[0001] Il existe sur le marché des chaudières à gaz à circuit de combustion étanche dites
"à ventouse".
[0002] Ces chaudières sont en général placées contre un mur et en élévation. Leur puissance
n'excède pas, en pratique, 70 KW car, au-dessus de cette valeur, il n'existe pas de
combinaison chaudière/brûleur pour satisfaire le problème du fonctionnement en "ventouse".
[0003] La présente invention a pour objectif principal de créer une chaudière de faible
encombrement et de bas prix de revient, que
.l'on puisse faire fonctionner en circuit de combustion étanche avec des puissances
nettement supérieures à celles des chaudières à ventouse connues.
[0004] A cet effet, la chaudière, enfermée dans une enveloppe étanche formant avant-foyer,
qui l'entoure de toutes parts en ménageant autour d'elle un espace dans lequel arrive-l'air
de combustion est essentiellement caractérisée en ce que ledit air de combustion est
injecté sous pression dans l'espace qui entoure la chaudière.
[0005] Lorsque cet air est pris à l'extérieur, la chaudière fonctionne en circuit de combustion
étanche, les tuyaux d'aspiration d'air et de sortie des gaz brûlés pouvant être situés
assez près l'un de l'autre pour que le vent éventuel n'ait pas d'influence sur le
débit d'air de combustion.
[0006] On peut aussi aspirer l'air frais dans la chaufferie, le tuyau d'évacuation des produits
de combustion étant alors raccordé à une cheminée.
[0007] L'avant-foyer "pressurisé" qui entoure la chaudière de toutes parts empêche toute
fuite des produits de combustion de se répandre dans la chaufferie.
[0008] Il fait office de calorifuge très efficace permettant d'obtenir une température très
basse des parois extérieures de l'enveloppe et soustrait à la chaleur les appareils
de sécurité et de contrôle qu'on peut y loger.
[0009] Avantageusement, l'enveloppe est disposée verticalement et munie d'un couvercle amovible
à sa partie supérieure, la chaudière comportant un coffre contenant un échangeur et
un ou plusieurs brûleurs disposés verticalement de telle sorte que le mélange air-gaz
de ces brûleurs se déplace de haut en bas, l'air frais et le gaz étant injectés à
la partie supérieure. De ce fait, non seulement l'entretien du brûleur est facile,
mais il se produit une circulation naturelle de l'air injecté qui assure le refroidissement
de la chaudière sans surcharge de la puissance du ventilateur et avec pré-chauffage
de l'air fourni au brûleur, donc récupération de calories augmentant le rendement
global de la chaudière.
[0010] L'échangeur est de préférence constitué.de tubes à ailettes verticaux disposés autour
du ou des brûleurs ou de part et d'autre de ceux-ci, ces tubes étant raccordés à leurs
extrémités à des collecteurs d'entrée et de sortie d'eau. On obtient ainsi une puissance
élevée, avec un faible encombrement.
[0011] Cet échangeur peut être combiné à un tube servant à la fourniture d'eau chaude à
des fins sanitaires ou.industrielles par exemple. Le ou les brûleurs sont alimentés
en air et en gaz dans des proportions sensiblement stoechiométriques. Ils comportent
avantageusement un corps tubulaire muni de trous sur toute la hauteur en regard des
tubes de l'échangeur, la répartition du débit thermique étant assurée par operculage
partiel et convenable des trous.
[0012] La chaudière convient particulièrement à l'alimentation d'installations de chauffage
combinées ou non avec un service de fourniture d'eau chaude.
[0013] Conformément à un mode particulier de réalisation de la chaudière selon l'invention,
son échangeur est divisé en deux parties dans le sens vertical par un plancher réfractaire,
ce qui lui permet de jouer, dans la partie qui est située au-dessus de ce plancher
et qui contient le ou les brûleurs, son rôle classique d'échangeur, et dans la partie
qui est située au-dessous du plancher, et où il reçoit de l'eau froide, à la fois
un rôle d'échangeur et un rôle de condenseur des produits de combustion.
[0014] Cette configuration de l'échangeur permet d'améliorer encore le rendement de la chaudière
selon l'invention.
[0015] Nul n'ignore en effet que le bon rendement des chaudières est un élément déterminant
dans le domaine des économies d'énergie.
[0016] Les chaudières actuellement construites ont leur rendement poussé à leur quasi extrême
limite. La seule raison qui empêche d'arriver à un rendement véritablement maximal
est que les produits de combustion emportent à l'extérieur des calories du fait de
leur température. Ces produits de combustion sont l'azote, le C0
2 et surtout la vapeur d'eau dont le poids est relativement considérable ; 1,611 kg
par m
3 de gaz naturel brûlé selon le schéma réactionnel ci-dessous :
CH
4 + 20
2 (
+N) → C0
2 + 2H
20 (+N) + 214 kcal (895,690 kJ), 214 kcal étant la chaleur exothermique.
[0017] Il est donc important de pouvoir récupérer la plus grande partie possible des calories
emportées par les gaz de combustion et 1a plus grande partie de la vapeur d'eau dont
la condensation fait récupérer 516 cal/kg (2 159,710 J) - chaleur latente de vaporisation.
[0018] Pour parvenir à ce résultat, il suffit de faire passer les gaz brûlés mélangés à
la vapeur d'eau à travers un échangeur placé sur la sortie de la chaudière.
[0019] Celui-ci peut être constitué par des tubes lisses ou à ailettes dans lesquels circule
l'eau de retour des radiateurs.Le phénomène de condensation commence dès que la température
de cette eau s'abaisse au-dessous de 59° (point de rosée).
[0020] La récupération de la chaleur contenue dans les gaz de combustion commence dès que
la température des eaux de retour est inférieure à celle des gaz brûlés.
[0021] Le prix de cet échangeur est relativement élevé, ce qui en limite l'emploi.
[0022] Cet inconvénient est supprimé avec cette nouvelle configuration de l'échangeur qui
permet de doter d'un échangeur - condenseur la chaudière selon l'invention, et ce,
sans grande incidence sur le prix de revient de la chaudière.
[0023] Conformément à d'autres modes particuliers de réalisation de la présente invention,
on pourra apporter des modifications de structure intéressantes au (x) brûleur (s)
et aux ailettes de l'échangeur.
[0024] La première modification au brûleur consiste à prévoir des orifices supplémentaires
d'entrée d'air dans la région du corps du brûleur qui fait suite à la zone du mélangeur.
[0025] L'intérêt de cette amélioration réside dans le fait qu'une partie assez importante
de l'air de combustion qui pénètre dans ces orifices -'dont le diamètre sera judicieusement
calculé - vient en déduction de celui qui passe par le mélangeur. Or, la-perte de
charge principale du circuit d'air de combustion se trouve justement dans la zone
du mélangeur. Ainsi, sans changer la quantité totale d'air qui est introduite dans
le brûleur, et en faisant passer moins d'air dans le mélangeur, on diminue la perte
de charge de circulation d'air, d'où une pression d'air moindre dans l'avant-foyer.
Il est donc possible d'utiliser un ventilateur moins puissant, ce qui permet d'économiser
l'énergie électrique et de diminuer le prix de construction.Par ailleurs, l'air introduit
par lesdits orifices crée une turbulence favorable au mélange air-gaz.
[0026] La seconde modification consiste à rendre le collecteur indépendant de la rampe du
brûleur, ce qui permet de monter et de remonter aisément cette dernière sans démonter
le collecteur qui est solidaire de l'arrivée du gaz.
[0027] On prévoiera dans ce but un collecteur à double paroi, dont la paroi interne forme
un cylindre qui est coaxial à la rampe.
[0028] La rampe est capable de coulisser à frottement doux à l'intérieur du cylindre précité.
[0029] Le gaz arrive dans le mélangeur par des orifices disposés en couronne et ménagés
dans cette paroi interne. On s'arrangera de préférence pour que ces orifices débouchent
au-dessus de la rampe du brûleur pour que le gaz pénètre plus librement, sinon il
y aurait lieu de prévoir également des perforations.dans la rampe elle-même.
[0030] On prévoiera avantageusement des orifices additionnels d'entrée d'air, ce qui fait
l'objet de la modification précédente. Dans ce cas, la paroi interne prolongée du
collecteur et la rampe comporteront des orifices en regard pour l'introduction de
cet air additionnel.
[0031] La modification annoncée ci-dessus qui pourra être ap- portéeà l'échangeur consiste
à modifier la disposition des ailettes des tubes de cet échangeur de telle sorte que
les ailettes d'un tube soient décalées en hauteur par rapport à celles du tube voisin,
ce qui permet de rapprocher les différents tubes constituant l'échangeur.
[0032] Dans les échangeurs où les tubes d'eau sont disposés soit en couronnes soit en lignes,
les ailettes d'un tube sont toutes situées au même niveau que celles des tubes voisins
et les ailettes de l'échangeur qui se trouvent dans un même plan sont disposées presque
à se toucher. Des chicanes en V doivent être placées à l'extérieur des tubes pour
faire en sorte que les flammes de combustion intéressent le maximum de surface des
ailettes.
[0033] La disposition des ailettes conforme à ce mode particulier de réalisation oblige
les flammes et les gaz chauds à lécher directement une grande partie de la section
des ailettes, sans que l'on ait recours aux chicanes.
[0034] Par ailleurs, cette disposition permet, d'une part, pour un même nombre de tubes,
de diminuer le volume de l'échangeur, entraînant ainsi une réduction des cotes de
la chaudière et par là même une réduction de son prix de revient, et d'autre part,
pour un même encombrement (même diamètre d'un échangeur avec tubes en couronne), de
loger un plus grand nombre de tubes (en règle générale 25 % en plus) ce qui contribue
à améliorer le rendement de la chaudière.
[0035] Il va de soi que si l'on prévoit une zone de condensation de la vapeur d'eau résultant
de la combustion, comme exposé plus haut, les ailettes de la section de l'échangeur
- condenseur pourront être disposées de la façon avantageuse qui vient d'être définie.
[0036] On décrira plus en détail ci-après à titre indicatif et nullement limitatif plusieurs
modes de réalisation de la chaudière selon la présente invention en référence au dessin
annexé sur lequel :
La figure 1 est une vue en plan avec coupe horizontale partielle d'une chaudière conforme
à l'invention.
La figure 2 est une coupe par II - II de la figure 1.
La figure 3 est une vue analogue à la figure 1, mais représentant une variante.
La figure 4 est une coupe par IV-IV de la figure 3.
La figure 5 est une vue schématique développée d'un échangeur agencé en vue de la
fourniture d'eau chaude à usage domestique.
La figure 6 est,une vue en coupe verticale d'une chaudière équipée d'un échangeur-condenseur,
conformément à un mode de réalisation de l'invention particulièrement intéressant.
Les figures 7 et 8 représentent chacune une vue en coupe verticale d'une variante
de réalisation d'un brûleur équipant la chaudière selon l'invention.
La figure 9 est une vue en coupe horizontale partielle de l'échangeur de la chaudière
conforme à la figure 1 et la figure 10 est une vue analogue à la précédente, montrant
une variante intéressante de la disposition relative des ailettes.
[0037] Dans le mode de réalisation représenté sur les figures 1 et 2, la chaudière comporte
une enveloppe verticale étanche 1, qui peut être posée sur le sol par l'intermédiaire
d'un socle 1a et est fermée à sa partie supérieure par un couvercle amovible 1b. La
section droite de l'enveloppe 1 peut être quelconque, carrée par exemple.
[0038] L'enveloppe 1 contient un coffre 2, de section droite plus petite et de hauteur moindre,
disposé de telle sorte qu'un espace libre soit prévu sur toutes ses faces. Le coffre
2 est muni d'un couvercle amovible 2a.
[0039] Il contient un êchangeur formé de tubes 3, disposés verticalement selon les génératrices
d'un cylindre, comme le montre la figure 1, entre deux collecteurs annulaires 4. L'eau
à chauffer entre dans le collecteur inférieur par une tubulure 5 et sort du collecteur
supérieur par une tubulure 6. Comme on peut le voir sur la figure 2, les tubulures
5 et 6 traversent, avec étanchéité, les parois du coffre 2 et de l'enveloppe 1.
[0040] Le fond du coffre 2 et le couvercle 2a sont plaqués contre les échangeurs grâce à
des bossages annulaires 2b dont ils sont munis (figure 2). Les tubes 3 sont garnis,
sur toute leur longueur, d'ailettes 3a destinées à augmenter la surface d'échange
de chaleur. En outre, des chicanes verticales en V 3b sont disposées à l'extérieur
des tubes 3, comme le montre la figure 1 afin d'amener les gaz à lécher lesdits tubes.
[0041] Le couvercle 2a du coffre 2 présente un orifice circulaire axial 2c par lequel est
introduit, dans l'axe de l'échangeur, un brûleur 7 qui présente, dans sa partie supérieure,
un anneau 7a d'étanchéité qui vient reposer sur ce couvercle 2a (figure 2).
[0042] A sa partie supérieure, hors du coffre 2, le brûleur comporte un mélangeur 8, composé
d'une chemise annulaire qui entoure le corps tubulaire du brûleur.
[0043] Le gaz arrive par une tubulure latérale 9, qui traverse avec étanchéité la paroi
de l'enveloppe 1 et sur laquelle sont montés, à l'intérieur de l'enveloppe 1, les
dispositifs 9a de régulation et de contrôle.
[0044] Le gaz passe dans le corps du brûleur par une couronne de trous d'injection 10 située
à la partie supérieure du mélangeur.
[0045] La section d'entrée d'air de ce dernier est réglée au moyen d'un noyau cylindro-conique
11, muni d'une collerette supérieure 11a et que l'on peut faire pénétrer plus ou moins
dans le corps du brûleur 7.
[0046] Ce corps se prolonge dans le coffre 2 jusqu'au bas du collecteur inférieur. Il est
fermé à sa base et percé sur toute sa portion, en regard des tubes 3, de multiples
couronnes de petits trous 12 par lesquels sort le mélange d'air et de gaz. Cette sortie
par de multiples petits trous interdit le retour de flamme.
[0047] Afin de faire en sorte que les ailettes 3a de l'échangeur reçoivent la même quantité
de chaleur sur toute la hauteur des tubes 3 malgré les mouvements de convection des
gaz brûlés dans le sens vertical, on munit la portion perforée du brûleur de bagues
operculantes 13 que l'on rapproche plus ou moins les unes des autres, afin de dégager
le nombre de trous qu'il faut .
[0048] Deux bagues 13 seulement ont été représentées sur la figure 2 afin de ne pas compliquer
le dessin.
[0049] La partie supérieure de l'enveloppe 1 est raccordée à un ventilateur 14 qui met en
surpression l'avant-foyer 15 que constitue ladite partie, ainsi que l'espace annulaire
16 qui entoure le coffre 2 et la partie inférieure 17, située sous ce coffre.
[0050] Les gaz brûlés sont collectés dans l'espace 18 où ils parviennent après être passés
entre les tubes 3, 3a et ils sortent du coffre 2 par un tuyau latéral 19 qui traverse
avec étanchéité la paroi de l'enveloppe 1 puis le mur M.
[0051] L'air frais est fourni au ventilateur 14 par un tuyau 20 qui traverse également le
mur M.
[0052] La chaudière que l'on vient de décrire fonctionne comme suit : le ventilateur 14
aspire l'air frais par le tuyau 20 et met sous pression les espaces 15, 16 et 17 de
l'enveloppe 1 qui forme avant foyer. Cet air est refoulé dans le mélangeur 8 où il
se mélange avec le gaz sortant des trous d'.injection 10.
[0053] Après allumage, le mélange brûle autour du brûleur 7, passe entre les tubes 3, 3a,
en les contournant, grâce aux chicanes 3b, parvient à l'espace 18 et sort par le tuyau
19.
[0054] Les tuyaux 19 et 20 débouchant sensiblement dans le même plan vertical et à peu de
distance l'un de l'autre, le vent qui s'exerce éventuellement sur leurs orifices rend
constantes les pressions différentielles d'entrée et de sortie de l'air. Il s'ensuit
dans ce cas, une surpression dans l'avant-foyer, qui n'a aucune incidence notable
sur les différences de pressions et, donc, sur le débit d'air de combustion.
[0055] Dans la variante des figures 3 et 4, les tubes à ailettes 3, 3a, de l'échangeur sont
disposés sur deux lignes parallèles et des écrans verticaux 3c sont prévus aux extrémités
de ces lignes, entre celles-ci de façon à obliger les gaz à passer entre les tubes.
[0056] Le collecteur supérieur présente deux compartiments 4a et 4b, qui communiquent respectivement
avec l'une et l'autre des lignes de tubes, l'entrée de l'eau s'effectuant en 5 dans
le compartiment 4a et la sortie en 6 du compartiment -4b. L'eau circule donc de haut
en bas dans les tubes de droite et de bas en haut dans les tubes de gauche, comme
indiqué par des flèches sur la figure 4. Trois brûleurs 7 sont disposés verticalement
et en ligne entre les deux lignes de tubes 3. Ils sont alimentés par la tubulure 9
au moyen d'un collecteur 9b.
[0057] Le fonctionnement est le même que celui du mode de réalisation précédemment décrit.
[0058] Si l'on désire produire de l'eau chaude, par exemple à des fins domestiques, sanitaires
ou industrielles, sans être obligé de passer par un échangeur extérieur, il suffit
quelle que soit la variante adoptée pour la chaudière de faire passer un tube 21 dans
les tubes 3 et les collecteurs 4. L'entrée de l'eau à distribuer se fait en 22 et
la sortie en 23, figure 5.
[0059] Le tube 21 est de préférence en cuivre ou en acier inoxydable. L'échange de chaleur
est très actif du fait de la grande surface de contact et des grandes vitesses de
l'eau de part et d'autre. Le volume de la chaudière reste le même.
[0060] Les avantages qu'apporte la présente invention sont multiples.
[0061] La surpression qui règne constamment dans l'enveloppe 1 autour du coffre 2 interdit
à toute fuite de gaz brûlé, de se répandre dans la chaufferie.
[0062] La présence d'air dans les espaces 15, 16 et 17 dispense d'utiliser des produits
calorifuges sur les parois de l'enveloppe 1. En effet, l'air chauffé dans les espaces
inférieurs 16 et 17 monte dans l'enveloppe où il se mélange, dans l'espace 15 avec
l'air frais soufflé par le ventilateur. Il en résulte une circulation par thermosiphon
qui d'une part empêche un échauffement excessif de l'air et d'autre part, assure un
réchauffage de l'air qui pénètre dans le mélangeur 8. Les calories ainsi récupérées
participent à un meilleur rendement global de la chaudière. On économise en outre
l'énergie à produire par le ventilateur. Les appareils de contrôle et de régulation
9a fonctionnent bien car ils se trouvent refroidis par l'arrivée d'air frais dans
l'espace supérieur 15 où ils sont placés.
[0063] Le mélange d'air et de gaz peut être dosé stoechiométri- quement dans le ou les mélangeurs
8, ce qui permet d'avoir une flamme très courte d'où une capacité de foyer extrêmement
réduite. La partie centrale du ou des mélangeurs,constituée par le noyau cylindro-conique
11 est facilement amovible et permet l'accès facile au corps du brûleur. Or, c'est
à l'intérieur de ce corps et sur les petits trous 12 que peuvent s'accumuler les poussières.
Après avoir enlevé le couvercle 'lb et le noyau 11, un simple brossage précipite les
poussières au fond du brûleur qui a été prolongé à cet effet vers le bas sous la portion
perforée. On peut ainsi se dispenser d'un filtre sur l'arrivée d'air frais, filtre
qui serait plus difficile à nettoyer que le brûleur. Par ailleurs, un encrassement
anormal de l'intérieur du brûleur est signalé par le contrôleur de débit d'air qui
met automatiquement la chaudière à l'arrêt. Le démontage du brûleur ne présente aucune
difficulté une fdis le couvercle 16 de.l'enveloppe enlevé.
[0064] L'échangeur, placé verticalement, offre des avantages : dans le mode de réalisation
des figures 1 .et 2, l'entrée de l'eau par le bas et sa sortie par le haut autorisent
une purge complète d'air. En outre, tous les tubes étant parcourus par de l'eau à
la même température, aucun problème de tension dû à des différences de dilatation
ne peut se poser.
[0065] Quel que soit le mode de réalisation adopté, l'installation est très simple puisqu'il
suffit de faire passer les tuyaux 19 et 20 à l'extérieur, leur orifice extérieur étant
de préférence protégé par une grille.
[0066] Si l'on ne veut ou ne peut bénéficier du circuit étanche, il suffit de raccorder
le tuyau 19 à une cheminée, le ventilateur aspirant alors l'air dans la chaufferie.
[0067] Le ventilateur peut être calculé de façon qu'une pression résiduelle notable soit
assurée à la sortie des produits de combustion. On peut ainsi réduire considérablement
la section de la cheminée ou la section des tuyaux 19 et 20 qui relient la chaudière
à l'extérieur lorsqu'on utilise le circuit étanche dans son intégralité.
[0068] On a pu construire, selon l'invention, une chaudière de 200 KW qui mesurait au sol
0,50 x 0,45 m et avait une hauteur de 1,05 m. Ce volume est environ le septième de
celui d'une chaudière à gaz classique. Le poids se trouve corrélativement réduit,
la chaudière pouvant être transportée dans le coffre arrière d'une voiture de tourisme
légère.
[0069] La chaudière représentée à la figure 6 est conforme à un mode particulier de réalisation
de l'invention. Comme la chaudière représentée sur la figure 1, elle comporte une
enveloppe verticale étanche 1 qui peut être posée sur le sol par l'intermédiaire d'un
socle la, et qui renferme un coffre 2 dont le couvercle 2a présente un orifice circulaire
axial '2c par lequel est introduit un brûleur 7 qui présente, dans sa partie supérieure
une collerette Ta d'étanchéité qui vient reposer sur ce couvercle 2a. Le brûleur 7'comporte
un mélangeur air-gaz 8, situé hors du coffre 2 dans lequel le gaz arrive par une tubulure
latérale 9 sur le trajet duquel sont disposés les appareils 9a de régulation, de contrôle
et de sécurité. L'air est amené par un ventilateur 14, qui met en surpression l'avant-foyer
15, l'espace annulaire 16 entourant le coffre 2 et la partie inférieure 17 située
sous ce coffre. Le brûleur 7 se prolonge à l'intérieur du coffre 2, sensiblement sur
la moitié de sa hauteur ou davantage, par une rampe cylindrique percée de multiples
couronnes de petits trous 12 (8/10 mm de diamètre environ) par lesquels sort le mélange
air-gaz enflammé, des bandes operculantes 13 étant également prévues. Le coffre 2
contient un échangeur formé de tubes 3 à ailettes 3a, disposés verticalement entre
deux collecteurs annulaires 4, et en couronne autour de la rampe du brûleur 7.
[0070] Conformément à ce mode particulier de réalisation de l'invention, ces tubes 3 se
prolongent au delà de cette rampe.
[0071] L'eau à chauffer entre dans le collecteur inférieur par une tubulure 5 et sort du
collecteur supérieur par une tubulure 6.
[0072] Un plancher réfractaire 24 situé au-dessous du fond du brûleur 7 dans l'espace limité
par les tubes 3 auxquels il est fixé par tous moyens appropriés, sépare l'intérieur
de l'échangeur 3 en deux parties, la partie haute 24a constituant l'échangeur proprement
dit et la partie basse 24b recevant en 5 les eaux de retour (eaux froides) et fonctionnant
comme un échangeur - condenseur.
[0073] Dans ce but, les gaz de combustion (comprenant la vapeur d'eau) sortant de la partie
24a sont réintroduits latéralement dans la partie 24b, l'eau à chauffer s'engageant
dans la partie 24a après avoir récupéré la chaleur de condensation dans la partie
24b, améliorant ainsi le rendement de la chaudière.
[0074] Le collecteur inférieur 4 est situé à une certaine distance du fond du coffre 2.
Il repose sur une plaque 25 présentant une ouverture centrale 26 et une ouverture
latérale 27 débouchant sur un tuyau vertical 28 acheminant les gaz brûlés vers l'extérieur
et se terminant à cet effet par un coude de sortie 29 à peu près à mi-hauteur du coffre
2.
[0075] La plaque'25 et le fond du coffre 2 délimitent un bac étanche 30 présentant une tubulure
latérale 31 pour l'évacuation de l'eau de condensation.
[0076] Le cheminement des gaz brûlés, y compris la vapeur d'eau est donc conforme au parcours
fléché 32. L'eau de condensation est recueillie en 31 et peut être récupérée comme
eau distillée.
[0077] La figure 7 montre un brûleur 7 avec la chemise annulaire du mélangeur 8 et le noyau
cylindro-conique 11 permettant de régler la section d'entrée d'air dans le mélangeur,
ce brûleur 7 ayant, selon cette variante de réalisation,la particularité de présenter
une série de trous d'arrivée d'air 33 (par exemple une couronne de trous) situés entre
la collerette 7a et la zone de mélange 8. On a constaté un meilleur rendement du brûleur
pour les raisons qui ont été exposées plus haut dans le préambule.
[0078] La figure 8 illustre une autre variante de construction du brûleur suivant laquelle
la chemise annulaire 8 qui constitue le collecteur de gaz est à double paroi, la paroi
externe 8a n'ayant pas subi de modification et la paroi interne 8b formant un cylindre
qui est coaxial à la rampe 7 et qui se prolonge d'ailleurs jusqu'au coffre 2 de la
chaudière où il porte une collerette 8c qui vient reposer sur le couvercle '2a du
coffre 2.
[0079] La paroi interne 'Sb comporte une couronne de trous 10 d'injection du gaz, lesquels
débouchent un peu au-dessus du sommet de la rampe 7.
[0080] Celle-ci coulisse à frottement doux dans le tube 8b ; elle porte à sa partie supérieure
une patte 36 qui peut être formée par un prolongement de sa paroi et qui est perforée
pour permettre le passage d'une goupille de positionnement 37, laquelle traverse également
la paroi 8b du collecteur.
[0081] Lors d'une visite d'entretien, l'opérateur enlève la goupille 37 et extrait la rampe
7 pour la vérifier et la nettoyer. Sa remise en place est très facile puisqu'il suffit
de faire l'opération inverse.
[0082] Les trous 10 d'injection du gaz peuvent également être vérifiés sans que l'on soit
obligé là aussi de déconnecter l'arrivée de gaz.
[0083] On notera aussi que des orifices supplémentaires 33 d'arrivée d'air pourront être
envisagés comme dans la variante conforme à la figure 7, des orifices 33a situés en
regard des orifices 33 devant être pratiqués dans la paroi 8b.
[0084] Par ailleurs, en ce qui concerne l'échangeur de la chaudière selon l'invention, dont
les tubes 3 sont disposés soit en couronne autour d'un'brûleur unique (figure 1),
soit en lignes (figure 3), ses ailettes 3a seront situées dans le même plan horizontal
étant presque à se toucher, comme on peut le voir en détail sur la figure 9. Dans
ce cas, pour que les flammes de combustion intéressent le maximum de surface des ailettes
3a, il faut placer des chicanes 3b, qui obligent ces flammes ou gaz très chauds à
contourner les tubes et leurs ailettes 3a avant de sortir par les fentes 34. Pour
éviter cet inconvénient, on pourra disposer les tubes 3 comme sur la figure 10, les
ailettes 3a d'un tube étant décalées en hauteur par rapport aux ailettes 3a des tubes
3 adjacents, et le bord extérieur de chaque ailette 3a venant presque toucher les
tubes d'eau voisins 3. Cette disposition oblige les flammes et gaz chauds à lécher
une grande partie de la section des ailettes, ce qui permet de supprimer sans inconvénient
les chicanes 3b.
[0085] Il est du reste bien entendu que les modes de réalisation de la présente invention
qui viennent d'être décrits ont été donnés à titre indicatif et nullement limitatif
et que des modifications peuvent être apportées sans que l'on s'écarte pour autant
du cadre de la présente invention.
1. Chaudière à gaz pouvant fonctionner en circuit de combustion étanche enfermée dans
une enveloppe étanche formant avant-foyer qui l'entoure de toutes parts en ménageant
autour d'elle un espace dans lequel arrive l'air de combustion, caractérisée en ce
que ledit air de combustion est injecté sous pression dans l'espace (15, 16, 17) qui
entoure la chaudière.
2. Chaudière selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'enveloppe (1) est
disposée verticalement et munie à sa partie supérieure d'un couvercle amovible (1b),
la chaudière comportant un coffre (2) contenant un échangeur (3, 4) et au moins un
brûleur (7) disposé verticalement et pénétrant dans le coffre par la partie supérieure
de celui-ci, l'arrivée d'air et de gaz s'effectuant par la partie supérieure de l'enveloppe
(1).
3. Chaudière selon l'une des revendications 1 ou 2 dans laquelle l'échangeur comporte
des tubes à ailettes disposés verticalement et réunis à des collecteurs supérieurs
et inférieurs, caractérisée en ce que les tubes à ailettes (3) sont disposés, d'une
manière connue en soi, en lignes parallèles, plusieurs brûleurs (7) étant disposés
en ligne entre les lignes de tubes (3) et comportant chacun, d'une manière également
connue en soi, un corps tubulaire perforé s'étendant sensiblement sur toute la hauteur
en regard des tubes à ailettes.
4. Chaudière selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, comprenant un échangeur
muni de tubes à ailettes verticaux entourant au moins un brûleur présentant un corps
tubulaire percé de multiples trous, caractérisée en ce que des bagues d'opercula-
tion (13) sont prévues sur le corps perforé de telle sorte que les tubes à ailettes
(3) reçoivent la même quantité de chaleur sur toute leur hauteur, malgré les mouvements
de convection des gaz brûlés dans le sens vertical.
5. Chaudière selon l'une des revendications 3 ou 4, caractérisée en ce que le ou les
brûleurs (7) comportent un mélangeur (8) équipé d'un noyau de réglage (11) qui peut
coulisser dans la partie supérieure du brûleur, de façon à être facilement amovible,
permettant ainsi le nettoyage aisé, in situ de l'intérieur du brûleur, ce dernier
étant fermé à son extrémité inférieure qui se prolonge au-dessous de la portion perforée.
6. Chaudière selon l'une quelconque des revendications 2 à 5, caractérisée en ce que
les appareils (9a) de sécurité et de contrôle sont placés dans l'avant-foyer dans
la portion supérieure (15) de celui-ci où s'effectue l'arrivée d'air frais.
7. Chaudière selon l'une quelconque des revendications 2 à 6, caractérisée en ce que
l'échangeur (3, 4) comporte un circuit (21-23) permettant la fourniture d'eau chaude
à des fins sanitaires ou industrielles.
E 8. Chaudière selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisée en ce
que l'air de combustion est injecté dans l'enveloppe (1) au moyen d'un ventilateur
(14) dont la tubulure d'admission (20) prend naissance au voisinage de l'endroit où
débouche la tubulure (19) d'évacuation des gaz brûlés et qui débite directement dans
l'enveloppe au-dessus de la chaudière (2).
9. Chaudière selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que
l'air frais y est refoulé par un ventilateur (14) calculé de façon à assurer une pression
résiduelle de sortie des gaz brûlés qui permet de réduire la section des tuyaux (19,
20) ou d'une éventuelle cheminée.
10. Chaudière à gaz selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisée
par le fait que son échangeur (3, 4) est divisé en deux parties dans le sens vertical
par un plancher réfractaire (24), ce qui lui permet de jouer, dans la partie (24a)
qui est située au-dessus de ce plancher et qui contient le ou les brûleurs (7), son
rôle classique d'échangeur, et dans la partie (24b) qui est située au-dessous du plancher
et où il reçoit de l'eau froide, à la fois un rôle d'échangeur et un rôle de condenseur
des produits de combustion qui sont formés au voisinage de la partie supérieure (24a)
de l'échangeur-condenseur et qui sont dirigés vers la partie inférieure (24b).
11. Chaudière à gaz selon la revendication 10, caractérisée par le fait que le plancher
réfractaire (24) est situé au-dessous du fond du ou des brûleurs (7) dans l'espace
limité par les tubes (3) de l'échangeur auxquels il est fixé par tous moyens appropriés,
les produits de combustion sortant de la partie classique (24a) étant réintroduits
latéralement dans la partie (24b), l'eau à chauffer s'engageant dans la partie (24a)
après avoir récupéré la chaleur de condensation dans la partie (24b).
12. Chaudière à gaz selon la revendication 10 ou 11, caractérisée par le fait qu'il
est formé, dans sa partie inférieure, un bac étanche (30) qui reçoit les produits
de combustion sortant de la partie (24b) avant qu'ils ne soient acheminés vers l'extérieur
par un tuyau de sortie.
13. Chaudière à gaz selon la revendication 12, caractérisée par le fait que le bac
(30) présente une tubulure (31) pour l'évacuation de l'eau de condensation.
14. Chaudière à gaz selon la revendication 12, caractérisée par le fait que le bac
(30) est limité à sa partie supérieure par une plaque (25) sur laquelle repose le
collecteur inférieur (4) de l'échangeur-condenseur et qui présente une ouverture centrale
(26) pour l'arrivée des produits de combustion provenant de la zone (24b) et une ouverture
latérale (27) débouchant sur un tuyau vertical (28) acheminant les gaz brûlés vers
l'extérieur et se terminant à cet effet par un coude de sortie (29) à peu près à mi-hauteur
du coffre (2).
15. Chaudière à gaz selon l'une quelconque des revendications 1 à 14, caractérisée
par le fait que le corps tubulaire du ou des brûleurs (7) présente une série d'orifices
supplémentaires (33) d'entrée d'air dans la région qui fait suite à la zone (8) de
mélange air-gaz.
16. Chaudière à gaz selon l'une quelconque des revendications 1 à 15 caractérisée
par le fait que, pour chaque brûleur, le collecteur de gaz (8) est rendu indépendant
de la rampe (7).
17. Chaudière à gaz selon la revendication 16, caractérisée par le fait que le collecteur
(8) est à double paroi, sa paroi interne (8b) formant un cylindre qui est coaxial
à la rampe (7) et qui se prolonge jusqu'au coffre (2) de la chaudière où il porte
une collerette (8c) venant reposer sur le couvercle (2a) du coffre (2), la rampe (7)
étant susceptible de coulisser à frottement doux à l'intérieur du cylindre (8b).
18. Chaudière à gaz selon la revendication 17, caractérisée par le fait que les orifices
(10) d'arrivée du gaz qui sont ménagés dans la paroi (8b) débouchent au-dessus de
la rampe (7) de manière que le gaz pénètre librement dans la zone de mélange air/gaz.
19. Chaudière selon la revendication 15 et selon la revendication 16 ou 17 ou 18,
caractérisée par le fait que la paroi (8b) présente des perforations (33a) situées
en regard des perforations (33) de la rampe (7) pour une arrivée d'air additionnel.
20. Chaudière à gaz selon la revendication 17 ou 18 ou 19, caractérisée par le fait
que la rampe (7) porte à sa partie supérieure une patte (36) qui peut être formée
par un prolongement de sa paroi et qui est perforée pour permettre le passage d'une
goupille de positionnement (37), laquelle traverse également la paroi (8b) du collecteur.
21. Chaudière à gaz selon l'une quelconque des revendications 1 à 20, caractérisée
par le fait que les ailettes (3a) d'un tube (3) de l'échangeur (3, 4) sont décalées
en hauteur par rapport aux ailettes (3a) des tubes adjacents, le bord extérieur de
chaque ailette (3a) venant presquetoucher les tubes d'eau voisins (3).