[0001] La présente invention a pour objet un procédé grâce auquel on peut obtenir un assemblage
anquleux à emboîtement entre pièces en bois ou autre matière similaire, notamment
pour la réalisation de portes ou fenêtres, et elle vise également les assemblages
obtenus par mise en oeuvre dudit procédé.
[0002] L'on a déjà proposé différents procédés d'assemblage à emboîtement, plus particulièrement
applicables aux bâtis ou châssis pour portes et fenêtres en bois ou autre matière.
Ce type d'assemblage est toujours effectué sur la matière à l'état brut, c'est-à-dire
préalablement aux opérations de finition superficielle telles que vernissage, lustrage,
polissage ou autre, opérations qui ne peuvent avoir lieu que dans des ateliers convenablement
outillés.
[0003] En revanche le procédé suivant l'invention permet l'obtention d'un assemblage à emboîtement
à partir de pièces profilées (en bois par exemple) de longueur indéfinie, antérieurement
soumises aux opérations usuelles de vernissage, lustrage ou autre finition superficielle,
et ce moyennant l'emploi d'une machine automatique à outils multiples de conception
simple, susceptible d'être aisément installée sur le chantier même où les châssis
ou bâtis doivent être montés, ce qui assure une économie sensible dans les prix de
transport et de stockage des ensembles.
[0004] Le procédé prévoit que sur un profilé en bois ou autre matière de longueur indéfinie,
préalablement soumis à un processus de finition tel que vernissage, lustrage ou similaire,
on effectue des opérations de coupe, puis de fraisage à 45°, appliquées sur les deux
côtés et à une profondeur déterminée, à l'aide de fraises tournantes de forme cylindrique,
ces opérations étant suivies d'un fraisage ultérieur suivant une direction transversale
à l'axe du profilé, et ce au moyen d'une fraise tournante à profil extérieur à 45°.
[0005] Grâce à une opération subséquente effectuée au moyen d'une mortaiseuse à bédanes
multiples on obtient les rainures nécessaires à la réunion des deux tronçons de profilé,
en réalisant ainsi les espaces libres destinés à recevoir les parties en saillies
du tronçon opposé.
[0006] Les deux tronçons de profilé sont alors prêts pour l'engagement mutuel prévu dans
l'assemblage à 45°, engagement qui moyennant l'encollage préalable des surfaces en
contact rend l'assemblage définitif, sans qu'il soit nécessaire d'avoir recours à
d'autres opérations particulières de finition.
[0007] Le dessin annexé, donné à titre d'exemple, permettra de mieux comprendre l'invention,
les caractéristiques qu'elle présente et les avantages qu'elle est susceptible de
procurer
Fig. 1 est une vue en perspective montrant les deux tronçons à réunir une fois qu'ont
été effectués les travaux mécaniques propres à permettre leur assemblage.
Fig. 2 est une vue de côté de l'un de ces tronçons.
Fig. 3 est la vue en bout correspondante.
Fig. 4 en est une vue en plan par dessous.
Fig. 5 est la vue en plan par dessous du tronçon opposé.
Fig. 6 représente à plus petite échelle les deux tronçons à l'état assemblé.
Fig. 7 illustre de manière schématique la seconde phase de travail du procédé suivant
l'invention.
Fig. 8 à 10 illustrent de même façon les troisième, quatrième et cinquième phases
de ce procédé.
[0008] Comme on peut le voir en fig. 1 l'extrémité ou "tête" du tronçon A de liteau comporte,
à la fin du travail, la forme représentée, comprenant de manière plus précise deux
plans latéraux 1 et 2 orientés obliquement à 45°, une série de saillies ou tenons
3 à profil en équerre qui s'étendent en avant des plans 1 et 2 précités, et une série
de rainures ou mortaises 4 ménagées entre lesdites saillies 3 et établies en nombre
et en dimensions correspondant à celles-ci, ces rainures 4 étant décalées de manière
à coopérer avec les saillies prévues sur le tronçon opposé B, dont Les parties identiques
ont été désignées des mêmes références affectées d'un indice.
[0009] Lors du montage, les saillies 3 du tronçon A pénètrent dans les rainures 4' du tronçon
B en même temps que les rainures 4 de A reçoivent les saillies 3' de B. On réalise
de la sorte un emboîtement en "peigne" qui confère une résistance maximale à l'assemblage
anguleux des deux tronçons de liteau.
[0010] On notera en fig. 2 et 3 que les saillies 3 résultant de la coupe à 45° de chaque
tronçon du liteau constituent une même pièce avec l'ensemble du tronçon lui-même.
[0011] Fig. 4 et 5 font ressortir comment les saillies 3 qui émergent du tronçon A du liteau
correspondent aux rainures 4' ménagées sur le tronçon opposé B, tandis que les saillies
3' solidaires du tronçon B sont reçues dans les rainures 4 pratiquées dans le tronçon
A.
[0012] L'emboîtement réciproque est obtenu avec une très grande facilité, comme illustré
en fig. 6 où l'on a représenté en traits interrompus les saillies 3' qui après encollage
pénètrent dans l'extrémité ou "tête" du tronçon B, en réalisant ainsi un assemblage
à angle droit parfaitement solide et aisé à réaliser.
[0013] La procédé de travail pour préparer l'assemblage anquleux suivant l'invention a été
illustre en fiq. 7 à 10.
[0014] Après la coupe du liteau à la mesure, obtenue à l'aide d'une simple scie circulaire
ou du type à ruban (non figurée), intervient la seconde phase de travail représentée
en fig. 7 et 8 ; cette seconde phase est effectuée sur les deux côtés du liteau au
moyen de fraises circulaires tournantes 5 et 6 de forme cylindrique, propres à assurer
la formation des faces à 45° sous des profondeurs différentes sur les deux côtés du
liteau.
[0015] La troisième phase de travail est réalisée à l'aide de la fraise tournante 7 de fig.
9, qui présente pour partie un profil cylindrique et pour partie un profil tronconique,
la pente de ce dernier étant de 45° par rapport à l'axe, de manière à obtenir un plan
incliné 8 sur le liteau et à former les saillies 3.
[0016] Lors de la quatrième phase de travail l'on obtient les rainures 4 sur chacune des
têtes du liteau, en ayant recours à des outils multiples 10 en forme de bédanes qui
opèrent un mortaisage.
[0017] De manière particulièrement avantageuse l'ensemble des opérations sus-indiquée est
obtenu au moyen d'une machine à outils multiples de conception nouvelle qui n'est
pas décrite ici, ladite machine permettant un travail entièrement automatique et réduisant
de ce fait la main d'oeuvre.
[0018] Les deux tronçons présentent à la fin du processus une finition extérieure parfaite
et ils sont prêts à être assemblés moyennant encollaq
0 préalable des surfaces en contact.
[0019] Il doit d'ailleurs être entendu que la description qui précède n'a été donnée qu'à
titre d'exemple et qu'elle ne limite nullement le domaine de l'invention dont on ne
sortirait pas en remplaçant les détails d'exécution décrits par tous autres équivalents.
1. Procédé pour la réalisation d'assemblage anguleux à emboîtement de pièces en bois
ou matière similaire, caractérisé en ce qu'il consiste à réaliser, sur une pièce de
longueur indéfinie qui présente en section le profil définitif des deux tronçons à
assembler et qui a été finie superficiellement, la coupe à la mesure des deux tronçons
suivie d'un premier fraisage superficiel à 45° sur les deux extrémités opposées obtenues
et d'un second fraisage orienté perpendiculairement à l'axe de la pièce et effectué
à l'aide d'une fraise tournante à profil tronconique avec ponte de 45°, puis à soumettre
chacune des extrémités de la pièce à une opération subséquente de mortaisage au moyen
d'outils multiples en forme de bédanes afin de creuser une série de rainures ou mortaises
séparées les unes des autres par des saillies ou tenons en peigne qui s'étendent sur
environ la moitié de la hauteur de la pièce et qui sont disposés, en avant des plans
à 45° obtenus lors de la première phase de travail, à des positions correspondant
aux rainures pratiquées dans l'extrémité opposée, en permettant de la sorte l'obtention
des deux tronçons finis prêts à être assemblés par emboîtement moyennant encollage
préalable des surfaces en contact.
2. Assemblage anguleux à emboîtement réalisé par mise en oeuvre du procédé suivant
la revendication 1, caractérisé en ce que l'extrémité de chacun des deux tronçons
à assembler présente des saillies ou tenons (3 et 3') en forme de peigne qui s'étendent
en avant de plans latéraux fraisés à 45° réalisés sur la pièce sur environ la moitié
de la hauteur de celle-ci, et qui sont séparés les uns des autres par des rainures
ou mortaises (4 et 4') à l'intérieur desquelles pénètrent les saillies précitées du
tronçon opposé, de façon à obtenir ainsi un assemblage extrêmement résistant moyennant
un travail rapide et économique réalisé sur une pièce de longueur indéfinie présentant
sa finition superficielle.