[0001] Il est connu des bonbouts plastiques, métalliques qui viennent s'adapter sur le pavé
des talons, dans le but d'assurer à celui-ci une protection. Ces bonbouts doivent
être résistants à l'usure, silencieux et anti-dérapants et faciles à réparer ou à
changer. Dans les réalisations actuellement connues, les bonbouts ne répondent pas
à la totalité de ces exigences : si certains d'entre eux présentent l'avantage d'une
bonne résistance à l'usure, ils ont par contre l'inconvénient d'être sonores et glissants.
Inversement, ceux qui sont silencieux et permettent une bonne adhérence au sol ont
l'inconvénient de s'user rapidement. Il existe également des embouts inesthétiques
qui viennent coiffer le bout du talon ; ils se posent sur le talon pour la visite
des musées ou autres lieux où le bonbout pourrait détériorer le sol.
[0002] Le protège-talon, selon l'invention, permet de protéger le talon tout en ayant une
résistance à l'usure et un faible niveau sonore, et tout en étant anti-glissant.
[0003] Le protège-talon, objet de l'invention, est constitué de deux éléments : une plaque
en acier ou en toute autre matière de bonne résistance à l'usure directement fixée
sur le pavé du talon et une plaquette d'usure interchangeable en matériau permettant
d'atténuer le bruit et d'assurer une bonne adhérence au sol, la liaison entre ces
deux éléments s'effectuant par rivetage, collage, clipsage, sertissage, pointage,
surmoulage ou tout autre moyen connu.
[0004] Les dessins annexés illustrent la réalisation d'un protège-talon conforme à la présente
invention. Ceux-ci représentent :
- en figure 1, le protège-talon vu en coupe sur un talon fin,
- en figure 2, le protège-talon vu en coupe sur un gros talon,
- en figure 3, une vue de dessus du protège-talon sur un gros talon,
- en figure 4, le protège-talon vu en coupe sur un talon fin, la plaque d'usure étant
fixée à gauche par collage et pointage, à droite par rivetage,
- en figure 5, le protège-talon vu en coupe avec la plaquette d'usure, à gauche surmoulée,
à droite collée,
- en figure 6, le protège-talon vu en coupe avec la plaquette d'usure, à gauche clipsée
et à droite un assemblage par sertissage.
[0005] Tel que représenté, le protège-talon se compose d'une plaque 1 réalisée en acier
ou en un matériau d'égale dureté destiné à constituer la pièce de protection proprement
dite : cette plaque se fixe sur le talon 2, soit au moyen d'une tige centrale 3 se
logeant dans un perçage exécuté à cet effet dans le talon, dans le cas où celui-ci
est un talon fin (figures 1, 4, 5 et 6), soit au moyen de pattes 4 pliées d'équerre
par emboutissage lorsqu'il s'agit d'un talon plus gros (figures 2 et 3). Cet emboutissage
permet l'obtention de perforations carrées ou rectangulaires 5. Des perforations identiques
mais circulaires sont également prévues dans le cas des plaques destinées aux talons
fins. Dans l'un ou l'autre cas, ces perforations servent à la fixation d'une plaque
d'usure 6 réalisée en un matériau de dureté suffisamment élevée tout en réalisant
un amortissement du bruit provoqué par le contact du talon sur le sol. De plus, ce
matériau doit éviter tout risque de glissement sur le sol. Ce matériau peut être par
exemple un néoprène. La fixation de cette plaque d'usure 6 sur la plaque de protection
1 peut s'effectuer soit par collage et pointage (figure 4 côté gauche), ou par rivetage
(figure 4 côté droit), soit par surmoulage (figure 5), soit par clipsage (figure 6,
côté gauche), soit par sertissage (figure 6, côté droit). Dans tous les cas ci-dessus
énumérés les trous 5 servent d'ancrage soit par l'introduction dans ceux-ci de pions
ou tétons venus de moulage avec la plaque d'usure 6, soit par le remplissage de ces
trous par la matière constituant la dite plaque au moment du surmoulage. Les figures
2 et 3 illustrent la fixation de la plaque d'usure 6 sur une plaque de protection
1 sur un gros talon. En regard de chaque perforation carrée ou rectangulaire 5 est
exécuté un trou borgne 7, dans la matière constituant le talon dans lequel s'engage
le pion ou le téton correspondant de la plaque d'usure. Dans cette version, la plaque
de protection 1 comporte répartis sur son pourtour des trous 8 destinés au passage
de pointes de fixation de la plaque d'usure. Le protège-talon ainsi constitué permet
le remplacement de la plaque 6 après usure. En cas d'usure totale, les trous 5 restent
garnis du matériau constituant la dite plaque d'usure, permettant une implantation
solide des pointes utilisées pour la fixation de la plaque de remplacement. Ce remplacement
peut être différé sans risque de détérioration du talon, la plaque de protection jouant
alors pleinement son rôle jusqu'à l'intervention nécessaire pour un nouveau recouvrement
de cette plaque.
[0006] L'invention ne se limite aucunement au mode de réalisation ci-dessus décrit, mais
elle admet toutes les variantes possibles, à condition qu'elles ne soient pas en contradiction
avec chacune des revendications annexées à la présente description.
[0007] L'invention s'applique à tous les domaines d'utilisation des protège-talons.
1. Protège-talon de chaussures composite avec plaquette d'usure interchangeable caractérisé
en ce qu'il est constitué d'une plaque de protection en matériau de bonne dureté associée
à une plaque d'usure réalisée en un matériau de dureté suffisante, amortissant le
bruit provoqué par le talon sur le sol et évitant tout risque de glissement, la dite
plaque de protection comportant des moyens de fixation sur le talon ainsi que des
moyens de liaison avec la dite plaque d'usure, lesquels moyens de liaison permettent
après usure de celle-ci une implantation solide des pointes utilisées pour la fixation
de la plaque de remplacement.
2. Protège-talon selon la revendication 1, destiné à la protection de talons fins,
caractérisé en ce que la plaque de protection est fixée au talon au moyen d'une tige
centrale se logeant dans un perçage exécuté à cet effet dans le talon.
3.Protège-talon selon la revendication 1, destiné à la protection de gros talons,
caractérisé en ce que la plaque de protection est fixée au talon au moyen de pattes
pliées d'équerre obtenues par emboutissage.
4.Protège-talon selon les revendications 1 et 2 ou 1 et 3, caractérisé en ce que la
plaque de protection comporte des perforations constituant des ancrages de fixation
pour la pièce d'usure, soit par introduction dans les dites perforations de pions
ou tétons venus de moulage avec la plaque d'usure, soit par remplissage de ces perforations
par la matière constituant la dite plaque au moment du surmoulage, la quantité de
la dite matière restant à plein trou après usure totale de la plaque d'usure permettant
une implantation solide des pointes utilisées pour la fixation de la plaque d'usure
de remplacement.
5.Protège-talon selon les revendications 1 et 3, destiné à la protection des gros
talons, caractérisé en ce que la plaque de protection comporte répartis sur son pourtour
des trous destinés au passage des pointes de fixations de la plaque d'usure.
6.Protège-talon selon les revendications 1 et 3, caractérisé en ce qu'en regard de
chaque perforation carrée ou rectangulaire de la plaque de protection obtenue par
emboutissage des pattes de fixation est exécuté dans le talon un trou borgne dans
lequel s'engage le pion ou le téton correspondant de la plaque d'usure.
7.Protège-talon selon la revendication 1, caractérisé en ce que la fixation de la
plaque d'usure sur la plaque de protection s'effectue par collage, pointage, rivetage,
clipsage, sertissage ou surmoulage.