[0001] La présente invention concerne l'utilisation dans les plaques d'imprimerie offset
d'une nouvelle couche aquaphile.
[0002] Dans le procédé d'imprimerie offset on utilise des plaques présentant une surface
hydrophile (c'est-à-dire acceptant l'eau-mais refusant l'encre) sur lesquelles on
dispose d'un matériau encrophile (qui accepte l'encre et refuse l'eau.)
[0003] On a réalisé des supports présentant des surfaces hydrophiles en acier inoxydable,
en zinc, en aluminium, en chrome, en papier ou en polymères synthétiques J le matériau
encrophile peut être par exemple du cuivre, du laiton, un vernis, une laque ou une
résine.
[0004] Il a été trouvé maintenant que l'on pouvait obtenir une surface aquaphile et encrophoble
de plaque d'imprimerie offset en utilisant, sur un support quelconque,une couche d'un
alliage étain-nickel contenant environ 65% en poids d'étain et 35 % en poids de nickel.
[0005] Les pourcentages relatifs d'étain et de nickel pourront varier entre 57 % et 75 %
d'étain, le reste étant du nickel. L'alliage de la même structure étant compris entre
57 % et 69 % d'étain, le reste étant du nickel.
[0006] De plus l'alliage utilisable pourra comporter outre l'étain et le nickel présents
dans les proportions mentionnées ci-dessus certains autres métaux, en faible quantité,
tels que le plomb, le cobalt, le zinc, le cadmium, le cuivre, le manganèse et le phosphore.
[0007] Les couches aquaphiles selon l'invention ont des épaisseurs supérieures à environ
1 micron.
[0008] Les alliages utilisables selon l'invention dans les plaques offset sont connus en
eux-mêmes mais n'ont jamais été préconisés pour la réalisation de surface aquaphile
de plaque offset et il a été trouvé que, pour cet usage, lesdits alliages présentent
des propriétés très intéressantes.
[0009] Parmi ces propriétés on peut citer :
- une dureté acceptable (l'alliage étant incompara- blement plus dur de l'étain et
que le nickel)
- une bonne résistance aux solutions acides ou alcalines ordinairement employées dans
l'imprimerie,
- une facilité relative de dépôt'de l'alliage par un procédé électrochimique connu
de plus ce dépôt peut être avantageusement réalisé de façon que la couche étain-nickel
soit en "tension de compression".
- il peut être aisément recouvert d'autres métaux.
[0010] A partir de cette surface aquaphile on peut réaliser des plaques de nature différente
; ainsi par exemple on peut déposer, sur cette surface, du cuivre qui y adhère bien,
on sait que la surface du cuivre est encrophile et on peut utiliser cette propriété
-et la propriété aquaphile de la couche sous jacente comme dans les plaques bimétalliques
. On peut également déposer sur cette surface une couche d'un photocopolymère positif
ou négatif.
[0011] Les supports sur lesquels sont déposés les surfaces d'alliage étain-nickel sont très
divers par exemple laiton, acier inoxydable, acier, fer noir, fer blanc (étamé) acier
aluminé, acier zingué, aluminium... Ces supports pourront avoir été recouverts, avant
le dépôt d'étain-nickel, de cuivre, de laiton,de bronze, de chrome, d'étain de nickel
sous forme d'une couche intermédiaire métallique susceptible d'augmenter la résistance
à la corrosion de l'étain nickeletou de modifier (rendre mat par exemple) l'aspect
de la couche d'étain-nickel. De plus ces supports pourront être traités de façon à
avoir. une surface mate soit au moyen d'un traitement électrochimique, mécanique,
chimique, soit en utilisant des bains ou techniques connus.
[0012] Les exemples non limitatifs suivants illustrent l'invention :
Exemple 1
[0013] On prend une plaque en acier et on la recouvre de 1 micron de bronze (5% étain, 92
% de cuivre), puis de 2 microns,2 d'étain-nickel, puis de 2 microns, 5 de cuivre.
[0014] La plaque sèche est recouverte de 2 microns de couche photosensible P R 12 de la
P.C.A.S. et séchée à 45° pendant 3' et à 85° pendant 6'.
[0015] Après insolation avec un positif et développement avec le révélateur alcalin P.R.
12, le cuivre devenu apparent est détruit avec une morsure "COPPER ETCH" de la Société
POLYCHROM. 'L'étain-nickel est préparé avec une solution à 5% d'acide phosphorique
pendant 30" et, après rinçage, la plaque est gommée.
[0016] Cette plaque utilise, d'une part, l'étain-nickel pour prendre l'eau, d'autre part,
la couche PR 12, puis rapidement le cuivre pour prendre l'encre. Elle est bi-métallique.
Exemple 2
[0017] On prend une plaque en acier que l'on mate après dégraissage puis on dépose 0 micron
6 bronze, puis 2 microns 2 d'étain-nickel puis 1 micron 8 de couche P.R. 12 de la
P.C.A.S. comme dans l'exemple n°1.
[0018] Après insolation avec un positif et développement, la plaque est rincée, préparée,
rincée et gommée.
Exemple 3
[0019] On prend une plaque en fer noir recouverte de 0 micron 6 d'étain mat puis on la recouvre
de 1 micron 8 d'étain-nickel et on la traite comme dans l'exemple 2.