[0001] La présente invention concerne une porte coulissante à ouverture d'urgence, du genre
utilisé pour la fermeture de vastes locaux destinés à recevoir simultanément un grand
nombre de personnes.
[0002] De telles portes comprennent généralement un vantail, ou deux vantaux se faisant
vis-à-vis, chaque vantail étant constitué d'un panneau fixe par rapport à un bâti
lié à l'encadrement de la porte, et d'au moins un panneau mobile relié au bâti par
l'intermédiaire d'un chemin de roulement permettant au panneau mobile de coulisser
parallèlement au panneau fixe. Le panneau mobile est normalement en position de fermeture,
et il coulisse automatiquement en position d'ouverture à l'approche d'une personne.
[0003] Toutefois, ce mouvement de coulissement est relativement lent, en vue d'assurer une
bonne tenue du matériel, et si des occupants du local, pris de panique pour une raison
quelconque, se précipitent sur la porte, ils peuvent s'y appuyer avant son ouverture
totale, empêchant ainsi la poursuite du mouvement de coulissement.
[0004] On a cherché à remédier à cet inconvénient en donnant au panneau mobile un degré
de liberté de rotation pour lui permettre de s'ouvrir comme un vantail traditionnel,
vers l'extérieur du local, quand on exerce une pression sur lui. Mais plusieurs inconvénients
subsistent. D'une part, les règlements de sécurité imposent une rotation d'amplitude
supérieure à 90°, de sorte qu'une fois le panneau mobile ouvert il présente un encombrement
qui interdit d'ouvrir de la même manière le panneau fixe. L'ouverture obtenue est
donc limitée à la largeur du panneau mobile.
[0005] D'autre part, pour cette opération, le panneau mobile doit pouvoir tourillonner en
haut et en bas, en particulier dans le plancher. Pour rendre le mouvement rotatif
compatible avec le mouvement normal de coulissement, on prévoit de loger le tourillon
inférieur dans une gorge du plancher qui autorise les deux mouvements. Mais, en particulier
dans les lieux publics, cette gorge est constamment exposée à être encrassée par des
détritus divers qui compromettent le fonctionnement de la porte.
[0006] La présente invention vise à réaliser une porte coulissante à ouverture d'urgence
qui permette de dégager le plus grand espace possible et présente une fiabilité optimale.
[0007] Suivant l'invention, la porte coulissante à ouverture d'urgence comprend au moins
un vantail constitué d'un panneau fixe par rapport à un bâti lié à l'encadrement de
la porte et d'au moins un panneau mobile relié au bâti par l'intermédiaire d'un chemin
de roulemént permettant au panneau mobile de coulisser parallèlement au panneau fixe.
Cette porte comprend un système d'articulation pour permettre un mouvement de rotation
d'au moins l'un des panneaux autour d'un axe vertical, et elle est caractérisée en
ce que les moyens moteurs de coulissement sont fixés au bâti pour être entraînés solidairement
avec le bâti dans son mouvement de rotation.
[0008] Le périmètre de l'encadrement est entièrement dégagé puisque non seulement les deux
panneaux, mobile et fixe, mais également le bâti et les moyens moteurs de coulissement
sont affectés par le mouvement de rotation.
[0009] L'ouverture dégagée est donc maximale, aussi bien en hauteur que latéralement.
[0010] Suivant une réalisation perfectionnée de l'invention, la porte comprend un étage
de commande des moyens moteurs pour provoquer automatiquement le coulissement du panneau
mobile dans le sens de l'ouverture quand le vantail est sollicité en rotation dans
le sens de l'ouverture.
[0011] Une fois la porte ouverte par rotation, le panneau mobile est ainsi ramené sur le
panneau fixe, ce qui diminue de moitié la prise au vent et réduit les risques de bris
en diminuant l'encombrement.
[0012] De préférence, l'étage de commande des moyens moteurs comprend un dispositif pour
actionner les moyens moteurs à une vitesse inférieure à la vitesse normale de coulissement
quand le vantail est sollicité en rotation dans le sens de l'ouverture.
[0013] Pendant l'ouverture rotative de la porte, le coulissement à vitesse lente évite de
causer des blessures à la foule qui se précipite en s'appuyant contre les panneaux.
[0014] Suivant une réalisation avantageuse de l'invention, la porte comprend des moyens
élastiques pour s'opposer au mouvement de rotation du vantail dans le sens de l'ouverture
pendant une fraction de la course rotative dudit vantail voisine de sa position de
fermeture.
[0015] Après une poussée fugitive ayant provoqué l'entrebâillement de la porte, celle-ci
se referme automatiquement par l'effet des moyens élastiques si cette poussée n'est
pas poursuivie.
[0016] De la même manière, la porte comprend des moyens élastiques pour provoquer le mouvement
de rotation du vantail dans le sens de l'ouverture pendant une fraction de la course
rotative dudit vantail voisine de sa position d'ouverture totale.
[0017] Au-delà d'un certain degré d'ouverture, ces moyens élastiques contribuent à assurer
automatiquement l'ouverture complète de la porte.
[0018] Suivant une réalisation avantageuse de l'invention, l'ensemble des moyens élastiques
précités comprend un organe à coulissement longitudinal articulé d'une part en un
point du bâti, et d'autre part en un point de l'encadrement de la porte, ces points
d'articulation étant disposés de manière à se trouver alignés avec l'axe de rotation
du vantail dans une position angulaire intermédiaire de ce dernier.
[0019] De préférence, l'organe à coulissement longitudinal est un vérin pneumatique.
[0020] Suivant une réalisation préférée de l'invention, la porte comprend des moyens de
verrouillage du bâti sur l'encadrement de la porte, déverrouillables par l'action
d'une pression prédéterminée exercée transversalement au vantail.
[0021] La porte ne peut donc pas s'ouvrir accidentellement, par exemple sous l'effet d'un
courant d'air. Son ouverture nécessite une poussée notable, correspondant à un geste
volontaire.
[0022] Dans le cas où les moyens moteurs du panneau mobile comprennent une vis actionnée
par un moteur et coopérant avec un écrou fixé sur ce panneau, l'invention prévoit
de disposer un barreau mobile monté sur un mécanisme de verrouillage fixé au bâti,
ce mécanisme étant disposé de telle manière que le barreau puisse venir s'engager
dans une roue dentée montée en bout de la vis pour bloquer la rotation de cette dernière,
ce qui réalise le verrouillage du mouvement coulissant.
[0023] Corrélativement, l'invention prévoit encore de disposer un pêne pour coopérer avec
l'encadrement de la porte, ce qui réalise le verrouillage du mouvement de rotation
du bâti.
[0024] Le mécanisme de verrouillage est avantageusement commandé par un électro-aimant alimenté
par une batterie • autonome, la position de verrouillage correspondant au manque de
courant.
[0025] D'autres particularités et avantages de l'invention ressortiront encore de la description
détaillée qui va suivre.
[0026] Aux dessins annexés, donnés à titre d'exemples non limitatifs :
- la Figure 1 est une vue d'ensemble, en perspective, d'une porte conforme à l'invention
en position fermée,
- la Figure 2 est une vue analogue de la même porte, en position ouverte par rotation,
- la Figure 3 est une vue en élévation de la porte, en position fermée, suivant III-III
de la Figure 4,
- la Figure 4 est une vue en plan de la porte, suivant IV-IV de la Figure 3,
- la Figure 5 est une vue en coupe suivant V-V des Figures 3 et.4,
- la Figure 6 est une vue en coupe suivant VI-VI des Figures 3 et 4,
- la Figure 7 est une vue en coupe suivant VII-VII des Figures 3 et 4,
- la Figure 8 est une vue en coupe suivant VIII-VIII des Figures 3 et 4,
- la Figure 9 est une vue en coupe suivant IX-IX des Figures 3 et 4,
- la Figure 10 est une vue de détail en perspective, avec coupe et arraché partiels,
de la partie inférieure des vantaux,
- la Figure 11 est une vue schématique destinée à expliquer le fonctionnement de la
porte.
[0027] En référence aux Figures 1 et 2, une porte conforme à l'invention comprend un bâti
1 lié à l'encadrement 2 de la porte. Ce bâti porte un panneau fixe 3, lié rigidement
au bâti, et un panneau mobile 4 monté sur un chemin de roulement pour coulisser parallèlement
au panneau fixe 3, de manière à offrir, en position ouverte, un passage approximativement
égal à la moitié de l'encadrement 2.
[0028] Le bâti 1 comprend un poteau 5 monté rotatif sur deux paliers 6 et 7, placés à ses
deux extrémités.
[0029] Un moteur électrique 8 actionne une vis sans fin 9 portant un écrou (non représenté
sur les Figures 1 et 2) solidaire du panneau mobile 4.
[0030] On comprend que la porte peut s'ouvrir non seulement par coulissement du panneau
mobile 4, mais également par rotation de l'ensemble des deux panneaux (Figure 2),
cette rotation affectant également le bâti 1, de sorte que l'encadrement 2 se trouve
alors entièrement dégagé, le moteur 8 étant également entraîné avec la vis 9 dans
le mouvement de rotation du bâti 1.
[0031] On va maintenant décrire cette porte en détail en référence aux Figures 3 à 10.
[0032] L'encadrement 2 comporte un linteau 11 formé d'un profilé en U portant une cornière
12. Dans un orifice pratiqué dans l'aile horizontale de cette cornière passe un tourillon
13 solidaire du poteau 5 pour constituer le palier 6. Le poteau 5 comporte, à sa base,
un autre tourillon 14 coopérant avec une plaque d'assise 15 pour constituer le palier
7.
[0033] Une cornière 16 s'applique d'une part sur le sommet du poteau 5 à section carrée
et d'autre part sur L'une de ses faces.A cette-cornière est fixé un profilé en U 17
à âme verticale par des boulons 18, 19 (Figure 5). Les boulons 19 qui assemblent l'âme
du profilé 17 avec l'aile verticale de la cornière 16 tiennent aussi assemblé un fer
plat 21 auquel sont soudés deux tronçons 22 de tube à section rectangulaire. Dans
ces tronçons sont logés des écrous 23 qui coopèrent avec des boulons 24 pour tenir
une équerre de renforcement 25 et un profilé spécial 26. Alors que le profilé 17 s'étend
sur toute la longueur de la porte et constitue la pièce maîtresse du bâti 1 (Figure
3), les profilés spéciaux 26 sont de longueur limitée et répartis sur la longueur
du bâti 1, chacun étant renforcé par son équerre 25.
[0034] Des boulons 47 (fig. 5) fixent au profilé 26 une bordure 27 fixée au bord supérieur
d'un panneau de verre 28 constituant le panneau fixe 3. Ce panneau est muni, à sa
base, d'une plinthe en H 29 venant, d'une part, s'encastrer sur lui et, d'autre part,
enfourcher un fer carré 31 fixé sur un fer plat 32 lui-même fixé à la base du poteau
5.
[0035] Les profilés spéciaux 26 servent de support à une cage à billes 33 s'étendant sur
toute la longueur de la porte, et dans lequel coulisse un coulisseau 34 aux extrémités
duquel sont fixés deux fers plats 36 (Figures 3 et 9) portant chacun une tige filetée
37. Deux écrous 38 sur cette tige filetée enserrent une aile horizontale d'un profilé
39 formant bordure supérieure d'un panneau de verre 41 constituant le panneau mobile
4.
[0036] Ce vantail mobile comporte, à sa base, une plinthe 42 (Figure 9) analogue à la plinthe
29 du vantail fixe 3 qui enfourche un profilé rectangulaire 43 en matière plastique
sur lequel elle coulisse à frottement doux. Le profilé 43 est fixé sur une cornière
44 fixée sur la plinthe 29 du vantail fixe 3 (Figure 10).
[0037] Il résulte de ce qui vient d'être dit au sujet de la base des vantaux 3 et 4 qu'aucun
de ces vantaux n'est en contact avec le sol.
[0038] Le coulisseau 34 porte, dans sa partie médiane, une fourche 45 (Figure 6) qui enserre
un écrou à billes 46 coopérant avec une vis sans fin 9 . Cette vis est portée par
deux paliers 48 (Figure 3) fixés aux profilés spéciaux 26 et accouplée à un moteur
électrique 8 par l'intermédiaire d'un manchon 51.
[0039] Le moteur 8 est fixé par des moyens connus non représentés au profilé spécial 26
et il est doté d'un étage de commande automatique 8a en lui-même connu pour provoquer
sa mise en marche automatique dans le sens de l'ouverture ou de la fermeture suivant
que, respectivement, une personne ou un véhicule s'approche ou s'éloigne de la porte.
[0040] Dans l'exemple décrit, il est prévu une programmation de l'étage de commande pour
actionner le moteur à une vitesse donnée, relativement grande, sur la plus grande
partie de sa course et à une vitesse réduite au voisinage des fins de course du panneau
mobile 4, en vue de minimiser les chocs en fin de course. Cette disposition, en elle-même
connue, n'a pas à être décrite ici en détail.
[0041] Il résulte de la description qui vient d'être faite jusqu'ici, que l'ensemble constitué
par les panneaux 3 et 4 et le bâti 1, peut pivoter autour de l'axe du poteau 5, la
porte s'ouvrant par rotation suivant la flèche F (Figures 4, 5, 7, 8).
[0042] Au voisinage de l'extrémité de la porte opposée au poteau 5, un contacteur 52 est
fixé sur le profilé spécial 26 et comporte un bras mobile 53 venant en appui sur une
cornière 54 fixée au linteau 11 (Figures 4 et 7). On comprend que, quand la porte
est actionnée en rotation, le bras 53 se déplace pour actionner le contacteur 52.
Le contacteur est connecté à l'étage de commande programmé du moteur 8 pour provoquer
la mise en marche du moteur 8 à vitesse lente dans le sens de l'ouverture dès que
la porte amorce un mouvement de rotation dans le sens de l'ouverture.
[0043] Une butée 55 en matériau résilient est fixée sur une équerre 56 solidaire du profilé
spécial 26 pour prendre appui sur la cornière 54 quand le bâti 1 de la porte est en
position de fermeture (Figures 4 et 7).
[0044] Un verrou 57 (Figure 8) comprend une bille prisonnière 58 sollicitée en saillie par
un ressort 59 logé dans un boîtier 61 pour coopérer avec un orifice 62 pratiqué dans
un profilé 63 solidaire du profilé spécial 26, le boîtier 61 qui retient la bille
prisonnière étant lui-même fixé à une cornière 64 solidaire du linteau 11.
[0045] Un dispositif de verrouillage 64 (Figure 7) comprend un électro-aimant logé dans
un boîtier 65 fixé au profilé spécial 26 par l'intermédiaire d'un pied 66. Sur le
pied 66 est articulé en 67 un levier 68 relié à un noyau 69 de l'électro-aimant. Ce
levier comporte à l'une de ses extrémités un barreau 71 pouvant venir coopérer avec
une roue dentée 72 clavetée sur la vis sans fin 9. A l'autre extrémité du levier est
articulé un loquet 73 dont le corps 74 est fixé dans un fer plat 75 solidaire du profilé
spécial 26.
[0046] L'électro-aimant est disposé de manière que le noyau 69 soit repoussé vers le haut
en cas d'excitation et redescende vers le bas, sous l'effet de moyens élastiques non
représentés, en cas de manque de courant. Dans la position de manque de courant (Figure
7), le pêne 76 est déplacé vers le haut vis-à-vis de la cornière 54 et le barreau
71 est engagé dans la roue dentée 72. En cas d'excitation, ces positions sont inversées,
la roue 72 est libérée et le pène 76 est effacé.
[0047] Dans l'exemple décrit, l'électro-aimant est alimenté par une batterie autonome.
[0048] A l'extrémité de la porte voisine du poteau 5 est monté un vérin 77 (Figures 3 et
4) dont le corps 78 est articulé en 79 sur la cornière 12 fixée au linteau 11 et dont
la tige 81 est articulée en 82 sur un gousset 83 prolongeant la cornière 16 solidaire
du poteau 5.
[0049] Les points 79 et 82 sont disposés de manière telle qu'ils se trouvent alignés avec
l'axe 84 du poteau 5 dans une position intermédiaire de la porte dans son mouvement
de rotation (Figure 11), c'est-à-dire dans la position 77a du vérin, figurée en traits
tiretés.
[0050] Le vérin 77 travaille constamment à la compression et peut être à ressort, ou, comme
dans l'exemple décrit, à air comprimé.
[0051] Dans la position fermée 3 du panneau fixe, le vérin en position 77 (Figure 11) s'oppose
à l'ouverture de la porte, jusqu'à ce que le panneau atteigne la position 3a (en traits
tiretés) correspondant à la position 72a du vérin. Au-delà, et jusqu'à la position
3b du panneau (en traits mixtes) d'ouverture complète, correspondant à la position
77b du vérin, le vérin aide à l'ouverture de la porte.
[0052] Enfin, un capot 84 lié au linteau 11 et un capot 85 lié au bâti 1 cachent et protègent
les mécanismes décrits. Pour plus de clarté, ces capots ont été supposés enlevés sur
les Figures 1 à 4.
[0053] On va maintenant décrire le fonctionnement de la porte.
[0054] A partir de la position de.fermeture, telle que représentée sur l'ensemble des Figures
(sauf la Figure 2), le fonctionnement normal de la porte consiste dans le coulissement
du panneau mobile 4 parallèlement au panneau fixe 3, sous l'effet du moteur 8 actionnant
la vis sans fin 9 qui provoque le déplacement translatif de l'écrou 46 et un même
déplacement de la fourche 45.
[0055] La mise en marche du moteur
8 peut être provoquée manuellement, par action sur un bouton, ou, comme ici, automatiquement
par l'approche d'une personne ou d'un véhicule.
[0056] Le même mouvement se produit en sens inverse pour l'opération de fermeture.
[0057] Dans les deux cas, le panneau mobile se déplace à grande vitesse sur la plus grande
partie de sa course et à vitesse lente au voisinage de ses fins de course.
[0058] En service normal, seul le mouvement coulissant précité est susceptible de se produire,
le bâti 1 étant immobilisé en rotation par le verrou à bille 57 qui s'oppose à la
rotation des panneaux sous l'effet d'un simple courant d'air ou d'une légère poussée
accidentelle.
[0059] Si la poussée accidentelle en question est relativement forte, elle peut forcer le
verrou 57 et laisser la porte s'entr'ouvrir. Mais si l'auteur de la poussée ne persiste
pas, la porte se referme sous l'effet du vérin 77 qui s'oppose à l'ouverture.
[0060] Si la poussée est à la fois forte et persistante, la porte poursuit son mouvement
d'ouverture jusqu'à dépasser la position 77a de compression maximale du vérin et,
dès lors, ce vérin aide à l'ouverture de la porte. En même temps, le contacteur 52
provoque le mouvement de coulissement du panneau mobile 4 dans le sens de l'ouverture,
à vitesse lente. La vitesse lente permet d'éviter de blesser les personnes qui se
pressent contre la porte, tandis que l'ouverture progressive diminue l'espace balayé
par les panneaux en rotation et diminue de moitié la prise au vent sur les panneaux
quand la rotation est terminée.
[0061] En position de non-utilisation de la porte, par exemple en fermeture de nuit, l'actionnement
du dispositif de verrouillage 64 permet de bloquer les deux mouvements possibles de
la porte, en coulissement par la roue dentée 72 et en rotation par le loquet 73. La
position de verrouillage correspondant au manque de courant, il y a là un effet anti-vol
supplémentaire.
[0062] En utilisation normale, une panne de courant du secteur ne peut pas verrouiller intempestivement
la porte puisque l'alimentation de l'électro-aimant est autonome.
[0063] La porte objet de l'invention présente l'avantage important de dégager entièrement
le passage défini par l'encadrement 2, non seulement sur toute la largeur, par effacement
des deux panneaux, mais également sur toute la hauteur, par effacement du bâti et
du mécanisme qu'il contient (Figure 2).
[0064] Il en résulte qu'en cas de panique d'une foule, le plus large espace est offert à
l'évacuation. De même, si l'ouverture en rotation est nécessitée par le passage d'un
véhicule tel qu'un camion, le dégagement en hauteur permet le passage de gabarits
importants.
[0065] L'utilisation d'une telle porte se justifie d'ailleurs non seulement en vue de la
sécurité des personnes en cas de panique, mais également en vue de la préservation
de la porte elle-même, si elle vient à être heurtée accidentellement par un véhicule.
Le fait qu'elle cède facilement en rotation permet, en effet, d'éviter son endommagement
grave.
[0066] On notera également que les panneaux ne sont nulle part en appui sur le sol, mais
suspendus au bâti. Leur rotation n'implique donc aucun roulement, et ne nécessite
donc aucun chemin de roulement pratiqué dans le sol et susceptible de s'encrasser.
[0067] Bien entendu, l'invention ne se limite pas à l'exemple décrit, et l'on pourrait concevoir
de nombreuses variantes sans sortir de son cadre. Ainsi, le moteur électrique et le
système vis-écrou pourraient être remplacés par un vérin hydraulique ou pneumatique.
De même, on pourrait facilement concevoir une porte à quatre panneaux répartis suivant
deux vantaux mobiles en rotation, sans modification notable de la réalisation décrite.
1. Porte coulissante à ouverture d'urgence comprenant au moins un vantail constitué
d'un panneau fixe par rapport à un bâti lié à l'encadrement de la porte et d'au moins
un panneau mobile relié au bâti par l'intermédiaire d'un chemin de roulement permettant
au panneau mobile de coulisser parallèlement au panneau fixe grâce à des moyens moteurs
de coulissement, ladite porte comprenant un système d'articulation pour permettre
un mouvement de rotation d'au moins l'un des panneaux autour d'un axe vertical, caractérisée
en ce que les moyens moteurs de coulissement (8, 9, 46) sont fixés au bâti (1) pour
être entraînés solidairement avec le bâti (1) dans son mouvement de rotation.
2. Porte conforme à la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle comprend un étage
de commande des moyens (8, 9, 46) précités pour provoquer automatiquement le coulissement
du panneau mobile (4) dans le sens de l'ouverture quand le vantail (3, 4) est sollicité
en rotation dans le sens de l'ouverture.
3. Porte conforme à la revendication 2, caractérisée en ce que l'étage de commande
des moyens moteurs (8, 9, 46) comprend un dispositif pour actionner ces moyens moteurs
à une vitesse inférieure à la vitesse normale de coulissement quand le vantail (3,
4) est sollicité en rotation dans le sens de l'ouverture.
4. Porte conforme à l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce qu'elle comprend
des moyens élastiques (77) pour s'opposer au mouvement de rotation du vantail (3,
4) dans le sens de l'ouverture pendant une fraction de la course rotative dudit vantail
(3, 4) voisine de sa position de fermeture.
5. Porte conforme à la revendication 4, caractérisée en ce qu'elle comprend des moyens
élastiques (77) pour provoquer le mouvement de rotation du vantail (3, 4) dans le
sens de l'ouverture pendant une fraction de la course rotative dudit vantail (3, 4)
voisine de sa position de fermeture.
6. Porte conforme à l'une des revendications 4 ou 5, caractérisée en ce que les moyens
élastiques comprennent un organe (77) à coulissement longitudinal articulé d'une part
en un point (82) du bâti (1) et d'autre part en un point (79) de l'encadrement (2)
de la porte, ces points d'articulation étant disposés de manière à se trouver alignés
avec l'axe de rotation (84) du vantail (3, 4) dans une position angulaire intermédiaire
de ce dernier.
7. Porte conforme à la revendication 6, caractérisée en ce que l'organe à coulissement
longitudinal est un vérin pneumatique (77).
8. Porte conforme à l'une des revendications 1 à 7, caractérisée en ce qu'elle comprend
des moyens (57) de verrouillage du bâti (1) sur l'encadrement (2) de la porte, déverrouillables
par l'action d'une pression prédéterminée exercée transversalement au vantail (3,
4).
9. Porte conforme à l'une des revendications 1 à 8, dans laquelle les moyens moteurs
(8, 9, 46) de coulissement du panneau mobile (4) comprennent une vis (9) actionnée
par un moteur (8) et coopérant avec un écrou (46) fixé sur ledit panneau (4), caractérisée
en ce qu'elle comprend un barreau mobile (71) monté sur un mécanisme de verrouillage
(64) fixé au bâti (1), ce mécanisme étant disposé de telle manière que le barreau
(71) puisse venir s'engager dans une roue dentée (72) montée en bout de la vis (9)
pour bloquer la rotation de cette dernière.
10. Porte conforme à la revendication 9, caractérisée en ce que le mécanisme de verrouillage
(64) comporte un pène (76) disposé pour coopérer avec l'encadrement (2) de la porte.
11. Porte conforme à l'une des revendications 9 ou 10, caractérisée en ce que le mécanisme
(64) du verrouillage est commandé par un électro-aimant (65) alimenté par une batterie
autonome, la position de verrouillage correspondant au manque de courant.