[0001] La présente invention concerne des éléments de couverture synthétiques et leur procédé
de réalisation.
[0002] On sait que pour suppléer certains éléments de couverture classiques, tels que tuiles,
ardoises, etc..., on a déjà pensé à fabriquer de tels éléments, à partir d'autres
matériaux que les matières naturelles dans lesquelles ils ont toujours été réalisés.
Ainsi, on obtient des éléments de construction moins chers qui abaissent d'autant
les coûts de la construction dans laquelle ils rentrent. Toutefois, on s'est aperçu
à l'usage, d'une part que ces éléments nouveaux n'offraient pas une grande résistance
à l'érosion des intempéries, d'autre part que leur aspect esthétique n'était pas satisfaisant.
[0003] La présente invention a pour objet de remédier à ces inconvénients. Elle concerne
des éléments de couverture, réalisés en une matière de synthèse, résistant parfaitement
bien à l'érosion et capables, si nécessaire, de ressembler aux éléments de construction
classiques utilisés couramment, au point de s'y méprendre.
[0004] A cette fin, selon l'invention, un élément de construction est remarquable en ce
qu'il est réalisé en une matière synthétique telle que le polyéthylène, le polypropylène
ou le chlorure de polyvinyle additionnée d'au moins une charge et de noir de carbone.
[0005] On obtient ainsi un élément de couver ban marché et inaltérable, dans lequel le noir
de carbone sert à la fois d'agent lui conférant une bonne résistance aux rayons ultraviolets
et de colorant.
[0006] La charge peut être minérale, végétale ou organique. Toutefois il est avantageux
d'utiliser une charge minérale telle que la craie, le kaolin, la dolomie, le talc
ou une matière analogue. De plus, l'élément comporte au moins un agent ignifuge.
[0007] Pour obtenir l'élément selon l'invention, on peut mélanger la matière synthétique
en particules divisées aux différentes charges et adjuvants, après quoi on approvisionne
une extrudeuse avec ledit mélange, ladite extrudeuse présentant une filière correspondant
à la section de l'élément à obtenir.
[0008] L'élément selon l'invention peut être réalisé à partir d'une matière synthétique
vierge. Toutefois, il est particulièrement avantageux que la matière synthétique provienne
de la récupération d'objets ou de déchets.
[0009] Le produit sortant de l'extrudeuse peut être soumis à un calandrage.
[0010] Les figures du dessin annexé feront bien comprendre comment l'invention peut être
réalisée.
La figure 1 est une vue en perspective d'une ardoise synthétique selon l'invention.
La figure 2 illustre une partie d'un procédé de fabrication de l'ardoise de la figure
1.
La figure 3 est une coupe selon la ligne III-III de la figure
La figure 4 illustre en vue de côté une variante de réalisation de l'ardoise selon
l'invention.
La figure 5 illustre schématiquement la pose d'ardoises conformes à la figure 4.
Les figures 6 et 7 illustrent respectivement à plat et plie un ensemble d'ardoises
selon l'invention, destiné à faciliter la pose de celles-ci.
[0011] L'élément de couverture 1 selon l'invention, montré en perspective sur la figure
1, est destiné à remplacer les ardoises naturelles, aussi bien dans leurs utilisations
que dans leur aspect esthétique.
[0012] Pour ce faire, cet élément 1 se présente sous la forme rectangulaire aplatie usuelle,
avec des bords 2 à épaisseur décroissant par gradins.
[0013] Pour réaliser une telle ardoise, on peut partir de déchets de polyéthylène, de polypropylène,
de chlorure de polyvinyle, de récupération. Il peut s'agir de films, par exemple d'emballage,
des sacs, etc... Ces films sont alors introduits dans un densifieur (cuve pourvue
d'une hélice de malaxage) et sont densifiés avec introduction d'eau, jusqu'à ce qu'on
obtienne une "semoule" de polyéthylène, de polypropylène ou de chlorure de polyvinyle.
Lesdits déchets peuvent également être <compacts (rebuts ou carottes de fabrication
par exemplé) ; dans ce cas, ils sont simplement broyés jusqu'à l'obtention d'une poudre
ou de particules.
[0014] La matière ainsi préparée est ensuite introduite dans une tour à hélice verticale
mélangeuse, avec les adjuvants désirés. On remarquera qu'en fonction des qualités
de souplesse ou de rigidité recherchées pour le produit final, on peut introduire
dans ladite tour une matière synthétique provenant soit de déchets à basse densité,
soit de déchets à haute densité, ou. encore d'un mélange des deux ou de déchets à
moyenne densité.
[0015] Parmi les adjuvants, on choisit une charge minérale, végétale ou organique, par exemple
une charge minérale telle que la craie, la dolomie, le talc, etc... Ces adjuvants
peuvent comprendre également au moins un agent antifeu et au moins un agent dispersant
des adjuvants dans la matière synthétique.
[0016] Pour réaliser une ardoise synthétique du type de celle montrée par la figure, on
peut utiliser la composition en poids suivante :

On remarquera que le noir de carbone, en plus de son rôle de protection contre les
rayons ultraviolets, est un.colorant , puissant. Le pouvoir colorant du noir de carbone
est souvent un inconvénient sérieux à l'utilisation de celui-ci comme agen de protection,contre
les rayons ultraviolets, puisque les objets qui le contiennent sont alors obligatoirement
de teinte foncée. Dans le présent cas d'application, le noir de carbone permet simultanément
de donner aux éléments de couverture selo l'invention une couleur pratiquement identique
à celle des ardoises naturelles.
[0017] Le mélange homogène apparaissant à la sortiede la tour mélangeuse est introduit dans
une boudineuse-extrudeuse, à la sorti de laquelle est prévu un dispositif de calandrage.
[0018] La boudineuse-extrudeuse fournit à sa sortie une bande plate sans fin 3 et dans cette
bande, le dispositif de calandrage détermine une pluralité d'ardoises 1, séparées
par des lignes séparation 4 formant les bords étagés 2 d'ardoises contiguës et imprime
sur chaque ardoise 1 des dessins superficiels 5 imitant l'aspect de la véritable ardoise
(voir figures 2 et 3). Les lignes de'séparation 4 peuvent être découpées soit au mome
du calandrage, soit après celui-ci, pour obtenir des ardoises individuelles.
[0019] On obtient ainsi des ardoises présentant le même aspect que les ardoises véritables,
légères (300 g pour des dimensions de 32 cm x 22 cm), ignifuges et totalement inaltérables.
[0020] Bien entendu, de telles ardoises pourraient également être obtenues par injection
ou par moulage par compression.
[0021] Sur la figure 4, on a représenté une variante de réalisation de l'élément de couverture
1 selon l'invention. Dans ce cas, les éléments comportent des ergots 6, par exemple
obtenus par pressage, le long de leurs bords longitudinaux, permettant leur positionnement
précis au moment de la pose, par appui desdits ergots 6 sur le bord transversal supérieur
7 des éléments sous- jacents (voir la figure 5). La pose des ardoises 1 individuelles
peut être effectuée de façon connue par cloutage ou au moyen de crochets. Il est également
possible d'obtenir directement, par exemple par calandrage, des panneaux imitant des
rangées d'ardoises déjà posées et de réaliser un toit par pose de tels panneaux et
non par pose d'ardoises synthétiques individuelles.
[0022] Pour faciliter la pose d'ardoises synthétiques individuelles, on peut prévoir comme
le montrent les figures 6 et 7, des ensembles 8 d'ardoises 1 reliées le long d'au
moins une partie de leurs bords latéraux par des lignes d'articulation 9 de moindre
épaisseur. Ainsi, ces ensembles 8 peuvent être repliés en zigzag (figure 7) pour former
des ensembles compacts faciles à stocker et à transporter. Au moment de la pose, les
ensembles 8 sont dépliés, et mis à plat pour permettre la mise en place simultanée
des ardoises d'un ensemble. De préférence, à des fins esthétiques, les lignes d'articulation
9 ne s'étendent que sur une longueur 1 égale ou inférieure à la longueur L de recouvrement
de deux rangées d'ardoises successives, de façon à être cachées par les ardoises de
la rangée supérieure. Sur le reste de la longueur des ardoises, deux ardoises consécutives
1 d'un ensemble 8 sont séparées par une fente 10, correspondant à un écartement normal
de pose.
1.- Elément de couverture du type ardoise,
caractérisé en ce qu'il est réalisé en une matière synthétique telle que le polyéthylène,
le polypropylène ou le chlorure de polyvinyle, additionnée d'au moins une charge et
de noir de carbone.
2.- Elément de couverture selon la revendication 1, caractérisé en ce que la charge
est de la craie, du kaolin, de la dolomie, du talc ou une matière analogue.
3.- Elément de couverture selon l'une des revendications 1 ou 2,
caractérisé en ce qu'il comporte au moins un agent ignifuge.
4.- Elément de couverture selon l'une quelconque des revendications 1 à 3,
caractérisé en ce qu'il comporte des moyens (6) lui permettant de prendre appui sur
au moins un élément inférieur lors de sa pose.
5.- Elément de couverture selon la revendication 4, caractérisé en ce que lesdits
moyens (6) sont constitués par deux ergots latéraux. -
6.- Elément de couverture selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé en ce que la proportion en poids de matière synthétique est comprise entre
30 et 60 % , tandis que celle de la charge est comprise entre 20 et 60 % et que celle
du noir de carbone est comprise entre 0,5 et 5 %.
7.- Ensemble d'éléments de couverture spécifiés sous l'une quelconque des revendications
1 à 6,
caractérisé en ce qu'il comporte une pluralité de tels éléments (5) disposés côte
à côté et reliés les uns aux autres par une ligne d'articulation (9) s'étendant sur
au moins une partie de la longueur des bords longitudinaux en regard de deux d'entre
eux consécutifs.
8.- Procédé pour la réalisation d'un élément de construction selon l'une quelconque
des revendications 1 à 6 ou d'un ensemble selon la revendication 7,
caractérisé en ce que l'on mélange la matière synthétique en particules divisées aux
différentes charges et adjuvants, après quoi on approvisionne une extrudeuse avec
ledit mélange.
9.- Procédé selon la revendication 8,
caractérisé en ce que la matière synthétique provient de la récupération d'objets
ou de déchets régénérés.
10.- Procédé selon l'une des revendications 8 ou 9, caractérisé en ce que le produit
sortant de l'extrudeuse est soumis à un calandrage.