[0001] L'invention concerne la commande des feux réglant la circulation, et plus particulièrement
les dispositifs électroniques de commande prévus à cet effet, nommés couramment "contrôleurs
de carrefours".
[0002] En règle générale, les contrôleurs de carrefours connus à ce jour comportent une
série d'organes commutateurs de puissance, permettant d'alimenter sélectivement les
lampes des feux (vert-jaune-rouge pour les véhicules) et, d'autre part, une logique
centrale qui engendre des ordres de vert à exécuter respectivement par les commutateurs
de puissance. La durée du jaune qui intervient automatiquement après le vert est fixée
à l'avance. Et, lorsqu'il n'est ni vert, ni jaune, un feu est mis au rouge (éventuellement
rouge + jaune).
[0003] Chaque carrefour comporte en principe des courants de circulation antagonistes, auquels
le feu vert ne doit pas être donné en même temps. Pour tenir compte de cet impératif,
il est prévu des conditions de sécurité, tenant compte de l'état de fait des feux,
et reflétant les exclusions requises entre feux verts. Dès que les conditions de sécurité
ne sont plus satisfaites, les feux sont globalement commandée au jaune clignotant.
[0004] Les contrôleurs de carrefours sont réalisés sous forme de logique câblée ou, pour
certains, programmée. La logique peut se décomposer en une horloge, une.unité de traitement,
ainsi qu'en des mémoires mortes et/ou vives. Jusqu'à présent, et en règle générale,
les ordres de vert sont élaborés par la logique de commande en liaison continue avec
la base de temps définie par l'horloge. Par ailleurs, les contrôles de sécurité sont
effectués à posteriori sur l'exécution des ordres de la logique de commande.
[0005] Il résulte de cette situation tout d'abord un manque de souplesse, car les modifications
de tout ou partie des ordres de feux ne peuvent se faire que dans le cadre temporel
rigide défini par la base de temps. D'autre part, des précautions importantes sont
à prendre pour éviter que l'ensemble des situations ou états de feu prévus dans le
contrôleur de carrefour ne contienne aucune incompatibilité avec les conditions de
sécurité. Cela se traduirait en effet par un passage général au jaune clignotant,
alors qu'aucune anomalie matérielle ne le justifie.
[0006] La présente invention vient apporter une amélioration substantielle à la commande
des feux de circulation.
[0007] L'invention propose un contrôleur de carrefours du type comprenant d'une part une
série d'organes commutateurs de puissance, permettant d'alimenter sélectivement les
lampes des feux réglant la circulation, tels que les feux tricolores vert-jaune-rouge
pour les véhicules, et ce en fonction d'ordres de commande dits ordres-phases correspondant
chacun à un feu ou à un groupe de feux, et d'autre part une logique centrale génératrice
de ces ordres-phases, et comprenant de préférence une horloge, une unité de traitement,
ainsi que des mémoires dont au moins une mémoire morte et une mémoire vive, servant
de mémoire de travail pour l'unité de traitement.
[0008] Selon l'invention, la logique centrale comporte un circuit échelonneur de fréquence,
capable de produire des impulsions de cadence de base inférieure à la cadence de travail
de l'unité de traitement, et distincte de celle-ci ; la mémoire fixe comprend une
première unité de mémoire fixe capable de coopérer avec l'unité de traitement pour
lui faire effectuer un cycle prédéterminé d'opérations, et une seconde unité de mémoire
fixe, définissant des informations de plans de feux ; cette seconde unité de mémoire
fixe comprend :
- des groupes de séquences-types, définies par une indication de groupe, une indication
de séquence, et une durée au moins pour chaque séquence,
- une correspondance entre chaque ordre-phase et un groupe de séquences-types, avec
désignation de certaines des séquences-types de ce groupe, l'ordre-phase en question
ne muvant passer au vert que pour l'intégralité de chaque séquence-type désignée,
ainsi qu'une correspondance de certains au moins des ordres-phases avec des ordres-phases
de référence, assortie, à chaque fois d'un délai de décalage associé, et
- un jeu de conditions de sécurité entre les différents ordres-phases, chaque condition
de sécurité définissant un délai à resnecter entre la fin d'un état, tel que jaune,
de l'un des ordres-phases, et le début d'un état, tel que vert, d'un autre ordre-phase.
[0009] Enfin, dans le cycle répétitif qu'elle effectue en réponse à la première unité de
mémoire fixe, l'unité de traitement n'autorise la transition d'un ordre-phase vers
le vert que lorsque toutes les conditions de délai de sécurité prévues avec tous les
ordres-phases venant de quitter le vert sont satisfaites et que, dans chaque groupe,
l'unité de traitement fait démarrer la séquence-type suivante lorsque tous les ordres-phases
associés sont dans l'état correspondant, après quoi l'on décompte la durée de la séquence-type,
et l'unité de traitement établit la sortie du vert d'un ordre-phase à la double condition
que la séquence-type correspondante soit achevée, et que le délai de décalage éventuel
à l'égard de la fin de vert de son ordre-phase de référence soit respecté.
[0010] Très avantageusement, la seconde unité de mémoire fixe comprend en outre des indications
de corrélation entre les séquences-types des différents groupes, les séquences en
corrélation devant se trouver dans une relation temporelle préétablie (telle que fin
simultanée), et l'unité de traitement prolonge les séquences-types ainsi corrélées
pour qu'elles se termine toutes ensembles, sensiblement avec la fin normale de la
dernière d'entre elles, ou qu'elles satisfassent d'une autre manière la relation temporelle
préétablie.
[0011] L'invention offre aussi un procédé de commande de feux de circulation, du type dans
lequel on élabore une série de signaux d'ordres-phases, destinés à être exécutés chacun
par un feu ou un groupe de feux, et comprenant une suite séquentielle et répétitive
d'ordres différents, vert, jaune, rouge, et jaune-rouge le cas échéant. Le procédé
de l'invention comporte les opérations préliminaires suivantes :
- définir des groupes de séquences-types, chaque groupe comprenant des séquences-types
rangées, associées chacune à au moins une durée,
- associer chaque ordre-phase à l'un des groupes de séquences-types en y désignant
certaines des séquences-types, à un délai de décalage, ainsi qu'à un ordre-phase de
référence par rapport auquel est défini ce délai de décalage, et
- établir entre les différents ordres-phases de conditions de sécurité, chaque condition
de sécurité comp- portant un délai entre la fin d'un état, tel que jaune, de l'un
des ordres-phases, et le début d'un état antagoniste, tel que vert, d'un autre ordre-phase.
[0012] Le procédé comporte ensuite les opérations courantes et répétitives suivantes :
- n'autoriser la transition d'un ordre-phase vers le vert que lorsque toutes les conditions
de délai de sécurité prévues avec tous les autres ordres-phases venant de quitter
le vert sont satisfaisantes, et
- dans chaque groupe, faire démarrer la séquence-type suivante lorsque tous les ordres-phases
associés sont dans l'état correspondant, après quoi l'on décompte la durée de la séquence-type,
et chaque ordre-phase sort du vert à la double condition que la séquence type correspondante
soit achevée, et que le délai de décalage à l'égard de la fin de vertæ son ordre-phase
de référence soit respecté.
[0013] L'invention permet une évolution indépendante dans le temps des ordres-phases appartenant
à différents groupes, tout en respectant les conditions de sécurité.
[0014] Très avantageusement, on définit aussi à titre préliminaire des corrélations entre
séquences-types des différents groupes, pour signifier que celles-ci doivent respecter
une relation temporelle prédéfinie; et, dans les opérations courantes répétitives,
on prolonge en cas de corrélation toutes les séquences-types intercorrélées afin de
respecter cette relation temporelle. Avantageusement, la relation temporelle consiste
en la fin simultanée des séquences-types en corrélation.
[0015] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de
la description détaillée qui va suivre, faite en référence aux dessins annexés, donnés
à titre d'exemple non limitatif, et sur lesquels :
- la figure 1 illustre le schéma électrique général d'un contrôleur de carrefour selon
la présente invention ;
- la figure 2 illustre le diagramme fonctionnel général suivi par le contrôleur de
carrefour de la figure 1 ;
- la figure 3 illustre le diagramme fonctionnel simplifié appliqué par le contrôleur
de la figure 1, et illustrant le procédé de l'invention ;
- la figure 4 illustre phase par phase l'opération de détermination de l'état des
feux, résumée en 56 sur la figure 3 ; et
- la figure 5 est un diagramme temporel simple illustrant une commande de feux obtenue
selon l'invention.
[0016] La figure 1 illustre le schéma de principe du contrôleur de carrefours selon l'invention.
Sa logique de commande comprend une horloge 10, un circuit 11 de division de fréquence
(ou échelonnement de fréquence d'une autre manière, avec synthétiseur par exemple),
une unité de traitement 12, de préférence à microprocesseur tel que le modèle 6800
de MOTOROLA, des mémoires 21 à 23, reliées par une ligne-bus 13 à l'unité de traitement
12, et enfin un circuit de sécurités électroniques 14 (chien de garde notammenfl'relié
à l'unité de traitement 12, au bus 13, ainsi qu'aux commutateurs de feux 30. Il s'y
ajoute un interface ou jonction d'entrée-sortie 28, relié au bus 13, et assurant la
liaison entre l'unité centrale 12 et les commutateurs de puissance des feux 30 (aller-retour),
ainsi qu'un boîtier de commande agent, des signaux émanant de capteurs ou autres détecteurs
de véhicules, piétons ou autres événements extérieurs, un boîtier de commande pour
agent de police, ainsi que des lignes de synchronisation ou coordination pouvant être
reliées à un autre contrôleur de carrefours, agissant en maître (coodination sur un
top unique par cycle) ou encore à un ordinateur gérant de façon centrale la circulation
sur un grand nombre de carrefours (synchronisation par points temporels, notamment).
[0017] L'horloge 10 fournit la cadence nominale de travail de l'unité de traitement 12.
L'horloge divisée 11, qui peut aussi être indépendante de l'horloge 10, fournit une
ou plusieurs cadences plus faibles -toutes les O,1 secondes et/ou toutes les secondes
par exemple- convenablement agencées pour être perceptibles par l'unité de traitement
12 en tant que cadence(s) de base pour la commande des feux. Cette cadence de base
est reçue par le microprocesseur 12 sur interruptions, tandis qu'il effectue les opérations
de traitement définies par la première mémoire 21, ou mémoire de programme; qui est
avantageusement du type RepROM (mémoire morte reprogrammable). Ce faisant, l'unité
de traitement 12 coopère avec un ou des mémoires de travail 23 à accès direct (RAM).
[0018] Sont également prévues des mémoires de plans de feux 22, qui sont avantageusement
du type mémoires sauvegardées programmables électriquement (EAROM). Il s'agit donc
en principe de mémoires fixes, mais dont l'unité de traitement 12 peut dans certaines
conditions modifier le contenu (notamment pour aider l'opérateur dans la définition
initiale des plans de feux).
[0019] On verra maintenant comment sont enregistrés les plans de feux. Au sein de la mémoire,
l'enregistrement comporte des symboles alphanumériques.permettant de reconnaître chacun
des éléments enregistrés. Pour faciliter la compréhènsion, les éléments enregistrés
sont désignés par des appellations, définies à chaque fois, et qui ne coïncident pas
nécessairement avec L'acception usuelle du mot utilisé.
[0020] Dans la pratique, il est courant que plusieurs feux soient commandés exactement de
la même manière (tous les feux relatifs à une même voie, par exemple). On appelle
ici ordre-phase la suite des signaux de commande élaborés en commun pour un feu ou
un groupe de feux de ce genre. A chaque ordre-phase est généralement associé un "type",
qui détermine son exécution : rouge-jaune-vert pour les véhicules ; passage-stop pour
les piétons; ou encore flèche clignotante pour un virage permis sur une voie adjacente
. L'exécution d'un ordre-phase compte-tenu du type de feu associé est chose connue.
[0021] Compte-tenu de tous les types de feux existants, et notamment d'un état "rouge et
jaune" utilisé pour les véhicules dans certains pays, chaque ordre-phase se décompose
en une suite continue de plages théoriques de phase dont le motif est :
- plage stable vert théorique (VT)
- plage de transition jaune théorique (JT)
- plage stable rouge théorique (RT)
- plage de transition rouge-jaune théorique (RJT).
[0022] Le mot "théorique" est utilisé ici pour rappeler simplement que l'exécution de l'ordre-phase
peut différer du motif de base, en fonction du type de feu concerné.
[0023] On définit aussi des modes qui vont influer globalement ou individuellement sur les
ordres-phases :
- mode tricolore variable MTV ; c'est le mode ordinaire.
- mode tricolore clignotant MTC ; à côté d'ordre-phases travaillant en mode ordinaire,
d'autres vont rester au jaune clignotant.
- mode tricolore éteint MTE; à côté d'ordres-phases travaillant en mode ordinaire,
d'autres vont rester éteints.
- mode global clignotant MGC : tous les ordres-phases sont au jaune clignotant.
- mode global rouge MGR : tous les feux sont au rouge (pour laisser le passage à un
véhicule prioritaire par exemple).
[0024] Ces modes pourront eux-mêmes être différenciés suivant leur raison d'être, et ce
pour chaque carrefour, un carrefour étant donc défini comme un ensemble d'ordres-phases
qui obéissent au même mode, lequel peut être dicté par des événements extérieurs (détection
de véhicules sur certains courants de circulation, en particulier).
[0025] A chaque carrefour, et à l'ensemble d'ordres-phases correspondant, la mémoire de
plans de feux, que l'on appellera maintenant mémoire EAROM, fait donc correspondre
un mode, qui est l'un des suivants en fonctionnement normal :

[0026] A cela s'ajoute le fait que chaque carrefour peut être commandé en mode purement
autonome, ou bien sous le contrôle d'un agent, ou encore en coordination à partir
du poste central ou d'un autre contrôleur de carrefours agissant en maître.
[0027] Enfin, pour le mode tricolore normal, plusieurs plans de feux, alors identifiés chacun
par un numéro, peuvent être enregistrés dans la mémoire EAROM.
[0028] Sans entrer complètement dans le détail des informations enregistrées, on s'intéressera
maintenant à un seul plan de feux, étant observé que les modes globaux n'offrent aucune
difficulté de commande pour la logique centrale. C'est pour cette raison que la mémoire
EAROM a été nommée plus haut mémoire de plans de feux, bien qu'elle puisse contenir
des informations plus étendues (mode notamment).
[0029] Selon l'invention, pour chaque plan de feu, la mémoire EAROM contient :
- des groupes d'informations de séquences-types, contenant un numéro de groupe, un
numéro de séquence-type, et une information numérique de durée au moins est affectée
à chaque séquence-type de préférence, on affecte deux durées différentes à chaque
séquence-type, l'une minimale, l'autre maximale. La valeur numérique de durée est
rapportée à la cadence de base définie par le circuit 11 (figure 1) ;
- pour chaque ordre-phase, défini lui aussi par un numéro, une correspondance avec
un et un seul des numéros de groupes, avec une ou plusieurs des séquences-types contenues
dans ce groupe, désignées par leur numéro elles aussi, et, une information numérique
de délai de décalage, elle aussi rapportée à la cadence de base, et à un autre ordre-phase
pris comme référence ;
- un jeu de conditions de sécurité à respecter entre différents ordres-phases. Chaque
conditon de sécurité fait correspondre numériquement deux ordres-phases (au moins).
Mais on ne se contente pas d'une interdiction logique du fait que les deux ordres-phases
désignés ne puissent passer au vert théorique en même temps. Chaque condition de sécurité
spécifie en outre un intervalle de temps à respecter entre la fin du jaune théorique
(ou du vert théorique) dans l'un des ordres-phases, et le début du vert théorique
dans le ou les autres. On assure ainsi que pendant un temps minimum, le rouge est
mis sur les deux ordres-phases (ou plus), qui correspondent à des courants de circulation
antagonistes.
[0030] Avantageusement, chaque ordre-phase est associé à un intervalle de temps de sécurité
de valeur enregistrée. Et les autres ordres-phases qui devront respecter l'intervalle
de temps de sécurité n'ont donc qu'à désigner l'ordre-phase dont ils dépendent (par
son numéro, en mémoire).
[0031] Sous l'action de la première mémoire fixe, dite maintenant REPROM, l'unité de traitement
va en règle générale, définir pour chaque ordre-phase des plages de vert théorique
dont chacune comprend au moins la séquence-type désignée. On voit donc que les ordres-phases
réunis dans un même groupe vont présenter des similitudes substantielles : pendant
chaque séquence-type de ce groupa les ordres-phases demeureront dans une plage stable.
C'est là un avantage significatif : le contrôleur de carrefours de l'invention réunit
les ordres-phases qui se ressemblent.
[0032] La fin de la plage de vert, et le passage au jaune, est définie par la réunion des
conditions suivantes :
- fin de la séquence ; et
- le cas échéant, fin du délai de décalage entre l'ordre-phase concerné et son ordre-phase
de référence.
[0033] Bien entendu, outre les durées de plages stables (vert et rouge théoriques), définies
à partir des séquences-types, l'ensemble de mémoire contient aussi des durées de plages
de transition (jaune théorique,-et rouge-jaune théorique, le cas échéant) qui sont
définies soit pour l'ensemble, soit pour chaque ordre-phase, éventuellement par choix
au numéro dans une série de durées préétablies.
[0034] La technique antérieure utilise systématiquement une base de temps pour définir chacun
des ordres-phases. Ils demeurent donc tous plus ou moins liés à cette base de temps
(des sauts sont possibles). L'invention procède autrement.
[0035] Le passage d'un ordre-phase au vert théorique n'est autorisé par l'unité de traitement
de logique centrale que si toutes les conditions d'intervalle de temps de sécurité
prévues le cas échéant entre cet ordre-phase et tous les ordres-phases venant de quitter
le vert théorique sont satisfaites (quel que soit le groupe auquel appartiennent les
ordres-phases venant de quitter le vert).
[0036] Ensuite, et cette fois dans chaque groupe, l'unité de traitement examine si tous
les ordres-phases associés à une même séquence-type sont passés au vert théorique
pour les uns et au rouge théorique pour les autres. Dès que cela est fait, elle décompte
la durée affectée à cette séquence-type, puis les délais respectivement affectés à
chacun des ordres-phases, et met fin aux plages de vert théorique des différents ordres-phases
au terme des délais qui leur sont respectivement associés, comptés à partir de la
fin de leur ordre-phase de référence..
[0037] Ceci permet une évolution indépendante ou asynchrone dans le temps d'ordres-phases
appartenant à différents groupes, tout en respectant les conditions de sécurité. En
d'autres termes, l'invention utilise l'horloge_pour définir une cadence de base qui
sert d'étalon de temps pour compter les durées définies numériquement, mais cette
horloge ne joue absolument pas de rôle d'une base de temps qui servirait de cadre
rigide à tous les ordres-phases.
[0038] On verra mieux la différence en se rappelant que la durée de chaque séquence-type
peut avoir deux valeurs différentes, dont le choix dépend par exemple d'une détection
de véhicules. Les deux valeurs numériques de durée sont inscrites en mémoire, et il
en est de même pour le seuil de variation de durée, dont la valeur numérique dépend
bien entendu du capteur de véhicules particulier qui est utilisé.
[0039] On peut par exemple admettre que la durée normale de la séquence-type est la durée
minimale, mais tant que le flux de véhicules excède le seuil, la séquence-type est
prolongée, au plus jusqu'à la durée maximale.
[0040] Une variante consiste à prévoir des séquences-types qui sont tout entières escamotables,
en fonction d'un événement extérieur tel qu'une détection de véhicules.
[0041] D'un autre côté, certains-ordres-phases peuvent avoir, dans la mémoire EAROM, à côté
de la désignation d'une ou plusieurs de leurs séquences-types associées, une indication
binaire du fait que la plage de vert théorique représentée par cette séquence-type
est escamotable ou non, pour cet ordre-phase. Mieux, la désignation d'une séquence-type
escamotable pour un ordre-phase s'accompagne avantageusement de la désignation numérique
du ou des autres ordres-phases sur lesquels la durée de vert libérée par l'escamotage
peut être reportée.
[0042] Selon un aspect non indispensable, mais hautement préférentiel de l'invention, la
mémoire EAROM comprend en outre des indications de corrélation entre les séquences-types
de différents groupes. Pour chaque corrélation, il y a une liste des numéros des séquences-types
à corréler, le mot signifiant ici qu'elles devront se terminer ensemble. Bien entendu,
on peut définir des relations temporelles plus complexes entre les séquences corrélées,
par exemple définir leur ordre, et d'autres points de corrélation que la fin de la
séquence peuvent être prévuspar exemple des fins de parties de séquences. En particulier,
pour les séquences susceptibles de deux durées, une indication binaire pourra spécifier
s'il s'agit de la durée maximale ou minimale.
[0043] L'unité de traitement va alors déterminer les corrélations présentement pertinentes
(les séquences-types concernées entrent-elles dans des corrélations ?), et surtout
rallonger certaines des séquences-types entrant dans une même corrélation afin qu'elles
se terminent toutes sensiblement en.même temps que la plus tardive, ou bien selon
un ordre prescrit.
[0044] Ces corrélations permettent d'assurer une cohérence à long terme entre les différents
groupes d'ordres-phases, alors que ces groupes conservent pour le reste une grande
liberté de décalages temporels relatifs.
[0045] Très avantageusement, l'une au moins des corrélations intéresse une séquence-type
de chaque ordre-phase, ce qui permet d'avoir un point temporel de référence commun
à tous les ordres-phases (d'un carrefour ou de plusieurs carrefours). Ce point de
référence est utile pour passer d'un plan de feux à un autre dans le contrôleur de
carrefour. Souvent, plusieurs contrôleurs de carrefours sont interconnectés, et l'un
d'entre eux, agissant en maître, fournit une impulsion dite de coordination "unitop",
en un point choisi du cycle ou motif de son plan de feux (le point de référence ici)
les autres contrôleurs de carrefours vont caler leur propre point de référence par
rapport à l'impulsion de coordination (éventuellement avec un décalage prédéterminé
et mis en mémoire). Plusieurs points de référence pourront être prévus dans le cas
d'une coordination par poste central (ordinateur par exemple).
[0046] On comprendra maintenant que si une séquence-type vient à être escamotée, le report
se fera en amont, ou en aval, suivant que cette séquence-type est corrélée avec d'autres
ou non. Il est également important de noter que les corrélations se font systématiquement
sur toutes les séquences-types, qu'elles soient exécutées ou escamotées, raccourcies
ou non.
[0047] Sans les corrélations, les ordres-phases appartenant à un groupe ont un état indépendant
de ceux des ordres-phases des autres groupes, en dehors des instants de transition.
Les corrélations décrites ci- dessus permettent de pondérer cette indépendance pour
permettre une synchronisation d'ensemble quant à l'évolution des différents groupes.
[0048] Enfin, bien entendu, les points de corrélation peuvent être rendu conditionnels,
par enregistrement d'un ou plusieurs chiffres désignant l'existence d'une condition
et sa nature : nombre de véhicules détectés par un capteur, par exemple.
[0049] Une autre condition peut s'appliquer à tous les points de corrélation (sauf, éventuellement,
le point de référence précité) : le contrôleur peut traiter plusieurs carrefours,
dont chacun contient plusieurs groupes d'ordres-phases ; et ces carrefours peuvent
fonctionner suivant le même mode ou selon des modes différents. Bien entendu, lorsqu'on
passe d'un mode commun à tous les carrefours à des modes différents, des points de
corrélation pourront disparaître automatiquement. En d'autres termes, un bloc de groupes
d'ordres-phases est affecté à chaque carrefour. Les différents blocs vont se décorréler,
mais les corrélations resteront effectives entre les groupes d'ordres-phases du même
bloc, donc d'un même carrefour.
[0050] On peut maintenant décrire en référence à la figure 2 le cycle de fonctionnement
d'ensemble du contrôleur de carrefours ; pour alléger les diagrammes des dessins,
on a abrégé les mots "ordre-phase" et "séquence-type" en "phase" et "séquence", respectivement.
[0051] La première étape 41 du cycle consiste à déterminer les changements de mode,'pour
chaque carrefour, en particulier à partir des entrées (coordination, boîtier agent,
détecteurs de véhicules, en particulier), et le cas échéant d'opérations de traitement
interne faisant intervenir l'état de certains ordres-phases, notamment. On a déjà
indiqué beaucoup de modes à titre d'exemple. La première étape 41 consiste en un passage
en revue des différentes conditions susceptibles d'entraîner un changement de mode,
qui peuvent faire-intervenir les facteurs suivants, séparément ou en combinaison:
- l'activation d'une entrée, télécommande, coordination, boîtier agent, capteurs de
véhicules, etc.
- le mode actuel ou antérieur : après un plan de feu spécial, on passe par un plan
de transition
- l'état de la machine : jaune clignotant de sécurité en cas de défaut
- la variable temps : un temps donné de rouge barrage doit être respecté après le
jaune clignotant.
[0052] L'étape seconde 42, consiste, pour chaque groupe d'ordres-phases appartenant à un
carrefour en mode tricolore (non-global), à examiner le déroulement de la séquence-type
en cours, qui dépend pour l'essentiel de la durée affectée à cette séquence : il y
a une durée minimale. De plus la présence ou l'absence d'un événement donné, tel qu'un
seuil en nombre de véhicules détectés, et ce pendant un intervalle de temps donné
(en mémoire) peut prolonger la séquence-type jusqu'à sa durée maximale. Il en est
de même pour la présence d'une information de synchronisation en mode coordonné, ou
pour la présence d'un ordre d'avance venant d'un agent de police en mode contrôle
par le boîtier agent. Après examen de ces conditions, on constate la présence d'une
condition de fin de séquence-type. Il reste alors, avant que la fin de séquence-type
ne soit rendue effective, à vérifier que les conditions de corrélation imposées au
groupe pour-cette séquence-type ne s'y opposent pas.
[0053] Les étapes 43 à 46 vont précisément contrôler ces corrélations.
[0054] L'étape 43 va chercher en mémoire EAROM les conditions de corrélation existant sur
les séquences-types dont les conditions de fin sont remplies. Pour chaque séquence-type,
si aucune condition de corrélation n'est rencontrée, la fin est tout de suite rendue
effective. Sinon on examine pour chaque carrefour le respect des conditions portant
sur les séquences-types des groupes qui le composent, entre elles. Comme précédemment
indiqué, lorsqu'un ensemble de séquences-types se trouvent corrélées (leurs numéros
étant dans une même liste de corrélation), on les prolonge pour que toutes se terminent
au moment de la fin normale prévue pour la plus tardive d'entre elles, ou bien selon
un ordre prescrit.
[0055] Dans certains modes, chaque carrefour est commandé indépendamment des autres. Dans
d'autres modes, les carrefours seront plus ou moins liés.
[0056] L'étape 44 effectue donc le contrôle des corrélations sur--l'ensemble des carrefours,
si le mode en cours le requiert. Si nécessaire, l'unité de traitement agit comme précédemment
pour que toutes les séquences-types en corrélation se terminent ensemble, ou, en variante,
dans l'ordre prescrit.
[0057] L'étape 45 confirme alors finalement les fins de séquences-types après les processus
de corrélations, et désigne les séquences-types suivantes, dans la mesure .où elles
sont effectives, c'est-à-dire non escamotées.
[0058] En pratique, un examen des corrélations à de multiples reprises peut être nécessaire.
En effet, comme précédemment indiqué, chaque séquence-type peut. comporter deux conditions
de corrélations, l'une sur sa durée maximale, et l'autre sur sa durée minimale. Chaque
séquence-type peut aussi être escamotée. Même si elle est escamotée, il convient de
tenir compte des conditions de corrélation qui seraient intervenues dans son déroulement
pour autoriser le déroulement des séquences qui lui font suite. Ces conditions s'ajoutent
alors aux conditions réellement portées sur la séquence en cours. La fin d'une séquence
en cours peut donc faire intervenir plusieurs jeux de conditions qu'il faudra considérer
successivement, en répétant à chaque fois les opérations 43 à 45, comme l'indique
le symbole "n fois" de l'opération 46. Le nombre de répétitions n dépend en pratique
du nombre de conditions normalement affectées à chaque séquence-type, ainsi que du
nombre de séquences-types escamotables.
[0059] Au terme de ces n répétitions des opérations 43 à 45, on obtient les séquences -types
définitives. L'opération 46 établit donc les ordres-phases désirés sous forme de plages
théoriques, compte-tenu des fins de séquences-types et des éventuelles transitions
de mode qui ont pu être décidées.
[0060] A l'opération 47, la logique détermine si les ordres-phases évoluent ou non (maintien
de l'état et du mode précédent ou changement de l'état ou du mode).
[0061] Si une évolution est demandée, chaque ordre-phase fait l'objet d'un contrôle à l'égard
des conditions de base de l'invention
- le délai affecté à cet ordre-phase par rapport à son ordre-phase de référence est-il
atteint ? Cette condition permet d'assurer des décalages choisis entre les plages
théoriques semblables (vert théorique par exem-- ple) d'ordres-phases donnés.
- les intervalles de sécurité prévus entre l'ordre-phase en cours et d'autres ordres-phases
sont-ils tous respectés ? Une telle condition, que l'on a décrite plus haut, fera
que la plage de rouge-jaune théorique (ou de vert,avec un décalage) d'un ordre-phase
ne peut commencer tant que les plages de vert théorique des ordres-phases donnés comme
étant en sécurité avec elle ne sont pas terminées depuis une durée minimum, donnée
pour chaque phase, et dite durée de Rouge de sécurité.
[0062] Enfin, après avoir établi les ordres-phases définitifs, la logique centrale établit
les ordres de couleur, qui en dépendent directement compte-tenu du type de feu concerné
à chaque fois.
[0063] L'étape 49 contrôle, à l'aide des lignes de "compte-rendu" revenant des feux, l'exécution
des ordres-phases. La logique conclut à la fin de chaque transition de phase lorsque
l'état recherché est acquis. Lorsque la transition est due à un changement de séquence-type
(recherché), on fait d'abord cet examen au niveau du groupe concerné ; et, si tous
les états de feux recherchés à la suite de la transition de séquence-type sont atteints,
l'unité centrale "prononce" ou confirme l'entrée dans la séquence vers laquelle s'effectuait.
la transition.
[0064] Un processus analogue est effectué au niveau des carrefours, pour examiner si.un
changement de mode décidé a été effectué, soit par passage à un mode global, soit
pour un changement de plan de feux.
[0065] En particulier, certaines lacunes dans l'exécution des ordres-phases pourront faire
passer un carrefour ou l'ensemble des carrefours contrôlés au jaune clignotant de
sécurité.
[0066] - Le cycle de la figure 2 se répète indéfiniment. D'une manière générale, les durées
des séquences-types pourront être modifiées par suite d'événements externes (capteurs
de toutes sortes, intervention d'agents, coordination, etc) ou internes (état d'un
ordre-phase, présence de certaines séquences-types, de certains groupes de séquences-types
-suivant le mode- , etc). La logique pourra considérer des combinaisons de ces événements
internes ou externes, ou le résultat d'un traitement par comptage, intégration ou
retard, notamment, de tels événements..
[0067] On décrira maintenant, en référence aux figures 3 et 4, le procédé appliqué selon
l'invention, dans l'exemple simple d'un seul plan de feux (il n'y a donc pas de "modes"
différents).
[0068] Sur la figure 3, la première étape 51 est la détermination des séquences en cours
qui devraient se terminer, d'après le comptage de la durée qui leur est associée.
[0069] A l'étape 52, l'unité centrale va chercher les différentes listes de corrélation
de la mémoire EAROM, et regroupe les séquences-types qui devraient ,se terminer suivant
des ensembles triés d'après les listes mises en mémoire.
[0070] L'étape 53 examine si chaque ensemble correspond exactement à la liste associée.
Si ce n'est pas le cas, l'étape 54 prolonge toutes les séquences de cet ensemble,
jusqu'au passage suivant dans le cycle d'opérations de la logique de commande. De
toute façon, l'étape 55 examine si l'on a bien passé en revue toutes les listes de
corrélation mises en mémoire. Après cela, les fins de séquences-types envisagées sont
donc confirmées ou bien suspendues (donc inopérantes).
[0071] L'étape 56 détermine la situation de chaque ordre-phase par rapport aux fins de séquences-types
confirmées. Elle est illustrée en détail sur la figure 4 décrite plus loin. A la fin
de cet étape, l'état désiré de chaque ordre-phase se trouve établi.
[0072] L'étape 57 contrôle l'exécution des phases, en comparant l'état désiré et l'état
réel indiqué en retour par les commutateurs de puissance (contrôle en tension des
lampes, et, en plus, en courant, pour les lampes rouges, par exemple).
[0073] L'étape 58 regroupe les ordres-phases associées à des séquences-types terminées,
séquence par séquence.
[0074] L'étape 59 vérifie, pour chaque séquence terminée, si toutes les phases associées
ont bien atteint l'état correspondant à la séquence suivante. Si oui, à l'étape 60,
la logique centrale déclare dans chaque cas que la séquence suivante est commencée
(le comptage de sa durée va donc commencer lui aussi).
[0075] Le même cycle se répète indéfiniment. On notera que le cycle plus complexe de la
figure 2 effectue les mêmes opérations, en s'intéressant de surcroît au mode par exemple,
on a vu que l'étape 49 de la figure 2 vérifiait en plus si le mode désiré était atteint.
[0076] La figure 4. illustre la détermination de l'état pour chacun des ordres-phases, en
partant de celui qui porte le numéro zéro (0). L'étape 61 fixe en effet, initialement,
le numéro de phase à zéro. L'étape 62 examine si l'état de phase demandé coïncide
avec l'état existant, ou au contraire s'il doit changer. Si par exemple, il n'y a
pas de fin de séquence demandée, c'est dont qu'une séquence est en cours, et le feu
est soit au rouge, soit au vert, suivant ce qui est établi pour cet ordre-phase dans
cette séquence-type. Aucune modification n'est requise dès lors que l'état demandé
coïncide avec l'état existant ; dans ce cas, tant que l'on n'a pas atteint la dernière
phase (test 63, oui et fin 65), on recommence pour l'ordre-phase suivant, après avoir
incrémenté le numéro de phase en 64.
[0077] Si l'état demandé n'est pas l'état existant (62, oui), la suite dépend de l'état
existant.
[0078] Si le vert est en cours (66), (et que l'état demandé est autre), c'est qu'une fin
de séquence-type est intervenue. Pour respecter les conditions de décalage, l'étape
67 examine si le délai de décalage entre l'ordre-phase en cours et la fin du vert
sur l'ordre-phase de référence est atteint. Si oui, l'étape 68 fait passer l'ordre-phase
en cours au jaune, et la suite est en 69. Si non, on passe à l'ordre-phase sul- vant
(63, 64 ou 65).
[0079] Si le jaune est en cours (69), on teste simplement en 70 si la durée de jaune prévue
(éventuellement zéro, pour certains feux piétons) est atteinte. Si oui, on passe au
rouge (71). Dans les deux cas, la suite est 63, 64 ou 65
[0080] Si le rouge est en cours (72), l'étape 73 cherche en mémoire le ou les ordres-phases
antagonistes (en sécurité avec celle que l'on considère). On se rappellera que, dans
l'exemple décrit, chaque ordre-phase ,est associé à un intervalle de sécurité, et
que les ordres-phases dont un changement d'état ultérieur dépendra de la sécurité
désignent purement et simplement l'ordre-phase antérieur (et par là-même le délai
associé).
[0081] On va donc, à l'étape 74, passer en revue tous les ordres-phases désignés comme en
sécurité avec l'ordre- . phase considéré, et examiner, pour chaque ordre-phase désigné,
si le temps de rouge, depuis la fin du jaune (ou du vert) est au moins égal à l'intervalle
de sécurité prévu. Si cette condition n'est pas vérifiée, on passe à l'ordre-phase
suivant.
[0082] Si la condition est vérifiée, on passe au rouge + jaune (en machine du moins, car
la durée de rouge + jaune est nulle en France). Le test 77 examine si la durée de
rouge + jaune (nulle ou pas) est atteinte. Si oui, on passe au vert en 78, et dans
tous les cas, la suite est pour l'ordre-phase suivant (63, 64 ou 65). Enfin, on va
à l'étape 57 de la figure 4.
[0083] Les figures 3 et 4 montrent bien que les fonctions combinées selon la présente invention
sont aisément réalisables à l'aide d'une logique câblée et/ou programmée. A cet égard,
les diagrammes fonctionnels (figures 2 à 4 notamment) sont à incorporer à la présente
description, comme illustrant sans ambiguïté des combinaisons de fonctions difficiles
à définir complètement par le texte.
[0084] La figure 5 illustre sous forme de diagramme temporel un exemple simplifié de mise
en oeuvre de l'invention. On voit en haut les séquences types SI et S2 du groupe Gl,
et plus bas les séquences-types S1 et S2 du groupe G2. Les ordres-phases sont numérotés
de OP1 à OP7. Enfin, les deux séquences SI sont en corrélation.
[0085] Un état précédent a fait démarrer les deux séquences SI, mais celle du haut, qui
devrait se terminer sur la ligne en tireté, est prolongée pour se terminer en même
temps que celle du bas, à cause de la corrélation.
[0086] L'ordre de phase OP1 sert de référence, et se termine avec S1. Il passe au jaune
pour 3 secondes, puis au rouge. OP2 passe au jaune avec un décalage de 8 s. à l'égard
de OP1. OP3, OP4 et OP7 sont au Rouge (on suppose ici que le temps de Rouge + Jaune
est nul, selon l'usage en France) OP5 et OP6 passent au jaune avec un décalage de
5 s. à l'égard de OP1.
[0087] OP3 et OP4 sont en sécurité pour 2 secondes, respectivement avec OP1 et OP2. Donc
OP3 passe au vert (ou au rouge-jaune le cas échéant) 2 secondes après la fin du Jaune
de OP1, et de même OP4 à l'égard de OP2.
[0088] Dès que OP3 et OP4 sont au vert, la seconde séquence-type S2 du groupe Gl démarre,
et sa durée est définie par la valeur mise en mémoire (sauf le jeu des corrélations).
[0089] Dans le second groupe G2, la deuxième séquence S2 démarre avec OP7 au vert, ce qui
se produit 2 secondes après les fins de jaune de OP5 et OP6.
[0090] Le processus continue alors avec les secondes séquences, puis les troisièmes, etc..
jusqu'à retour aux premières séquences, et ainsi de suite.
[0091] En pratique, un contrôleur de carrefours a été réalisé qui permet de traiter 32 ordres-phases
pouvant être répartis en huit groupes différents sur six séquences, ce qui permet
de traiter jusqu'à quatre carrefours.
[0092] Les paramètres de plans de feux enregistrés dans la mémoire EAROM peuvent.être modifiés
après installation, avec l'aide du microprocesseur, et par l'intermédiaire d'un boîtier
de réglages 25 (figure 1), qui peut être installé à demeure, ou se présenter sous
forme de mallette, avec clavier et affichage numérique et/ou sur tube cathodique.
[0093] Bien entendu, la présente invention n'est pas limitée par les modes de réalisation
décrits, et s'étend à toute variante conforme à son esprit.
1. Contrôleur de carrefours du type comprenant d'une part une série d'organes commutateurs
de puissance (30), permettant d'alimenter sélectivement les lampes des feux réglant
la circulation, tels que les feux tricolores vert-jaune-rouge pour les véhicules,
et ce en fonction d'ordres de commande dits ordres-phases correspondant chacun à un
feu ou à un groupe de feux,et d'autre part une logique centrale génératrice de ces
ordres-phases, et comprenant une horloge (10), une unité de traitement (12), ainsi
que des mémoires dont au moins une mémoire morte (21) et une mémoire vive (23), servant
de mémoire de travail pour l'unité de traitement, caractérisé par le fait que la logique
centrale comporte un circuit échelonneur de fréquence (11) capable de produire des
impulsions de cadence de base inférieure à la cadence de travail de l'unité de traitement,
et distincte de celle-ci, que la mémoire fixe comprend une première unité de mémoire
fixe (23) capable de coopérer avec l'unité de traitement pour lui faire effectuer
un cycle prédéterminé d'opérations, et une seconde unité de mémoire fixe (22) définissant
des informations de plans de feux, que cette seconde unité de mémoire fixe comprend
:
- des groupes de séquences-types, définies par une indication de groupe, une indication
de séquence, et une durée au moins pour chaque séquence,
- une correspondance entre chaque ordre-phase et un groupe de séquences-types, avec
désignation de certaines des séquences-types de ce groupe, l'ordre phase en question
ne pouvant passer au vert que pour l'intégralité de chaque séquence-type désignée,
ainsi qu'une correspondance de certains au moins des ordres-phases avec des ordres-phases
de référence, assortie, à chaque fois d'un délai de décalage associé,
- un jeu de conditions de sécurité entre les différents ordres-phases, chaque condition
de sécurité définissant un délai à. respecter entre la fin d'un état, tel que jaune,
de l'un des ordres-phases, et le début d'un état, tel que vert, d'un autre ordre-phase,
et par le fait que dans le cycle répétitif qu'elle effectue en réponse à la première
unité de mémoire fixe (23), l'unité de traitement n'autorise la transition d'un ordre
phase vers le vert que lorsque toutes les conditions de délai de sécurité prévues
avec tous les ordres-phases venant de quitter le vert sont satisfaites et que, dans
chaque groupe, l'unité de traitement fait démarrer la séquence-type suivante lorsque
tous les ordres-phases associés sont dans l'état correspondant, après quoi l'on décompte
la durée de la séquence-type, et l'unité de traitement établit la sortie du vert d'un
ordre-phase à la double condition que la séquence-type correspondante soit achevée,
et que le délai de décalage à l'égard de la fin de vert de son ordre-phase de référence
soit respecté, ce qui permet une évolution indépendante dans le temps des ordres-phases
appartenant à différents groupes, tout en respectant les conditions de sécurité.
2. Contrôleur selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la seconde unité
de mémoire fixe (22) comprend en outre des indications de corrélation entre les séquences-types
des différents groupes, les séquences en corrélation devant se terminer simultanément,
et que l'unité de traitement (13) prolonge les séquences-types ainsi corrélées pour
qu'elles se terminent toutes ensembles, sensiblement avec la fin normale de la dernière
d'entre elles.
3. Controleur selon la revendication 2, caractérisé par le fait que l'une au moins
des corrélations intéresse une séquence-type de chaque ordre-phase, ce qui établit
un point temporel de référence pour la coordination entre plusieurs contrôleurs de
carrefour, ou bien pour le passage d'un plan de feux à un autre dans un même contrôleur
de carrefour dont la seconde unité de mémoire contient plusieurs plans de feux.
4. Contrôleur selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que dans
la seconde unité de mémoire fixe (22), il est prévu dans la désignation de séquence-type
associée à certains au moins des ordres-phases, une indication présentant le fait
que la durée de vert associée à cette séquence-type pour cet ordre-phase est escamotable
ou non.
5. Contrôleur selon la revendication 4, caractérisé par le fait que l'escamotage pour
un ordre-phase s'accompagne d'une désignation du ou des autres ordres-phases sur le
ou lesquels la durée de vert escamotée peut être reportée.
6. Contrôleur selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé par le fait que dans
la seconde unité de mémoire fixe (22) certaines au moins des séquences-types sont
associées à deux durées au moins,et que l'unité de traitement (12) est sensible à
des données de fait pour décider si la durée d'une séquence-type est au minimum ou
bien au maximum, ou bien si cette séquence-type est escamotée.
7. Contrôleur selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé par le fait que, dans
la seconde unité de mémoire fixe (22), certaines au moins des séquences-types sont
désignées comme escamotables, la corrélation s'effectuant indépendamment-de l'escamotage,
et le report s'effectuant en amont ou en aval, suivant que la séquence est ou non
corrélée.
8. Procédé de commande de feux de circulation, selon lequel on élabore une série de
signaux d'ordres-phases, destinés à être exécutés chacun par un feu ou un groupe de
feux, et comprenant une suite séquentielle et répétitive d'ordres différents, vert,
jaune, rouge, et jaune-rouge le cas échéant, caractérisé par les opérations préliminaires
suivantes :
, - définir des groupes de séquences-types, chaque groupe comprenant des séquences-types
rangées, associées chacune à au moins une durée,
- associer chaque ordre-phase à l'un des groupes de séquences-types en y désignant
certaines des séquences-types, à un délai de décalage, ainsi qu'à un ordre-phase de
référence par rapport auquel est défini ce délai de décalage, et
- établir entre les différents ordres-phases des conditions de sécurité, chaque condition
de sécurité comportant un délai entre la fin d'un état, tel que jaune, de l'un des
ordres-phases, et le début d'un état antagoniste, tel que vert, d'un autre ordre-phase,
et par les opérations courantes et répétitives suivantes :
- n'autoriser la transition d'un ordre-phase vers le vert -que lorsque toutes les
conditions de délai de sécurité prévues avec tous les autres ordres-phases venant
de quitter le vert sont satisfaites, et
- dans chaque groupe, faire démarrer la séquence-type suivantes lorsque tous les ordres-phases
associés sont dans l'état correspondant, après quoi l'on décompte la durée de la séquence-type,
et chaque ordre-phase sort du vert à la double condition que la séquence-type correspondante
soit achevée, et que le délai de décalage à l'égard de la fin de vert de son ordre-phase
de référence soit respecté, ce qui permet une évolution indépendante dans le temps
des ordres-phases appartenant à différents groupes, tout en respectant les conditions
de sécurité.
9. Procédé selon la revendication 8, caractérisé par le fait que l'on définit des
corrélations entre séquences-types des différents groupes, pour signifier que celles-ci
doivent respecter une relation temporelle prédéfinie, et par le fait que l'on prolonge
en cas de corrélation toutes les séquences-types intercorrélées afin de respecter
cette relation temporelle.
10. Procédé selon la revendication 9, caractérisé par le fait que la relation temporelle
consiste en la fin simultanée des séquences-types en corrélation.