[0001] La présente invention concerne les dispositifs de passage de sécurité pour objets,
destinés à être montés dans une ouverture d'une paroi séparant deux locaux, ou un
local et l'extérieur, isolés l'un de l'autre, du type comprenant un châssis fixe et
un tambour à axe vertical monté tournant par rapport à ce châssis et à l'intérieur
de celui-ci, autour d'un axe vertical, ce tambour comprenant une cavité intérieure
destinée à recevoir les objets à passer et accessible par une ouverture ménagée dans
la paroi verticale du tambour, le dispositif comportant par ailleurs des organes d'arrêt
et de verrouillage du tambour par rapport au châssis dans deux positions diamétralement
opposées.
[0002] Dans un dispositif de ce type, le tambour peut être amené successivement dans ces
deux positions, dans lesquelles son ouverture est dirigée respectivement vers chacun
des deux locaux, de manière à recevoir un objet dans sa cavité, à partir du premier
local, lorsqu'il est placé dans la première position, tandis que cet objet en est
extrait à partir du second local, lorsqu'il est placé dans la seconde position.
[0003] Ces dispositifs peuvent trouver une application avantageuse dans les locaux d'administration
publique, ou d'agences bancaires, où des paquets doivent être remis par un utilisateur
ou un client à un préposé qui, pour des raisons de sécurité, doit être parfaitement
isolé du public, mais ils font bien entendu utilisables dans de nombreux autres domaines,
par exemple dans les locaux commerciaux à utilisation nocturne, tels que les pharmacies,
exigeant également une sécurité totale.
[0004] On connaît déjà, par exemple par le brevet français N° 79 03 963 des demandeurs,
des dispositifs de ce type destinés à être montés dans une cloison disposée au-dessus
d'un comptoir et dans lesquels le tambour présente la forme d'un cylindre sectionné
suivant deux plans verticaux parallèles dont l'un ménage l'ouverture d'accès de la
cavité interne, tandis que le second ménage une seconde ouverture qui est obturée
par une fenêtre d'observation en matériau transparent pare-balles, le châssis épousant
lui-même cette forme de cylindre sectionné suivant deux plans. Dans ces dispositifs,
le châssis présente à sa base deux fonds séparés par un espace important dans lequel
sont logés les organes de verrouillage, constitués par un levier de grande dimension
solidaire de l'axe du tambour (qui est monté rotatif sur le second fond du châssis)
et qui coopère avec des rampes et butées disposées sous ce double fond du châssis,
le levier servant par ailleurs à commander manuellement la rotation et le verrouillage
du tambour.
[0005] Or, la hauteur devant subsister entre les deux fonds du châssis est relativement
importante et peut souvent atteindre 15 cm, de sorte que le fond du tambour se trouve
surélevé d'autant par rapport au comptoir, ce qui exige un effort considéràble de
la part de l'utilisateur pour hisser jusqu'au niveau du tambour des objets qui sont
souvent très lourds et peuvent parfois atteindre 10 à 15 kg lorsqu'il s'agit de paquets
ou colis postaux.
[0006] C'est pourquoi la présente invention a pour but de fournir un dispositif du type
considéré qui n'exige pas un tel effort de la part de l'utilisateur et, à cet effet,
elle a pour objet un tel dispositif caractérisé en ce que les organes de verrouillage
du tambour par rapport au châssis comprennent, d'une part, au moins une butée fixée
sur le fond du tambour et, disposée sur la trajectoire circulaire de cette butée,
une autre butée fixée sur le fond du châssis et, d'autre part, également disposée
sur la trajectoire circulaire de la butée du tambour et fixée sur le fond du châssis,
à une distance de la butée du châssis égale à la dimension cirçonférentielle de la
butée du tambour, une lame élastique légèrement inclinée sur l'horizontale et pouvant
s'effacer verticalement lors du passage de la butée du tambour, l'intervalle existant
entre le fond du châssis et le fond du tambour ne correspondant pratiquement qu'à
la seule dimension verticale de ces butées, tandis que le dispositif comporte par
ailleurs des moyens d'amortissement du mouvement d'application desdites butées l'une
sur l'autre.
[0007] Grâce à cet agencement, l'utilisateur peut faire tourner le tambour jusqu'à ce que
celui-ci soit arrêté par le contact des deux butées l'une avec l'autre, la lame élastique
qui s'est effacée lors du passage de la butée du tambour venant se replacer derrière
celle-ci pour verrouiller l'ensemble dans cette position d'arrêt. Il suffit ensuite
à l'utilisateur d'appuyer sur cette lame élastique pour libérer le tambour et faire
tourner celui-ci en sens inverse. Les moyens d'amortissement évitent, par ailleurs,
qu'il ne se produise un choc violent lorsque le tambour vient en appui sur la butée
du châssis, notamment dans le cas de dispositifs de grande dimension. Ce résultat
est extrêmement important car il évite d'avoir à procéder à un arrêt manuel du tambour,
ce dernier arrêt pouvant être en particulier très dangereux dans le cas où, comme
indiqué plus loin, le tambour est extrêmement lourd et monté sur roulements, car dans
ce cas la main risque d'être happée dans l'intervalle vertical séparant le tambour
du châssis, ce qui risque de provoquer de graves blessures. Il est par ailleurs très
utile de disposer d'un arrêt du tambour dans une position très précise dans le cas
où le châssis épouse la forme du tambour et en particulier de son ouverture d'accès,
car il n'est alors possible d'introduire dans le tambour un objet ayant pratiquement
la largeur de son ouverture que si cette ouverture est disposée très exactement devant
l'ouverture correspondante du châssis.
[0008] Dans un mode de réalisation particulièrement avantageux de l'invention, il peut être
prévu deux butées fixées sur le dessous du fond du tambour de manière à peu près diamétralement
opposée, ainsi que deux lames élastiques fixées sur le dessus du fond du châssis et
de part et d'autre de la butée du châssis. Ainsi, les deux lames permettant le déverrouillage
du tambour sont disposées d'un seul et même côté du dispositif et seul l'utilisateur
privilégié, tel qu'un agent d'administration ou un commerçant, peut provoquer ce déverrouillage,
l'utilisateur situé du côté opposé, tel qu'un client, n'ayant aucune possibilité à
cet égard, ce qui assure une excellente sécurité en fonctionnement.
[0009] Il est essentiel de noter que, dans tout dispositif conforme à l'invention, le tambour
est monté rotatif sur le châssis à l'aide de simples organes de roulement, tels que
des roulements à bille, qui ne nécessitent pas de graissage, et non pas par un montage
en butée pivotante qui demande un graissage, de sorte que le mouvement de rotation
est parfaitement libre et souple, le tambour pouvant être poussé par une simple action
de la main sans qu'il ne se manifeste aucune résistance, les moyens d'amortissement
intervenant alors pour limiter, et ceci avec une intensité réglable, cette liberté
de rotation et l'inertie qui en découle et qui est d'autant plus élevée que le dispositif
est de grande dimension et donc lourd. Il a en effet été estimé préférable de donner
une liberté totale de rotation au tambour et de doser, suivant les cas d'application,
l'intensité de l'amortissement de ce mouvement.
[0010] C'est ainsi-que, déjà, l'effacement élastique de la lame de verrouillage fournit
un premier effet d'amortissement lors du passage de la butée du tambour. En outre,
dans une réalisation particulière, la butée du châssis comporte des moyens d'amortissement,
ceux-ci étant disposés en regard de la trajectoire de chaque butée du tambour, la
butée du châssis pouvant être soit constituée par une butée fixée rigidement sur le
fond du châssis et sur laquelle est fixée, en regard de la trajectoire de chaque butée
du tambour, un élément compressible, soit constituée par l'extrémité d'un élément
flexible dont l'autre extrémité est fixée rigidement sur le fond du châssis, par exemple
une tige horizontale radiale fixée sur le fond du châssis du côté de l'axe de rotation
du tambour. Ces divers moyens peuvent être utilisés séparément ou en combinaison en
fonction de l'intensité de l'amortissement nécessaire.
[0011] Ces moyens sont en particulier utilisables dans le cas de dispositifs de dimensions
normales ou modérées, mais il convient de noter que dans le domaine très particulier
des dispositifs de sécurité dans lesquels les matériaux utilisés sont soit un acier
de forte épaisseur de 0,5 à 1 cm, soit des plaques de verre pare-balles dont l'épaisseur
peut atteindre 25 à 35 mm, les tambours de ces dispositifs -ont déjà, pour des diamètres
supérieurs à 50 cm et des hauteurs d'environ 1 m, des poids de 30 à 50 kg auxquels
s'ajoute la masse des objets qui y sont placés. L'inertie d'un tel tambour lancé en
rotation est donc considérable et les moyens d'amortissement doivent être conçus en
conséquence.
[0012] Cette condition doit être a fortiori respectée dans le cas de dispositifs de très
grandes dimensions dont le poids du tambour peut atteindre, et même dépasser, 100
kg et c'est la raison pour laquelle, dans une autre réalisation de l'invention, il
peut être en outre prévu des moyens d'amortissement indépendants associés à l'autre
fond de tambour et l'autre fond de châssis que ceux qui portent les organes d'arrêt
et. de verrouillage, ces moyens comprenant une autre butée fixée sur le fond du tambour
et, disposé sur la trajectoire circulaire de cette butée, et pour chaque position
d'arrêt du tambour, un amortisseur à fluide, tel qu'un vérin à air.
[0013] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description
qui va suivre, à titre d'exemples non limitatifs et en regard des dessins annexés
sur lesquels :
- La Fig. 1 représente une vue en perspective d'un dispositif suivant un premier mode
de réalisation conforme à l'invention.
- La Fig. 2 représente une vue de face partielle et partiellement en coupe, suivant
la ligne 2 - 2 de la Fig. 3, de ce dispositif.
- La Fig. 3 représente une vue de dessus du même dispositif, prise en coupe suivant
la ligne .3 - 3 de la Fig. 2.
- La Fig. 4 représente une vue en perspective et partielle d'une variante conforme
à l'invention.
- La Fig. 5 représente une vue en perspec- rive partielle et éclatée d'un dispositif
suivant un second mode de réalisation conforme à l'invention.
- La Fig. 6 représente une vue de dessous et partielle du fond supérieur du tambour
de ce dispositif.
. - La Fig. 7 représente une vue en coupe prise suivant la ligne 7. - 7 de la Fig.
6.
- La Fig. 8 représente une vue de détail du vérin à air des Fig. 5 à 7.
[0014] Le dispositif de la Fig. 1 comprend un châssis fixe 1 qui est monté dans une ouverture
2 d'une paroi 3 séparant deux locaux 4a et 4b isolés l'un de l'autre, et un tambour
5 disposé à l'intérieur de ce châssis 1 et comprenant une cavité intérieure destinée
à recevoir les objets 6 à passer, l'ensemble du dispositif, châssis et tambour, et
de la paroi 3 reposant directement sur la surface horizontale d'un comptoir 7 disposé
à hauteur d'homme.
[0015] Comme le montrent plus précisément les Fig. 2 et 3, le châssis 1 comprend un fond
inférieur 8 qui est posé et fixé sur le comptoir 7, ce fond présentant une forme octogonale
dont deux des côtés sont parallèles au plan de la paroi 3 et disposés symétriquement
de part et d'autre de celle-ci, en présentant une plus grande dimension que les autres
côtés, le châssis comportant également un fond supérieur 8a de même forme et qui est
relié au précédent par des parois verticales 9 disposées suivant les six côtés des
fonds octogonaux autres que les deux cotés de plus grande dimension suivant lesquels
demeurent ménagées des ouvertures verticales, rectangulaires, d'accès 10 et 10a tournées
respectivement vers les deux locaux 4a et 4b. Les parois 9 sont doublées intérieurement
par deux parois intérieures 11 en forme de secteur cylindrique et également séparées
par les ouvertures 10 et 10a, ces deux secteurs cylindriques étant centrés sur un
axe vertical X-X qui constitue un axe de symétrie générale pour l'ensemble du dispositif.
L'ensemble des parois 9 et 11 est conçu de manière à être résistant aux balles et
est, par exemple, constitué d'aluminium épais pour la paroi extérieure 9 et d'acier
inoxydable pour la paroi intérieure 11. Ce châssis constitue donc un carter de protection
fermé.
[0016] Le tambour 5 comprend lui-même un fond inférieur 12 disposé directement au-dessus
du fond 8 du châssis, un fond supérieur 12a disposé directement au-dessous du fond
supérieur 8a de ce même châssis et deux parois verticales.13 en forme de secteur cylindrique
présentant pratiquement la même forme et les mêmes dimensions que les parois 11 du
châssis, mais toutefois avec un rayon légèrement inférieur de manière à ménager un
léger jeu entre ces parois 13 et 11. Les fonds 12 et 12a présentent donc des sections
circulaires sectionnées suivant deux directions parallèles, ces sections délimitant
avec les bords des parois verticales 13 deux ouvertures verticales rectangulaires
14 et 14a qui sont diamétralement opposées par rapport à l'axe X-X et dont l'une constitue
une ouverture d'accès 14 à la cavité intérieure du tambour, tandis que l'autre 14a
est obturée par une vitre résistant aux balles, de très forte épaisseur 15, qui permet
une observation parfaite, et en toute sécurité, d'un côté à l'autre du dispositif.
[0017] Le tambour 5 est monté rotatif à l'intérieur du châssis 1 autour de l'axe vertical
X-X, grâce à deux roulements à billes 16 et 16a, interposés respectivement entre les
fonds inférieurs de ces deux éléments et entre leurs fonds supérieurs.
[0018] Le dispositif comporte par ailleurs des organes d'arrêt et de verrouillage du tambour
par rapport au châssis dans deux positions diamétralement opposées, suivant lesquelles
les ouvertures 14 et 14a du tambour coïncident très exactement avec les ouvertures
10 et 10a du châssis.
[0019] Ces organes d'arrêt et de verrouillage comportent tout d'abord une première butée
17 qui est fixée sur la face supérieure du fond inférieur 8 du châssis et qui est
constituée par une plaquette 17 de forme allongée et de faible épaisseur, disposée
radialement suivant la direction Y-Y perpendiculaire aux ouvertures d'accès 10 et
10a du châssis, sa direction allongée étant orientée en direction de l'axe X-X, tandis
que son extrémité la plus extérieure est située à proximité du bord de l'ouverture
10 du châssis tournée vers le local 4a où doit se trouver l'utilisateur privilégié.
Les deux faces radiales verticales de cette butée 17 portent des patins amortisseurs
en caoutchouc 18.
[0020] Le fond inférieur 12 du tambour comprend une plaque rigide ou fond proprement dit
19, sous laquelle est fixée une autre plaque 19a présentant le même contour extérieur,
mais qui est ajourée dans sa partie centrale de manière à délimiter une cuvette de
surface circulaire dont le diamètre est de peu inférieur à la distance séparant les
deux côtés rectilignes de ce fond qui correspondent aux ouvertures 14 et 14a du tambour.
A l'intérieur de cette cuvette, se trouvent disposées deux butées 20 et 20a, qui sont
constituées par des plaquettes de forme allongée et de faible épaisseur, et qui sont
fixées, d'une manière à peu près diamétralement opposée sous le fond proprement dit
19, en étant par ailleurs disposées à proximité de l'épaulement que constitue la seconde
plaque 19a. Ces deux butées sont en fait décalées par rapport à des positions diamétralement
opposées afin que dans la position représentée sur la Fig. 3, pour laquelle les ouvertures
10 du châssis et 14 du tambour coïncident, la butée 20 soit disposée parallèlement
à la butée 17 et vienne s'appliquer au contact des patins 18 portés par celle-ci.
L'autre butée 20a est également légèrement décalée, de manière à pouvoir venir directement
en appui contre l'autre patin 18 situé sur la face opposée de la butée 17 lorsque
le tambour a pivoté exactement de 180° autour de l'axe X-X.
[0021] Chacune des butées 2C et 20a présente sur sa face inférieure un épaulement 21 orienté
parallèlement à sa plus grande dimension, c'est-à-dire à peu près radialement. La
partie de plus forte épaisseur délimitée par cet épaulement est disposée du côté de
la butée 17 du châssis, tandis que sa partie de moindre épaisseur est dirigée à l'opposé,
cette épaisseur étant très précisément égale à celle de la plaque 19a du fond du tambour.
[0022] Il est enfin prévu de part et d'autre de la butée 17 du châssis et également fixées
sur la face supérieure de son fond inférieur 8, deux lames élastiques de forme à peu
près rectangulaire 22, ces lames s'étendant à peu près suivant la direction du bord
rectiligne de ce fond 8 en étant fixées sur ce fond à leur extrémité la plus éloignée
de la butée 17, tandis que l'extrémité la plus proche vient s'engager très exactement
contre l'épaulement 21 de l'une ou l'autre des butées 20 et 20a (suivant celtes qui
est en appui sur la butée 17), chaque lame étant ainsi légèrement inclinée par rapport
à l'horizontale, de manière à traverser le jeu e très faible qui subsiste entre la
plaque 19a du tambour et le fond 8 du châssis. Les butées 20 et 20a ne font bien entendu
saillie au-dessous de la plaque 19a que par leur légère surépaisseur délimitée par
l'épaulement 21, cette surépaisseur se logeant dans le jeu e indiqué ci-dessus. Quant
à la butée 17, son encombrement vertical est tel qu'elle se loge aisément dans l'épaisseur
offerte par la cuvette délimitée à l'intérieur de la plaque 19a, augmentée du même
jeu e. Les lames 22 sont disposées sur leur plus grande surface, au-dessus du fond
8 du châssis, mais elles sont très légèrement inclinées par rapport au bord de celui-ci
de manière que l'angle extérieur 22a de leur bord libre vienne faire légèrement saillie
en avant.de l'ouverture 10 du châssis, au niveau du jeu e.
[0023] Le dispositif ainsi décrit fonctionne de la façon suivante :
Dans la position représentée par la Fig. 3, le tambour 5 dirige son ouverture d'accès
14 du côté du local 4a où est placé l'utilisateur privilégié pour lequel doivent être
respectées les conditions voulues de sécurité. Comme indiqué plus haut, la butée 20
du tambour est en appui contre l'un des patins 18 de la butée 17 du châssis et l'une
des lames élastiques 22 est engagée derrière l'épaulement 21 de cette même butée 20,
ce qui assure simultanément une immobilisation du tambour dans la position considérée,
et un verrouillage parfait dans cette position.
[0024] Lorsqu'un tiers placé dans le local 4b doit transférer un objet tel qu'un paquet
vers le local 4a, l'utilisateur privilégié appuie sur la partie en saillie 22a de
la lame 22 actuellement en prise, de manière à libérer la butée 20, ce qui lui permet
de repousser à la main le tambour pour le faire pivoter de 180° autour de l'axe vertical.
Cette rotation amène alors l'ouverture 14 du tambour en regard de l'ouverture 10a
opposée du châssis, tandis que la fenêtre de sécurité 15 vient se placer du côté de
l'utilisateur privilégié. A la fin de cette rotation, l'autre butée 20a est venue
en appui contre l'autre patin 18 de la butée 17, la présence de ce patin 18 assurant
un amortissement de la fin du mouvement afin d'éviter que ne se produise un choc violent
en raison de l'inertie importante de la masse lancée en rotation. Du fait du léger
écrasement subi par le patin 18, le tambour dépasse d'ailleurs légèrement la position
d'arrêt définitive, ce qui permet à l'autre lame 22 de venir s'engager derrière l'épaulement
21 de la butée 20a. Il faut d'ailleurs noter que, lorsque cette butée 20a approche
de la zone de contact, l'angle par lequel elle se présente à proximité de la lame
22 vient se placer très légèrement au-dessus de cette dernière, puis glisse sur celle-ci,
en l'effaçant légèrement vers le bas jusqu'à ce que la butée soit venue au contact
du patin 18, position dans laquelle, comme indiqué précédemment, le bord libre de
la lame peut se relever pour venir s'appuyer derrière l'épaulement 21. Il faut donc
bien noter que la longueur et l'inclinaison de chaque lame 22 sont prévues de manière
que, à l'endroit précis de la lame 22b situé au-dessous du rebord de la cuvette délimité
par la plaque 19a, la lame se trouve normalement à une distance de la plaque principale
19 du fond qui est très légèrement supérieure à la plus grande épaisseur de la butée
20.
[0025] On constate ainsi que non seulement le fond 12 du tambour est disposé très peu au-dessus
du fond 8 du châssis, ce qui permet d'introduire des objets dans ce tambour sans avoir
à les soulever à un niveau important, mais encore le seul jeu subsistant entre ces
deux fonds est suffisamment faible pour interdire le passage d'une balle, assurant
ainsi une sécurité parfaite à l'ensemble du dispositif.
[0026] Dans la nouvelle position où l'ouverture 14 du tambour est dirigée vers le local
4b, l'utilisateur extérieur peut introduire dans l'enceinte du tambour les objets
ou paquets qu'il a à transférer. L'utilisateur privilégié observe parfaitement cette
opération à travers la vitre pare-balles 15 et peut alors actionner la lame de verrouillage
22, de manière à libérer à nouveau le tambour et a lé faire pivoter en sens inverse,
et également de 180°, de manière à le ramener dans sa position initiale où il peut
alors extraire les objets du tambour.
[0027] Il est clair que même si un paquet placé dans le tambour possède un encombrement
horizontal correspondant à la largeur de l'ouverture 14, il est parfaitement possible
d'introduire et d'extraire ce paquet sans difficulté, en raison du positionnement
précis de cette ouverture 14 alternativement devant les ouvertures 10a et 10 du châssis.
[0028] Le fonctionnement décrit ci-dessus a été présenté en supposant que seul était prévu
un roulement à billes 16a, à la partie supérieure du tambour.
[0029] Dans la variante de la Fig. 4, la butée 17 du châssis et ses patins 18 sont remplacés
par 2 tiges métalliques flexibles (dont une seule est représentée sur la Figure) et
qui sont disposées à l'emplacement des deux patins 18 de la Fig. 3. Chaque tige 23
est orientée suivant la même direction principale que le patin 18, et elle est fixée
par son extrémité la plus intérieure entre deux plaquettes 24 fixées sur le fond 8
du châssis. Les butées 20 et 20a sont légèrement modifiées de manière à présenter
une entaille horizontale à section en forme de V 25 qui présente à peu près la dimension
de la tige 23.
[0030] Ce dispositif fonctionne pratiquement de la même manière, la butée 20 ou 20a effaçant
d'abord sur son passage la lame 22 pour venir ensuite en appui contre la tige 23 par
son encoche 25 et déformant cette dernière en flexion dans le sens horizontal pendant
que le tambour dépasse sa position d'arrêt définitive, avant de revenir en arrière
dans cette position, sous l'effet élastique de la tige 23. Cette dernière joue donc
un rôle parfait d'amortisseur,avec une intensité plus importante que celle des patins
18, rendant ainsi cette variante utilisable sur des dispositifs de dimension et de
masse plus importantes.
[0031] Les Fig. 5 à 7 illustrent des moyens d'amortissement complémentaires disposés à la
partie supérieure du tambour. Le fond supérieur 12a est réalisé de la même manière
que le fond inférieur 12, en étant constitué d'une part d'un fond plein 26 correspondant
au fond 19 et, d'autre part,d'un fond ajouré 26a correspondant à la plaque 19a. Quant
au fond 8a du châssis, il est constitué par une plaque pleine 27 présentant la même
forme que le fond inférieur 8, et, disposée au-dessous de cette plaque 27,une plaque
complémentaire 27a dont le contour est circulaire et sectionné de la même manière
que les fonds 12 et 12a du tambour, cette plaque 27a comportant par ailleurs, sur
toute son épaisseur, une lumière 28 présentant la forme d'un demi- cercle centré sur
l'axe X-X et légèrement prolongée au-delà de ses deux extrémités par des logements
29 présentant la même section rectangulaire.
[0032] Dans chacun des deux logements 29, est disposé un organe d'amortissement par fluide,
du type vérin à air 30. Ce vérin comprend un corps cylindrique qui est fixé sur la
plaque 27 et à l'intérieur duquel est monté coulissant un piston 31 disposé à l'extrémité
d'une tige 32 qui fait saillie hors du corps en direction de la gorge 28, l'axe du
corps 30 étant par ailleurs orienté tangentiellement à la forme circulaire de cette
gorge. La tige 32 se termine par une tête 33 et un ressort hélicoïdal 34 est disposé
entre cette tête et le corps 30.
[0033] Le diamètre Z-Z qui délimite la forme semi- circulaire de la gorge 28 est orienté
parallèlement a la direction Y-Y suivant laquelle est disposée la butée 17 du fond
inférieur, c'est-à-dire perpendiculairement aux ouvertures du châssis. La longueur
des tiges 32 des vérins 29 est telle que lorsqu'elles sont totalement déployées hors
des corps 30 sous l'action des ressorts 34, leurs têtes 33 dépassent d'une certaine
distance la position du diamètre Z-Z qui doit correspondre aux positions d'arrêt du
tambour.
[0034] L'encombrement en hauteur de ce dispositif est extrêmement faible étant donné qu'il
ne subsiste entre les plaques 26a du fond du tembour et 27a du fond du châssis qu'un
jeu e équivalent à celui existant à la partie inférieure du dispositif. Les corps
30 des vérins viennent par ailleurs se loger aisément en hauteur entre les plaques
non ajourées 27 du châssis et 26 du tambour, les corps 20 étant disposés en partie
dans les logements 29 de la plaque 27a et en partie dans la cuvette subsistant à l'intérieur
de la plaque 26a du tambour.
[0035] Il est enfin prévu une butée 35 qui est fixée sur la plaque principale 26 du fond
du tambour de manière que son extrémité pénètre à l'intérieur de la gorge 28 du fond
du châssis. Cette butée 35 est fixée sur la plaque 26 suivant l'axe horizontal de
symétrie Z'-Z' de celle-ci, dirigé perpendiculairement au bord de cette plaque correspondant
à l'ouverture d'accès 14.
[0036] Le dispositif d'amortissement fonctionne de la façon suivante :
Lorsque l'utilisateur fait tourner le tambour 5, la butée 35 vient en appui sur la
tête 33 de l'un des deux vérins et enfonce progressivement la tige de celui-ci, l'air
qui était contenu dans le corps se comprimant malgré une certaine fuite autour de
la tête 31 qui est conçue à la manière de la tête de piston d'une pompe à bicyclette.
Il en est de même lorsque le tambour est amené dans la position diamétralement opposée,
la butée 35 venant coopérer avec l'autre vérin 30.
[0037] Comme le montre la Fig. 8, il peut avantageusement être prévu un clapet à bille à
l'extrémité du corps 30 opposée à la tige 32, ce clapet à bille 36 permettant un échappement
total de l'air comprimé par la tête de piston 31.
1°) - Dispositif de transfert rotatif d'objets, du type comprenant un châssis fixe
et un élément de révolution à axe vertical monté tournant par rapport à ce châssis;
autour dudit axe vertical, cet élément rotatif comprenant une cavité destinée à recevoir
les objets à transférer, le dispositif comportant par ailleurs des organes d'arrêt
et de verrouillage de l'élément rotatif par rapport au châssis dans deux positions
diamétralement opposées, ces organes d'arrêt et de verrouillage comprenant au moins
une butée fixée sur le fond de l'élément rotatif et, disposée sur la trajectoire circulaire
de cette butée, une autre butée portée par le fond du châssis, caractérisé en ce que
les organes d'arrêt et de verrouillage (20, 20a, 17, 23, 22) de l'élément rotatif
(5) par rapport au châssis (1) comprennent en outre, également disposée sur la trajectoire
circulaire de la butée (20, 20a) de l'élément rotatif (5) et fixée sur le fond (8)
du châssis (1), à une distance de la butée (17, 23) de ce châssis égale à la dimension
circonférencielle de la butée (20, 20a) de l'élément rotatif, une lame élastique (22)
légèrement inclinée sur l'horizontale et pouvant s'effacer verticalement lors du passage
de la butée (20, 20a) de l'élément rotatif, tandis que le dispositif comporte par
ailleurs des moyens d'amortissement (18, 23, 30-35) du mouvement d'application desdites
butées l'une sur l'autre.
2°) - Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'élément rotatif
(5) est un tambour d'assez grande hauteur présentant deux fonds, l'un (12a) supérieur,
et l'autre inférieur (12), et une paroi verticale (13), délimitant une cavité intérieure
qui n'est accessible que par une ouverture (14) ménagée dans la paroi verticale, tandis
que le châssis (1) enferme ce tambour (5) en présentant également deux fonds (8, 8a),
les butées (20, 20a; 17, 23) et la lame élastique (22) étant disposées sur deux fonds
en regard (8, 12; 8a, 12a) du châssis et du tambour, tandis que l'intervalle (e) existant
entre le fond (8) du châssis et le fond (12) du tambour ne correspond pratiquement
qu'à la seule dimension verticale desdites butées.
3°) - Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé en
ce que le fond (12, 12a) de l'élément rotatif (5) est monté rotatif sur le fond (8,
8a) du châssis (1) par l'intermédiaire d'un roulement à billes (16, 16a).
4°) - Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé en
ce que, dans le cas où il est prévu deux butées (20, 20a) fixées sur le dessous du
fond (12) de l'élément rotatif (5) de manière à peu près diamétralement opposée, le-dispositif
comporte deux lames (22) élastiques fixées sur le dessus du fond (8) du châssis et
de part et d'autre de la butée (17, 23) du châssis (1).
5°) - Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce
que chaque lame élastique (22) fait légèrement saillie verticalement au-delà de la
périphérie de l'élément rotatif (5), à travers l'intervalle (e) existant entre le
fond (12) de l'élément rotatif et le fond (8) du châssis.
6°) - Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce
que c'est la butée (17) du châssis (1) qui comporte des moyens d'amortissement (18),
ceux-ci étant disposés en regard de la trajectoire de chaque butée (20, 20a) de l'élément
rotatif (5).
7°) - Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que la butée (17) du
châssis (1) est constituée par une butée fixée rigidement sur le fond (8) du châssis
et sur laquelle est fixée, en regard de la trajectoire de chaque butée de l'élément
rotatif, un élément compressible (18)..
8°) - Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que la butée (23) du châssis
(1) est constituée par l'extrémité d'un élément flexible dont l'autre extrémité est
fixée rigidement sur le fond (8) du châssis (1).
9°) - Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce que l'élément flexible
(23) est constitué uar une tige horizontale radiale fixée sur le fond (8) du châssis
(1) du côté de l'axe de rotation (X-X) de l'élément rotatif (5).
10°) - Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 à 5 lorsque les revendications
4 et 5 dépendent de la revendication 2, caractérisé en ce qu'il est prévu des moyens
d'amortissement irdépendants (30-35) associés aux fonds (18a, 8a) de tambour (5) et
de châssis (1) autres que ceux qui portent les organes d'arrêt et de verrouillage
(20, 20a, 17, 23, 22).
11°) - Dispositif selon la revendication 10, caractérisé en ce que les moyens d'amortissement
indépendants (30-35) comprennent une autre butée (35) fixée sur le fond (12a) du tambour
(5) et, disposé sur la trajectoire circulaire de cette butée et pour chaque position
d'arrêt du tambour, un amortisseur à fluide (30).
12°) - Dispositif selon la revendication 11, caractérisé en ce que chaque amortisseur
à fluide (30) est constitué par un vérin à air.
13°) - Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, caractérisé en
ce que, dans le cas où le châssis (1) présente une section horizontale qui épouse
celle-de l'élément rotatif (5), en présentant une ouverture d'accès (10) ayant pratiquement
la même largeur chaque butée (20, 20a) de l'élément rotatif (5) est disposée sur celui-ci
dans le plan de symétrie (Y-Y) de cette section et de cette ouverture.
14°) - Dispositif selon l'une quelconque des revendications de 1 à 13, caractérisé
en ce que le fond (12) de l'élément rotatif (5) est constitué par la superposition
d'une plaque (19) sur laquelle est fixée chaque butée (20, 20a, 23) de tambour, et
d'une plaque (19a) présentant un évidement circulaire dans lequel peut se loger la
butée (17) du châssis.
15°) - Dispositif selon la revendication 14, caractérisé en ce que chaque butée (20,
20a) de l'élémept rotatif comprend un épaulement (21) et en ce que la partie de plus
faible épaisseur correspond à l'épaisseur de la seconde plaque (19a) du fond de l'élément
rotatif, tandis que la distance de la lame (22) à la première plaque (19) du fond
à l'endroit de l'évidement circulaire est légèrement supérieure à la plus forte épaisseur
de la butée (20, 20a) de l'élément rotatif.
16°) - Dispositif selon l'une quelconque des revendications 11 et 12, caractérisé
en ce que l'autre fond (8a) du châssis (1) est constitué par la superposition d'une
plaque (27) sur laquelle est fixé chaque amortisseur à fluide (30), et d'une plaque
(27a) présentant une gorge annulaire (28) dans laquelle peut circuler la butée (35)
de l'élément rotatif.
17°) - Dispositif selon la revendication 16 lorsqu'elle dépend de la revendication
2, caractérisé en ce que l'autre fond (12a) du tambour (5) est constitué par la superposition
d'une plaque (26) sur laquelle est fixée la butée (35) du tambour, et d'une plaque
(26a) présentant un évidement circulaire dans lequel peut circuler chaque amortisseur
à fluide (30).