[0001] La présente invention concerne un dispositif pour la réalisation de contacts électriques
à partir d'une bobine de fil conducteur, comprenant des moyens agencés pour redresser
le fil, des moyens de guidage du fil redressé, des moyens pour sectionner le fil en
lopins, à sa sortie des moyens de guidage, et des moyens pour souder les lopins sur
une lame métallique.
[0002] On a déjà proposé de débiter un fil conducteur, par exemple en argent, en petits
lopins cylindriques, déposés ensuite, suivant une de leurs génératrices, sur une lame
de laiton, puis pressés entre deux électrodes en cuivre pour être fixés par soudage
électrique. Mais dans ce cas, la soudure ainsi obtenue n'est pas toujours homogène,
la surface latérale des lopins d'argent pouvant être plus ou moins oxydée.
[0003] Le brevet allemand 10 12 711 décrit un dispositif palliant en partie l'inconvénient
ci-dessus. Il s'agit d'un dispositif dans lequel un fil de contact est engagé verticalement,
après avoir été redressé, dans une pièce-guide, avant d'être sectionné par une guillotine
et d'être soudé sur une bande au travers d'une surface non oxydée et propre correspondant
à la coupe des différents lopins.
[0004] Si ce dispositif est adapté pour rapporter une quantité importante de lopins, ou
pastilles, de contact sur une bande métallique que l'on fait défiler sous le dispositif,
il est toutefois trop élaboré pour résoudre le problème simple qui est à la base de
la présente invention.
[0005] Ce dispositif comporte beaucoup de pièces en mouvement, et son utilisation dans l'application
de la présente invention serait finalement trop onéreuse.
[0006] Le problème à l'origine de la présente invention consiste en effet à rapporter, l'un
après l'autre et de façon rapide et continue, des contacts sur une lame métallique,
avec un dispositif simple et compact, ne mettant en oeuvre qu'un minimum de pièces,
tout en assurant un soudage efficace des lopins, à travers leurs extrémités de coupe.
[0007] A cet effet, la présente invention concerne un dispositif du type défini ci-dessus,
caractérisé par le fait qu'il comporte un socle pourvu d'une surface d'appui de la
face d'extrémité du fil, disposé du côté des moyens de sectionnement opposé aux moyens
de guidage, que les moyens de sectionnement sont agencés pour sectionner le fil au
ras des moyens de guidage et sont animés d'un mouvement de va-et-vient pour transférer
les lopins le long de la surface d'appui du socle en direction des moyens de soudage
et de la lame métallique, et que la surface d'appui du socle comporte une rampe inclinée
pour, au cours de l'entraînement des lopins par les moyens de sectionnement, dégager
légèrement du plan de sectionnement des moyens de sectionnement la face d'extrémité
des lopins opposée à leur face en contact avec la surface du socle.
[0008] Grâce au dispositif de l'invention, une seule pièce, en l'occurrence les moyens de
sectionnement, permet de sectionner effectivement le fil en lopins et de les transférer
sur la lame-support.
[0009] L'invention sera mieux comprise à l'aide de la description suivante d'une forme de
réalisation préférée du dispositif de l'invention, en référence à la figure unique
du dessin annexé, représentant une vue schématique en élévation, et partiellement
en coupe, du dispositif de l'invention.
[0010] Le dispositif représenté sur la figure est destiné à réaliser, à partir d'un fil
1, par exemple en argent, enroulé sur une bobine, non représentée, des lopins 10 et
à les transférer puis les souder sur une lame métallique 9.
[0011] Le dispositif comporte, montés dans un bâti non représenté, des moyens, non plus
représentés car connus en soi, pour redresser le fil 1 qui a été déformé lors de son
enroulement sur la bobine, des moyens 2 pour entraîner le fil 1 redressé, des moyens
3 pour guider le fil 1 en aval des moyens d'entraînement 2, des moyens 4 pour sectionner
le fil 1 en lopins 10, des moyens (4, 6) pour transférer les lopins 10 sur la lame
9, et des moyens (7, 8) pour souder les lopins 10 sur la lame 9.
[0012] Les moyens d'entraînement 2, dans la forme de réalisation représentée, sont constitués
par deux galets montés rotatifs en sens inverses. Un entraînement par friction magnétique
pourrait également être envisagé.
[0013] Les moyens de guidage sont constitués par un manchon 3,porté par un bras 11, solidaire
du bâti du dispositif, et traversé par un alésage central 15.
[0014] Les moyens de sectionnement sont constitués par un bras à guillotine 4, à l'extrémité
duquel est ménagé un logement 4a, destiné à recevoir un lopin 10. A la partie supérieure
du logement 4a, une pièce coupante 4b fait légèrement saillie hors du logement 4a,
dans un plan perpendiculaire à la direction d'avance du fil 1. Le bras 4 est animé
d'un mouvement de va-et-vient par un mécanisme classique, non représenté sur le dessin.
Le déplacement du bras 4 s'effectue transversalement à la direction d'avance du fil
1 à travers le guide 3, c'est-à-dire parallèlement à la surface de sortie 12 du guide
3. En outre, lors de son déplacement, le bras 4 glisse, par sa portion tournée vers
le guide 3, contre la surface 12 du guide 3.
[0015] Par ailleurs, il est prévu un jet d'air 13, produit par des moyens classiques, pour
maintenir les lopins 10 dans le logement 4a du bras à guillotine 4, lors de leur transfert
vers le poste de soudage (7, 8).
[0016] Le dispositif de l'invention comporte également, du côté du bras à guillotine 4 opposé
au guide 3, un socle 6 pourvu d'une surface lisse d'appui (6a, 6b, 6c) de la face
d'extrémité 14 du fil 1, ou des lopins 10, comprenant deux portions (6a, 6b) parallèles
à la direction de déplacement du bras 4, c'est-à-dire à la direction de transfert
des lopins 10, ces deux portions étant séparées par une rampe inclinée 6a. La portion
6b est disposée dans le prolongement des moyens de guidage 3, pour recevoir la face
d'extrémité 14 du fil 1, alors que la portion 6
0 est légèrement décalée vers le haut, sur la figure, en direction des moyens de guidage
3, pour être disposée dans le prolongement de la lame métallique 9, et éloignée, vers
la gauche sur la figure, pour s'étendre jusqu'à proximité de la lame 9, les raisons
de cet agencement apparaissant clairement plus loin.
[0017] Les moyens de soudage (7, 8) comportent une électrode fixe 7, contre laquelle est
en appui la lame métallique 9, et une électrode 8, mobile perpendiculairement à la
direction de transfert des lopins 10.
[0018] Les éléments constitutifs du dispositif de l'invention ayant été décrits, on peut
maintenant aborder son fonctionnement.
[0019] Le fil 1, déroulé de sa bobine par les galets 2, avance après avoir été redressé
à travers le trou central 15 du guide 3, jusqu'à ce que sa face d'extrémité 14 vienne
en appui contre la surface 6b du socle 6, position illustrée en traits mixtes sur
la figure. La guillotine 4, qui avait été déplacée vers la droite, sur la figure,
avant l'avance considérée du fil 1, est alors déplacée vers la gauche, en direction
du fil 1. Pendant son déplacement, le bras 4, par son logement 4a, vient envelopper
l'extrémité du fil 1 en saillie hors du guide 3, avant que la pièce coupante 4b ne
vienne sectionner cette extrémité au ras du guide 3. Le bras 4 continuant son mouvement
vers la gauche,sur la figure, il pousse le lopin 10 ainsi sectionné le long de la
surface 6b du socle 6, le lopin 10 restant parallèle à lui-même. Lorsque le lopin
10 a quitté la zone de la surface 6b sur laquelle se projette le guide 3, il est poussé
par le bras 4 sur la rampe inclinée 6a, de sorte que le lopin 10 monte vers le plan
6o et que l'autre face d'extrémité 5 du lopin 10, opposée à la face 14, est dégagée
légèrement du plan de sectionnement de la guillotine 4. Le déplacement vers la gauche
du bras 4 se poursuivant, le lopin 10 parvient sur la surface 6c du socle 6, où sa
base 14 se trouve au même niveau que la face supérieure de la lame 9.
[0020] Lorsque le lopin 10 est en appui sur ce plan 6c, les deux faces d'extrémité 5 et
14 non oxydées et propres, correspondant aux deux coupes du lopin considéré, dépassent
respectivement de part et d'autre du logement 4a de la guillotine 4.
[0021] Depuis le plan 6c du socle 6, le lopin 10 est facilement transféré par le bras 4
sur la lame 9, disposée au même niveau que le plan 6c.
[0022] Pendant l'opération de transfert du lopin 10, depuis le plan 6b du socle 6 jusqu'à
la lame 9, le lopin 10 est maintenu au fond du logement 4a de la guillotine 4 par
le jet d'air 13, dirigé parallèlement au déplacement du lopin 10, de la gauche vers
la droite sur la figure, c'est-à-dire dans la direction de la guillotine 4.
[0023] Lorsque le lopin 10 est transféré sur la lame 9, on fait descendre l'électrode 8
du poste de soudage en direction du lopin 10 et, le lopin 10 étant maintenu en place
entre l'électrode 8 et la lame 9, respectivement par ses faces 5 et 14, on déplace
la guillotine 4 en sens inverse, vers la droite sur la figure.
[0024] On augmente ensuite la pression sur l'électrode 8 pour réaliser la soudure par décharge
électrique entre les électrodes 8 et 7, à travers les extrémités de coupe 5 et 14
du lopin 10.
[0025] Pendant le transfert du lopin considéré, la face d'extrémité du fil 1 reste en appui
et glisse contre la portion supérieure, dirigée vers le guide 3, du bras 4. Lorsque
le logement 4a du bras 4, dans son mouvement de retour,ou de recul, vers la droite
sur la figure, dépasse à nouveau le trou 15 du guide 3, le fil 1 peut être déplacé
vers le bas par les galets 2, maintenus au repos pendant les opérations précédentes
de sectionnement et de transfert, jusqu'à ce que sa nouvelle extrémité de coupe, réalisée
lors du sectionnement précédent, vienne en appui contre la face 6b du socle 6. Après
avoir fait avancer la lame 9 sur l'électrode 7 pour recevoir un autre contact, un
nouveau lopin 10 peut alors être sectionné, transféré et soudé sur la lame 9.
[0026] Le dispositif qui vient d'être décrit est particulièrement bien adapté à la réalisation,
en continu, de contacts électriques sur des lames en laiton, à partir d'une bobine
de fil d'argent. La cadence de réalisation peut atteindre 200 contacts par minute.
1.- Dispositif pour la réalisation de contacts électriques à partir d'une bobine de
fil conducteur, comprenant des moyens agencés pour redresser le fil, des moyens de
guidage du fil redressé, des moyens pour sectionner le fil en lopins, à sa sortie
des moyens de guidage, et des moyens pour souder les lopins sur une lame métallique,
dispositif caractérisé par le fait qu'il comporte un socle pourvu d'une surface d'appui
de la face d'extrémité du fil, disposé du côté des moyens de sectionnement opposé
aux moyens de guidage, que les moyens de sectionnement sont agencés pour sectionner
le fil au ras des moyens de guidage et sont animés d'un mouvement de va-et-vient pour
transférer les lopins le long de la surface d'appui du socle en direction des moyens
de soudage et de la lame métallique, et que la surface d'appui du socle comporte une
rampe inclinée pour, au cours de l'entrainement des lopins par les moyens de sectionnement,
dégager légèrement du plan de sectionnement des moyens de sectionnement la face d'extrémité
des lopins opposée à leur face en contact avec la surface du socle.
2.- Dispositif selon la revendication 1, dans lequel la surface d'appui du socle comporte
deux portions parallèles à la direction d'entraînement des lopins et séparées par
la rampe inclinée, la première des dites portions parallèles recevant la face d'extrémité
du fil, et la lame métallique étant disposée dans le prolongement de la deuxième des
dites portions parallèles de la surface d'appui du socle.
3.- Dispositif selon l'une des revendications 1 et 2, dans lequel les moyens de soudage
comportent une électrode fixe, contre laquelle est en appui la lame métallique, et
une électrode mobile perpendiculairement à la direction d'en- trainement des lopins,pour
souder ces derniers à travers leurs extrémités de coupe.
4.- Dispositif selon l'une des revendications 1 à 3, dans lequel les moyens de sectionnement
sont constitués par une guillotine pourvue d'un logement de réception d'un lopin,
un jet d'air continu étant dirigé sur ce logement, parallèlement à la direction du
mouvement de la guillotine pour maintenir les lopins dans le logement lors de leur
transfert vers la lame métallique.