[0001] La présente invention a pour objet un dispositif de suspension d'une porte coulissante
suspendue se fermant sous l'effet de son propre poids, en particulier pour installation
frigorifique, et munie à cet effet d'au moins un galet coopérant avec une rampe pour
écarter la porte de son cadre lors de son ouverture par déplacement de la porte parallèlement
à son plan.
[0002] On connaît plusieurs dispositifs de suspension de portes coulissantes. Tous les dispositifs
connus ont une caractéristique commune : ils comportent un rail fixe s'étendant sur
toute la longueur de la course de la porte coulissante. Ce rail est soit un rail à
profil en U, comme dans le brevet CH 581 250 ou un rail cylindrique selon la demande
de brevet DE 2 151 063. En outre, le dispositif décrit dans le brevet CH 581 250 est
muni d'un mécanisme relativement compliqué pour faciliter le mouvement ascensionnel
de la porte. Or dans certain cas, par exemple dans le cas de portes d'entrepôts frigorifiques
de boucherie, la marchandise est transportée sur un rail sortant du local où elle
est entreposée et dont la trajectoire coupe le rail de roulement de la porte. Il est
alors nécessaire d'interrompre le rail de la porte pour laisser passer le rail de
boucherie ce qui complique l'installation et nécessite des pièces supplémentaires.
En outre, le rail doit être préalablement dimensionné, en usine, à la longueur correspondant
au déplacement de la porte, une adaptation sur le chantier étant généralement difficile,
voire impossible à exécuter.
[0003] La présente invention vise à supprimer le rail de roulement fixe, à simplifier l'ensemble
du dispositif et à en rendre son utilisation et son montage beaucoup plus souples,
c'est-à-dire beaucoup mieux adaptables à toutes largeurs de portes.
[0004] A cet effet le dispositif selon l'invention est caractérisé par le fait qu'il comprend
au moins deux biellettes de suspension articulées à la porte autour d'un axe horizontal
et reliées rigidement par une partie coudée à une barre horizontale cylindrique et
des galets de roulement, dont les axes, au moins approximativement horizontaux sont
fixés au-dessus de la porte, ces galets soutenant la barre cylindrique par une gorge
dans laquelle la barre cylindrique peut se déplacer aussi bien en translation qu'en
rotation, pratiquement sans frottement.
[0005] Le rail fixe est remplacé par des galets entre lesquels il est sans autre possible
de faire passer un rail de transport, par exemple un rail de boucherie. Le nombre
des galets peut être choisi en fonction de la largeur et du poids de la porte. La
barre cylindrique de suspension peut être constituée par un simple tube cylindrique,
de préférence renforcé à l'intérieur par un tube de section polygonale, par exemple
un tube carré. Cette barre peut être coupée de longueur sur le chantier, les extrémités
du tube étant munies ensuite d'embouts tronconiques de manière à faciliter l'engagement
des extrémités du tube sur les galets de roulement. En utilisant des galets en matière
auto-lubrifiante, par exemple en Delrin (marque déposée), on obtient un déplacement
de la porte pratiquement sans frottement et silencieux. L'ensemble des éléments de
suspension peut être livré en kit et monté sans difficulté par l'utilisateur sur des
portes de différentes dimensions.
[0006] Il est en outre possible d'automatiser le mouvement des portes en utilisant un court
vérin d'initialisation du mouvement, la porte étant ensuite entraînée par un ou plusieurs
des galets de roulement.
[0007] Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'invention.
[0008]
La figure 1 représente une vue en élévation de face d'une porte suspendue.
La figure 2 représente une vue partielle, de face, du dispositif de suspension.
La figure 3 représente une vue en coupe selon III-III de la figure 2, la biellette
de suspension étant en face des galets de manière à faire apparaître également cette
biellette en coupe.
La figure 1 montre une porte suspendue 1 fermant une ouverture 2 d'une paroi 3. A
la partie supérieure de la porte sont fixées deux biellettes 4 et 5 rigidement solidaires
d'une barre de suspension horizontale 6 soutenue par des galets de roulement 7,8 et
9 à axe horizontal, fixés à la paroi 3. A côté de l'ouverture 2 sont fixés deux autres
galets identiques 10 et 11. Au-dessus et en face des galets 7 à 11 sont montés des
galets identiques, respectivement 12,13,14,15 et 16. Ces galets 12 à 16 ont pour fonction
d'empêcher le déraillement de la barre 6. Etant donné que pour empêcher un tel déraillement
il suffit que la barre soit retenue en un point à tout instant lors de son déplacement
il suffit en principe de monter les galets 13 et 15, les galets 12, 14 et 16 pouvant
être supprimés. Les galets 12 à 16 sont donc des galets de sécurité et, à ce titre,
sont facultatifs. Il serait possible, dans une certaine mesure de s'opposer à un déraillement
en inclinant légèrement obliquement les axes des galets 7 à 11. La barre de suspension
6 présente des extrémités tronconiques 17 et 18 qui facilitent l'engagement de l'extrémité
de la barre sur, respectivement entre les galets.
[0009] La porte 1 est en outre munie, de manière connue en soi, de deux galets 19 et 20,
d'axe vertical destinés à rouler sur des rampes 21 et 22, pour écarter la porte de
son cadre, comme décrit dans les brevets CH 557 466 et 581 250, ces rampes étant suivies
respectivement d'un chemin de roulement 23,24. A son extrémité inférieure la porte
est munie, de manière connue en soi, de deux rampes 25 et 26 coopérant respectivement
avec des galets 27 et 28 fixés au sol pour appliquer la porte, plus précisément la
garniture d'étanchéité de celle-ci, contre le cadre en position fermée. La porte peut
être ouverte manuellement au moyen d'une poignée encastrée 29. Il est généralement
prévu, de manière connue en soi, de commander un vérin de poussée au moyen de la poignée
pour ini- tialiser le mouvement de la porte, c'est-à-dire la montée des galets 19
et 20 sur les rampes 20 et 22. Le déplacement subséquent de la porte peut être également
assuré au moyen d'un vérin à longue course, mais il est peut être avantageux d'assurer
ce mouvement au moyen d'un ou plusieurs des galets 7 à 11, par exemple au moyen du
galet 9 entraîné par un moteur. Un tel entraînement a pour avantage de présenter une
grande sécurité, notamment lors de la fermeture, car si un utilisateur reste coincé
entre la porte et le cadre de celle-ci, le galet d'entraînement peut sans autre patiner
sur la barre de suspension 6.
[0010] On se réfère maintenant aux figures 2 et 3. Les galets du dispositif de suspension,
par exemple les galets 9 et 14, sont de préférence en Delrin (marque déposée) et sont
montés, par l'intermédiaire de roulements à billes tel que 30, sur des axes fixes
31 et 32 constitués par des boulons dont .les têtes sont soudées sur une plaque 33
visée dans la paroi 3 au moyen de quatre boulons 34,35,36 et 37. Des entretoises 38
et 39 assurent le positionnement des roulements à billes maintenus par un écrou 40.
Les galets présentent une gorge 41 de section trapézoidale.
[0011] La biellette 5 est constituée de plusieurs pièces de manière à former simultanément
un amortisseur. Elle comprend un carter 42 constitué par un tube rectangulaire ouvert
à sa partie inférieure. Ce carter est fermé à sa partie supérieure par une plaque
43 à laquelle est suspendue une tige 44 constituée par un boulon retenu par un écrou
45 et dont la tête 46 retient un bloc rectangulaire 47 susceptible de coulisser dans
le carter 42. La tige 44 est entourée d'un ressort 48 travaillant en compression entre
le bloc 47 et la plaque 43. Le bloc rectangulaire 47 est percé d'un trou 49 sur toute
sa longueur, dans lequel sont engagés deux axes 50 et 51 fixés dans la pièces 47 au
moyen de deux vis de blocage telles que 52 accessibles à travers deux trous 53 et
54 ménagés dans la paroi du carter 42. Les axes 50 et 51 s'engagent respectivement
dans deux ailes verticales 55 et 56 d'une plaque-support 57 fixée à une armature 58
de la porte 1 au moyen de boulon. On voit qu'il est possible de régler la longueur
de la bielle, c'est-à-dire la position dans le sens vertical, de la porte par rapport
à son cadre, en agissant sur l'écrou 45. Les axes 49 traversent les paroies latérales
du carter 42 à travers deux trous oblongs permettant le réglage, ainsi qu'un ébat
de la tige 44 dans le carter, le ressort 48 assurant une certaine souplesse de la
bielle dans le sens de la compression.
[0012] La barre de suspension cylindrique 6 est constituée par un tube de section circulaire
courante, par exemple en aluminium, renforcé par un tube de section carrée 59 dont
la diagonale extérieure est égale au diamètre intérieur du tube 6. Les tubes 6 et
59 sont reliés rigidement aux biellettes, par exemple à la biellette 5, par deux boulons
60 et 61, dont les têtes s'appuient sur le tube carré 59 et qui traversent le carter
42, un écrou étant interposé entre le carter 42 et le tube 6.
[0013] La figure 3 représente le dispositif de suspension alors que la porte est fermée.
Lorsqu'on ouvre la porte en déplaçant celle-ci dans la direction de la flèche Fl (fig.l),
les galets 19 et 20 montent sur les rampes 21 et 22 et la porte s'écarte de son cadre
dans la direction approximative de la flèche F2 (fig.3). Comme son articulation aux
biellettes 4 et 5 reste a une distance fixe du tube 6, cette articulation entraîne
le tube 6 en rotation autour de son axe virtuel dans le sens F3. Le mouvement de la
porte est donc un mouvement de translation selon une trajectoire en arc de cercle
autour de l'axe virtuel du tube 6. Etant donné que simultanément les galets de suspension
roulent sur le tube 6, le déplacement du tube sur les galets s'effectue pratiquement
sans frottement. Les soubresauts de la porte lors d'une fermeture ou d'une ouverture
un peu brusque sont amortis par les ressorts 48, de telle sorte que ces chocs ne sont
pas transmis au tube 6, aux galets et à leurs roulements.
[0014] Il est évident que l'on peut envisager de nombreuses variantes d'exécution sans sortir
du cadre de la présente invention. Dans sa forme la plus simple les biellettes de
suspension pourraient être constituées par une seule pièce soudée ou vissée au tube
6. Le coude entre la biellette et son moyen de fixation au tube ne doit pas nécessairement
former un angle de 90
0.
1. Dispositif de suspension d'une porte coulissante suspendue se fermant sous l'effet
de son propre poids, en particulier pour installation frigorifique, et munie à cet
effet d'au moins un galet coopérant avec une rampe pour écarter la porte de son cadre
lors de son ouverture par déplacement de la porte parallèlement à son plan, caractérisé
par le fait qu'il comprend au moins deux biellettes de suspension articulées à la
porte autour d'un axe horizontal et reliées rigidement par une partie coudée à une
barre cylindrique, et des galets de roulement, dont les axes, au moins approximativement
horizontaux, sont fixés au-dessus de la porte, ces galets soutenant la barre cylindrique
par une gorge dans laquelle le rail cylindrique peut se déplacer aussi bien en translation
qu'en rotation.
2. Dispositif de suspension selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'il
comprend au moins un galet de retenue semblable aux galets de roulement et dont l'axe
est parallèle aux axes des galets de roulement et dont la gorge vient entourer la
partie supérieure de la barre cylindrique.
3. Dispositif de suspension selon la revendication 1 ou 2, caractérisé par le fait
que la barre cylindrique est constituée d'un tube de section circulaire renforcé intérieurement
par un tube de section polygonale.
4. Dispositif de suspension selon la revendication 1, caractérisé par le fait que
le profil des gorges des galets de roulement est trapézoidal.
5. Dispositif de suspension selon la revendication 1, caractérisé par le fait que
les biellettes sont en deux parties susceptibles de coulisser l'une dans l'autre en
comprimant un ressort amortisseur.
6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé par le fait que les biellettes
sont constituées d'une pièce tubulaire fermée à son extrémité supérieure et dans laquelle
est montée une pièce coulissante solidaire de l'axe de suspension et d'une tige retenue
par l'extrémité fermée de la pièce tubulaire.
7. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'au moins un des
galets de roulement est un galet moteur pour l'entraînement de la barre cylindrique.