(19)
(11) EP 0 012 737 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
25.06.1980  Bulletin  1980/13

(21) Numéro de dépôt: 79870029.0

(22) Date de dépôt:  30.11.1979
(51) Int. Cl.3B27F 7/17
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE FR GB IT NL SE

(30) Priorité: 06.12.1978 LU 80615

(71) Demandeur: LUVINIA A.G.
CH-8048 Zurich (CH)

(72) Inventeur:
  • Paulus, Jean
    B-1070 Bruxelles (BE)

(74) Mandataire: Van Malderen, Michel et al
Office Van Malderen Avenue J.-S. Bach 22/43
B-1080 Bruxelles
B-1080 Bruxelles (BE)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Machine d'agrafage perfectionnée


    (57) Machine d'agrafage perfectionnée comportant des têtes d'agrafage (1, 1') actionnée par une barre de commande classique (10) de manière qu'un ergot d'entrainement (30, 30') de chaque tête puisse pénétrer dans un logement de la barre.
    Afin de mettre hors fonctionnement une ou plusieurs têtes, tout en gardant les autres fonctions assumées par l'agrafeuse tels que taquage et transport des liasses, ledit ergot (30, 30') pénètre dans un décrochement longitudinal (21, 21') de la barre, fermé à sa partie supérieure par un verrou coulissant (24, 24').




    Description


    [0001] La présente invention est relative à des perfectionnements apportés aux machines d'agrafage en vue d'étendre leurs possibilités d'utilisation en facilitant des modifications opératoires de ces machines.

    [0002] Les machines d'agrafage sont généralement utilisées dans des installations comportant en ligne au moins une assembleuse, une agrafeuse et ensuite une plieuse ou un autre équipement, par exemple, un bac de réception ou une table de réception descendante.

    [0003] Les liasses produites par l'assembleuse peuvent être agrafées, par exemple, en un ou plusieurs points selon diverses dispositions par rapport au plan de la feuille, notamment "à cheval", c'est-à-dire en deux points situés sur la ligne médiane de la liasse, en un seul point dans un coin ou en un ou plusieurs points sur un bord longitudinal, etc.

    [0004] La position d'agrafage est déterminée d'une part par un positionnement des têtes d'agrafage sur une barre de commande et par un positionnement de butée arrêtant la liasse en une disposition précise par rapport aux têtes.

    [0005] Après agrafage, la liasse passe dans une plieuse. Dans le cas d'un agrafage "à cheval", par exemple, la feuille d'un format A3 peut être pliée en son milieu en format A4. Des liasses de feuillets agrafées sur le côté ou en coin peuvent être aussi pliées,par exemple, pour une mise sous enveloppe.

    [0006] Il est de nombreux cas dans lesquels le fonctionnement des différentes têtes d'agrafage doit être modifié pour procéder à des travaux différentso

    [0007] C'est ainsi que l'on peut souhaiter ne pas agrafer des liasses et simplement transférer celles-ci depuis l'assembleuse vers la plieuse ou un autre équipement, tel qu'une table de réception qui permet le traitement de la liasse assemblée, par exemple, séparation, remariage, etc. L'installation comporte en fait des unités distinctes d'assemblage, d'agrafage et de pliage et il est donc possible de séparer et retirer l'agrafeuse de la ligne lorsque sa fonction n'est pas nécessaire. Les utilisateurs ne souhaitent cependant pas devoir procéder à des démontages d'autant que l'agrafeuse, même si elle n'est pas utilisée en tant que telle, est nécessaire pour assurer la fonction de réception et de taquage des liasses provenant de l'assembleuse et pour éjecter la liasse taquée vers la plieuse ou un autre équipement.

    [0008] Il est également fréquent que lorsqu'une machine est équipée de deux têtes d'agrafage, on souhaite mettre l'une d'elles hors service, par exemple, lorsque la modification du travail entraÍne le passage d'un agrafage par deux agrafes "à cheval" à un agrafage en coin. Lorsqu'il est nécessaire de modifier de cette manière le fonctionnement d'une agrafeuse, les utilisateurs recourent généralement à divers artifices. C'est ainsi qu'on procède dans certains cas au démontage de la tête qui n'est pas utilisée pour une opération donnée. Ce démontage est long et relativement compliqué et surtout, rend nécessaire, lors du remontage ultérieur, de réaliser un alignement précis avec l'enclume activée coopérant avec la tête pour l'agrafage.

    [0009] Pour éviter de devoir procéder à ce réali- gnement, certains utilisateurs arrêtent l'alimentation du fil servant à former les agrafes. Ceci est la cause non seulement d'une usure prématurée et d'un dérèglement du fonctionnement, mais provoque aussi un marquage de la liasse au point où la tête non alimentée en fil a frappé l'enclume.

    [0010] La présente invention vise donc à apporter un perfectionnement aux machines d'agrafage permettant de rendre inopérantes une ou plusieurs têtes d'agrafage, de manière simple et rapide sans aucun des inconvénients décrits ci-dessus.

    [0011] La conception des têtes d'agrafage actuellement en usage est caractérisée par le fait que diverses fonctions de la tête d'agrafage sont commandées en séquence pour chaque tête, par un mécanisme qui alimente le fil, découpe celui-ci, le conforme en U et le dispose face à l'enclume mobile. La nécessité de devoir commander simultanément plusieurs têtes disposées en ligne a rendu nécessaire dans la construction classique des agrafeuses, le recours à une barre de commande entraînée positivement dans un mouvement de va-et-vient, un ergot disposé sur un côté à la partie supérieure de la tête assurant la transmission des mouvements de commande des différentes fonctions prémentionnées.

    [0012] Le perfectionnement apporté par la présente invention consiste en ce que pour actionner la ou les têtes par une barre de commande classique, l'ergot de chaque tête pénètre dans un décrochement longitudinal de la barre, fermé à sa partie supérieure par un verrou coulissant.

    [0013] Le verrou selon une forme d'exécution préférée de l'invention est constitué par un coulisseau guidé dans une lumière pratiquée dans le sens longitudinal de la barre de commande, et maintenu, et bloqué au besoin, par un dispositif de vis et écrou, la longueur du coulisseau étant inférieure à celle de la lumière dans laquelle elle coulisse, afin de pouvoir dans un cas, solidariser la barre de commande à l'ergot d'entraînement de la tête d'agrafage et dans un autre cas, permettre un mouvement libre de va-et-vient de la barre de commande sans entraîner l'ergot de la tête d'agrafage.

    [0014] Selon l'invention, il est avantageusement prévu que le verrou soit logé dans l'épaisseur de la barre de commande.

    [0015] L'invention sera décrite plus en détail en se référant aux dessins annexés illustrant un mode d'exécution.

    [0016] Dans les dessins :

    la figure 1 est une vue en perspective partielle et schématisée d'une installation comportant une machine d'agrafage équipée de deux têtes d'agrafage, l'une d'elles étant en position de solidarisation avec la barre de commande et l'autre étant désolidarisée de celle-ci ;

    la figure 2 est une vue en élévation de la machine d'agrafage représentée à la figure 1 ;

    les figures 3, 4, 5 et 6 sont des coupes respectivement A-A, B-B, C-C et D-D dans la figure 2.



    [0017] En se référant à la figure 1, deux têtes d'agrafage 1 et 1' sont représentées schématiquement. Des éléments correspondants de chaque tête et de pièces collaborant avec celles-ci ont reçu le repère de référence identique, les parties correspondant à la tête 1' ayant chaque fois reçu l'indice "prime". Les têtes 1 et l' sont ainsi disposées en alignement avec des enclumes correspondantes 3 et 3'.

    [0018] Les têtes sont montées sur une entretoise 5 vissée entre deux plats du bâti 6 et 6' (seul le plat 6' apparaît à la figure 1) par l'intermédiaire d'un téton s'engageant dans des lumières allongées 8 et 8'. Les têtes 1 et l' peuvent de cette manière être déplacées pour modifier la position d'agrafage d'une liasse glissée entre les têtes 1 et 1' et les enclumes correspondantes 3 et 3'. Les enclumes 3 et 3' sont bien entendu également mobiles longitudinalement et peuvent être amenées en concordance avec les têtes correspondantes 1 et 1'.

    [0019] La commande simultanée des têtes est assurée d'une manière classique par une barre 10 entraînée positivement vers le haut et vers le bas dans un mouvement guidé dans des lumières opposées pratiquées dans les plats 6 et 6' (seule une lumière 11' apparaît à la figure 1).

    [0020] La liaison mécanique entre la barre 10 et les têtes 1 et 1' est assurée par un ergot faisant saillie dans chaque tête sur la face de la tête disposée en face de la barre et, par conséquent, non visible sur la figure 1.

    [0021] Selon l'invention, et ainsi qu'il apparaît dans les figures 2 à 6, un verrou 24, 24' est destiné à permettre de désolidariser le mouvement de la barre de commande 10 de l'entraînement de l'ergot correspondant 30 et 30' de chaque tête, tout en permettant un déplacement longitudinal des têtes d'agrafage, et ceci malgré le fait que le mouvement de la barre 10 soit un mouvement positif d'entraînement dans la course vers le haut et vers le bas.

    [0022] De cette manière, simplement en désolidarisant individuellement l'ergot (30-30'), de la barre 10 de chaque tête, il est possible de rendre inopérantes une ou plusieurs têtes sans que le reste du fonctionnement de la machine d'agrafage soit modifié. En conséquence, les opérations d'agrafage à proprement parler sont supprimées de la séquence opératoire mais les autres fonctions assumées par la machine sont maintenues à savoir réception des liasses, taquage, éjection vers la plieuse ou un autre équipement en aval.

    [0023] Afin d'obtenir le verrouillage et le déverrouillage de l'ergot d'entraînement, il est prévu un décrochement longitudinal dans la barre 10. Ce décrochement peut s'étendre pratiquement sur toute la longueur de ladite barre ou, comme représenté, il peut être réalisé en deux parties 21 et 21', puisque en principe, le déplacement des têtes d'agrafage est limité par les lumières 8 et 8'.

    [0024] Sur une longueur substantielle du décrochement 21, la barre est percée par une boutonnière 22 débouchant sur un rainurage longitudinal 23. Le verrou 24, 24t a la forme d'un coulisseau qui glisse et qui est guidé dans la lumière 22 dans le sens longitudinal de la barre 10.

    [0025] Le coulisseau 24 est maintenu et au besoin bloqué par une vis à pans creux 26 et un écrou carré 27.

    [0026] La disposition prévue pour le décrochement 21' est identique à celle qui a été décrite pour le décrochement 21.

    [0027] Les têtes 1 et l' sont pourvues d'un ergot faisant saillie sur la face tournée vers la barre 10, représentées dans la figure 2 par le repère 30 et 30'. La position relative du coulisseau 24 ou 24' par rapport à l'ergot 30 et 30' permet de solidariser ou de désolidariser les têtes 1 et l' de la barre de commande 10.

    [0028] Dans les figures 1 et 2, la tête 1 est représentée comme désolidarisée de la barre de commande 10 tandis que la tête 1' est solidarisée à cette barre par l'effet de verrouillage du coulisseau 24'.

    [0029] Selon une forme d'exécution de l'invention, qui n'est pas représentée dans les dessins, les lumières 8 et 8', ainsi que les décrochements 21 et 21', peuvent être jointifs et s'étendre également sur la partie centrale respectivement de l'entretoise 5 et de la barre de commande 10.

    [0030] On notera la simplicité du dispositif et, en particulier, le fait que le dispositif de verrouillage puisse être logé facilement dans l'épaisseur de la barre, ce qui permet une tranformation particulièrement aisée des machines existantes simplement en substituant à une barre habituelle, une barre pourvue d'un ou plusieurs verrous selon l'invention, sans qu'aucune autre modification notamment de montage de la barre 10 dans les lumières 11 et 11' du bâti de machine ne soit nécessaire.

    [0031] Il convient de noter que les têtes 1 et l' ont été représentées schématiquement et qu'il n'est pas nécessaire de donner une description complémentaire des différents éléments constitutifs de ces têtes, étant donné qu'elles n'ont subi aucune modification par rapport aux têtes fabriquées actuellement, notamment, les têtes de type BOSTITCH, INTERLAKE, MONOTYPE, etc. Il convient également de noter qu'en particulier, la description faite en référence aux figures, l'a été à titre d'illustration sans caractère limitatif et que de nombreuses variantes restent possibles tout en restant dans le cadre de la présente invention.


    Revendications

    1. Machine d'agrafage perfectionnée dans laquelle les têtes d'agrafage (1,1') sont actionnées par une barre de commande classique (10), de manière qu'un ergot d'entraînement (30, 30') de chaque tête puisse pénétrer dans un logement de la barre, caractérisée en ce que ledit ergot (30, 30') pénètre dans un décrochement longitudinal (21, 21') de la barre, fermé à sa partie supérieure par un verrou coulissant (24, 24').
     
    2. Machine d'agrafage selon la revendication 1, caractérisée en ce que le verrou (24, 24') est constitué par un coulisseau guidé dans une lumière pratiquée dans le sens longitudinal de la barre de commande et maintenu, et bloqué au besoin, par un dispositif de vis (26) et d'écrou (27), la longueur du coulisseau étant inférieure à celle de la lumière dans laquelle il coulisse, afin de pouvoir, dans un cas, solidariser la barre de commande à l'ergot d'entraînement (30, 30') de la tête d'agrafage (1, 1') et, dans un autre cas, permettre un mouvement libre de va-et-vient de la barre de commande (10) sans entraîner l'ergot de la tête d'agrafage.
     
    3. Machine d'agrafage selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que le verrou est logé dans l'épaisseur de la barre de commande.
     




    Dessins













    Rapport de recherche