[0001] Les séparateurs thermiques sont des appareils opérant sur des flux gazeux pulsés
et mettant à profit les phénomènes physiques qui en découlent pour procéder à une
subdivision d'un courant de gaz comprimé initial ayant une certaine température en
un premier débit de température plus basse et un second débit de température plus
élevée, ce dernier débit pouvant d'ailleurs être faible ou même nul, de sorte que
l'appareil peut se comporter en définitive comme un refroidisseur de gaz. Les appareils
de ce genre sont bien connus des spécialistes et l'on pourra se reporter à cet égard
aux brevets français 1.555.617 du 7 septembre 1967, 1.588.234 du 5 août 1968 et 71
37113 du 15 octobre 1971 (publié sous le N° 2.155.925) qui en décrivent diverses réalisations
dans lesquelles les flux pulsés en question sont obtenus à partir d'une arrivée de
gaz continue, au moyen d'un injecteur-distributeur qui peut être soit statique et
comporter alors une bascule fluidique, soit mobile en rotation ou en translation et
comporter alors une sorte de boisseau tournant ou de tiroir coulissant, selon le cas.
[0002] La présente invention vise plus précisément les appareils de ce dernier type, c'est-à-dire
du type à injecteur-distributeur mobile, qui soient particulièrement -- bien que non
exclusivement-- adaptés à traiter de faibles débits de gaz.
[0003] Dans les séparateurs thermiques connus à l'heure actuelle, fonctionnant avec un injecteur
rotatif et opérant en général avec des débits notables, le gaz sous haute pression
est injecté radialement, du centre vers la périphérie, dans un faisceau de tubes récep-
teurs rayonnants répartis sur une couronne ou montés en étoile.
[0004] Si l'on veut réaliser un appareil homothétique à petit débit, l'injecteur sera petit
et donc la fuite à l'injecteur correcte, mais les tubes récepteurs auront forcément
un diamètre très petit, ce qui est délicat à réaliser et nuit au rendement (à cause
du frottement fluide) à moins de tourner vite. Au surplus, la fuite permanente au
niveau de l'entrée de l'injecteur tournant est appréciable.
[0005] En outre, il est difficile pour raisons géométriques de relier deux tubes diamétralement
opposés sur la couronne, en un seul, pour en augmenter le diamètre dans la zone de
travail.
[0006] Si par ailleurs l'on ne met que quelques gros tubes sur la couronne, la fuite augmentera
(car l'injecteur devra être plus grand) et il faudra tourner très vite, pour ouvrir
correctement.
[0007] On voit donc que les séparateurs thermiques rotatifs actuels sont mal adaptés au
traitement de petits débits où les desiderata : vitesse d'ouverture correcte, tubes
pas trop petits et surtout fuite peu importante, sont plus difficiles à réaliser.
[0008] La présente invention a pour objet un séparateur thermique à distributeur mobile
permettant d'atteindre tous ces objectifs, même en opérant sur de faibles débits de
gaz, grâce à une disposition caractéristique qui consiste à inverser les sens de propagation
du fluide : le gaz à haute pression rentre toujours radialement (ou sous un petit
angle), mais dans la direction allant de l'extérieur vers l'intérieur de l'appareil,
ce qui permet de réunir très facilement plusieurs canaux récepteurs en un seule Entre
la partie tournante (canaux récepteurs se réunissant) et le reste des tubes récepteurs
fixes (après réunion de plusieurs canaux), il existe toujours une fuite (comme pour
l'injecteur des appareils actuels), mais elle est négligeable pendant les périodes
où le tube récepteur est en vidange (environ 70% du temps). De plus, l'entrée de chaque
canal élémentaire pouvant être une fente rectangulaire (facile à réaliser), on "ouvrira"
rapidement sur des tubes récepteurs assez larges (réunion de plusieurs tubes élémentaires),
avec des fuites modérées.
[0009] La description qui va suivre en regard des dessins annexés, donnée à titre d'exemple
non limitatif, fera bien comprendre comment l'invention peut être réalisée.
Les figures 1 sont des vues en coupe axiale de divers modes de réalisation de séparateur
thermique équipé d'un distributeur à boisseau rotatif, conforme à la présente invention.
La figure 2 est une vue du seul boisseau, en coupe transversale selon la ligne II-II
de la figure 1.
Les figures 3 et 4 sont des schémas correspondants du boîtier cylindrique dans lequel
tourne le boisseau, ces schémas étant respectivement des coupes axiale et transversale
de ce boîtier.
Les figures 5 et 6 sont des vues analogues aux figures 1 et 2 respectivement, représentant
une variante de réalisation de l'invention, la figure 6 étant prise selon la ligne
VI-VI de la figure 5.
Les figures ? et 8 d'une part et les figures 9 et 10 d'autre part représentent schématiquement
en coupe axiale et en coupe transversale deux autres variantes de réalisation, seul
le boisseau rotatif étant illustré.
La figure 11 est une vue en coupe axiale d'un boisseau perfectionné conçu pour bénéficier
d'un équilibrage aérodynamique axial.
La figure 12 est une vue analogue à la figure 4, d'une variante de bottier cylindrique
fixe.
La figure 13 est une vue schématique en coupe axiale d'un séparateur thermique équipé
d'un distributeur à tiroir coulissant conforme à la présente invention.
La figure 14 est une vue partielle simplifiée en perspective du tiroir.
La figure 15 est une vue analogue à celle de la figure 13 montrant une variante de
séparateur thermique à tiroir.
[0010] Dans le mode de réalisation des figures 1 à 4, le boîtier fixe 1 de l'appareil est
un cylindre creux comportant deux lumières rectangulaires opposées 2, 2 d'ouverture
au gaz haute pression HP et deux lumières rectangulaires opposées 3, 3 d'ouverture
au gaz détendu BP, situées au droit des précédentes mais décalées de 90° par rapport
à elles. A l'intérieur de ce cylindre fixe 1 tourne un boisseau cylindrique essentiellement
plein 4 dans lequel sont pratiqués deux canaux élémentaires 5, 5 commençant à la périphérie
par une mince fente longitudinale rectangulaire 6, 6 et se réunissant au centre pour
former un carré 7. Cette réunion évolue le long de l'axe par une transformation de
carré en rond et la section circulaire terminale 8 vient tourner juste en regard d'un
gros tube récepteur 9 coaxial et de même section.
[0011] L'appareil qui vient d'être décrit fonctionne de la façon suivante :
Lors de la rotation du boisseau 4 supporté par un dispositif de palier adéquat représenté
schématiquement en 10 sur la figure 1, les fentes périphériques 6, 6 des canaux élémentaires
5, 5 défilent successivement devant les lumières HP 2, 2 et BP 3, 3, avec périodes
intérimaires d'obturation correspondant aux secteurs pleins 11 de la paroi du boîtier
1 qui s'étendent entre les lumières. Il s'ensuit une alternance de pression au niveau
du débouché commun 8 des canaux élémentaires 5, 5 de sorte que le tube récepteur 9
se trouve être le siège d'un flux gazeux pulsé entraînant les phénomènes connus propres
aux appareils de ce type qui ont fait l'objet des brevets français sus-mentionnés.
[0012] On remarquera toutefois qu'à l'inverse de ceux-ci, dans l'appareil objet de la présente
invention, la direction générale du gaz à haute pression va de l'extérieur (en 6)
vers l'intérieur (en 7-8). Comme les phases d'alimentation sont limitées au temps
durant lequel les fentes 6, 6 demeurent, dans leur mouvement rotatif de défilement,
en regard des lumières HP 2, 2 -- alors que la majeure partie d'une révolution, soit
environ 70%, correspond au défilement des fentes 6, 6 sur l'étendue circonférentielle
des lumières BP 3, 3 et des secteurs pleins 11 -- cela réduit d'autant la durée et
donc l'importance de la fuite de gaz pouvant se produire au niveau du jeu fonctionnel
existant entre le débouché central 8 des canaux élémentaires 5, 5 et l'extrémité adjacente
du tube récepteur 9, la fuite étant négligeable pendant les périodes de non alimentation
du tube récepteur 9.
[0013] En outre, les fentes périphériques 6, 6 étant longitudinales et minces, les transitions
"laminantes" sont extrêmement brèves et pour tout dire insignifiantes entre l'obturation
complète (fentes 6 en regard des secteurs pleins 11 de la paroi du boîtier 1) et l'ouverture
totale à pleine section (fentes 6 en regard des lumières 2 ou 3), lors de la rotation
du boisseau 4, sans qu'il soit nécessaire de tourner à des vitesses élevées.
[0014] La variante des figures 5 et 6 se distingue essentiellement de la précédente réalisation
en ce que le boisseau 4 comporte des canaux élémentaires 5, 5 qui débutent par des
orifices 12, 12 orientés parallèlement à l'axe et défilant devant des lumières HP
13, 13 et BP (non représentées) également axiales et réparties le long d'un cercle
sur le fond 14 du boîtier 1.
[0015] Dans les deux modes de réalisation ci-dessus, on fait appel à un tube récepteur unique
9 correspondant au confluent 7-8 de deux canaux élémentaires 5, 5. Mais il va de soi
que ces nombres ne sont nullement impératifs et qu'on peut mettre en oeuvre par exemple
deux tubes récepteurs au lieu d'un seul et/ou quatre canaux élémentaires par tube
récepteur au lieu de deux.
[0016] Ainsi, dans le mode de réalisation des figures 7 et 8 (où l'on a conservé, sans les
représenter, les paires de lumières HP et de lumières BP du boîtier fixe 1 des figures
3 et 4), on a recours à quatre canaux opposés deux à deux en quinconce : d'une part,
des canaux 5A, 5A aboutissant à un tube récepteur 9A et, d'autre part, des canaux
5B, 5B aboutissant à un autre tube récepteur 9B.
[0017] Dans la variante des figures 9 et 10 qui correspond à l'aménagement de quatre lumières
HP et de quatre lumières BP alternant sur la paroi du boîtier cylindrique fixe, on
trouve dans le boisseau rotatif 4 quatre canaux élémentaires 50 à 90° les uns des
autres se rejoignant tous les quatre pour aboutir à un même tube récepteur 9.
[0018] On pourrait tout aussi bien prévoir dans le boisseau rotatif huit canaux élémentaires
subdivisés en deux groupes de quatre, chacun de ces deux groupes se réunissant pour
aboutir à un tube récepteur propre.
[0019] On peut également substituer au boisseau essentiellement plein 4 des modes de réalisation
décrits, un cylindre rotatif creux, chaque canal élémentaire tel que 5 se réduisant
à une lumière pratiquée à travers la paroi du cylindre creux.
[0020] D'autres variantes sont par ailleurs envisageables, si l'on souhaite parfaire l'équilibrage
de la partie rotative en la soustrayant notamment aux efforts axiaux alternés d'origine
aérodynamique provenant essentiellement de la déviation que subissent inévitablement
les filets fluides à la traversée du boisseau du fait des orientations différentes
des extrémités 6 et 8 des canaux élémentaires 5. Il suffit pour cela de prévoir qu'à
chaque canal élémentaire imprimant à l'écoulement une déviation dans un sens corresponde
un canal de dédoublement d'orientation inverse propre à imprimer à l'écoulement une
déviation dans le sens opposé au premier. De la sorte, les réactions aérodynamiques
provoquées par les canaux dédoublés se neutralisent mutuellement à chaque instant,
à condition bien entendu que la simultanéité de leur commande (alimentation, obturation,
vidange) soit assurée.
[0021] Il en est ainsi pour le mode de réalisation illustré sur la figure 11 où là encore
seul le boisseau rotatif 4 est représenté, le boîtier fixe (non représenté) étant
toujours le même que celui des figures 3 et 4. La vue en coupe de la figure 11 fait
apparaître deux canaux élémentaires conjugués 5D, 5E prenant naissance en des fentes
périphériques 6, 6 diamétralement opposées et débouchant, par des ouvertures axiales
8, 8 aux extrémités opposées du boisseau 4, dans des tubes récepteurs 9A, 9B tels
que ceux de la figure 7. On voit nettement sur la figure 11 que les canaux élémentaires
5D, 5E ont des incurvations inverses.
[0022] Dans le même ordre d'idée, on pourrait conserver intégralement le boisseau représenté
sur la figure 7, mais en le faisant tourner dans un boîtier fixe tel que celui de
la figure 12 ayant quatre lumières HP2 à 90° les unes des autres et de même quatre
lumières BP3 aussi à 90° les unes des autres mais décalées par exemple de 45° par
rapport aux premières, de façon à soumettre les canaux élémentaires dédoublés à des
commandes simultanées d'alimentation HP en 2, de vidange BP en 3 et d'obturation intermédiaire
en 11. On ne sortirait d'ailleurs pas du cadre de la présente invention en remplaçant
le distributeur à boisseau rotatif tel que 4 par un distributeur à tiroir coulissant,
comme il sera décrit ci-après en prenant deux exemples de réalisation.
[0023] Dans l'exemple de réalisation des figures 13 et 14, le tiroir 15 est formé d'un tube
à paroi mince très largement échancrée en deux zones intermédiaires séparant trois
tronçons tubulaires continus : un premier tronçon terminal 16 s'étendant entre des
extrémités A et B, un tronçon médian 17 s'étendant entre des extrémités C et D et
un second tronçon terminal 18 s'étendant entre des extrémités E et F. Ces tronçons
tubulaires successifs 16-17-18 sont réunis par des barrettes longitudinales 19 qui
d'une part les solidarisent les unes avec les autres pour faire du tiroir 15 une pièce
monobloc sous forme de cylindre creux ajouré et qui d'autre part ménagent entre elles
de vastes échancrures 20 et 21 s'étendant respectivement entre les extrémités B-C
et les extrémités D-E. A l'intérieur du tronçon tubulaire médian 17 est fixée une
cloison transversale 22 dont le rôle et les détails apparaîtront dans la suite.
[0024] Le tiroir 15 ainsi conçu coulisse dans un fourreau fixe 23 auquel se raccordent un
ou plusieurs tubes récepteurs pulsatoires (non représentés sur le dessin, mais pouvant
se situer dans le prolongement du fourreau 23 d'un côté ou des deux). A travers la
paroi de ce fourreau fixe 23 sont pratiquées des lumières à trois niveaux s'échelonnant
le long de l'axe : un premier jeu de lumières latérales d'entrée de gaz HP 24 s'étendant
axialement entre des bords G et H; un jeu de lumières médianes de sortie de gaz BP
25 s'étendant axialement entre des bords I et J; un second jeu de lumières latérales
d'entrée de gaz HP 26 s'étendant axialement entre des bords K et L.
[0025] Les dimensions, mesurées le long de l'axe, des différentes parties constitutives
pleines et ajourées de la paroi du fourreau fixe 23 d'une part et du tiroir coulissant
15 d'autre part, sont mutuellement déterminées de telle sorte que, lors du mouvement
relatif de va-et-vient de ces deux organes, les opérations suivantes d'ouverture et
de fermeture des passages respectifs puissent se dérouler :
Le tiroir 15 étant, à un moment donné, dans la position illustrée sur la figure 13,
on supposera qu'il se déplace dans le fourreau 23 vers la gauche du dessin. Le point
B du tiroir 15 va alors découvrir les lumières d'entrée HP 24 dès qu'il dépassera
le point H du fourreau fixe 23. Il s'exercera alors sur la cloison 22 du tiroir coulissant
une force contraire au mouvement : en effet, à droite de la cloison 22, la pression
est basse puisque la partie de droite du tiroir est en vidange (lumières de sortie
BP 25 ouvertes); donc à droite de la cloison 22 règne la basse pression BP et à gauche
la haute pression HP. Le tiroir 15, dans son déplacement vers la gauche, va donc être
freiné, s'arrêter, puis repartir en sens inverse. Les lumières HP 24 se refermeront,
le gaz à gauche de la cloison 22 va se détendre et s'échapper par la sortie BP 25
dès que le point C du tiroir dépassera le point I du fourreau, tandis que le point
E du premier dépassant le point K du second, la partie de droite du tiroir 15 va être
en communication avec l'entrée HP 26. Il se passe alors le phénomène inverse : freinage
du mouvement vers la droite du tiroir 15, arrêt et redémarrage en sens inverse, c'est-à-dire
vers la gauche, et ainsi de suite.
[0026] On voit donc que le mouvement de va-et-vient du tiroir coulissant 15 dans le fourreau
fixe 23 se poursuit automatiquement et indéfiniment. Cependant, une analyse plus fine
de la cinématique révèle que ce mouvement n'est pas stable : l'amplitude va augmentant
à chaque course.
[0027] Pour assurer la stabilité de son mouvement, le tiroir coulissant a été équipé d'un
ressort pneumatique qui, dans le mode de réalisation illustré sur la figure 13, est
constitué d'un piston 27 solidaire de la cloison 22 et mobile dans un cylindre 28,
les faces opposées du piston 27 délimitant avec les fonds en regard du cylindre 28
deux compartiments étanches 29-30 à volumes variables en sens inverse : lorsque le
tiroir 15 se déplace vers la gauche du dessin --et par conséquent le piston 27 aussi
puisqu'il en fait partie intégrante-le gaz remplissant le compartiment 29 se comprime
tandis que le gaz remplissant le compartiment 30 se détend. Il en résulte une différence
de pression s'exerçant de part et d'autre du piston 27 avec une résultante orientée
vers la droite et contrecarrant donc ledit mouvement vers la gauche du tiroir 15.
Les phénomènes inverses se produisent lors du déplacement vers la droite du tiroir
15 et de son piston 27 : le compartiment 29 se détend tandis que le compartiment 30
se comprime, inversant la direction de la force résultante exercée sur le piston 27.
[0028] Pour de plus amples détails quant à la conception et au fonctionnement des ressorts
pneumatiques, on pourra se reporter au brevet français 75 16138 du 23 Mai 1975 publié
sous le N° 2 311 967.
[0029] La variante de réalisation d'appareil à tiroir coulissant illustrée sur la figure
15 se décompose en deux corps mobiles en translation l'un par rapport à l'autre, à
savoir :
1°/ Un corps fixe 31 présentant un élément périphérique 32 en forme de boîtier à paroi
cylindrique dont les extrémités sont rabattues à 1800 vers l'intérieur pour former
deux compartiments annulaires terminaux 33 et 34, le corps fixe 31 étant par ailleurs
solidaire d'un noyau central 35 à surface externe cylindrique 36;
2°/ Un corps coulissant 37 guidé de façon étanche le long des surfaces cylindriques
32 et 36, ce corps coulissant présentant à sa périphérie des protubérances annulaires
opposées 38 constituant un piston à double face coopérant avec les logements annulaires
terminaux 33 et 34.
[0030] L'élément périphérique 32 du corps fixe 31 comprend, en sa partie médiane transversale,
des lumières d'entrée de gaz HP 39 et, en son centre, de part et d'autre du corps
coulissant 37, une première ouverture de sortie de gaz BP 40 et une seconde ouverture
de sortie de gaz BP 41. De son côté, le noyau central 35 de ce corps fixe 31 est évidé
et comporte des canaux 42 qui débutent par des orifices 43 situés au droit des lumières
d'entrée HP 39 et qui aboutissent conjointement dans un canal commun 44, lequel peut
être lui-même un tube séparateur pulsatoire ou bien s'y raccorder.
[0031] Le corps coulissant 37 quant à lui comporte des canaux radiaux 45 pouvant, dans une
position (celle qui est illustrée), mettre les canaux 42 en communication avec les
lumières d'entrée HP 39 et, dans une autre position à l'écart de la précédente d'un
côté ou de l'autre, mettre ces canaux 42 à la vidange soit par la sortie BP 40 (corps
coulissant 37 décalé vers la droite), soit par la sortie BP 41 (corps coulissant 37
décalé vers la gauche).
[0032] Cette variante s'apparente étroitement dans son essence au mode de réalisation précédent
mouvement analogue de va-et-vient du corps coulissant 37 (comme le tiroir 15 du mode
de réalisation précédent), action analogue du ressort pneumatique constitué par la
coopération du piston à double face 38 et des compartiments annulaires 33 et 34 (comme
les éléments respectifs 27-29-30 du mode de réalisation précédent). Il paratt donc
inutile de répéter les explications déjà exposées plus haut.
[0033] Il convient de noter toutefois que la sollicitation motrice du tiroir 37 procède
d'un mode opératoire quelque peu différent : la force excitatrice du mouvement de
va-et-vient du tiroir 37 provient du fait que, lorsque ce dernier s'approche d'une
extrémité et met le tube 44 à la vidange par 40 ou 41 selon le cas, le gaz BP qui
sort des orifices 43 doit "prendre le virage" pour s'échapper, ce qui fournit une
impulsion dans le sens du mouvement car le flux gazeux vient frapper la face correspondante
du tiroir mobile 37 et est dévié par celle-ci vers la sortie 40 ou 41.
[0034] Pour en revenir aux premiers modes de réalisation à boisseau rotatif, on a indiqué
plus haut que, pour réduite qu'elle soit, il existait néanmoins une fuite de gaz entre
le débouché central 8 des canaux élémentaires 5, 5 et l'extrémité adjacente du tube
récepteur 9 (voir notamment figure 1). On pourrait fort bien supprimer pratiquement
toute fuite à ce niveau, par un aménagement simple représenté sur la figure 1A :
On éloigne suffisamment du corps de rotor 4 le jeu fonctionnel de fuite en cause,
au moyen d'un bout de tube 51 solidaire du rotor, afin que le jeu fonctionnel 52 se
trouve en un endroit où le gaz qui se détend ne parvient pas. La zone de jeu 52 ne
voit alors que le gaz tampon, le gaz vecteur n'y parvenant pas. Dans ce cas, la pseudo
fuite a lieu au sein même du gaz tampon, sans perturber le gaz vecteur.
[0035] En fait, on retrouvera la fuite en 53 mais, vu le volume tampon de la capacité 54
entourant le prolongement tubulaire 51, la pression dans celle-ci est uniforme et
très voisine de la pression de sortie du gaz. En définitive, la fuite sera négligeable.
Elle pourra d'ailleurs être contrariée en aménageant à la périphérie du rotor 4 une
gorge 55 alimentée par les fuites latérales de l'alimentation sous haute pression
provenant des lumières 2 et cheminant autour du rotor 4.
[0036] Il va d'ailleurs de soi que les modes de réalisation décrits ne sont que des exemples
et qu'on pourrait les modifier, notamment par substitution d'équivalents techniques,
sans sortir pour cela du cadre de l'invention.
[0037] Ainsi, par exemple, on peut envisager deux genres de régulation du débit
1°/ On provoque une translation axiale relative selon les flèches F des figures 1B
et 1C, soit du système injecteur à lumières 2 par rapport au rotor 4 (figure 1B),
soit l'inverse (figure 1C). Dans le premier cas, il suffit de prévoir les lumières
2 sur une chemise coulissante 56 guidée en translation axiale par des roulements 57.
Dans le second cas, c'est le bloc rotor 4 qui sera susceptible de coulissement axial.
Dans un cas comme dans l'autre, le temps d'ouverture reste toujours le même, mais
on réduit la longueur effective des lumières 2 d'injection.
2°/ Dans la variante illustrée sur la figure 4A qui est une vue fragmentaire en coupe
transversale du bottier fixe ou stator 1, on prévoit une pièce de diaphragme 58 susceptible
d'un certain déplacement angulaire dans le sens des flèches FI. Par le réglage de la position angulaire de ce diaphragme 58, on peut régler la largeur
effective des lumières 2 d'injection HP, ce qui revient à moduler le temps d'alimentation
en gaz à haute pression.
[0038] Les applications envisagées de la présente invention sont fort nombreuses et variées
et l'on peut énumérer celles qui paraissent devoir être les plus intéressantes :
a) applications tirées du refroidissement du gaz :
- purification des gaz de purge (usines, ammoniac, méthanol ..)
- liquéfaction d'hélium et autres gaz à très basse température;
b) applicationsdu tube récepteur chaud comme four (utilisation de la chaleur) :
- fours hautes températures (plasmas) pour la synthèse de produits chimiques (acétylène,
C0, N0, hydrazine, cyanogène, nitrures, carbures, composés halogénés, cyanures, réactions
d'halogénation, d'oxydation, de réduction des oxydes métalliques et des minerais oxydés,
décomposition de minerais oxydés et oxydes mixtes)
- fours de traitement thermique (recuit, trempe de surface)
- fours utilisables dans la sidérurgie et la fonderie, les industries du verre et
de la céramique, les industries alimentaires
- utilisation comme générateur de plasma dans une soufflerie à plasma
- applications des tubes à choc
- fours de chauffage d'hydrogène (pyrolyse du gasoil) ou de vapeur d'eau ("steam-cracking",
préchauffage de vapeur d'eau pour faire de l'hydrogène)
- fours permettant de souder un tube de matière noble dans un autre tube (protections
anticorrosion, abrasion).
1. Séparateur thermique mettant en oeuvre au moins un tube de travail mis sous régime
pulsatoire fonctionnel par un distributeur mécanique d'alimentation propre à transformer
en flux gazeux pulsé une arrivée continue de gaz sous pression en provenance d'une
source adéquate, ledit distributeur étant interposé entre ladite arrivée continue
et ledit tube de travail pulsatoire qui y est raccordé, caractérisé en ce que l'agencement
géométrique relatif de ladite arrivée continue (2), dudit distributeur (4) et dudit
tube de travail pulsatoire (9) est tel que ledit gaz sous pression progresse à la
traversée dudit distributeur dans une direction allant de l'extérieur vers l'intérieur
de celui-ci, pour déboucher dans ledit tube de travail pulsatoire se raccordant à
cet effet en une zone centrale dudit distributeur.
2. Séparateur thermique selon la revendication 1, dans lequel le distributeur est
composé essentiellement d'un corps externe fixe (1) et d'un corps interne mobile (4),
ce dernier présentant à sa périphérie des orifices (6) pouvant venir successivement
en regard d'orifices correspondants (2) ménagés dans ledit corps externe fixe pour
permettre le passage du gaz et en regard de parties pleines de ce corps fixe pour
interdire le passage du gaz, caractérisé en ce que lesdits orifices ou du moins certains
d'entre eux et de préférence ceux du distributeur mobile sont de dimensions très réduites
dans le sens du mouvement relatif afin d'assurer en un temps très court et pour ainsi
dire instantanément l'ouverture totale à pleine section de passage ou l'obturation
totale, sans qu'il soit nécessaire pour autant d'opérer à de grandes vitesses pour
ce qui est du corps mobile.
3. Séparateur thermique selon la revendication 2, caractérisé en ce que les orifices
sont sous forme d'une fente rectangulaire longue et mince dont la faible largeur est
dans le sens du mouvement.
4. Séparateur thermique selon la revendication 1, 2 ou 3, dans lequel le distributeur
opère à l'aide d'un corps mobile, caractérisé en ce que ce dernier est constitué par
un boisseau rotatif (4).
5. Séparateur thermique selon la revendication 1, 2 ou 3, dans lequel le distributeur
opère à l'aide d'un corps mobile, caractérisé en ce que ce dernier est constitué par
un tiroir coulissant à mouvement rectiligne de va-et-vient (15).
6. Séparateur thermique selon la revendication 5, caractérisé en ce que le tiroir
coulissant est soumis à l'action stabilisatrice d'un système de ressort antagoniste
au mouvement de va-et-vient du tiroir.
7. Séparateur thermique selon la revendication 6, caractérisé en ce que ledit système
comprend un ressort pneumatique ou ressort à gaz (29, 30).
8. Séparateur thermique selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce que le distributeur comporte deux ou plusieurs canaux élémentaires convergents
qui débouchent dans un conduit commun de section supérieure à celle de chacun desdits
canaux élémentaires, ces derniers étant agencés de façon à avoir une commande simultanée.