[0001] La présente invention a pour objet un procédé de préparation de carboxylates d'alkyles,
en particulier d'acétates d'alkyles, par réaction sur leurs homologues inférieurs,
c'est à dire sur les carboxylates correspondants dont le radical alkyle renferme un
atome de carbone de moins que le composé recherché, d'un mélange gazeux comprenant
du monoxyde de carbone et de l'hydrogène.
[0002] Le procédé selon la présente invention peut être représenté par la réaction suivante
:

dans laouelle R représente un radical alkyle linéaire ou ramifié ayant de 1 à 16 atomes
de carbone, un radical cycloalkyle ayant de 3 à 6 atomes de carbone, un radical phényle
(C
6H
5-), un radical C
6H
5-C
xH
2x- ou un radical C
xH
2x+1-C
6H
5-, x étant un entier compris entre 1 et 6 inclus, R' représente un radical alkyle
linéaire ou ramifié ayant de 1 à 5 atomes de carbone, ou un radical C
6H
5-C
xH
2x-,
x ayant la signification précédente, R et
R' pouvant par ailleurs être identiaues.
R' est de préférence un radical méthyle.
R est avantageusement un radical alkyle ayant de 1 à 4 atomes de carbone tel oue méthyle,
éthyle, n-propyle, isopropyle, n-butyle, butyle secondaire, isobutyle et tertiobutyle.
[0003] Le procédé selon la présente invention convient plus particulièrement à la préparation
de l'acétate d'éthyle à partir de l'acétate de méthyle.
[0004] Des auteurs (Cf. Journal of the American Chemical Society, 100 : 19, 1978, p. 6238-6239)
ont montré qu'il est possible de préparer, en particulier, l'acétate d'éthyle par
hydrocarbonylation de l'acétate de méthyle en présence simultanée de ruthénium, d'un
promoteur iodé, d'un donneur de proton (oui est soit HI engagé initialement à la réaction
ou formé in situ à partir de CH
3I, soit un acide carboxylioue).
[0005] Toutefois, le développement à l'échelle industrielle d'une telle technique, dont
l'intérêt-de principe n'est pas contesté, est largement compromis par la faible activité
du système catalytique mis en oeuvre.
[0006] Récemment il a été proposé (Cf. demande de brevet français n° 78/20 843) d'effectuer
cette réaction en présence d'un sel de cobalt et d'iode . Cependant les hautes pressions
nécessaires pour que le système catalytique développe une activité acceptable ne laissent
guère entrevoir de possibilité de développement industriel d'un tel procédé.
[0007] De cette analyse il ressort clairement qu'il serait souhaitable de pouvoir disposer
d'un procédé pour la préparation de carboxylates d'alkyles à partir de leurs homogues
inférieurs permettant d'opérer sous basse pression, avec une vitesse de réaction industriellement
satisfaisante, sans pour autant perdre au niveau de la sélectivité en ester recherché.
[0008] La demanderesse a maintenant découvert un procédé permettant d'atteindre ces objectifs,
souvent contradictoires par ailleurs.
[0009] La présente invention a donc pour objet un procédé de préparation de carboxylates
d'alkyles par réaction sur leurs homologues inférieurs d'un mélange gazeux renfermant
du monoxyde de carbone et de l'hydrogène caractérisé en ce qu'on effectue la réaction
en présence simultanée dans le milieu réactionnel d'une quantité efficace de ruthénium,
de cobalt, le rapport atomique Co/Ru étant inférieur ou égal à 1, d'au moins un iodure
d'alkyle et d'au moins un iodure ionique minéral ou organique dont le cation est choisi
dans le groupe constitué par les cations des métaux alcalins, les cations des métaux
alcalino-terreux et les cations ammonium ou phosphonium quaternaire, la quantité totale
de promoteurs iodés présente dans le milieu réactionnel étant telle que le rapport
atomique I/Ru soit supérieur ou égal à 5. _
[0010] La demanderesse a en effet trouvé de manière tout à fait inattendue que l'addition
d'une faible quantité de cobalt à un système catalytique renfermant du ruthénium permet
d'augmenter considérablement-l'activité dudit système, même dans une gamme de pression
à l'intérieur de laquelle le cobalt engagé isolément ne présente pratiquement pas
d'activité.
[0011] Ainsi il apparaît que l'un des constituants essentiels du système catalytique selon
la présente invention est le ruthénium.. La forme précise sous laquelle le ruthénium
est engagé à la réaction n'est pas fondamentale. Conviennent particulièrement bien
à la mise en oeuvre du présent procédé des ruthénium carbonyles tels que

et plus généralement tout composé du ruthénium susceptible de conduire dans les conditions
réactionnelles, à l'apparition in situ de ruthénium carbonyles. A ce titre on peut
citer notamment le ruthénium métallique sous forme finement divisée, le tribromure
de ruthénium, le triiodure de ruthénium, les carboxylates de ruthénium (en particulier
l'acétate de ruthénium) et l'acétylacétonate de ruthénium.
[0012] La quantité de ruthénium à mettre en oeuvre n'est pas critique. La teneur en ruthénium
du milieu réactionnel ayant une influence positive sur la vitesse de réaction, sera
déterminée en fonction de la vitesse que l'on estimera convenable d'atteindre.
[0013] De manière générale une quantité comprise entre 0,5 et 100 milliatomes-grammes de
ruthénium par litre de milieu réactionnel (m At-g/1) conduit à des résultats satisfaisants.
On opère de préférence avec une teneur en ruthénium comprise entre 1 et 50 m.At-g/1
de ruthénium..
[0014] Le second constituant essentiel du système catalytique est le cobalt. N'importe quelle
source de cobalt susceptible de réagir avec l'oxyde de carbone dans le milieu de réaction
pour donner des complexes carbonyles du cobalt peut être utilisée dans le cadre du
présent procédé.
[0015] Les sources typiques de cobalt sont par exemple le cobalt métallique finement divisé,
des sels inorganiques tel que le nitrate ou le carbonate de cobalt, des sels organiques
en particulier des carboxylates. Peuvent également être employés les cobalt-carbonyles
ou hydrocarbonyles.
[0016] Parmi les dérivés du cobalt convenant pour la mise en oeuvre du procédé selon l'invention,
on peut citer le formiate, l'acétate, les halogénures de cobalt, et plus particulièrement
l'iodure de cobalt et le dicobaltoctacarbonyle.
[0017] Une caractéristique du présent procédé réside dans le fait que la quantité de cobalt
engagée à la réaction est telle que le rapport atomique Co/Ru soit toujours inférieur
ou égal à 1. En général le rapport est compris entre 0,01 et 1 et de préférence entre
0,02 et 0,50 et de manière avantageuse entre 0,05 et 0,25.
[0018] . Le procédé selon la présente invention exige également la présence dans le milieu
réactionnel d'au moins un iodure d'alkyle, que l'on peut représenter par la formule
R"-I, dans laquelle R" à la signification donnée précédemment pour R', R" et R' pouvant
être identiques ou différents.
[0019] Bien entendu l'iodure d'alkyle qui peut être chargé initialement, est susceptible
d'être formé in-situ dans les conditions réactionnelles notamment à partir d'iode,
d'acide iodhydrique, d'un iodure d'acyle (R"-CO-I), d'iodure de cobalt et/ou d'iodure
de ruthénium.
[0020] En d'autres termes une partie ou la totalité de l'iodure d'alkyle dont la présence
dans le milieu réactionnel est nécessaire pour la mise en oeuvre du présent procédé
peut être formée à partir de ses précurseurs définis ci-avant.
[0021] On constatera en outre que lorsque le dérivé iodé est choisi parmi les composés du
cobalt ou du ruthénium, il peut être considéré comme précurseur non seulement de l'iodure
d'alkyle mais encore comme précurseur du (ou des) catalyseur(s) métallique(s).
[0022] Dans le cadre de la présente invention, les iodures . d'alkyles inférieurs ayant
de 1 à 4 atomes de carbone, constituent une classe préférée d'iodures d'alkyles. Les
iodures de méthyle et d'éthyle conviennent particulièrement bien à la mise en oeuvre
du procédé selon l'invention.
[0023] Pour une bonne mise en œuvre du présent procédé une concentration en iodure d'alkyle
d'au moins 5 millimoles par litre de milieu réactionnel (m.Mol/1) est généralement
requise. Toutefois il n'y a pas d'avantage à dépasser une concentration de 500 m.Mol/1,
les risques de corrosion de l'appareillage étant susceptible d'augmenter du fait que,
comme le montre la réaction (1) ci-avant, il y a formation d'eau.
[0024] Le procédé selon la présente invention exige en outre la présence dans le milieu
réactionnel d'au moins un iodure ionique minéral ou organique, dont le cation est
choisi dans le groupe constitué par les cations des métaux alcalins, les cations des
métaux alcalino-terreux et les cations ammonium ou phosphonium quaternaire représentés
par les formules I à III ci-après :

dans laquelle A représente un atome d'azote ou de phosphore, R
1, R
2, R
3 et R
41 pouvant être identiques ou différents représentent l'hydrogène ou, de préférence,
des radicaux organiques dont la valence libre est portée par un atome de carbone,
deux quelconques de ces divers radicaux pouvant éventuellement former ensemble un
radical unique divalent.
[0025] Plus spécifiquement R
19 R
2, R
3 et R
4 peuvent représenter des radicaux alkyles linaires ou ramifiés, des radicaux cycloalkyles,
aralkyles (par exemple benzyle) ou aryles monocycliques, ayant au plus 16 atomes de
carbone, pouvant le cas échéant être substitués par 1 à 3 radicaux alkyles ayant de
1 à 4 atomes de carbone ; deux des radicaux R
1 à R
4 pouvant éventuellement former ensemble un radical unique divalent - alkylène ou alcénylène
- comportant 3 à 6 atomes de carbone (par exemple un radical tétraméthylène ou hexaméthylène)
et le cas échéant 1 ou 2 doubles liaisons éthyléniques, ledit radical pouvant porter
1 à 3 substituants alkyles ayant de 1 à 4 atomes de carbone.

dans laquelle R
57 R
6, R
7 et R
8 identiques ou différents représentent des radicaux alkyles ayant de 1 à 4 atomes
de carbone, l'un des radicaux R
7 ou R
8 pouvant en outre représenter l'hydrogène, R
7 et R
8 pouvant éventuellement former ensemble un radical unique divalent alkylène comportant
de 3 à 6 atomes de carbone, tétraméthylène ou hexaméthylène par exemple ; R
6 et R
7 ou R
8 peuvent former ensemble un radical unique divalent - alkylène ou alcénylène - comportant
4 atomes de carbone et le cas échéant 1 ou 2 doubles liaisons éthylèniques, l'atome
d'azote étant alors inclus dans un hétérocycle, pour constituer, par exemple, un cation
pyridinium.

dans laquelle R
5 et A ont la signification donnée précédemment, R
9 pouvant être identique à R
5 représente un radical alkyle ayant de 1 à 4 atomes de carbone ou un radical phényle,
et y est un entier compris entre 1 et 10 inclus et de préférence entre 1 et 6 inclus.
A titre d'exemple d'iodures d'ammonium quaternaire convenant à la mise en oeuvre du
présent procédé on peut citer les iodures
de tétraméthylammonium
de triéthylméthylammonium
de tributylméthylammonium,
de triméthyl(n-propyl)ammonium,
de tétraéthylammonium,
de tétrabutylammonium,
de dodécyltriméthylammonium,
de benzyltriméthylammonium;
de benzydiméthylpropylammonium,
de benzyldiméthyloctylammonium,
de diméthyldiphénylammonium,
de méthyltriphénylammonium;
de N,N-diméthyl-triméthylènammonium,
de N,N-diéthyl-triméthylènammonium,
de N,N-diméthyl-tétraméthylènammonium;
de N,N-diéthyl-tétraméthylènammonium,
de N-méthylpyridinium
de N-éthylpyridinium
de N-méthylpicolinium
[0026] A titre d'exemple d'iodures de phosphonium quaternaire convenant également à la mise
en oeuvre du présent procédé, on peut citer les iodures
de tétraméthylphosphonium, -'
d' éthyltriméthylphosphonium,
de triméthylpentylphosphonium,
d' octyltriméthylphosphonium,
de dodécyltriméthylphosphonium,
de triméthylphénylphosphonium,
de diéthyldiméthylphosphonium,
de dicyclohexyldiméthylphosphonium,
de diméthyldiphénylphosphonium,
de cyclohexyltriméthylphosphonium,
de triéthylméthylphosphonium,
de méthyl-tri(isopropyl)phosphonium,
de méthyl-tri(n-propyl)phosphonium,
de méthyl-tri(n-butyl)phosphonium,
de méthyl-tris(méthyl-2 propyl)phosphonium,
de méthyltricyclohexylphosphonium,
de méthyltriphénylphosphonium,
de méthyltribenzylphosphonium,
de méthyl-tris(méthyl-4 phényl)phosphonium,
de méthyltrixylylphosphonium,
de dièthylméthylphénylphosphonium,
de dibenzylméthylphénylphosphonium,
d' éthyltriphénylphosphonium,
de tétraéthylphosphonium,
d'éthyl-tri(n-propyl)phosphonium,
de triéthylpentylphosphonium,
d' éthyltriphénylphosphonium,
de n-butyl-tri(n-propyl)phosphonium,
de butyltriphénylphosphonium,
de benzyltriphénylphosphonium,
de (β-phényléthyl)diméthylphénylphosphonium,
de tétraphénylphosphonium,
de triphényl(méthyl-4 phényl)phosphonium
[0027] La nature précise du cation ammonium ou phosphonium quaternaire n'est pas fondamentale
dans le cadre du présent procédé. Le choix parmi ces composés est davantage orienté
par des considérations d'ordre pratique, telles que la solubilité dans le milieu réactionnel,
la disponibilité et la commodité d'emploi.
[0028] A ce titre, les iodures d'ammonium ou de phosphonium quaternaire représentés soit
par la formule (I) dans laquelle l'un quelconque des radicaux R
1 à R
4 est choisi parmi les radicaux alkyles linéaires ayant de 1 à 4 atomes de carbone,
soit par les formules (II) ou (III) dans laquelle R
5 (ou R
6) est également un radical alkyle ayant de 1 à 4 atomes de carbone, conviennent particulièrement
bien.
[0029] En outre, parmi les iodures d'ammonium on préfère ceux dont les cations correspondent
à la formule (I) dans laquelle tous les radicaux R
1 à R
4 sont choisis parmi les radicaux,alkyles linéaires ayant de 1 à 4 atomes de carbone
et dont au moins trois d'entre eux sont identiques.
[0030] De même, parmi les iodures de phosphonium quaternaire, on préfère ceux dont les cations
correspondent à la formule (I) dans laquelle l'un quelconque des radicaux R1 à R
4 représente un radical alkyle linéaire ayant de 1 à 4 atomes de carbone, les trois
autres radicaux étant identiques et choisis parmi les radicaux phényle, tolyle ou
xylyle.
[0031] Les iodures des métaux alcalins, en particulier les iodures de lithium, de potassium
et de sodium constituent une classe préférée d'iodures ioniques dans le cadre de la
présente invention. Les iodures de phosphonium quaternaire et plus particulièrement
ceux dont les cations correspondent à la formule (I) ci-avant, dans laquelle l'un
des radicaux R
1 à R
4 est un radical alkyle ayant de 1 à 4 atomes de carbone, les trois autres radicaux
étant identiques et choisis parmi les radicaux phényle, tolyle ou xylyle, constituent
une autre classe d'iodures ioniques particulièrement efficaces pour la mise en oeuvre
de la présente invention.
[0032] Si la quantité d'iodure ionique qui doit être présente dans le milieu réactionnel
peut varier dans de larges limites, elle est en général telle que le rapport I
-/Ru soit compris entre 1 et 100 ; ce rapport est avantageusement fixé à une valeur
située dans la gamme allant de 2 à 50.
[0033] Selon une caractéristioue essentielle du présent procédé, la Quantité totale de promoteurs
iodés présente dans le milieu réactionnel est telle aue le rapport atomiaue I/Ru soit
supérieur ou égal à 5 ; il n'est pas utile de dépasser la valeur de 100. De manière
avantageuse, la Quantité totale de promoteurs iodés présente dans le milieu réactionnel
est telle Que le rapport atomiaue I/Ru soit compris entre 10 et 50.
[0034] La Demanderesse a constaté de manière surprenante que l'adjonction d'un cocatalyseur
alcalin ou alcalinoterreux au milieu réactionnel renfermant du cobalt, du ruthénium,
le rapport atomique Co/Ru étant inférieur ou égal à 1, un iodure d'alkyle et un iodure
ionique et défini ci-avant, a une influence notable sur la sélectivité en ester recherché.
A cet effet on peut utiliser des sels minéraux ou organiques. du sodium, du potassium,
du lithium, du césium, du rubidium, du calcium ou du magnésium et plus particulièrement,
les oxydes, les hydroxydes, les carbonates, les nitrates, les alcoolates (R"'-O
-) et les carboxylates (R"'-CO-O
-) des métaux précités, R"' ayant la signification donnée précédemment pour R, R"'
et R pouvant être identioues ou différents. Des carboxylates et plus particulièrement
les acétates sont d'un emploi commode et à ce titre peuvent être préconisés. Les acétates
de lithium, de sodium, de potassium et de magnésium conviennent particulièrement bien
à la mise en oeuvre du présent procédé.
[0035] Bien oue l'utilisation de ce cocatalyseur constitue un aspect avantageux du présent
procédé, elle n'est en aucun cas obligatoire.
[0036] Une auantité de cocatalyseur du l'ordre de 1 à 500 atomes-grammes de métal alcalin
ou alcalino-terreux par atome-gramme de ruthénium présent dans le milieu réactionnel
conduit à des résultats satisfaisants, bien que des Quantités inférieures ou supérieures
puissent être utilisées. De bons résultats sont obtenus lorsaue le rapport atomioues
du métal alcalin ou alcalino-terreux au ruthénium est compris entre 2 et 250.
[0037] De bons résultats sont obtenus, en particulier lorsou'on charge initialement de l'iodure
de méthyle, un iodure alcalin et un sel de magnésium ou bien lorsqu'on charge initialement
de l'iodure de méthyle, un iodure de phosphonium quaternaire et un sel de lithium.
[0038] La Demanderesse a également constaté que lorsqu'on charge initialement un iodure
d'alkyle et/ou l'un de ses précurseurs définis précédemment en quantité telle que
le rapport I/Ru soit supérieur ou égal à 5, on peut remplacer dans la charge initiale
les iodures alcalins ou alcalinoterreux par l'un quelconque des sels métalliques correspondants,
cités ci-avant. Dans le cadre de cette variante d'exécution la quantité de sels chargée
est telle que le rapport molaire du métal alcalin ou alcalino-terreux à l'iodure d'alkyle
soit compris entre 0,1 et 10 inclus. Ce rapport est avantageusement fixé à une valeur
comprise entre 0,25 et 5, inclus. De bons résultats sont obtenus lorsqu'on charge
initialement conjointement de l'iodure de méthyle en quantité telle que le rapport
CH
3I/Ru soit supérieur ou égal à 5 et un acétate de lithium, de sodium, de potassium
ou de magnésium. :
Le procédé selon la présente invention est conduit de préférence en phase liquide.
Il est possible d'utiliser des solvants.ou diluants en particulier un acide carboxylique
de formule R"'-COOH, dans laquelle R"' à la signification donnée précédemment pour
R, R"' et R pouvant être identiques ou différents, l'acide carboxylique ne correspondant
pas nécessairement aux carboxylates alcalin (ou alcalino-terreux) dont il a été question
ci-avant. Toutefois, la présence d'un tel solvant ne constitue qu'une variante avantageuse
du présent procédé.
[0039] On remarquera qu'il y a production d'eau dans la réaction (1) décrite ci-avant. La
Demanderesse a constaté en outre que la présence d'eau n'est pas nuisible à la bonne
marche du procédé et qu'au contraire, dans certains cas, la présence d'eau initialement
chargée tend à favoriser la réaction. Aussi on peut utiliser les réactifs de qualité
technique renfermant le cas échéant, jusqu'à 10% en poids d'eau environ.
[0040] Conformément à la présente invention, le système catalytique et la matière de départ,
définis ci-avant, ainsi que, le cas échéant, des solvants ou diluants, sont introduits
dans un réacteur résistant à la pression et conçu dans un matériau approprié, sous
atmosphère d'hydrogène et de monoxyde de carbone. Le rapport molaire H
2/CO qui est donné par la stoechiométrie du schéma réactionnel en tête du présent mémoire,
peut néanmoins varier dans de larges limites et est généralement compris entre 1/5
et 5/1, et de manière avantageuse entre 1/1 et 3/1. Bien entendu, le mélange de gaz
peut renfermer des impuretés, en particulier du dioxyde de carbone, de l'oxygène,
du méthane et/ou de l'azote.
[0041] Le réacteur est alors porté à la température réactionnelle. Une température généralement
supérieure à 150°C doit être préconisée. Cette température est plus particulièrement
comprise entre 175 et 250°C ; de bons résultats sont obtenus dans la gamme de températures
comprises entre 190°C et 230°C.
[0042] On opère sous pression. La pression totale -est généralement supérieure à 50 bars,
et peut être aussi élevée que 600 bars. Néanmoins le nouveau système catalytique,
objet de la présente invention, permet d'obtenir des résultats appréciables dans une
gamme de pressions comprises entre 150 et 350 bars.
[0043] Un avantage supplémentaire du présent procédé réside dans le fait que la faible proportion
de sous-produits liquides formés est constituée essentiellement de produits recyclables.
[0044] En fin de réaction, les produits obtenus peuvent être aisément séparés, par distillation
fractionnée du mélange résultant, par exemple ; .les sous-produits, notamment l'acide
carboxylique formé, peuvent être recyclés à la réaction.
[0045] Les exemples ci-après illustrent la présente invention, sans toutefois en limiter
le domaine ou l'esprit.
[0046] Dans ce qui suit on a utilisé les conventions suivantes :
AcOEt désigne l'acétate d'éthyle
MeOH désigne le méthanol
AcH désigne l'acétaldéhyde
EtOH désigne l'éthanol
AcOH désigne l'acide acétique
[0047] V : nombre de moles de monoxyde de carbone absorbées par seconde et par mole de cobalt
engagé à la réaction.
EXEMPLE 1.
[0048] Dans un autoclave en acier inoxydable Z-8 CNDT 17-12 (norme AFNOR) de 250 ml de capacité,
on charge :
80 ml d'acétate de méthyle (1002 m.Mol)
20 ml d'acide acétique (350 m.Mol)

[0049] Après fermeture de l'autoclave on établit une pression de 140 bars à l'aide d'un
mélange H
2/CO = 2/1 (molaire). L'agitation par un système de va-et-vient est mise en route et
l'autoclave est porté à 215°C, en 25 minutes environ, au moyen d'un four annulaire.
La pression dans l'autoclave est alors de 220 bars et elle est maintainue entre 230
et 260 bars par des recharges successives du mélange H
2/CO initial.
[0050] Après 40 minutes de réaction à la température indiquée, le chauffage et l'agitation
sont arrêtés ; l'autoclave est refroidi et dégazé. Le mélange réactionnel résultant
est analysé par chromatographie gazeuse (après dilution dans un mélange 56/44 d'eau
et de diméthoxy-1,2 éthane et acidification à l'acide sulfurique 36 N). Il contient
24,25 g d'acétate d'éthyle à côté de 1,85 g de méthanol, 0,45 g d'acétaldéhyde, 1,95
g d'éthanol et 35,45 g d'acide acétique.
[0051] Les productivités de la réaction en acétate-d'éthyle sont donc de :
365 grammes par heure et par litre (g/h x 1),
270 grammes par heure et par gramme de ruthénium (g/hxgRu),
2900 grammes par heure et par gramme de cobalt (g/h x gCo).
Essais témoins (a) à (e)
[0052] On a réalisé une série d'essais selon le mode opératoire décrit pour l'exemple 1
ci-avant. Ces essais n'entrent pas dans le cadre du présent procédé.
[0053] Dans l'essai témoin (a) on a omis de charger le dicobaltoctacarbonyle.
[0054] Dans l'essai témoin (b) on a omis de charger le triruthéniumdodécacarbonyle.
[0055] Dans l'essai témoin (c) on a remplacé le dicobaltoctacarbonyle par une quantité équivalente
de ferpentacarbonyle.
(0,21 mAt-g de Fer).
[0056] Dans l'essai témoin (d) on a remplacé le triruthéniumdodécacarbonyle par une quantité
équivalente de ferpentacarbonyle
(1,31 mAt-g de Fer).
[0057] Dans l'essai témoin (e) .on a'omis de charger l'iodure de méthyltriphénylphosphonium,
de ce fait le rapport I/Ru n'est que de 2,7.
[0058] Les conditions particulières ainsi que les résultats obtenus figurent dans le tableau
I ci-après dans lequel on a rappelé certaines conditions et les résultats obtenus
dans l'exemple 1.
EXEMPLES-2 à 4
[0059] Dans l'autoclave et selon le mode opératoire décrit ci-avant on réalise une série
d'essais en chargeant lors de chaque essai :
- 0,215 mAt-g de cobalt sous la forme de dicobaltoctacarbonyle
- 1,31 m At-g de ruthénium sous la forme de triruthéniumdodécacarbonyle.
- 12 m Mol d'iodure de sodium (exemple 3 et 4) ou 12 m Mol d'iodure de méthyltriphénylphosphonium
(exemple 2).
Les conditions opératoires communes sont les suivantes :
- H2/CO : 2/1 (molaire)
- Température : 215°C
- Pression totale à la température indiquée : 260 bars
- Durée de l'essai à la température indiquée : 1 heure 15 minutes.
Les conditions particulières ainsi que les résultats obtenus sont portés, dans le
tableau (II) ci-après.
EXEMPLE 5-à 11
[0060] Dans l'autoclave et selon le mode opératoire décrit ci-avant on réalise une série
d'essais en chargeant lors de chaque essai :
- 1000 mMol d'acétate de méthyle
- 350 m Mol d'acide acétique
- 12 m Mol d'iodure de sodium
- 1,31 m At-g de ruthénium sous forme de triruthéniumdodécacarbonyle
- de l'iodure de méthyle et du dicobaltoctacarbonyle, sauf mention contraire
Les conditions opératoires communes sont les suivantes :
- H2/CO : 2/1 (molaire)
- Température : 215°C
- Pression totale à la température indiquée : 260 bars (sauf indications contraires).
[0061] Les conditions particulières ainsi que les résultats obtenus figurent dans le tableau
(III) ci-après, dans lequel Mg (OAC)
2 désigne l'acétate de magnésium tétrahydraté.
N.B. : La quantité d'eau indiquée dans le tableau (III), ne comprend pas l'eau d'hydratation
éventuellement introduite avec le sel alcalin.
EXEMPLE 12 à 16
[0062] Dans l'autoclave et selon le mode opératoire décrit ci-avant on réalise une série
d'essais en chargeant lors de chaque essai :
- 0,22 m At-g de cobalt sous la forme de dicobaltoctacarbonyle
- du ruthénium sous forme de triruthéniumdodécacarbonyle
- 3,55 m Mol d'iodure de'méthyle
- 12 m Mol d'iodure de méthyltriphénylphosphonium
- 1000 m Mol d'acétate de méthyle
- 350 m Mol d'acide acétique (sauf indications contraire).
[0063] Les conditions opératoires communes sont les suivantes :
- H2/CO : 2/1 (molaire)
- Température : 215°C
- Pression totale à la température indiquée : 260 bars
- durée de l'essai à la température indiquée : en principe 1 heure 15 minutes.
[0064] Les conditions particulières ainsi que les résultats obtenus figurent dans le tableau
IV ci-après.
[0065] N.B. : Dans les tableaux (III) et (IV) S désigne le rapport molaire :

EXEMPLE 17 à 20 :
[0066] Dans l'autoclave et selon le mode opératoire décrit précédemment, on réalise une
série d'essais sur une charge constituée de :
- 75 ml d'acétate de méthyle
- 20 ml d'acide acétique
- 5 ml d'eau
- 18 m Mol d'iodure de méthyle
- 0,22 m Mol d'acétate de cobalt tétrahydraté
- 1,31 m At-g de ruthénium sous forme de triruthéniumdodécacarbonyle
- de l'acétate de sodium dont la quantité chargée figure dans le tableau (V) ci-après.
[0067] Les conditions opératoires communes sont les suivantes :
- H2/CO : 2/1 (molaire)
- Température : 215°C
- Pression totale à la température indiquée : 260 bars
- durée de l'essai à la température indiquée : 40 minutes.
[0068] Les conditions particulières ainsi que les résultats obtenus figurent dans le tableau
(V) ci-après.
L'essai témoin f est réalisé en l'absence d'acétate de sodium.
EXEMPLE 21 à 23
[0069] Dans l'autoclave et selon le mode opératoire décrit précédemment, on réalise une
série d'essais sur une charge constituée de
- 75 ml d'acétate de méthyle
- 20 ml d'acide acétique
- 5 ml d'eau
- 18 m Mol d'iodure de méthyle
- 0,22 m Mol d'acétate de cobalt tétrahydraté
- 1,31 m At-g de ruthénium sous forme de triruthéniumdodécacarbonyle
- de l'acétate de lithium dont la quantité chargée figure dans le tableau (VI) ci-après.
[0070] Les conditions opératoires communes sont les suivantes :
- H2/CO : 2/1 (molaire)
- Température : 215°C
- Pression totale à la température indiquée : 260 bars
- durée de l'essai à la température indiquée : 40 minutes.
[0071] Les conditions particulières ainsi que les résultats obtenus figurent dans le tableau
(VI) ci-après.
[0072] L'essai témoin f est réalisé en l'absence d'acétate de lithium.
EXEMPLE 24
[0073] Dans l'appareillage et selon le mode opératoire décrit précédemment on réalise un
essai sur une charge constituée de 77 ml d'acétate de méthyle, 20 ml d'acide acétique,
3 ml d'eau, 35 m Mol d'iodure de méthyle, 0,22 m Mol d'acétate de cobalt hydraté,
1,31 m At-g de ruthénium sous forme de triruthénium dodécacarbonyle et 17 m Mol d'acétate
de lithium. Après 40 mn de réaction à 215°C sous une pression totale maintenue à 250
bars par des recharges d'un mélange H
2/CO = 2/1 (molaire on dose :
Ac OEt = 7,37 g (Pr = 220 g/h x 1)
Me OH = 2,92 g
Ac H = 0,90 g
Et OH = 1,79 g
Ac OH = 34,5 g
EXEMPLE 25
[0074] On reproduit l'exemple 24 ci-avant en ne modifiant que le volume d'acétate de méthyle
chargé (80 ml) et la quantité d'iodure de méthyle (30 m Mol)
[0075] Les résultats obtenus sont les suivants :
Ac OEt = 8,71 g (Pr = 260 g/h x 1)
Me OH=1,88g
Ac H = 0,58 g
Et OH = 1,80 g
Ac OH = 33,2 g
EXEMPLE 26
[0076] On reproduit l'exemple 25 ci-avant en remplaçant l'acétate de lithium par 30 m Mol
d'acétate de sodium.
[0077] Les résultats obtenus sont les suivants :
Ac OEt = 11,7 g (Pr = 350 g/h x 1)
Me OH = 2,57 g
Ac H = 1,02 g
Et OH = 1,62 g
Ac OH = 35,6 g
EXEMPLE 27
[0078] On reproduit l'exemple 25 en remplaçant l'acétate de lithium par 17 m Mol d'acétate
de magnésium tétrahydraté.
[0079] Les résultats sont les suivants :
Ac OEt = 8,50 g (Pr = 260 g/h x 1)
Me OH = 1,72 g
Ac H = 1,18 g
Et OH = 1,05 g
Ac OH = 35,1 g
EXEMPLE 28
[0080] Dans l'autoclave et selon le mode opératoire décrit précédemment on fait réagir un
mélange d'hydrogène et de monoxyde de carbone dans le rapport (molaire) 2/1, sur une
charge constituée de :
- 80 ml d'acétate de méthyle
- 20 ml d'acide acétique
- 3 ml d'eau
- 0,22 m Mol d'iodure de cobalt
- 1,31 m At-g de ruthénium sous forme de triruthéniumdodécacarbonyle
- 30 m Mol d'iodure de sodium.
[0081] Après 20 minutes de réaction à 215°C, la pression totale étant alors de 250 bars,
on dose :
Ac OEt = 6,88 g (Pr = 210 g/h x 1)
Me OH = 2,41 g
Ac H = 0,49 g
Et OH = 2,08 g
Ac OH = 35,3 g
EXEMPLE 29
[0082] Dans l'autoclave et selon le mode opératoire décrit précédemment on fait réagir un
mélange d'hydrogène et de monoxyde de carbone dans le rapport (molaire) 2/1, sur une
charge constituée de :
- 76 ml d'acétate de méthyle
- 20 ml d'acide acétique
- 3 ml d'eau
- 0,22 m Mol d'acétate de cobalt tétrahydraté
- 1,31 m At-g de ruthénium sous forme de triruthéniumdodécacarbonyle
- 15 m Mol d'iodure de lithium
- 15 m Mol d'iodure de méthyltriphénylphosphonium
[0083] Après 20 minutes de réaction à 215°C, la pression totale étant alors de 250 bars,
on dose :
Ac OEt = 7,79 g (Pr = 230 g/h x 1)
Me OH = 1,97 g
Ac H = 2,77g
Et OH = 1,09 g
Ac OH = 39,6 g
CH3 I = 650 mg
EXEMPLE 30
[0084] Dans l'autoclave et selon le mode opératoire décrit précédemment on fait réagir un
mélange d'hydrogène et de monoxyde de carbone dans le rapport (molaire) 2/1, sur une
charge constituée de :
- 80 ml d'acétate de méthyle
- 20 ml d'acide acétique
- 3 ml d'eau
- 0,22 m Mol d'acétate de cobalt tétrahydraté
- 1,31 m At-g de ruthénium sous forme de triruthéniumdodécacarbonyle
- 30 m Mol d'iodure de sodium
- 17 m Mol d'acétate de magnésium tétrahydraté Après 20 minutes de réaction à 215°C,
la pression totale étant alors de 250 bars, on dose :
Ac OEt = 8,39 g (Pr = 250 g//h x 1)
Me OH = 1,99 g
Ac H = 0,99 g
Et OH = 2,08 g
Ac OH = 37,4 g
CH3 1 = 370 mg






1) Procédé de préparation de carboxylates d'alkyles par réaction sur leurs homologues
inférieurs d'un mélange renfermant du monoxyde de carbone et de l'hydrogène caractérisé
en ce qu'on opère en présence simultanée dans le milieu réactionnel de ruthénium,
de cobalt, le rapport atomique Co/Ru étant inférieur ou égal à 1, d'au moins un iodure
d'alkyle et d'au moins un iodure ionique minéral ou organique dont le cation est choisi
dans le groupe constitué par les cations des métaux alcalins, les cations des métaux
alcalino-terreux et les cations ammonium ou phosphonium quaternaire, la quantité totale
de promoteurs iodés présente dans le milieu réactionnel étant telle que le rapport
atomique I/Ru soit supérieur ou égal à 5.
2) Procédé selon la revendication 1), caractérisé en ce que le carboxylate d'alkyle
à pour formule R-CO-OR' dans laquelle R représente un radical alkyle linéaire ou ramifié
ayant de 1 à 16 atomes de carbone, un radical cycloalkyle ayant de 3 à 6 atomes de
carbone, un radical phényle (C6H5-), un radical C6H5-CxH2x- ou un radical CxH2x+1-C6H5-, x étant un entier compris entre 1 et 6 inclus, R' représente un radical alkyle
linéaire ou ramifié ayant de 1 à 5 atomes de carbone, ou un radical C6H5-CxH2x-, x ayant la signification précédente, R et R' pouvant par ailleurs être identiques.
3) Procédé selon la revendication 2), caractérisé en ce que R' représente un radical
méthyle.
4) Procédé selon la revendication 2) ou 3), caractérisé en ce que R représente un
radical alkyle ayant au plus 4 atomes de carbone.
5) Procédé selon la revendication 1), caractérisé en ce que la quantité de ruthénium
est comprise entre 0,5 et 100 mAt-g, et de préférence entre 1 et 50 mAt-g par litre
de milieu réactionnel.
6) Procédé selon la revendication 1) ou 5), caractérisé en ce que le rapport atomique
Co/Ru est compris entre 0,01 et 1, et de préférence, entre 0,02 et 0,50.
7) Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que l'iodure d'alkyle a pour formule R" I dans laquelle R" a la signification donnée
pour R'dans la revendication 2), R" et R' pouvant être identiques ou différents.
8) Procédé selon la revendication 7), caractérisé en ce que R" est un radical alkyle
ayant de 1 à 4 atomes de carbone et, de préférence, un radical méthyle.
9) Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que le cation de l'iodure ionique est choisi parmi les cations des métaux alcalins.
10) Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en
ce que le cation de l'iodure ionique est choisi parmi les cations ammonium ou phosphonium
quaternaire de formule I à III ci-après :

dans lesquelles
- A représente un atome d'azote ou de phosphore,
- R1, R2, R3 et R4, pouvant être identiques ou différents représentent l'hydrogène ou, de préférence,
des radicaux organiques dont la valence libre est portée par un atome de carbone,
deux quelconques de ces divers radicaux pouvant éventuellement former ensemble un
radical unique divalent.
- R5, R6, R7 et R8 identiques ou différents représentent des radicaux alkyles ayant de 1 à 4 atomes
de carbone, l'un des radicaux R7 ou R8 pouvant en outre représenter l'hydrogène, R7 et R8 pouvant éventuellement former ensemble un radical unique divalent alkylène comportant
de 3 à 6 atomes de carbone, tétraméthylène ou hexaméthylène par exemple ; R6 et R7 ou R8 peuvent former ensemble un radical unique divalent - alkylène ou alcénylène - comportant
4 atomes de carbone et le cas échéant 1 ou 2 doubles liaisons éthylèniques, l'atome
d'azote étant alors inclus dans un hétérocycle,
- R9 pouvant être identique à R5 représente un radical alkyle ayant de 1 à 4 atomes de carbone ou un radical phényle,
et y est un entier compris entre 1 et 10 inclus et de préférence entre 1 et 6 inclus.
11) Procédé selon la revendication 10), caractérisé en ce que le cation de l'iodure
ionique est choisi parmi les cations de formule (I) dans laquelle R1 à R4 représentent des radicaux alkyles linaires ou ramifiés, des radicaux cycloalkyles,
aralkyles (par exemple benzyle) ou aryles monocycliques, ayant au plus 16 atomes de
carbone, pouvant le cas échéant être substitués par 1 à 3 radicaux alkyles ayant de
1 à 4 atomes de carbone ; deux des radicaux R1 à R4 pouvant éventuellement former ensemble un radical unique divalent - alkylène ou alcénylène
- comportant 3 à 6 atomes de carbone (par exemple un radical tétraméthylène ou hexaméthylène)
et le cas échéant 1 ou 2 doubles liaisons éthyléniques, ledit radical pouvant porter
1 à 3 substituants alkyles ayant de 1 à 4 atomes de carbone.
12) Procédé selon la revendication 10); caractérisé en ce que l'un quelconque des
radicaux R1 à R4 est choisi parmi les radicaux alkyles linéaires ayant de 1 à 4 atomes de carbone
13) Procécé selon la revendication 10), caractérisé en ce que le cation de l'iodure
ionique est choisi parmi les cations phosphonium quaternaire de formule (I) dans laquelle
l'un quelconque des radicaux R1 à R4 représente un radical alkyle linéaire ayant de 1 à 4 atomes de carbone, les trois
autres radicaux étant identiques et choisis parmi les radicaux phényle, tolyle ou
xylyle.
14) Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en
ce que la quantité d'iodure ionique chargée est telle que le rapport I-/Ru soit compris entre 1 et 100, et de préférence entre 2 et 50.
15) Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en
ce que la quantité totale de promoteurs iodés présente dans le milieu réactionnel
est telle que le rapport atomique I/Ru soit compris entre 10 et 50.
16) Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en
ce qu'on charge en outre un cocatalyseur alcalin ou alcalino-terreux.
17) Procédé selon la revendication 16), caractérisé en ce que le cocatalyseur est
choisi parmi les acétates de lithium, de sodium, de potassium ou de magnésium.
18) Mode d'exécution du procédé défini par la revendication 16), caractérisé en ce
qu'on charge initialement de l'iodure de méthyle, un iodure alcalin et un sel de magnésium.
19) Mode d'exécution du procédé défini par la revendication 16), caractérisé en ce
qu'on charge initialement de l'iodure de méthyle, un iodure de phosphonium quaternaire
et un sel de lithium.
20) Mode d'exécution du procédé défini par l'une quelconque des revendications 1)
à 9), caractérisé en ce qu'on charge initialement de l'iodure de méthyle, le rapport
molaire CH3 I/Ru étant supérieur ou égal à 5 et un acétate de lithium, de sodium,
de potassium ou de magnésium.
21) Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en
ce qu'on opère en phase liquide.
22) Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en
ce que la température est comprise entre 175 et 250°C et, de préférence entre 190
et 230°C.
23) Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en
ce que la pression totale est comprise entre 50 et 600 bars et, de préférence entre
150 et 350 bars.
24) Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en
ce que le rapport molaire H2/CO est compris entre 1/5 et 5/1 et, de préférence entre 1/1 et 3/1.