(19)
(11) EP 0 039 654 A2

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
11.11.1981  Bulletin  1981/45

(21) Numéro de dépôt: 81430010.9

(22) Date de dépôt:  28.04.1981
(51) Int. Cl.3E02D 7/00, E02D 5/80, E02D 5/44, E02D 5/54
(84) Etats contractants désignés:
BE DE FR GB IT NL

(30) Priorité: 05.05.1980 FR 8010643

(71) Demandeur: TRAVOCEAN Société à Responsabilité Limitée dite
F-13007 Marseille (FR)

(72) Inventeur:
  • Martin, André
    F-83000 - Toulon (FR)

(74) Mandataire: Moretti, René et al
c/o Cabinet BEAU DE LOMENIE "Prado-Mermoz" 232, Avenue du Prado
13008 Marseille
13008 Marseille (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Dispositif pyrotechnique pour ancrer dans le sol des pieux ou autres objets similaires


    (57) a présente invention a pour objet un dispositif pyrotechnique pour ancrer dans le sol des pieux ou autres objets similaires.
    Un dispositif selon l'invention se caractérise par le fait qu'il comporte un tube-guide (16), lequel est destiné à recevoir, soit un pieu, soit une masse (24) pour rapper un pieu (28) et le pieu qui est introduit dans le tube-guide (16) ou la masse (24) comporte, à sa partie supérieure, une tête (10) comportant des moyens cisaillables (10a) pour maintenir en position dans le tube (16), avant le tir, ledit pieu ou ladite masse (24), de telle sorte à mettre la tête (10) en appui sur la culasse (2), laquelle comporte un logement (4a) pour y introduire une cartouche (5), ce logement étant prolongé du côté de l'emplacement de la tête (10) par une chambre d'expansion des gaz (4f), délimitée à sa partie inférieure par ladite tête (10), le dispositif comportant en outre des moyens pour assurer l'étanchéité de la chambre d'expansion des gaz (4f) au droit de la jonction de la tête (10) de la culasse (2).
    Trouve son application pour enfoncer dans le sol des pieux d'ancrage ou des outils à carotter, aussi bien à terre que dans lesfonds marins.




    Description


    [0001] La présente invention a pour objet un dispositif pyrotechnique pour ancrer dans le sol des pieux ou autres objets similaires.

    [0002] Le secteur technique de l'invention est celui des matériels fonctionnant sous la mise à feu d'une poudre pour fixer au sol des appareillages divers : des conduites, des câbles électriques ou autres ...

    [0003] On connaît déjà des dispositifs pour enfoncer dans le sol des pieux ou autres objets, par exemple des outils à carotter et qui fonctionnent par pilonnage ou battage. Ces dispositifs sont d'une bonne efficacité mais leur mise en oeuvre est onéreuse.

    [0004] Dans le cadre des travaux sous-marins notamment, des moyens pyrotechniques ont déjà été utilisés pour réaliser des dispositifs d'ancrage destinés principalement au mouillage des navires. De tels dispositifs présentent l'inconvénient de ne pas pouvoir être utilisés dans l'eau du fait notamment qu'ils provoquent, lors de la mise à feu du système, une onde de choc. Ces dispositifs ne peuvent donc être retenus pour une utilisation par exemple sur un site pétrolier où des tubulures, des appareillages et des câbles électriques sont déjà installés.

    [0005] Un objectif de la présente invention est de réaliser l'ancrage dans le sol,de pieux ou autres organes d'ancrage, ou pour enfoncer dans le sol des outils à carotter dans le but de faire des prélèvements d'échantillons de sol.

    [0006] Un autre objectif est d'optimiser les cadences pour la mise en place desdits pieux, objets ou outils à carotter, sans pour autant être amenés à de gros investissements financiers.

    [0007] Un autre objectif est de réaliser les travaux susmentionnés dans le domaine des activités sous-marines et notamment dans le cadre des recherches pétrolières en mer.

    [0008] Le problème majeur à résoudre lors de la mise en oeuvre des procédés pyrotechniques sous l'eau, est la suppression de l'onde de choc produite lors de la déflagration pour que le dispositif puisse être utilisé par un plongeur ou un sous-marin sur un site pétrolier notamment.

    [0009] Le problème est résolu et les objectifs ci-dessus sont atteints par le dispositif pyrotechnique pour ancrer dans le sol des pieux ou autres objets similaires, comportant une culasse équipée d'un dispositif de mise à feu d'une cartouche et prolongée vers le bas par un tube-guide comportant à son extrémité inférieure des moyens pour évacuer l'air contenu dans le tube, caractérisé en ce que le tube est destiné à recevoir soit un pieu, soit une masse mobile pour frapper ledit pieu, et en ce que le pieu qui est introduit dans le tube-guide ou la masse comporte, à sa partie supérieure, une tête comportant des moyens cisaillables pour maintenir en position dans le tube, avant le tir, ledit pieu ou ladite masse, de telle sorte à mettre la tête en appui sur la culasse, laquelle comporte un logement de ladite cartouche, ce logement étant.prolongé du côté de l'emplacement de la tête par une chambre d'expansion des gaz, délimitée à sa partie inférieure par ladite tête, le dispositif comportant en outre des moyens pour parfaire l'étanchéité de la chambre d'expansion des gaz au droit de la jonction de la tête et de la culasse.

    [0010] Dans un tel dispositif dont la tête comporte à sa périphérie une collerette, ladite collerette forme un épaulement pour venir en appui sur une portée circulaire, réservée dans la culasse, sensiblement au niveau de l'extrémité supérieure du tube-guide, laquelle tête comporte, à la jonction de la collerette et du corps de tête, une zone de moindre résistance pour provoquer, au moment du tir, la séparation par cisaillement de la collerette et du corps de tête.

    [0011] Le logement de la cartouche et la chambre d'expan- lion des gaz sont réservés dans une pièce amovible , engagée au centre de la culasse et coaxiale au tube-guide, laquelle pièce amovible est, avant le tir, en appui sur ladite tête.

    [0012] Dans un mode de réalisation, la tête de pieu est filetée et est vissée à l'extrémité supérieure du pieu, laquelle est également filetée, de telle sorte que le filetage, réservé à la périphérie du pieu, s'étend au-dessous de la tête de pieu lorsque celle-ci affleure la partie supérieure du pieu,dans le but de parfaire l'ancrage du pieu dans le sol après le tir en vissant la tête sur le pieu. Celui-ci comporte une bague, disposée approximativement au tiers inférieur par rapport à la longueur du pieu, laquelle déborde à la périphérie de ce dernier pour coulisser avec un léger jeu dans le tube-guide, laquelle ba- gue est réalisée en métal mou et est ajustée serrée sur le pieu pour permettre un mouvement relatif entre la bague et le pieu au moment du tir et assurer la fonction d'amortisseur au moment où elle est inserrée entre la tête de pieu et le sol pour absorber l'excédent d'énergie dé- veloppæpar la charge déflagrante.

    [0013] Dans un mode de réalisation, la bague adopte la forme d'une bobine et comporte, à chacune de ses extrémités, une portée périphérique pour réduire les frottements et améliorer le guidage du pieu dans le tube-guide.

    [0014] Dans sa version sous-marine, le-tube-guide comporte, à sa partie inférieure, un manchon comportant, dans le prolongement du tube, une ouverture coaxiale à celui-ci, laquelle est obturée par un opercule d'étanchéité amovible, lequel est chassé à chaque tir, et en outre le manchon comporte une valve et des moyens de connection d'un appareil à vide pour faire le vide dans le tube-guide et contrôler son étanchéité avant le tir.

    [0015] Dans cette version, le dispositif comporte, à sa partie supérieure, une voilure formant un écran autour de la culasse pour utiliser l'énergie développée par la charge déflagrante au moment du tir du fait du recul.

    [0016] Cette voilure adopte la forme d'un cône dont la paroi diverge de bas en haut, laquelle comporte une pluralité d'orifices répartis à sa périphérie afin de permettre avant le tir, la descente du dispositif dans le milieu aquatique suivant un axe sensiblement vertical.

    [0017] Dans un mode de réalisation où le pieu comporte, à sa partie inférieure une extrémité en forme d'ogive, une charge explosive disposée dans une chambre réservée dans l'axe du pieu, des saignées longitudinales pratiquées dans la paroi de ladite chambre pour constituer des lignes de rupture et des moyens de mise à feu de la charge, ladite chambre est située nettement au-dessus de l'extrémité ogivale de manière à provoquer, lors de l'explosion de la charge, la rupture de la paroi de la chambre le long desdites lignes et la déformation vers l'extérieur des bandes de métal qu'elles délimitent, en vue de provoquer un renflement du pieu à cet endroit pour assurer son ancrage dans le sol.

    [0018] Ledit pieu qui est tubulaire comporte, du côté de l'ogive, une cloison en forme de bague comportant un conduit central de petite section fermé par un opercule en métal de faible résistance, ladite bague ainsi située dans le tube jouant la fonction d'une tuyère et délimitant d'une part entre elle et la tête de pieu, une chambre fermée au niveau de la tête de pieu par un obturateur amovible, cette chambre contenant une résine synthétique, et d'autre part une autre chambre de plus petit volume située du côté de l'ogive et contenant la charge explosive et les moyens de mise à feu de ladite charge, celle-ci étant séparée de ladite bague par au moins une bourre de feutre.

    [0019] Dans un autre mode d'exécution, le pieu comporte d'une part, du côté de la tête ogivale, une cloison constituée par une pastille de faible épaisseur, délimitant une chambre contenant une résine synthétique et devant laquelle pastille est disposé un organe perforateur solidaire de l'ogive et disposé perpendiculairement à la pastille,de sorte à percer celle-ci au moment où le pieu rencontre le sol,par le fait du mouvement relatif de l'ogive et du pieu et d'autre part au niveau de la tête de pieu, un obturateur amovible fermant la chambre dans laquelle se trouve la résine à sa partie supérieure et,de manière à être protégée par l'obturateur, une cloison formant un support de valve pour injecter dans la chambre une charge de gaz comprimé, maintenu prisonnier avant le tir dans la partie de la chambre située entre le support de valve et la résine pour chasser celle-ci par des ouvertures réservées à la périphérie de l'ogive.

    [0020] Dans un autre mode de réalisation du dispositif, le pieu est, avant le tir, dans le prolongement du tube-guide dans lequel se déplace la masse, lequel pieu est au contact de l'opercule obturant le manchon situé à la partie inférieure du tube-guide par l'intermédiaire d'une pièce mobile indépendante, ledit dispositif comportant en outre des moyens pour aligner, avant le tir, ledit tube et ledit pieu et pour guider celui-ci pendant le tir.

    [0021] L'alignement du tube-guide et du pieu et son guidage sont obtenus au moyen d'une monture qui entoure le tube-guide et le pieu et le manchon coopère par sa périphérie avec la paroi latérale de la monture, laquelle est coaxiale au tube et au pieu, la partie inférieure de la monture formant une ouverture centrale dans laquelle est passé le pieu et entourant celui-ci avec un léger jeu, ainsi qu'une cale de centrage coulissant juste sur le tube-guide et obturant la monture à sa partie supérieure. Ladite monture est en appui sur une butée s'étendant à la périphérie du pieu.

    [0022] La tête de pieu, encore appelée enclume, est dissociable du pieu et comporte, à sa partie supérieure, un logement central cylindrique coaxial au pieu et au tube-guide, dans lequel logement est disposé un disque amortisseur recouvrant le fond du logement, lequel disque est surmonté par un disque métallique, centré par ledit logement en coopérant par son bord périphérique avec la paroi latérale de ce logement, lequel disque métallique est au contact de l'opercule situé à la base dudit manchon.

    [0023] La masse se présente sous la forme d'un cylindre plein,-d'un diamètre inférieur au diamètre intérieur du tube-guide, dont une extrémité dudit cylindre est filetée pour'recevoir la tête à collerette cisaillable, laquelle masse est évidée dans sa partie centrale, cette partie étant occupée par un matériau de forte densité pour l'alourdir.

    [0024] Le résultat de l'invention est la mise en place, dans le sol terrestre ou dans le sol marin, de pieux ou autres objets tels que par exemple des outils à carotter, au moyen de dispositifs pyrotechniques ne produisant pas d'onde de choc susceptible de causer des dommages dans l'environnement du dispositif d'implantation.

    [0025] Un tel dispositif permet, à partir d'un outillage d'une conception simple, de réaliser l'ancrage de pieux dans le sol aussi bien à terre qu'au fond de la mer et quelle que soit la profondeur : 1 000 mètres et plus.

    [0026] Dans sa conception avec masse de battage, le dispositif est peu encombrant et d'un faible poids : 30 à 35 Kgs dans l'air et est capable de produire des énergies très importantes. Ces énergies sont comparables par exemple à celles produites par des marteaux ayant une masse de 5,4 tonnes, avec une hauteur de chute de trois mètres ou encore d'une masse de 18,15 tonnes avec une hauteur de chute de 0,862 mètres.

    [0027] D'autres avantages et caractéristiques de l'invention ressortiront encore à la lecture de la description de divers modes préférentiels de réalisation de l'invention donnés à titre d'exemples, en référence au dessin annexé sur lequel :

    - la figure 1 est une demi-vue en élévation/demi-vue en coupe longitudinale d'un dispositif selon l'invention dans sa. version "terrestre",

    - la figure 2 est une vue partielle en coupe à plus grande échelle de la disposition du pieu dans le dispositif, la tête de pieu étant insérée par sa couronne entre la culasse et le tube-guide,

    - la figure 3 est une demi-vue en êlêvation/demi-vue en coupe longitudinale d'un dispositif selon l'invention dans sa version "marine",

    - la figure 4 est une vue en élévation/coupe d'un pieu d'ancrage,

    - la figure 5 est une vue en coupe longitudinale d'un dispositif selon l'invention dans sa version "marine" avec moyens de battage pour enfoncer dans le sol par frappage, par exemple des pieux ou des outils à carotter,

    - la figure 6 est une vue en coupe suivant la ligne VI-VI de la figure 5,

    - la figure 7 est une vue en coupe suivant la ligne VII-VII de la figure 5,

    - la figure 8 est une vue en coupe suivant la ligne VIII-VIII de ladite figure,

    - la figure 9 est une vue en coupe schématique d'un pieu d'ancrage selon l'invention comportant une charge de résine et des moyens pyrotechniques pour obtenir la déformation du pieu le long de lignes de rupture réservées à sa partie inférieure, pour chasser la résine par ladite partie déformée après le tir dans le but de renforcer l'ancrage du pieu dans le sol,

    - la figure 10 est une vue en coupe d'un pieu d'ancrage selon l'invention comportant une charge de résine et de gaz comprimé et des moyens pour libérer la résine sous l'effet du gaz afin de renforcer après le tir l'ancrage du pieu dans le sol,

    - la figure 11 est une vue en coupe de l'ogive du pieu suivant la ligne XI-XIde la figure 10.



    [0028] On se reporte d'abord aux figures 1 et 2 du dessin qui illustrent un dispositif pyrotechnique selon l'invention dans sa version terrestre et dans un mode de réalisation. Cet appareil est destiné soit à ancrer des pieux dans le sol, soit a enfoncer des outils à carotter pour faire des prélèvements de sédiments en terrains consolidés. Il se compose d'un tube-guide 1 cylindrique, destiné à guider le pieu pendant le tir. Dans sa position verticale, il comporte, à sa partie supérieure, une culasse 2, comprenant deux parties 21./22 assemblées l'une à l'autre.

    [0029] La culasse 2 est d'une forme cylindrique, de telle sorte que les deux parties 21/22 sont coaxiales.

    [0030] Le tube-guide 1 comporte une surépaisseur à sa partie supérieure pour former un épaulement la et est engagé dans la partie 22 de la culasse, laquelle est évidée en son centre pour permettre d'y introduire le tube-guide 1, lequel vient en butée par son épaulement la sur un autre épaulement 22a réservé dans la culasse.

    [0031] La partie 22 de la culasse comporte une gorge périphérique 22b pratiquée dans la face intérieure de sa paroi dans laquelle gorge est disposé un joint d'étanchéité 3, par exemple un joint torique. Ladite partie 22 est filetée à sa périphérie extérieure pour former de forts filets d'une section droite trapézoïdale.

    [0032] La partie 21 comporte en son centre un logement cylindrique 21a, lequel est fileté à la périphérie intérieure de son extrémité ouverte 21b, pour former des filets correspondants aux filets de la partie 22 et ainsi permettre de visser les deux parties 21/22 ensemble.

    [0033] La culasse 2 comporte une pièce amovible 4 comportant un logement central cylindrique 4a pour recevoir une cartouche 5.

    [0034] La paroi supérieure 2jc de la partie 21 comporte en son centre, un orifice circulaire 21d et la pièce amovible 4, qui est cylindrique, est engagée, par sa partie 4b, dans ledit orifice 21d. La pièce 4 comporte une partie de plus grand diamètre 4c, laquelle est raccordée à la partie 4b par un tronc de cône 4d et est engagée dans la pièce 22 de la culasse qu'elle obture totalement. La partie 4c comporte dans sa base et du côté du pieu 6, une gorge annulaire 4e, par exemple d'une section droite rectangulaire dans laquelle est disposé un joint 7, par exemple un joint torique.

    [0035] La pièce amovible 4 comporte également dans le prolongement du logement 4a et du côté de la partie 4c, une chambre cylindrique 4f, laquelle est coaxiale au logement 4a et débouche du côté du pieu 1. Cette chambre 4f constitue la chambre d'expansion des gaz.

    [0036] La culasse est équipée à sa partie supérieure, d'un dispositif de mise à feu 8 d'une conception parfaitement connue.

    [0037] Le tube-guide 1 comporte, à sa partie inférieure, des trous d'évent dont certains lb sont perpendiculaires aux génératrices du tube et d'autres lc sont obliques par rapport auxdites génératrices.

    [0038] L'ensemble 1, 2, 8 est porté par un bâti pouvant être fixé sur un véhicule, de telle façon que l'extrémité du pieu soit à une distance du sol au moins égale à sa longueur pour éviter la réaction du sol au moment de l'impact dudit pieu.

    [0039] Le pieu 6 est cylindrique et comporte, à sa partie supérieure, une tête de pieu 10. La partie inférieure 6a est effilée et adopte la forme d'une ogive.

    [0040] Le diamètre extérieur du pieu 6 est nettement inférieur au diamètre intérieur du tube-guide 1.

    [0041] La partie supérieure du pieu est filetée en 6b pour permettre la fixation de la tête de pieu 10, le filetage 6b s'étend au-dessous de la tête de pieu pour permettre, après le tir, de parfaire l'ancrage par vissage de la tête 10 et son blocage dans le sol ou contre une plaque d'appui dont il sera question plus loin.

    [0042] La tête de pieu 10 se présente sous la forme d'une pièce cylindrique percée en son centre et filetée pour pouvoir être vissée au tour du pieu 6, laquelle pièce est d'un diamètre extérieur légèrement plus petit que le diamètre intérieur du tube-guide 1 pour guider l'extrémité du pieu pendant le tir et également centrer le pieu dans le tube-guide.

    [0043] La tête 10 comporte, à sa périphérie supérieure, une collerette 10a, qui., lorsque le pieu est engagé dans le tube-guide, est en appui sur l'épaulement Id formé par la partie renforcée la du tube-guide.

    [0044] Pour introduire le pieu 6 dans le dispositif, on sépare les deux éléments 21/22 de .la culasse, on engage le tube 6 dans le tube-guide 1, on dispose une cartouche 5 dans la pièce amovible 4 que l'on pose sur la tête de pieu 10, laquelle pièce 4 est centrée par l'élément 22 de la culasse.

    [0045] En fonction de la force d'éjection du pieu que l'on désire obtenir, on peut disposer, dans la chambre d'expansion des gaz 4f, une ou plusieurs pastilles métalliques afin d'en faire varier le volume.

    [0046] On crée également, au droit de la jonction de la collerette 10a et du corps de tête 10, une zone de moindre résistance 10 en réalisant une gorge 10c à partir de la face supérieure de la tête de pieu et dont la profondeur est déterminée compte tenu de divers paramètres : nature du métal constituant la tête de pieu 10, force d'éjection souhaitée, volumede-la chambre 4f et de la puissance de la cartouche 5.

    [0047] Pour favoriser le cisaillement de la collerette 10a, on réserve au-dessous de celle-ci une autre rainure 10d, laquelle est adjacente à la collerette et est pratiquée à la périphérie de la tête de pieu 10.

    [0048] L'étanchéité de la chambre 4f est obtenue par le joint annulaire 7.

    [0049] Le pieu 6 comporte également une bague 11, laquelle est ajustée serrée autour du pieu tout en autorisant un mouvement relatif avec celui-ci. Cette bague adopte la forme d'une "bobine" pour déterminer deux portées 11a situées à ses extrémités. Les portées 11a sont d'un diamètre légèrement inférieur au diamètre interne du tube 1, de telle sorte que le pieu 6 puisse se déplacer dans le tube. La forme particulière de la bague 11 assure un bon guidage du pieu tout en réduisant les frottements lors du tir. Cette bague Il est réalisée en métal mou, par exemple en plomb pour assurer également la fonction d'un organe amortisseur au moment où la tête 10 entre en contact avec le sol. A l'origine, elle est disposée approximativement au tiers inférieur par rapport à la longueur du pieu 6. Au moment du tir et dès que la bague rencontre le sol, le pieu 6, sous la poussée résiduelle des gaz, poursuit sa pénétration dans le sol en coulissant dans la bague 11.

    [0050] La bague 11 assure également la fonction d'un organe anti- flambage au moment où le pieu entre en contact avec le sol.

    [0051] L'extrémité inférieure du pieu comporte une ogive 6a en acier traité avec goupille de sécurité 12, et comprenant un évidement central cylindrique 6c à une dizaine de centimètres de son extrémité inférieure. Dans cet évidement 6c est logée une micro-charge explosive 13, initiée au moyen d'un micro-retard afin de provoquer l'expansion du pieu dans le sol après son enfoncement et d'assurer l'ancrage et sa bonne tenue à l'arrachement dans l'axe longitudinal du pieu.

    [0052] Tel que cela est illustré aux figures 1 et 4, le pieu 6 comporte à sa périphérie, au-dessus de l'ogive 10a et dans la paroi de l'évidement 6c, des saignées longitudinales 6d qui constituent des lignes de rupture délimitant des bandes. Lesdites bandés, déformées par l'explosion de la charge 13, donnent à cette partie du pieu la forme générale d'une "lanterne" du fait des larges ouvertures laissées entre elles et de leur déformation vers l'extérieur. La forme de ladite partie du pieu après le tir est illustrée en traits mixtes 6e sur la figure 4.

    [0053] Dans le but de parfaire l'ancrage du pieu notamment en fonction de la nature du sol, et des fissures qui ont pu être crées au moment de l'explosion de la micro-charge 13, il est également prévu de noyer la lanterne dans une résine synthétique durcissable dans l'eau.

    [0054] Pour permettre l'injection de cette résine, le pieu, selon un mode d'exécution illustré à la figure 4, comporte, de préférence, un conduit central 6f s'étendant de son extrémité supérieure jusqu'à l'évidement cylindrique 6c, lequel forme un logement cylindrique 6g dans lequel débouche le conduit 6f.

    [0055] Un bouchon fileté 6h est vissé dans un taraudage réservé à l'extrémité supérieure du conduit, lequel est obturé à sa partie inférieure au moyen d'une pastille 6j, réalisée en métal de faible résistance par exemple en aluminium. Une bourre 14 est disposée dans le logement 6g entre la pastille 6j et la charge 13. Cette bourre est destinée à absorber une partie de l'onde de choc afin que l'explosif agisse radialement et non axialement,pour former la "lanterne".

    [0056] Après le tir, on dévisse le bouchon 6h et on injecte la résine par le conduit central 6f, laquelle, occupant d'abord l'évidement déformé par la cartouche 13, s'écoule par les ouvertures délimitées par les bandes 6e pour s'infiltrer dans les fissures et cavités 15 créées dans le. sol par l'explosion, ce qui forme tout autour du pieu 6 une zone occupée par la résine qui, après durcissement assure la liaison du pieu et du sol.

    [0057] Les figures 10 et 11 illustrent un autre mode de réalisation d'un pieu 6 sans tête expansive, lequel est constitué par un tube fileté à l'extérieur à une extrémité pour recevoir la tête de pieu 10. Son autre extrémité comporte un rétreint cylindrique 6u et est obturéepar un opercule,constitué par une pastille métallique 6p soudée au pieu et délimitant une chambre cylindrique 6q. Cette chambre 6q est fermée à sa partie supérieure par une pièce 41 constituant un support de valve, laquelle est vissée dans le pieu du côté de la tête 10. Pour permettre la mise en place de la pièce 41, la section interne du pieu est agrandie et est filetée et forme un épaulement 6v sur lequel la pièce 41 est mise en appui. Cette pièce s'étend dans la chambre 6q et comporte une gorge périphérique 41a dans laquelle est disposé un joint d'étanchéité 43, par exemple un joint torique.

    [0058] La pièce 41 est percée et filetée en son centre pour recevoir une valve de gonflage 42. Un obturateur 40, en forme de bouchon cylindrique, est vissé dans le pieu et recouvre la valve 42. Ce bouchon 40 a pour fonction de protéger la valve lors du tir et après avoir été vissé, il affleure la partie supérieure du pieu.

    [0059] L'ogive 6a comporte-ùn logement cylindrique 6t, dont le diamètre interne est légèrement supérieur au diamètre externe du rétreint 6u du pieu, lequel est partiellement engagé dans ledit logement 6t. Ce logement est prolongé par une partie cylindrique coaxiale 6w qui détermine un épaulement 6x.

    [0060] L'ogive comporte quatre rainures 6s, pratiquées selon des plans perpendiculaires (figure 11) qui débouchent dans le logement 6t, ainsi qu'un organe perforateur 6r coaxial au tube et à l'ogive et encastré dans l'ogive. Le perforateur 6r se présente sous la forme d'une tige cylindrique percée en son centre pour former une partie tubulaire, laquelle est engagée dans un trou borgne 6y réservé dans l'ogive. La partie tubulaire est coupée en sifflet en 6rl à son extrémité, laquelle est mise à proximité de l'opercule 6p. Ce perforateur comporte également des trous 6r2 à sa périphérie par exemple au nombre de quatre. Tel que cela est illustré à la figure 10, l'ogive est avant le tir fixée par collage sur le rétreint 6u et est à une distance de l'épaule 6z, de manière à pouvoir coulisser jusqu'à venir du côté dudit épaulement après rupture du joint de colle lors du tir.

    [0061] L'épaulement 6x, du fait de la formation des entailles 6s forme quatre butées sur lesquelles s'appuie le tube à l'issue du tir.

    [0062] Avant sa mise en place dans la culasse 2, la pièce 41 est enlevée et la chambre 6q du pieu est remplie par exemple à 20c. c. près d'une résine synthétique durcissant à l'humidité 39. La pièce 41 est replacée dans son logement.

    [0063] Par la valve de gonflage 42, on injecte dans la partie supérieure de la chambre 6q, exempte de résine, de l'air comprimé pour mettre la résine 39 en compression. Par exemple pour un pieu d'un diamètre inférieur de 16mm et pour une profondeur de 20m. et pour un volume de 20c.c. de la chambre des gaz, la pression requise est de 20 bars.

    [0064] Le bouchon de protection 40 est remis : en place au-dessus de la valve 42.

    [0065] Lors de l'impact du pieu dans le sol, l'organe perforateur 6r, solidaire de l'ogive 6a, perce la pastille 6p qui retient la résine 39. La surpression créée par l'injection d'air comprimé dans le volume disponible (20c.c. environ) provoque l'écoulement forcé de la résine qui passant par les orifices 6r2 et les entailles 6s, se répand à l'extérieur et autour du pieu renforçant ainsi son ancrage dans le sol.

    [0066] Un autre mode de réalisation d'un pieu 6 à tête expansive selon l'invention est illustré à la figure 9 du dessin. Le pieu 6 se compose d'un tube à l'extrémité supérieure duquel est fixée une tête de pieu 10. Celle-ci est vissée autour du pieu sur un filetage pratiquée à sa périphérie extérieure. Le pieu comporte à son autre extrémité une ogive 6a; il comporte également à l'intérieur une cloison 6k qui divise son volume interne en deux parties pour former deux chambres 6m et 6c. Ladite cloison 6c est située du côté de l'ogive 6a et est constituée par une sorte de bague ajustée dans le tube et fixée à celui-ci,par exemple au moyen de quatre goupilles cylindriques 6k1, dis- posées en croix et s'étendant radialement. Chaque goupille est passée dans un orifice pratiqué dans le tube et dans un trou borgne réservé dans la bague. La bague comporte en son centre un conduit de petite section 6l, lequel s'étend coaxialement au tube et est obturé du côté de la chambre 6m au moyen d'un opercule 6j réalisé en métal de faible résistance, par exemple en aliage d'aluminium.

    [0067] Ledit opercule est par exemple collé à la bague 6k. La chambre 6m est fermée à sa partie supérieure située du côté de la tête de pieu 10, par un obturateur 35 lequel adopte la forme d'un bouchon cylindrique fileté à sa périphérie et est vissé dans le tube 6 qui comporte également un filetage interne. Ladite chambre 6m est remplie d'une résine synthétique polymérisable au contact de l'eau.

    [0068] La chambre 6c, qui est d'un plus petit volume que la chambre 6m, renferme une charge explosive 13 et ses moyens de mise à feu : un micro-retard 44 et une amorce 45 sollicitée au moment de l'impact du pieu sur le sol au moyen d'un percuteur 6a1 fixé à l'ogive 6a.

    [0069] Comme le pieu décrit en référence à la figure 4, le pieu 6 comporte, au-dessus de l'ogive 6a et dans les parois de la chambre 6c, des saignées longitudinales 6d constituant des lignes de rupture pour provoquer la déformation du pieu et ainsi assurer son ancrage. L'espace existant entre la charge explosive 13 et la bague 6k est comblé par trois pastilles 37/38/371. Les pastilles 37/371 sont des bourres en feutre, la pastille 38 est en polystyrène expansé.

    [0070] Par exemple pour un diamètre intérieur du pieu de 16mm la bourre 371 est d'une épaisseur de 5mm, la pastille 38 d'une épaissuer de 10mm et la bourre 37 d'une épaisseur de 15mm. Ces pastilles ont pour fonction d'amortir l'onde de choc dans la chambre contenant la résine synthétique 36 au moment de l'explosion de la charge 13 destinée à provoquer l'expansion du pieu.

    [0071] Le principe de fonctionnement du pieu dans cette forme d'exécution est de forcer la résine 36, initialement prisonnière dans la chambre 6m et dès l'explosion de la charge 13, à passer par les déchirures de la paroi de la chambre 6c.

    [0072] La surpression des gaz créée par la détonation de la charge 13 est récupérée en partie pour éjecter la résine à l'extérieur du pieu. Il est donc nécessaire d'une part de supprimer l'effet de choc en direction de la tête de pieu 10, cela étant obtenu au moyen des pastilles 37/38/371; d'autre part, il faut diminuer la vitesse des gaz issus de l'explosion de la charge 13. La diminution de la vitesse des gaz est obtenue au moyen de la bague 6k qui, placée entre l'explosif 13 et la chambre 6m remplie de résine, joue le rôle d'une tuyère. La bague 6k, du fait de son conduit central 6l, qui est de petite section, permet de faire varier la vitesse des gaz de part et d'autre de ladite bague et cela proportionnellement aux sections mises en présence, en partant du principe que le débit en masse des gaz issus de l'explosion, est le même à l'entrée et à la sortie du conduit 6l.

    [0073] Lors de l'impact du pieu 6 sur le sol, l'ogive 6a, initie par l'intermédiaire de l'amorce 45 et du micro-retard 44, la charge d'explosif 13. Une partie de la surpression des gaz créée par l'explosion est ainsi utilisée pour obliger la résine 36 à s'écouler à l'extérieur du pieu et autour de celui-ci dans les fissures et cavités du sol afin d'accroître, après durcissement, l'ancrage du pieu dans le sol.

    [0074] On se reporte maintenant à la figure 3 du dessin qui illustre un dispositif selon l'invention dans la version "sous-marine".

    [0075] Sur cette figure,les organes référencés 2, 4, 6, 8 et 10 sont de la même conception que ceux qui viennent d'être décrits en référence aux figures 1, 2 et 4.

    [0076] Comme dans le dispositif "terrestre", le tube-guide 16 comporte, à sa partie supérieure, une 'surépaisseur 16a formant un épaulement venant en appui sur l'épaulement 22a de l'élément 22 de la culasse 2. Ledit tube 16 comporte, à sa partie extrême inférieure, un manchon 17, lequel est par exemple vissé autour du tube. L'étanchéité entre le tube et le manchon est assurée par un joint torique 18, engagé dans une gorge 17a pratiquée à la périphérie interne du manchon. Celui-ci comporte une partie 17b de plus fort diamètre qui constitue une embase. Cette ambase comporte un conduit 17c s'étendant perpendiculairement à l'axe longitudinal du manchon et dans lequel est vissée une valve 19 comportant un bouchon d'étanchéité 19a. La valve 19 occupe en partie le conduit 17b. Le manchon 17 comporte également à sa partie extrême inférieure, une portée annulaire coaxiale 17d, qui définit un épaulement 17e. Cette portée 17d délimite une "entrée" conique 17f formant un logement destiné à être occupé par un opercule 20 qui obture le tube-guide 16 à sa partie inférieure.

    [0077] Cet opercule est réalisé en tôle et forme un bouchon conique pour coopérer étroitement avec le logement 17r, lequel comporte une gorge périphérique 17g dans laquelle est disposé un joint d'étanchéité 21, par exemple un joint torique.

    [0078] L'appareil devant être utilisé au fond de l'eau, il est nécessaire que le volume interne du tube-guide dans lequel est disposé le pieu contenant la cartouche 13, soit parfaitement sec.

    [0079] La valve 19 a pour but de contrôler l'étanchéité du tube-guide 16 en créant un vide relatif dans celui-ci, par exemple de l'ordre de 500 millibars.

    [0080] L'opercule 20 est consommé lors du tir.

    [0081] Le dispositif est disposé sur le sol en étant en appui sur une plaque de base 22, par exemple circulaire, laquelle comporte, en son centre, un orifice de section circulaire 22a d'un diamètre supérieur au diamètre extérieur du pieu 6,pour laisser le passage de celui-ci. La plaque 22 comporte également un logement de centrage 22b, coaxial à l'orifice 22a, lequel est destiné à recevoir la portée annulaire 17d du manchon 17. La plaque 22 comporte encore des pointes 22c ou autres organes similaires pour favoriser sa tenue au sol dans le sens transversal, ainsi que des anneaux d'amarrage (non représentés).

    [0082] L'effet de réaction au sol, au moment du tir dans le milieu aquatique, est contenu au moyen d'une voilure anti-recul 23, fixée à la culasse 2. Cette voilure est par exemple réalisée dans une plaque métallique et est d'une configuration circulaire. Ladite plaque s'étend, dans un mode de réalisation, dans un plan perpendiculaire à l'axe longitudinal du dispositif et est solidaire d'une virole 23a qui entoure, avec un léger jeu, l'élément 21 de la culasse 2. Des goussets radiaux 23b, d'un contour triangulaire, assurent, par soudure, la liaison de la plaque 23 et de la virole 23a.

    [0083] La voilure anti-recul est fixée à la culasse au moyen de plusieurs vis 24, par exemple au nombre de quatre ou six, passés à travers la plaque et vissées dans des taraudages pratiqués dans la culasse.

    [0084] Celle-ci peut comporter un épaulement de centrage 21d de ladite plaque, laquelle comporte un orifice central pour coopérer avec ledit épaulement 21d.

    [0085] L'ensemble 17/16/2/8 et 23 est porté par un tripode 9, comportant un collier 9a sur lequel s'appuie la culasse 2 et des pieds télescopiques 9b, avec un dispositif de blocage 9c de la tige coulissante 9d. Les pieds 9b sont montés pivotants dans des chapes 9e pour permettre de les mettre en position oblique lors de l'installation du dispositif en position de tir ou de les rabattre le long du tube-guide 16 lorsque l'appareil est hors utilisation.

    [0086] On se reporte maintenant aux figures 5 à 9 du dessin qui concernent un autre mode de réalisation de l'invention basé sur le même principe de fonctionnement des dispositifs qui viennent d'être décrits mais qui illustrent un appareil dit "marteau-pilon" pour enfoncer par battage des pieux d'ancrage ou des outils à carotter.

    [0087] Les organes 2/4/8/9/10/16/17/19/20 ne seront pas décrits à la suite de la présente description du fait qu'ils sont sensiblement identiques à ceux déjà décrits en référence aux précédentes figures.

    [0088] Dans ce mode d'exécution, le tube 16 assure le guidage d'une masse cylindrique en acier 24. Celle-ci est d'un diamètre légèrement inférieur au diamètre intérieur du tube-guide 16 et comporte, à sa partie supérieure, un filetage périphérique autour duquel est vissée la tête 10 à collerette cisaillable. Cette masse cylindrique 24 est évidée à sa partie centrale 24a, laquelle est occupée par un matériau 25 de forte densité, par exemple du plomb, qui a pour fonction d'alourdir la masse.

    [0089] La voilure anti-recul 26, qui est fixée à la culasse 2, adopte la forme d'un cône dont la paroi diverge de bas en haut. La paroi 26a venant au contact de la culasse 2, comporte une ouverture circulaire permettant de réaliser le centrage de la voilure sur la culasse, en coopérant avec l'épaulement 21d. La fixation de la voilure à la culasse est réalisée au moyen de vis 27, par exemple au nombre de quatre ou six, qui traversent la paroi 26a et qui sont vissées dans des trous taraudés réservés dans la culasse.

    [0090] La paroi latérale conique de la voilure est percée d'une pluralité de trous 26b de petite dimension et répartis sur toute sa surface.

    [0091] La forme conique de la voilure a pour objet, outre sa fonction de dispositif anti-recul, de permettre la descente axiale du dispositif dans le milieu aquatique, laquelle descente est encore favorisée par la présence des trous 26b à travers lesquels l'eau circule pendant la descente.

    [0092] Le pieu à battre ou l'outil à carotter est mis dans le prolongement du tube 16.

    [0093] Le dessin illustre à la figure 5 le dispositif selon l'invention dans son application pour effectuer l'enfoncement dans le sol marin d'un outil à carotter 28.

    [0094] Dans les revendications, le terme pieu a été adopté pour désigner indifféremment un pieu ou un outil à carotter.

    [0095] L'outil à carotter 28 se présente sous la forme d'un tube et comporte, à sa partie supérieure, une tête encore appelée "enclume" 29. Cette tête comporte un rétreint 29a, à sa partie inférieure, et est amovible en étant emmanchée dans le tube 28.

    [0096] Sa partie supérieure est évidée pour former un logement cylindrique ouvert 29b dans lequel est disposé, de telle sorte à occuper toute la section, un disque 30 en buis, en cuir comprimé ou en tout autre matériau similaire, destiné à assurer la fonction d'un organe amortisseur, lequel est surmonté par un disque métallique 31, dont la fonction est de répartir la force de percussion de la masse 24. Le disque 31, qui constitue une pièce mobile indépendante, est partiellement engagé dans le logement 29b.

    [0097] Tel que cela est représenté sur la figure 5, la tête 29 est appliquée, par l'intermédiaire des disques 30/31, contre l'opercule 20 obturant le tube-guide 16 à sa partie inférieure et le tube-guide 16, la masse 24 et le pieu 28 sont coaxiaux.

    [0098] Le maintien dans cette position est assuré par une monture cylindrique 32 qui entoure le tube-guide et le pieu, laquelle monture est d'un diamètre interne légèrement supérieur au diamètre externe du manchon 17, de telle sorte que l'un puisse coulisser par rapport à l'autre.

    [0099] A sa partie inférieure, la monture 32 comporte de préférence quatre cales de centrage 32a, disposées en croix (figure 8) et s'étendant en opposition deux à deux à-l'intérieur de la monture.

    [0100] Lesdites cales 32a sont soudées à la virole cylindrique de la monture et leur extrémité libre est usinée de telle sorte que l'ensemble des cales délimitent une "ouverture" circulaire 32b, coaxiale à la virole et dans laquelle est engagé le pieu 28.

    [0101] Le pieu ainsi centré par rapport au tube-guide 16 est monté coulissant dans la monture. Celle-ci comporte en outre, à sa partie supérieure, une autre cale de centrage circulaire 33 percée en son centre pour recevoir le tube 16, laquelle cale est ajustée autour du tube-guide pour pouvoir coulisser le long de celui-ci. La monture 32 comporte une "entrée" conique 32c. La cale 33 est également conique pour pouvoir être engagée dans ladite entrée 32.

    [0102] Le pieu 28 comporte, à sa périphérie, une butée continue 28a, sur laquelle butée, la monture est en appui.

    [0103] Un tripode, non représenté, du genre de celui illustré à la figure 3, enserre librement le pieu 28 au-dessous de ladite butée 28a.

    [0104] Avant le tir, le dispositif est mis en position sur le tripode, le moyen de mise à feu 8 de la cartouche est armé, la masse 24 est mise en place à la partie supérieure du tube-guide 16, en appui sur celui-ci par la collerette cisaillable de la tête 10. On crée un vide relatif dans le tube 16 en raccordant la valve 19 à une pompe à vide, l'enclume 29 du pieu 28 est en appui par la pièce intermédiaire 31 contre l'opercule 20 obturant le tube 16.

    [0105] Dès la mise à feu de la cartouche 5 et la rupture de la collerette 10a, la masse 24 est projetée du côté du pieu 28, qu'elle éjecte par percussion en frappant l'opercule 20 et le disque intermédiaire 31.

    [0106] L'enclume 29 est séparée du tube et est récupérée avec la masse, les disques 30/31 et éventuellement l'opercule, dans la monture 32.

    [0107] L'opercule 20 peut éventuellement être remplacé en vue d'un nouveau tir.

    [0108] Le fonctionnement du dispositif selon l'invention est le suivant :

    Le volume de gaz créé du fait de la combustion de la poudre de la cartouche 5 est contraint dans la chambre d'expansion des gaz 4f et provoque dans cette chambre une élévation de pression. Lorsque cette pression atteint un seuil, elle exerce une force qui provoque le cisaillement de la collerette 10a de la tête 10, fixée au pieu 6 ou à la masse 24 et engagée dans le tube-guide 1/16, laquelle tête est en appui sur l'épaulement ld situé au niveau de la partie 22 de la culasse 2, le tube-guide 1/16 constituant également une chambre de détente des gaz. Le tube-guide 1/16 est ainsi comparable à un-diffuseur dans lequel l'écoulement des gaz qui se produit entre la chambre 4f et 1e tube-guide 1/16, a lieu avec une perte négligeable. L'énergie cinétique des gaz est transformée presque totalement en pression dans le tube-guide dont le volume augmente au fur et à.mesure de la progression du pieu 6. Cette détente des gaz supprime tout effet d'onde de choc à la sortie du tube-guide 1/16.




    Revendications

    1. Dispositif pyrotechnique pour ancrer dans le sol des pieux ou autres objets similaires comportant une culasse (2), équipée d'un dispositif de mise à feu (8) d'une cartouche (5) et prolongée par le bas par un tube-guide (1/16), comportant à son extrémité inférieure des moyens pour évacuer l'air contenu dans le tube (1/16), caractérisé en ce que le tube (1/16) est destiné à recevoir soit un pieu (6), soit une masse mobile (24) pour frapper ledit pieu (28) et en ce que le pieu (6), qui est introduit dans le tube-guide (1/16) ou la masse (24) comporte, à sa partie supérieure, une tête (10) comportant des moyens cisaillables (10a) pour maintenir en position dans le tube (1/16), avant le tir, ledit pieu (6) ou ladite masse (24), de telle sorte à mettre la tête (10) en appui sur la culasse (2), laquelle comporte un logement (4a) de ladite cartouche (5), ce logement étant prolongé du côté de l'emplacement de la tête (10) par une chambre d'expansion des gaz (4f), délimitée à sa partie inférieure par ladite tête (10), le dispositif comportant, en outre, des moyens (4e/7) pour parfaire l'étanchéité de la chambre d'expansion des gaz (4f) au droit de la jonction de la tête (10) et de la culasse (2), laquelle chambre (4f) augmente de volume au moment du tir, au fur et à mesure de la progression du pieu ou de la masse (24) dans le tube-guide (1/16).
     
    2. Dispositif selon la revendication 1, dont la tête (10) comporte, à sa périphérie, une collerette (10a), caractérisé en ce que la collerette (10a) forme un épaulement pour venir en appui sur une portée circulaire (Id), réservée dans la culasse (2), sensiblement au niveau de l'extrémité supérieure du tube-guide (1/16), laquelle tête (10) comporte à la jonction de la collerette (10a) et du corps de tête, une zone de moindre résistance (10b) pour obtenir au moment du tir, la séparation par cisaillement de la collerette (10a) et du corps de tête.
     
    3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que la tête (10) comporte au moins une gorge (10c) s'étendant au droit de la zone de jonction (lOb) de la collerette (10a) et du corps de tête, la profondeur de cette gorge (10c) étant déterminée en fonction du volume de la chambre d'expansion des gaz (4f).
     
    4. Dispositif selon la revendication 1, dont la culasse (2) est réalisée en au moins deux parties (21/22) assemblées l'une à l'autre, caractérisé en ce que le logement (4a) de la cartouche (5) et la chambre d'expansion des gaz (4f) sont réservés dans une pièce amovible (4), engagée au centre de la culasse (2) et coaxiale au tube-guide (1/16), laquelle pièce amovible (4) est, avant le tir, en appui sur ladite tête (10).
     
    5. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la tête de pieu (10) est filetée et est vissée à l'extrémité supérieure du pieu (6), laquelle est également filetée, de telle sorte que le filetage (6d), réservé à la périphérie du pieu, s'étend au-dessous de la tête de pieu (10) lorsque celle-ci affleure la partie supérieure du pieu afin de parfaire l'ancrage du pieu (6) dans le sol après le tir, en vissant la tête (10) sur le pieu (6).
     
    6. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le pieu (6) comporte une bague (11), disposée approximativement au tiers inférieur par rapport à la longueur du pieu, laquelle déborde à la périphérie de celui-ci pour coulisser avec un léger jeu dans le tube-guide (1/16) laquelle bague (11) est réalisée en métal mou et est ajustée serré sur le pieu (6) pour permettre un mouvement relatif entre la bague (11) et le pieu (6) au moment du tir et assurer la fonction d'amortisseur, au moment où elle est insérée entre-la tête de pieu (10) et le sol pour absorber l'excédent d'énergie développée par la charge déflagrante.
     
    7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que la bague (11) adopte la forme d'une "bobine" et comporte,à chacune de ses extrémités, une portée périphérique(lla) pour réduire les frottements et améliorer le guidage du pieu (6) dans le tube-guide (1/16).
     
    8. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que le tube-guide (16) comporte, à sa partie inférieure, un manchon (17) comportant, dans le prolongement du tube, une ouverture (17f) coaxiale à celui-ci, laquelle est obturée par un opercule d'étanchéité amovible (20), lequel est chassé à chaque tir, et en ce que le manchon (17) comporte une valve (19) et des moyens de connection d'un appareil à vide pour faire le vide dans le tube-guide (16) et contrôler son étanchéité avant le tir.
     
    9.Dispositif selon la revendication 8, comportant à sa partie supérieure une voilure (23/26) formant un écran autour de la culasse (2) pour utiliser l'énergie développée par la charge déflagrante au moment du tir du fait du recul, caractérisé en ce que la voilure (26) adopte la forme d'un cône dont la paroi diverge de bas en haut, laquelle comporte une pluralité d'orifices (26b) répartis à sa périphérie, afin de permettre, avant le tir, la descente du dispositif dans le milieu aquatique suivant un axe sensiblement vertical.
     
    10. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, dont le pieu (6) comporte, à sa partie inférieure, une extrémité en forme d'ogive (6a), une charge explosive (13) disposée dans une chambre (6c) réservée dans l'axe du pieu, des saignées longitudinales (6d) pratiquées dans la paroi de ladite chambre (6c) pour constituer des libers de rupture et des moyens de mise à feu de la charge, laquelle chambre est située nettement au-dessus de l'extrémité ogivale (6a) de manière à provoquer, lors de l'explosion de la charge, la rupture de la paroi de la chambre (6c) le long desdites lignes (6d) et la déformation vers l'extérieur des bandes de métal qu'elles délimitent, en vue de provoquer un renflement du pieu à cet endroit pour assurer son ancrage dans le sol, caractérisé en ce que le pieu (6), qui est tubulaire, comporte du côté de l'ogive (6a) une cloison en forme de bague 6k comportant un conduit central (6l) de petite section fermé par un opercule 6j) en métal de faible résistance, ladite bague ainsi située dans le tube jouant la fonction d'une tuyère et délimitant d'une part, entre elle et la tête de pieu 10), une chambre (6m) fermée au niveau de la tête de pieu (10) par un obturateur amovible (35), cette chambre (6m) contenant une résine synthétique (36) et d'autre part une chambre (6c), située du côté de l'ogive (6a) et contenant la charge explosive (13) et les moyens de mise à feu de ladite charge, celle-ci étant séparée par la bague (6k) par au moins une bourre de feutre (37).
     
    11. Dispositif selon la revendication 10, caractérisé en ce que la charge explosive (13) est séparée de la bague (6k) par au moins une bourre en feutre (37) et par au moins une pastille (38) en polystyrène expansé.
     
    12. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, dont le pieu (6) comporte, à sa partie inférieure, une extrémité en forme d'ogive (6a), caractérisé en ce que le pieu (6),qui est tubulaire, comporte d'une part, du côté de la tête ogivale (6a) une cloison (6p) constituée par une pastille de faible épaisseur délimitant une chambre (6q) contenant une résine synthétique (39) et devant laquelle pastille est disposé un organe perforateur (6r) solidaire de l'ogive (6a) et disposé perpendiculairement à la pastille (6p) de sorte à percer ladite pastille au moment où le pieu rencontre le sol par le fait du mouvement relatif de l'ogive (6a) et du pieu et d'autre part au niveau de la tête du pieu 10, un obturateur amovible (40) fermant la chambre (6q) à sa partie supérieure ainsi que des moyens pour mettre la résine au contact d'un fluide sous pression pour chasser la résine par des ouverture (6s) réservées à la périphérie de l'ogive (6a).
     
    13. Dispositif selon la revendication 12, caractérisé en ce que le pieu comporte à sa partie supérieure et de manière à être protégé par l'obturateur (40), une cloison (41) formant un support de valve (42) pour injecter dans la chambre (6q), une charge de gaz comprimé (43) maintenue prisonnière avant le tir dans la partie de la chambre (6q) située entre le support de valve (42) et la résine (39).
     
    14. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 12/13, caractérisé en ce que l'ogive (6a) comporte un logement (6t) dans lequel pénètre partiellement l'extrémité de la partie tubulaire du pieu (6) qui comporte la pastille (6p) jusqu'à ce que celle-ci soit mise, avant le tir,à proximité du perforateur (6r), l'ogive (6a) étant fixée au pieu par collage pour maintenir la pastille (6p) et le perforateur (6r) dans cette position.
     
    15. Dispositif selon la revendication 14, caractérisé en ce que 1e perforateur (6r) est coaxial à la chambre (6q) et à l'ogive (6a) et adopte la forme d'un tube coupé en sifflet à son extrémité (6rl) orientée du côté de la pastille (6p) et comporte des orifices (6r2) à sa périphérie pour permettre l'écoulement de la résine dès la pénétration du pieu dans le sol, après perforation de la pastille (6p).
     
    16. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 12 à 15, caractérisé en ce que l'ogive (6a) comporte des rainures longitudinales (6s) qui débouchent dans le logement (6t) ainsi que des butées (6x) pour empêcher le contact étroit du pieu et de l'ogive (6a) afin de permettre l'écoulement de la résine par lesdites ouvertures (6s).
     
    17. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 4 et 8 à 16, caractérisé en ce que le pieu (28) est, avant le tir, dans le prolongement du tube-guide (16) dans lequel se déplace la masse (24), lequel pieu (28) est au contact de l'opercule (20) obturant le manchon (17) situé à la partie inférieure du tube-guide (16) par l'intermédiaire d'une pièce mobile indépendante (31), ledit dispositif comportant en outre des moyens (32) pour aligner, avant le tir, ledit tube (16) et ledit pieu (28) et pour guider celui-ci pendant le tir.
     
    18. Dispositif selon la revendication 17, caractérisé en ce que l'alignement du tube (16) et du pieu (28) et son guidage sont obtenus au moyen d'une monture (32) qui entoure le tube-guide (16) et le pieu (28) et en ce que le manchon (17) coopère par sa périphérie avec la paroi latérale de la monture (32), laquelle est coaxiale au tube (16) et au pieu (28), la partie inférieure (32a) de la monture (32) formant une ouverture centrale (32b) dans laquelle est passé le pieu (28) et entourant celui-ci avec un léger jeu, ainsi qu'une cale de centrage (33) coulissant juste, sur le tube-guide (16) et obturant la monture (32) à sa partie supérieure, et en ce que ladite monture (32) est en appui sur une butée (28a) s'étendant à la périphérie du pieu (28).
     
    19. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 17 et 18, caractérisé en ce que la tête de pieu (29), encore appelée enclume, est emmanchée serré dans le pieu (28) est dissociable de celui-ci et comporte à sa partie supérieure un logement central cylindrique (29b), coaxial au pieu (28) et au tube-guide (16) dans lequel logement est disposé un disque amortisseur (30) recouvrant le fond du logement, lequel disque est surmonté par un disque métallique (31), centré par ledit logement (29b) en coopérant par son bord périphérique avec la paroi latérale du logement (29b), lequel disque (31) est au contact de l'opercule (20).
     
    20. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 18 et 19, caractérisé en ce que la masse (24) se présente sous la forme d'un cylindre plein, d'un diamètre légèrement inférieur au diamètre intérieur du tube-guide (16), dont une extrémité dudit cylindre est filetée pour recevoir la tête (10) à collerette cisaillable (10a), laquelle masse (24) est évidée dans sa partie centrale (24a), cette partie étant occupée par un matériau de forte densité (25) pour l'alourdir.
     




    Dessins