[0001] L'invention se rapporte à une machine à conduite manuelle permettant de manutentionner
des objets pour remplir ou pour vider des caisses de transport dans lesquelles les
objets sont rangés.
[0002] Une telle machine est faite principalement pour déplacer simultanément plusieurs
objets qui sont à mettre dans une caisse pour y constituer des couches successives
superposées ou qui sont à sortir de cette caisse, couche après couche. Cette machine
est munie de moyens de préhension qui ne font pas partie de l'invention et qui sont
adaptés aux objets à déplacer. Des moyens de préhension qui conviennent bien pour
équiper la machine de l'invention sont les ventouses à dépression en raison de leur
souplesse d'emploi.
[0003] Pour mieux fixer les idées, on prendra dans ce qui suit l'exemple d'une machine servant
à remplir, ou à vider, des conteneurs utilisés pour les transports de bouteilles couchées
; cet exemple se rencontre fré- quemment parmi les producteurs de vins qui ont à expédier
des bouteilles pleines en quantité d'importance petite ou moyenne. Il n'est pas rentable
pour ces producteurs de s'équiper en machines automatiques, qui existent dans le commerce,
dont le débit atteint 12.030 bouteilles à l'heure et dont le coût d'acquisition et
de maintien en service dépasse leurs possibilités.
[0004] Il existe donc un véritable besoin, non satisfait jusqu'à présent, d'une machine
considérablement moins coûteuse que les machines automatiques à grand débit, qui fait
encore appel à l'intervention manuelle, mais qui se charge de fournir les forces nécessaires
de façon que le rôle de la nain-d'oeuvre ne soit consacré qu'à la conduite de la machine.
La partie la plus pénible du travail étant attribuée à cette dernière, la cadence
peut être accélérée ; en outre, en raison de la puissance de la machine il est possible
de déplacer des charges qui excèdent les capacités humaines si bien que, dans l'ensemble,
le nombre des bouteilles manutentionnées est considérablement plus élevé que par une
exécution uniquement manuelle comme c'est le cas jusqu'à présent.
[0005] L'exemple choisi ici, celui de bouteilles pleines qui sont à mettre à l'état couché
dans un conteneur est un bon exemple d'un travail difficile même quand il est exécuté
manuellement. La difficulté provient de ce que les bouteilles sont lourdes parce qu'elles
sont pleines et qu'elles doivent être rangées tête-bêche ; cette disposition est,
en effet, celle qui permet de disposer le maximum de bouteilles dans le volume interne
disponible des conteneurs couramment employés actuellement.
[0006] Les conteneurs dont l'usage est général maintenant pour le transport des bouteilles
pleines couchées ont des dimensions telles qu'on y loge des couches successives dans
le sens de la hauteur et que, dans chaque couche, on place dans le sens de la largeur
deux rangs de bouteilles tête-bêche. Pour la facilité du calage, dans les deux rangs
d'une couche, les bouteilles doivent être dirigées dans des sens opposés.
[0007] On atteint le résultat cherché, selon l'invention, au moyen d'une machine à conduite
manuelle que l'on met en place entre un poste d'alimentation en bouteilles pleines
et un poste d'alimentation en conteneurs vides à remplir, ou inversement entre un
poste d'alimentation en conteneurs à vider et un poste d'évacuation des bouteilles
pleines retirées des conteneurs.
[0008] Pour la clarté de l'exposé, on consi- dèrera par la suite uniquement le cas du remplissage
des conteneurs en bouteilles pleines.
[0009] La machine de l'invention comprend un chemin de roulement supporté au-dessus des
deux postes ; ce chemin s'étend à partir d'une première extrémité en ligne droite
au-dessus du poste d'alimentation en bouteilles, dans le plan médian de ce poste,
puis il s'allonge jusqu'au poste d'alimentation en conteneurs vides ; au-dessus de
ce dernier poste il est incurvé en demi-cercle avec un diamètre égal à la distance
qui sépare les axes géométriques longitudinaux des deux moitiés en sens transversal
d'un conteneur en passant au-dessus de l'un et de l'autre de ces axes pour se terminer
par une seconde extrémité. Le chemin de roulement supporte un chariot entraîné en
déplacement entre la première et la seconde extrémité et inversement. A ce chariot
sont suspendus un palan à moteur et un cadre de centrage qui assure un rôle de centrage
de la charge en position haute de celle-ci. Au palan est suspendu un plateau qui est
lui-même pourvu de ventouses de préhension à dépression aptes à saisir un ensemble
de bouteilles couchées tête-bêche. Le cadre de centrage et le plateau sont munis d'organes
complémentaires de centrage qui s'engagent ensemble quand le plateau occupe sa position
la plus élevée.
[0010] De plus, le plateau est muni d'un organe de guidage accessible latéralement ; cet
organe comprend, de préférence, une paire de bras écartés se terminant chacun par
une poignée et il comprend aussi un axe horizontal autour duquel il peut pivoter en
sens vertical. De préférence, l'organe de guidage est associé au plateau par l'intermédiaire
d'un moyen d'embrayage et de débrayage qui libère le bras par rapport au plateau quand
celui-ci occupe sa po-' sition la plus haute et qui l'immobilise en pivotement autour
du plateau en dehors de cette position.
[0011] De préférence, le palan et le cadre de centrage sont suspendus au chariot par l'intermédiaire
d'articulation ayant un axe de pivotement parallèle à la partie en ligne droite du
chemin de roulement.
[0012] Pour bien faire comprendre l'invention, on donnera maintenant une description d'un
exemple de réalisation. On se reportera aux dessins annexés dans lesquels:
- la figure 1 est une vue générale en élévation d'une machine conforme à l'invention
montrant à la fois un poste d'alimentation en bouteilles pleines couchées où le chariot,
le cadre et le plateau sent représentés en trait mixte, et un poste d'alimentation
en conteneurs vides à remplir où le chariot, le cadre et le plateau sont représentés
en trait plein,
- la figure 2 est une vue de dessus de la machine de la figure 1 montrant les deux
mêmes postes,
- la figure 3 est une vue de bout de la machine de la figure 1, montrant seulement
le poste d'alimentation en conteneurs où un conteneur est en cours de remplissage,
le plateau étant representé en trait plein en position haute au-dessus d'un rang de
bouteilles et représenté en trait mixte de façons différentes en position basse pour
le dépôt d'un rang de bouteilles d'une part et d'un rang voisin de bouteilles tournées
en sens opposé d'autre part,
- la figure 4 est une vue de détail agrandie en coupe par un plan passant par l'axe
de la partie entourée et désignée par une flèche F sur la figure 1.
[0013] La machine de l'invention est destinée à être installée entre un poste A d'alimentation
en bouteilles pleines (ou, à l'inverse, d'évacuation de ces bouteilles) et un poste
B d'alimentation en conteneurs vides à remplir (ou, à l'inverse, d'évacuation de ces
conteneurs). Ces postes A et B peuvent être éloignés l'un de l'autre d'une distance
quelconque, ou voisins l'un de l'autre comme dans le présent exemple.
[0014] Le poste A est équipé de façon connue en soi d'un transporteur A
1 qui conduit deux files de bouteilles pleines, debout, et d'un dispositif, également
connu en soi, qui couchent ces bouteilles en les mettant tête-bêche. On trouve une
description d'un transporteur et d'un dispositif de couchage de ce genre dans le brevet
français N° 73-C6236.
[0015] Le poste B est équipé de façon connue en sci d'un transporteur à rouleaux B
1 qui conduit, et évacue ensuite, successivement, des conteneurs C à remplir en bouteilles.
[0016] L'équipement des postes A et B ne fait pas partie de l'invention ; pour cette raison,
il est représenté sur les dessins en trait continu plus fin. Un équipement quelconque
approprié pourrait être prévu aux postes A et B ; la seule obligation à respecter
pour le bon fonctionnement de la machine de l'invention est de disposer d'une part
d'un ensemble de bouteilles couchées tête-bêche à un emplacement précis, d'autre part
d'un conteneur à remplir, également disposé à un emplacement précis.
[0017] La machine de l'invention comprend un chemin de roulement 1 qui est supporté par
des jambes espacées 2 au-dessus des deux postes A et B. Il est donc facile d'adapter
la longueur du chemin de roulement 1 à la distance qui sépare les postes A et B.
[0018] Les conteneurs C peuvent être d'un type quelconque et d'une capacité quelconque,
mais on utilise couramment pour les transports jusqu'aux magasins de grande surface
des conteneurs en fil métallique ayant des dimensions normalisées. Ces conteneurs
peuvent recevoir des couches successives de bouteilles couchées et chaque couche comprend,
dans le sens de la largeur deux rangs de bouteilles tête-bêche ; les bouteilles de
ces rangs sent dirigées respectivement dans des sens opposés, comme on peut le voir
dessiné en traits mixtes différents sur la figure 3.
[0019] La machine de l'invention décrite ici à titre d'exemple est conçue pour prendre,
soulever, transporter entre les postes A et B et déposer un rang complet d'une couche
de bouteilles tête-bêche qui occupe dans un conteneur la totalité de la longueur de
celui-ci et la moitié de sa largeur.
[0020] Au-dessus du poste A d'alimentation en bouteilles le chemin de roulement 1 est rectiligne
et situé dans le plan médian longitudinal de ce poste A à l'aplomb des bouteilles
couchées à saisir. A ce poste A se trouve la première extrémité 3 du chemin de roulement
1. Au-dessus du poste B d'alimentation en conteneurs, le chemin de roulement 1 est
recourbé en demi-cercle 4, en vue de dessus, et il se termine par sa seconde extrémité
5. L'incurvation du chemin de roulement est telle qu'il s'étend d'abord au-dessus
de l'axe longitudinal d'une première moitié du conteneur C, dans le sens de la largeur,
pour arriver après courbure au-dessus de l'axe de la seconde moitié du conteneur C
dans le sens de la largeur avant de se terminer en 5. De préférence, le centre 6 du
deni-cercle 4 est situé sur la verticale qui passe par le centre géométrique du conteneur
C, ou, au moins, ce centre 6 est proche de cette verticale.
[0021] Sur le chemin de roulement 1 est monté un chariot 7 déplaçable entre les postes A
et B ; il est guidé convenablement, par exemple grâce à des galets 8 à axe horizontal
roulant sur des ailes horizontales et à des galets 9 à axe vertical s'appuyant contre
une aile verticale de part et d'autre de celle-ci. Ce chariot 7 est entraîné en déplacement
au moyen d'un groupe moto-réducteur 10 supporté entre les jambes 2, à proximité de
la première extrémité 3 du chemin de roulement 1. Le groupe 10 a un arbre vertical
sur lequel est calé, en rotation, un pignon denté 11 situé au niveau du chariot 7.
Une chaîne 12 passe autour du pignon 11, s'étend en-dessous du chemin de roulement
1, dans le plan vertical qui passe par l'axe géométrique de ce dernier. La chaîne
12 suit le parcours du chemin de roulement 1 ; en arrivant au demi-cercle 4, elle
s'incurve aussi en passant autour d'une roue dentée horizontale 13 de diamètre égal
à celui de l'axe du chemin de roulement 1 dans la partie en demi-cercle 4 ; ce diamètre
est égal aussi à la distance D qui sépare les axes longitudinaux des deux moitiés
du conteneur C dans le sens de la largeur. A partir de la roue dentée 13 la chaîne
12 retourne directement au pignon 11. La roue dentée 13 est suspendue au niveau convenable
grâce à un bras pendant 14 qui est lui-même fixé à une plaque 15 soutenue par la face
supérieure du chemin de roulement 1. L'axe géométrique vertical de rotation de la
roue dentée 13 passe par le centre 6 du demi-cercle 4. Le chariot 7 est fixé à la
chaîne 12 par un moyen de fixation non représenté de sorte qu'il peut être déplacé
entre l'extrémité 3 et l'extrémité 5 du chemin de roulement 1, et inversement.
[0022] Au chariot 7 sont suspendus un palan 16 à chaîne et à moteur et un cadre de centrage
17. Il est préférable de suspendre le palan 16 et le cadre 17 par l'intermédiaire
d'axes horizontaux 18 parallèles au chemin de roulement 1 laissant une possibilité
d'oscillation en sens transversal afin que les galets 8, 9 supportent moins les effets
du balancement. Le cadre 17 a un côté inférieur 19 avec une ouverture centrale 20
à travers laquelle passe la chaîne 21 du palan 16. Le côté inférieur 19 présente aussi
deux trous espacés 22 dirigés vers le bas en position d'utilisation et évasés en 25
à leur partie inférieure.
[0023] A la chaîne 21 du palan 19 est accroché un plateau 24 de préhension par dépression,
qui est horizontal en position d'utilisation et qui est pourvu sur sa face inférieure
de plusieurs ventouses 25. Celles-ci sont connues ; on peut en trouver une description
dans le brevet français N° 76-34 150. Elles sont spécialement conçues pour saisir
des bouteilles couchées. La face inférieure du plateau 24 présente deux plages 24A,
24B qui sont décalées en sens vertical et équipées respectivement de ventouses 25
pour que ces dernières saisissent simultanément des bouteilles couchées tête-bêche
en deux lignes comme on le voit sur les figures. Les ventouses 25 sont raccordées
par l'intermédiaire du plateau 24 à une source de pression modulée convenablement
par des moyens non représentés.
[0024] Le plateau 24 a une longueur qui est déterminée par la longueur du conteneur C et
une largeur qui est égale à la demi-largeur du conteneur C. La machine décrite ici
est conçue pour déposer (ou retirer) en une seule fois toutes les bouteilles couchées
qui composent la moitié d'une couche complète dans le conteneur C, en opérant sur
la totalité de la longueur et sur la moitié de la largeur. Dans d'autres circonstances,
avec des conteneurs ayant d'autres dimensions, on pourrait donner au plateau 24 des
dimensions qui correspondraient à une autre façon de remplir ou de vider le conteneur
C. Avec des conteneurs de plus grande surface, le plateau 24 pourrait opérer par moitié
dans le sens de la largeur, comme dans le cas présent, et par fractions dans le sens
de la longueur.
[0025] Le plateau 24 est accroché à la chaîne 21 du palan 16 par l'intermédiaire d'un élément
de centrage 26 qui porte deux broches 27 dirigées vers le cadre 17), en correspondance
avec les trous 22 du côté inférieur 17 de ce dernier. A la fin de la course de levage
du plateau 24, les broches 27 entrent dans les entrées évasées 23 des trous 22 puis
s'engagent dans ceux-ci et assurent le centrage du plateau 24. Quand la traction produite
par la chaîne 21 applique fermement l'élément 26 contre le côté inférieur 19 du cadre
17, le plateau 24 occupe une position définie par rapport au chariot 7 et il conserve
cette position pendant le déplacement de ce dernier.
[0026] Le plateau 24 est pourvu, à son sommet, entre sa face supérieure et l'élément de
centrage 26 d'un organe de guidage manuel désigné par la référence générale 28 et
qui comprend, de préférence, une paire de bras espacés ayant chacun une poignée 29.
Les bras de l'organe de guidage 28 s'étendent sur un côté du plateau 24, ils sont
incurvés vers le bas pour descendre jusqu'à un niveau qui permet à un opérateur de
tenir les poignées 29 quand le plateau 24 occupe sa position la plus élevée. De plus,
l'organe de guidage 28 est monté avec une liberté de pivotement autour d'un axe horizontal
30 de façon à pouvoir être relevé en tournant autour de cet axe quand le plateau 24
descend jusqu'au fcnd d'un conteneur C.
[0027] L'organe de guidage manuel 28 pourrait être réuni au plateau 24 en un point quelconque
à condition qu'il ne gêne pas la descente de ce dernier dans les conteneurs C, comme
on vient de l'expliquer. Cependant, il est plus avantageux de le monter autour d'un
arbre 31 grâce auquel le plateau 24 est suspendu en-dessous de l'élément de centrage
26. Il est préférable aussi de prévoir un moyen d'embrayage et de débrayage agissant
entre l'organe de guidage 28 et l'arbre 31 de façon à établir la libération de l'organe
de guidage 28 auteur de l'arbre 31 quand le plateau 24 est soulevé à sa position la
plus élevée et à établir le blocage de l'organe de guidage 28 par rapport à l'arbre
31 quand le plateau 24 n'occupe pas sa position la plus élevée. De nombreux moyens
équivalents peuvent être adoptés pour assurer ces fonctions de blocage et de libération.
Il est préférable d'employer des moyens à action automatique comme dans le présent
exemple. L'organe de guidage 28 comprend une bague 32 montée libre en rotation autour
de l'arbre 31. Le plateau 24 est fixé à l'extrémité inférieure de l'arbre 31, et l'extrémité
supérieure de ce dernier est fixée à une pièce centrale 33 faisant partie de l'élément
de centrage 26. Des douilles 34 traversent longitudinalement la pièce centrale 33
et sont réunies par des vis respectivement à leur extrémité supérieure à une plaque
35 et à leur extrémité inférieure à une première couronne d'embrayage 36 qui est montée
libre en translation autour de l'arbre 31 et immobilisée en rotation autour de ce
même arbre. Plusieurs ressorts 37 régulièrement espacés sont logés dans des évidements
de la pièce centrale 33 et repoussent la première couronne d'embrayage 36 en l'éloignant
de la pièce centrale 33. Une seconde couronne d'embrayage 38 est montée libre en rotation
autour de l'arbre 31 et fixée à la bague 32 de l'organe de guidage 28 ; une garniture
de friction est interposée, de façon connue, entre les couronnes d'embrayage 36 et
38. D'autre part, la plaque 35 est réunie fermement à la chaîne 21 du palan 16 grâce
à des équerres à empreintes 39 qui contiennent entre elles la chaîne 21 et qui sont
vissées à la plaque 35.
[0028] Quand le plateau 24 a été élevé jusqu' à sa position la plus haute dans laquelle
l'élément de centrage est appliqué contre le côté inférieur 19 du cadre 17, la traction
de la chaîne 21 est transmise par les douilles 34 à la première couronne d'embrayage
36 qui se déplace en comprimant les ressorts 37 jusqu'à sa rencontre avec la pièce
centrale 33. L'embrayage est ouvert et l'organe de guidage 28 peut tourner librement
auteur de l'arbre 31 et autour du plateau 24. Dès que le plateau 24 n'occupe plus
cette position, dès qu'il commence à descendre, les ressorts 37 repoussent la première
couronne d'embrayage 36 contre la garniture de friction appliquée contre la seconde
couronne d'embrayage 38. L'embrayage est fermé et, quand on agit sur l'organe de guidage
28 on peut faire tourner le plateau 24 suspendu à la chaîne 21 et lui donner une orientation
quelconque. Ce guidage permet de corriger son orientation afin qu'il pénètre convenablement
dans le conteneur C à remplir (ou à vider).
[0029] Les positions d'arrêt du chariot 7 d'une part au poste A et d'autre part au poste
B sont définies avec précision grâce à des butées ou à des moyens équivalents de détection
et de repérage, non représentés et con- pus en soi, de sorte que les corrections d'orientation
du plateau 24 sont minimes.
[0030] En fait, au-dessus du poste B le chariot 7 peut être arrêté à l'une ou à l'autre
de deux positions d'arrêt. A une première position, le plateau 24 peut opérer d'un
côté de l'axe de symétrie du conteneur C, par exemple du côté au-dessus du milieu
duquel arrive le chemin de roulement 1. A la seconde position, le plateau 24 peut
opérer de l'autre côté du même axe de symétrie, quand le chariot a parcouru le demi-cercle
4 du chemin de roulement 1 et a été arrêté au-dessus du milieu de ce côté. Sur la
figure 2, le plateau 24 est représenté en trait plein, à droite, au-dessus du poste
A et en trait mixte, à gauche, pendant son passage entre ses deux positions possibles
d'arrêt au-dessus du poste B.
[0031] Dans l'exemple décrit ici, quand des bouteilles ont été couchées tête-bêche au poste
A en nombre voulu pour garnir sur une couche une moitié du conteneur C, le plateau
24 les saisit par les ventouses 25 et le palan 16 fait monter ce plateau jusqu'à sa
position la plus élevée dans laquelle il est centré en position grâce aux broches
27 s'engageant dans les trous 22. A ce moment, l'organe de guidage 28 est libéré en
pivotement autour du plateau 24 ainsi qu'on l'a expliqué. Le chariot 7 est alors déplacé
du poste A au poste B, par le groupe moto-réducteur 10 et par la chaîne 12. Quand
le chariot 7 circule sur la partie 4 en demi-cercle du chemin de roulement 1, le plateau
24 pivote avec lui afin d'occuper dans sa seconde position d'arrêt une position symétrique
de celle qu'il occupe à sa première position d'arrêt. L'opérateur n'est pas obligé
d'accompagner le plateau pendant ce demi-tour, ni de contourner le conteneur C, grâce
à l'ouverture de l'embrayage, comme expliqué plus haut, et à la liberté de pivotement
qui en résulte pour l'organe de guidage. Quand le chariot 7 a été arrêté à l'une ou
l'autre des deux positions, dès la descente du plateau 24, l'embrayage se ferme et
l'organe de guidage 28 est immobilisé par rapport au plateau 24, permettant ainsi
de corriger son orientation ou sa position, si nécessaire, pour qu'il descende convenablement
dans le conteneur C sans en accrocher les bords. Il en est de même pendant la montée
pour la sortie hors du conteneur C. La même correction est possible quand le plateau
24 descend au poste A pour saisir (ou déposer) des bouteilles.
[0032] Le perfectionnement consistant à immobiliser ou à libérer l'organe de guidage 28
n'est pas strictement nécessaire en toutes circonstances sur une machine conforme
à l'invention mais son emploi est très avantageux.
[0033] Par ailleurs, il doit être entendu que l'invention couvre toutes les modifications
que l'on peut apporter à l'exemple de réalisation décrit ci-dessus qui ne seraient
que des dispositions équivalentes. Il est clair aussi que la machine de l'invention
convient pour la manutention de toutes les bouteilles, quel qu'en soit le type, vides
ou pleines, qui sont à déplacer par groupes de bouteilles couchées tête-bêche quel
qu'en soit le nombre dans chaque groupe. Elle convient également pour la manutention
d'objets autres que des bouteilles couchées, à condition de doter le plateau 24 de
moyens de préhension adaptés à ces objets. Les efforts étant reportés sur le palan
et sur le chariot, un opérateur peut déplacer en une seule fois une charge relativement
importante (25 bouteilles pleines dans l'exemple décrit plus haut) ; cet opérateur
n'a que peu de déplacements à faire lui-même grâce au pivotement de l'organe de guidage
28. La machine décrite permet de manutentionner 3.000 bouteilles à l'heure quand les
postes A et B sont voisins l'un de l'autre. Prévoir de placer l'incurvation en demi-cercle
4 du chemin de roulement 1 au-dessus du poste 3 en mettant le centre de ce demi-cercle
sur la verticale qui passe par le milieu des conteneurs C permet de raccourcir la
longueur des déplacements. Cependant, on pourrait dans le cadre de l'invention, prévoir
de placer le demi-cercle 4 au-delà du poste B.
[0034] La machine de l'invention est robuste et peu coûteuse en entretien, et elle resté
simple donc de prix relativement peu élevé grâce au fait que le guidage du plateau
pendant ses mouvements est assuré manuellement, ce qui élimine de nombreux détecteurs
et circuits de contrôle et de commande.
1. Machine pour le chargement, ou le déchargement, de bouteilles couchées tête-bêche
entre un poste (A) réservé aux bouteilles et un poste (B) réservé à des conteneurs
(C), cette machine comprenant un chemin de roulement (1) horizontal passant au-dessus
du poste (A) dans .le plan médian longitudinal de celui-ci et au-dessus du poste (B),
un chariot (7) roulant sur le chemin de roulement (1), un palan (16) accroché au chariot
(7) pour porter un plateau (24) muni de ventouses à dépression (25), caractérisée
en ce que, au-dessus du poste (B), le chemin de roulement (1) passe par le plan vertical
de l'axe géométrique longitudinal d'une moitié en sens transversal d'un conteneur
disposé à ce poste (B) et par le plan vertical de l'axe géométrique longitudinal de
l'autre moitié grâce à une incurvation en demi-cercle (4),, le plateau (24) ayant
une largeur égale à la demi-largeur intérieure et une longueur égale à la longueur
intérieure des conteneurs (C).
2. Machine selon la revendication 1 caractérisée en ce que le plateau (24) est pourvu
d'un organe de guidage manuel (28) accessible latéralement pour permettre la correction
de l'orientation de ce plateau (24) pendant ses mouvements de montée et de descente
par rapport au chariot (7) quand celui-ci est arrêté soit à une position d'arrêt au-dessus
du poste (A), soit à l'une quelconque de deux positions d'arrêt au-dessus respectivement
d'une moitié ou de l'autre moitié des conteneurs du poste (B).
3. Machine selon la revendication 1 caractérisée en ce que le chariot (7) porte un
cadre de centrage (17) muni de moyens de centrage (22) et le plateau (24) est pourvu
de moyens de centrage (27) complémentaires aux moyens de centrage (22), ces moyens
(22 et 27) coopérant ensemble quand le plateau (24) occupe sa position la plus haute.
4. Machine selon la revendication 1 dans laquelle le chariot (7) est entraîné par
une chaîne (12) passant autour de roues dentées (11, 13), caractérisée en ce que le
centre de l'incurvation en demi-cercle (4) du chemin de roulement (1) est situé sur
une verticale passant par le centre des conteneurs (C) disposés au poste (B) et l'une
des roues dentées (13) a son centre situé sur cette verticale.
5. Machine selon la revendication 1 caractérisée en ce que les ventouses (25) du plateau
(24) sont aptes à déposer ou à saisir des bouteilles sur la totalité d'une moitié
de la surface en sens transversal des conteneurs (C).
6. Machine selon la revendication 1 caractérisée en ce que le plateau (24) est muni
à son sommet d'un arbre (31) par lequel il est suspendu à la chaîne (21) du palan
(16) et un élément de centrage (26) fixé à cet arbre (31) est pourvu de broches (27)
destinées à s'engager dans des trous de centrage (22) prévus en correspondance dans
le côté inférieur (19) du cadre de centrage (17).
7. Machine selon la revendication 6 caractérisée en ce que l'organe de guidage (28)
est monté par une extrémité autour de l'arbre (31) entre le plateau (24) et l'élément
de centrage (26), et il comprend un axe (30) horizontal en position d'utilisation
lui donnant une possibilité de pivotement en sens vertical.
8. Machine selon la revendication 7 caractérisée en ce qu'un moyen d'embrayage et
de débrayage est placé entre l'organe de guidage (28) et l'arbre (31), ce moyen étant
en position de fermeture et réunissant fermement l'organe (28) et l'arbre (31) quand
le plateau (24) occupe sa position la plus élevée et libérant l'organe de guidage
(28) en pivotenent autour de l'arbre (31) et autour du plateau (24) quand celui-ci
n'occupe plus sa position la plus élevée.
9. Machine selon la revendication 1 caractérisée en ce que l'organe de guidage (28)
comprend deux bras écartés se terminant chacun par une poignée (29).