[0001] La présente invention concerne un électro-aimant avec équipage mobile à aimant permanent,
notamment pour contacteur.
[0002] Les électro-aimants connus de ce genre comprennent un équipage mobile constitué par
un aimant permanent et deux pièces polaires conductrices du flux fixées respectivement
à chaque face polaire dudit aimant perpendiculairement à l'axe d'aimantation de l'aimant.
Ces pièces polaires ont des bras débordant des faces polaires, et au moins une des
pièces polaires présente des bras dont les extrémités sont cambrées à angle droit
pour définir, avec au moins un bras de l'autre pièce polaire, deux zones d'entrefer
coopérant avec une culasse montée sur une bobine qui coopère magnétiquement avec l'aimant.
Ces zones d'éntrefer sont disposées de part et d'autre de l'axe d'aimentation.
[0003] On connaît les avantages que procure l'introduction d'aimants permanents dans les
circuits magnétiques d'électro-aimants : meilleur rendement, plus grande course, forces
plus importantes en fin de course, possibilité de fonctionnement bistable.
[0004] Certains de ces électro-aimants sont à mouvement de rotation, d'autres à mouvement
de translation. Ces derniers sont mieux adaptés à la commande des contacteurs.
[0005] Les électro-aimants connu de ce genre présentent un certain nombre d'inconvénients
qui limitent leur rendement. Principalement, en raison de leur disposition, une partie
du flux de la bobine se referme dans l'air ou par des parties magnétiques parasites
et n'est pas utilisée pour contrarier le flux de l'aimant permanent. De même, une
partie du flux de l'aimant permanent se referme dans l'air et n'est pas utilisée pour
coopérer avec le flux de la bobine.
[0006] Enfin, dans le cas d'un fonctionnement monostable, une partie seulement du fluxde
la-bobine passe par les entrefers.
[0007] D'autre part, d'un point de vue mécanique, le guidage de l'équipage mobile est incertain,
ce qui conduit à des fermetures de contact incomplètes ou en coin. Il est en outre
difficile, même au prix de tolérances serrées, d'assurer la fermeture simultanée des
entrefers.
[0008] La présente invention vise à réaliser un électro-aimant qui, par la suppression des
inconvénients précités, assure un couplage magnétique amélioré entre la bobine, les
entrefers et l'aimant permanent, et un rendement supérieur.
[0009] Suivant l'invention, l'électro-aimant conforme à la description précitée est caractérisé
en ce que l'équipage mobile est situé à l'intérieur de la bobine, et des moyens de
guidage sont prévus pour permettre son déplacement translatif suivant l'axe de la
bobine de façon à constituer un noyau-plongeur. L'âme de la bobine a une section sensiblement
rectangulaire occupée par l'aimant et les pièces polaires, et l'axe d'aimantation
est perpendiculaire à l'axe de la bobine. Les zones d'entrefer sont disposées aux
deux extrémités de la bobine, et la culasse fixe entoure les deux extrémités de la
bobine. Des parties planes de la culasse,parallèles à l'axe d'aimantation, pénètrent
chacune respectivement dans une zone d'entrefer, de manière que, pour au moins une
position stable du noyau-plongeur, une partie plane de la culasse soit en contact
avec une des pièces polaires tandis que l'autre partie plane est en contact avec l'autre
pièce polaire.
[0010] Grâce à ces caractéristiques, la totalité du flux de la bobine est utilisée pour
contrarier le flux de l'aimant permanent. Réciproquement, la totalité du flux de l'aimant
permanent coopère avec le flux de la bobine. En outre, la localisation du noyau-plongeur
permet d'en assurer un guidage précis de façon simple.
[0011] Suivant un premier type de réalisation de l'invention, prévu pour obtenir deux positions
stables en l'absence d'excitation de la bobine, chaque pièce polaire forme deux bras
s'étendant respectivement de part et d'autre de l'axe d'aimantation. Au moins une
pièce polaire a des extrémités de ses bras cambrées à angle droit et les extrémités
d'une pièce polaire sont cambrées au-delà des bras de l'autre pièce polaire par rapport
à l'axe d'aimantation.
[0012] La première pièce polaire enveloppe la seconde et ses extrémités cambrées sont extérieures
à la culasse, tandis que les extrémités de la seconde sont intérieures à la culasse.
La première pièce polaire, dans une position, touche une partie plane de la culasse,
tandis que l'autre pièce polaire touche l'autre partie plane de la culasse. Dans l'autre
position, les rôles des parties planes de la culasse sont inversés par rapport aux
pièces polaires, et l'on a ainsi deux positions stables.
[0013] Suivant un second type de réalisation de l'invention, prévu pour obtenir une seule
position stable en l'absence d'excitation de la bobine, une première pièce polaire
forme un bras unique s'étendant d'un premier côté de l'axe d'aimantation, tandis que
l'autre pièce polaire a, du premier côté de l'axe d'aimantation, un bras dont l'extrémité
est cambrée à angle droit au-delà dudit bras unique de la première pièce polaire par
rapport à l'axe d'aimantation, et, du deuxième côté de l'axe d'aimantation, deux bras
magnétiquement réunis, dont les extrémités sont respectivement cambrées à angle droit
l'une au-delà de l'autre par rapport à l'axe d'aimantation.
[0014] Dans une première position, qui est seule stable, le circuit magnétique se ferme
par le bras unique de la première pièce polaire et par l'autre pièce polaire. Dans
l'autre position, la première pièce polaire reste hors circuit et cette position n'est
pas stable.
[0015] Suivant une réalisation avantageuse de l'invention, la culasse comprend deux demi-culasses
en forme d'U, s'em- boitant d'une manière réglable l'une dans l'autre de façon à pouvoir
régler l'écartement entre les parties planes des demi-culasses.
[0016] Tout en conservant une très grande simplicité de fabrication, on peut ainsi faire
en sorte d'obtenir une fermeture simultanée du circuit magnétique sur les deux pièces
polaires.
[0017] L'équipage mobile est de préférence muni d'une tige de guidage disposée suivant l'axe
de la bobine, et coulissant dans des paliers fixés sur des étriers qui sont fixés
respectivement sur chaque demi-culasse.
[0018] Grâce à ce guidage précis, on élimine pratiquement tous les risques de fermeture
incomplète ou en coin du circuit magnétique.
[0019] Dans une réalisation particulière de l'invention, l'équipage mobile comprend deux
aimants à axes parallèles, entre lesquels passe la tige de guidage, et les aimants
sont immobilisés par des plaques disposées perpendiculairement à la tige de guidage
et comportant des languettes serties dans des trous ou des fentes des pièces polaires.
[0020] Suivant une variante de réalisation de l'invention, un ressort à boudin à compression
est disposé sur la tige de guidage, entre, d'une part, le corps de l'équipage mobile
et, d'autre part, une rondelle appliquée par ledit ressort contre un épaulement de
la tige de guidage, une butée fixe coopérant avec ladite rondelle étant prévue pour
définir le point de la course de l'équipage mobile où le ressort commence son action
de rappel.
[0021] Dans cette réalisation, l'une des pièces polaires peut avoir ses bras cambrés à l'opposé
de l'axe de la bobine, ladite bobine comprenant alors un enroulement réalisé sur une
ossature formée de deux demi-ossatures séparables avant bobinage.
[0022] Alternativement, l'une des pièces polaires peut avoir ses bras cambrés l'un vers
l'axe de la bobine et l'autre dans le sens opposé, la bobine comprenant alors une
ossature monobloc.
[0023] Suivant une variante de réalisation de l'invention, la culasse est en U pour envelopper
au moins partiellement les extrémités de la bobine, la pièce polaire la plus éloignée
de la culasse ayant ses bras cambrés en direction de la culasse pour envelopper au
moins partiellement les branches de l'U de la culasse, et l'autre pièce polaire étant
rectiligne.
[0024] D'autres particularités et avantages de l'invention ressortiront encore de la description
détaillée qui va suivre.
[0025] Aux dessins annexés, donnés à titre d'exemples non limitatifs :
- la figure 1 est une vue en coupe verticale suivant I-I de la figure 2 de l'électro-aimant
suivant l'invention, dans un mode de réalisation en fonctionnement bistable ;
- la figure 2 est une vue en coupe suivant II-II de la figure 1 ;
- la figure 3 est une vue analogue à la figure 1, mais dans un mode de réalisation
en fonctionnement monostable ;
- les figures 4 et 5 sont des vues analogues à la figure 1, dans une variante de disposition
des pièces polaires, avec l'adjonction d'un ressort de rappel ; et
- la figure 6 est une vue analogue dans une variante de réalisation faisant intervenir
une culasse en U.
[0026] En référence aux figures 1 et 2, l'électro-aimant comprend une bobine 1 avec son
bobinage 2 bobiné suivant l'axe 3 de la bobine. Une culasse fixe 4 entoure la bobine
en allant d'une extrémité de l'âme de la bobine à l'autre extrémité de cette âme.
En pratique cette culasse comprend deux demi-culasses 4a, 4b en forme d'U, s'emboîtant
l'une dans l'autre suivant l'axe 3 de la bobine et maintenues ensemble par desvis
5. Des trous allongés 5a pratiqués dans l'une des demi-culasses permettent de rendre
cet emboîtement réglable.
[0027] A l'intérieur de l'âme de la bobine se trouve un noyau-plongeur susceptible de se
déplacer par translation suivant l'axe 3 de la bobine. Ce noyau-plongeur est constitué
par un équipage mobile qui comprend,d'une part, un aimant permanent 6 disposé de façon
que son axe d'aimantation 7 soit perpendiculaire à l'axe 3 de la bobine et d'autre
part deux pièces polaires conductrices de flux 8 et 9, fixées respectivement à chaque
face polaire N, S de l'aimant 6, perpendiculairement à son axe d'aimantation 7. Chaque
pièce polaire 8, 9 a deux bras 10a, 10b et respectivement lla, llb débordant des faces
polaires N, S de l'aimant 6.
[0028] Dans l'exemple décrit, l'aimant 6 se compose de deux aimants 6a, 6b d'axes 7a, 7b
pour des raisons purement constructives. Dans ce qui suit l'ensemble de ces deux aimants
sera en général désigné sous la référence 6 pour plus de commodité.
[0029] Les bras des pièces polaires sont cambrés à angle droit vers l'axe 3 de la bobine,
en déterminant des extrémités parallèles 12a, 12b et respectivement 13a, 13b. Plus
précisément, les extrémités 12a, 12b de la pièce polaire 8 se trouvent respectivement
au-delà des extrémités 13a, 13b de la pièce polaire 9 par rapport à l'axe d'aimantation
7.
[0030] De la sorte sont définies deux zones d'entrefer, localisées respectivement entre
les extrémités parallèles 12a -13a d'une part, et 12b-13b d'autre part. Ces zones
d'entrefer sont disposées aux deux extrémités de la bobine 1, de part et d'autre de
l'axe d'aimantation 7.
[0031] D'autre part, des parties planes 14a-14b des culasses 4a, 4b, parallèles à l'axe
d'aimantation 7, pénètrent respectivement chacune dans une zone d'entrefer. Les pièces
polaires 8, 9 sont fixées à l'aimant 6 par des plaques 15 perpendiculaires à l'axe
3 de la bobine, et comportant des languettes 16 serties dans des fentes des pièces
polaires.
[0032] Une tige de guidage 17 est rendue solidaire de l'équipage mobile et est guidée suivant
l'axe 3 de la bobine par des paliers 18 fixés sur des étriers 19, eux- mêmes fixés
sur chaque demi-culasse 4a-4b par des vis.
[0033] La tige de guidage 17 passe entre les aimants 6a, 6b (figure 2) et traverse de part
en part l'équipage mobile en étant fixée à ce dernier par des écrous 20 (figure 1).
[0034] L'âme de la bobine 1 présente une section sensiblement rectangulaire (figure 2), pratiquement
remplie par les aimants et.les pièces polaires.
[0035] Le fonctionnement de cet électro-aimant est le suivant :
Lorsque l'équipage mobile (représenté en position intermédiaire sur la figure 1) occupe
sa position extrême basse, le flux sortant de l'aimant permanent 6 par la face polaire
N passe dans la pièce polaire 8, le bras 10a, l'extrémité cambrée 12a et la partie
plane 14a de la culasse 4a. De là, par les bras en U des demi-culasses, il passe à
la partie plane 14b de la culasse 4b, à l'extrémité cambrée 13b, à la pièce polaire
9 et à la face polaire S de l'aimant 6.
[0036] Les entrefers fermés 12a-14a et 13b-14b donnent des forces dans le même sens qui
maintiennent l'équipage mobile dans sa position extrême basse.
[0037] Si la bobine est excitée dans un sens créant un flux opposé au précédent, les forces
précédentes sont annulées et il apparait des forces attractives entre les entrefers
13a-14a et 12b-14b, amenant l'équipage mobile dans sa position extrême haute.
[0038] On a donc un fonctionnement bistable, mais sans faire appel à une force de rappel
et avec un meilleur rendement.
[0039] Bien entendu, pour éviter de shunter l'entrefer 12a-14a, il est nécessaire de ménager
dans la culasse 4a une ouverture 21a suffisante autour du bras 10a. De même pour le
bras 10b avec l'ouverture 21b. Ces ouvertures facilitent aussi l'assemblage des demi-culasses
sur la bobine équipée de son noyau-plongeur.
[0040] Par ailleurs, il est nécessaire d'obtenir la fermeture simultanée et complète des
entrefers pour chaque position extrême, de façon à ne pas voir diminuer considérablement
les performances de l'électro-aimant.
[0041] Comme toutes les surfaces d'entrefer sont parallèles entre elles et que le mouvement
de translation de l'équipage'mobile est bien guidé, on évite les fermetures en coin
des entrefers.
[0042] Au moment de l'assemblage de l'équipage mobile, il est.facile d'obtenir des distances
identiques entre les extrémités cambrées 12a-13a et respectivement 12b-13b.
[0043] Pour obtenir la fermeture complète des entrefers, il suffit alors de régler la distance
entre les parties planes 14a et 14b des culasses, en réglant par exemple l'emboîtement
des demi-culasses. Cela peut se faire simplement en ne bloquant les vis 5 que lorsque
l'électro-aimant est sous tension.
[0044] On va maintenant décrire, en référence à la figure 3, une variante de réalisation
de l'invention destinée à procurer un fonctionnement monostable.
[0045] Sur cette figure, les éléments identiques ou analogues à ceux de la réalisation précédemment
décrite portent le même numéro de référence augmenté de 100. Sauf exception, on ne
décrira que les éléments nouveaux ou différents.
[0046] Le pièce polaire 109 ne comporte ici qu'un seul bras llla, cambré en 113a. Par contre,
parallèlement au bras 110b de la pièce polaire 8, on a ajouté un autre bras 110c magnétiquement
réuni au bras 110b et ayant une extrémité 112c cambrée à angle droit de façon à se
trouver dans le plan qu'occupait précédemment l'extrémité 13b du bras llb dans la
réalisation de la figure 1. Il en résulte de cette disposition que, dans la position
haute de l'équipage mobile, il n'y a rien de changé par rapport au cas précédent.
Ad contraire, dans la position basse, le circuit magnétique ne peut pas se fermer
par la pièce polaire 109, qui ne possède pas de bras inférieur pour coopérer avec
la partie plane 114b, de sorte que les parties planes 114a et 114b des demi-culasses
104a et 104b sont magnétiquement directement réunies par la pièce polaire 108 et ses
bras et extrémités cambrées, sans passer par l'aimant permanent 106. Sous l'effet
de la réaction d'une charge mécanique commandée, ou sous l'effet d'un ressort de rappel,
l'équipage mobile reviendra donc dans sa position haute après la coupure de l'excitation
de la bobine. Le fonctionnement de l'électro-aimant est donc devenu monostable.
[0047] On va maintenant décrire, en référence à la figure 4, une autre réalisation de l'invention.
Dans cette réalisation, les éléments identiques ou analogues à ceux des réalisations
précédentes ont reçu le même numéro de référence avec le chiffre 2 comme chiffre des
centaines. La description qui va suivre portera essentiellement sur les différences.
[0048] La pièce polaire 209 est rectiligne et n'a pas d'extrémités cambrées, la surface
des entrefers étant - donnée directement par le chant (ou coupe transversale) des
bras 211a et 211b. La diminution de la surface d'entrefer donne une plus grande pente
à la courbe de la force en fonction de la course, ce qui peut être acceptable ou souhaitable
dans certains cas.
[0049] D'autre part, les extrémités cambrées 212a et 212b de la pièce polaire 208 sont cambrées
vers l'extérieur par rapport à l'axe 203 de la bobine. Il en résulte que les forces
sont engendrées plus loin de l'axe 203, mais le couple correspondant peut être encaissé
par la tige de guidage 217. D'autre part ces courbures vers l'extérieur nécessitent
pour le montage de réaliser l'ossature de la bobine 201 en deux parties séparables.
[0050] L'entrefer 12a-14a de la figure 1 est maintenant remplacé par un entrefer 212a-214a,
la partie plane 214a de la demi-culasse 204a étant au même niveau que la partie plane
14a de la figure 1.
[0051] La notion de zone d'entrefer reste donc valable si ces zones sont définies en référence
à l'axe d'aimantation 7 ou 207.
[0052] Cette disposition limite le flux de fuite entre les pièces.polaires 208 et 209 et
elle facilite l'implantation d'un ressort de rappel.
[0053] Un ressort à boudin 222 est disposé sur une des extrémités de la tige de guidage
217. Ce ressort est comprimé entre la plaque 215a et une rondelle 223, elle-même venant
en butée sur un anneau élastique 224 introduit dans une gorge de la tige de guidage
217. Un autre anneau élastique 225 peut remplacer l'écrou 20 de la figure 1. D'autre
part, le palier 218a peut être vissé plus ou moins profondément sur l'étrier 219a
et bloqué par un écrou 226. Un épaulement 227 du palier 218a sert de butée fixe à
la rondelle 223, dans le mouvement de cette dernière vers la fin de course correspondante.
On voit donc qu'on peut régler le moment de la course où le ressort 222 exerce sa
force- de rappel sur l'équipage mobile.
[0054] A ces différences près, le fonctionnement est sensiblement le même que pour la réalisation
de la figure 1.
[0055] La dernière réalisation décrite peut être réalisée dans une version monostable (figure
5). Dans cette version, la pièce polaire 309 ne comporte qu'un bras 311a, et la pièce
polaire 308 possède un troisième bras 310c magnétiquement réuni au bras 310b. Ces
dispositions sont analogues à celles représentées sur la figure 3 et procurent un
fonctionnement monostable suivant les explications de fonctionnement données à propos
de cette figure.
[0056] La courbure 312a de la pièce polaire 308 est encore dirigée vers l'extérieur, mais
la courbure 312b est dirigée vers l'intérieur ainsi que le bras 310c. Cette disposition
facilite le montage et permet d'utiliser une ossature de bobine monobloc.
[0057] On va maintenant décrire, en référence à la figure 6, une variante simplifiée de
réalisation de l'invention. Dans cette variante, la culasse 404 comprend une seule
pièce en U qui enveloppe au moins partiellement les extrémités de la bobine 401, les
extrémités des branches de l'U constituant des parties plates 414a, 414b.
[0058] L'équipage mobile est analogue à celui représenté à la figure 3, avec cette différence
que, si la pièce polaire 408 présente bien des bras 410a, 410b, cambrés en 412a, 412b
de manière à envelopper les branches 414a, 414b de l'U de la culasse, la pièce polaire
409 est rectiligne comme dans le cas de la figure 4 et ne travaille que par le chant
de bras 411a, 411b.
[0059] Le jeu entre l'équipage mobile et la bobine est prévu très faible, de sorte que c'est
l'ossature de la bobine qui sert de guidage à cet équipage.
[0060] Des lames élastiques 430 en matériau non magnétique sont fixées sur la culasse pour
jouer un rôle de rappel.
[0061] Dans cette réalisation, l'électro-aimant est bistable. On pourrait le rendre monostable
par les modifications exposées plus haut.
[0062] Grâce aux progrès apportés par l'invention dans le domaine du couplage magnétique,
on a pu obtenir une remarquable amélioration du rendement. Ainsi, avec une section
de fer de 25 mm2 et une épaisseur d'aimant de 2mm, on peut obtenir un déplacement
de 4 mm avec des forces en fin de course de l'ordre de 10 Newton, en utilisant seulement
une puissance de l'ordre d'un watt.
[0063] On retrouve les avantages que procurent les circuits magnétiques à noyau plongeur
sans aimant permanent, notamment en ce qui concerne le couplage magnétique entre la
bobine et les entrefers, ainsi que pour le guidage de l'équipage mobile.
[0064] Bien entendu, l'invention ne se limite pas aux exemples décrits mais couvre toute
variante technologique a la portée de l'homme de l'art.
1. Electro-aimant, notamment pour contacteur, comprenant un équipage mobile constitué
par au moins un aimant permanent et deux pièces polaires conductrices de flux fixées
respectivement à chaque face polaire dudit aimant perpendiculairement à l'axe d'aimantation
de l'aimant, lesdites pièces polaires ayant des bras débordant des faces polaires,
au moins une des pièces polaires présentant des bras dont les extrémités sont cambrées
à angle droit pour définir, avec au moins un bras de l'autre pièce polaire, deux zones
d'entrefer coopérant avec une culasse montée sur une bobine qui coopère magnétiquement
avec l'aimant, ces zones d'entrefer étant disposées de part et d'autre de l'axe d'aimantation,
caractérisé en ce que ledit équipage mobile est situé à l'intérieur de la bobine(1
, 101, 201, 301, 401), des moyens de guidage étant prévus pour permettre son déplacement
translatif suivant l'axe (3, 103, 203, 303, 403) de la bobine de façon à constituer
un noyau-plongeur, en ce que l'âme de la bobine a une section sensiblement rectangulaire
occupée par l'aimant (6 , 106, 206, 306, 406) et les pièces polaires (8, 9 ; 108,
109 ; 208 , 209 ; 3G8 , 309 ; 408 , 409), l'axe d'aimantation (7 , 107, 207, 307,
407) étant perpendiculaire à l'axe de la bobine, en ce que les zones d'entrefer sont
disposées aux deux extrémités de la bobine, et en ce que la culasse fixe (4 , 104,
204, 304 , 404) entoure les deux extrémités de la bobine, des parties planes (14a,
14b ; 114a, 114b ; 214a, 214b ; 314a, 314b ; 414a, 414b) de la culasse, parallèles
à l'axe d'aimantation, pénétrant chacune respectivement dans une zone d'entrefer,
de sorte que, pour au moins une position stable du noyau-plongeur, une partie plane
de la culasse soit en contact avec une des pièces polaires tandis que l'autre partie
plane est en contact avec l'autre pièce polaire.
2. Electro-aimant selon la revendication 1, à deux positions stables en l'absence
d'excitation de la bobine, caractérisé en ce que chaque pièce polaire (8, 9 ; 208,
209 ; 408, 409) forme deux bras (10a, lOb ; 210a, 210b ; 410a, 410b et respectivement
11a, llb ; 211a, 211b ; 411a, 411b) s'étendant respectivement de part et d'autre de
l'axe d'aimantation (7; 207, 407), en ce qu'au moins une pièce polaire (8 ; 208, 408)
a des extrémités (12a, 12b ; 212a, 212b ; 412a, 412b) de ses bras (10a, 10b ; 210a,
210b ; 410a, 410b), cambrées à angle droit et en ce que ces extrémités sont cambrées
au-delà des bras de l'autre pièce polaire (9, 209t 409) par rapport à l'axe d'aimantation.
3. Electro-aimant selon la revendication 1, à une seule position stable en l'absence
d'excitation de la bobine, caractérisé en ce qu'une première pièce polaire (109, 309)
forme un bras unique (llla, 311a) s'étendant d'un premier côté de l'axe d'aimantation
(107, 307), tandis que l'autre pièce polaire (108, 308) a, du premier côté de l'axe
d'aimantation, un bras (110a, 310a) dont l'extrémité (112a, 312a) est cambrée à angle
droit au-delà dudit bras unique (lla, 311a) de la première pièce polaire (109, 309),
par rapport à l'axe d'aimantation, et, du deuxième côté de l'axe d'aimantation, deux
bras (110b, 110c; 310b, 310c) magnétiquement réunis, dont les extrémités (112b, 112c;
312b, 310c) sont respectivement cambrées à angle droit l'une (112b, 312b) au-delà
de l'autre (112c, 310c) par rapport à l'axe d'aimantation.
4. Electro-aimant selon l'une des revendications 2 ou 3, caractérisé en ce que la
culasse (4, 104, 204, 3û4) comprend deux demi-culasses (4a, 4b; 104a, 104b ; 204a,
204b ; 304a, 304b) en forme d'U, s'emboîtant d'une manière réglable l'une dans l'autre
de façon à pouvoir régler l'écartement entre les parties planes (14a, 14b; 114a, 114b
; 214a, 214b ; 314a, 314b) des demi-culasses.
5. Electro-aimant selon la revendication 4, caractérisé en ce que l'équipage mobile
est muni d'une tige de guidage (17, 117, 217, 317) disposée suivant l'axe de la bobine,
coulissant dans des paliers (18, 118, 218, 318) fixés sur des étriers (19, 119, 219,
319) qui sont fixés respectivement sur chaque demi-culasse.
6. Electro-aimant selon la revendication 5, caractérisé en ce que l'équipage mobile
comprend deux aimants (6a, 6b) à axe parallèles, entre lesquels passe la tige de guidage
(17), et en ce que les aimants (6a, 6b) sont immobilisés par des plaques (15) disposées
perpendiculairement à la tige de guidage (17) et comportant des languettes (16) serties
dans des trous ou des fentes des pièces polaires (8, 9).
7. Electro-aimant selon l'une des revendications 5 ou 6, caractérisé en ce qu'un ressort
à boudin à compression (222) est disposé sur la tige de guidage (217), entre, d'une
part, le corps de l'équipage mobile et, d'autre part, une rondelle (223) appliquée
par ledit ressort (222) contre un épaulement (224) de la tige de guidage (217), une
butée fixe (227) coopérant avec ladite rondelle (223) étant prévue pour définir le
point de la course de l'équipage mobile où le ressort commence son action de rappel.
8. Electro-aimant selon la revendication 7, caractérisé en ce que l'une (208) des
pièces polaires a ses bras (210a, 210b) cambrés à l'opposé de l'axe (203) de la bobine
(201), ladite bobine comprenant un enroulement réalisé sur une ossature formée de
deux demi-ossatures séparables avant bobinage.
9. Electro-aimant selon la revendication 7, caractérisé en ce que l'une (308) des
pièces polaires a ses bras cambrés l'un (310b) vers l'axe (303) de la bobine (301)
et l'autre (310a) dans le sens opposé, la bobine (301) comprenant une ossature monobloc.
10. Electro-aimant suivant l'une des revendications 2 ou 3, caractérisé en ce que
la culasse (404) est en U pour envelopper au moins partiellement les extrémités de
la bobine (401), la pièce polaire (408) la plus éloignée de la culasse ayant ses bras
(410a, 410b) cambrés en direction de la culasse (404) pour envelopper au moins partiellement
les branches (414a, 414b) de l'U de la culasse, et l'autre pièce polaire (409) étant
rectiligne.