[0001] L'invention est relative à une touche de commande du type comportant un bouton poussoir
à actionnement digital, susceptible de se déplacer par rapport à un support fixe entre
une position de repos et une position de travail dans laquelle il agit par exemple
sur l'élément mobile d'un contact électrique pour le fermer. Généralement ce type
de touches comporte un organe de rappel du bouton poussoir dans sa position de repos.
[0002] Cet organe de rappel peut être, de manière connue, du genre ressort. L'un des inconvénients
de ce rappel élastique résulte de la caractéristique du ressort. Ainsi, pour une course
du bouton donnée la force de rappel du bouton s'opposant à l'enfoncement croît avec
la course. La force d'enfoncement doit donc toujours être supérieure à la force maximale
de rappel, c'est-à-dire à celle que produit le ressort en fin de course du bouton,
pour que l'on soit sûr que le bouton ait atteint sa position de travail. Or, on peut
avoir exercé une force trop faible sur le bouton qui a cependant produit un déplacement
de ce dernier sans que ce déplacement ait été d'amplitude suffisante pour avoir atteint
la position de travail. Le résultat escompté n'est alors pas obtenu bien qu'au toucher
l'opérateur ait eu la sensation d'avoir correctement manoeuvré le bouton. Par ailleurs,
un tel dispositif destiné à être sollicité de nombreuses fois voit ses caractéristiques
se modifier dans le temps sous l'effet de l'usure, du vieillissement du ressort...
[0003] Pour pallier de tels inconvénients, on s'est tourné vers des boutons à rappel magnétique.
L'avantage de la force magnétique de rappel est qu'elle est d'intensité maximale lorsque
l'entrefer est minimal. Ainsi, pour éloigner la partie mobile de la partie fixe, il
faut vaincre au départ cette force maximale qui ensuite décroît très rapidement. Donc,
dès que l'enfoncement du bouton est provoqué, il est certain que la force d'actionnement
sera suffisante pour qu'il atteigne sa position de travail. La manoeuvre d'un tel
bouton est de ce fait beaucoup plus sûre car une sensation d'enfoncement au toucher
comporte la certitude d'avoir atteint la position de travail. En outre, ces moyens
de rappel magnétiques ne subissent pratiquement aucune détérioration dans le temps.
[0004] Cependant, si le principe du rappel magnétique est une solution avantageuse pour
ce type de dispositif, sa réalisation pose de nombreux problèmes. L'un d'eux tient
aux caractéristiques mêmes du rappel magnétique.En effet,la résistance à l'enfoncement
du bouton est imposée ce qui entraîne que la force maximale d'attraction de l'aimant
à entrefer nul est dictée par cette résistance. En outre, la course du bouton est
également dictée par la technologie de l'organe commandé et ne peut pas être choisie
librement. En fonction de ces contraintes, on constate que la force de rappel magnétique
du bouton de sa position de travail vers sa position de repos est très faible et peut
ne pas suffire à vaincre le poids du bouton augmenté de quelques forces aléatoires
de frottement.
[0005] La présente invention entend remédier à cet inconvénient en proposant une touche
de commande à rappel magnétique qui réponde à toutes les exigences de fonctionnement
de ce type de produit en ne mettant en oeuvre que des moyens simples à réaliser et
à assembler et qui se prêtent à une automatisation très poussée de la fabrication.
[0006] A cet effet, elle a donc pour objet une touche de commande constituée par un boîtier
fixe, un bouton poussoir monté à coulissement dans le boîtier entre une première position
de repos non enfoncée et une seconde position de travail enfoncée et des moyens de
rappel magnétiques du bouton dans sa position de repos, lesdits moyens étant constitués
par un aimant permanent solidaire du boîtier et par une plaque en matériau magnétique
solidaire du bouton.
[0007] Selon l'une des caractéristiques principales de l'invention, ledit boîtier comporte
une partie centrale creuse ouverte vers le haut et dont le fond est au moins partiellement
fermé par une paroi d'épaisseur déterminée, cette partie centrale formant logement
pour ledit aimant permanent, tandis que le bouton susdit est intérieurement évidé
pour coiffer à coulissement ladite partie centrale, la profondeur de l'évidement étant
supérieure à la hauteur de ladite partie centrale, et porte à sa partie inférieure
ladite plaque en matériau magnétique, cette dernière fermant l'évidement du bouton
au-delà de la paroi de fond de ladite partie centrale ainsi emprisonnée dans ledit
évidement.
[0008] Dans un mode préfèré de réalisation ladite partie centrale est solidaire d'une enveloppe
latérale que comporte le boîtier, en délimitant entre elles un espace de coulissement
des parois latérales du bouton, au moyen de pattes s'étendant transversalement dans
ledit espace tandis que lesdites parois latérales du bouton sont échancrées au droit
de ces pattes, sur une hauteur permettant le coulissement du bouton par rapport au
boîtier.
[0009] Il est avantageux que la forme intérieure de la partie centrale susdite soit parallèlépipédique,
l'aimant permanent susdit étant alors de forme parallèlépipédique complémentaire de
la forme intérieure de ladite partie centrale.
[0010] Par ailleurs, la plaque en matériau magnétique susdite est en appui sur la paroi
de fond de ladite partie centrale, en position de repos du bouton poussoir et comporte
sur sa face extérieure des protubérances d'actionnement de contacts électriques associés
de manière connue à la partie fixe.
[0011] L'invention sera mieux comprise au cours de la description donnée ci-après à titre
d'exemple purement indicatif et non limitatif qui permettra d'en dégager les avantages
et les caractéristiques secondaires.
[0012] Il sera fait référence aux dessins annexés dans lesquels :
- La figure 1 est une vue en coupe d'un mode préfèré de réalisation d'une touche selon
l'invention,
- La figure 2 est une vue de dessous de la figure 1,
- La figure 3 est un graphique significatif des efforts développés par les organes
de rappel magnétiques de l'invention.
[0013] En se reportant aux figures 1 et 2, on voit que la touche représentée est constituée
par un boîtier 1 et un bouton poussoir 2 susceptible de coulisser dans le sens A par
rapport au boîtier. Ce boîtier est en fait constitué par une enveloppe extérieure
3 et une partie centrale intérieure 4 espacée de l'enveloppe 3. La partie centrale
est solidaire de l'enveloppe latérale 3 par des pattes 5 s'étendant transversalement
dans l'espace L les séparant . La partie centrale 4 est creuse et ouverte à son extrémité
supérieure. Son extrémité inférieure est fermée par un fond 4a d'épaisseur e déterminée.
Dans une variante non représentée, ce fond peut ne pas être complet et ne consister
qu'en un rebord intérieur à la portion inférieure de la partie centrale 4. L'évidement
ainsi délimité dans la partie 4 sert de logement à un aimant permanent 6. La forme
de cet évidement sera complémentaire de celle de l'aimant de manière que celui-ci
puisse y être introduit, par l'ouverture supérieure, sans difficulté. Une forme préfèrée
sera parallèlépipédique, car les aimants permanents de forme parallèlépipédique sont
parmi ceux qui sont produits au meilleur coût.
[0014] Le bouton poussoir 2 est évidé intérieurement, de manière à coiffer la partie centrale
4 susdite. Son évidement 2a est de forme complémentaire à celle de la forme extérieure
de la partie centrale (cylindrique ou para11è1épipédique) cette dernière constituant
alors un guide pour le coulissement du bouton. La partie inférieure des parois latérales
du bouton 2 possède des échancrures 2b disposées au droit des pattes 5 de liaison
des parties 3 et 4 du boîtier. Ces échancrures sont de hauteur h telle qu'elles autorisent
la course de coulissement désirée du bouton par rapport au boîtier. Enfin, le bouton
2 porte à son extrémité inférieure une plaque 7 en matériau magnétique qui ferme l'évidement
2a au-delà de la paroi 4a de la partie centrale, cette dernière étant alors emprisonnée
à l'intérieur du bouton. La fixation de cette plaque sur l'extrémité inférieure du
bouton 2 est réalisée par tout moyen connu et de préférence par rivetage d'un excédent
de matière du bouton sur la face extérieure de la plaque. Si cette matière est un
plastique, ce rivetage (représenté sur les figures en 8) peut être réalisé par ultrason.
La plaque 7 comporte des protubérances 7a (ici des parties courbées de la plaque 7
elle-même) tournées vers le bas c'est-à-dire sa face extérieure, ces protubérances
constituant des organes de commande de la partie mobile 9 d'un contact électrique
connu en lui-même situé à une distance déterminée du boîtier 1. On voit notamment
sur la figure 1 que l'enfoncement du bouton 2 jusqu'à le mettre en butée sur le sommet
de la partie 4 ou sur le sommet des pattes 5 par le fond des échancrures 2b permet
de déplacer en 7'a les protubérances 7a et déplacer la partie 9 susdite pour la mettre
en contact avec la partie 10 fixe fermant ainsi un circuit. En relachant le bouton,
l'aimant 6 attire la plaque 7 et donc soulève le bouton jusqu'à ce que la plaque 7
soit en butée sur la paroi 4a du fond de la partie centrale 4.
[0015] La figure 3 fait apparaître deux courbes Cl et C2 représentant les variations de
la force d'attraction magnétique d'un aimant permanent en fonction de la valeur de
l'entrefer. La courbe C1 est celle relative à un aimant possédant une force d'attraction
maximale (c'est-à-dire à entrefer nul) FIl correspondant à la résistance à l'enfoncement
désirée que doit présenter le bouton poussoir. On voit que pour une valeur d de l'entrefer
correspondant à la course du bouton lorsqu'il a atteint sa position de travail, la
force de rappel F12 est très faible et insuffisante pour obtenir un rappel sûr du
bouton , compte tenu de son poids et des éventuelles forces de frottement.
[0016] Le choix d'un aimant plus fort de courbe caractéristique C2 permet d'obtenir une
attraction à distance F22 nettement plus importante qui peut donner satisfaction.
En revanche, l'attraction à l'entrefer nul F21 est beaucoup trop importante et la
résistance à l'enfoncement du bouton est trop grande. La solution à ce problème proposée
par l'invention réside dans le maintien d'un entrefer minimal de valeur e correspondant
à l'épaisseur de la paroi 4a de fond de la partie 4 du boîtier. Ainsi, on ramène la
résistance à l'enfoncement à sa valeur FIl désirée. Dans ce cas, compte-tenu de la
course d qu'il est nécessaire de respecter, on obtient une force d'attraction à distance
F23 un peu inférieure à celle F22 susdite mais qui reste tout de même très supérieure
à la force F12 susdite. On voit donc que l'épaisseur e susdite dépend des caractéristiques
magnétiques de l'aimant permanent utilisé.
[0017] L'un des avantages supplémentaires de l'invention réside dans le fait que l'aimant
n'est jamais en contact direct avec la partie rappelée. Il s'ensuit que cet aimant
n'est pas soumis directement à des chocs répétés de nombreuses fois ce qui évite des
risques de désagrégation progressive de ce dernier qui est généralement en matière
frittée.
[0018] Par ailleurs, même si des particules de l'aimant parviennent à s'en détacher, elles
sont retenues dans la partie centrale du boîtier évitant ainsi la formation de particules
parasites placées entre l'aimant et la plaque magnétique attirée qui modifieraient
la valeur de l'entrefer minimal.
[0019] En outre, on sait que la force d'attraction à distance d'un aimant est dépendante,
pour une surface donnée de son épaisseur. Les dispositions de l'invention permettent
avantageusement la mise en oeuvre d'un aimant de section relativement faible, ce qui
est important pour pouvoir être incorporé à une touche de dimension assez faible,
mais d'épaisseur importante, donc de pouvoir attractif relativement fort. L'épaisseur
importante permet également un bon guidage.
[0020] Enfin, la construction de la touche selon l'invention permet un montage automatique
aisé des différents éléments qui la constituent. Elle permet également d'éviter d'avoir
recours à des aimants percés donc coûteux. De plus, comme l'aimant est placé le long
de l'axe central de la touche, il n'est pas besoin de le maintenir en place avec une
grande précision notamment en surmoulant une cage de plastique pour son maintien ce
qui constitue un autre facteur de l'abaissement du coût de fabrication de la touche.
[0021] Cette touche peut être montée par clipsage dans un support présentant un nombre d'alvéoles
déterminé pour former un clavier complet, les éléments mobiles des contacts électriques
pouvant être prémontés sur chaque boîtier de touche ou au contraire être solidaires
d'un support s'adaptant au clavier constitué.
[0022] L'invention trouve une application intéressante dans l'industrie du traitement de
l'information, dans celle des télécommunications ou plus généralement dans la fabrication
des organes de commande à clavier.
1. Touche de commande constituée par un boîtier fixe, un bouton poussoir monté à coulissement
dans le boîtier entre une première position de repos non enfoncée et une seconde position
de travail enfoncée et des moyens de rappel magnétiques du bouton dans sa position
de repos, lesdits moyens étant constitués par un aimant permanent solidaire du boîtier
et par une plaque en matériau magnétique solidaire du bouton, caractérisée en ce que
ledit boîtier comporte une partie centrale creuse ouverte vers le haut et dont le
fond est au moins partiellement fermé par une paroi d'épaisseur déterminée, cette
partie centrale formant logement pour ledit aimant permanent, et en ce que le bouton
susdit est intérieurement évidé pour coiffer à coulissement ladite partie centrale,
la profondeur de l'évidement étant supérieure à la hauteur de ladite partie centrale,
et porte à sa partie inférieure ladite plaque en matériau magnétique, cette dernière
fermant l'évidement du bouton au-delà de la paroi de fond de ladite partie centrale
ainsi emprisonnée dans ledit évidement.
2. Touche selon la revendication 1, caractérisée en ce que ladite partie centrale
est solidaire d'une enveloppe latérale que comporte le boîtier, en délimitant entre
elles un espace de coulissement des parois latérales du bouton, au moyen de pattes
s'étendant transversalement dans ledit espace et en ce que lesdites parois latérales
du bouton sont échancrées au droit de ces pattes sur une hauteur permettant le coulissement
du bouton par rapport au boîtier.
3. Touche selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisée en ce que la
partie centrale susdite est parallèlépipédique intérieurement tandis que l'aimant
permanent est de forme parallèlépipédique complémentaire de la forme intérieure de
la partie centrale.
4. Touche selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce
qu'en position de repos, la plaque en matériau magnétique est en appui sur la paroi
de fond de ladite partie centrale.
5. Touche selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce
que la plaque en matériau magnétique comporte sur sa face extérieure, des protubérances
d'actionnement de contacts électriques associés de manière connue à la partie fixe
du boîtier.