[0001] L'invention concerne un panneau en matière plastique, en particulier un panneau thermoplastique
extrudé alvéolaire.
[0002] On connaît déjà par le brevet français n° 1.256.507 une feuille à double paroi en
matière thermoplastique particulièrement utilisable comme couverture pour serres,
constructions rurales et similaires caractérisée en ce que sa structure comprend deux
feuilles élémentaires superposées et une série de diaphragmes intermédiaires continus
qui sont parallèles entre eux et réunis aux deux feuilles élémentaires de façon que,
lorsque les feuilles élémentaires sont écartées, il se forme une série de chambres
juxtaposées mais non intercommunicantes.
[0003] De même, on connaît déjà par le brevet français n° 2.073.791 un panneau en matière
plastique caractérisé par le fait qu'il comprend deux parois espacées l'une de l'autre,
qui sont reliées entre elles par une pluralité de nervures parallèles, espacées les
unes des autres, équidistantes et perpendiculaires aux parois.
[0004] Ces thermoplastiques extrudés alvéolaires commencent à trouver une large utilisation
dans le domaine de la construction. Toutefois, toutes les matières thermoplastiques
ont, du fait de la structure ouverte des chaînes moléculaires, l'inconvénient d'une
trop grande flexibilité, _ inconvénient particulièrement perceptible si l'on désire
les employer en largeur importante entre appuis et en faible épaisseur. Ainsi, dans
le domaine de la couverture, une charge de neige de soixante quinze à cent kilos au
mètre carré doit être envisagée. Sous cette charge, une flexion de plusieurs centimètres
est constatée lorsqu'on emploie des plastiques tels que le polycarbonate, pourtant
particulièrement rigide dans sa structure alvéolaire. Or, fréquemment, les bords de
ces panneaux reposent sur des profils et les panneaux sous charge ont tendance, en
raison de la flexion due à la charge, de s'échapper des profils qui les soutiennent.
[0005] Par ailleurs, on connaît également par le brevet français n° 1.234.329 des panneaux
comprenant un cadre métallique et une gaine de matière plastique. Cette dernière reçoit
à chaque extrémité du panneau une soudure électronique pour garder l'étanchéité parfaite.
Ainsi, les deux surfaces de la gaine de plastique offrent une couche d'air isolant
contre le gel et l'insolation. Toutefois, lorsqu'on occulte par collage ou mastiquage
les alvéoles, on emprisonne de l'air qui peut être fortement humide. On risque donc
une certaine condensation réduisant le pouvoir isolant, favorisant la pousse des algues
et réduisant considérablement la transmission lumineuse dans le cas où l'on utilise
une matière transparente.
[0006] On connaît déjà par le brevet français n° 1.347.592 un élément de toiture servant
de panneau d'éclairement supérieur constitué principalement ou totalement par une
matière synthétique transparente, lequel comporte sur ses bords opposés des rebords
faisant un certain angle avec la partie principale adjacente et permettant de la poser
sur une ouverture de toit à la façon d'un capot, la partie principale étant renforcée
non seulement par les bords qui ont la forme de bandes plates mais également par la
forme de son profil. L'élément est constitué par deux ou plusieurs plaques en matière
synthétique qui sont écartées l'une de l'autre au moins sur la plus grande partie
de leur surface et qui sont reliées entre elles au moins sur deux bords opposés.
[0007] Toutefois, lorsqu'une charge est disposée sur cet élément de toiture et notamment
en cas de neige, il y a écartement des deux bords opposés. Ainsi, cet élément est
soumis à un effet de travail en flexion, donc à un effet d'écrasement.
[0008] Par contre, le but de la présente invention est de fournir un élément non pas soumis
à un travail de flexion mais à un travail en traction. Les bords opposés ont tendance
à se rapprocher, ce qui augmente l'étanchéité entre l'élément en question et la structure
métallique.
[0009] De même, on connaît par le brevet français n° 1.510.274 un procédé pour le contrôle
d'ensembles à vitrage multiple en ce qui concerne la présence d'une quantité excessive
d'humidité enfermée, consistant à empiler de champ, à faible distance les uns des
autres, un certain nombre d'ensembles tout-verre à vitrage multiple, à refroidir simultanément
à -45°C au moins une partie du bord exposé de chacun de ces ensembles et à éliminer
tout ensemble défectueux, décelé par la formation visible d'humidité à son intérieur,
au niveau de la partie réfrigérée de son bord. On prévoit dans l'ensemble un orifice
pratiqué dans une face ou dans un bord de cet ensemble. A la suite du recuit et du
refroidissement, l'ensemble est purgé par l'orifice, par exemple en remplissant la
chambre formée entre les feuilles de verre avec de l'air sec ou un gaz, puis le trou
est scellé par un quelconque procédé approprié connu dans la technique.
[0010] Toutefois, ces ensembles ne sont pas utilisés dans les serres et ne sont pas soumis
à un risque de formations d'algues provoquées et facilitées par la présence de buée.
[0011] On connaît également par le brevet suisse n° 533.740 un élément de recouvrement de
toiture constitué d'une paroi supérieure et d'une paroi inférieure reliées entre elles
par des entretoises. Les rebords de cet élément sont recourbés perpendiculairement
au plan du panneau mais ces rebords sont parallèles aux dites entretoises. Donc, ces
rebords n'assurent pas l'étanchéité à l'intérieur des alvéoles.
[0012] La présente invention a pour but d'apporter un remède aux différentes difficultés
citées ci-dessus. L'invention, telle qu'elle est caractérisée dans la revendication,
résout le problème consistant à créer un panneau en matière plastique, en particulier
un panneau thermoplastique extrudé alvéolaire utilisé principalement dans les serres
dont la
1 résistance à la traction est relativement élevée et de l'ordre de quatre cents à
cinq cents kilos au mètre carré et dont la formation de buées peut provoquer la formation
d'algues à l'intérieur des alvéoles. Le panneau conçu selon l'invention présente une
étanchéité totale réalisée sur les bords latéraux pour éviter toute pénétration de
corps ) étrangers et/ou de fluide dans les alvéoles due à un effet d'aspiration de
ces alvéoles par suite de la pression ou de la dépression auxquelles est soumis le
panneau.
[0013] Dans ce qui suit, l'invention est exposée plus en détail à l'aide de 5 dessins représentant
seulement un mode d'exécution.
La figure 1 est une vue éclatée en perspective d'un panneau conforme à l'invention
; la figure 2 est une vue en perspective de la liaison entre eux de deux panneaux
conformes à l'invention ; la figure 3 est une vue en perspective de la liaison entre
des panneaux et un profil servant d'appui.
[0014] On se réfère à la figure 1.
[0015] Le panneau en matière plastique 1 est constitué de deux feuilles 2 et 3 séparées
par des entretoises parallèles 4, 5. Ce panneau est un panneau thermoplastique extrudé
alvéolaire. Les chants transversaux 6, 7, disposés perpendiculairement aux entretoises
parallèles 4, 5, comportent une butée 8, 9 perpendiculaire au plan du panneau 1. Ces
butées 8, 9 sont obtenues lors du formage du panneau 1.
[0016] Toutefois, avant de réaliser ces butées, on fait circuler de l'air ou tout autre
gaz approprié dans les alvéoles 10, 11. Pour éviter tout risque de condensation réduisant
le pouvoir isolant, favorisant la pousse des algues et réduisant considérablement
la transmission lumineuse, l'air ou le gaz contenu dans les alvéoles est parfaitement
sec. A cet effet, l'air ou le gaz insufflé dans les alvéoles est un air ou un gaz
soumis préalablement à une dessication. Ainsi, chaque alvéole 10, 11 formée par les
feuilles 2, 3, les entretoises parallèles 4, 5 et les butées 8, 9, comportent une
poche d'air ou de gaz soumis préalablement à une dessication.
[0017] On se réfère à la figure 2.
[0018] La butée 8, 9, permettant au panneau de travailler en traction et d'utiliser au mieux
les performances des thermoplastiques, sert également à réaliser une liaison entre
deux panneaux 1
1, 1
2. Il suffit que pour le premier panneau Il la butée 8
1 soit dirigée vers le haut et que la butée 8
2 du second panneau
12 soit dirigée vers le bas.
[0019] Ce principe d'accrochage est également utilisé pour la liaison entre les panneaux
1
1,
12 et un profil 12. Ce dernier comporte sur ses flancs un rebord recourbé 13, 14 dans
lequel vient s'accrocher la butée 8
1, 8
2 (voir figure 3).