[0001] L'invention se rapporte au domaine technique des dispositifs d'al-
lumage des substances pyrotechniques; elle concerne plus précisément un dispositif électrique
qui opère par induction électromagnétique.
[0002] L'invention telle que décrite, se rapporte plus particulièrement, mais non exclusivement,
à un dispositif d'allumage de charges propulsives d'artillerie et de missiles, ou
d'artifices tels que par exemple des engins éclairants, traçants, fumigènes, incendiaires
et générateurs de gaz.
[0003] Un dispositif électrique d'allumage d'une substance pyrotechnique qui opère par induction
électromagnétique comprend deux éléments :
- un premier élément qui constitue un inducteur et qui est parcouru par un courant
électrique fourni par une source d'énergie impulsionnelle ou alternative haute fréquence
de durée limitée, déclenchée à l'instant de la mise à feu.
- un second élément, qui constitue l'induit et qui est couplé électroni- quement à
l'inducteur, cet enduit étant disposé au contact ou au voisinage de la substance pyrotechnique
sensible à l'échauffement, laquelle sert éventuellement d'amorce primaire à une charge
pyrotechnique plus importante.
[0004] On connaît déjà, par les brevets français 2 159 787 anglais 1 235 844 et allemand
2 421 908, un dispositif fonctionnant sur le principe du chauffage par induction d'un
matériau résistif placé dans une substance pyrotechnique.
[0005] Les avantages que procure un dispositif d'allumage par induction électromagnétique,
en regard des dispositifs conventionnels opérant au moyen de liaisons électriques
sont multiples. Parmi ces avantages, on peut citer notamment
- l'absence de liaison matérielle entre la source d'énergie électrique et l'élément
chauffant contenu dans la substance pyrotechnique, ce qui évite d'une part les mauvais
contacts électriques et d'autre part d'avoir à positionner, de façon précise, ces
contacts,
- la possibilité de réaliser un initiateur combustible, ce qui est nécessaire dans
les applications dans lesquelles on désire éviter les résidus solides en cours ou
après le fonctionnement de l'amorce,
- un degré élevé d'immunité aux charges électrostatiques, lesquelles ont pour effet
d'entraîner un éventuel allumage intempestif.
[0006] Le but de la présente invention est de fournir un dispositif d'allumage par induction
électromagnétique procurant outre les avantages classiques de l'allumage par induction
mais encore permettant de concilier deux exigences antagonistes : une probabilité
d'allumage commandé avoisinant l'unité et, conjointement, une probabilité d'allumage
intempestif, ou accidentel, demeurant à une valeur extrêmement faible.
[0007] Une caractéristique du dispositif électrique d'allumage d'une substance pyrotechnique
selon l'invention comprenant, d'une part, un induit placé dans l'engin à allumer et,
d'autre part, un inducteur placé dans l'épaisseur de la culasse de l'arme, est que
l'induit est constitué par au moins une spire ouverte réalisée dans un matériau à
haute conductibilité électrique; dans l'ouverture de cette spire est disposé au moins
un élément chauffant constitué par un filament résistif réalisé dans un matériau avantageusement
soudable au matériau de la spire, l'ensemble ainsi formé est supporté par une mince
pastille isolante.
[0008] Selon une autre caractéristique de l'invention, l'inducteur est constitué par un
bobinage plat spiroïdal dans la partie centrale duquel peut être disposé un noyau
magnétique à faibles pertes.
[0009] Selon une autre caractéristique, l'inducteur est placé dans une cavité ouverte pratiquée
dans la plaque d'allumage et des moyens sont fournis pour protéger mécaniquement et
thermiquement cet inducteur.
[0010] Selon une autre caractéristique de l'invention, les parois de la cavité ouverte pratiquée
dans la plaque d'allumage dont rendues fortement conductrices.
[0011] Selon une autre caractéristique, la ou les spires sont disposées sur une pastille
isolante, dont la face libre peut être munie d'un moyen de protection contre les rayonnements
électromagnétiques produits par les radars ou les émetteurs radio.
[0012] Selon une autre caractéristique, l'inducteur est solidement bloqué dans un matériau
transparent aux rayonnements électromagnétiques, de caractéristiques mécaniques élevées,
résistant à la corrosion et à la ten- pérature, ce matériau épousant intimement la
forme de la cavité pratiquée dans la plaque d'allumage.
[0013] Selon une autre caractéristique, l'inducteur est emprisonné entre un bouclier et
un bloc, l'ensemble formé par le bouclier, l'inducteur, et le bloc étant solidarisé
à une plaque d'allumage par une bague de retenue, des moyens d'étanchéité étant disposés
entre la bague de retenue et la plaque d'allumage, et entre la bague de retenue et
le bouclier.
[0014] Un avantage plus spécifique du dispositif d'allumage par induction électromagnétique
selon l'invention réside dans la réalisation d'un inducteur qui, placé dans l'environnement
de la chambre d'un canon résiste aux effets thermiques et mécaniques produits essentiellement
par la canbus- tion de la charge propulsive.
[0015] Un autre avantage réside dans le fait que la probabilité élevée d'allumage commandé
est satisfaite en dépit des imperfections mécaniques et géométriques du système à
allumer.
[0016] D'autres caractéristiques et avantages que procure l'invention apparaîtront au cours
de la description détaillée qui va suivre, faite en regard des dessins annexés qui
représentent, à titre illustratif mais non limitatif, diverses variantes d'exécution
d'un dispositif d'allumage par induction d'une substance pyrotechnique contenue dans
une cartouche d'artillerie de gros ou moyen calibre, la plaque d'allumage étant la
culasse ou plaque de tir d'un canon.
[0017] Sur ces dessins :
- la figure 1 représente un dispositif d'allumage selon l'art antérieur,
- la figure 2 représente un dispositif d'allumage selon l'invention,
- la figure 3 représente un modèle électrique du dispositif selon l'invention,
- la figure 4 représente quatre modes d'exécution de l'élément que constitue l'induit,
- la figure 5 représente le montage de l'induit dans une cartouche d'artillerie,
- la figure 6 représente deux variantes d'exécution d'un dispositif d'allumage.
[0018] La figure 1 représente, selon l'art antérieur, un dispositif d'allumage d'une charge
pyrotechnique appliqué à l'artillerie, comme décrit par exemple dans le brevet N°
2 159 787 sus mentionné.
[0019] La figure la représente l'ensemble du dispositif et la fibure lb les détails de réalisation
de l'initiateur placé dans la cartouche d'a
r- tillerie.
[0020] Sur la figure la, la douille 4 d'une cartouche d'artillerie est engagée dans la chambre
5 d'un canon, cette cartouche renferme une charge propulsive 6 et un initiateur 7
à induction électromagnétique. Un inducteur 8, disposé dans la culasse 9 du canon,
est parcouru par un courant alternatif fourni par un générateur électrique connecté
aux bornes d'entrée 10 et 11 de cet inducteur et déclenché à l'instant de la mise
à feu.
[0021] La figure lb montre les détails de réalisation de l'initiateur 7 à induction électromagnétique.
Cet initiateur comporte une enveloppe 1 réalisée en un matériau isolant et qui contient
une substance pyrotechnique 2 sensible à l'échauffement. Un élément métallique 3 qui
constitue l'induit est placé à l'intérieur de cette enveloppe, au contact ou à proximité
de la substance pyrotechnique.
[0022] La figure 2 représente, selon l'invention, un mode de réalisation d'un dispositif
électrique d'allumage de la charge propulsive d'un projectile tiré par un canon; seules,
les parties concernées par l'invention, la partie inductrice et la partie induite
du dispositif sont représentées.
[0023] Le fond de la douille 20 de la cartouche en matériau non conducteur comporte dans
sa région centrale, une couverture circulaire 21 à l'intérieur de laquelle est disposé
l'élément 22 qui constitue l'induit du dispositif. Dans l'épaisseur de la plaque de
tir en acier 23 et, en regard de l'induit, est pratiquée une cavité cylindrique 24
dans laquelle est disposé l'élément qui constitue l'inducteur du dispositif. Cet inducteur
comprend un bobinage spiroïdal 25, à faibles pertes et un noyau de ferrite 26 situé
selon l'axe du bobinage; le rôle de ce noyau est de concentrer le flux électromagnétique
de l'inducteur dans la région induite.
[0024] Les parois 29 de la cavité 24 sont rendues conductrices par dépôt d'une couche, de
faible épaisseur, d'un métal caractérisé par une conductibilité spécifique élevée,
par exeτple, du cuivre, de l'argent etc...; l'épaisseur de cette couche métallique
est supérieure à la profondeur de pénétration du courant électrique induit à la fréquence
de fonctionnement du signal haute fréquence qui alimente l'inducteur.
[0025] Selon une autre variante de réalisation, la cavité peut être chemisée par une douille
métallique réalisée dans un métal à haute conductibilité électrique; les parois intérieures
de cette cavité peuvent être usinées de manière à accroître ses propriétés d'adhérence
aux matériaux de remplissage.
[0026] Les connections de sortie 27 du bobinage 25 sont dirigées vers l'arrière de la plaque
de tir, puis torsadées à l'intérieur d'un conduit de sortie 28.
[0027] L'inducteur est protégé thermiquement et mécaniquement par des matériaux d'enrobage
avantageusement disposés : une couche supérieure en matériau transparent aux rayonnements
électromagnétiques et à haute résitance mécanique et thermique qui constitue un bouclier,
et des couches sous jacentes qui constituent un moyen de protection mécanique de l'inducteur.
[0028] Les dimensions, notamment la profondeur D et le diamètre Ø
C de la cavité, doivent être minimisées afin de réduire notablement les contraintes
géométriques et mécaniques. Toutefois, elles doivent être suffisamment grandes, de
façon à ce que les pertes constituées par la puissance dissipée dans la masse métallique
soient acceptables. La distance D entre le fond de la douille 20 et le bobinage doit
être suffisante afin que la couche d'enrobage qui constitue le bouclier thermique
conserve une pleine efficacité mécanique et thermique tout en atténuant pas trop le
champ magnétique. Le bobinage est avantageusement construit en forme de "galette"
comportant une ou plusieurs couches de fils.
[0029] La figure 3 représente, selon l'invention, le modèle électrique ju dispositif décrit
à la figure 2. La partie inductrice ou primaire est située à gauche de l'axe simulant
le plan de la plaque de tir, la partie induite ou secondaire, est située à droite
de cet axe. Le bobinage de l'inducteur possède une self de valeur L , supérieure à
la self propre Le de la liaison inducteur-générateur G, par exemple, quatre à dix
fois supérieure, selon la longueur de la liaison. Une capacité de puissance de valeur
Cp est connectée aux bornes du bobinage pour constituer un circuit antirésonnant dont
la fréquence d'accord est avantageusement choisie pour assurer au couple inducteur-induit
un excellent couplage conjugué avec un bon rendement. La fréquence d'accord constitue
la fréquence optimale de fonctionnement du générateur, c'est-à-dire celle pour laquelle
le courant débité par celui-ci est minimal.
[0030] La résistance Rp représente une résistance fictive, équivalente aux pertes de l'inducteur
et comprenant notamment la résistance chimique du bobinage, les pertes induites dans
les parois de la cavité, etc... Le bobinage peut être réalisé en fils divisés, tels
que du fil de Litz, ou en fil monobrin, et les parois de la cavité sont rendues fortement
conductrices par dépôt d'une couche métallique à haute conductibilité.
[0031] L'élément qui constitue l'induit peut être représenté par une self de valeur L
s couplée électromagnétiquement à l'inducteur; aux bornes de cette self est connecté
un filament résistif de valeur R
s. Pour accroître le transfert de l'énergie haute fréquence induite dans la self L
s, dans la résistance d'utilisation R
s, l'impédance de la self L
s est avantageu- seτent du même ordre de grandeur que la résistance R
s tout en restant très. faible, inférieure à 1 Ω, de manière à rendre le système très
peu sensible aux rayonnements extérieurs. Le couplage M des parties primaires et secondaires
est accru, en minimisant leur distance relative et en insérant un noyau de ferrite
dans le bobinage de l'inducteur.
[0032] Le générateur G qui fournit l'énergie inductrice doit opérer sur une fréquence située
au-delà des fréquences industrielles, la fréquence de fonctionnement doit être suffisamment
élevée, de l'ordre du MHz, afin de réduire les dimensions physiques du dispositif
et d'améliorer le couplage entre l'inducteur et l'induit, mais pas trop élevée pour
éviter les pertes diélectriques dans le matériau d'enrobage. Le générateur G est du
type dé- clenchable à l'instant du tir et fournit un signal d'une durée de l'ordre
de 10 à 100 millisecondes.
[0033] Les figures 4a,4b,4c et 4d représentent des détails de réalisation de l'élément qui
constitue l'induit 22 représenté à la figure 2.
[0034] A la figure 4a, l'induit est réalisé selon la technique des circuits imprimés sur
la surface d'une mince pastille isolante 30, par exemple, en verre époxy; cet induit
est composé d'une spire ouverte 31 réalisée dans un matériau caractérisé par une conductibilité
spécifique importante et, d'au moins un filament résistant 32 disposé au centre de
la pastille, les extrémités de ce filament sont reliées à la spire par deux connections
radiales 33a et 33b. Le filament qui constitue l'élément chauffant est réalisé en
un matériau dont la résistivité spécifique est importante et qui possède des propriétés
mécaniques qui permettent de la souder aux connexions de la spire. Un exemple d'un
tel matériau est un fil commercialisé en
France sous la dénomination "PHYNQX". Le diamètre de ce filament est de l'ordre du dixième
de millimètre. L'énergie électrique nécessaire pour porter ce filament à la température
d'allumage de la substance pyrotechnique est fonction de la nature de cette substance
et de la liaison filament- substance pyrotechnique. L'énergie fournie au filament
dans les conditions normales d'utilisation doit-être très nettement supérieure à celle
que peut normalement capter l'induit lorsque la munition est placée acciden- tellanent
dans un champ électromagnétique puissant de radars ou radio- émetteurs. A ce stade,
l'invention s'apparente à la technique de l'allumage des substances pyrotechniques
par échauffement qui est parfaitement connue de l'homme de l'art.
[0035] Pour atteindre une probabilité élevée de fonctionnement commadé, l'induit peut comporter
deux spires indépendantes, chacune de ces spires comportant un filament chauffant.
[0036] A la fig. 4b, deux spires 31a et 31b, qui peuvent être isolées électriquement ou
mises en contact par un pont 31c sont disposées concentriquement sur la surface de
la pastille isolante 30. Ces spires 31a et 31b sont connectées respectivement à des
filaments chauffants 32a et 32b situés dans la partie centrale de la pastille.
[0037] A la fig. 4c, deux spires 31a et 31b, isolées électriquement ou ayant un point commun,
sont disposées de façon adjacente sur la surface de la pastille isolante 30. Ces spires
31a et 31b sont connectées respectivement à des filaments chauffants 32a et 32b situés
dans la partie centrale de la pastille.
[0038] La pastille 30 peut recevoir un moyen de protection contre les rayonnements électromagnétiques
produits par les radars (fig.4d), de façon à interdire une mise à feu intempestive
sous leur influence, risque qui est d'autant plus grand que la fréquence est élevée,
car la puissance transmise par induction à une surface augmente comme la racine carrée
de la fréquence. Ce moyen de protection peut être disposé sur la face libre de la
pastille, et peut être constitué, par exemple, par un écran conducteur plein 31c d'épaisseur
uniforme, masquant entièrement ou partiellement la spire, ou par une grille conductrice.
[0039] Ce mode de protection contre les rayonnements électromagnétiques et avantageux car
il agit quelle que soit la position de l'illuminateur radar par rapport à l'initiateur
et la spire induite.
[0040] En effet, dans le cas où l'écran est situé entre la spire induite et l'illumintaur
radar, l'écran agit comme un filtre, c'est-à-dire qu'il a un effet négligeable à la
fréquence de fonctionnement (1MHz), mais il agit d'autant plus que la fréquence du
signal est supérieure à la fréquence de coupure de l'écran; son épaisseur est choisie
en fonction de la résistivité, de la perméabilité du matériau le constituant et, de
la fréquence pour laquelle on veut se protéger, de façon telle que cette épaisseur
soit de l'ordre de grandeur de la profondeur du courant induit à cette fréquence.
[0041] Dans le cas où la spire est située entre le radar et l'écran ce dernier agit selon
un autre phénomène. En effet, l'illuminateur radar induit des courants de Foucault
dans l'écran qui eux-mêmes créent un champ secondaire opposé au champ incident. Le
champ résultant est la somme vectorielle du champ produit par l'illuminateur et du
champ produit par les courants de Foucault. Au voisinage de l'écran, le champ résultant
est presque nul et augmente au fur et à mesure que l'on s'en éloigne. En conséquence,
la spire induite doit être disposée le plus près possible de l'écran de manière à
ce qu'elle soit protégée le plus efficacement possible du champ produit par le radar.
[0042] Dans un mode de réalisation particulier, permettant la protection contre les fréquences
de l'ordre du GHz, on a utilisé des écrans pleins d'épaisseur e, en matériaux différents
tels que :

[0043] Dans une autre réalisation on a ajusté la forme de l'écran de façon à augmenter artificiellement
la résistance du circuit électrique et aussi à diminuer l'atténuation à la fréquence
de fonctionnement de l'in-
ducteur. Pour ce faire on a utilisé une grille en cuivre de 70 µm d'épaisseur, de 6 mm
de largeur de maille et de 0,3 mm de largeur de trait.
[0044] La figure 5 représente un mode de montage selon lequel l'induit 30 est noyé dans
un boîtier 34 réalisé en matériau isolant combustible ou non. Ce boîtier comporte
une cavité 35 débouchant sur le ou les filaments 32, cette cavité étant remplie par
une composition pyrotechnique 36 sensible au fil chaud. Un percement 38 est pratiqué
dans le fond de la douille 37 et débouche à l'intérieur de la douille vers la charge
propulsive 39. De plus, ce percement comporte un lamage 40 dans lequel vient se loger
le boîtier 34 qui y est maintenu par collage.
[0045] La figure 6 représente deux variantes de montage de l'inducteur dans la culasse (ou
plaque de tir). L'inducteur est solidement bloqué dans un matériau transparent aux
rayonnements électromagnétiques résistant à une température comprise entre 800 et
1000°C durant 10 millisecondes, résistant à une pression de l'ordre de 3000 bars durant
5 millisecondes, dont la résistance à la compression est supérieure à 1000 daN/cm
2 et dont le taux d'allongement est supérieur à 2%. Ce matériau peut être une matrice
organique résistant à une température inférieure à 500°C, renforcée à l'aide de charges
telles que des fibres ou tissus. Ce matériau peut être constitué par exemple :
- de fibres courtes d'amiante, de verre ou de silice ou d'un tissu d'amiante ou de
silice enrobés dans une résine crésylique, phénolique, phénoplaste, polyamide, polyimide
ou silicone,
- de "whiskers" c'est-à-dire de monocristaux filamentaires non métalliques de longueur
inférieure à 50 mm et de diamètre inférieur à 100 µm (trichites), tels que par exemple
des trichites de corindon (Al2O3), enrobés dans une résine crésylique, phénolique, phénoplaste, polyamide, polyimide
ou silicone.
[0046] La figure 6a représente un mode de montage selon lequel l'inducteur 25 est disposé
entre un bouclier 41 et un bloc 42 maintenu en appui sur une plaque support 43.
[0047] Le bouclier peut-être constitué par exemple par les matériaux précités. Le bloc 42
et la plaque support 43 peuvent être constitués par exemple par :
- des matériaux précités,
- un tissu de verre ou de coton enrobé dans une résine crésylique, phêno- lique, phénoplaste,
polyamide, polyimide ou silicone,
- un stratifié tridimensionnel d'amiante, de verre ou de silice enrobé dans une résine
crésylique, phénolique, phénoplaste, polyamide, polyimide ou silicone.
[0048] Le bouclier 41 est, de façon préférentielle, réalisé en matériau DURESTOS constitué
par des fibres courtes d'amiante enrobées dans une résine crésylique, ou en 2 D constitué
par un tissu de verre enrobé dans une résine phénolique, commercialisés par la SNIAS.
Il peut aussi être constitué d'une ou de plusieurs couches de DURESTOS intercallêes
entre une ou plusieurs couches de 2 D., la face tournée vers la chambre de tir étant
- en DURESTOS. Le bloc 42 est réalisé en DURESTOS; il comporte d'une part une cavité
cylindrique 44 dans laquelle est maintenu par de la colle aral- dite le bobinage spiroïdal
25 de l'inducteur, et d'autre part, un logement 45 pour le noyau de ferrite 26. Deux
percements 46a et 46b permettent aux fils 47a et 47b de s'échapper vers l'arrière
de la plaque de tir 23. Le bouclier 41 et le bloc 42 sont collés avec des silicones
CAF commercialisés par la société RHODOR SIL SILICONES, et sont disposés dans une
bague de retenue en acier 48 vissée dans la plaque de tir 23 par l'intermédiaire du
filetage 49. Cette bague de retenue vient prendre appui sur une plaque support 43
en matériau DURESTOS. Cette plaque support 43 est disposée au fond de la cavité de
la plaque de tir dans lequel est pratiquée une gorge 50 où est logée une rondelle
51 en coton enduite de silicones qui assure l'étanchéité arrière du montage. Une rondelle
52, de préférence en cuivre, en contact intime avec la bague de retenue et, un bourrage
en cuivre 53 pratiqué dans une gorge en forme de queue d'aronde entre la bague de
retenue 48 et la bague de tir 23 assurent l'étanchéité avant. A l'arrière de la plaque,
les fils 47a et 47b peuvent être noyés dans des silicones ou de l'araldite 54, de
plus, ils sont protégés électriquement par une gaine thernorétractable 55.
[0049] La figure 6b représente une variante du montage précédent dans laquelle le bouclier
41 se prolonge par une partie cylindrique 41a et un épaulement 41b qui est maintenu
en appui sur le fond de la cavité de la plaque de tir par la bague de retenue 48.
A l'intérieur de la partie cylindrique 41a est logé le bloc 42 maintenant la spire
induite 25 et le noyau de ferrite 26.
[0050] Dans ces deux variantes, l'intérieur de la bague de retenue reçoit un dépôt métallique
identique à celui réalisé sur les parois de la cavité.
[0051] Comme mentionné précédemment, la spire constituant l'induit peut être solidaire d'un
support plan et mince, il peut être de même de l'inducteur réalisé sous la forme d'un
bobinage spiroïdal plan disposé à proximité immédiate de l'induit.
1 - Dispositif électrique d'allumage par induction magnétique d'une substance pyrotechnique
placée dans l'engin à allumer, au moyen d'une arme, caractérisé en ce qu'il comporte
un induit disposé au contact de la substance pyrotechnique, un inducteur raccordé
à un générateur de courant, situé en regard de l'induit et couplé électromagnétiquement
à celui-ci et disposé dans une cavité ouverte aux rayonnements électromagnétiques
pratiqués dans l'épaisseur de la culasse de l'arme, l'induit étant constitué par au
moins une spire ouverte réalisée en un matériau dont la conductibilité spécifique
est élevée, au moins un filament résistif étant connecté dans l'ouverture de cette
spire.
2 - Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'inducteur est un
bobinage spiroïdal, et comporte un moyen de protection mécanique, un moyen de protection
thermique et des moyens d'étanchéité.
3 - Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la
cavité en acier dans laquelle est logée l'inducteur comporte un moyen permettant d'accroître
la conductibilité électrique des parois constitué par exemple par un dépôt pelliculaire
d'un métal dont la conductivité spécifique est élevée ou par une chambre réalisée
en un métal dont la conducbilité spécifique est élevée.
4 - Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce que la ou les spires sont disposées sur une pastille isolante.
5 - Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que la spire est réalisée
sur un support isolant suivant la technique des circuits imprimés.
6 - Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce que l'induit comporte deux spires ouvertes indépendantes ou ayant un point commun,
connectée chacune à un filament résistif.
7 - Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que les deux spires sont
concentriques.
8 - Dispositif selon la revendication 7, caractérisé en ce que les deux spires sont
adjacentes.
9 - Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce que l'induit comporte un écran conducteur d'épaisseur uniforme disposé sur la
face libre de la pastille isolante et tel que sa surface masque entièrement ou partiellement
la spire.
10 - Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que
l'induit comporte une grille conductrice disposée sur la face libre de la pastille
isolante.
11 - Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce que la valeur de la réactance selfique de la spire est du même ordre de grandeur
que la résistance ohmique du filament résistif.
12 - Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce que le fil du bobinage de l'inducteur est un fil multi- brins isolés.
13 - Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisé en ce
que le fil du bobinage de l'inducteur est un fil monobrin isolé.
14 - Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce que l'inducteur est accordé par une capacité connectée aux bornes du bobinage
dont la fréquence d'accord définit de fréquence de fonctionnement du générateur.
15 - Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce que l'inducteur est solidement bloqué dans un matériau transparent aux rayonnements
électromagnétiques, résistant à une température comprise entre 800 et 1000° C durant
5 millisecondes, dont la résistance à la compression est supérieure à 1000 daN/cm2 et dont le taux d'allongement est supérieur à 2%, ce matériau épousant intimement
la forme de la cavité pratiquée dans la plaque d'allumage.
16 - Dispositif selon la revendication 15, caractérisé en ce que le matériau. est constitué
par une matrice organique résistant à une température inférieure à 500°C, renforcée
à l'aide de charge telle que des fibres ou des tissus.
17 - Dispositif selon la revendication 16, caractérisé en ce que la matrice organique
est choisie dans le groupe : résine crésylique, phénolique, phénoplaste, polyamide,
polyimide ou silicone.
18 - Dispositif selon la revendication 16, caractérisé en ce que la charge est choisie
dans le groupe : fibres courtes d'amiante, de verre ou de silice ou d'un tissu d'amiante
ou de silice, ou de whiskers non métalliques.
19 - Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en
ce que l'inducteur est emprisonné entre un bouclier et un bloc, l'enseτble formé par
le bouclier, l'inducteur et le bloc étant solidarisés à la plaque d'allumage par une
bague de retenue, des moyens d'étanchéité étant disposés d'une part entre la bague
de retenue et la plaque d'allumage, et d'autre part, entre la bague de retenue et
le bouclier.
20 - Dispositif selon la revendication 19, caractérisé en ce que le bouclier et le bloc
sont constitués par une matrice organique résistant à une température inférieure à
400°C, renforcée à l'aide d'une charge telle que des fibres ou des tissus.
21 - Dispositif selon la revendication 20, caractérisé en ce que le bouclier et le bloc
sont constitués par une matrice organique choisie dans le groupe : résine crésylique,
phénolique, phénoplaste, polyamide, polyimide ou silicone.
22 - Dispositif selon la revendication 20 ou 21, caractérisé en ce que la charge enrobant
la matrice organique du bouclier est choisie dans le groupe : fibres courtes d'amiante,
de verre ou de silice, ou tissu d'amiante ou de silice, ou de whiskers non métalliques.
23 - Dispositif selon la revendication 21 ou 22, caractérisé en ce que la charge enrobant
la matrice organique du bloc est choisie dans le groupe : fibres courtes d'amiante,
de verre ou de silice, ou tissu d'amiante, de verre, de silice ou de coton, ou d'un
stratifié tridimensionnel d'amiante, de verre ou de silice, ou de whiskers non métalliques.
24 - Dispositif selon la revendication, l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé en ce que la spire constituant l'induit est solidaire d'un support plan
et mince pour coopérer avec un inducteur comportant un bobinage spiroïdal plan et
disposé à proximité immédiate de l'induit.