[0001] La présente invention concerne un procédé pour extraire un solvant imprégnant des
tissus, en particulier après nettoyage à sec de ces tissus dans l'industrie de la
teinturerie.
[0002] Elle concerne également un dispositif pour la mise en oeuvre de ce procédé.
[0003] Le nettoyage à sec des tissus, et notamment des vêtements, s'effectue en général
dans un tambour où les vêtements sont.brassés dans un solvant organique propre à dissoudre
les taches diverses. Une fois l'opération terminée, et après vidange du solvant, il
convient d'extraire le solvant qui imprègne encore les tissus. Il est connu d'effectuer
cette extraction par évaporation en faisant passer un flux d'air chaud à travers les
vêtements, et en le refroidissant ensuite pour condenser les vapeurs de solvant qu'il
contient et récupérer ce solvant. On réchauffe ensuite l'air et on le recycle.
[0004] Pour effectuer le refroidissement, une solution connue consiste à utiliser un échangeur
faisant intervenir l'eau de ville, ce qui est relativement coûteux, le débit d'eau
étant relativement important en raison du faible écart de température dans cet échangeur.
En outre, le refroidissement n'étant pas très poussé, il devient difficile, vers la
fin de l'opération, de condenser efficacement le solvant dont la concentration dans
l'air va en diminuant, de sorte que les vêtements sont mal désodorisés. Ils sont également
mal refroidis et sortent fripés de l'appareil.
[0005] Il est exclu de refroidir énergiquement l'air sortant du tambour, par exemple sur
l'évaporateur d'une machine frigorifique, car l'air contient une certaine quantité
de vapeur d'eau qui givrerait l'évaporateur.
[0006] On a cherché à remédier à ces inconvénients en faisant circuler l'air en circuit
ouvert, c'est-à-dire en introduisant de l'air neuf dans le tambour, et en rejetant
à l'atmosphère l'air refroidi après condensation. L'air neuf p
0ssède υn pouvoir évaporatoire plus grand que l'air recyclé, ce qui améliore le rendement
de l'opération. Mais le risque de pollution de l'atmosphère conduit à écarter cette
solution.
[0007] La présente invention vise à réaliser un procédé qui permette d'extraire le solvant
des vêtements avec une efficacité suffisante pour les désodoriser complètement, sans
pour autant présenter les inconvénients liés à la présence de l'eau.
[0008] Suivant un premier aspect de l'invention, le procédé pour extraire un solvant imprégnant
des tissus, en particulier de vêtements après nettoyage à sec, consiste à faire circuler
de l'air chaud dans ces tissus pour évaporer le solvant, à refroidir cet air pour
condenser les vapeurs de solvant, et à le réinjecter en circuit fermé dans les tissus
après réchauffage. Il est caractérisé en ce qu'on effectue successivement les opérations
suivantes :
a/ Dans une première phase, dite phase d'évaporation, on échauffe l'air par un apport
de chaleur à une température comprise entre 60° C et 70° C, avant de l'injecter dans
les tissus, et on le refroidit à sa sortie en le faisant passer sur une surface dont
la température est comprise entre O° C et + 5° C ;
b/ Dans une seconde phase, dite phase de désodorisation, on refroidit l'air sortant
des tissus en le faisant passer sur une surface dont la température est maintenue
entre - 15° C et - 24° C, et l'on supprime l'apport de chaleur.
[0009] Dans la première phase, la vapeur d'eau contenue dans l'air et provenant notamment
des tissus se condense sous forme liquide et est piégée avec le solvant condensé.
La surface de refroidissement étant à une température non inférieure à 0° C, aucun
givrage ne se produit. On évapore ainsi environ 90 % du solvant imprégnant les tissus.
[0010] Dans la seconde phase, l'eau a pratiquement disparu par condensation comme indiqué
plus haut, et l'on peut opérer un refroidissement énergique qui permet à la fois de
condenser les dernières traces de solvant et de refroidir les tissus avant leur déchargement.
[0011] L'incompatibilité à laquelle se heurtait l'art antérieur se trouve donc résolue.
[0012] La durée des phases respectives est variable suivant les quantités de tissus et de
solvant traitées. Avec les machines de nettoyage usuelles, la durée de la phase d'évaporation
est comprise entre 6 et 16 minutes, et la durée de la phase de désodorisation est
comprise entre 8 et 12 minutes.
[0013] Suivant une réalisation préférée de l'invention, la surface de refroidissement de
l'air est elle-même refroidie par l'évaporation d'un fluide frigorifique dans une
machine thermodynamique.
[0014] Cette réalisation permet, d'une part, d'obtenir la température relativement faible
mise en oeuvre dans la phase de désodorisation et, d'autre part, de réaliser une économie
sur l'eau de refroidissement, l'écart de température au condenseur de la machine étant
relativement important, ce qui réduit-le débit d'eau nécessaire.
[0015] Suivant un perfectionnement important de l'invention, on obtient le refroidissement
dans la première phase en injectant dans le fluide frigorifique détendu admis à l'évaporation
un débit prédéterminé de fluide frigorifique chaud gazeux asservi à la température
du fluide évaporé.
[0016] Le fluide frigorifique détendu dans le détendeur normal de la machine se trouve,
dans l'évaporateur, à une température très basse, de l'ordre de - 20° C. Pour ramener
cette température à la valeur de O° C désirée, on lui ajoute un certain débit de fluide
chaud sortant du compresseur, avec asservissement à la température mesurée.
[0017] L'invention prévoit avantageusement,au moins dans la deuxième phase, d'évacuer la
chaleur produite par la machine au moyen d'un courant d'eau.
[0018] Comme indiqué plus haut, cette solution est ici particulièrement économique. En outre,
elle permet de s'affranchir des aléas d'un refroidissement du condenseur par de l'air
atmosphérique dont la température peut varier suivant les saisons.
[0019] De préférence, on asservit le débit d'eau à la température du fluide chaud, de manière
à régler la température du liquide frigorifique admis au détendeur.
[0020] Suivant un autre perfectionnement important de l'invention, on échauffe l'air,dans
la première phase , par la chaleur de condensation du fluide frigorifique, ce qui
permet une importante économie d'énergie.
'
[0021] Suivant une réalisation avantageuse de l'invention, dans la seconde phase, on ne
refroidit qu'une partie du débit d'air, l'autre partie étant dérivée puis réinjectée
dans le débit refroidi.
[0022] On parvient ainsi, au moins au début de la seconde phase, à pallier la relative inertie
des masses métalliques constituant le circuit d'air et à obtenir le refroidissement
énergique désiré.
[0023] Suivant un autre aspect de l'invention, le dispositif pour extraire un solvant imprégnant
des tissus après nettoyage à sec, et notamment pour appliquer un procédé conforme
à celui décrit plus haut, comprend un couloir de circulation d'air monté en circuit
fermé sur un tambour de nettoyage. Une batterie de refroidissement et une batterie
chauffante sont montées en série dans ce couloir et un point de récupération des condensats
est ménagé entre ces deux batteries. La batterie de refroidissement est l'évaporateur
d'une machine thermodynamique, et ce dispositif est caractérisé en ce que le circuit
de la machine thermodynamique comprend une dérivation reliant la tuyauterie de fluide
chaud gazeux à la tuyauterie de fluide détendu en amont de l'évaporateur, cette dérivation
comprenant une servo-vanne reliée à un détecteur de température situé sur la tuyauterie
de fluide sortant de l'évaporateur.
[0024] Cette disposition permet de régler la température de l'évaporateur, et notamment
de la maintenir à O° C ou légèrement au-dessus.
[0025] La dérivation comprend, de préférence, une vanne d'arrêt pour la mettre hors service,
afin de permettre le refroidissement énergique nécessaire dans la seconde phase.
[0026] Le dispositif comprend avantageusement, dans la machine thermodynamique, au moins
un condenseur placé dans un circuit d'eau de refroidissement muni d'une servo-vanne
reliée à un détecteur placé sur le circuit de fluide frigorifique dans le condenseur.
[0027] Suivant un perfectionnement important de l'invention, la machine thermodynamique
comprend un second condenseur monté en parallèle avec le premier et commutable avec
lui par un jeu de vannes, ce second condenseur étant situé dans le couloir de circulation
d'air pour constituer la batterie chauffante.
[0028] Cette simple commutation de robinets, accompagnée de la mise hors circuit de la dérivation
de fluide chaud, permet le passage de la première à la seconde phase.
[0029] D'autres particularités et avantages de l'invention ressortiront encore de la description
détaillée qui va suivre.
[0030] Aux dessins annexés, donnés à titre d'exemples non limitatifs
- la Figure 1 est une vue schématique d'une machine de nettoyage utilisant un procédé
conforme à l'invention dans une première réalisation,
- la Figure 2 est un schéma du circuit frigorifique correspondant à cette réalisation,
- la Figure 3 est une vue schématique d'une machine de nettoyage utilisant un procédé
conforme à l'invention dans une seconde réalisation,
- la Figure 4 est un schéma de la machine frigorifique correspondant à cette seconde
réalisation.
[0031] En référence aux Figures 1 et 2, une machine de nettoyage à sec de vêtements comprend
un tambour 1 muni de moyens de brassage non représentés, sur lequel est monté en circuit
fermé un couloir 2 de circulation d'air, comportant un ventilateur 3 qui provoque
cette circulation dans le sens général des flèches.
[0032] Dans le couloir 2 sontmontées en série une batterie froide 4 constituée par l'évaporateur
d'une machine frigorifique et une batterie chauffante 5 apportant de l'énergie thermique
extérieure au système. Dans l'exemple décrit, cette batterie fonctionne à la vapeur.
[0033] Entre ces deux batteries est ménagé un point bas 6 d'où part une canalisation 7 munie
d'un voyant de contrôle 8 vers un bac 9 de séparation de phases liquides non miscibles.
[0034] Un tampon 11 commandé par un vérin 12 peut être abaissé pour coopérer avec une portée
13 et isoler la batterie chauffante 5. Un dispositif de commande non représenté permet,
simultanément,d'actionner un vérin 14 associé à un tampon 15 pour ouvrir un couloir
de by-pass 2a et obliger l'air à circuler suivant les flèches F1.
[0035] Un filtre à air 16 est disposé dans le couloir 2 pour retenir des impuretés solides
en provenance des vêtements.
[0036] Le bac 9 comprend une cloison de séparation verticale 17 ne desceridant pas jusqu'au
fond et délimitant deux compartiments 9a, 9b, la canalisation 7 débouchant à la partie
inférieure du compartiment 9a. Deux tubes verticaux 18a, 18b sont logés dans les compartiments
respectifs 9a, 9b et débouchent à des hauteurs différentes. Le tube 9a est relié à
un bac 19 de récupération d'eau et le tube 9b, qui débouche plus bas que le tube 9a,
est relié à un circuit (non représenté) de récupération de solvant.
[0037] On va maintenant décrire en détail, en référence à la Figure 2, le circuit frigorifique
auquel appartient l'évaporateur 4.
[0038] Le circuit comprend un compresseur 21 refoulant le fluide frigorifique gazeux dans
une conduite 22 aboutissant à un condenseur 23 refroidi par un circuit d'eau 24. Ce
circuit d'eau est muni d'une servo-vanne 25 reliée à un capteur de température 26
qui mesure la température du fluide arrivant au condenseur 23 pour asservir le débit
d'eau de refroidissement à cette température dans le but d'obtenir un refroidissement
sensiblement constant du condenseur.
[0039] Le condenseur débouche dans une conduite 27 où sont montés en série un filtre déshydratant
28, une électrovanne 29, et un voyant de contrôle 31.
[0040] La conduite 27 arrive enfin à l'évaporateur 4 par l'intermédiaire d'un détendeur
32 asservi à la pression régnant en aval dans une conduite 33 retournant au compresseur
21. Une vanne 34 régulatrice de pression est montée sur la conduite 33.
[0041] Le circuit frigorifique comprend encore une conduite 35 montée en dérivation et reliant
directement la conduite 22 à la conduite 27 entre le détendeur 32 et l'évaporateur
4. Sur la conduite 35 sont montées une électrovanne 36 et une servo-vanne 37 reliée
à un capteur 38 de la température du fluide frigorifique sortant de l'évaporateur,
de manière à s'ouvrir quand cette température tend à baisser.
[0042] On va maintenant décrire le fonctionnement de cet appareillage, ce qui servira de
description du procédé.
[0043] Les vêtements placés dans le tambour 1 ayant été nettoyés par brassage dans un solvant
qui est généralement du perchloréthylène, on vidange le tambour, on essore, mais les
vêtements restent imprégnés de solvant.
[0044] On met en marche le ventilateur 3, les tampons 11 et 15 étant dans la position indiquée
sur la Figure 1. En outre, on met en marche le compresseur 21, l'électrovanne 36 étant
ouverte.
[0045] L'air se met en circulation dans le couloir 2 suivant les flèches, en passant par
la batterie chauffante 5 où il s'échauffe à une température comprise entre 60° et
70° C avant d'entrer dans le tambour 1 où il évapore une partie du solvant imprégnant
les vêtements.
[0046] Il sort ensuite par le filtre 16 et passe dans l'évaporateur 4"où il se refroidit,
ce qui provoque la condensation des vapeurs d'eau et de solvant qu'il contient et
qui sont rassemblés sous forme liquide au point bas 6, d'où ils sont amenés par la
canalisation 7 jusqu'au bac de séparation 9.
[0047] Dans ce bac, l'eau plus légère monte jusqu'en surface du compartiment 9a d'où elle
s'écoule par effet de trop-plein dans le tube 18a. Le solvant plus lourd passe dans
le compartiment 9b d'où il s'écoule de la même manière par le tube 18b.
[0048] La servo-vanne 37 admet du fluide frigorifique chaud sortant du compresseur 21 en
quantité suffisante à l'entrée de l'évaporateur 4 pour que la surface de ce dernier
ne soit pas à une température inférieure à O° C ni supérieure à 5° C, de sorte qu'on
évite le givrage de la vapeur d'eau.
[0049] La durée de cette phase d'évaporation est variable suivant la quantité de solvant
à évaporer, mais, dans les machines de nettoyage usuelles, elle est comprise entre
6 et 16 minutes. Elle est considérée comme terminée quand on a fait évaporer environ
90 % du solvant qui imprégnait les vêtements après vidange.
[0050] Les vêtements sont alors chauds et fripés, et il est encore nécessaire d'en extraire
une certaine quantité de solvant pour les désodoriser.
[0051] On manoeuvre alors les tampons 11 et 15 par les vérins 12 et 14, de manière à isoler
la batterie chauffante 5, l'air passant suivant les flèches F1. En même temps, on
ferme l'électro-vanne 36, de sorte que le fluide frigorifique sortant du détendeur
32 ne se trouve plus réchauffé par mélange et que la température de surface de l'évaporateur
4 se situe entre - 15° C et - 25° C, de préférence à - 18° C.
[0052] Ce refroidissement énergique provoque une conden--sation plus efficace des vapeurs
de solvant devenues plus rares, sans provoquer pour autant de
'givrage, car à cet instant, toute l'eau a disparu par condensation au cours de la
phase précédente.
[0053] L'air passant dans l'évaporateur se refroidit surtout dans sa couche limite, mais
non dans la totalité de sa masse. En sortant de l'évaporateur 4, il se réchauffe encore
partiellement au contact des masses métalliques chaudes de la machine, et surtout
au contact des vêtements qu'il refroidit. Malgré son refroidissement progressif, son
pouvoir évaporatoire reste élevé du fait de sa grande siccité obtenue par le refroidissement
énergique précité.
[0054] Après 8 à 12 minutes, les vêtements sont convenablement refroidis, défripés et désodorisés,
ne contenant pratiquement plus de solvant. L'opération est donc terminée.
[0055] L'application du procédé permet donc d'obtenir de façon simple ces excellentes performances,
tout en procurant une économie de fonctionnement notable sur la consommation d'eau
de refroidissement, due au fait que, le condenseur se trouvant à une température nettement
supérieure à celle de l'air à refroidir, on peut, par l'échange, porter l'eau à une
température nettement plus élevée et ainsi diminuer son débit. Par exemple, l'eau,
au lieu de sortir à 25° C, peut sortir à 40° C.
[0056] On va maintenant décrire, en référence aux Figures 3 et 4, un autre mode de réalisation
du procédé, assortie d'une variante de réalisation du dispositif.
[0057] Dans cette description, les éléments identiques ou équivalents à ceux de la réalisation
précédemment décrite porteront les mêmes numéros de référence et ne donneront pas
lieu à description. On pourra, si nécessaire, se reporter à ce qui a été dit plus
haut.
[0058] En référence aux Figures 3 et 4, la machine de nettoyage est constituée sensiblement
de la même façon que dans la réalisation précédente, sauf-qu'une dérivation 2b est
ménagée en parallèle avec l'évaporateur 4 dans le couloir 2, cette dérivation étant
obturable par un tampon 41 actionné par un vérin 42.
[0059] En outre, aux lieu et place de la batterie chauffante 5, est disposé sur le trajet
de l'air un condenseur 43 supplémentaire, incorporé au circuit frigorifique monté
en parallèle avec le condenseur 23 et commutable avec lui, par un jeu de vannes 44,
45, la vanne 44 alimentant le condenseur 23, et la vanne 45 alimentant le condenseur
43.
[0060] Une servo-vanne 46, asservie à la pression amont, est montée en sortie du condenseur
43. Ce condenseur est assorti d
tune dérivation 47 munie d'une servo-vanne 48 se fermant quand la différence de pression
entre son entrée et sa sortie tend à augmenter.
[0061] A cours de la première phase, dite phase d'évaporation, la vanne 45 est ouverte et
la vanne 44 est fermée. Au début de la phase, la vanne 48 est ouverte et la vanne
46 est fermée. Puis, la pression s'élevant dans le condenseur 43, la vanne 46 s'ouvre
et la vanne 48 se ferme. Il s'ensuit que le condenseur 43 est en service, servant
de batterie chauffante, et que le condenseur 23 est hors circuit,permettant l'arrét
du débit d'eau de refroidissement.
[0062] Bien entendu, pendant cette phase d'évaporation, la dérivation 35 est ouverte pour
assurer que la température de surface de l'évaporateur 4 ne tombe pas au-dessous de
O° C, comme expliqué plus haut.
[0063] Quand on passe à la seconde phase, dite de désodorisation, on ferme la vanne 45 ,
ce qui isole le condenseur 43 en le maintenant en pression, et l'on ouvre la vanne
44, ce qui met en service le condenseur 23 dans lequel on rétablit le débit d'eau
de refroidissement. On ferme également la dérivation 35 par la vanne 36.
[0064] La batterie chauffante étant hors service, le processus de désodorisation se poursuit
comme dans la réalisation précédente. Toutefois, afin de faciliter le refroidissement
de la surface de l'évaporateur 4 jusque vers - 18° C, on ouvre la dérivation 2b en
ouvrant le tampon 41 par le vérin 42, de manière qu'une partie de l'air soit dérivée
suivant la flèche F2. L'évaporateur, ne voyant plus passer qu'environ la moitié du
débit d'air, se refroidit plus facilement, ce qui permet de condenser plus efficacement
les vapeurs de solvant. Cette dérivation, nécessaire au débit de la phase, peut avantageusement
être maintenue jusqu'à la fin.
[0065] Cette réalisation présente sur la précédente l'avantage que la chaleur récupérée
par le refroidissement de l'air est utilisée, dans la première phase, pour le réchauffement.
Non seulement on fait une économie d'eau de refroidissement, mais on fait encore l'économie
de l'apport d'énergie thermique extérieure de réchauffage.
[0066] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux exemples décrits mais couvre encore
toute variante mineure dans le procédé comme dans le dispositif, qui peuvent d'autre
part être utilisés pour des applications différentes.
1. Procédé pour extraire un solvant imprégnant des tissus, en particulier de vêtements
après nettoyage à sec, consistant à faire circuler de l'air chaud dans ces tissus
pour évaporer le solvant, à refroidir cet air pour condenser les vapeurs de solvant,
et à le réinjecter en circuit fermé dans les tissus après réchauffage, caractérisé
en ce qu'on effectue successivement les opérations suivantes :
a/ Dans une première phase, dite phase d'évaporation, on échauffe l'air par un apport
de chaleur à une température comprise entre 60° C et 70° C, avant de l'injecter dans
les tissus, et on le refroidit à sa sortie en le faisant passer sur une surface dont
la température est comprise entre O° C et + 5° C ;
b/ Dans une seconde phase, dite phase de désodorisation., on refroidit l'air sortant
des tissus en le faisant passer sur une surface dont la température est maintenue
entre - 15° C et - 24° C, et l'on supprime l'apport de chaleur.
2. Procédé conforme à la revendication 1, caractérisé en ce que la durée de la phase
d'évaporation est comprise entre 6 et 16 minutes.
3. Procédé conforme à l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que la durée
de la phase de désodorisation est comprise entre 8 et 12 minutes.
4. Procédé conforme à l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la surface
de refroidissement de l'air est elle-même refroidie par l'évaporation d'un fluide
frigorifique dans une machine thermodynamique.
5. Procédé conforme à la revendication 4, caractérisé en ce que, dans la première
phase, on obtient le refroidissement en injectant dans le fluide frigorifique détendu
admis à l'évaporation un débit prédéterminé de fluide frigorifique chaud gazeux asservi
à la température du fluide évaporé.
6. Procédé conforme à l'une des revendications 4 ou 5, caractérisé en ce que, au moins
dans la deuxième phase, on évacue la chaleur produite par la machine au moyen d'un
courant d'eau.
7. Procédé conforme à la revendication 6, caractérisé en ce qu'on asservit le débit
d'eau à la température du fluide chaud.
8. Procédé conforme à l'une des revendications 4 à 7, caractérisé en ce que, dans
la première phase, on échauffe l'air par la chaleur de condensation du fluide frigorifique.
9. Procédé conforme à la revendication 8, caractérisé en ce que, dans la seconde phase,
on ne refroidit qu'une partie du débit d'air, l'autre partie étant dérivée puis réinjectée
dans le débit refroidi.
10. Dispositif pour extraire un solvant imprégnant des tissus après nettoyage à sec,
et notamment pour appliquer un procédé conforme à la revendication 1, comprenant un
couloir de circulation d'air monté en circuit fermé sur un tambour de nettoyage, une
batterie de refroidissement et une batterie chauffante étant montées en série dans
ce couloir et un.point de récupération des condensats étant ménagé entre ces deux
batteries, dans lequel la batterie de refroidissement est l'évaporateur d'une machine
thermodynamique, caractérisé en ce que le circuit de la machine thermodynamique comprend
une dérivation reliant la tuyauterie de fluide chaud gazeux à la tuyauterie de fluide
détendu en amont de l'évaporateur, cette dérivation comprenant une servo-vanne reliée
à un détecteur de température situé sur la tuyauterie de fluide sortant de l'évaporateur.
11. Dispositif conforme à la revendication 10, caractérisé en ce que la dérivation
comprend une vanne d'arrêt pour la mettre hors service.
12. Dispositif conforme à l'une des revendications 10 ou 11, caractérisé en ce que
la machine thermodynamique comprend au moins un condenseur placé dans un circuit de
fluide de refroidissement.
13. Dispositif conforme à la revendication 12, caractérisé en ce que le circuit de
fluide de refroidissement comprend une servo-vanne reliée à un détecteur placé sur
le circuit de fluide frigorifique dans le condenseur.
14. Dispositif conforme à l'une des revendications 12 ou 13, caractérisé en ce que
la machine thermodynamique comprend un second condenseur monté en parallèle avec le
premier et commutable avec lui par un jeu de vannes, ce second condenseur étant situé
dans le couloir de circulation d'air pour constituer la batterie chauffante.
15. Dispositif conforme à la revendication 14, caractérisé en ce que la machine thermodynamique
comprend une servo-vanne en aval du second condenseur, asservie à la pression dans
ledit condenseur.
16. Dispositif conforme à la revendication 15, caractérisé en ce qu'il comprend une
dérivation en parallèle sur le second condenseur munie d'une servo-vanne tendant à
se fermer quand la différence de pression entre son entrée et sa sortie tend à augmenter.