(19)
(11) EP 0 030 696 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
24.06.1981  Bulletin  1981/25

(21) Numéro de dépôt: 80107713.2

(22) Date de dépôt:  08.12.1980
(51) Int. Cl.3G04G 5/00, G04B 37/06, G04B 37/10, G05G 1/02
(84) Etats contractants désignés:
CH DE GB LI

(30) Priorité: 13.12.1979 FR 7931025

(71) Demandeur: SOCIETE SUISSE POUR L'INDUSTRIE HORLOGERE MANAGEMENT SERVICES S.A.
CH-2500 Bienne (CH)

(72) Inventeur:
  • Gagnebin, Gaston
    CH-2504 Bienne (CH)

(74) Mandataire: Coutts, William Robert 
SSIH Management Services S.A. Patent Service Rue Stämpfli 96
2500 Bienne
2500 Bienne (CH)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Poussoir miniature


    (57) Poussoir miniature pour pièce d'horlogerie comprenant une tige de commande (1) coopérant avec une douille (2) chassée dans la carrure (15).
    Pris pour lui-même, il constitue un correcteur dormant puisqu'il est dépourvu de ressort de rappel, ce qui permet de réduire fortement ses dimensions. La tige de commande (1) est construite de façon telle qu'on peut la monter depuis l'extérieur de la montre, ce qui rend très aisées les opérations d'assemblage et de désassemblage. Enfin, le poussoir est muni d'un système de retenue qui empêche que la tige (1) ne s'échappe de la douille (2) dans laquelle elle est montée.
    Le poussoir trouve son application surtout dans les ! pièces d'horlogerie de très faible épaisseur.




    Description


    [0001] La présente invention est relative à un poussoir miniature pour pièce d'horlogerie électronique comportant une douille terminée à son extrémité intérieure par un fond muni d'une ouverture et une tige cylindrique formée d'une seule pièce comportant une première partie passant par ladite ouverture et une seconde partie ajustée pour coulisser librement dans la douille, ladite seconde partie comprenant une saignée servant de logement à une garniture d'étanchéité laquelle coopère avec la paroi intérieure de la douille.

    [0002] Le mémoire exposé CH 5 582/74 montre un arrangement semblable à celui décrit ci-dessus. Une tête et une collerette entre lesquelles est logé un joint torique forment la seconde partie de la tige qui coopère avec une douille chassée ou collée dans la carrure. La première partie de la tige traverse une ouverture pratiquée au fond de la douille. Cette première partie présente une seconde collerette, obtenue par sertissage, destinée à retenir la tige dans la douille contre l'action d'un ressort. Cette construction présente au moins deux inconvénients. D'abord, le ressort de rappel faisant partie intégrante du poussoir prend une place non négligeable en diamètre et en longueur et est donc impropre à réaliser un poussoirminiature. Ensuite le sertissage opéré sur la tige la rend indémontable, ce qui peut gêner les opérations de montage et de démontage de la montre.

    [0003] Une solution pour obvier à ce dernier inconvénient a été proposé dans le brevet CH 303 715. Ici, et comme cela se présente souvent, le mouvement est de plus petit diamètre que la carrure dans lequel il est disposé et son cadran, prenant appui sur un épaulement intérieur de la carrure - lunette, déborde ce mouvement. Dans ce cas, la première partie de la tige du poussoir après avoir traversé l'ouverture du fond de la douille ne fait qu'une légère saillie à l'intérieur de la boîte. La jonction entre ladite seconde partie de la tige et la pièce à actionner, montée sur le mouvement, est réalisée par une rallonge qui est mise en place une fois le mouvement disposé à l'intérieur de la boîte. Si un cercle d'agrandissement est utilisé pour ajuster un petit mouvement dans une boîte de plus grand diamètre, ladite jonction sera réalisée en perçant un trou dans le cercle et en y introduisant une rallonge. Outre que le brevet cité n'apporte pas de solution à la miniaturisation du poussoir puisqu'un ressort de rappel est toujours présent, il présente l'inconvénient d'une construction compliquée obli- géant à utiliser des pièces supplémentaires et rendant plus difficiles les opérations de montage et de démontage de la pièce d'horlogerie.

    [0004] Il est de plus en plus courant d'offrir des pièces d'horlogerie de très petites dimensions surtout quant à leur épaisseur. Dans ce cas, on dispose de très peu de place dans la hauteur représentée par la carrure et le poussoir-correcteur doit être à l'image de la pièce d'horlogerie dans laquelle il est monté, c'est-à-dire lui aussi être de très petites dimensions. A partir d'une certaine miniaturisation, il n'est plus possible de prévoir un ressort de rappel faisant partie intégrante du poussoir car sa force serait incapable de ramener sa tête à l'endroit où elle était avant son actionnement. Dans une telle pièce d'horlogerie, il est également souhaitable de réduire au maximum le nombre de pièces mécaniques pour en diminuer le coût d'abord et pour en faciliter ensuite l'assemblage. Les moyens décrits dans les brevets cités ne permettent pas d'atteindre les buts visés par l'invention qui sont la miniaturisation du poussoir par suppression de son ressort de rappel, la facilité de montage dudit poussoir par introduction de sa tige à partir du dehors de la boite et la sécurité de fonctionnement par un système empêchant la tige de s'échapper de la douille dans laquelle il est monté.

    [0005] Ces buts sont atteints grâce aux moyens revendiqués.

    [0006] L'invention sera mieux comprise à la lumière de la description qui suit et du dessin dans lequel :

    La figure 1 représente une coupe à grande échelle du poussoir miniature selon l'invention pris isolément avant son insertion dans la carrure de la pièce d'horlogerie.

    La figure 2 est une variante préférée d'exécution. du poussoir miniature selon l'invention.

    La figure 3 est une coupe montrant le montage du poussoir dans la carrure de la pièce d'horlogerie.



    [0007] La figure 1 montre le poussoir miniature selon l'invention. Il comprend une tige 1 coopérant avec une douille 2. Le diamètre intérieur Dl de la douille est constant sur toute la longueur de la douille à l'exception de l'endroit ou se trouve une gouge 8 dont la fonction sera expliquée plus loin. A son extrémité intérieure 3, la douille est terminée par un fond 5 dans lequel est pratiquée une ouverture 6. Dans le mode de réalisation selon l'invention, le diamètre extérieur D2 de la douille est de très petit diamètre, par exemple 1,5 mm, son diamètre intérieur Dl de l'ordre de 1 mm et sa longueur hors tout de l'ordre de 1,8 mm. Un alésage de la surface intérieure de la douille permet d'obtenir le degré de finition voulu. Au voisinage de l'extrémité extérieure ouverte 7 de la douille et sur sa paroi intérieure est pratiquée une rainure circulaire formant une gouge 8. Cette gouge est formée par usinage de la paroi interne au diamètre D3. On s'arrange pour que le diamètre D4 soit substantiellement égal au diamètre intérieur Dl de la douille.

    [0008] La figure 2 montre une variante préférée d'exécution de la gouge 8. Pour réaliser cette gouge, on affaiblit préalablement par usinage la paroi de la douille en augmentant son diamètre intérieur à une cote D3 puis, à l'aide d'un outil, on étrangle l'extrémité 7 de la douille pour former un diamètre D4 substantiellement égal au diamètre intérieur D1 de la douille.

    [0009] Si l'on revient à nouveau à la figure 1, on voit que la tige 1 du poussoir miniature comporte deux parties distinctes formées en une seule pièce. La première partie 9 de la tige prend naissance à l'intérieure de la douille 2, traverse l'ouverture 6 et se prolonge à l'extérieur de la douille vers l'intérieur de la pièce d'horlogerie. On remarque que le diamètre de cette première partie est constant sur toute sa longueur et qu'il n'est pas pourvu de sertissage ou bourrelet qui serait destiné à limiter la course de la tige vers la gauche. La seconde partie 10 de la tige 1, de diamètre plus grand que la première partie 9, est adaptée pour coulisser librement à l'intérieur de la douille 2. Cette seconde partie comprend une saignée 11 qui sert de logement à une garniture d'étanchéité 12, laquelle coopère avec la paroi intérieure de la douille 2. La saignée 11 définit une collerette 13 destinée à limiter la course de la tige au fond de la douille et une tête 14 destinée à être actionnée par exemple avec la pointe d'un stylo à bille.

    [0010] Ainsi décrit et pris pour lui-même, ce poussoir constitue un correcteur dormant puisqu'il est dépourvu de ressort de rappel. De la position où il est dessiné, la tige peut être enfoncée vers la droite jusqu'à ce que la collerette 13 vienne buter le fond 5. On comprendra que cette construction permet une réduction appréciable de la longueur de la douille puisqu'aucune place perdue n'est occupée par un ressort de rappel qui normalement est disposé entre la collerette 13 et le fond 5, comme cela est le cas dans l'art antérieur. Ainsi, la distance qui sépare la collerette du fond n'est conditionnée que par celle nécessaire à fermer un contact électrique. De même l'absence du ressort de rappel permet de diminuer sensiblement le diamètre D2 de la douille. On comprend en effet que dans les dimensions réduites proposées un ressortdevrait également être réduit quant au diamètre de son fil, ce qui aurait pour conséquence une force de rappel insuffisante pour vaincre le frottement qu'exerce le joint d'étanchéité 12 contre la paroi de diamètre Dl.

    [0011] La figure 3 montre comment est monté le poussoir miniature dans la pièce d'horlogerie. Dans cette figure, on a représenté la carrure 15, la glace 16, les garnitures d'étanchéité 17, le cadran 18, le mouvement 19 et le fond 20 de la pièce d'horlogerie. Solidaires du mouvement 19, on trouve encore un contact 25 qui forme la borne d'entrée du circuit électrique par lequel s'opère par exemple la mise à l'heure ou au fuseau horaire de la montre lorsque cette borne est mise à la masse. Une lame à ressort 21 effectue cette mise à la masse quand elle entre en contact avec la borne 25. On pratique dans la carrure 15 une ouverture 22 dans laquelle est chassée et/ou collée la douille 2 du poussoir. L'axe de l'ouverture 22 est arrangé pour coïncider avec la lame à ressort 21.

    [0012] Le mouvement 19 avec son cadran 18 est introduit dans la carrure 15, puis on ajuste le fond 20 pour fermer la pièce d'horlogerie. A ce moment, par l'extérieur, on introduit la tige 1 du poussoir dans la douille 2 jusqu'à ce que l'extrémité 23 de la tige touche la lame 21. Les opérations de mise à l'heure ou au fuseau horaire se font en enfonçant la tige 1 dans la douille 2 au moyen d'un stylo à'bille par exemple et selon un programme propre au module monté dans la boîte. Cet enfoncement fait fléchir la lame à ressort 21 jusqu'à ce qu'elle entre en contact avec la borne 25. Si l'on relâche la pression sur la tige, celle-ci reviendra à sa position de repos telle qu'elle est représentée sur la figure 3. Il faut noter ici que la force de rappel de la lame 21 doit être supérieure à la force de frottement exercée par la garniture d'étanchéité 12 sur la paroi D1 de la douille 2. Dans un exemple de construction selon l'invention, cette force de rappel est choisie à environ 6 N si la force de frottement est de 3 N. De même la distance séparant la collerette 13 du fond 5 (voir figure 1) est choisie à environ 0,5 mm, ce qui correspond à une distance très légèrement supérieure à celle nécessitée par la course de la lame 21 pour toucher le contact 25.

    [0013] Puisque la tige 1 doit pouvoir être introduite de l'extérieur de la montre, sa première partie 9 est dépourvue de bourrelet qui pourrait en limiter sa course vers la gauche (voir figure 1) comme cela a été expliqué. Il s'ensuit que la tige pourrait s'échapper d'elle-même de la douille à la suite de chocs par exemple. L'invention propose un système de sécurité présenté par la gouge 8 déjà décrite. En position de repos, la tige 1 est positionnée par rapport à la douille comme représenté en figure 1 ou 2. On comprendra que si la tige devait se déplacer accidentellement vers la gauche, la garniture d'étanchéité 12, du fait de la pression qu'elle exerce par élasticité contre la paroi de la douille 2, viendrait se loger dans la gouge 8 en se gonflant, ce qui aurait pour effet immédiat de stopper la progression de la tige 1.

    [0014] La description qui vient d'être fait du poussoir miniature selon l'invention permet de mieux faire apparaître maintenant les avantages évoqués dans son préambule :

    - Dans i'exemple de réalisation déjà cité, le diamètre de la première partie 9 de la tige peut être réduit à environ 0,5 mm. De ce fait dans des pièces d'horlogerie de très faible épaisseur, le poussoir peut être positionné assez haut sur la carrure pour permettre un biseautage 24 du fond de la boîte (voir figure 3). Dans l'exemple mentionné, la première partie 9 de la tige n'est située qu'à environ 0,1 mm au dessous du cadran 18. Il peut se présenter des cas où le contact 25 se trouve dans la partie inférieure du mouvement 19. L'extrême petitesse du poussoir permettrait alors de placer celui-ci tout au bas de la boîte, au besoin dans une goutte pratiquée sur le biseau 24.

    - La tige 1 peut être introduite par l'extérieur dans la douille 2 après emboîtage. Si, à l'instar du brevet cité CH 303 715, le mouvement est de plus petit diamètre que la carrure dans lequel il est disposé, le contact 25 va se situer plus à l'intérieur du boîtier et la longueur de la tige 1 sera adaptée à la distance qui sépare l'orifice du poussoir de ce contact. Du fait de l'introduction de la tige après emboîtage, il n'y aura pas non plus d'inconvénient à choisir un cadran qui déborde le mouvement. Si un cercle d'argandissement est utilisé, on comprendra également qu'une rallonge n'est plus nécessaire. Enfin, pour démonter la pièce d'horlogerie, on retire préalablement vers l'extérieur la tige du poussoir au moyen d'un outil prévu à cet effet.




    Revendications

    1. Poussoir miniature pour pièce d'horlogerie électronique comportant une douille (2) terminée à son extrémité intérieure (3) par un fond (5) muni d'une ouverture (6) et une tige cylindrique (1) formée d'une seule pièce comportant une première partie (9) passant par ladite ouverture et une seconde partie (10) adaptée pour coulisser librement dans la douille, ladite seconde partie comprenant une saignée (11) servant de logement à une garniture d'étanchéité (12) coopérant avec la paroi intérieure de la douille, caractérisé par le fait qu'il constitue un correcteur dormant, le rappel de la tige étant entièrement extérieur audit poussoir, que le diamètre de ladite première partie (9) de la tige est constant et qu'au voisinage de l'extrémité extérieure ouverte (7) de la douille sont prévus des moyens de retenue (8) pour empêcher la tige de s'échapper de la douille.
     
    2. Poussoir miniature selon la revendication 1, caractérisé par le fait que ladite douille (2) est chassée dans la carrure ou dans le fond de la pièce d'horlogerie et que la longueur de ladite première partie (9) de la tige (1) est arrangée pour actionner directement par son extrémité (23) un système de contacts électriques (21, 25) faisant partie du mouvement ou du module de la pièce d'horlogerie.
     
    3. Poussoir miniature selon la revendication 2, caractérisé par le fait que ledit système de contact électrique (21, 25) comprend une lame à ressort (21) qui rappelle la tige (1) à son point de départ lorsque toute pression à cessé sur le poussoir.
     
    4. Poussoir miniature selon les revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que la distance qui sépare le fond (5) de la douille (2) de ladite seconde partie (10) de la tige (1) est arrangée pour correspondre au moins à la course nécessaire pour actionner le système de contacts électriques (21, 25).
     
    5. Poussoir miniature selon la revendication 1, caractérisé par le fait que lesdits moyens de retenue comportent une gouge (8) pratiquée dans la paroi intérieure de la douille (2) et que ladite garniture (12) peut coulisser à frottement gras sur ladite paroi intérieure jusqu'à ce qu'elle atteigne ladite extrémité extérieure (7) et vienne se loger dans ladite gouge (8) empêchant ainsi la tige de s'échapper de la douille (2).
     
    6. Poussoir miniature selon la revendication 5, caractérisé par le fait que ladite gouge (8) est réalisée par usinage de la paroi interne de ladite douille (2).
     
    7. Poussoir miniature selon la revendication 5, caractérisé par le fait que ladite gouge (8) est réalisée par étranglement de l'extrémité extérieure (7) de la douille (2), le diamètre de la paroi interne de ladite seconde extrémité ayant été agrandi préalablement par usinage.
     




    Dessins










    Rapport de recherche