Domaine technique
[0001] L'invention se rapporte au revêtement de tôles par un autre métal et en particulier
à un procédé qui permet le revêtement partiel de la tôle.
Etat de la technique
[0002] La production de tôle galvanisée se rapporte généralement au revêtement des deux
faces de la tôle plongée dans un bain de zinc en fusion. Ce mode de fabrication est
parfaitement au point et permet de produire de la tôle protégée contre la corrosion
pour de nombreuses années.
[0003] Depuis quelque temps, un nouveau marché a ouvert des débouchés à la tôle galvanisée
sur une et non plus sur deux faces. Ce marché est celui de l'automobile, domaine dans
lequel l'emploi de plus en plus fréquent de sel répandu sur les routes en hiver, provoque
une dégradation accélérée des carrosseries par la corrosion. Si, dans le bâtiment.,
la tôle galvanisée deux faces est tolérable dans bien des cas, elle ne l'est par contre
pas pour l'industrie automobile étant donné que sur une couche de zinc, il n'est pas
possible de réaliser une couche de peinture suffisamment lisse. Cette couche de zinc
constitue également une gêne pour le soudage par points des tôles.
[0004] Diverses solutions ont déjà été proposées pour ne revêtir des tôles que sur une de
leurs faces. C'est ainsi que la demande de brevet FR No 2.344.640 se rapporte à un
procédé selon lequel on forme un bain de zinc en fusion, on fait passer la bande à
proximité de la surface libre du bain de zinc de manière que la tension superficielle
et la mouillabilité du métal en fusion permettent la formation d'un ménisque sur la
surface libre de ce bain en contact avec la face de la bande tournée vers lui.
[0005] Selon une autre solution décrite dans la demande de brevet FR No 2.348.278, on fait
passer le ruban à revêtir dans un bain de zinc en fusion en mettant simultanément
la face de la tôle ne devant pas être revêtue, en contact avec un cylindre rotatif
autour d'un axe parallèle au niveau du bain, le contact entre cette face et le cylindre
étant maintenu aussi longtemps que la tôle est trempée dans le bain.
[0006] Il a également été proposé dans la demande de brevet JP No 77-151.638 de masquer
la face qui ne doit pas être revêtue.
[0007] Le brevet BE No 859.420 se rapporte à un procédé selon lequel un mince jet de zinc
fondu est projeté contre la face du ruban de tôle à revêtir.
[0008] Les deux premières solutions mentionnées ne permettent pas de contrôler l'épaisseur
et la régularité de la couche déposée. En outre la seconde de ces solutions pose des
problèmes en ce qui concerne l'accumulation de zinc sur les parties du cylindre qui
débordent des bords longitudinaux du ruban de métal, ainsi que pour préserver l'autre
face non revêtue de la tôle.
[0009] La solution utilisant le masquage nécessite généralement l'enlèvement ultérieur du
revêtement destiné à masquer la face non galvanisée.
[0010] Le procédé avec jet de zinc est délicat à mettre en oeuvre tant il est vrai qu'il
est difficile de former un tel jet très mince et parfaitement laminaire, surtout si
l'on désire réaliser un revêtement de l'ordre de quelques dizaines de microns.
[0011] On peut encore signaler d'autres solutions relatives au revêtement uniface des substrats.
[0012] Le brevet FR No 1.153.715 se rapporte- à un dispositif pour, le revêtement métallique
de rubans métalliques sur une ou deux faces dans lequel le métal fondu est contenu
dans un creuset présentant des lèvres de sortie pressées contre le ruban de sorte
que la largeur de l'orifice formé entre les deux lèvres est tellement petite que tout
métal appliqué au ruban est entraîné hors de l'applicateur par le déplacement du ruban
sous l'effet des forces capillaires résultant de la tension superficielle entre le
métal liquide et le ruban à revêtir. De ce fait, le déplacement du ruban mouillé par
le métal fondu entraîne le métal hors du creuset au fur et à mesure. Un tel dispositif
comporte plusieurs inconvénients tels que le contact nécessaire entre les lèvres de
distribution du creuset et le ruban à revêtir engendrant l'usure de ces lèvres et
le fait que seules les forces capillaires résultant des tensions superficielles entre
le métal liquide et le ruban sont utilisées pour pomper le liquide hors du creuset,
limitant ainsi la vitesse de revêtement. Enfin les possibilités de règlage d'épaisseur
de couche d'un tel dispositif sont aussi limitées.
[0013] Un autre dispositif basé sur une action de pompage engendrée par les forces capillaires
est également décrit dans le brevet US No 3 201 275 ainsi que dans le DAS No 1 080
373.
[0014] Enfin, selon le brevet US No 1 973 431, un courant de métal liquide est formé à travers
un passage dont la section droite correspond à celle de la couche à déposer, l'extrémité
de sortie de ce passage se trouvant elle-même à une distance du substrat très exactement
égale à l'épaisseur de la couche à déposer. Ce procédé s'apparente à un processus
d'extrusion et est très difficile à mettre en oeuvre sans une pression importante
exercée sur le métal. En outre, compte tenu des phénomènes de capillarité, ce procédé
est limité à des épaisseurs de revêtements relativement grandes.
Exposé de l'invention
[0015] Le but de la présente invention est de remédier, au moins en partie aux divers inconvénients
susmentionnés.
[0016] A cet effet, la présente, invention a tout d'abord pour objet un procédé de revêtement
en continu d'un substrat métallique, sur une partie au moins d'au moins l'une de ses
faces par un autre métal, caractérisé par le fait que l'on forme au moins un écoulement
sous pression de ce métal de revêtement en fusion à travers une ouverture de distribution
s'étendant sensiblement sur la largeur de la partie du substrat à recouvrir, on fixe
une trajectoire pour le substrat transversalement à ladite largeur et passant à proximité
de ladite ouverture de distribution, on chauffe ce substrat à une température voisine
du point de fusion dudit métal de revêtement vis-à-vis d'une portion de sa trajectoire,
on entraîne ce substrat le long de cette trajectoire pour amener successivement ses
portions chauffées vis-à-vis de ladite ouverture de distribution, on règle la distance
entre cette ouverture et le substrat pour que la tension superficielle du métal de
revêtement en fusion et la mouillabilité du substrat permettent au métal en fusion
de former un ménisque stable entre cette ouverture et ce substrat et, pour une vitesse
de défilement donnée du substrat, on règle le débit de l'écoulement en fonction de
l'épaisseur désirée pour le revêtement.
Description sommaire des dessins
[0017] Cette invention a ensuite pour objet un dispositif pour la mise en oeuvre de ce procédé,
caractérisé par le fait qu'il comporte une source de métal de revêtement en fusion,
au moins un conduit de distribution de ce métal, des moyens pour régler l'écartement
entre le bord dudit dégagement et la face de la bande à revêtir, des moyens pour chauffer
la portion de cette bande située immédiatement en amont de ce dégagement et des moyens
pour asservir le débit dudit métal en fusion et la vitesse de la bande en fonction
de l'épaisseur désirée pour le revêtement.
[0018] Le dessin annexé illustre schématiquement et à titre d'exemple, une forme d'exécution
et des variantes du dispositif pour la mise en oeuvre du procédé objet de la présente
invention.
La fig. 1 est une vue en élévation latérale de cette forme d'exécution.
La fig. 2 est une vue de détail agrandie d'une partie de cette forme d'exécution.
La fig. 3 est une vue de détail selon III-III de la fig. 2.
La fig. 4 est une vue partielle de face d'une variante d'un détail du dispositif des
fig. 1 à 3.
La fig. 5 est une vue en coupe selon V-V de la fig. 4.
La fig. 6 est une vue en élévation latérale d'une variante de la fig 1.
La fig. 7 est une vue de détail agrandie de cette variante.
Meilleure manière de réaliser l'invention
[0019] Le dispositif illustré par la fig. 1 comporte un four 1 de conception connue destiné
à produire le zinc en fusion. Ce four présente un conduit de distribution latérale
3 qui débouche à une extrémité dans un dégagement 2 ouvert vers l'extérieur, tandis
que son autre extrémité aboutit à un creuset 4 contenant du métal en fusion. Un régulateur
de niveau du rétal en fusion contenu dans ce creuset, constitué par un piston 5 mobile
verticalement, permet de faire couler le zinc fondu dans le conduit 3 pour alimenter
le dégagement 2. Une vanne de réglage 3a placée dans le conduit 3 permet d'ajuster
le débit avec une plus grande précision.
[0020] Un ruban 6, par exemple formé à partir d'une tôle d'acier, enroulé à une extrémité
sur une bobine d'alimentation 7 et à l'autre extrémité sur une bobine de stockage
8 et guidé par trois rouleaux 9, 10 et 11, défile devant l'ouverture du dégagement
2, entraîné par un moteur 12. La distance entre le ruban 6 et le bord du dégagement
2 est réglable. A cet effet chacune des extrémités de l'un des rouleaux 10 servant
au pasitionnement est fixée à l'extrémité d'un bras 13 monté oscillant autour d'un
axe fixe 14, qui s'appuie contre une vis de butée réglable 15. Une rampe de brûleurs
à gaz 16, alimentée par une source de combustible gazeux 17, est placée vis-à-vis
de la face du ruban 6 opposée à celle tournée vers l'ouverture de distribution 2 et
dans la portion de la trajectoire du ruban, dont le sens de défilement est indiqué
par la flèche F, située juste en amont du dégagement 2. Cette rampe de brûleurs 16
est destinée à élever la température du ruban 6 jusqu'aux environs de la température
du zinc en fusion, afin d'assurer un bon mouillage du zinc liquide sur le ruban 6.
[0021] La portion de l'installation entourée par un tracé en traits mixtes est placée sous
une atmosphère contrôlée de H2 + N2
desti- née à éviter l'oxydation du substrat. Comme on peut le constater en observant
les fig. 2 et 3, le dégagement 2 présente une conformation particulière qui joue un
rôle important dans le succès du procédé puisqu'il sert à former une zone de répartition
du métal fondu sur la largeur du ruban. A cet effet, ce dégagement 2 est formé par
une rainure allongée disposée transversalement à l'axe longitudinal du ruban 6 et
dont la longueur est très légèrement inférieure à la largeur du ruban 6 à revêtir.
Cette rainure est ménagée dans une plaquette 19 qui s'étend à travers l'ouverture
3. Dans cet exemple, la profondeur de ce dégagement est de l'ordre de 2 à 3 mm et
sa largeur est de 3 mm. Une série de conduits de liaison 20 débouchent dans le fond
de ce dégagement 2 et le font communiquer avec le conduit 3. Ces conduits de liaison
20 sont formés par des perçages de 0,8 mm de diamètre écartés de 10 mm les uns des
autres dans cet exemple. Ils sont destinés à créer une certaine perte de charge à
la sortie du conduit 3 et à favoriser la répartition du zinc en fusion sur toute la
longueur du dégagement 2. Dans cet exemple, les conduits de liaison sont espacés de
10 mm l'un de l'autre, mais cet écartement n'est pas critique. En pratique, la section
et le nombre de conduits de liaison seront choisis en fonction du débit recherché
et de manière à créer une perte de charge telle que le zinc en fusion ne sorte pas
sous forme de jet, la pression en amont ne résultant que de la hauteur de zinc liquide
située au-dessus du niveau de l'entrée du conduit 3. Cette perte de charge est uniquement
destinée à répartir régulièrement l'écoulement sur toute la longueur du dégagement
2 pour qu'il soit constamment rempli de zinc en fusion durant le processus de revêtement.
La face externe de la plaquette 19 est biseautée de part et d'autre de la rainure
18 pour éviter que le zinc en fusion ne s'étale sur cette face lorsque le ruban 6
est placé à proximité du bord de l'ouverture 2 et se déplace longitudinalement. Le
ruban 6 fait en outre un angle d'environ 10° par rapport à la verticale de part et
d'autre du rouleau 10. Il est encore à noter que l'alimentation du zinc liquide par
un conduit horizontal tandis que le ruban à revêtir est sensiblement vertical et se
déplace vis-à-vis du dégagement 2 de bas en haut, constitue une disposition avantageuse.
En effet, le débit de zinc peut être facilement contrôlé, et surtout, le sens de déplacement
du ruban provoque un entraînement du zinc liquide en raison de la mouillabilité du
ruban chauffé qui s'oppose à l'écoulement du zinc par gravité, de sorte qu'il est
possible d'équilibrer dynamiquement ces deux forces antagonistes.
[0022] Des essais ont été réalisés avec succès à l'échelle du laboratoire à l'aide de l'installation
décrite. Pour effectuer ces essais, on a utilisé un ruban d'acier inoxydable de 10
cm de largeur. L'acier inoxydable a été choisi pour effectuer ces essais de manière
à pouvoir travailler sans atmosphère contrôlée dans un but de simplification. Etant
donné que la mouillabilité d'un ruban d'acier ordinaire chauffé sous atmosphère non
oxydante est meilleure que celle d'un acier oxydable, il est certain que les tests
effectués de cette manière sont en tous les cas transposables sur une installation
industrielle en utilisant des tôles d'acier ordinaire.
[0023] Initialement, la température du zinc dans le creuset 4 est portée entre 450° et 470°C.
Le ruban d'acier 6 est amené par le rouleau 10 commandé par la vis de réglage 15 agissant
sur le bras oscillant 13, en contact avec le bord de l'ouverture 2. Le piston 5 est
introduit dans le bain de zinc contenu dans le creuset 4 et le niveau du zinc dépasse
le niveau du conduit 3 et s'écoule en direction du dégagement 2. Il traverse les canaux
20 et se répand dans le dégagement qu'il remplit. A ce moment le rouleau 10 est reculé
à l'aide de la vis 15 et le moteur 12 est mis en marche tandis que la rampe de brûleurs
à gaz 16 a été allumée, pour que le ruban, arrivant vis-à-vis de la rainure 18, soit
porté à une température voisine de celle du zinc en fusion, dans cet exemple la température
du ruban peut être de l'ordre de 400°C de manière que le zinc ne soit pas refroidi
dès qu'il touche la tôle, ce qui l'empêcherait de former un revêtement régulier et
finirait par bloquer le ruban par une accumulation de zinc au niveau du dégagement
2.
[0024] La distance entre le bord de l'ouverture 2 et la surface du ruban à revêtir doit
être suffisante pour que le ruban ne touche en aucun cas la plaquette 19. Lors des
essais effectués et avec une vitesse du ruban de 10 m/min. et une épaisseur de dépôt
de l'ordre de 30/um, l'écartement entre le ruban et la plaquette 19 a pu atteindre
0,8 mm. De préférence, cette distance est de 0,5 à 0,6 mm. En réduisant ou en augmentant
cette distance on remarque des stries ou des discontinuités du revêtement. Au-delà
de 1 mm et quelle que soit la vitesse du ruban, le ménisque entre le dégagement 2
et le ruban ne se forme plus et le métal s'écoule par gravité. On a déjà relevé que
les essais réalisés sur un ruban d'acier inoxydable pour des raisons de simplification
de l'installation et de sa mise en oeuvre, ne donnent pas des conditions de mouillage
optimum et que le revêtement d'un ruban d'acier dans une atmosphère réductrice donnera
un meilleur mouillage. Par conséquent le passage des essais de laboratoire au stade
industriel ne pose pas de problème de principe et permettra peut-être d'augmenter
légèrement la distance entre le bord du dégagement 2 et le ruban. Quoi qu'il en soit,
cette distance est d'ores et déjà suffisante pour assurer le défilement du ruban sans
contact avec le bord du dégagement 2. Le débit de zinc doit être fixé en fonction
de l'épaisseur du revêtement désiré et de la vitesse de défilement, de manière que
la masse de zinc liquide baignant la portion du ruban adjacente au dégagement 2 soit
constante. Le maintien de cette masse liquide en contact avec une portion du ruban
6 sur toute sa largeur est le gage d'un revêtement continu, d'épaisseur constante,
sur toute la largeur du ruban. L'augmentation de la largeur du revêtement de 10 cm
jusqu'à 1,50 m, qui constitue la largeur courante dans les applications industrielles
ne présente pas de difficulté de principe particulière. On peut, soit utiliser une
série de modules formés des plaquettes 19 disposées côte à côte, soit allonger la
plaquette 19 et le dégagement 2 pour couvrir toute la largeur soit encore juxtaposer
côte à côte des modules plus longs que celui utilisé lors des essais, mais plus courts
que la largeur totale de la tôle à revêtir. On peut encore ne recouvrir qu'une partie
seulement de la largeur du ruban et obtenir ainsi des épargnes. Il suffit en effet
de dimensionner et de répartir convenablement les dégagements 2 pour que seules certaines
parties de la largeur du ruban soient revêtues.
[0025] Des essais de variation de l'épaisseur du revêtement par une modification du débit
ont permis de passer d'un revêtement de 80 µm sur 10 cm de large avec un débit de
1,33 cm3/s et une vitesse de défilement de 10 m/min à un revêtement de 30 µm avec
une débit de 0,5 cm3/s. Ce revêtement a pu être abaissé jusqu'à 20 pm toujours dans
des conditions de laboratoire. La vitesse de défilement ne semble limitée vers le
haut que par des questions de vibrations et non par la nature du procédé et vers le
bas, elle peut être abaissée jusqu'à environ 3 m/min pour un débit d'environ 1 cm3/s.
Ceci montre la très grande souplesse du procédé "selon l'invention.
[0026] Diverses variantes dont l'une est illustrée par les fig. 4 et 5 peuvent être envisagées.
On peut ménager une fente 21 en lieu et place du dégagement 2 et des conduits de liaison
19. On peut aussi envisager une série de conduits 19 en lieu et place de la fente
21 sans que ces conduits ne débouchent dans un dégagement 2. Il est aussi possible
de réduire le nombre de conduits 19 et de les écarter davantage en augmentant ou non
leur section de passage. L'intérêt du bain de zinc coulant, réalisé adjacent à la
face du ruban 6 à revêtir réside dans le fait, que par sa position, qui tend à faire
couler le zinc par gravité et l'action conjuguée de la mouillabilité du ruban et l'effet
d'entraînement consécutif à son déplacement ascendant, on retrouve sensiblement les
mêmes conditions qu'avec la technique classique du revêtement sur deux faces, avec
une épaisseur réguliére de revêtement et la possibilité de la modifier à volonté en
agissant sur le débit ou sur la vitesse de défilement. Dans tous les essais réalisés,
aucune trace de zinc n'est apparue sur le revers du ruban. Dans une installation industrielle
dans laquelle la vitesse de revêtement doit être accrue, il y aurait lieu de prévoir
un poste de refroidissement par exemple un refroidissement à l'azote en créant une
circulation d'azote dans un conduit 18 à partir d'une source d'azote S, comme on l'a
illustré par la fig. 1. Il est évidemment possible de prévoir un système de régulation
destiné à créer un asservissement entre la vitesse de défilement du ruban 6 et l'écoulement
du zinc à travers la vanne 3a en fonction d'une épaisseur de revêtement donnée.
[0027] La variante du dispositif illustré par les fig. 6 et 7 représente une forme d'exécution
dans laquelle un four l'et son conduit de distribution 3' dont une extrémité débouche
dans un dégagement 2' semblable au dégagement 2 des fig. 1 à 3, sont montés dans une
installation de zingage industrielle comprenant essentiellement une enceinte à atmosphère
réductrice 22, qui renferme un poste de chauffage 23 soit électrique, soit à gaz.
Une extrémité de l'enceinte 22 présente une entrée 24 pour le passage du ruban 6'
alimenté par un rouleau 7'. Un rouleau de guidage 24 est disposé à proximité du dégagement
2' après quoi le ruban 6' se dirige vers la sortie 25 de l'enceinte 22 vers un autre
rouleau de guidage 26 situé entre l'enceinte 22 et un poste de refroidissement 27.
On constate en particulier sur la fig. 7 que le ruban 6' arrive horizontalement sur
le rouleau de guidage 24- mais qu'il enveloppe ce rouleau d'un angle supérieur à 90°,
de sorte qu'il le quitte avec une légère inclinaison de quelques degrés pour favoriser
la délimitation du ménisque dans le sens de déplacement F du ruban 6', comme on l'a
déjà signalé dans la forme d'exécution de la fig. 1. le reste de l'installation est
bien connu de l'homme du métier et sort du cadre de l'invention, de sorte qu'il n'est
pas nécessaire de le décrire plus en détail.
[0028] Le procédé décrit, bien qu'il ait été conçu pour le revêtement sur une face seulement,
peut être utilisé pour le revêtement sur deux faces en disposant un deuxième dispositif
de revêtement vis-à-vis de l'autre face. Ces revêtements pourraient par exemple être
d'épaisseur différente de l'un et l'autre côté du ruban. Il est aussi possible d'utiliser
ce procédé pour revêtir les deux faces d'un ruban avec des épargnes sur une ou sur
les deux faces.
[0029] Parmi les avantages du procédé décrit, il faut encore relever que l'essorage nécessaire
pour ajuster l'épaisseur avec les procédés classiques est rendu inutile. Bien que
les exemples donnés ci-dessus sont tous relatifs à du zinc, il est évidemment possible
d'utiliser ce même procédé pour former des revêtements de plomb ou d'étain voire même
d'aluminium en adaptant dans ce dernier cas le matériau utilisé pour la plaquette
19 compte tenu de la température de fusion de l'aluminium et de son action corrosive
à cette température.
1. Procédé de revêtement en continu d'un substrat métallique, sur une partie au moins
d'au moins l'une de ses faces par une autre métal, caractérisé par le fait que l'on
forme au moins un écoulement sous pression de ce métal de revêtement en fusion à travers
une ouverture de distribution s'étendant sensiblement sur la largeur de la partie
du substrat à recouvrir, on fixe une trajectoire pour le substrat transversalement
à ladite largeur et passant à proximité de ladite ouverture de distribution, on chauffe
ce substrat à une température voisine du point de fusion dudit nétal de revêtement
vis-à-vis d'une portion de sa trajectoire, on entraîne ce substrat le long de cette
trajectoire pour amener successivement ses portions chauffées vis-à-vis de ladite
ouverture de distribution, on règle la distance entre cette ouverture et le substrat
pour que la tension superficielle du métal de revêtement en fusion et la mouillabilité
du substrat permettent au métal en fusion de former un ménisque stable entre cette
ouverture et ce substrat et, pour une vitesse de défilement donnée du substrat, on
règle le débit de l'écoulement en fonction de l'épaisseur désirée pour le revêtement.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'on oriente l'ouverture
de distribution dudit écoulement sensiblement perpendiculairement à la force de gravitation,
que l'on donne à la portion de la trajectoire du ruban situé face à cette sortie une
direction sensiblement verticale et que l'on entraîne la portion du ruban correspondante
en un mouvement ascendant.
3. Dispositif pour la mise en oeuvre du procédé selon la revendication 1, caractérisé
par le fait qu'il comporte une source de métal de revêtement en fusion, au moins un
conduit de distribution de ce métal, des moyens pour régler l'écartement entre le
bord dudit dégagement et la face de la bande à revêtir, des moyens pour chauffer la
portion de cette bande située immédiatement en amont de ce dégagement et des moyens
pour asservir le débit dudit métal en fusion et la vitesse de la bande en fonction
de l'épaisseur désirée pour le revêtement.
4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé par le fait que ledit conduit
de distribution débouche dans un dégagement ouvert vers l'extérieur et s'étendant
sur une longueur correspondant approximativement à la largeur du revêtement désiré.
5. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé par le fait qu'au moins un conduit
de liaison relie ledit conduit de distribution audit dégagement, la section de ce
conduit de liaison étant inférieure à celle du conduit de distribution.