Bras haveur

Abstract

 L'invention concerne un bras haveur comprenant un chaâssis (1) bordé par des longerons supérieur (2) et inférieur (3). Les extrémités du châssis (1) portent respectivement des roues rotatives de commande (17) et de renvoi sur lesquelles est montée une courroie sans fin (37) portant extérieurement des éléments coupants (40) et intérieurement des patins de guidage (38) coulissant dans des rainures correspondantes de ces longerons (2) et (3).
Pour augmenter la capacité de coupe du bras haveur notamment par réduction des frottements des patins de guidage (38) dans les rainures susdites, chacun de ces patins (38), est constitué d'un bloc s'étendant sur toute la largeur des rainures (10) susdites dont les fonds (9 et 16) comportent des injecteurs (11) amenant sur eux des débits d'eau qui y sont étales par les patins (38) en mouvement pour former des surfaces d'aquaplaning recouvrant complètement ces fonds (9 et 16).

Description

[0001] La présente invention est relative à un bras haveur équipant un dispositif de havage de roches.

[0002] Le bras haveur comprend un châssis bordé par des longerons l'un supérieur et l'autre inférieur. Les extrémités du châssis portent respectivement des roues rotatives de commande et de renvoi. Sur ces roues est montée une courroie sans fin qui porte extérieurement des éléments coupants et intérieurement des patins de guidage. Ceux-ci coulissent dans des rainures correspondantes de ces longerons.

[0003] Dans des premiers bras haveurs connus de ce genre, le châssis est constitué de deux cadres adjacents déplaçables l'un par rapport à l'autre,perpendiculairement ou obliquement par rapport aux longerons,sous l'action de vérins. Les cadres peuvent être immobilisés sélectivement par rapport à la roche sous l'action d'autres vérins agissant sur des coins latéraux opposés, rétractables et applicables contre la paroi d'une fente taillée dans cette roche.

[0004] Les premiers bras haveurs connus présentent 1' inconvénient d'avoir un châssis en deux parties distinctes et déplaçables individuellement. De ce fait, ce châssis nécessite l'emploi de vérins de déplacement pour déplacer ses cadres et l'emploi de vérins de calage pour les caler sélectivement par rapport à la roche. Par conséquent, le bras haveur est coûteux tant lors de sa construction par ailleurs compliquée que lors de son entretien. De plus, le châssis s'est révélé peu solide et trop déformable en service en sorte de risquer d'occasionner des blocages fréquents du bras haveur dans la roche.

[0005] Dans des deuxièmes bras haveurs connus du même type, le châssis est formé par une simple plaque dont les bords supérieur et inférieur s'étendent suivant des lignes curvilignes moins distantes l'une de l'autre du côté de la roue de commande que du côté de la roue de renvoi. Les bords de la plaque sont pourvus chacun de guides successifs rapportés présentant ensemble une nervure continue de guidage. D'autre part, les éléments coupants sont portés par les maillons d'une chaîne métallique sans fin montés sur deux roues à chaîne tournant aux extrémités de la plaque. La chaîne en question présente un maillon sur deux en forme de U renversé dont les ailes sont disposées de part et d'autre de la nervure de guidage précitée.

[0006] .Les deuxièmes bras haveurs connus ont un châssis en une pièce mais sont équipés d'une chaîne sans fin pour porter et véhiculer les éléments coupants. Cette chaîne est onéreuse à la construction et à l'entretien.

[0007] L'objet de l'invention est un nouveau bras haveur particulièrement économique_/se rapprochant plus des premiers cas connus que des deuxièmes et permettant de parer aux désavantages précités de ces deux cas.

[0008] A cet effet, dans le nouveau bras haveur, chaque patin de guidage est constitué d'un bloc s'étendant sur toute la largeur des rainures susdites dont les fonds comportent des injecteurs d'eau amenant sur eux des débits d'eau qui y sont étalés par les patins en mouvement pour former des surfaces d'aquaplaning recouvrant complètement ces fonds.

[0009] Pour faciliter davantage le glissement des blocs des patins de guidage du nouveau bras haveur sur les surfaces d'aquaplaning des longerons, ces blocs sont chacun ' en matière synthétique. En outre, l'arête antérieure de la face de glissement de chacun de ces blocs contre le fond des rainures est arrondie.

[0010] Afin de solidariser fermement les blocs des patins de guidage à la courroie sans fin du nouveau bras haveur, ces blocs s'étendent chacun transversalement sur une grande partie de la largeur de cette courroie.

[0011] Dans le but de construire facilement les rainures de guidage du nouveau bras haveur, ces rainures sont délimitées chacune par la face externe du longeron correspondant et par deux plaques latérales dépassant cette face.

[0012] Pour guider efficacement la courroie sans fin par rapport aux roues de commande et de renvoi du nouveau bras haveur, les patins de guidage sont engagés sur la périphérie de chacune de ces roues, entre deux tôles latérales de guidage dont la distance d'écartement est sensiblement égale à la largeur des rainures des longerons.

[0013] Avantageusement, dans le nouveau bras haveur, la face de pose de la roue de commande, sur laquelle les blocs des patins de guidage sont successivement appliqués, est garnie d'un revêtement rugueux par exemple en caoutchouc dur.

[0014] Pour assurer la continuité entre le fond des rainures des longerons et la face de pose des blocs des patins de guidage dans la roue de renvoi, les extrémités de ces longerons adjacentes à cette roue,comprennent des peignes fixes prolongeant ces longerons jusque dans des gorges circulaires correspondantes prévues dans cette face de pose de cette roue de renvoi.

[0015] D'autres détails et particularités de l'invention ressortiront de la description détaillée qui suit en référence aux dessins ci-annexés, dans lesquels :

- La figure 1 est une vue en élévation avec coupe partielle d'un bras haveur selon l'invention.

- Les figures 2, 3 et 4 sont des demi-coupes du bras haveur, faites respectivement suivant les plans II-II, III-III.et IV-IV de la figure précédente.

- La figure 5 est une vue en perspective partielle du bras haveur.

- La figure 6 est une vue en perspective partielle explosée .de l'extrémité d'un longeron et d'une partie de la roue de renvoi du bras haveur.

[0016] Dans ces différentes figures, des mêmes notations de référence désignent des éléments identiques.

[0017] Le bras haveur représenté comprend un châssis 1 en une seule pièce sous forme de construction soudée.

[0018] L'ossature du châssis 1 est constituée essentiellement par un longeron supérieur 2, un longeron inférieur 3 et des entretoises 4. L'ossature est recouverte des deux côtés par des tôles latérales 5 et 6.

[0019] Le longeron supérieur 2 est formé par une poutrelle en forme de I dont la semelle intérieure et inférieure 7 est plus épaisse que la semelle extérieure et supérieure 8, laquelle présente une face externe ou supérieure 9. Les tôles latérales 5 et 6 dépassent vers le haut la face 9 du longeron 2, en sorte de former une rainure supérieure 10 dont la largeur est ainsi égale à celle de ce longeron 2.

[0020] Le longeron supérieur 2 comporte des injecteurs supérieurs 11 montés dans la semelle supérieure 8 et communiquant respectivement avec les deux espaces creux opposés 12 et 13 délimités par ce longeron 2 et les tôles 5 et 6. L'espace 12 est raccordé à une alimentation en eau notamment par une tubulure d'amenée latérale non représentée, portée par la tôle 5 et par un tuyau flexible également non dessiné. L'espace 13 est branché sur la même alimentation en eau par des moyens analogues. De la sorte, les injecteurs supérieurs 11 peuvent amener de l'eau sur la face supérieure 9 du longeron 2.

[0021] Semblablement, le longeron inférieur 3 est formé par une poutrelle identique en I mais disposée inversement. De ce fait, la semelle intérieure et supérieure 14 est plus épaisse que la semelle extérieure ou inférieure 15 qui présente une face externe ou inférieure 16. Les tôles latérales 5 et 6 dépassent vers le bas la face 16 précitée, de manière à former une rainure inférieure inverse à la précédente 10.

[0022] Tout comme le longeron supérieur 2, le longeron inférieur 3 est équipé d'injecteurs inférieurs identiques aux précédents 11 et montés de la même façon dans la . semelle inférieure 15. Les injecteurs inférieurs communiquent respectivement avec les deux espaces creux opposés qui sont délimités par le longeron 3 et les tôles 5 et 6 et qui sont raccordés à l'alimentation en eau par des moyens analogues aux précités. Ainsi, les injecteurs inférieurs peuvent amener de l'eau au ras de la face inférieure 16 du longeron 3.

[0023] Une extrémité du châssis 1 porte une roue ou une poulie de commande 17 tournant autour d'un axe de rotation 18 sous l'action d'un moteur 19. La roue de commande 17 comporte un voile plein 20 qui a une épaisseur uniforme et qui est monté par des vis 21 sur un plateau 22. Le plateau 22 est relié mécaniquement à l'arbre de sortie du moteur 19 dont le carter est solidarisé à la tôle latérale 6 par des moyens conventionnels. Le pourtour circonférentiel du voile 20 est garni d'un revêtement rugueux 23 par exemple en caoutchouc dur. Il est à noter que les extrémités demi-circulaires des tôles latérales 5 et 6 dépassent le recouvrement 23 et forment donc avec celui-ci un espace creux 24 de section radiale rectangulaire. Cet espace 24 correspond en fait aux rainures des longerons 2 et 3 et se raccorde à ces rainures. Comme protection, les bords des extrémités demi-circulaires des tôles 5 et 6 porte un capot 25 soudé.

[0024] L'extrémité opposée du châssis 1 porte une roue ou une poulie de renvoi 26 tournant librement autour d'un axe de rotation 27 parallèle au précédent 18. En fait, la roue de renvoi 26 est formée par un anneau 28 monté par l'intermédiaire d'une couronne à billes 29 sur un moyeu fixe constitué de deux disques 30 et 31 solidarisés entre eux par des vis 32 et aux extrémités correspondantes demi-circulaires des tôles 5 et 6 par d'autres vis 33. La construction et le montage de la roue de renvoi 26 et du moyeu susdit se comprennent aisément en référence à la figure 4. Les extrémités demi-circulaires des tôles 5 et 6 dépassent la périphérie de l'anneau 28 et forment donc avec celui-ci un espace creux 34 de section rectangulaire.

[0025] Cet espace 34 correspond aux rainures des longerons 2 et ₃ et se raccorde d'ailleurs aux rainures en question, grâce à des peignes 35 bien illustrés à la figure 6. Les peignes 35 sont fixés aux extrémités correspondantes des poutrelles constitutives des longerons 2 et 3 et leurs dents sont engagées avec jeu dans des gorges circulaires appropriées 36 de la périphérie de l'anneau 28.

[0026] Sur les roues de commande 17 et de renvoi 26 est montée une courroie sans fin 37 ayant une section rectangulaire plate. La courroie 37 porte intérieurement des patins de guidage 38 et extérieurement des plaques de serrage 39 pourvues d'éléments coupants transversaux 40. La courroie 37 est donc déplaçable le long des longerons 2 et 3 sous l'action du moteur 19.

[0027] Les patins de guidage 38 sont des blocs parallé- lipipediques en matière synthétique. Chaque bloc s'étend sur une grande partie de la courroie 37 et pratiquement sur toute la largeur des longerons 2 et 3. L'arête antérieure 41 de la face du bloc,qui est opposée à celle placée contre la courroie 37.est arrondie ainsi que l'illustre bien la figure 5. Par ailleurs, chaque bloc est fixé à la courroie 37 par des vis de fixation 42 inserrant cette courroie 37 entre ce bloc et la plaque de serrage 39.

[0028] Les éléments coupants 40 sont généralement en concrétion diamantée et dépassent légèrement en direction transversale la plaque de serrage 39 et la courroie 37.

[0029] En marche, la courroie 37 est déplacée le long des longerons 2 et 3 et autour des roues de commande 17 et de renvoi 26. Les patins de guidage 38 coulissent alors dans les rainures des longerons 2 et 3 et prennent appui sans glisser contre le recouvrement 23 de la roue 17 et l'anneau 28 de la roue 26, entre les parties marginales des tôles latérales 5 et 6. Simultanément au déplacement de la courroie 37, des débits d'eau sont amenés par les injecteurs supérieurs 11 et inférieurs sur les faces extrêmes 9 et 16 des poutrelles des longerons 2 et 3. Sous l'effet de la translation rapide des patins de guidage 38 dans les rainures susdites, les débits d'eau injectés sont étalés sur les faces externes 9 et 16 et y forment des surfaces d'aquaplaning réduisant sensiblement le frottement de ces patins 38 contre ces faces 9 et 16. De la sorte, l'énergie absorbée pour le déplacement de la courroie 37 est utilisée en grande partie pour la coupe des roches par les éléments coupants 40.

Revendications

1. Bras haveur équipant un dispositif de havage de roches et comprenant un châssis bordé par des longerons l'un supérieur et l'autre inférieur, les extrémités du châssis portant respectivement des roues rotatives de commande et de renvoi sur lesquelles est montée une courroie sans fin portant extérieurement des éléments coupants et intérieurement des patins de guidage coulissant dans des rainures correspondantes de ces longerons, caractérisé en ce que chaque patin de guidage (38) est constitué d'un bloc s'étendant sur toute la largeur des rainures (10) susdites dont les fonds (9 et 16) comportent des injecteurs (11) amenant sur eux des débits d'eau qui y sont étalés par les patins (38) en mouvement pour former des surfaces d'aquaplaning recouvrant complètement ces fonds (9 et 16).

2. Bras haveur selon la revendication 1, caractérisé en ce que le bloc de chaque patin de guidage (38) est en matière synthétique.

3. Bras haveur selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que l'arête antérieure (41) de la face de glissement du bloc de chaque patin de guidage (38) contre le fond (9 et 16) des rainures (10) est arrondie.

4. Bras haveur selon l'une ou l'autre des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le bloc de chaque patin de guidage (38) .s'étend transversalement sur une grande partie de la largeur de la courroie (37).

5. Bras haveur selon l'une ou l'autre des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la rainure (10) du longeron supérieur (2), respectivement inférieur (3), est délimitée par la face externe (9),respectivement (16), de ce longeron et par deux plaques latérales (5 et 6) dépassant cette face (9), respectivement (16).

6. Bras haveur selon l'une ou l'autre des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que les patins de guidage (38) sont engagés sur la périphérie de la roue de commande (17), respectivement de la roue de renvoi (26), entre deux tôles latérales de guidage (5) et (6) dont la distance d'écartement est sensiblement égale à la largeur des rainures (10) des longerons (2) et (3).

7. Bras haveur selon l'une ou l'autre des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que la face de pose de la roue de commande (17),sur laquelle les blocs des patins de guidage (38) sont successivement appliqués, est garnie d'un revêtement rugueux (23) par exemple en caoutchouc dur.

8. Bras haveur selon l'une ou l'autre des revendications 6 et 7, caractérisé en ce que les extrémités des longerons (2) et (3) adjacentes à la roue de renvoi (26) comprennent des peignes fixes (35) prolongeant ces longerons (2) et (3) jusque dans des gorges circulaires correspondantes (36) prévues dans la face de pose des blocs des patins de guidage (38) dans cette roue (26).

Dessins