dudit contact mobile, et
donc le passage de celui-ci de sa position enclenchée à sa position déclenchée, une
manette d'enclenchement et de déclenchement, qui est à la disposition de l'usager,
et qui est montée mobile entre une position d'enclenchement et une position de déclenchement,
et un mécanisme d'accrochage, qui est établi entre ledit organe de déclenchement et
ladite manette d'enclenchement et de déclenchement.
[0003] La présente invention vise plus particulièrement ceux de ces disjoncteurs dans lesquels
le contact mobile est articulé par pivot à un organe d'accrochage, qui appartient
au mécanisme d'accrochage, et qui est lui-même monté mobile dans le boîtier.
[0004] Un tel disjoncteur se trouve notamment décrit dans le brevet français enregistré
sous le N° 75 34575 et publié sous le N° 2.)31.879.
[0005] Dans ce disjoncteur, le mécanisme d'accrochage comporte d'une manière générale un
organe d'accrochage, sur lequel est donc articulé par un pivot le contact mobile,
et qui est soumis à l'organe de déclenchement, un organe de manoeuvre, qui est lié
à la manette d'enclenchement et de déclenchement, et qui en pratique fait corps avec
celle-ci, et un organe de retenue, par lequel ledit organe d'accrochage est susceptible
de venir en prise de manière libérable avec ledit organe de manoeuvre.
[0006] A l'ouverture, par exemple lors d'un court-circuit sur la ligne protégée par le disjoncteur
concerné, l'organe de déclenchement correspondant vient agir sur l'organe d'accrochage
et imprime à celui-ci un mouvement suffisant pour qu'il échappe à l'organe de retenue
avec lequel il était jusqu'ici en prise.
[0007] L'accrochage assuré par le mécanisme d'accrochage se trouve dès lors rompu, et le
contact mobile, libéré, s'écarte du contact fixe sous la sollicitation des moyens
élastiques d'ouverture qui lui sont associés.
[0008] Usuellement, seuls participent ainsi à l'ouverture du contact mobile lesdits moyens
élastiques d'ouverture.
[0009] Cependant, il a déjà été proposé, et c'est le cas dans le brevet français mentionné
ci-dessus, d'ajouter aux effets ainsi dus à ces moyens élastiques d'ouverture des
effets directement induits par l'organe de déclenchemento
[0010] C'est ainsi que, dans le brevet français mentionné ci-dessus, le contact mobile comporte
un épaulement d'entraînement, sur lequel peut venir porter, pour son entraînement,
un épaulement prévu à cet effet sur l'organe d'accrochage auquel il est articulé par
pivot.
[0011] Ainsi, sous la sollicitation de l'organe de déclenchement, l'organe d'accrochage
peut faire participer son propre mouvement à l'entraînement du contact mobile, son
épaulement venant porter contre l'épaulement d'entraînement dudit contact mobile.
[0012] Mais, dans le brevet français mentionné ci-dessus, cette action d'entraînement de
l'organe d'accrochage sur le contact mobile n'intervient qu'après un temps mort nécessaire
pour que ledit organe d'accrochage vienne prendre appui à cet effet sur une butée
fixe prévue dans ce but dans le boîtier.
[0013] Ainsi, en raison de ce temps mort, c'est bien plus un effet d'accélération qui est
appliqué au contact mobile par l'organe d'accrochage, qu'un réel effort d'arrachement.
[0014] En outre, en raison même de l'appui que trouve alors sur une butée fixe du boîtier
l'organe d'accrochage, il y a une modification des conditions suivant lesquelles se
déplace l'ensemble formé par cet organe d'accrochage et le contact mobile, ledit ensemble
pivotant dès lors autour de la butée fixe en question du boîtier, en sorte que l'action
d'entraînement exercée sur le contact mobile par l'organe d'accrochage se fait ainsi
de manière moins directe.
[0015] La présente invention a d'une manière générale pour objet une disposition permettant
au contraire à l'organe d'accrochage d'appliquer, à l'ouverture, au contact mobile,
un réel effort d'arrachement participant activement au décollage de ce contact mobile
vis-à-vis du contact fixe auquel il est jusque là appliqué, sans modification des
conditions de déplacement de l'ensemble.
[0016] De manière plus précise, la présente invention a pour objet un disjoncteur dont le
mécanisme d'accrochage comporte, comme mentionné ci-dessus, un organe d'accrochage
mobile, sur lequel est articulé par un pivot le contact mobile, et qui est soumis
à un organe de déclenchement, ledit contact mobile comportant en outre un épaulement
d'entraînement sur lequel peut venir porter, pour son entraînement, un épaulement
prévu à cet effet sur l'organe d'accrochage, ce disjoncteur étant caractérisé en ce
que, abstraction faite de sa liaison d'articulation avec le contact mobile et de l'éventuel
guidage du pivot d'articulation correspondant, l'organe d'accrochage est libre de
ses déplacements dans le boîtier du disjoncteur, aucune butée fixe n'étant prévue
dans celui-ci sur le trajet balayé à l'ouverture par ledit organe d'accrochage, en
sorte que, dès l'ouverture, cet organe d'accrochage vient immédiatement entraîner
par son épaulement le contact mobile, et ainsi appliquer à celui-ci un effort d'arrachement,
sans modification de l'axe de pivotement correspondant.
[0017] Grâce à cette disposition, l'effort d'arrachement dû à l'organe d'accrochage, et,
à travers lui, à l'organe de déclenchement, s'additionne immédiatement, et à plein
effet, dès la libération du contact mobile, aux efforts d'ouverture appliqués par
ailleurs à celui-ci par les moyens élastiques d'ouverture qui lui sont associés.
[0018] La vitesse d'ouverture du disjoncteur s'en trouve avantageusement augmentée.
[0019] Or, ainsi qu'on le sait, le pouvoir de coupure d'un disjoncteur est, les autres conditions
étant égales par ailleurs, inversement proportionnel à son temps d'ouverture.
[0020] Une augmentation de la vitesse d'ouverture permet donc d'augmenter le pouvoir de
coupure du disjoncteur.
[0021] Les caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront d'ailleurs de la description
qui va suivre, à titre d'exemple, en référence aux dessins schématiques annexés sur
lesquels :
la figure 1 est une vue en élévation, avec arrachements locaux, d'un disjoncteur suivant
l'invention dont une partie du boîtier a été supposée retirée ;
la figure 2 est une vue en perspective de certains des organes constitutifs de ce
disjoncteur ;
les figures 3 et 4 sont des vues reprenant pour partie celle de la figure 1 et illustrant
diverses phases de fonctionnement du disjoncteur suivant l'invention, lors de l'ouverture
de celui-ci ;
la figure 5 est, pour une variante de réalisation du disjoncteur suivant l'invention,
une vue analogue à celle de la figure 1, pour certains seulement des organes constitutifs
de cette variante ;
la figure 6 est une vue en perspective des organes en question ;
la figure 7 est une vue analogue à celle de la figure 5, pour une phase de fonctionnement
de la variante concernée, lors de l'ouverture de celle-ci ;
les figures 8 et 9 sont des vues respectivement analogues à celles des figures 5 et
6, et concernent une autre variante de réalisation ;
[0022] les figures 10 et 11 sont des vues analogues à celle de la figure 8 et montrent deux
phases successives du fonctionnement de cette variante de réalisation.
[0023] Ces figures illustrent à titre d'exemple l'application de l'invention à la réalisation
d'un disjoncteur de type modulaire.
[0024] Un tel disjoncteur comporte d'une manière générale un boîtier 10 ; suivant des dispositions
connues par elles-mêmes, et qui ne seront donc pas détaillées ici, un tel boîtier
est par exemple formé de deux coquilles convenablement affrontées l'une à l'autre
et convenablement liées l'une à l'autre par des vis ou rivets.
[0025] A la figure 1, seule est visible l'une de ces coquilles, l'autre de celles-ci étant
supposée enlevée.
[0026] Le boîtier 10 est équipé latéralement de deux bornes de connexion 11A, 11B.
[0027] Dans le boîtier 10 s'étend une bande métallique 12A,qui appartient à la cuivrerie
du disjoncteur ; à l'une de ses extrémités, cette bande 12A est en liaison électrique
avec la borne 11A, et à l'autre de ses extrémités, elle délimite, conjointement avec
une autre bande métallique 12B, une chambre de coupure 13 qui, dans l'exemple de réalisation
représenté, est garnie de plaques d'extinction 14.
[0028] Dans leur zone médiane, les bandes 12A, 12B constituent deux cornes d'arc 15A, 15B.
[0029] La corne d'arc 15A constitue en outre par elle-même un contact fixe, avec lequel
coopère un contact mobile 16.
[0030] D'une manière générale, et ainsi qu'il apparaîtra ultérieurement, ce contact mobile
16 est mobile entre une position enclenchée de fermeture, figure 1, pour laquelle
il est en appui contre le contact fixe 15A, et une position déclenchée d'ouverture,
figure 4, pour laquelle il est écarté de ce contact fixe 15A, et il est en permanence
sollicité en direction de sa position déclenchée d'ouverture par des moyens élastiques
d'ouverture, qui seront décrits ci-après.
[0031] Au moins un organe de déclenchement est prévu, qui est apte à provoquer la libération
du contact mobile, et donc le passage de celui-ci de sa position enclenchée à sa position
déclenchée.
[0032] Dans l'exemple de réalisation représenté, deux de tels organes de déclenchement sont
prévus, l'un thermique, l'autre magnétique.
[0033] L'organe de déclenchement thermique comporte un bilame 18 dont une extrémité 19 est
fixe, tandis que l'autre 20 est libre ; par cette extrémité libre 20 le bilame 18
est relié par une tresse 21 au contact mobile 16.
[0034] L'organe de déclenchement magnétique comporte le bobinage 23 d'un circuit magnétique
24, et ce bobinage 23 est inséré en série avec le bilame 18 entre le contact mobile
16 et la borne 11B, l'une de ses extrémités étant reliée à l'extrémité fixe 19 du
bilame 18 par un conducteur, non visible sur les figures, tandis que l'autre de ses
extrémités est reliée par une bande métallique 22 à la borne 11B.
[0035] Dans l'axe du bobinage 23 est monté mobile un noyau plongeur 25.
[0036] Est également prévue une manette d'enclenchement et de déclenchement 26, qui est
à la disposition de l'usager, à la faveur d'un passage 27 ménagé à cet effet dans
la paroi de façade du boîtier 10, et qui est mobile entre une position d'enclenchement,
figure 1, et une position de déclenchement, figure 4.
[0037] Dans l'exemple de réalisation représenté, cette manette d'enclenchement et de déclenchement
26 est rotative, étant portée par un moyeu 28 dont des tourillons, non visibles sur
les figures, sont engagés à pivotement dans des logements prévus à cet effet dans
le boîtier 10.
[0038] En outre, dans cette forme de réalisation, la manette d'enclenchement et de déclenchement
26 est sollicitée en permanence en direction de sa position de déclenchement, par
un ressort de torsion 29, dont une branche prend appui sur le boîtier 10 tandis que
l'autre agit sur le moyeu 28.
[0039] Entre la manette d'enclenchement et de déclenchement 26, d'une part, et l'un et l'autre
des organes de déclenchement décrits précédemment, d'autre part, est établi un mécanisme
d'accrochage, qui comporte, un organe d'accrochage 30, sur lequel le contact mobile
16 est articulé par un pivot 31, et qui est soumis à l'un et l'autre des organes de
déclenchement en question, tel que décrit ci-après, un organe de manoeuvre 32, qui
est lié à la manette d'enclenchement et de déclenchement 26, et un organe de retenue
33, par lequel ledit organe d'accrochage 30 est susceptible de venir en prise avec
ledit organe de manoeuvre 32, tel que décrit ci-après.
[0040] Dans l'exemple de réalisation représenté sur les figures 1 à 4, le contact mobile
16 porte un évidement 34, par lequel il est engagé sur l'organe d'accrochage 30, les
bords longitudinaux de cet évidement 34 étant, dans leur partie médiane, conformés
en gouttière, pour le logement du pivot d'articulation 31, qui traverse de part en
part l'organe d'accrochage 30, et qui, à ses extrémités, est engagé dans des rainures
de guidage 36 ménagées à cet effet dans le boîtier 10.
[0041] Dans l'exemple de réalisation représenté sur les figures 1 à 4, les moyens élastiques
d'ouverture associés au contact mobile 16 comportent un ressort de torsion 37, dont
la partie médiane de torsion 38 est engagée sur le pivot 31, dont une branche 39 prend
appui sur un ergot 40 assujetti de manière fixe au boîtier 10, et dont l'autre branche
41 porte sur le contact mobile 16.
[0042] En pratique, chacune de ces branches est dédoublée, le ressort 37 ayant globalement
la configuration d'une pièce en U présentant deux ailes, qui forment les branches
en question et encadrent le contact mobile 16 et l'organe d'accrochage 30, avec engagement
sur le pivot 31, et une partie médiane, qui relie l'une à l'autre ces ailes et porte
sur le contact mobile 16.
[0043] Dans l'exemple de réalisation représenté sur les figures 1 à 4, l'organe de manoeuvre
32 est un secteur solidaire du moyeu 28 porteur de la manette d'enclenchement et de
déclenchement 26, l'organe de retenue 33 est un ergot, monté mobile d'une part, par
sa partie médiane, dans une boutonnière 43 du secteur 32, et d'autre part, par ses
extrémités, dans des boutonnières 36 ménagées à cet effet dans le boîtier 10, et,
pour coopération avec un tel organe de retenue, l'organe d'accrochage 30 présente,
d'un premier côté du pivot 31, un bras 44 doté d'un cran 45 par lequel il est apte
à venir en prise avec ledit organe de retenue 33 ; conjointement, la boutonnière 43
du secteur 32 constituant l'organe de manoeuvre comporte, à son extrémité, un cran
46 dans lequel peut également s'engager l'ergot constituant l'organe de retenue 33.
[0044] De l'autre côté du pivot 31, l'organe d'accrochage 30 présente un bras 47, qui est
coudé, et dont l'extrémité se trouve en regard d'un prolongement 48 du noyau mobile
25 ; sur ce bras 47 de l'organe d'accrochage 30 est engagé un cadre 49, qui, dans
la partie médiane de ses bords longitudinaux, est doté latéralement en saillie d'ergots
50 par lesquels il est monté pivotant dans des logements prévus à cet effet dans le
boîtier 10, et dont les bords transversaux s'étendent, l'un en regard dudit bras 47
de l'organe d'accrochage 30, l'autre en regard de l'extrémité libre 20 du bilame 18.
[0045] Sur le bras coudé 47 de l'organe d'accrochage 30, est en outre engagé un étrier 51,
dont la traverse médiane s'étend sensiblement à l'aplomb du pivot d'articulation 31,
et dont les deux ailes sont solidaires d'un moyeu 52 ; les extrémités de ce moyeu
52 sont, à la manière de tourillons, montées rotatives dans des perçages, qui sont
prévus à cet effet dans le boîtier 10, et qui débouchent à l'extérieur, en sorte que
ledit moyeu constitue un arbre de transmission par lequel le disjoncteur peut, à l'aide
d'entretoises d'accouplement non représentées, être lié à un disjoncteur voisin, ou
un autre module de ce type, équipé d'un arbre de transmission semblable.
[0046] Le moyeu 52 présente radialement en saillie un doigt 54, et, conjointement, en regard
de ce doigt, le bras coudé 47 de l'organe d'accrochage 30 présente en saillie une
patte 55.
[0047] Enfin, le contact mobile 16 porte un épaulement d'entraînement, sur lequel peut venir
porter, pour son entraînement, un épaulement prévu à cet effet sur l'organe d'accrochage
30.
[0048] Dans l'exemple de réalisation représenté sur les figures 1 à 4, l'épaulement d'entraînement
du contact mobile 16 est formé par la traverse 56 constituant le bord transversal
de son évidement 34 opposé au contact fixe 15A, c'est-à-dire le plus éloigné de celui-ci,
cette traverse 56 est décalée transversalement vis-à-vis de la partie courante du
contact mobile 16, en formant par exemple, et tel que représenté, une extrémité repliée
en équerre de celle-ci, et l'épaulement correspondant 58 de l'organe d'accrochage
30 est formé sur la patte 55 que présente latéralement en saillie cet organe d'accrochage.
[0049] Abstraction faite de sa liaison d'articulation avec le contact mobile 16, et du guidage
par rainures du pivot d'articulation 31 correspondant, l'organe d'accrochage 30 est,
suivant l'invention, libre de ses déplacements dans le boîtier 10, aucune butée fixe
n'étant prévue dans celui-ci sur le trajet qu'il balaye lors de l'ouverture du contact
mobile 16.
[0050] Cette ouverture est par exemple provoquée par un court-circuit sur la ligne concernée,
entraînant l'entrée en action du noyau mobile 25, qui, venant agir sur le bras 47
de l'organe d'accrochage 30, provoque une rotation de celui-ci autour du pivot 31
[0051] Dès que cette rotation est suffisante pour que le bras 44 de l'organe d'accrochage
30 échappe à l'organe de retenue 33, figure 3, le contact mobile 16 est libéré, et,
sous la sollicitation élastique du ressort 37, qui prend appui sur l'ergot fixe 40,
et qui pivote donc autour de celui-ci, en raison de la tendance qu'il a à se refermer,
il est entraîné en direction de sa position déclenchée d'ouverture par le pivot 31
auquel est attelé ce ressort.
[0052] Mais, suivant l'invention, conjointement, l'épaulement 58 de l'organe d'accrochage
30 est venu porter contre l'épaulement 56 du contact mobile 16, en sorte que, dès
sa libération, celui-ci se trouve soumis, d'une part, aux effets d'entraînement dus
au ressort 37, tel que décrit ci-dessus, et d'autre part, à un effet d'arrachement
correspondant à la rotation qui, due au noyau mobile 25, et transmise de celui-ci
au contact mobile 16 par l'organe d'accrochage 30, tend à faire tourner ce contact
mobile 16, suivant la flèche Fl de la figure 3.
[0053] Ainsi ces deux effets s'additionnent et concourent conjointement à l'éloignement
du contact mobile 16 vis-à-vis du contact fixe 15A.
[0054] Au terme de cet éloignement, le contact mobile 16 atteint sa position déclenchée
d'ouverture, figure 4, et conjointement, sous la sollicitation de son ressort 29,
la manette d'enclenchement et de déclenchement 26 atteint également sa position de
déclenchement représentée sur cette figure, l'organe de retenue 33, précédemment libéré,
ayant échappé au cran 46 de la boutonnière 43.
[0055] En outre, lors de son déplacement, l'organe d'accrochage 30 vient agir sur la traverse
de l'étrier 51, ce qui provoque la rotation de l'arbre de transmission que constitue
le moyeu 52, suivant la flèche F2 de la figure 4.
[0056] De disjoncteur en disjoncteur ou autre module voisin, se produit de manière concomitante
une rotation semblable des arbres de transmission correspondants, en raison des entretoises
d'accouplement liant deux à deux de tels arbres, comme mentionné ci-dessus, et, pour
chacun de ces disjoncteurs ou autres modules voisins, le doigt 54 d'un tel arbre de
transmission vient agir sur la patte 55 de l'organe d'accrochage, ce qui assure le
pivotement de celui-ci et donc la libération du contact mobile correspondant, suivant
un processus analogue à celui décrit ci-dessus.
[0057] D'un disjoncteur au disjoncteur ou autre module voisin, il y a ainsi un déclenchement
multipolaire en cascade de l'ensemble.
[0058] Par retour en position d'enclenchement de la manette d'enclenchement et de déclenchement
26, suivant la flèche F3 de la figure 4, le contact mobile 16 est ramené en position
de fermeture, et l'organe d'accrochage 30 vient à nouveau en prise par son cran 45
avec l'élément de retenue 33, et par celui-ci, avec le secteur 32 constituant l'organe
de manoeuvre associé, l'organe de retenue 33 tombant à nouveau en fin de course dans
le cran terminal 46 de la boutonnière 43 de ce secteur 32.
[0059] Si c'est le bilame 18 qui entre en action, un processus analogue à celui décrit ci-dessus
se déclenche, ce bilame 18 provoquant par son extrémité libre 20 le pivotement du
cadre 49, et celui-ci provoquant à son tour le pivotement de l'organe d'accrochage
30.
[0060] Dans ce qui précède, la rotation du contact mobile 16 sous la poussée de l'organe
d'accrochage 30, suivant la flèche Fl de la figure 3, se fait à l'encontre du ressort
37, puisqu'elle tend à provoquer une ouverture de ce ressort.
[0061] On décrira maintenant, en référence aux figures 5 à 11, deux variantes de réalisation
dans lesquelles cette action antagoniste du ressort 37 se trouve annulée.
[0062] Dans chacune de ces variantes, pour lesquelles les mêmes éléments ont reçu les mêmes
références, le ressort de torsion 37 a sa partie médiane de torsion 38 engagée sur
un bossage fixe 53 du boîtier associé, tandis que celle 41 de ses branches qui agit
sur le contact fixe 16, dite ci-après branche d'action, constitue conjointement un
ressort de flexion, et est à cet effet en prise, dans sa partie médiane, avec un ergot
d'appui 59.
[0063] Dans la forme de réalisation représentée sur les figures 5 à 7, cet ergot d'appui
59 est porté par le contact mobile 16 et, celui-ci ayant la configuration générale
d'une pièce en U, constitue une traverse reliant l'un à l'autre les deux flasques
60 de cette pièce.
[0064] La branche 41 du ressort de torsion 37 passe au-dessus de cette traverse 59, et au-dessous
de la partie médiane 61 du contact mobile 16 reliant l'un à l'autre les flasques 60
de celui-ci à l'une de leurs extrémités.
[0065] En outre, dans cette forme de réalisation, l'ergot d'appui 59 constitue conjointement
l'épaulement d'entraînement du contact mobile 16, l'organe d'accrochage 30 présentant,
en regard de cet ergot d'appui 59, une échancrure, par laquelle il peut venir en prise
avec celui-ci, et formant ainsi l'épaulement 58 correspondant.
[0066] Lorsque le contact mobile 16 est en position enclenchée de fermeture, figure 5, la
branche 41 du ressort 37 est fléchie, ou, autrement dit, présente une flèche, son
extrémité libre étant en appui contre le contact mobile 16, et, à travers lui, contre
le contact fixe 15A, d'un premier côté, tandis que sa partie médiane se trouve, de
l'autre côté, en appui contre l'ergot d'appui 59 de ce contact mobile 16.
[0067] Autrement dit, le ressort 37 agit sur l'ergot 59 dans un sens qui est le même que
celui suivant lequel vient par ailleurs agir, suivant un processus analogue à celui
décrit ci-dessus, lors de l'ouverture du contact mobile 16, l'organe d'accrochage
30.
[0068] Ainsi, à cette ouverture, l'organe d'accrochage 30, dans sa rotation, vient, par
son épaulement 58, en prise avec l'ergot d'appui 59, et, entraînant celui-ci, provoque
l'annulation de la flexion de la branche 41 du ressort 37, figure 7, et ce ressort
37 n'oppose dès lors aucun effort antagoniste à l'effort d'arrachement induit directement
sur le contact mobile 16 par l'organe d'accrochage 30.
[0069] Cet effort d'arrachement additionne donc ses effets à l'effort d'entraînement dû
par ailleurs à la partie médiane de torsion 38 du ressort 37.
[0070] Suivant la variante de réalisation illustrée par les figures 8 à 11, l'ergot d'appui
59 forme une pièce indépendante, montée mobile dans des rainures de guidage 63 du
boîtier associé, et l'organe d'accrochage 30 comporte, pour appui temporaire escamotable
de cet ergot d'appui 59, un deuxième épaulement 64.
[0071] Par son premier épaulement 58, il est, comme précédemment, en mesure de venir agir
sur un épaulement d'entraînement prévu à cet effet sur le contact mobile 16, épaulement
d'entraînement qui, dans l'exemple de réalisation représenté, est constitué par un
ergot 65 porté en saillie par ce contact mobile 16.
[0072] En outre, dans l'exemple de réalisation représenté, la branche d'action 41 du ressort
de torsion'37, qui, comme précédemment, constitue un ressort de flexion, est, par
un retour 70 de son extrémité libre, engagée dans une rainure 71 du contact mobile
16.
[0073] Dans cette variante, par ailleurs, la manette d'enclenchement et de déclenchement
qui est schématisée en traits fins sur les figures, sous la référence générale 126,
est différente de celle mise en oeuvre précédemment : elle a la forme d'une chape,
dont la partie médiane, qui est externe, forme le moyen de préhension à la disposition
de l'usager, et dont les branches, qui sont internes et encadrent le mécanisme d'accrochage,
portent chacune à leur extrémité libre un tourillon 128.
[0074] Un renflement 132 de ces branches forme l'organe de manoeuvre lié à une telle manette,
ce renflement comportant un épaulement 146 pour coopération avec l'organe de retenue
par lequel l'organe d'accrochage 30 est susceptible de venir en prise avec cette manette.
[0075] Mais, dans cette variante, cet organe de retenue est constitué par le pivot 31 par
lequel le contact mobile 16 est articulé à l'organe d'accrochage 30.
[0076] Comme précédemment, pour la position enclenchée de fermeture du contact mobile 16,
figure 8, la branche d'action 41 du ressort 37 est fléchie.
[0077] A l'ouverture, figure 10, l'organe d'accrochage 30 tourne d'abord autour du pivot
31, celui-ci étant momentanément retenu par la manette d'enclenchement et de déclenchement
126, et cette rotation de l'organe d'accrochage 30 provoque la libération de l'ergot
d'appui 59, l'épaulement 64 de l'organe d'accrochage 30 venant échapper à celui-ci
; du fait de l'escamotage qui en résulte pour l'ergot d'appui 59, la flexion de la
branche d'action 41 du ressort 37 se trouve annulée.
[0078] Conjointement, par son épaulement 58, qui vient en prise avec l'ergot 65 constituant
l'épaulement d'entraînement du contact mobile 16, l'organe d'accrochage 30 provoque,
comme précédemment, l'entraînement en rotation de ce contact mobile 16.
[0079] Ainsi, à l'ouverture, celui-ci n'a d'abord dans ce cas qu'un mouvement de rotation
autour du pivot 31, lorsqu'est cassé, comme décrit ci-dessus, l'accrochage précédemment
assuré par l'épaulement 64 de l'organe d'accrochage 30.
[0080] Ce n'est dès lors qu'après la rotation de la manette d'enclenchement et de déclenchement
126 que le pivot 31 peut se déplacer dans les boutonnières 36 du boîtier, figure 11.
[0081] Le retour en position initiale de la manette d'enclenchement et de déclenchement
126 assure comme précédemment la fermeture du contact mobile et un nouvel accrochage
de l'ensemble dans cette position de fermeture, le renflement 132 des branches de
cette manette coopérant à cet effet avec le pivot 31.
[0082] Quoi qu'il en soit, grâce à l'escamotage à l'ouverture de l'ergot d'appui 59, le
contact mobile 16 n'est soumis à l'ouverture qu'aux seuls effets du ressort 37 qui
lui sont appliqués par l'extrémité de la branche 41 de celui-ci, à l'exclusion des
effets de ce ressort qui lui étaient précédemment appliqués par l'intermédiaire de
l'ergot d'appui 59.
[0083] Suivant une variante de réalisation non représentée, une telle disposition est appliquée
au cas où, comme dans les formes de réalisation des figures 1 à 7, l'accrochage se
fait entre l'organe d'accrochage 30 et un organe de retenue 33 distinct du pivot 31.
[0084] Bien entendu, la présente invention ne se limite d'ailleurs pas aux formes de réalisation
décrites et représentées, mais englobe toute variante d'exécution.
[0085] En particulier, si, dans ce qui précède, et notamment dans les formes de réalisation
des figures 1 à 7, le mécanisme d'accrochage est, comme décrit dans le brevet français
N° 75 34575 mentionné ci-dessus, du type comprenant un organe de retenue monté mobile
dans des rainures du boîtier, il pourrait tout aussi bien être d'un autre type, et
par exemple du type du mécanisme d'accrochage à élément de roulement libre décrit
dans la demande de brevet français enregistrée le 22 mars 1978 sous le N° 78 08263,
dans laquelle l'élément de retenue est un élément de roulement libre..
1. Disjoncteur, du genre comportant, dans un boîtier (10), un premier contact (15A),
qui est fixe, un deuxième contact (16), qui est mobile entre une position enclenchée
de fermeture et une position déclenchée d'ouverture, et qui est sollicité en direction
de sa position déclenchée par des moyens élastiques d'ouverture, un quelconque organe
de déclenchement (18,23), qui est apte à provoquer la libération dudit contact mobile
(16), et donc le passage de celui-ci de sa position enclenchée à sa position déclenchée,
et un mécanisme d'accrochage comportant un organe d'accrochage mobile (30), sur lequel
est articulé par un pivot (31) le contact mobile (16), et qui est soumis audit organe
de déclenchement (18,23), ledit contact mobile (16) comportant en outre un épaulement
d'entraînement (56) sur lequel peut venir porter, pour son entraînement, un épaulement
(58) prévu à cet effet sur l'organe d'accrochage (30), caractérisé en ce que, abstraction
faite de sa liaison d'articulation avec le contact mobile (16) et de l'éventuel guidage
du pivot d'articulation (31) correspondant, l'organe d'accrochage (30) est libre de
ses déplacements dans le boîtier (10), aucune butée fixe n'étant prévue dans celui-ci
sur le trajet balayé à l'ouverture par ledit organe d'accrochage (30), en sorte que,
dès l'ouverture, il vient immédiatement entraîner par son épaulement (58) le contact
mobile (16) et ainsi appliquer à celui-ci un effort d'arrachement.
2. Disjoncteur suivant la revendication 1, dans lequel le contact mobile (16) comporte
un évidement (34), par lequel il est engagé sur l'organe d'accrochage (30), et dont
le bord transversal opposé au contact fixe comporte une traverse (56) formant l'épaulement
d'entraînement dudit contact mobile (16), caractérisé en ce que, conjointement, ladite
traverse (56) est décalée transversalement vis-à-vis de la partie courante du contact
mobile (16), par exemple par pliage, et l'épaulement correspondant (58) de l'organe
d'accrochage (30) est formé sur une patte (55) que celui-ci présente en saillie à
cet effet.
3. Disjoncteur suivant la revendication 1, dans lequel les moyens élastiques d'ouverture
du contact mobile (16) comportent un ressort de torsion (37) dont une (41) des branches,
dite ci-après branche d'action, est en prise par son extrémité avec ledit contact
mobile (16), tandis que l'autre (39) est en appui contre une butée fixe (40) du boîtier
(10), caractérisé en ce que ladite branche d'action (41) constitue conjointement un
ressort de flexion et est à cet effet en prise, dans sa partie médiane, avec un ergot
d'appui (59).
4. Disjoncteur suivant la revendication 3, caractérisé en ce que ledit ergot d'appui
(59) est porté par le contact mobile (16).
5. Disjoncteur suivant la revendication 4, caractérisé en ce que ledit ergot d'appui
(59) constitue en outre l'épaulement d'entraînement du contact mobile (16).
6. Disjoncteur suivant la revendication 3, caractérisé en ce que ledit ergot d'appui
(59) est monté mobile dans des rainures de guidage (63) du boîtier (10), et l'organe
d'accrochage (30) comporte, pour son appui temporaire escamotable, un deuxième épaulement
(64).
7. Disjoncteur suivant la revendication 6, dans lequel le mécanisme d'accrochage comporte
un organe de manoeuvre(132), qui est lié à une manette d'enclenchement et de déclenchement
mobile (126) à la disposition de l'usager, et un organe de retenue, par lequel l'organe
d'accrochage (30) est susceptible de venir en prise avec ledit organe de manoeuvre
(132), caractérisé en ce que ledit organe de retenue est constitué par le pivot (31)
par lequel le contact mobile (16) est articulé à l'organe d'accrochage (30).
8. Disjoncteur suivant l'une quelconque des revendications 3 à 7, caractérisé en ce
que la partie médiane de torsion du ressort de torsion (37) formant les moyens élastiques
d'ouverture du contact mobile (16) est engagée sur un bossage fixe (53) du boîtier
(10).