[0001] La présente invention est relative à une boite hermétique à couvercle permettant
le rebouchage.
[0002] Pour le conditionnement de produits tels que peintures, colles, vernis, mastics,
cires etc..., on utilise habituellement des boites cylindriques à base ronde, en tôle
d'acier revêtue ou non, constituées de quatre éléments :
- un fond assujetti au corps cylindrique de la boite par une opération mécanique de
double sertissage,
- un corps de boite comportant, sur une de ses génératrices, une agrafe étanchée par
un ciment ou colle appropriés,
- une collerette fixée au corps par double sertissage. Cet élément comporte une ouverture
de grande dimension,
- un couvercle prévu pour obturer l'ouverture de la collerette.
[0003] L'assemblage du couvercle et de la collerette s'effectue par friction. Les deux derniers
éléments cités assurent les fonctions de bouchage lors du transport et de rebouchage
après prélèvement d'une partie du contenu par l'utilisateur.
[0004] La fabrication d'une telle boite comporte un nombre important d'opérations de sertissage,
agrafage, roulage, etc....En outre, l'obtention de la collerette, en forme d'anneau,
est coûteuse car une très faible partie de la surface du flan initial est utilisée,
le reste devant être recyclé.
[0005] Le but de la présente invention est de fournir une boite dont la fabrication soit
simplifiée, tout en assurant les mêmes performances de solidité et d'herméticité que
les boites classiques.
[0006] La présente invention fournit donc une boite hermétique à couvercle permettant le
rebouchage, constituée d'un corps qui comprend un fond circulaire et une paroi cylindrique
et qui présente à l'extrémité opposée au fond une ouverture circulaire occupant la
majeure partie de sa section et dont le bord est constitué par un roulé, et d'un couvercle
susceptible d'être mis en place de façon hermétique par simple pression dans le sens
de l'axe du corps, qui présente la particularité que le roulé des bords de l'ouverture
est formé sur la paroi cylindrique du corps de boite.
[0007] Comme on le voit, la collerette de l'art antérieur n'existe plus dans la boite selon
l'invention, laquelle ne comporte donc plus que trois pièces : fond, corps de boite
et couvercle, ou même deux seulement si le corps de boite est obtenu par emboutissage
et d'une seule pièce avec le fond.
[0008] On notera que la suppression de la collerette n'a été rendue possible que par l'apparition
de techniques modernes pour former le corps de boite : emboutissage, soudure électrique
ou par laser, collage, brasage. En effet, la technique classique de l'agrafage ne
permettrait pas d'obtenir une étanchéité suffisante au niveau du contact avec le couvercle.
[0009] La présente invention sera décrite plus en détail en s'aidant des figures parmi lesquelles
:
Fig. 1 est une coupe partielle d'une boite de l'art antérieur et de son couvercle
;
Fig. 2 est une coupe partielle d'une boite selon l'invention, et de son couvercle
;
Fig. 3 est une vue analogue à celle de la figure 2 et relative à une variante.
[0010] La figure 1 montre, en coupe partielle par un plan axial, la partie supérieure de
la boite et le bord du couvercle dans une réalisation selon l'art antérieur. Pour
faciliter la démonstration, les dimensions n'ont pas été respectées et les sertissages
ont été représentés en disposition non écrasée.
[0011] Le flanc cylindrique 1 du corps de boite est relié par un double sertissage 2 à la
collerette 3. Celle-ci comporte, en partant de l'extérieur, un bord 4 engagé dans
le double sertissage 2 et venant recouvrir l'extrémité du flanc 1, un voile de souplesse
5, de forme générale approximativement tronconique, convergeant vers l'intérieur de
la boite, une partie cylindrique 6, se dirigeant vers l'extérieur de la boite à partir
du voile 5 c'est-à-dire vers le haut en position normale, et terminée par un roulé
externe 7.
[0012] Le couvercle8 comporte, à partir de l'extérieur, un bord roulé 9, une partie cylindrique
10 dirigée vers le bas en position normale, et de diamètre extérieur calculé pour
pénétrer avec frottement dans la partie cylindrique 6 de la collerette, et une partie
de raccordement 11 au voile central 12 situé à un niveau intermédiaire entre le haut
du roulé 9 et le bas de la partie 10.
[0013] Pour fermer la boite, on procède par poussée axiale sur le couvercle. Cette poussée
tend à déplacer vers le bas la partie cylindrique 6 de la collerette et le voile 5.
Le déplacement de celle-ci tend à augmenter le diamètre de cette même partie cylindrique
6 et à faciliter l'entrée du couvercle. En même temps, la partie de raccordement 11
du couvercle se déforme et tend à donner à la partie cylindrique 10 une forme conique
qui facilite elle aussi l'introduction du couvercle.
[0014] Une force dirigée en sens inverse produit un phénomène d'arc-boutement du voile 5
et de la partie de raccordement 11, qui s'oppose à une ouverture intempestive, et
la boite ne peut être ouverte qu'en insérant un outil entre le roulé 7 et le roulé
9.
[0015] La figure 2 est relative à un exemple non limitatif de boite selon l'invention, et
représente la même partie de boite que la figure 1, les mêmes éléments comportant
les mêmes repères.
[0016] Le flanc cylindrique 1 comporte un brasage annulaire 13,dirigé vers l'extérieur et
dont la face supérieure 14 est plane. Au-dessus de ce bossage, le flanc 1 comporte
une partie cylindrique 15, suivie d'un roulé 16, tourné vers l'intérieur.
[0017] Le couvercle 8 présente un bord roulé 17, suivi d'une partie cylindrique externe
18, dirigée, à partir du roulé 17, vers l'extérieur de la boite, c'est-à-dire vers
le haut en position normale. Cette partie cylindrique se raccorde à une autre partie
cylindrique 19, dite partie cylindrique interne, dirigée en sens inverse, par l'intermédiaire
d'une partie de raccordement 20, de forme torique calculée pour que l'espace annulaire
entre les deux parties cylindriques 18 et 19 ait une largeur et un diamètre tels que
le roulé 16 du corps de boite y pénètre avec frottement.
[0018] La partie cylindrique interne 19 se raccorde directement au voile central 12 lequel
comporte un gradin 21 pour augmenter sa souplesse.
[0019] La hauteur de la partie cylindrique externe 18 est inférieure à celle de la partie
cylindrique 15 du flanc 1 située au-dessus du bossage 13, et la hauteur de la partie
cylindrique interne 19 est supérieure au rayon du roulé 16. Suivant une modalité facultative,
la partie de raccordement 20 est garnie intérieurement d'une couche de matière d'étanchéité
22. Il est clair que, dans ce cas, les hauteurs des parties cylindriques du couvercle
doivent être calculées pour que cette partie d'étanchéité vienne en contact hermétique
avec le haut du roulé 16.
[0020] Pour fermer la boite, on procède,,comme pour les boites classiques, par poussée axiale
vers le bas sur le couvercle. Sous l'action de cette force, le roulé 16 tend à se
refermer sur lui-même en diminuant son rayon, cependant que les parties cylindriques
18 et 19 du couvercle s'écartent grâce à la souplesse du voile central 12 et du roulé
17. Une fois que le roulé 1
6 se trouve enfoncé dans l'espace entre les parties cylindriques 18 et 19 d'une profondeur
suffisante, la partie 18 vient en contact avec la partie cylindrique 15 du flanc,
cependant que la partie 19 se rapproche légèrement de la partie 18 en passant au-dessous
du roulé 16. Une ouverture intempestive est empêchée par l'existence de deux surfaces
de frottement correspondant aux parties cylindriques 18 et 19, et l'ouverture volontaire
est obtenue par insertion d'un outil entre la face plane 14 du bossage 13 et le roulé
17.
[0021] Comme on le voit, les moyens d'obtenir la fermeture sont très différents dans leur
principe de ceux de la boite qui fait l'objet de la figure 1, car il n'est pas fait
appel, en particulier à des phénomènes d'arc-boutement, mais à des phénomènes d'agrafage
par pincement.
[0022] Sur la figure 3 on a représenté une coupe analogue, à une échelle plus réduite, d'une
autre boite selon l'invention. On a groupé dans cet exemple un certain nombre de variantes
qui ne se retrouvent pas nécessairement toutes ensemble sur une même boite.
[0023] Le bossage 13 a une section de forme différente de celle, triangulaire,de la figure
2.
[0024] Le rôle de ce bossage est en effet, d'une part de fournir par sa face supérieure
plane 14 une surface d'appui pour un outil d'ouverture, et d'autre part, en coopération
soit avec la surépaisseur de sertissage du fond soit avec un bossage analogue situé
en partie inférieure du corps de boite, de protéger la partie cylindrique 1 de ce
dernier contre les frottements ou autres qui pourraient dégrader les inscriptions
ou repères qu'il supporte.
[0025] Sur la figure 3, le roulé 16 est représenté tourné vers l'extérieur, son bord externe
venant au droit de la partie cylindrique 15 du flanc. Une telle réalisation est un
peu plus compliquée, mais elle empêche toute pénétration des matières contenues dans
la boite jusqu'à l'intérieur du roulé, ce qui peut être important s'il s'agit de matières
corrosives.
[0026] On observera aussi que, sur la figure 3, la partie cylindrique interne 19 du couvercle
est reliée au voile central 12 du couvercle par un jonc de verrouillage qui avance
en direction de la partie cylindrique externe 18 et qui est constitué de deux parties
tronconiques de sens opposés 23 et 24. La pente (ou angle au sommet) de la partie
tronconique inférieure 23 est calculée pour que la force nécessaire pour la fermeture
reste dans les limites désirées, alors que celle de la partie supérieure 24 conditionne
la force nécessaire à l'ouverture de la boite.
1.Boite hermétique à couvercle permettant le rebouchage, constituée d'un corps qui
comprend un fond circulaire et une paroi cylindrique et qui présente à l'extrémité
opposée au fond une ouverture circulaire occupant la majeure partie de sa section
et dont le bord estconstitué par un roulé, et d'un couvercle (8) susceptible d'être
mis en place de façon hermétique par simple pression dans le sens de l'axe du corps,
caractérisée en ce que le roulé (16) des bords de l'ouverture est formé sur la paroi
cylindrique (1) du corps de boite.
2. Boite selon la revendication 1, caractérisée en ce que le couvercle (8) comporte
deux parties cylindriques (18, 19) qui, pour la fermeture, se placent de part et d'autre
du roulé (16) du corps de boite.
3. Boite selon la revendication 2, caractérisée en ce qu'au moins une des parties
cylindriques du couvercle est prolongée vers le bas par une partie (23, 24) avançant
en direction de l'autre partie cylindrique de façon à former un jonc de verrouillage.
4. Boite selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que le corps de
boite comporte vers sa partie supérieure un bossage annulaire (13) dirigé vers l'extérieur
et comportant une face supérieure plane (14) disposée pour permettre l'insertion d'un
outil entre cette face et le couvercle (8) en vue de l'ouverture de la boite.
5. Boite selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que le voile central
(12) du couvercle comporte au moins un gradin pour augmenter sa souplesse.