[0001] La présente invention concerne un élément de construction à base de plâtre,pour la
réalisation de plafonds ou d'éléments verticaux, le doublage de parois, et en général
pour l'habillage de toute structure de bâtiment.
[0002] Il est connu par le BF 2 376 272 de monter des cloisons sèches à l'aide de panneaux
de plâtre enrobé de carton, possédant des rebords le long de deux côtés parallèles
opposés du panneau, rebords articulables autour d'une charnière formée par l'une des
épaisseurs du carton et susceptibles d'être rabattus à angle droit pour former entretoise.
Pour rendre les bords rabattables, on pratique une rainure dans l'épaisseur du plâtre
en ayant soin de laisser intact le parement en carton sur une face pour qu'il serve
de charnière.
[0003] Mais le manque de tenue du plâtre lorsque le parement en carton est affaibli ou a
disparu à la suite de l'humidité, du feu ou de manutentions sans précautions, la nécessité
d'un traitement de finition de la surface de carton, le besoin d'améliorer la résistance
aux chocs, amènent à fabriquer des panneaux de plâtre sans carton, renforcés dans
toute leur épaisseur ou tout au moins dans la majeure partie de leur épaisseur, par
exemple par de la fibre de verre, et présentant le même fini que l'enduit en plâtre
traditionnel. Dans de tels panneaux, il n'est plus question de pratiquer une rainure
pour permettre le rabattement des bords sans automatiquement couper en même temps
tout ou partie du renfort, par exemple en fils de verre, disposé à l'intérieur même
des panneaux. En outre, quand ces renforts sont répartis dans toute l'épaisseur, ou
même seulement dans une certaine portion de l'épaisseur, ou lorsqu'ils sont disposés
à plusieurs niveaux dans l'épaisseur, le pliage des rebords met ceux situés à l'extérieur
du pli, en tension, les fait casser et/ou les désolidarise de la matrice qu'ils sont
censés renforcer.
[0004] La présente invention propose des éléments de construction en plaques, notamment
en plâtre, comportant des renforts distribués dans leur épaisseur, dans lesquelles
les renforts sont concentrés dans une zone déterminée de l'épaisseur, le long de lignes
parallèles aux faces des plaques.
[0005] Avantageusement, ces renforts sont concentrés le long de ces lignes, jusqu'à ne former
qu'un plan d'épaisseur réduite à l'épaisseur même des renforts.
[0006] Dans un mode de réalisation préféré, le plâtre est éliminé le long de ces lignes.
[0007] Il pourra s'agir de plaques de plâtre renforcées par des fils naturels ou artificiels,
fils textiles, des fibres nrganiques ou minérales, des tissés, des non tissés, des
fils de verre, des fils métalliques, des grilles formées avec les fils précédemment
mentionnés, des nappes de fils par exemple en verre continus enchevêtrés, ou par des
associations de ces différents renforts, ainsi par exemple préférentiellement par
une nappe de fils de verre continus enchevêtrés entourée respectivement au-dessus
et en dessous par une ou plusieurs grilles de fils de verre.
[0008] Dans un mode de réalisation, les lignes de pliage seront parallèles.
[0009] Dans un mode de réalisation avantageux, les différents panneaux constitutifs des
plaques et séparés par les lignes de pliage sont repliés les uns par rapport aux autres
de façon à former un élément de construction non plan.
[0010] Dans un mode de réalisation préféré les éléments de construction posséderont deux
lignes de pliage délimitant un panneau principal et deux panneaux secondaires ou rebords
disposés chacun d'un côté du panneau principal, lesdits rebords étant relevés en dehors
du plan du panneau principal, approximativement d'un angle de 90°, de façon à former
un bac. Avantageusement, pour obtenir une bonne résistance à la flexion des éléments
de construction ainsi obtenus, les rebords auront une hauteur qui sera de l'ordre
du 1/40 de la longueur desdits éléments de construction.
[0011] Les éléments de construction en forme de bac pourront être utilisés pour réaliser
des plafonds ; ils seront alors associés de manière jointive.
[0012] Lorsqu'on préférera seulement une juxtaposition des bacs, les lignes de pliage seront
préférentiellement dans un plan situé au niveau ou au voisinage de la face inférieure
visible des bacs.
[0013] Lorsqu'on préférera jointoyer avec un enduit, le plan de pliage sera au contraire
amené sensiblement à mi-épaisseur et les rebords du bac feront avec le panneau principal
un angle légèrement obtus de l'ordre de 95° de façon à permettre de jointoyer par
une épaisseur suffisante d'enduit.
[0014] Avantageusement, ces éléments de construction seront porteurs d'isolant.
[0015] Pour fabriquer de tels éléments de construction, on forme une plaque en coulant un
mélange liquide de plâtre et d'eau et on introduit un renfort dans ledit mélange,
on concentre le renfort dans un seul plan parallèle au plan de coulée le long de certaines
lignes, on maintient le renfort en position le long de ces lignes pendant l'évolution
de la prise du plâtre jusqu'à ce que cette position se conserve seule. On peut ensuite
chasser le plâtre à l'aplomb de ces lignes et effectuer 1 pliage.
[0016] On modifie le positionnement du renfort le long des lignes de pliage avant que le
mélange ait atteint une consistance qui correspond à la fluidité F. L. S. 100 et on
maintient l'action modificatrice au moins jusqu'à ce que le mélange ait une fluidité
F.L.S. voisine de 60.
[0017] Préférentiellement, on dégagera le plâtre autour des lignes de pliage au moins à
partir du moment où le mélange a la fluidité F. L. S. 60.
[0018] L'invention sera maintenant décrite plus en détail en référence aux figures qui représentent
:
- figure 1 une plaque renforcée dans sa masse, avec le long de certaines lignes, le
renfort concentré en un plan ;
- figure 2 : une plaque de plâtre renforcée dans sa masse, partagée en panneaux par
des lignes de pliage ;
- figure 3 : une vue éclatée d'un exemple d'association de renforts introduits dans
le plâtre ;
- figure 4 : un élément de construction selon l'invention, plié en accordéon ;
- figure 5 : une gaine ou un conduit réalisé à partir d'un élément de construction
selon-l'invention ;
- figure 6 : un élément en bac
- figures 7A, 7B, 7C : des éléments en bacs dans lesquels les lignes de pliage sont
placées à différents niveaux dans l'épaisseur des plaques ;
- figure 8 : un élément en bac support.d'isolant ;
- figure 9 : un schéma de dispositif de fabrication d'éléments de construction selon
l'invention ;
- figure 10 : une vue schématique d'un disque enfonceur de renfort dans l'épaisseur
des plaques ;
- figure 11 : un autre moyen pour concentrer les renforts.
[0019] La figure 1 représente un élément de construction selon l'invention, constitué d'un
ruban ou d'une plaque 1 de plâtre, renforcé au moins dans sa masse par des fils de
verre 2 visibles sur la tranche du ruban ou de la plaque. Le long de certaines lignes
parallèles aux faces de la plaque, les fils de verre 2 sont concentrés dans des zones
déterminées de l'épaisseur, alors que partout ailleurs ils sont distribués dans pratiquement
toute l'épaisseur du ruban ou de la plaque. Préférentiellement les fils de verre sont
concentrés le long de ces lignes jusqu'à ne former qu'un plan réduit à l'épaisseur
desdits fils.
[0020] La figure 2 montre un élément de construction obtenu à partir de l'élément de construction
de la figure 1. On retrouve le ruban ou la plaque 1 de plâtre renforcé au moins dans
sa masse par des fils de verre 2, lesdits fils de verre étant concentrés dans des
zones déterminées de l'épaisseur, le long de certaines lignes parallèles aux faces
de la plaque. En outre, à l'aplomb de ces lignes, le plâtre est éliminé. Ainsi la
plaque 1 possède des lignes 3, en l'occurrence sur la figure 2 lignes 3a et 3b, comportant
uniquement des fils 2 de renfort, lesdites lignes délimitant des panneaux ou volets
4a, 4b, 4c... articulables les uns par rapport aux autres par pliage autour des charnières
que constituent les lignes 3a, 3b.
[0021] Alors qu'au sein de chacun des volets 4a, 4b, 4c le renfort en fils de verre est
distribué dans l'épaisseur du produit, le long des charnières 3a, 3b, les différents
fils de renfort 2 sont rassemblés préférentiellement en un seul plan parallèle aux
faces du ruban 1. Ces éléments de construction des figures 1 et 2 sont par exemple
renforcés par une pluralité de renforts en verre, lesdits éléments étant montrés en
vue éclatée sur la figure 3. Ainsi on pourra renforcer par une nappe de fils de verre
conti+ nus, bouclés et enchevêtrés 2a enfermée au dessus et en dessous par une grille
de fils de verre 2b et 2c empêchant un foisonnement trop important des fils de la
nappe 2a dans l'épaisseur du produit, et évitant que des boucles ne dépassent des
faces du produit ou ne soient visibles sur lesdites faces. On voit sur la figure 2
que le long des charnières 3a et 3b, le plâtre est absent et que seuls sont visibles
les renforts, en particulier la grille supérieure 2b.
[0022] D'autres renforts 2 peuvent être employés : des fils textiles, naturels ou synthétiques
dont certains au moins sont disposés dans une direction telle que la liaison entre
deux volets tels que 4a et 4b soit assurée, des fils métalliques indépendants ou en
nappes, des voiles de verre, des grilles seulespar exemple en fils de verre, des tissés,
des non tissés, des nappes de fils de verre continus identiques à la nappe 2a seules,
des fibres organiques ou minérales, ainsi par exemple en verre, coupées, a condition
cependant que certaines au moins soient disposées transversalement aux lignes de pliage
3 et qu'elles aient une longueur telle qu'elles puissent assurer la liaison entre
deux volets 4, c'est à dire au minimum une longueur de 5 à 6 cm pour des rubans de
plâtre de 6 mm d'épaisseur environ.
[0023] Les lignes de pliage telles que 3a, 3b pourront être parallèles comme montré sur
la figure 2, mais elles pourront aussi n'être pas parallèles lorsqu'on désirera réaliser
par pliage des conduits ou des gaines par -. exemple en forme de tronc de pyramide.
Sur les figures 1 et 2 le plan qui contient les renforts 2 le long des lignes de pliage
est un plan médian parallèle aux faces du ruban 1 de plâtre, sensiblement à mi-épaisseur
dudit ruban. Le niveau de ce plan dans l'épaisseur du ruban pourra être différent.
Ce plan contenant des lignes de pliage 3 pourra être voisin d'une face du ruban, être
sur une face ou être situé à tout autre niveau dans l'épaisseur dudit ruban.
[0024] La largeur de la ligne de pliage 3, exempte de plâtre sera fonction de l'épaisseur
du ruban 1, de la hauteur du plan contenant les lignes de pliage dans l'épaisseur
du ruban, du sens de pliage des volets les uns par rapport aux autres, et de l'angle
de pliage.
[0025] Un ruban 1 de plâtre tel que celui montré figure 2, armé dans son épaisseur avec
des lignes de pliage exemptes de plâtre, constituées uniquement du renfort 2 ramené
en un seul plan le long de ces lignes pourra être plié en accordéon pour former l'élément
de construction montré figure 4, utilisable par exemple pour faire des cloisons décoratives
ou des plafonds à plusieurs volets 4a, 4b, 4c, ... 4i ...
[0026] Le même ruban 1 pourra être plié comme montré figure 5 pour constituer des gaines
ou des conduits, par exemple gaines pour entourer des structures métalliques et les
protéger du feu, un isolant étant alors intercalé entre structure métallique et gaine
de plâtre, par exemple conduits d'air. Le ruban 1 à plusieurs volets ayant reçu sa
forme de mise en oeuvre, accordéon ou autre, il pourra être bloqué dans cette forme
en faisant adhérer l'une sur l'autre les deux portions de tranche des deux volets
qui viennent en contact à la suite de pliage. On pourra faire adhérer ces deux portions
de tranche l'une à l'autre avec du plâtre ramené à l'intérieur du pli, ou avec une
colle thermofusible.
[0027] On pourra, à partir d'un même ruban 1 de plâtre fabriquer des modules de construction
selon l'invention, possédant, comme montré sur la figure 6, un volet principal 10
et deux volets secondaires 11 et 12 de moindre largeur, ou rebords, ou ailes disposés
chacun d'un côté du volet principal 10 et séparés dudit volet 10 par une ligne de
pliage 13, 14, exempte de plâtre, constituée uniquement par le renfort 2 du ruban
1, rassemblé le long de ces lignes en un seul plan médian alors qu'il est partout
ailleurs distribué dans l'épaisseur du produit, soit uniformément réparti dans l'épaisseur,
soit en une pluralité de couches disposées à des niveaux différents.
[0028] Les limites en plâtre de chaque ligne de pliage, appartenant à un rebord 11 ou 12
et d'autre part au volet principal auront se. ment un profil en V ouvert d'un angle
voisin de 120°. Ces rebords 1 12 seront relevés par rapport au volet principal d'un
angle approxima vement de 90° pour former un bac en U. En tout état de cause, cet
angle sera fonction de l'utilisation qu'on désirera faire de ces bacs. Dans certains
cas que nous envisagerons plus loin, les rebords seront relevés d'un angle légèrement
supérieur à 90°, soit 95
* environ de façon à former un bac en U à rebords resserrés, dans d'autres cas au contraire
ils seront relevés d'un angle moindre, de l'ordre de 85° de façon à former un bac
en U légèrement ouvert.
[0029] De la même façon le niveau des lignes de pliage 13 et 14 dans l'épaisseur des plaques
sera fonction de l'utilisation que l'on désirera faire des bacs. Le pliage pourra
se faire autour des charnières 13 et 14 situées comme montré figure 7A, au niveau
de la face supérieure des plaques 1; les arêtes 15 et 16 du bac ont alors un profil
en marche d'escalier, et un renfort ou un surplus de colle ou de plâtre formant un
bourrelet 17, 18 à l'intérieur des plis le long des charnières 13 et 14 est alors
nécessaire pour maintenir les bords relevés. Le pliage pourra se faire autour de charnières
13 et 14 situées comme montré figure 7B au niveau de la face inférieure des plaques
1 ; les arêtes 15 et 16 du bas ont alors un profil net en équerre. Chaque pli le long
des charnières 13 et 14 montre alors deux biseaux 19 et 20 de longueur maximum, qu'on
peut coller l'un sur l'autre. Le pliage pourra aussi se faire autour de charnières
13, 14 situées comme montré figure 7C à n'importe quel niveau dans l'épaisseur des
plaques.
[0030] Les arêtes 15 et 16 du bac présentent un profil chanfreiné et les biseaux 19 et 20
ont une longueur intermédiaire entre la longueur maximum qu'ils avaient dans le cas
de la figure 7B et la longueur nulle dans le cas de la figure 7A.
[0031] Les deux rebords ou ailes 11 et 12 auront une hauteur de l'ordre de 1/40éme de la
longueur du module, soit environ 5cm pour 2 m de longueur. Du plâtre ou une colle
thermofusible sera ramené à l'intérieur des deux plis. Ce bac ainsi constitué pourra
servir de support d'isolant 13, laine minérale ou mousse du type polystyrène ou mousse
phénolique, comme montré figure 8. Avantageusement, cet isolant 13 sera collé sur
ses tranches, aux rebords Il et 12 et éventuellement sera également collé sur toute
sa surface au volet 10. Un tel module aura une rigidité accrue du fait des rebords
et également du fait que le renfort sera resté intact au niveau de la charnière, qu'il
ne sera pas mis en tension, qu'il ne sera pas déchaussé du plâtre.
[0032] Ainsi une plaque de plâtre, plane, de 6 mm d'épaisseur, renforcée par une nappe de
fils de verre continus, enchevêtrés et bouclés, de 150 g/m" de masse surfacique et
par deux grilles de fils de verre, l'une au-dessus l'autre en dessous, de 15 g chacune
au m , prend sur une longueur de 2 m une flèche de 13 cm sous son propre poids et
commence même à se fissurer. La même plaque avec les mêmes renforts, mais munie de
deux rebords de 6 cm de hauteur, reliés au volet principal par le renfort ramené en
un plan le long des lignes de pliage, remplie avec un isolant en laine de verre de
10 cm d'épaisseur et de 13 kg au m
3, ne prend aucune flèche sous son propre poids, toujours sur une longueur de 2 m.
[0033] Pour réaliser de tels éléments de construction, on commence par fabriquer des plaques
ou un ruban 1 en plâtre renforcé. Pour cela, on coule en discontinu ou en continu,
comme décrit dans la demande française n° 78 03475, un mélange liquide de plâtre et
d'eau de fluidité F. L. S. supérieure à 120. Le test F. L. S. donne une expression
de la fluidité en mm. Ce test est un test couramment employé par les fabricants de
plâtre et il indique le comportement d'un plâtre lorsqu'on le coule. Il consiste à
remplir un cylindre creux de diamètre 60 mm et de hauteur 59 mm, posé verticalement
au centre d'une plaque en métal poli ou en verre, avec un plâtre mélangé à l'eau.
Au temps t repéré par rapport au temps t
o de début de mise en contact du plâtre pulvérulent avec de l'eau on soulève le cylindre
et on libère ainsi le plâtre qui s'étale sur la plaque pour former un disque dont
on mesure le diamètre. La mesure de ce diamètre constitue le repère de fluidité F
au temps t.
[0034] On introduit un renfort dans le mélange liquide, soit avant la coulée spécialement
lorsqu'on travaille en discontinu, soit indifférenmment avant pendant ou après la
coulée comme décrit dans la demande 78.034
75 déjà mentionnée lorsqu'on travaille en continu.
[0035] On commence à modifier la position du renfort le long des lignes qui deviendront
les lignes de pliage, et à concentrer le renfort le long de ces lignes, préférentiellement
en un seul plan, quand le mélange de plâtre est encore liquide, c'est-à-dire à un
moment où sa fluidité F.'L. S. n'est pas inférieure à 100, et cela de façon à ce que
le plâtre fasse prise sur un renfort dont la position ne variera plus.
[0036] Ainsi l'anarage du renfort dans le plâtre ne sera pas modifié. On maintient l'action
pour modifier la position du renfort le long de ces lignes au moins jusqu'à ce que
le plâtre se tienne seul, c'est-à-dire jusqu'à une fluidité F.L.S. voisine de 60.
Lorsqu'on veut positionner la ligne de pliage sensiblement à mi-hauteur dans l'épaisseur
du ruban de plâtre on exerce à la fois une action sur le dessus et sur le dessous
du ruban de plâtre.
[0037] Lorsque le plan des lignes de pliage est repoussé au niveau d'une des faces du ruban
1, on exerce une action soit uniquement sur la face supérieure pour enfoncer le renfort
jusqu'à la face inférieure, soit uniquement sur la face inférieure pour relever le
renfort jusqu'à la proximité immédiate de la face supérieure. En outre, on empêche
le mélange de plâtre de venir se placer à l'aplomb des lignes de pliage, ou du moins
à partir du moment où le plâtre a atteint une fluidité F.L.S. égale à 60, on dégage
ces lignes de pliage du plâtre qui s'y trouve. Cette acticn peut être cormencée avant
que le plâtre ait atteint la fluidité F.L.S. 60, mais si l'on veut que la rainure
que l'on a ainsi faite ne se comble pas à nouveau avec du mélange liquide, il faut
au moins la continuer jusqu'à ce que la fluidité soit à 60 ou proche de 60. Bien entendu,
on peut laisser sécher le panneau avec seulement le renfort concentré le long de certaines
lignes, sans dégager le plâtre à l'aplomb de ces lignes, ce dégagement se faisant
alors ensuite quand le panneau est sec, par exemple au moment de l'emploi, sans risque
de détériorer le renfort, car celui-ci est bien concentré en un seul plan et ne foisonne
plus dans toute l'épaisseur
[0038] Lorsqu'on travaille en discontinu on place au fond du moule des nervu-. res qui maintiennent
le renfort relevé le long des lignes de pliage, et on presse sur le dessus du panneau
avec des profilés qu'on positionne exactement au-dessus des nervures. Profilés et
nervures ramènent ainsi le renfort en un seul plan le long des lignes futures de pliage
mais également empêchent le mélange de se déposer sur les lignes de pliage. Lorsqu'on
travaille en continu comme décrit dans la demande française 783475 déjà-citée dans
ur premier mode de réalisaticn, la soie de coulée peut être pourvue à l'endroit des
lignes de pliage de nervures qui se déplacent avec elle.
[0039] Comme il est dit dans cette demande et comme montré figure 9, la sole de coulée 21
est mobile et sur elle est pesé un réservoir 22 sans fond, formé de deux plaques,
un plaque aval 23 et une plaque amont 24 et de rebords 25, 26 de la sole de coulée,
en caoutchouc, qui se déplace à la même vitesse que la sole de coulée en venant prendre
appui sur les extrémités latérales des plaques aval et amont. Ce réservoir est muni
d'une fente de coulée 27 sous la plaque aval 23 et il est alimenté en continu par
des jets horizontaux 28 de mélange liquide de plâtre et d'eau, jets qui assurent une
agitation du mélange contenu dans le réservoir et qui évitent sa prise en masse.
[0040] Le renfort 2 sous forme d'une nappe de fils de verre et/ou de grilles de fils de
verre est par exemple introduit sous le réservoir de coulée, et il se trouve ainsi
emprisonné dans la couche de mélange coulé et entraîné sur la sole de coulée avec
ladite couche.
[0041] La sole de coulée étant pourvue de nervures 29 en saillie, le renfort se trouve relevé
par ces nervures, à l'aplomb de ces nervures, alors que partout ailleurs il conserve
sa position. Lorsque les lignes de pliage sont à situer sensiblement à mi-épaisseur
dans la plaque de plâtre, à l'aplomb des nervures, au-dessus du ruban de plâtre de
coulée, on dispose une pluralité de disques 30 qui enfoncent le renfort.
[0042] Lorsque les lignes de pliage seront au niveau de la face inférieure du ruban ou des
plaques on utilisera uniquement les disques enfonceurs 30, sans nervures sur la sole
de coulée, par contre lorsque les lignes de pliage devront se trouver au niveau de
la face supérieure on utilisera uniquement des nervures dont la hauteur sera à peine
inférieure ou même égale à l'épaisseur des palques.
[0043] Ces disques 30 tels que montrés en détail figure 10 seront tournants, par exemple
en lucoflexou en p.v.c., de 150 mm de diamètre et de 3 mm d'épaisseur et avec un bord
faisant un angle de 120°.
[0044] Pour éviter un encrassement des disques 30 on fait frotter sur leurs faces des bavettes
31 en caoutchouc montées dans des boîtes 32 munies d'un écoulement. Au-dessus desdites
bavettes 31, des tuyaux 33 et 34 arrosent les flancs du disque 30. L'eau est raclée
par les bavettes 31 et elle est éliminée dans l'écoulement des boites.
[0045] Pour parfaire les lignes de pliage et/cu les dégager du plâtre qui s'y trouve, on
utilisera des disques de dégagement 35 identiques aux disques 30.
[0046] Les disques 30 et les disques 35, lorsqu'ils agissent avant la fin de prise du plâtre
autour de la fluidité F.L.S. 60, créent,de chaque côté des lignes de pliage, des bourrelets
de matière qui, lorsque les rebords seront pliés augmenteront la longueur des biseaux
19 et 20 (fig. 7B) en ccn- tact.
[0047] Dans un second mode de réalisation, schématisé figure 11 et lorsqu'on travaille toujours
en continu corme décrit dans la demande française 78 03475, on pourra ancrer en amont
du réservoir de coulée 22 des profilés plats 36 qui seront posés sur la sole de coulée
21, qui passeront sous le réservoir de coulée 22, qui seront parallèles à la direction
d'avancement de ladite sole, aux endroits où l'on voudra créer des lignes de concentration
du renfort et dont la forme plate se transformera progressivement en aval du réservoir
de coulée pour prendre une section en triangle et constituer une nervure capable de
soulever le renfort. Seule l'extrémité amont de ces profilés 36 sera ancrée, l'autre
extrémité sera laissée libre. Ils auront une longueur telle qu'ils assureront le relèvement
du renfort dans l'épaisseur du ruban de plâtre, jusque dans une zone où ledit renfort
emprisonné dans le plâtre sera suffisamment maintenu par le plâtre durci pour conserver
la position modifiée qui lui aura été donnée, c'est à dire dans une zone où le plâtre
aura atteint la fluidité F.L.S. 60 ou proche de 60. Ainsi, des profilés en p.v.c.
ou lucoflex, plats tant qu ils sont en amont du réservoir de coulée ou sous ledit
réservoir, puis se transformant progressivement, pour prendre une section en triangle,
par exemple équilatéral; d'une longueur de 1,50 m en aval du réservoir de coulée d'une
hauteur dans leur portion à section en triangle de 2 à 3,5 mm lorsqu'on désirera fabriquer
des plaques de plâtre de 6 mm d'épaisseur pourront convenir.
[0048] Corme dans le premier mode de réalisation, des disques de dégagement pourront être
employés pour dégager le plâtre à l'aplomb des lignes où le renfort aura été concentré.
[0049] Avantageusement, ces modules de construction en forme de bac, munis ou- non d'un
isolant pourront être utilisés pour réaliser des plafonds. Bu fait de leur résistance
à la flexion, ils pourront avoir de longues portées supérieures à 2,50 m et deux modules
mis bout à bout pourront faire la largeur de pratiquement toutes les pièces. Pour
les mettre en place entre deux pannes de la toiture ou entre deux poutres on met en
appui les deux extrémités des bacs sur un tasseau ou un profilé fixé le long de chaque
panne ou de chaque poutre.
[0050] Lorsque deux longueurs de bacs seront nécessaires pour couvrir la largeur d'une pièce,
on pourra ajouter une poutre porteuse au milieu de la pièce, ou utiliser des suspentes
en forme de T renversé, accrochées aux chevrons du toit par exemple, les ailes de
la base du T venant s'engager dans des fentes pratiquées aux extrémités des bacs le
long de la charnière sur une longueur égale à la longueur de l'aile du T soit environ
2 cm.
[0051] Les bacs étant ainsi montés jointivement on pourra soit appliquer un enduit à leur
jointure, soit les laisser côte à côte sans aucun enduit.
[0052] Dans le cas où l'on voudra jointoyer avec un enduit, les bacs à utiliser seront préférentiellement
des bacs pour lesquels les arêtes 15 et 16 montrées sur les figures 7 seront chanfreinées
(fig. 7C) ou auront un profil en escalier (fig. 7A). En outre, on choisira préférentiellement
des bacs dont les rebords n'auront été relevés que d'un angle inférieur à 90° soit
85° de façon à avoir une forme en U ouvert.
[0053] Ainsi, il y aura la possibilité de mettre une quantité suffisante d'enduit, au minimum
5 mm de largeur d'enduit , ce qui permettra audit enduit d'absorber les éventuelles
instabilités dimensionnelles des panneaux, résultant des variations de température.
[0054] Les fils de renforts au niveau des charnières étant à nu, l'enduit s'y accrochera
parfaitement.
[0055] Dans le cas où l'on voudra seulement un montage à sec, c'est à dire sans enduit on
choisira préférentiellement des bacs à arête nette en équerre corme montré fig. 7B.
Cn pourra coller ensemble les rebords de deux bacs contigus et à ce moment, on choisira
préférentiellement des bacs dont les rebords sont exactement à 90° ou même relevés
au-delà de 90° par exemple 95° pour former un U légèrement fermé.
[0056] De tels bacs pourront également être assemblés pour constituer des gaines ou des
conduits.
[0057] La réalisation des bacs selon l'invention est également possible avec d'autres matériaux
autres que le plâtre, par exemple du ciment.
[0058] Les expressions "le renfort" ou "les renforts" employées dans cette description sont
employés indifféremment qu'il y ait un seul renfort ou qu'il y en ait plusieurs associés.
1. Elément de construction notamment en plâtre, sous forme de plaque comportant des
renforts distribués dans la majeure partie de son épaisseur, caractérisé en ce que
le long de lignes parallèles aux faces de la plaque les renforts sont concentrés dans
une zone déterminée de l'épaisseur de la plaque.
2. Elémènt de construction selon la revendication 1, caractérisé en ce que les renforts
sont des renforts appartenant au groupe suivant : fils naturels ou artificiels, fils
textiles, fils de verre, fils métalliques, fibres organiques ou minérales, grilles
formées avec les fils précédents, nappes de fils de verre continus enchevêtrés, tissés,
non tissés, association des renforts précédents.
3. Elément de construction selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que, le
long des lignes,les renforts sont concentrés dans un plan.
4. Elément de construction selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé en ce que les lignes où les renforts sont concentrés sont parallèles.
5. Elément de construction selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé
en ce que le matériau constituant la matrice des pla- ques, notamment le plâtre est
éliminé à l'aplomb des lignes où les renforts sont concentrés de façon à constituer
ainsi une pluralité de panneaux joints par des renforts.
6. Elément de construction selon la revendication 5, caractérisé en ce que les différents
panneaux sont repliés autour de lignes de pliage constituées par les lignes le long
desquelles les renforts sont concentrés, de façon à former un produit non plan.
7. Elément de construction selon la revendication 6, caractérisé en ce qu'il possède
deux lignes de pliage parallèles délimitant trois panneaux, les deux panneaux latéraux
étant de dimension moindre que le panneau central, de façon à former après pliage
un bac avec deux rebords.
8. Elément de construction selon la revendication 7, caractérisé en ce que la hauteur
des rebords est de l'ordre du 1/40éme de la longueur.
9. Elément de construction selon l'une quelconque des revendications 7 ou 8, caractérisé
en ce que l'angle des rebords avec le pannenu principal est de 90°.
10. Elément de construction selon l'une quelconque des revendications 7 ou 8, caractérisé
en ce que l'angle des rebords avec le panneau princi pal est obtus, de l'ordre de
95° de façon à former un bac légèrement iva sé.
11. Elément, de construction selon l'une quelconque des revendications 7 ou 8, caractérisé
en ce que l'angle des rebords avec le panneau principal est aigu, de l'ordre de 85°
de façon à former un bac légèrement resserré.
12. Elément de construction selon l'une quelconque des revendications 7 à 11, caractérisé
en ce que les lignes de pliage sont situées à l'un des niveaux suivants : au niveau
de la face inférieure des plaques, au niveau de la face supérieure des plaques, à
un niveau intermédiaire à l'intérieur de l'épaisseur des plaques.
13. Elément de construction selon l'une quelconque des revendications 6 à 12, caractérisé
en ce que les tranches appartenant à deux panncaux consécutifs et qui se rapprochent
ou viennent en contact au pliage sont collées l'une à l'autre.
14. Elément de construction selon la revendication 13, caractérise en ce que les tranches
sont collées par l'un des moyens suivants : colle thermofusible, plâtre.
15. Elément de construction selon l'une quelconque des revendications 7 à 14, caractérisé
en ce qu'il est rempli entre les deux rebords par un isolant du type laine minérale
ou mousse.
16. Elément de construction selon l'une quelconque des revendicaticns 7 à 15, caractérisé
en ce qu'il est un bac en plâtre de 6 mm d'épaisseur, d'une longueur supérieure à
2 m, de 48 cm environ de large, avec des rebords de 6 cm, renforcé par une nappe de
fils de verre continus encheve- trés de masse surfacique 150, entourée respectivement
dessus et dessous par une grille de fils de verre de masse surfacique 15.
17. Application de l'élément de construction selon l'une quelconque des revendications
6 à 16 à la réalisation de plafonds, dans laquelle on dispose une pluralité d'éléments
de construction de manière jointive et dans laquelle on applique un enduit à la jonction
de deux éléments, enduit faisant prise dans les fils des lignes de pliage.
18. Application de l'élément de construction selon l'une quelconque des revendications
6 à 16 à la réalisation de plafonds dans laquelle plusieurs éléments 'sont montés
de manière jointive et à sec.
19. Application selon l'une quelconque des revendications 17 ou 18, caractérisée en
ce que les éléments de construction sont soutenus par des tasseaux ou des profilés
en équerre fixés le long des pannes, poutres ou murs entre lesquels on veut disposer
le plafond.
20. Application selon l'une quelconque des revendications 17 ou 18 dans laquelle deux
longueurs au moins d'éléments de construction mis bout à bout sont nécessaires, caractérisé
en ce que pour joindre deux séries d'éléments de construction dans le sens de la longueur,
on engage dans les fentes pratiquées en bout de chacun des éléments mis bout à bout,
le long de leur lignes de pliage, sous les rebords, les ailes d'un profilé de sustentation
ayant une section en T renversé.
21. Application des éléments de construction selon l'une quelconque des revendications
1 à 16 à la réalisation de gaines et de conduits.
22. Procédé de fabrication des éléments de construction selon l'une quelconque des
revendications 1 à 16, caractérisé en ce que :
- on forme une plaque en coulant un mélange liquide de plâtre et d'eau en y introduisant
des renforts ;
- on concentre le renfort dans des zones déterminées de l'épaisseur, le long de certaines
lignes ;
- on maintient le renfort en position le long de ces lignes pendant l'évolution de
la prise du plâtre jusqu'à ce que cette position se conserve seule.
23. Procédé selon la revendication 22, caractérisé en ce qu'on élimine le plâtre à
l'aplomb de ces lignes.
24. Procédé selon l'une des revendications 22 ou 23, caractérisé en ce qu'on modifie
le positionnement des renforts le long des lignes de pliage avant que le mélange de
plâtre et d'eau ait atteint une consistance qui correspond à la fluidité F.L.S. égale
à 100 et on maintient l'action modificatrice au moins jusqu'à ce que le mélange ait
une fluidité F.L.S. voisine de 60.
25. Procédé selon l'une quelconque des revendications 23 ou 24, caractérisé en ce
qu'on dégage le plâtre à l'aplomb des lignes le long desquelles les renforts sont
concentrés, du moins à partir du moment où le mélange a atteint la fluidité F.L.S.
égale à 60.
26. Dispositif pour fabriquer des éléments de construction selon l'une des revendications
1 à 16, caractérisé en ce qu'il comporte des nervures en relief sur la sole de coulée
le long des lignes où l'on désire relever le renfort pour le concentrer.
27. Dispositif pour fabriquer des éléments de construction selon l'une des revendications
1 à 16, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens, du type profilés ou disques disposés
au-dessus de la sole où l'on coule les éléments de construction à l'aplomb des lignes
où l'on veut concentrer le renfort à un niveau tel que leur portions les plus basses
soient situées en dessous de la surface supérieure des éléments de construction, à
une distance de ladite surface égale à celle à laquelle on veut enfoncer le renfort
dans les éléments de construction.
28. Dispositif selon l'une des revendications 26 ou 27, caractérisé en ce qu'il comporte
à l'aplomb des lignes où les renforts sont concentrés. des disques tournants disposés
à une hauteur telle qu'ils pénètrent dans l'épaisser des éléments de construction
jusqu'à la zone où les renforts sont concentrés, dont le bord fait un angle de l'ordre
de 120°, munis de tuyaux d'arrosage de leurs flancs et des bavette qui les essuient,
lesdites bavettes étant à l'intérieur de boîtes munies d'un écoulement.