[0001] L'invention est relative à une commande électrique d'ouverture et de fermeture d'un
disjoncteur à boîtier moulé ayant une manette de commande à mouvement alternatif,
dont le mouvement dans un sens commande la fermeture et le mouvement en sens opposé
l'ouverture et le réarmement du disjoncteur, comprenant une manivelle rotative ayant
un maneton relié par une chaîne cinématique à ladite manette pour transformer le mouvement
circulaire de la manivelle en un mouvement alternatif de la manette, un moteur électrique
d'entraînement en rotation de la manivelle et un ressort relié à ladite manivelle
pour être armé pendant la phase de rotation de la manivelle correspondant à l'ouverture
du disjoncteur et pour entraîner en rotation la manivelle pendant la phase successive
de fermeture du disjoncteur.
[0002] Une commande électrique du genre mentionné peut être adjointe à un disjoncteur conventionnel
à commande manuelle pour permettre la commande à distance du disjoncteur. Cette commande
est accolée à la face avant du disjoncteur et la commande manuelle ou manette n'est
généralement plus accessible, excluant toute commande manuelle d'urgence ou de secours.
Il a déjà été proposé des commandes à distance laissant subsister la commande manuelle,
mais ces commandes sont compliquées et nécessitent une adaptation ou modification
du mécanisme du disjoncteur.
[0003] La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients et de permettre
la réalisation d'une commande à distance simple conservant la commande manuelle et
excluant toute fausse manoeuvre.
[0004] La commande électrique selon l'invention est caractérisée par le fait qu'elle comporte
de plus :
- un mécanisme différentiel ayant un premier planétaire entraîné en rotation par ledit
moteur,
- un deuxième planétaire solidaire de ladite manivelle,
- un plateau porte-satellites et au moins un satellite porté par le plateau porte-satellites
et coopérant avec lesdits planétaires,
- un organe de verrouillage du plateau porte-satellites susceptible de verrouiller
ledit plateau pour relier desmodro- miquement lesdits premier et deuxième planétaires
et permettre l'entraînement en rotation de la manivelle par le moteur pour l'armement
du ressort et l'ouverture du disjoncteur,
- et un moyen d'accrochage de ladite manivelle, actif en position armé du ressort,
la libération dudit moyen d'accrochage autorisant la rotation de la manivelle sous
l'action dudit ressort et la fermeture du disjoncteur.
[0005] Le mécanisme différentiel allié au système bielle - manivelle permet l'adjonction
de la fonction commande à distance sans modification du disjoncteur par des moyens
simples et compacts.
[0006] Selon un développement de l'invention, un levier oscillant de commande manuelle constitue
en même temps un indicateur de position des contacts du disjoncteur, ce levier étant
mécaniquement relié à la manette du disjoncteur et reproduisant fidèlement la position
de la manette. Une liaison élastique insérée dans la chaîne de transmission du mouvement
entre la biellette accouplée à la manivelle de commande électrique et la manette autorise
une surcourse de la commande électrique garantissant le déplacement en fin de course
de la manetteJ
[0007] La commande électrique est automatiquement débrayée unidi- rectionnellement dans
les deux positions normales du disjoncteur, en l'occurrence en position ouvert et
en position fermé afin de ne pas entraver une éventuelle commande manuelle par actionnement
du levier oscillant de commande. Pour l'ouverture manuelle du disjoncteur le mouvement
de la manette est directement dérivé de celui du levier de commande, tandis que pour
la fermeture il est fait appel à l'énergie du ressort armé de la commande électrique
pour déplacer la manette en position fermé. Il en résulte une simplification du mécanisme
et une mise en concordance automatique de la commande électrique et de la commande
manuelle en position fermé du disjoncteur. La mise en concordance en position ouvert
est réalisée par des contacts d'alimentation de la commande électrique pour amener
cette dernière en position ouvert, de réarmement du ressort de fermeture. Toute commande
manuelle implique un déplacement préalable d'un tiroir donnant accès au levier de
commande et mettant hors circuit la commande électrique. Toute interférence des deux
commandes et de ce fait toute fausse manoeuvre est ainsi exclue.
[0008] Le réarmement à la suite d'un déclenchement sur défaut du disjoncteur s'opère soit
manuellement par déplacement du levier de commande, soit électriquement, la position
déclenchée étant détectée par un contact de mise en circuit d'un circuit de réarmement.
[0009] Selon un autre développement de l'invention, la manivelle de la commande électrique
est rigidement assujettie ou conformée en came présentant un nez susceptible de coopérer
avec le moyen d'accrochage pour maintenir la manivelle en position -armé.-La came
coopère de plus avec le verrouillage du plateau porte-satellites de manière à libérer
ce plateau après le passage au point mort d'ouverture du maneton et avant la venue
en butée du nez sur l'accrochage, le moteur étant alors automatiquement débrayé. En
position fermé de la manivelle le moteur est à nouveau embrayé. La même came pilote
un contact inverseur mettant alternativement en circuit l'alimentation du moteur de
la commande électrique et l'alimentation d'un électro-aimant de libération de l'accrochage
de la manivelle.
[0010] D'autres avantages et caractéristiques ressortiront plus clairement de la description
qui va suivre d'un mode de mise en oeuvre de l'invention, donné à titre d'exemple
non limitatif et représenté aux dessins annexés, dans lesquels:
la figure 1 est une vue schématique en perspective d'un bloc de commande électrique
selon l'invention, accolé à la face avant du bottier moulé d'un disjoncteur standard;
la figure 2 est une coupe schématique axiale du mécanisme moteur de la commande électrique
selon la figure 1;
la figure 3 est une vue schématique illustrant la manivelle et la biellette de la
commande électrique, ainsi que les moyens d'accrochage et de verrouillage, les différents
éléments étant représentés en position armé;
les figures 4, 5 et 6 sont des vues analogues à celle de la figure 3, montrant le
mécanisme respectivement en début de course de fermeture, en position de fermeture
et en position de début de commande manuelle de fermeture;
la figure 7 est une vue schématique illustrant le moyen d'accrochage de la manivelle
et le moyen de verrouillage du plateau porte-satellites de la commande électrique;
la figure 8 est une vue schématique, montrant les contacts électriques d'alimentation
de la commande électrique;
la figure 9 est le schéma électrique de la commande électrique.
[0011] Sur les figures, un bloc 10 d'une commande électrique est accolé et fixé à la face
avant 12 d'un boîtier moulé d'un disjoncteur électrique basse tension dont seule la
manette ou poignée de manoeuvre 14 est représentée sur la figure 1. Le disjoncteur
du type standard peut être un disjoncteur commercialement dénommé Compact dont le
mécanisme est par exemple décrit dans le brevet français N° 2.071.256. Ce mécanisme
à genouillère de commande des contacts du disjoncteur est actionné par la manette
14 et peut occuper différentes positions traduites par des postions correspondantes
de la manette 14, en l'occurrence une position F de fermeture du disjoncteur, une
position 0 d'ouverture du disjoncteur, une position intermédiaire 0-D d'ouverture
sur déclenchement du disjoncteur et une position R de réarmement à la suite d'un déclenchement.
Les trois positions citées en premier 0, F, 0-D, sont des positions stables de la
manette 14, deux autres positions intermédiaires PMF de point mort de fermeture et
PMO de point mort d'ouverture étant repérées sur la figure 1. Ces positions intermédiaires
PMF et PMO correspondent à des passages au point mort du mécanisme à genouillère dont
le franchissement correspond à une action poursuivie engendrée par les ressorts du
mécanisme. De tels disjoncteurs sont bien connus et il est inutile de les décrire
en détail.
[0012] La manette 14 est engagée dans une boutonnière 16 portée par l'extrémité d'un bras
oscillant 18 monté à rotation libre sur un arbre 20 s'étendant perpendiculairement
à la face avant 12. La boutonnière 16 est conformée pour accoupler sans jeu la manette
14 au bras 18 et transformer le mouvement alternatif de la manette 14 en un mouvement
rotatif ou oscillant du bras 18. Sur l'arbre 20 monté à rotation sur des paliers 22,
est clavetée une biellette 24 se terminant par une fourche 26 encadrant un maneton
28 d'une manivelle 30. Les plans de débattement du bras 18 et de la biellette 24 sont
parallèles et la biellette 24 et le bras 18 sont reliés mécaniquement par une liaison
élastique comprenant un ressort 32 en forme d'épingle à cheveux embrassant des doigts
34, 36, respectivement portés par la biellette 24 et le bras 18. Il est facile de
voir que la liaison élastique 32, 34, 36 assure un déplacement synchrone de la biellette
24 et du bras 18 tout en autorisant un déplacement poursuivi par déformation de la
liaison élastique, notamment en fin de course de la manette 14, la biellette 24 assurant
une surcourse garantissant la manoeuvre de la manette 14. Sur l'arbre rotatif 20 est
également claveté un levier de commande manuelle 38 dont l'extrémité 40 est accessible
et visible sur la face avant 42 du bloc 10. La partie 40 du levier 38 est normalement
coiffée par un tiroir 44 en un matériau transparent susceptible d'être repoussé à
l'intérieur d'un logement 46 à l'encontre d'un ressort (non représenté), de manière
à dégager l'extrémité 40. On voit que le levier 38 suit les déplacements du bras 18,
l'extrémité 40 représentant fidèlement les différentes positions de la manette 14
repérées sur la figure 1. En position rétractée du tiroir transparent 44, le levier
38 peut être actionné manuellement pour commander ou actionner la manette 14 de la
manière décrite par la suite.
[0013] Dans le bloc 10 sont logés un moteur électrique 48 et un mécanisme différentiel à
axe 92, désigné par le repère général 50, d'entraînement de la manivelle 30. En se
référant plus particulièrement à la figure 2, on voit que le pignon 52 du moteur électrique
48 engrène avec un premier planétaire 54 du mécanisme différentiel 50. Un satellite
56, monté à rotation sur un plateau porte-satellites 58, engrène d'une part avec le
planétaire 54 et d'autre part avec un deuxième planétaire 60 en forme de couronne
solidaire d'un plateau formant la manivelle 30. Un moyen de verrouillage 62, schématiquement
représenté par une flèche sur la figure 2, permet le verrouillage en rotation du plateau
porte-satellites 58 et un moyen d'accrochage 64, schématiquement représenté par une
flèche sur la figure 2, permet un accrochage de l'ensemble couronne 60 manivelle 30
en une position armé de la manière décrite en détail par la suite en référence aux
figures 3 à 7,. La manivelle 30 est soumise à l'action d'un ressort de traction 66
ancré d'une part àu maneton 28 et d'autre part à un point fixe 68. Il est facile de
voir qu'en position active du verrou 62, immobilisant en rotation le plateau porte-satellites
58, le mécanisme différentiel 50 constitue une liaison desmodromique entre le moteur
48 et la manivelle 30, cette dernière étant entraînée en rotation par le moteur 48.
En position déverrouillée du verrou 62 la couronne 60 est débrayée du moteur 48 et
est susceptible d'effectuer un mouvement de rotation libre lors du dégagement de l'accrochage
64, notamment sous l'action du ressort 66. La rotation de la manivelle 30 engendre
un mouvement oscillant de la biellette 24 qui est transmis par la liaison élastique
32 au bras 18 et à la manette 14.
[0014] L'ensemble couronne 60, manivelle 30 et le moyen d'accrochage associé 64 sont décrits
par la suite, plua particulièrement en référence aux figures 3 à 7. Au pourtour externe
de la couronne 60 est rigidement assujettie une came 70 dont la tranche coopère avec
le moyen d'accrochage 64. Le profil de la came 70 comprend une première zone circulaire
72 s'étendant sur une distance inférieure à la demi-périphérie de la came 70 et une
deuxième zone circulaire 74 de diamètre légèrement inférieur à celui de la zone 72
et s'étendant sur l'autre demi-périphérie de la came 70e Les zones 72, 74 se raccordent
par des zones intermédiaires 76, -77. La zone 76 présente un cran d'accrochage 78
en forme de nez susceptible de venir en appui d'un galet 80 porté par un levier d'accrochage
82 monté à rotation sur un pivot 84. Le bras 82 coopère avec un verrou pivotant 86,
sollicité en position de verrouillage par un ressort 88 et susceptible d'être déplacé
en une position inactive par un électro-aimant 90 à l'encontre du ressort 88. Le cran
78 est légèrement incliné, de manière à exercer sur le levier d'accrochage 82 une
composante tendant à déplacer ce levier 88 vers la position de libération de la came
70. En position d'accrochage de la came 70, représentée sur la figure 3, le maneton
28 occupe une position de dépassement du point mort d'ouverture PMO correspondant
à la position d'ouverture du disjoncteur..Les positions caractéristiques de la came
70, correspondant aux positions caractéristiques de la manette 14, sont repérées par
les mêmes symboles sur la figure 3. La fourche 26 de la biellette 24 est dissymétrique
et présente un doigt supérieur 93, sur la figure 3, raccourci par rapport au doigt
inférieur 94, ce dernier présentant dans sa partie intermédiaire une poche 96 dont
l'utilité appa- raïtra par la suite. Le verrou 86 peut être actionné par l'électro-aimant
90 ou par une commande mécanique comprenant un culbuteur 98, monté à rotation sur
le pivot 84, dont l'un des bras peut être engage par le doigt 94 de la biellette 24,
et dont l'autre bras actionne le verrou 86. Un ressort 100 sollicite le levier d'accrochage
82 en position active d'accrochage. Le levier d'accrochage 82 porte un ergot 102 (voir
figure 7), susceptible de coopérer avec le pourtour du plateau porte-satellites 58,
qui présente des dents successives 104. L'ergot 102 et les dents 104 constituent le
moyen de verrouillage 62 susceptible de verrouiller en rotation le plateau porte-satellites
58. L'ergot 102 est en position active de verrouillage lorsque le galet 80 coopère
avec la zone 74 de la came 70. Cet ergot 102 est déplacé en position inactive par
pivotement du levier d'accrochage 82 dans le sens des aiguilles d'une montre sur la
figure 7, lors de l'engagement du galet 80 sur la zone intermédiaire 76. Le dégagement
de l'ergot 102 s'effectue avant la venue en butée du cran d'appui 78 sur le galet
80. Il est clair que l'ergot 102 est en position déverrouillée pendant le parcours
du galet 80 sur la zone 72 de la came 70.
[0015] La commande selon l'invention fonctionne de la manière suivante
Commande électrique
[0016] En supposant que le disjoncteur 12 est dans la position ouvert et le mécanisme de
commande dans la position ouvert armé, représentée sur la figure 3, on voit que le
ressort 66 est armé, la came 70 étant retenue par l'accrochage 64. L'ergot 102 du
moyen de verrouillage 62 est effacé autorisant une libre rotation du plateau porte-satellites
58. L'ensemble couronne 60, manivelle 30 est débrayé du moteur 48. Une commande électrique
de fermeture du disjoncteur est réalisée par une alimentation de l'éleotro-aimant
90, qui pivote dans le sens des aiguilles d'une montre, le verrou 86 libérant le moyen
d'accrochage 64. Sous l'action du ressort 66, l'ensemble couronne 60, manivelle 30,
came 70 se met en rotation dans le sens des aiguilles d'une montre sur les figures
3 et 4. Le maneton 28 en appui de la dent 93 entraîne dans son déplacement la biellette
24, dans le sens trigonométrique, laquelle fait pivoter par l'intermédiaire de la
liaison élastique 32, 34, 36, le bras 18 et déplace la manette 14 dans le sens de
fermeture du disjoncteur. Le moteur 48 est arrêté et on comprend que le mouvement
de rotation de la couronne 60 implique une rotation correspondante du plateau porte-satellites
58, lequel tourne librement, le moyen de verrouillage 62 étant inactif dans ce sens
de rotation, indiqué par la flèche sur la figure 7. Dans son déplacement le maneton
28 et la biellette 24 franchissent le point mort de fermeture PHF et la position extrême
de débattement
[0017] pour venir dans la position fermée F, représentée en trait continu. Cette position
fermée correspond à un alignement du point 68 d'ancrage du ressort 66, du maneton
28 et de l'axe 92, le ressort 66 étant débandé. La biellette 24 a entraîné dans son
déplacement la manette 14, qui, amenée en position de fermeture F, provoque la fermeture
du disjoncteur. La surcourse de la biellette 24, autorisée par la liaison élastique
32, 34, 36, garantit le déplacement de la manette 14 vers la position de fermeture
sans nécessiter de réglage précis des positions relatives du bloc 10 et du disjoncteur.
En fin de course de fermeture le galet 80 s'engage sur la zone 77 autorisant un pivotement
du levier d'accrochage 82 en position active correspondant à un engagement de l'ergot
102 du moyen de verrouillage 62. Cette commande de fermeture est à action brusque,
généralement demandée pour des manoeuvres synchronisées de disjoncteurs.
[0018] L'ouverture électrique du disjoncteur est commandée par l'alimentation du moteur
48, qui entraîne par l'intermédiaire du mécanisme différentiel 50 la manivelle 30.
En un premier temps, le plateau porte-satellites 58 tourne dans le sens trigonométrique,
indiqué par la flèche en trait discontinu sur la figure 7, jusqu'à la venue en butée
d'une dent 104 contre l'ergot 102 verrouillant le plateau porte-satellites 58. Dès
l'immobilisation du plateau 58 la couronne 60 est entraînée en rotation dans le sens
des aiguilles d'une montre sur les figures 5 et 7, provoquant un armement du ressort
66. Le maneton 28 en appui du doigt 94 de la fourche 26 entraine la biellette 24 vers
le bas sur la figure 5, en franchissant le point mort d'ouverture du disjoncteur et
par la suite le point mort de la manivelle 30 pour venir en position ouvert, représentée
à la figure 3. Dans la position ouvert la came 70 est immobilisée par l'accrochage
64 en position active. Il convient de remarquer que le galet 80 s'engage sur la zone
intermédiaire 76 en fin de course d'ouverture, le profil de la came 70 étant agencée
de telle manière que l'ergot 102 soit déplacé en position de déverrouillage juste
après le passage du point mort de la manivelle 30 débrayant ainsi le moteur 48, qui
peut poursuivre sa rotation indépendamment de la manivelle 30. Le ressort 66 amène
automatiquement la manivelle 30 et la came 70 dans la position d'accrochage, représentée
sur la figure 3. La manette 14 a bien entendu suivi la biellette 24 dans son déplacement
en provoquant l'ouverture du disjoncteur.
Commande manuelle :
[0019] En supposant le disjoncteur et le mécanisme de commande en position d'ouverture,
représentée à la figure 3, on voit - que le maneton 28 se trouve en regard de la poche
96 de la fourche 26. Une commande manuelle de fermeture peut être réalisée en enfonçant
le tiroir transparent 44 pour donner accès au levier 40. En déplaçant ce levier 40
dans le sens de fermeture on entraîne en rotation par l'intermédiaire de l'arbre 20
la biellette 24, cette rotation étant autorisée par la présence de la poche 96. (voir
figure 6); Pendant cette course initiale la manette 14 amorce un déplacement vers
la position de fermeture et très rapidement le doigt 94 de la fourche 26 vient buter
contre le culbuteur 98 en provoquant sa rotation dans le sens trigonométrique sur
la figure 6, pour déplacer le verrou 86 en position de libération de l'accrochage
64. Le galet 80 s'efface et le ressort 66 entraîne en rotation la came 70 et la manivelle
associée 30 de la manière décrite ci-dessus, en provoquant la fermeture du disjoncteur
comme pour une commande électrique. En fin de manoeuvre le mécanisme se trouve dans
la position fermée, représentée,sur la figure 5, prêt à une commande électrique d'ouverture
ou à une commande manuelle décrite ci-après. La commande manuelle d'ouverture est
réalisée par un déplacement en sens inverse du levier 40, cc déplacement étant autorisé
par l'échappement du maneton 26 du doigt 93 de la fourche 26. La biellette 24 et le
bras 18 sont entraînés en rotation et déplacent la manette 14 vers la position d'ouverture
du disjoncteur. Il convient de remarquer que le mécanisme de la commande électrique
reste inactif, le ressort 66 restant dans la position désarmée, représentée à la figure
5. Une commande électrique peut alors intervenir uniquement après un réarmement du
ressort 66, qui peut être opéré de la manière décrite ci-après. On peut no- .ter que
le bras 40 représente toujours la position de la manette 14 et constitue un indicateur
de cette position. En particulier lors d'un déclenchement sur défaut du disjoncteur,
la manette 14 entraîne la biellette 24 et le levier 38 vers la position ouvert déclenchée
0-D, ce déplacement étant autorisé par le débrayage de la commande électrique dû à
la sortie du maneton 28 de la fourche 26 (voir figure 5).
[0020] La commande selon l'invention est équipée de sécurités empêchant toute fausse manoeuvre,
notamment des interférences entre la commande électrique et la commande manuelle,
et de systèmes de remise en conoordance des commandes manuelle et électrique, notamment
pour le réarmement du ressort 66 à la suite d'une ouverture manuelle, telle que décrite
ci-dessus. Ces systèmes de sécurité et de remise en concordance sont décrits, plus
particulièrement en référence aux figures 8 et 9.
[0021] Le tiroir rétractable 44 actionne au cours du mouvement d'enfoncement une lame 106
provoquant l'ouverture d'un contact 108 inséré dans le circuit d'alimentation 110
de la commande électrique. On voit que la commande manuelle est possible uniquement
après enfoncement du tiroir 44 donnant accès au levier 40, cet enfoncement provoquant
automatiquement la mise hors circuit de la commande électrique. Inversement, une commande
électrique peut être effectuée seulement en position fermée du contact 108, c'est-à-dire
après venue en position active du tiroir 44 empêchant tout actionnement du levier
40. On évite ainsi toute interférence entre lescommandes manuelle et électrique.
[0022] La came 70 coopère avec une languette 110 de commande d'un contact inverseur 112,
l'ensemble étant agencé de telle manière que le contact inverseur 112 est placé en
position d'alimentation du moteur 48 lorsque la languette 110 coopère avec la zone
74 de la came 70, notamment en position fermée du disjoncteur et pendant la course
d'ouverture de ce dernier. Inversement, le contact inverseur 112 est placé en position
d'alimentation de l'électro-aimant 90 pendant la course de la came 70 mettant la languette
110 au contact de la zone 72, notamment en position ouvert du disjoncteur. En se référant
à la figure 9, on voit que le contact inverseur 112 alimente sélectivement soit le
circuit d'alimentation 114 du moteur 48, dans lequel est inséré un bouton poussoir
de commande d'ouverture 116, soit un circuit d'alimentation 118 de l'électro-aimant
90, dans lequel est irisé- ré un bouton poussoir de commande de fermeture 120. Parallèlement
au bouton poussoir de commande d'ouverture 116 est branché un contact d'autoalimentation
122 commandé par une lame 124 coopérant avec la came 70. Le contact d'autoali- mentation
122 est disposé pour maintenir l'alimentation du moteur 48 à la suite d'une amorce
de déplacement de la came 70, provoquée par une commande du bouton poussoir 116. Sur
la figure 8, la came 70 est représentée dans la position fermé et on voit que dès
l'amorce d'une rotation de la came 70 dans le sens d'ouverture du disjoncteur, la
lame 124 s'engage sur la zone 72 provoquant la fermeture du contact d'autoalimentation
122, qui maintient l'alimentation du moteur 48 pendant toute la course d'ouverture
du disjoncteur. Le contact d'autoalimentation 122 peut également être actionné par
un appendice 126 de la biellette 24 lorsque cette dernière est en position ouvert.
Cet actionnement permet un réarmement du ressort 66 et une mise en concordance de
la commande électrique et de la commande manuelle à la suite d'une commande d'ouverture
manuelle, problème évoqué ci-dessus.
[0023] Les sécurités décrites ci-dessus fonctionnent de la manière suivante
Une commande électrique est possible uniquement en position active du tiroir transparent
44 empêchant tout accès du levier 40, le contact 108 fermé autorisant dans ce cas
une commande électrique. Le contact inverseur 112 empêche toute commande électrique
de fermeture par alimentation de l'électro-aimant 90 pendant le fonctionnement du
moteur 48 et en position fermée du disjoncteur. Inversement, le contact inverseur
112 empêche toute commande d'alimentation du moteur 48 par actionnement du bouton
de commande d'ouverture 116 pendant la phase de fermeture du disjoncteur correspondant
à la zone 72 de la came 70, et en position ouvert du disjoncteur. Une commande d'ouverture
amorcée par actionnement du bouton poussoir 116 est automatiquement achevée par le
dispositif d'autoalimentation 122 maintenant l'alimentation du moteur 48 jusqu'à la
venue en position d'ouverture. Il a été précisé ci-dessus qu'en fin de course d'ouverture
de la came 70, cette dernière provoque le débrayage du moteur 48, mais l'arrêt du
moteur 48 résulte de l'actionnement du contact inverseur 112 venant se placer dans
la position d'alimentation du circuit 118.
[0024] Dans le cas d'un déclenchement sur défaut amenant la manette 14 dans la position
intermédiaire ouverture sur déclenchement 0-D, le levier 40 vient dans la position
correspondante signalant ce déclenchement et la biellette 24 est entraînée dans la
position représentée à la figure 8. Le réarmement peut alors être opéré manuellement
en actionnant le levier 40 vers la position de réarmement, la biellette
24 suivant le déplacement du levier 40. En fin de course, l'appendice 126 de la biellette
24 actionne le contact d'auto- alimentation 122. Le moteur électrique 48 est ainsi
alimenté pour réarmer de la manière décrite ci-dessus le ressort 66 et pour remettre
en concordance la commande manuelle et la commande électrique. Il peut être intéressant
de prévoir une commande à distance de réarmement. A cet effet, une cane encochée 128
est accouplée à la came 70. La came 128 coopère avec un support basculant 130 portant
un contact de déclenchement 132 actionné par une lame 134 susceptible de coopérer
avec le doigt 94 de la fourche 26. Le contact de déclenchement 132 est avantageusement
un contact inverseur susceptible de mettre hors circuit le bouton poussoir d'ouverture
116 en mettant en circuit un bouton de commande de réarmement r36, et inversement
mettant hors circuit ce bouton de réarmement 136 en mettant en circuit le bouton d'ouverture
116. L'ensemble est agencé de telle manière que le support 130 se trouve dans une
position permettant un actionnement du contact 132 par le doigt 94 uniquement en position
désarmée du ressort 66, représentée sur la figure 8. Dans le cas d'un déclenchement
du disjoncteur, la biellette 24 est amenée dans la position représentée sur la figure
8, le ressort 66 étant désarmé. On voit que dans cette position le contact de déclenchement
132 ferme le circuit du bouton de réarmement 136 autorisant ainsi une commande de
réarmement -a distance par actionnement du bouton 136. La commande de réarmement est
achevée automatiquement par le système d'autoalimentation 122 décrit ci-dessus. En
fonctionnement normal, le support 130 est repoussé vers la droite sur la figure 8
par la came 128 mettant la lame 134 hors de la zone d'action du doigt 94. On évite
ainsi toute fausse manoeuvre tout en autorisant un réarmement à distance.
[0025] L'invention n'est bien entendu nullement limitée au mode de mise en oeuvre plus particulièrement
décrit et représenté aux dessins annexés, mais elle s'étend bien au contraire à toute
variante restant dans le cadre des équivalences.
1. Commande électrique d'ouverture et de fermeture d'un dis- foncteur à bottier moulé
ayant une manette (14) de commande à mouvement alternatif, dont le mouvement dans
un sens commande la fermeture et le mouvement en sens opposé l'ouverture et le réarmement
du -disjoncteur, comprenant une manivelle (30) rotative ayant un maneton (28) relié
par une chaîne cinématique à ladite manette (14) pour transformer le mouvement circulaire
de la manivelle (30) en un mouvement alternatif de la manette (14), un moteur électrique
(48) d'entraînement en rotation de la manivelle (30) et un ressort (66) relié à ladite
manivelle (30) pour êtrc armé pendant la phase de rotation de la manivelle (30) correspondant
à l'ouverture du disjoncteur et pour entraîner en rotation la manivelle pendant la
phase successive de fermeture du disjoncteur, caractérisée par le fait qu'elle comporte
de plus :
- un mécanisme différentiel (50) ayant un premier planétaire (54) entrainé en rotation
par ledit moteur (48),
- un deuxième planétaire (60) solidaire de ladite manivelle (30),
- un plateau (58) porte-satellites et au moins un satellite (56) porté par le plateau
porte-satellites (58) et coopérant avec lesdits planétaires (54, 60),
- un organe (62) de verrouillage du plateau (58) porte--satellites susceptible de
verrouiller ledit plateau pour relier desmodromîquement lesdits premier (54) et deuxième
(60) planétaires et permettre l'entraînement en rotation de la manivelle (30) par
le moteur (48) pour l'armement du ressort (66) et l'ouverture du disjoncteur,
- et un moyen (64) d'accrochage de ladite manivelle (30) actif en position armé du
ressort (66), la libération dudit moyen (64) d'accrochage autorisant la rotation de
la manivelle (30) sous l'action dudit ressort et la fermeture du disjoncteur.
2. Commande électrique selon la revendication 1, comprenant un bloc (10) susceptible
d'être accolé à la face avant (12) du bottier du disjoncteur, caractérisée en ce qu'elle comporte un arbre (20) rotatif
de transmission auquel sont rigidement assujettis un bras oscillant (18) d'accouplement
à ladite manette (14), un levier oscillant (38) de commande manuelle et de visualisation
de la position de la manette (14) et une biellotte (24) coopérant avec ledit maneton
(28) de manière à permettre une commande manuelle ou électrique du disjoncteur respectivement
par actionnement dudit levier (38) ou de ladite biellette (24).
3. Commande électrique selon la revendication 2, caractérisée par une liaison souple
(32, 34, 36) entre ladite biellette (24) et ledit bras (18), l'amplitude du débattement
de ladite biellette (24), engendré par la rotation de la manivelle (30), étant supérieure
à celle dudit bras (18) et l'excès de débattement étant pris en charge par ladite
liaison souple.
4. Commande électrique selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée
en ce que ladite biellette (24) actionnée par le maneton (28) est agencée pour engendrer
un désaccouplement unidirectionnel dudit maneton en fin de course de débattement pour
permettre un déplacement relatif unidirectionnel de la biellette (24) autorisant une
commande manuelle d'ouverture et/ou de fermeture du disjoncteur.
5. Commande électrique selon la revendication 4, caractérisée en ce que ladite biellette
(24) comporte un organe (94) de commande du moyen (64) d'accrochage de la manivelle
(30) pour libérer l'accrochage de la manivelle après une course initiale de commande
manuelle de fermeture de la biellette et réaliser la fermeture du disjoncteur par
ledit ressort (66).
6. Commande électrique selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée
par le fait que ladite manivelle (30) est conformée ou rigidement assujettie à une
came (70) présentant un cran (78) d'accrochage susceptible de coopérer avec ledit
moyen (64) d'accrochage en position ouvert, ladite came (70) coopérant de plus avec
ledit moyen (62) de verrouillage, de manière à déverrouiller le plateau (58) porte-satellites
et débrayer le moteur électrique (48) après le passage au point mort ouvert de la
manivelle (30) et avant la venue en butée dudit cran (78) sur le moyen d'accrochage
(64).
7. Commande électrique selon la revendication 6, caractérisée en ce que ladite came
(70) commande un contact inverseur (112) mettant alternativement en circuit un circuit
(114) d'alimentation du moteur électrique (48) et un circuit (118) de libération dudit
moyen (64) d'accrochage respectivement en position fermé et en position ouvert de
la manivelle.
8. Commande électrique selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée
par une coiffe (44) rétractable du levier (38) de commande manuelle susceptible d'occuper
une position active empêchant toute action du levier (38) de commande, la position
de ce dernier étant visible et représentative de la position de la manette (14) du
disjoncteur et une position inactive autorisant l'actionnement manuel du levier de
commande.
9. Commande électrique selon la revendication 8, caractérisée par un contact (108)
d'interruption de l'alimentation dudit,moteur électrique (48) et dudit organe (90)
de commande du moyen (64) d'accrochage de la manivelle (30), ledit contact (108) étant
ouvert en position inactive de ladite coiffe (44) pour empêcher toute commande électrique
concomitante à une commande manuelle.
10. Commande électrique selon l'une quelconque des revendications 6 à 9, caractérisée
par un contact (122) d'autoali- mentation dudit moteur (48), piloté d'une part par
ladite came (70) pour maintenir l'alimentation du moteur pendant toute la phase d'armement
du ressort (66) et d'autre part par ladite biellette (24) en positbn d'ouverture du
disjoncteur pour une remise en concordance des commandes électrique et manuelle, et
par un contact (132) de réarmement pour une commande électrique de réarmement dudit
ressort (66) à la suite d'un déclenchement du disjoncteur.