[0001] La présente invention concerne des modules en matériaux fibreux, utilisés pour le
garnissage des parois de fours électriques, employant, comme émetteur calorifique,
des résistances en fil boudiné ou en ruban à petites spires.
[0002] Les modules commercialisés sont de forme parallèlépipédique à base carrée et à hauteur
variable en fonction de la température de la face chaude.
[0003] Leur assemblage consiste dans un empilage de petites sections de couches fibreuses
(ou d'une nappe à plis multiples), lesquelles sont pressées, puis sanglées pour le
maintien en pression.
[0004] L'emploi de nappes en matériaux fibreux pour le garnissage des parois de fours électriques
se heurte à la difficulté de l'implantation des résistances émettrices sur les faces
verticales.
[0005] Actuellement, on résout cette difficulté soit par l'inclusion, par moulage sous vide,
des résistances dans la face chaude des blocs fibreux, soit par l'interposition de
murets supports en matériaux réfractaires céramisés porteurs de tubes de même qualité
sur lesquels est placé le fil résistant.
[0006] La première solution limite la dimension des fours ; la seconde complique le garnissage
et en augmente l'inertie thermique et les déperditions calorifiques.
[0007] L'invention remédie à ces inconvénients, en permettant de n'utiliser que des matériaux
fibreux, ce qui augmente le rendement thermique des fours et simplifie la mise en
place du garnissage, par un module de garnissage de four constitué de couches en matière
fibreuse, superposées en une pile comprimée suivant une direction de compression,
caractérisé en ce que, parmi ces couches, il en est au moins une qui dépasse de la
pile suivant une direction sensiblement perpendiculaire à celle de compression par
un prolongement non comprimé.
[0008] Ainsi se trouve réalisées entre les prolongements et la couche adjacente supérieure
des corniches en pente, inclinées des prolongements vers la pile, sur lesquelles les
résistances métalliques trouvent logement et support.
[0009] Suivant une variante préférée, on intercale dans la pile de couches une nappe de
plus grande dimension pliée par moitié avec dépose à l'intérieur du pli d'une bande
de fibre de même qualité ou d un tube céramique.
[0010] Lors du pressage de l'ensemble dès couches multiples, s'effectuant seulement par
la surface de couches de moindre dimension, il se forme un boudin sur la partie libre
de compression des nappes en surlongueur. Ce boudin, en saillie de la face chaude,
forme une gouttière dans laquelle peuvent être déposées les résistances boudinées,
qui sont ainsi d'autant mieux maintenues que le tube céramique impose au boudin une
forme arrondie et s'oppose à son affaisement.
[0011] Aux dessins annexés, donnés uniquement à titre d'exemple :
Les figures 1 et 2 sont des vues en coupe de deux modules suivant l'invention avant
compression.
La figure 3 est une vue en perspective de deux modules jointifs constituant une partie
d'un garnissage de four à résistance électrique, et
[0012] La figure 4 est une vue en perspective d'une tige de maintien en place d'un enroulement
résistant.
[0013] Le long de la paroi P verticale d'un four, on plie en accordéon une longue nappe
1 en fibres d'alumine, de manière à ce que les faces des couches 2 formées soient
adjacentes entre elles et à ce que les troisième, neuvième et quinzième plis incluent
un tube 3 en fibres d'alumine ou en un autre matériau, éventuellement peu compressible
et dépassent horizontalement de la pile en des prolongements formant trois boudins
4 raccordant les deux couches dont ils sont issus et se trouvant du côté du laboratoire.
[0014] A la figure 2 la pile, au lieu d'être constituée par une nappe en accordéon, est
constituée par une succession de couches 2 non raccordées par des plis, sauf en trois
endroits où les prolongements de certaines couches adjacentes forment des boudins
4.
[0015] On place les piles dans une forme et on les comprime suivant la verticale. Puis à
l'aide de sangles 5 (figure 3), on maintient la compression. Comme celle-ci ne s'exerce
pas sur les boudins 4, chacun de ceux-ci reste décomprimé et crée entre lui et la
couche supérieure adjacente à celle qui est munie du prolongement un logement pour
une résistance 6 électrique.
[0016] La figure 4 représente un élément pour parfaire le maintien des résistances 6 électriques
hélicoïdales, lorsque les modules garnissent des parois soumises à des vibrations.
Cet élément se compose d'une tige 7 terminée d'une part par un crochet 8 en forme
d'hameçon et d'autre part par un enroulement 9 en spirale permettant de monter la
tige 7 à rotation sur un enroulement 6 de résistance électrique. La tige 7 et l'enroulement
6 sont en fil métallique de même nature et de même section.
[0017] Pour maintenir l'enroulement 6 contre la face verticale du module de garnissage,
on monte la tige 7 à rotation sur l'enroulement 6 par l'intermédiaire de l'enroulement
9, on place l'enroulement 6 entre le boudin 4 et une couche se trouvant au-dessus
de celle qui dépasse, on fait tourner la tige 7 dans un sens jusqu'à ce que le crochet
8 se pique dans une couche et on continue à faire tourner la tige 7 dans le même sens
de manière à ancrer le crochet dans les couches suivant la direction de compression.
1. Module de garnissage de four, constitué de couches en matière fibreuse, superposées
en une pile, comprimée suivant une direction de compression, caractérisé en ce que,
parmi ces couches, il en est au moins une qui dépasse de la pile suivant une direction
sensiblement perpendiculaire à celle de compression par un prolongement non comprimé.
2. Module suivant la revendication 1, caractérisé en ce que, parmi ces couches, il
en est au moins deux, adjacentes, qui dépassent de la pile suivant une direction sensiblement
perpendiculaire à celle de compression par un prolongement formant boudin qui raccorde
ces deux couches l'une à l'autre.
3. Module suivant la revendication 2, caractérisé en ce que le boudin entoure un tube.
4. Module suivant l'une des revendications 1 à 3, caractérisé par un enroulement de
résistance électrique maintenu entre le prolongement et une couche se trouvant au-dessus
de celle qui dépasse.
5. Module suivant l'une des revendications 1 à 4 caractérisé par une tige, munie à
l'une des extrémités d'un organe permettant de monter la tige à rotation sur un enroulement
et à l'autre extrémité d'un crochet en forme d'hameçon accroché dans une couche.
6. Module suivant la revendication 5, caractérisé en ce que la tige et l'enroulement
sont en un fil métallique de même nature.
7. Module suivant la revendication 5 ou 6, caractérisé en ce que la tige et l'enroulement
sont en un fil métallique de même section.
8. Procédé pour maintenir un enroulement contre un module de garnissage suivant la
revendication 5, 6 ou 7, caractérisé en ce qu'il consiste à monter la tige à rotation
sur l'enroulement, à placer l'enroulement entre le prolongement et une couche se trouvant
au-dessus de celle qui dépasse, à faire tourner la tige dans un sens jusqu'à ce que
le crochet se pique dans une couche et à continuer à faire tourner la tige dans le
même sens, notamment d'un quart de tour environ, de manière à ancrer le crochet dans
les couchée.