[0001] La présente invention concerne un procédé et un appareil pour la détermination de
paramètres de direction d'un puits en fonction de la profondeur, et plus particulièrement
un procédé et un appareil qui utilisent les signaux de mesure d'un accéléromètre et
d'un magnétomètre à trois axes sensibles logés dans·une sonde explorant le puits.
La sonde est continûment déplacée dans le puits pendant la mesure. Dans le cas le
plus courant, le signal de l'accéléromètre est préfiltré, puis combiné au signal du
magnétomètre pour le débarrasser de l'altération qu'il subit en raison du déplacement
de la sonde dans le puits, puis soumis à un filtrage passe-bas très sélectif, et enfin
à nouveau combiné au signal du magnétomètre pour la détermination de paramètres de
direction du puits.
[0002] L'écorce terrestre est constituée de couches de natures, d'épaisseurs et d'inclinaisons
diverses, et il est depuis longtemps apparu que toute information concernant les couches
successives, et en particulier leur inclinaison, présentait un intérêt certain dans
des domaines tels que celui de la recherche pétrolière. Cependant, de telles informations
sur l'inclinaison des couches n'étant pas directement accessibles dans l'état actuel
de la technique, on a classiquement recours à des sondes, que l'on déplace dans un
puits traversant ces couches, et qui fournissent des informations sur leur orientation
par rapport aux couches traversées par le puits.
[0003] On comprend aisément que ces informations représentatives d'une orientation de nature
relative soient insuffisantes et qu'il soit par conséquent nécessaire, pour connaître
l'orientation des couches, de déterminer l'orientation topographique tridimensionnelle
du puits et la position prise par la sonde dans le puits à la profondeur d'investigation.
[0004] Il est aussi bien connu, dans les techniques d'aviation, que l'orientation topographique
tridimensionnelle d'un avion ou d'une fusée peut être déterminée en utilisant les
signaux de mesure d'un accéléromètre et d'un magnétometre à trois axes sensibles.
Ces signaux sont immédiatement utilisables quand l'avion vole à une vitesse constante
et qu'il a une trajectoire régulière. Quand il y a des perturbations ou des accélérations
soudaines, les signaux de l'accéléromètre et du magnétomètre perdent généralement
leur intérêt dans cette détermination d'orientation.
[0005] C'est dans ce cadre très général que s'inscrivent le procédé décrit dans le brevet
des Etats Unis n° 3 862 499 délivré à C.E. Isham et al, ainsi que celui de la présente
invention, qui vise à la détermination de paramètres représentatifs de l'orientation
topographique du puits et, bien que de façon facultative, à la détermination de la
position prise par la sonde dans le puits.
[0006] Selon le procédé connu, la sonde est descendue dans le puits et stabilisée à une
certaine profondeur. Les signaux d'un accéléromètre et d'un magnétomètre montés dans
la sonde sont relevés alors que la sonde est fixe dans le puits en l'absence de toute
perturbation. Ces signaux à composantes stationnaires sont combinés pour obtenir deux
paramètres de direction du puits, à savoir l'angle de déviation, défini comme l'angle
formé entre l'axe longitudinal du puits et la verticale, et l'azimut, défini comme
l'angle formé entre deux plans verticaux dont l'un contient l'axe longitudinal du
puits et l'autre la direction du nord. Puis la sonde est déplacée dans le puits et
stabilisée à une autre profondeur. De nouveaux signaux sont produits lorsque la sonde
est fixe, et sont combinés pour obtenir de nouvelles valeurs de l'angle de déviation
et de l'azimut.
[0007] Ce procédé, en dépit de ce qu'il permet d'obtenir une précision satisfaisante sur
les paramètres mesurés a chaque station de la sonde, présente plusieurs limitations,
et notamment les deux inconvénients importants ci-dessous.
[0008] Le premier, immédiat, est que la nécessité de stabiliser la sonde pour chaque mesure
occasionne une augmentation préjudiciable de la durée de l'exploration du puits.
[0009] Le second est que l'orientation du puits entre deux mesures étant physiquement inobservable,
toute variation de l'orientation, qui apparaît et disparaît entre deux mesures successives,
augmente de façon critique l'erreur sur la localisation des points du puits situés
au-dessous de cette variation d'orientation.
[0010] Dans ce contexte, la présente invention a pour but de proposer un procédé de détermination
de paramètres d'un puits qui soit plus rapide que le procédé connu précédemment décrit.
[0011] La présente invention a également pour but de proposer un procédé permettant de déterminer
physiquement des variations de l'orientation du puits en tout point d'une portion
longitudinale explorée de ce puits.
[0012] Le procédé de l'invention est essentiellement caractérisé en ce que les phases consistant
à produire lesdits signaux d'accélération et de repérage et à déplacer la sonde sont
simultanées et sensiblement continues, en ce que ladite phase de détermination des
paramètres de direction est scindée en une étape de stabilisation virtuelle par laquelle
on élimine les effets du déplacement de la sonde, dans les composantes de l'un des
signaux, constituant un signal à stabiliser, au moyen des composantes de l'autre signal,
constituant un signal stabilisateur, et en une étape finale de combinaison des composantes
desdits signaux, ladite phase de détermination des paramètres comprenant une opération
intermédiaire de filtrage passe-bas portant au moins sur des composantes stabilisées
dudit signal à stabiliser et par laquelle on élimine de ces composantes les variations
de fréquence supérieure à la fréquence maximale des variations imputables à l'accélération
de la pesanteur.
[0013] De préférence, ladite phase de détermination des paramètres de direction comprend
en outre une étape préliminaire à ladite étape de stabilisation virtuelle, comportant
une opération de préfiltrage des composantes du signal d'accélération, par laquelle
on atténue sensiblement, dans ces composantes, les variations de signal présentant
une fréquence supérieure à la plus grande fréquence possible du mouvement de rotation
de la sonde autour de son axe longitudinal.
[0014] De façon simple, on utilise respectivement, pour produire lesdits signaux d'accélération
et de repérage, un accéléromètre et un indicateur de direction, cet accéléromètre
et cet indicateur de direction ayant chacun un premier et un second axe sensibles
transversaux, perpendiculaires entre eux et à l'axe longitudinal de la sonde, et un
troisième axe sensible, de direction longitudinale et confondu avec l'axe de la sonde,
lesdits signaux comprenant chacun deux composantes axiales transversales et unè composante
axiale longitudinale et ledit indicateur de direction étant par exemple un magnétomètre
donnant dans le repère de ses trois axes .sensibles la direction du vecteur de champ
magnétique terrestre.
[0015] L'étape préliminaire de la phase de détermination des paramètres de direction comprend
la détermination d'une composante diagonale transversale du signal stabilisateur à
partir des composantes axiales transversales de ce signal et l'élimination des effets
de rotation, au moyen des composantes axiales et diagonale transversales de ce même
signal, dans les composantes axiales transversales du signal a stabiliser pour en
obtenir des composantes stabilisées en rotation, correspondant à une position de référence
de la sonde autour de son axe longitudinal.
[0016] L'étape préliminaire comprend les opérations consistant à : déterminer une composante
diagonale transversale du signal de repérage à partir des composantes axiales transversales
de ce signal ; déterminer à partir de cette composantes diagonale transversale et
de la composante axiale longitudinale de ce même signal de repérage le signe de la
différence entre un premier angle, formé entre ledit vecteur de direction fixe et
l'axe longitudinal de la sonde, et un angle limite de valeur prédéterminée ; définir
les signaux stabilisateur et à stabiliser, respectivement par les signaux de repérage
et d'accélération lorsque le signe de ladite différence est positif, et par les signaux
d'accélération et de repérage lorsque ce signe est négatif; et déterminer une composante
diagonale transversale du signal stabilisateur à partir de ses composantes axiales
transversales lorsque ce signal stabilisateur est défini par ledit signal d'accélération.
[0017] L'étape finale de combinaison des composantes desdit signaux comprend une opération
préliminaire de normation consistant à déterminer au moins une norme, une composante
longitudinale normée, et une composante diagonale transversale normée du signal d'accélération.
[0018] L'étape finale de combinaison des composantes des signaux comprend une opération
de détermination d'un premier desdits paramètres de direction, cette opération impliquant
la combinaison de composantes diagonale transversale et axiale longitudinale, filtrées
et normées, dudit signal d'accélération, ce premier paramètre représentant l'angle
formé entre la verticale et. l'axe longitudinal de la sonde.
[0019] Cette étape finale de combinaison de composantes des signaux comprend aussi une opération
de détermination d'un second desdits paramètres de direction, cette opération impliquant
la combinaison des trois composantes axiales normées et stabilisées dudit signal à
stabiliser, et des composantes longitudinale et diagonale transversale normées dudit
signal stabilisateur, ce second paramètre représentant l'angle formé entre la trace
horizontale du plan vertical passant par l'axe longitudinal de la sonde et la projection
horizontale dudit vecteur de direction fixe différen1e ie la verticale.
[0020] Lorsque le signe de la différence déterminé au cours de ladite étape préliminaire
est positif, ladite étape finale comprend une opération de réintroduction des effets
de rotation de la sonde, fournissant à partir des deux composantes axiales transversales
stabilisées du signal d'accélération et des composantes transversales diagonale et
axiales du signal de repérage, deux composantes axiales transversales du signal d'accélération
qui ne sont à nouveau plus stabilisées par rapport à ladite position de référence
de la sonde autour de son axe longitudinal.
[0021] L'étape finale de combinaison des composantes des signaux comprend avantageusement
une opération de détermination d'un troisième desdits paramètres de direction, cette
opération impliquant la combinaison des trois composantes axiales non stabilisées
dudit signal d'accélération et des trois composantes axiales non stabilisées dudit
signal de repérage, ce troisième paramètre représentant l'angle formé entre la projection
horizontale dudit vecteur de direction fixe différente de la verticale et la projection
horizontale d'un vecteur perpendiculaire à l'axe longitudinal et joignant cet axe
à un point fixe de la sonde.
[0022] En outre cette étape finale de combinaison des composantes des signaux peut aussi
comprendre une opération de détermination d'un quatrième desdits paramètres de direction,
cette opération impliquant la combinaison des deux composantes axiales transversales
non stabilisées-du signal d'accélération, ce quatrième paramètre représentant l'angle
dièdre formé entre un plan vertical contenant l'axe longitudinal de la sonde et un
plan contenant l'axe de la sonde et passant par ledit point fixe de la sonde.
[0023] De préférence l'étape finale de combinaison des composantes des signaux comprend,
après l'opération de détermination du premier paramètre de direction, une opération
de comparaison de ce paramètre à une valeur minimale prédéterminée et, lorsque le
premier paramètre est inférieur à cette valeur minimale, une opération consistant
à forcer à la valeur zéro les seconds et/ou quatrième paramètres.
[0024] Dans des conditions courantes d'exploration du puits, il est avantageux que le filtrage
passe-bas élimine, par une atténuation croissant rapidement à partir de 3 dB, les
variations de signal présentant une fréquence supérieure à 8.10 2 Hz et que le préfiltrage
consiste en une atténuation, croissante à partir de 3 dB, des variations de signal
présentant une fréquence supérieure à 2,5 Hz.
[0025] Un mode particulier de réalisation de l'invention sera décrit ci-après, à titre indicatif
et nullement limitatif, en référence au dessin annexé, sur lequel :
- La figure 1 est une vue schématique représentant, en coupe, un puits exploré par
une sonde ;
- La figure 2 est un diagramme fonctionnel (flov-chart) représentant les. principales
opérations de la phase de détermination de valeurs de paramètres dans le procédé de
l'invention ;
- Les figures 3a et 3b sont des représentations schématiques de circuits multifilaires
pour la circulation et le traitement des composantes des signaux d'accélération et
de repérage dans la phase de détermination des paramètres, et sur lesquelles chaque
conducteur est assigné à une seule composante d'un des deux signaux ces figures sont
raccordées par les faisceaux de conducteurs φ1et φ2;
- La figure 4 est un diagramme représentant les caractéristiques du filtre de préfiltrage
;
- La figure 5 est un diagramme représentant les caractéristiques du filtre passe-bas.
[0026] Comme il a précédemment été indiqué, le procédé de l'invention vise à la détermination
de différents paramètres, liés à l'orientation topographique prise par un puits 1
à une profondeur donnée.
[0027] A cette fin, on dispose d'une sonde allongée 2 que l'on descend initialement dans
le puits 1 au moyen d'un câble 3 solidaire la sonde et enroulé sur un treuil 4.
[0028] Entre le treuil et le bord supérieur du puits, le câble passé sur une roue de mesure
5 reliée à un compteur 6 enregistrant les rotations de la roue 5. La profondeur à
laquelle la sonde se trouve dans le puits, qui est évidemment fonction de la longueur
du câble déroulée du treuil, peut, de façon connue, être déduite de l'indication du
compteur6.
[0029] La sonde 2 comporte des arceaux de centrage 7 lui permettant de toujours adopter
dans le puits une position dans laquelle son axe longitudinal 2 a est, sur:la longueur
de cette sonde au moins, sensiblement confondu avec l'axe longitudinal 1 a du puits,l'orientation
de l'axe de la sonde s'assimilant ainsi à l'orientation du puits à la profondeur d'exploration.
[0030] A l'intérieur de la sonde sont logés un accélérométre 8 et un magnétomètre 9 fermement
solidaires de la sonde.
[0031] L'accéléromètre fournit un signal à trois composantes axiales dont les amplitudes
représentent les longueurs des projections, sur trois axes sensibles respectifs, du
vecteur associé à l'ensemble des accélérations que subit la sonde, et le magnétomètre
fournit un signal à trois composantes axiales dont les amplitudes représentent les
longueurs des projections, sur trois axes sensibles respectifs, du vecteur associé
au champ magnétique traversant la sonde, c'est-À-dire en pratique au champ magnétique
terrestre.
[0032] Toutefois, le magnétomètre 9 pourrait être remplacé par un gyroscope délivrant un
signal à trois composantes constituant une information de repérage de la sonde par
rapport à la direction caractéristique du gyroscope, ou par tout autre indicateur
de direction, pourvu d'une part que la direction du vecteur représentéepar le signal
que fournirait cet indicateur soit fixe et connue et d'autre part qu'elle soit différente
de la verticale.
[0033] Les axes sensibles de l'accéléromètre et du magnétomètre forment un trièdre rectangle
fixe par rapport à la sonde, l'accéléromètre et le magnétomètre ayant un premier axe
sensible dans. la direction longitudinale de la sonde et deux axes sensibles transversaux.
[0034] La sonde ayant été descendue dans le puits à une profondeur connue est remontée à
l'aide du treuil et du câble à une vitesse sensiblement constante tandis que l'accéléromètre
et le magnétomètre produisent leurs signaux respectifs, qui sont transmis vers la
surface par le câble 3, et récupérés en surface en corrélation avec le signal du compteur
6.
[0035] En raison notamment des irrégularités de la paroi du puits et de l'élesticité du
câble 3, la sonde 2 est soumise à des accélérations qui, outre l'accélération de la
pesanteur, comprennent l'accélération due au mouvement de la sonde 2 dans le puits.
En effet, d'une part la sonde subit des mouvements transversaux et des chocs contre
la paroi et d'autre part, en dépit du fait que le câble est réenroulé à vitesse sensiblement
constante, la sonde avance dans la direction longitudinale par progressions saccadées
en un mouvement dit de "yo-yo". En outre, la sonde subit généralement un mouvement
supplémentaire de rotation autour de son axe longitudinal.
[0036] Si lon peut considérer les composantes du signal de repérage, issu du magnétomètre,
comme sensiblement indépendantes des mouvements brusques de la sonde, par contre les
composantes du signal d'accélération, issu de l'accéléromètre, sont, dans une très
large mesure, représentatives de ces mouvements parasites d'amplitude limitée, qui
le perturbent de façon critique.
[0037] Aussi la phase de détermination des paramètes de direction du puits à partir des
signaux de l'accéléromètre et du magnétomètre suppose-t-elle différentes étapes et
opérations visant notamment à récupérer de ces signaux les informations qu'ils auraient
directement fournies s'ils avaient été produits alors que la sonde était au repos
etn'avait subi aucune rotation autour de son axe longitudinal.
[0038] Dans la description qui est faite ci-dessous de ces différentes étapes et opérations,
les définitions suivantes seront utiltsées :
- S désigne un signal quelconque de nature vectorielle, de composantes axiales Sx, Sy et Sz;
- S désigne la norme partielle ou composante diagonale de ce signal

- Sxyz désigne la norme :

du signal S ;
- Sζo et Sζ désignent une même composante axiale du signal S, respectivement avant et après une
opération modifiant cette composante ; ζo et ζ peuvent respectivement adopter les significations suivantes : xo et x; y0 et y ; zo et z ; xoyo et xy ;
- Sζ désigne une composante normée si

- γS et µS désignent respectivement les signaux d'accélération et de repérage, de nature vectorielle,
respectivement issus de l'accéléromètre et du magnétomètre et ayant les composantes
axiales respectives γSx, γSy, γSz et µSx, µSy et µSz;
- aS et pS (a = actif p = passif) désignent respectivement un signal stabilisateur et un signal
à stabiliser, la nature de la stabilisation étant expliquée en détail ultérieurement.
[0039] En se référant à la figure 2, qui représente la phase de détermination des valeurs
des paramètres, on voit que cette phase comprend une étape préliminaire ETO, une étape
de stabilisation virtuelle ET1, comportant elle-même une opération D
1 ou D
2 d'élimination des effets de rotation, et une étape finale ET2 de combinaison des
composantes traitées des signaux YS et
µS,l'étape ET1 et l'étape finale ET2 étant séparées par une opération intermédiaire
OIF de filtrage passe-bas F
2 13 ou F2 47.
[0040] L'étape préliminaire ETO comprend, outre d'éventuelles opérations I 13 et I 46 d'inversion
du signe des composantes des signaux
YS et
µS, des opérations de préfiltrage F
1 du signal
YS, de retard R
1 du signal
µS, de normation N
1 du signal
µS, de choix avec test "T= 0 ?" et, éventuellement de normation N
3 du signal
YS.
[0041] Les opérations I 13 et 1 46 consistent à changer le signe des composantes des signaux
YS et
µS et ne sont nécessaires que lorsque l'étape ETO porte sur les signaux directement
fournis par l'accéléromètre
'et le magnétomètre comme représentatifs de vecteurs de directions opposéesà celles
des vecteurs d'accélération d'une part et de champ magnétique terrestre d'autre part.
[0042] Les opérations de préfiltrage F
1 et de retard R
1 seront expliquées en détail ultérieurement.
[0043] Outre l'obtention de composantes préfiltrées du signal d'accélération, l'étape préliminaire
ETO a deux finalités essentielles. En effet, comme cela a été précédemment mentionné,
les composantes des signaux d'accélération et de repérage sont généralement porteuses
d'une information provenant d'un phénomène parasite, à savoir la rotation de la sonde
autour de son axe. Pour éliminer les effets de cette rotation sur les valeurs des
composantes axiales transversales de l'un des signaux ci-après dénommé "signal à stabiliser",
on a recours, dans l'étape ultérieure de stabilisation virtuelle ET1, à l'utilisation
des composantes axiales transversales et d'une composante transversale, dite diagonale,
de l'autre signal,ci-après dénommé "signal stabilisateur". Or, suivant l'orientation
topographique de l'axe longitudinal de la..sonde, il peut être préférable, soit d'utiliser
les composantes du signal du magnétomètre pour corriger les composantes du signal
de l'accéléromètre, soit, inversement, d'utiliser les composantes du signal de l'accéléromètre
pour corriger les composantes du signal du magnétomètre. L'étape préliminaire ETO
apparaît donc avoir notamment pour fonction d'une part de permettre de déterminer
lequel des deux signaux
YS et
µS doit jouer le rôle de signal à stabiliser
pS, l'autre signal devant évidemment jouer le rôle de signal stabilisateur
aS, et d'autre part de fournir, pour les besoins de l'étape de stabilisation virtuelle
ET1, la composante transversale diagonale du signal stabilisateur, c'est-à-dire
aS selon la notation précédemment introduite.
[0044] L'opération de détermination de
aS, est incluse dans le bloc N
3 ou dans le bloc N
1 selon, respectivement, que le rôle de S est tenu par le signal
YS ou par le signal
µS. Cependant, comme le choix avec test "T
1 = 0 ?" suppose, ainsi qu'il apparaîtra ci-dessous, l'utilisation de la composante
diagonale de l'un des deux signaux, et très préférablement de
µS, on détermine d'abord
µS
xy au cours de l'opération N
1, on utilise ensuite
µS
xy pour conduire le test "T
1 = 0 ?" qui permet de décider lequel des deux signaux doit jouer le rôle de sigral
stabilisa - t
eur a
S et on détermine
aS
xy =
YS
xy au cours de l'opération N
3 si le test "T
l = 0 ?" a conduit à assigner à S le rôle de signal stabilisa- teur S.
[0045] La description détaillée des différentes opérations de toute la phase de détermination
des paramètres se réfère généralement ci-après aux figures 3a et 3b sur lesquelles
sont représentées des lignes de circulation matérielle ou virtuelle d'information,
affectées chacune, con-
tra
irement au cas de la figure 2, à une seule composante ou norme de signal.
[0046] Aux blocs I 13, 1 46 ; F
1 ; R
1, R
2.14, R
2.59; F
2.13 et F
2.47 de la figure 2 correspondent respectivement les inverseurs I
1 à I
13 et I
4 à I6, les filtres de préfiltrage F
1.1 à F
1.3, les cellules-tampons R
1.1 à R
1.5, R
2.1 à R
2.4 et R
2.5 à R
2.9 et les filtres F
2.1 à F
2.3 et F
2.4 à F
2.7 des figures 3a et 3b.
[0047] Les blocs N
1 à N
4, D
1 et D
2, E
1, DEV 1, DEV 2, RB 1 et RB 3 AZI1.1 et AZI1.2, AZIM1 et AZIM3 sont à considérer comme
des opérations sur la figure 2, et comme des générateurs de fonctions, propres à effectuer
ces opérations, sur les figures 3a et 3b.
[0048] Sur les figures 3a et 3b, les notations des composantes des signaux ne tiennent pas
compte, pour des raisons de simplification, de ce que ces composantes gardent évidemment,
à tous les niveaux, la mémoire des traitements qui leur ont été appliqués dans les
blocs qu'elles ont traversés.. antérieurement.
[0049] Les composantes axiales
YS
xo,
YS
yo, S et
µS
xo,
µS
yo,et
µS de sortie de l'accéléromètre et du magnétomètre, disponibles au début de la phase
de détermination des valeurs de paramètres, peuvent être considérées comme ayant chacune
sur chacun des intervalles de temps élémentaires At, une amplitude constante.
[0050] Les composantes axiales du magnétomètre, de signe éventuellement corrigé par les
inverseurs I
4; I
5 et I6, sont appliquées au générateur de fonction N
1, qui délivre à sa sortie la norme
µS
xyz, les composantes axiales normées
µS
x=
µS
xo /
µS
xyz,
µS
y=
µS
yo /
µS
xyz,
µS
z=
µS
zo /
µS
xyz. et la composante diagonale transversale normée

[0051] Les composantes axiales de l'accéléromètre, de signe éventuellement corrigé par les
inverseurs I
1, I
2 et I
3, sont appliquées aux fil- t
res de préfiltrage identiques F
1.1 à F
1.3·
[0052] Si
ζo représente x
o, y
o ou z pour une composante avant filtrage, si ζ représente x, y, z pour une composante
après filtrage, si k et ℓ représentent des nombres entiers et si YS
ζ,iΔt représente l'amplitude de la composante ζ du signal
YS au cours du i
lème intervalle de temps Δt, le caractéristique des filtres F
1.1 à F
1.3 est de délivrer pour tout ℓ, un signal de sortie tel que :

avec. a
k = 0,54 - 0,46 cos

[0053] La caractéristique de ces filtres F
1 est représentée sur la figure 4 qui porte, en abscisse, la fréquence et, en ordonnée,
l'atténuation, dans le cas où la valeur de chaque composante du sigrial
YS de l'accéléromètre est échantillonnée toutes les 8,3 millisecondes (Δt = 8,3 ms).
De nouvelles composantes filtrées apparaissent donc tous les 15.5Δt, soit environ
toutes les 1/7,5 secondes. Le rôle des filtres F
1 est d'atténuer très sensiblement, dans les composantes filtrées, les variations de
signal présentant une fréquence supérieure à la fréquence maximale possible du mouvement
de rotation de la sonde autour de son axe. On voit sur la figure 4 que les fréquénces
supérieures à 2,5 Hz subissent une atténuation supérieure à 3 dB.
[0054] Comme l'apparition de la composante filtrée
YS
ζ,15.5Δt suppose l'apparition antérieure de la composante non filtrée
YS
ζo, (15.
5)(ℓ+1)Δt le signal de sortie du filtre F
1 présente un certain retard par rapport au signal d'entrée. Comme il convient évidemment
d'utiliser ensemble les composantes des signaux de l'accéléromètre et du magnétomètre
relatives à une même profondeur instantanée de la sonde dans le puits, les composantes
µS
x,
µS
y, µS
z,
µS
xy et la norme
µS
xyz du signal de repérage, issu du magnétomètre, subissent dans les cellules R
1.1 à R
1.5 un retard équivalent à celui que provoque le filtrage F
1 sur les composantes du signal d'accélération.
[0055] Le diviseur DV, auquel sont appliquées ensuite les composantes µS
z et
µS
xy, effectue le rapport
µS
xy /
µS
z, qui représente la tangente de l'angle a formé entre la direction du vecteur de champ
magnétique terrestre et celle de l'axe de la sonde. L'information
µS
xy /
µS
z est ensuite appliquée au comparateur COMP 1 quip compare à une limite de valeur prédéterminée
L
1. Si la quantité

est positive ou nulle, la sortie du comparateur COMP 1 se met dans l'état T
1 = 0 (cas général), et, si u est négatif, dans l'état T
1 = 1(cas particulier, le moins fréquent), T
1 étant par exemple défini par la fonction explicite T
1=1- INT 2 u |u| où "INT" désigne la fonction "partie entière de". Ainsi, pour la valeur,
généralement appropriée, de 5.10
-2 pour L1, la sortie T
1 ducomparateur COMP 1 sera désactivée si l'angle

est supérieur ou égal à 3° (cas général).
[0056] 
T
1 de le sortie du comparateur COMP 1 permet d'opérer un aiguillage, symboliquement
réalisé par deux relais MT
1 et MT1. Le relais KT
1 ferme ses contacts lorsque T
1 = 1 - T
1 est égal à 1 et le relais MT
1 ferme ses contacts lorsque T
1 est égal à 1. Lorsque T
1 est nul,(cas général), c'est-à-dire lorsque T
1 est égal à 1 (fig.3a) le signal
µS du magnétomètre est utilisé comme signal stabilisateur
aS et le signal
YS de l'accéléromètre comme signal à stabiliser
pS, ce qui signifie que le signal du magnétométre est utilisé pour corriger le signal
de l'accéléromètre des effets de rotation de la sonde. Inversement lorsque T
1 est égal à 1 (cas particulier), c'est-à-dire lorsque T
1 est nul, le signal stabilisateur
aS est le signal
YS de l'accéléromètre, qui sert à corriger le signal
µS du magnétomètre, constituant le signal à stabiliser
pS.
[0057] De façon plus concise, les relais MT
1 et MT -réalisent la dé'finition :

pour les deux valeurs de T
1.
[0058] Dans le. cas=T
1=
1 (cas particulier), les composantes
YS
xo et
YS
xy provenant de F
1.1 et F,.2 sont combinées en N
3 pour obtenir la com-posante transversale diagonale

[0059] L'étape ET1 de stabilisation virtuelle consiste essentiellement à corriger les composantes
axiales transversales dusignal à stabiliser, en éliminant dans ces composantes les
effets de la rotation de la sonde, au moyen des composantes transversales diagonale
et axiales du signal stabilisateur, dans les blocs D
1 ou D
2;pour des composantes
pS
xo,
pS
yo,
aS
x,
aS
y,
aS
xy d'entréè.D
1 et D
2 fournissent en sortie les nouvelles composantes
pS
x et
pS
y telles que :
pS
xo et
pS
yo proviennent de F
1.1 et F
1.2 si T
1 = 0 (cas général) et de R
1.1 et R
1.2 si T
1 = 1 (cas particulier) ;
aS
x et
aS
y proviennent de

R
1.1 et R
1.2 si T
1= 0 (cas général) et de F
1.1 et F 2 si T
l = 1 (cas particulier) et
aS
xy provient de N
1 par R
1.4 lorsque T
1= 0 (cas général), et de N lorsque T
1= 1 (cas particulier). Les composantes
pS
x et
pS stabilisées sont sensiblement celles qui auraient été obtenues en y absence de rotation
de la sonde autour de son axe longitudinal. Les composantes
pS
x et
pS
y provenant des blocs D
1 ou D
2, la composante axiale longitudinale S du signal de l'accéléromètre (définissant
pS
z si T
1= 0 et
aS
2 si T
1= 1), et, si T
1 =1 (cas particulier), la composante diagonale
aS
xy du signal stabilisateur, subissent ensuite, dans les blocs F
2.1 à F
2.7 un filtrage passe-bas dont la caractéristique est donnée par

avec b
k = 0,54 - 0,46 cos

[0060] La caractéristique de ces filtres F
2 est représentée sur la figure-5 qui porte, en abscisse,la fréquence et en ordonnée,l'amplitude
transmise, dans le cas où la valeur de chaque composante devant être filtrée est échantillonnée
toutes les 1/7,5 secondes (Δt = 1/7,5 s). De nouvelles composantes filtrées apparaissent
donc tous les 31.5Δt, soit environ toutes les 4.2 secondes.
[0061] Le rôle des filtres F
2 est d'éliminer, des composantes filtrées, les variations de l'amplitude présentant
une fréquence supérieure à la fréquence maximale des variations d'amplitude qui sont
imputables à l'accélération de la pesanteur et qui dérivent essentiellement des variations
de l'angle formé entre la verticale et l'axe longitudinal de la sonde. On voit sur
la figure 5 que les fréquences supérieures à 8.10
-2 Hz subissent une atténuation supérieure à 3 dB et très rapidement croissante.
[0062] Comme l'apparition d'une composante filtrée S
ξ,(31.5)ℓΔt
sup- pose l'apparition antérieure de la composante non
filtree S
ξo, (31.5Xℓ+1)Δt les composantes à la sortie des filtres F2.1 à F2.7 subissent un retard
de 31.5 Δt. Pour éliminer les incidences de ce. retard, les composantes non filtrées
subissent des retards équivalents dans les cellules tampons R
2.1 à R
2.9.
[0063] Après le filtrage passe-bas, les composantes du signal de l'accéléromètre sont normées.
Lorsque T
1 = 0 (cas général), les composantes de
γS =
pS sont normées en N
2, qui fournit la norme
γS
xyz =
pS
xyz et les composantes normées diagonale
γS
xy =
pS
xy et axiales γS
x =
pS
x,
γS
y =
pS
y et
γS
z =
pS
z. Lorsque
T1 = 1 (cas particulier), les composantes de
γS =
aS sont normées en N
4, qui fournit la norme
γS
xyz =
aS
xyz et les composantes normées longitudinale
γS
z =
aS
z et diagonale
γS
xy =
aS
xy.
[0064] En outre, lorsque T
1 = 0 (cas général), de nouvelles compo-
santes transversales
γS
x =
pS
x et
γS
y =
pS
y du signal de l'accéléromètre sont obtenues dans E
1, à la sortie de N
2, en utilisant les composantes transversales
aS
x =
µS
x,
aS
y =
µS
y et
aS
xy =
µS
xy du signal de repérage issu du magnétomètre. Cette opération E
1 constitue l'opération inverse de l'opération D précédemment mentionnée et a pour
effet de réintroduire, dans les composantes du signal de l'accéléromètre, l'information
relative à la rotation de la sonde autour de son axe longitudinal.
[0065] Si
γS
xo et
γS
yo sont les composantes de
γS à la sortie de N
2 et
µS
x,
µS
y,
µS
xy les composantes transversales de
µS à la sortie de R
2.1, R
2.2 et R
2.4, les nouvelles composantes de
γS à la sortie de E
1 sont :


[0066] Il convient ici de faire remarquer que ces composantes
γS
x et
γS
y ne sont pas du tout identiques ni proportionnelles aux composantes du signal de sortie
de l'accéléromètre. Si, en effet, ces nouvelles composantes
YS
x et
γS y contiennent à nouveau l'information relative à la rotation de la sonde autour
de son axe longitudinal par rapport à une position de référence, par contre elles
sont débarassées des informations perturbatrices provenant des chocs de la sonde contre
la paroi du puits.
[0067] L'étape finale ET2 de combinaison des composantes des signaux d'accélération et de
repérage aboutit, par différentes opérations décrites ci-après, à la détermination
de différents paramètres représentatifs de l'orientation topographique du puits et
de la position de la sonde dans le puits par rapport à une position de référence correspondant
à un calage de la sonde pour les mouvements de rotation autour de son axe longitudinal.
[0068] Les composantes transversale diagonale γS
xy et longitudinale
YS
z du signal de l'accéléromètre, normées en N
2 ou en N
4, sont combinées pour obtenir la valeur d'un premier paramètre, DEV, représentant
l'angle β formé entre la verticale et l'axe longitudinal de la sonde.
[0069] Si T
1 = 0 (cas général), le paramètre DEV est obtenu en DEV 1 qui fournit l'information
de même nom DEV 1, et si T
1 = 1, DEV est obtenu en DEV 2, fournissant l'information DEV 2. Les générateurs de
fonctions DEV 1 et DEV 2 sont identiques et fournissent l'information défi- nie par

[0070] Dans le cas T
1 = 0 (cas général), l'information DEV 1 est, dans le comparateur COMP 2, comparée
à un angle L2 de valeur prédéterminée, par exemple égale à 0.5° ; en fonction du résultat
de cette comparaison, on multiplie par 0 ou 1 la valeur de deux autres informations
RB1 et AZIM 1, qui seront définies ultérieurement. Ceci est, de façon schématique,
représenté par la possibilité, pour le comparateur COMP 2, de commander deux relais
MT
2.1 et MT
2.2 fermés ou commutés à la masse. Le comparateur COMP 2 et les relais MT
2.1 et MT
2.2 sont équivalents à un test "T2 = 0?" dans lequel T
2 est une fonction à valeur 1 si l'angle v défini par .v = DEV 1 - L2 est positif ou
nul et à valeur nulle si-v est négatif. La fonction T
2 peut par exemple prendre la forme explicite : T
2 = INT 2
v-|v| où INT désigne la fonction "partie entière de". Pour définir les informations RB1
et AZIM 1, précédemment évoquées, il est avantageux de définir deux fonctions, H et
J, de deux variables N et D, telles que :

et

Autrement dit, J(N,D) est égal à : Arctg

+ π si D est négatif, et à Arctg

si D est positif, 2π étant ajoutés si Arctg

est négatif.
[0071] Les deux composantes transversales axiales du signal à stabiliser
pS
x,
pS
y, débarassées des effets de rotation de la sonde et filtrées, provenant de N
2 lorsque T
1 = 0 (cas général) et de F
2.6 et F
2.7 lorsque T
1 = 1, la composante longitudinale normée
pS
z de ce même signal, provenant de N
2 lorsque T
1 = 0 (cas général) et de R
2.9 lorsque T
1 = 1, et les composantes diagonale et longitudinale S
xy et S
z du vecteur stabilisateur, provenant de R
2.4 et R
2.3 lorsque T
1 = 0 (cas général) et de N
4 lorsque T
1 = 1, sont combinées pour obtenir la valeur d'un second paramètre, AZIM, représentant
l'angleζ formé entre la trace horizontale du plan vertical passant par l'axe longitudinal
de la sonde et la projection horizontale du vecteur de champ magnétique terrestre.
[0072] Pour T
1 = 0 (cas général),le bloc AZIM 1 réalise la fonction élaborant l'information de même
nom, AZIM 1, précédemment évoquée et définie par :
AZIM 1 = J(N,D) avec

Après le test "T2 = 0 ?", l'information AZIM 1 devient AZIM 2 telle que AZIM 2 = T2.AZIM 1.
Pour T1 = 1, le bloc AZIM 3 réalise la fonction élaborant l'information AZIM 3, définie par
:
AZIM 3 = J(N,D) avec

Le paramètre AZIM est donc égal à AZIM 2 si T1 = 0 (cas général) et à AZIM 3 si T1 = 1.
[0073] Les trois composantes axiales
γS
x,
γS
y et
γS
z du signal de l'accéléromètre, contenant les effets de rotation de la sonde, c'est-à-dire
provenant, lorsque T
1 = 0 (cas général) de F
1 en ce qui.concerne
γS
x et
γS
y et de N
2 pour
γS
z, et, lorsque T
l = 1, de R
2.5 et R
2.6 en ce qui concerne
γS
x et YS , et de N
4 pour
γS
z, et les trois composantes axiales
µS
x,
µS
y et
µS
z du signal du magnétomètre , contenant également les effets de rotation de la sonde,
c'est-à-dire provenant, lorsque T
1 = 0 (cas général), de R2.1, R
2.2 et R
2.3 et, lorsque T
1 = 1, de R
2.7, R
2.8 et R
2.9, sont combinées pour obtenir la valeur d'un troisième paramètre, AZI 1, représentant
l'angle δ formé entre la projection horizontale du vecteur de champ magnétique terrestre
et la projection horizontale d'un vecteur perpendiculaire à l'axe longitudinal de
la sonde et joignant cet axe à un point fixe P de la sonde, distant de ce même axe.
Cette combinaison est faite, lorsque T
1 = O (cas général) par AZI1.1 qui fournit l'information AZI1.1 telle que AZI1.1 =
J(N,D) avec

et

Lorsque T
1 = 1, la combinaison des six composantes axiales des signaux est réalisée par AZI1.2,
de la même façon, c'est-à-dire avec les mêmes expressions pour N et D. Le paramètre
AZI 1 est donc égal à AZI1.1 si T
1 = 0 et à AZI1.2 si T
1 = 1.
[0074] Les deux composantes axiales transversales
YS
x et
γS
y du signal de l'accéléromètre, contenant les effets de rotation de la sonde, c'est-à-dire
provenant de El lorsque T
l = 0 (cas général) et de R
2.5 et R
2.6 lorsque T
1 = 1, sont combinées respectivement en RB1 et RB3 pour.obtenir la valeur d'un quatrième
paramètre, RB, représentant l'angle maximalθ, ou angle dièdre, formé entre un plan
vertical contenant l'axe longitudinal de la sonde et un plan contenant l'axe de la
sonde et passant par le point fixe P de celle-ci. Les informations RB1 et RB3 s'expriment
par la même combinaison de composantes, à savoir J(N,D) avec N =
γS
y et D = -
γS
x. Après le test "T
2 = 0 ?", l'information RB1 devient RB2 telle que RB2 = T
2.RB1. Le paramètre RB est donc égal à RB2 si T
1 = O et à RB3 si T
1 = 1.
[0075] Sur la figure 3b, le relais à doubles contacts T
1T
1, commandé par le comparateur COMP 1, représente de façon schématique le raccordement
de la phase de détermination de la valeur des paramètres à une opération d'affichage
AFF de ces paramètres. Ainsi ce relais T
1T
1 permet d'obtenir, à la fin de la phase de détermination, les paramètres DEV, AZIM,
AZI1 et RB qui, sous une forme explicite, s'expriment par :




[0076] Il est toutefois possible, et éventuellement avantageux, de déterminer au cours de
l'étape finale ET2, la valeur d'autres paramètres tels que Sin i, i étant l'angle
d'inclinaison du vecteur de champ magné- .tique terrestre. Cette possibilité est illustrée
sur la figure 3b (cas T
1 = 1). Le paramètre Sin i est donné par :

[0077] D'autre part, l'affichage de grandeurs telles que la norme
µS
xyz du signal du magnétomètre, et la norme
γS
xyz du signal de l'accéléromètre, après filtrage passe-bas, permet d'exercer un contrôle
sur la signification réelle des valeurs obtenues pour les différents paramètres.
[0078] Comme il est dit précédemment, la valeur de Ll doit être choisie assez faible. de
préférence inférieure ou égale à 5.10
-2 (5.10
-2= tg 3°). En effet, le signal
YS de l'accéléromètre étant très perturbé par les accélérations subies par le sonde
en raison de son nouvement, il est avantageux de restreindre au maximum l'utilisation
du signal S de l'accéléromètre en tant que signal stabilisateur
aS pour débarasser le signal de magnétomètre des effets de rotation de la sonde, donc
de restreindre au maximum les cas T
1 = 1.
[0079] Bien que, dans le procédé de l'invention, la phase de détermination de la valeur
des paramètres puisse, en utilisant les indications précédentes, être mise en oeuvre
selon des modalités diverses, et par exemple au moyen d'un dispositif matériel conçu
spécialement à cette fin et répondant au schéma des figures 3a et 3b, il est apparu
que la voie la plus adaptée consistait à recourir à un traitement automatique de données
au moyen d'un ordinateur. Dans une telle composante, les blocs des figures 2, 3a et
3b représentent des sous-programmes, à l'exception des comparateurs de la figure 3a
qui représentent des tests, et des relais des figures 3a et 3b, qui représentent des
branchements conditionnels.
1. Procédé de détermination d'au moins deux paramètres de direction d'un puits en
fonction de la profondeur, comprenant les phases consistant à : produire un signal
d'accélération à trois composantes représentant un ensemble d'accélérations subies
par une sonde qui est déplacée dans le puits et détectées suivant trois axes de référence
liés à cette sonde ; produire un signal de repérage à trois composantes représentant
un vecteur de direction fixe différente de la verticale, rapporté auxdits trois axes
de référence ; déterminer lesdits paramètres de direction par une combinaison des
composantes desdits signaux, caractérisé en ce que les phases consistant à produire
lesdits signaux d'accélération et de repérage et le déplacement de la sonde sont simultanées
et sensiblement continues, en ce que ladite phase de détermination des paramètres
de direction est scindée en une étape de stabilisation virtuelle par laquelle on élimine
les effets du déplacement de la sonde dans les composantes de l'un desdits signaux,
constituant un signal à stabiliser, au moyen des composantes de l'autre signal, constituant
un signal stabilisateur.
2. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce que ladite phase de détermination
des paramètres comprend en outre une opération intermédiaire de filtrage passe-bas,
portant au moins sur des composantes stabilisées dudit signal à stabiliser et par
laquelle on élimine de ces composantes les variations de fréquence supérieure à la
fréquence maximale des variations imputables à l'accélération de la pesanteur.
3. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce que ladite phase de détermination
des paramètres de direction comprend en outre une étape préliminaire à ladite étape
de stabilisation virtuelle, comportant une opération de préfiltrage des composantes
du signal d'accélération, par laquelle on atténue sensiblement, dans ces composantes,
les variations de signal présentant une fréquence supérieure à la plus grande fréquence
possible du mouvement de rotation de la sonde autour de son axe longitudinal.
4. Procédé suivant la revendication 1 ou 3, caractérisé en ce que lesdits signaux
d'accélération et de repérage sont rapportés à un premier et un second axe sensibles
transversaux, perpendiculaires entre eux et à l'axe longitudinal de la sonde, et à
un troisième axe sensible, de direction longitudinale et confondu avec l'axe de la
sonde, lesdits signaux comprenant chacun deux composantes axiales transversales et
une composante axiale longitudinale.
5. Procédé suivant la revendication 4, dans lequel la phase de détemination desdits
paramètres de direction comprend une étape préliminaire à l'étape de stabilisation
virtuelle, caractérisé en ce qu'on détermine, dans cette étape préliminaire, une composante
diagonale transversale du signal stabilisateur à partir des composantes axiales transversales
de ce signal, et en ce qu'on élimine lesdits effets de rotation, au moyen des composantes
axiales et diagonale transversales de ce même signal, dans les composantes axiales
transversales du signal à stabiliser, pour en obtenir des composantes stabilisées
en rotation, correspondant a une position de référence de la sonde autour de son axe
longitudinal.
6. Procédé suivant la revendication 5, caractérisé en ce que l'étape préliminaire
comprend les opérations consistant à : déterminer une composante diagonale transversale
du signal de repérage à partir des composantes axiales transversales de ce signal
; déterminer à partir de cette composante diagonale transversale et de la composante
axiale longitudinale de ce même signal de repérage le signe de la différence entre
un premier angle, formé entre ledit vecteur de direction fixe et l'axe longitudinal
de la sonde, et un angle limite de valeur prédéterminée ; définir les signaux stabilisateur
et à stabiliser, respectivement par les signaux de repérage et d'accélération lorsque
le signe de ladite différence est positif, et par les signaux d'accélération et de
repérage lorsque ce signe est négatif ; et déterminer une composante diagonale transversale
du signal stabilisateur a partir de ses composantes axiales transversales lorsque
ce signal stabilisateur est défini par ledit signal d'accélération.
7. Procédé suivant la revendication 6, caractérisé en ce que ladite étape finale de
combinaison des composantes des signaux comprend une opération de détermination d'un
premier desdits paramètres de direction, cette opération impliquant la combinaison
de composantes diagonale transversale et axiale longitudinale, filtrées et normées,
dudit signal d'accélération, ce premier paramètre représentant l'angle formé entre
la verticale et l'axe longitudinal de la sonde.
8. Procédé suivant la revendication 6 ou 7, caractérisé en ce que ladite étape finale
de combinaison de composantes des signaux comprend une opération de détermination
d'un second desdits paramètres de direction, cette opération impliquant la combinaison
des trois composantes axiales normées et stabilisées dudit signal à stabiliser et
des composantes longitudinales et diagonale transversale normées dudit signal stabilisateur,
ce second paramètre représentant l'angle formé entre la trace horizontale du plan
vertical passant par l'axe longitudinal de la sonde et la projection horizontale dudit
vecteur de direction fixe différente de la verticale.
9. Procédé suivant la revendication ou 5, caractérisé en ce que, lorsque le signe
de la différence déterminé au cours de ladite étape préliminaire est positif, ladite
étape finale comprend une opération de réintroduction des effets du déplacement de
la sonde, fournissant, à partir des deux composantes axiales transversales stabilisées
du signal d'accélération et des composantes transversales diagonale et axiales du
signal de repérage, deux composantes axiales transversales du signal d'accélération
qui ne sont à nouveau plus stabilisées par rapport à ladite position de référence
de la sonde.
10. Procédé suivant la revendication'7, caractérisé en ce que ladite étape finale
de combinaison comprend, après l'opération de .détermination du premier paramètre
de direction, une opération de comparaison de ce paramètre à une valeur minimale prédéterminée
et, lorsque le premier paramètre est inférieur à cette valeur minimale, une opération.
consistant à forcer a la valeur zéro un second paramètre de direction, représentant
l'angle formé entre la trace horizontale du plan vertical passant par l'axe longitudinal
de la sonde, et la projection horizontale dudit vecteur de direction fixe différente
de la verticale.
11. Appareil pour la détermination de paramètres de direction d'un puits, comprenant
:
- une sonde,
- des moyens pour centraliser la sonde dans un puits,
- des premiers moyens, compris dans la sonde, pour produire des signaux représentant
les accélérations subies par la sonde quand la sonde est déplacée dans le puits,
- des seconds moyens, compris dans la sonde, pour produire des signaux représentant
un vecteur de direction fixe différente de la verticale, et
- des moyens pour déterminer lesdits paramètres de direction par un traitement et
une combinaison desdits signaux,
caractérisé en ce que lesdits moyens de traitement et de combinaison comprennent en
outre des moyens additionnels pour le traitement et la combinaison des signaux afin'de
déterminer les paramètres de direction, représentant la position de la sonde dans
le puits a chaque profondeur, de façon que lesdits paramètres soient débarrassés des
effets du déplacement de la sonde dans le puits.
12. Appareil suivant la revendication 11, caractérisé en ce que lesdits moyens additionnels
de traitement et de combinaison comprennent en outre :
- des moyens pour débarrasser les signaux produits par lesdits premiers moyens des
effets du déplacement de la sonde, par une combinaison des composantes des signaux
produits par lesdits premiers et seconds moyéns, et
- des. moyens pour déterminer lesdits paramètres de direction par une combinaison
des composantes desdits signaux débarrassés des effets du déplacement de la sonde
et des signaux produits par lesdits seconds moyens.
13. Appareil suivant la revendication 11, caractérisé en ce qu'il comprend en outre
:
- des moyens pour effectuer le déplacement de la sonde dans le puits, et
- des moyens pour produire des mesures représentant le déplacement de la sonde dans
le puits.
14. Appareil suivant la revendication 13, caractérisé en ce qu'il comprend en outre
:
- des moyens pour coordonner lesdites mesures de déplacement avec lesdits paramètres
de direction.