[0001] La présente invention a trait à la construction des piscines ou autres enceintes
similaires utilisées dans l'industrie nucléaire.
[0002] On sait que les piscines de ce genre sont formées par un massif en béton à profil
polygonal dont la paroi verticale tournée vers l'intérieur est recouverte par un revêtement
métallique, ordinairement constitué par un assemblabe de tôles en acier inoxydable.
Ce revêtement doit évidemment comporter une étanchéité et une homogénéité parfaites,
de telle sorte qu'il s'est révélé indispensable de procéder à la vérification radiographique
des soudures d'assemblage des tôles, cette vérification devant intervenir aussi bien
immédiatement après construction de la piscine que périodiquement au cours de l'utilisation
de celle-ci.
[0003] Pour répondre à cet impératif de vérification radiographique,
Jn a été amené à réaliser les soudures d'assemblage des tôles 3u revêtement au niveau
de profilés verticaux creux dont l'une des faces se trouve au niveau de la paroi en
béton destinée à former appui pour le revêtement précité. La surface d'appui est ainsi
conservée dans son intégralité et l'espace intérieur délimité par chaque profilé peut
recevoir un film radiographique engagé par l'extrémité supérieure du profilé considéré,
lequel film est susceptible de coopérer avec une source ou sonde descendue dans la
piscine.
[0004] Sur le plan pratique le massif en béton est arrêté un peu en retrait de la cote normalement
prévue pour la face d'appui du revêtement métallique ; on procède alors à l'implantation
des profilés verticaux et l'on garnit enfin en béton l'espace annulaire compris entre
la paroi du massif et la cote de la face d'appui, cote qui correspond en fait à la
face libre des profilés précités.
[0005] Or l'expérience démontre que ce garnissage constitua une opération longue, délicate
et coûteuse. L'on doit en effet établir un coffrage dans la partie inférieure de la
piscine, en prenant soin que la face intérieure de celui-ci soit strictement disposée
au niveau de la face libre des profilés ; puis l'espace annulaire ainsi déterminé
est comblé par une injection de béton et après élimination du coffrage il est indispensable
de procéder à la finition de la paroi obtenue de façon à obtenir une surface parfaitement
lisse. Ces opérations doivent être répétées plusieurs fois en fonction de la hauteur
de la piscine et de la surface totale de celle-ci.
[0006] Les perfectionnements qui font l'objet de l'invention visent à remédier à cet inconvénient
à l'aide d'un procédé de construction particulièrement simple et économique.
[0007] L'invention consiste essentiellement à avoir recours à un coffrage perdu dont les
éléments constitutifs en forme de plaques en ciment ou-fibro-ciment à paroi lisse
sont conformés de façon à prendre appui contre des ailettes latérales débordantes
prévues sur les profilés verticaux creux.
[0008] Le dessin annexé, donné à titre d'exemple, permettra de mieux comprendre l'invention,
les caractéristiques qu'elle présente et les avantages qu'elle est susceptible de
procurer :
Fig. 1 est une vue en perspective illustrant schématiquement la mise en oeuvre du
procédé de construction suivant l'invention.
Fig. 2 est la coupe horizontale correspondante.
[0009] Sur ce dessin la référence 1 désigne la paroi verticale du massif de béton, la face
la de cette paroi se trouvant en retrait par rapport à la cote prévue pour la piscine,
d'une distance qui peut varier dans une large mesure et qu'on supposera dans Le présent
cas être de l'ordre de 60 à 100 mm. Contre la face la, on a, à la façon usuelle, rapporté
à des espacements horizontaux réguliers, des paires superposées 2 de fers-

verticaux, fixés en place de toute manière convenable, par exemple à l'aide de boulons
scellés ou équivalents ; chaque paire de fers 2 embrasse un profilé vertical 3 à section
transversale en forme de U qui s'ouvre vers l'intérieur de la piscine, c'est-à-dire
à l'opposé de la face la. Chacun des profilés 3, assemblés aux fers 2 par soudure
ou autrement, est fermé par une latte verticale 4 en acier inoxydable.
[0010] Un tel ensemble correspond à la construction classique en matière de piscines pour
l'industrie nucléaire et ne nécessite donc pas une description plus détaillée.
[0011] Conformément à l'invention, chaque latte 4 est établie à une largeur légèrement supérieure
à celle du profilé 3 qui la supporte, de manière à déterminer ainsi deux ailettes
qui débordent latéralement par rapport audit profilé 3. On conçoit que les ailettes
débordantes, tournées en direction l'une de l'autre, de deux lattes 4 contiguës constituent
une sorte de glissière verticale propre à assurer la retenue d'une série de plaques
superposées 5, en ciment ou, avantageusement, en fibrociment. On notera que les bords
verticaux de ces plaques 5 sont fraisés en 5a sur une largeur égale à celle des ailettes
dé- passantes des lattes 4, de façon à ce que la paroi extérieure desdites plaques
se trouve au même niveau que la face libre des lattes précitées.
[0012] En vue de limiter le coût de la construction, on a préférablement recours à des plaques
5 relativement minces, auquel cas il y a lieu de raidir verticalement leur empilage
à l'aide d'un renfort vertical 6 constitué par un ensemble en forme d'échelle, disposé
contre la paroi extérieure desdites plaques. Pour éviter que celles-ci ne basculent
contre la paroi 1 du massif, on peut prévoir des fers à béton 7 que des attaches 8
disposées entre deux plaques 5 superposées relient aux montants des renforts 6.
[0013] On conçoit que ces plaques 5 constituent un coffrage qui détermine, avec la face
la du massif l, un espace libre référencé 9 en fig. 2. La mise en place de ce coffrage
peut être effectuée de manière simple et rapide, sans nécessiter aucune main d'oeuvre
spécialisée. Sur le plan pratique on a avantage à superposer, entre deux profilés
3 adjacents, un nombre de plaques 5 qui dépendra de la hauteur de chacune de celles-ci,
par exemple deux ou trois. L'espace 9 présente alors une hauteur relativement réduite
et il est facile dans ces conditions d'en opérer le garnissage en y introduisant une
quantité appropriée de mortier ou béton, par exemple à l'aide d'une simple pompe.
[0014] Après durcissement de la masse ainsi injectée, l'opération est répétée, en ce sens
qu'on superpose à nouveau un nombre convenable de plaques 5 qu'on garnit en béton
le nouvel espace 9 ainsi formé. Plusieurs équipes peuvent de la sorte procéder simultanément
au garnissage des différentes zones verticales délimitées par les profilés 3, si bien
que la réalisation de l'ensemble de la paroi de la piscine est susceptible d'être
obtenue en un temps relativement court, sans impliquer l'emploi d'un matériel complexe
et coûteux.
[0015] Une fois chaque zone verticale terminée, on démonte l'échelle de renfort 6 après
sectionnement des attaches 8. Les plaques 5 restent évidemment incorporées à l'ensemble
obtenu en se comportant à la manière d'un coffrage perdu. La valeur de ce coffrage
peut être considérée comme négligeable, surtout si l'on tient compte que sa surface
se présente de manière absolument lisse, sans nécessiter aucun travail de finition.
Dans ces conditions les tôles en acier inoxydables, schématisées en 10 - en fig. 2,
peuvent prendre appui contre les plaques 5 sans aucun risque de déformation ou de
poinçonnage, de la même manière qu'au niveau des lattes verticales 4 associées aux
profilés 3.
[0016] Les essais ont démontré que le procédé suivant l'invention éliminait de manière particulièrement
satisfaisante les inconvénients du processus classique, en ce qui concerne la facilité
et la rapidité d'exécution ainsi que le coût de l'ensemble.
[0017] Il doit d'ailleurs être entendu que la description qui précède n'a été donnée qu'à
titre d'exemple et qu'elle ne limite nullement le domaine de l'invention dont on ne
sortirait pas en remplaçant les détails d'exécution décrits par tous autres équivalents.
1. Procédé pour la construction de piscines pour l'industrie nucléaire ou applications
analogues, du genre.consistant à établir tout d'abord un massif dont la face libre
se trouve en retrait par rapport à la paroi destinée à former appui pour le revêtement
métallique, puis à monter des profilés verticaux creux dont la face tournée vers l'intérieur
de la piscine se trouve au niveau de la paroi d'appui précitée, et à réaliser enfin
cette dernière entre lesdits profilés, caractérisé en ce qu'on engage, entre des ailettes
latérales prévues débordantes sur deux profilés contigus, une série de plaques superposées
en matière rigide et on garnit ensuite l'espace libre ménagé entre les faces en vis-à-vis
du massif et desdites plaques qui se comportent à la manière d'un coffrage perdu.
2. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce que les plaques sont réalisées
en ciment ou, avantageusement, en fibrociment.
3. Procédé suivant l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que
les bords verticaux des plaques sont fraisés sur une largeur égale à celle des ailettes
débordantes des profilés verticaux de façon à ce que leur face extérieure se trouve
strictement au même niveau que la face extérieur desdits profilés.
4. Procédé suivant l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que
l'empilage des plaques comprises entre deux profilés contigus est raidi par un renfort
amovible, préférablement en forme d'échelle.
5. Procédé suivant la revendication 4, caractérisé en ce qu'on applique contre la
face des plaques qui est tournée vers la paroi du massif en béton, des fers verticaux
reliés au renfort correspondant par des attaches provisoires.
6. Piscines pour industrie nucléaire ou applications analogues, caractérisées en ce
qu'elles sont réalisées par mise en oeuvre du procédé suivant l'une quelconque des
revendications 1 à 5.