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(11) | EP 0 008 993 A2 |
| (12) | DEMANDE DE BREVET EUROPEEN |
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| (54) | Procédé pour l'isolation des bâtiments par l'extérieur |
[0001] La présente invention concerne un procédé d'isolation thermique par l'extérieur des façades des bâtiments.
[0003] La première concerne l'utilisation d'isolants thermiques fixés mécaniquement qui peuvent être collés sur les murs, isolants auxquels sont adjointes trois constituées couches'par une colle mortier, par un tissu ou mat de verre (ou similaire) et par une nouvelle couche de colle mortier.
[0004] Ce type d'isolation par l'extérieur suppose :
- une exécution extrêmement soignée et particulièrement dans les détails (angle des murs, reprise des linteaux, tableaux de fenêtre etc...) ;
- une part importante de main d'oeuvre dans le total des travaux ceci lié à la multiplicité des opérations.
[0006] La deuxième famille a trait aux procédés de bardage, où l'isolant est dissocié du revêtement extérieur constitué par feuilles ou profilés d'origine métallique ou non et fixés mécaniquement sur des lisses généralement en bois. Cette deuxième famille, plus coûteuse la plupart du temps que la première, n'autorise pas l'emploi des crépis traditionnels et, par là-même, ne répond pas à l'ensemble des exigences de l'esthétisme.
[0007] Le procédé selon l'invention consiste à remplacer le mat de verre de la première famille et la couche de ciment colle par une couche d'absorption des contrain tes d'origine thermo-mécaniques.
[0008] Ainsi pour mettre en oeuvre le procédé on applique successivement :
- un isolant thermique en panneaux, de préférence à cellules 100 % fermées, feuillure sur les quatre chants. Les panneaux sont fixés mécaniquement, par des clous à tête large et plate arasant la surface visible desdits panneaux, sur le mur support. Cet isolant doit en outre être classé non compressible suivant la définition qui en sera donnée ci-après :
- une feuille d'épaisseur de 3 mm maximum de polyéthylène extrudé ou de matière plastique alvéolaire offrant des caractéristiques d'élasticité et de résilience analogue- également classé non compressible selon les mêmes normes que l'isolant thermique. Cette feuille est par exemple collée en plein par toute colle appropriée et chimiquement compatible sur la face apparente de l'isolant thermique. Cette couche constitue la couche d'absorption des contraintes thermo-mécaniques :
- un enduit de façade de type acrylique ou similaire, dit enduit rustique, compatible avec la couche d'absorption et appliqué selon les normes habituelles des fabricants sur cette dernière.
[0009] La couche d'isolant thermique et la couche d'absorption des contraintes thermo-mécaniques doivent en particulier être du type non compressibles, selon les normes de compressibilité définies ci-après.
[0011] Celle-ci est constituée par un élément de 30X30 cm découpé dans l'isolant. L'éprouvette, placée entre deux plaques carrées, à bords vifs, est soumise à une compression croissante. Les dimensions des plaques sont de :
1) - 35 cm x 35 cm
2) - 20 cm x 20 cm.
[0012] Le chargement est réalisé en cinq paliers :
- une précharge de 0,01 bar est appliquée pendant une heure ; à l'issue de ce délai, le comparateur de mesure de l'affaissement est réglé à zéro.
- la pression augmentée jusqu'à O,1 bar, est appliquée pendant 24 heures. La lecture du comparateur est effectuée après ce délai ;
- augmenter de la même façon la charge jusqu'à 0,2 puis 0,3 et enfin 0,4 bar avec un délai de 24 heures de maintien de chaque palier.
[0013] La valeur de la compressibilité est relevée pour 0,4 bar et la compressibilité est exprimée avec un chiffre après la virgule.
[0014] Dans de telles conditions, la limite supérieure de compressibilité que l'on retiendra sera de 12 mm sous 0,4 bar, pour une épaisseur maximale de 60 mm.
[0015] Au niveau de la structure des différentes couches, de nombreuses variantes peuvent être proposées.
[0016] D'une manière avantageuse, le droit de deux lèz de la couche d'absorption sera renforcé au préalable par une bande de renfort, type bande de plastique à mailles armées, noyée dans l'enduit.
[0017] Ainsi, du fait de la structure de l'ensemble isolant, les chocs mécaniques poinçonnants, les chocs thermiques et les phénomènes de retrait de l'isolant thermique y afférent sont appréhendés au sein de la couche d'absorption augmentant notablement la cohésion et la durée de vie de l'enduit de façade et diminuant d'autant le risque de désordre de ces mêmes enduits.
[0018] Selon une autre caractéristique avantageuse, on peut prévoir d'une part que, pour assurer une meilleure adhérence de l'enduit extérieur sur la couche d'absorption en polyéthylène, ce dernier soit du type à cellules de surface tranchées, au moins du côté de la couche d'enduit, et d'autre part que, pour assurer une plus grande facilité d'utilisation, l'autre face de la couche d'absorption soit préencollée.
[0019] En prévoyant que la surface de la couche d'absorption sur laquelle est appliqué l'enduit extérieur est du tupe à cellules de surface tranchées, on peut obtenir une résistance à l'arrachement de l'enduit, supérieure à celle du polyéthylène c'est-à-dire que, si l'on tente de retirer la couche d'enduit, c'est en fait la couche de polyéthylène qui est arrachée. On obtient donc ainsi une adhérence optimale de l'enduit.
[0020] Une feuille de polyéthylène à cellules tranchées d'épaisseur h pourra être obtenue, de manière en soi connue en tranchant en deux ou trois feuilles une feuille de polyéthylène d'épaisseur donnée 2 h ou 3 h.
[0021] On apporte un autre perfectionnement au niveau du traitement de l'autre face de la couche d'absorption en y ménageant un préencollage au moyen d'une colle, par exemple élastomère, de type en soi connu. Ce préencollage peut être effectué à la machine en usine, selon des méthodes également connues en elles-mêmes, par exemple sous la forme d'un collage en plein sur les bords de la bande de polyéthylène et d'un collage par bande sur le reste de la surface. Outre une plus grande facilité d'utilisation sur un chantier, on opère ainsi une économie considérable de colle. De plus l'encollage est de qualité et de nature constantes ce qui est bien entendu essentiel d'un chantier sur l'autre, permettant de respecter une qualité uniforme et donc des performances uniformes, conformes aux cahiers des charges.
[0022] Pour le stockage, la couche préencollée sera protégée de manière connue en elle-même par toute pellicule appropriée, par exemple une feuille de polyester siliconé.
[0023] Enfin, un autre perfectionnement peut être apporté en prévoyant que l'isolant thermique en panneaux, qui est par exemple en polystyrène extrudé, soit feuilluré de manière alternée ou à languettes et rainures alternées.
[0024] Cette dernière conception permet :
- un rattrapage dans l'épaisseur de la feuillure des décalages dus aux défauts de planéité du mur ;
- une meilleure continuité d'isolation ;
- la formation au niveau des arêtes basses d'un décrochement formant larmier naturel évitant le ruissellement sur la partie basse du mur non isolée.
[0025] Les avantages du procédé selon l'invention sont les suivants :
- réduction d'une couche par rapport aux techniques connues précitées :
- diminution du risque des malfaçons ;
- gain considérable en main d'oeuvre ;
L'application du procédé selon l'invention est l'isolation thermique extérieure de tous les bâtiments, d'habitation ou à usage commercial.