(19)
(11) EP 0 041 457 A2

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
09.12.1981  Bulletin  1981/49

(21) Numéro de dépôt: 81400869.4

(22) Date de dépôt:  29.05.1981
(51) Int. Cl.3G07F 9/06
(84) Etats contractants désignés:
BE CH DE GB IT LI SE

(30) Priorité: 30.05.1980 FR 8012100

(71) Demandeurs:
  • Serres, Bernard
    F-94260 Fresnes (FR)
  • Decrae, Jean
    F-92130 Issy-Les-Moulineaux (FR)
  • Doucet, Joel
    F-92130 Issy-Les-Moulineaux (FR)

(72) Inventeurs:
  • Serres, Bernard
    F-94260 Fresnes (FR)
  • Decrae, Jean
    F-92130 Issy-Les-Moulineaux (FR)
  • Doucet, Joel
    F-92130 Issy-Les-Moulineaux (FR)

(74) Mandataire: Cabinet Martinet & Lapoux 
BP 405
78055 Saint Quentin en Yvelines Cédex
78055 Saint Quentin en Yvelines Cédex (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Appareil distributeur, à caissette amovible et installation de gestion de caissettes


    (57) ppareil distributeur à titre onéreux de produits ou de services, logeant une caissette amovible interchangeable et comportant une unité électronique de commande et de contrôle munie d'un élément de mémoire vive amovible mémorisant la valeur cumulée des recettes. Ledit élément de mémoire (7) est logé et fixé dans la caissette (C) qui comporte des moyens de connexion (71) agissant pour connecter ledit élément de mémoire à l'unité électronique (6) lors de l'insertion de la caissette.




    Description


    [0001] La présente invention concerne un appareil de distribution automatique à titre onéreux de produits ou de services, du genre logeant une caissette amovible interchangeable qui reçoit les recettes encaissées et comportant une unité de commande de fonctionnement et de contrôle de recettes munie d'un dispositif de mémoire qui mémorise la valeur cumulée desdites recettes.

    [0002] L'invention concerne aussi une caissette amovible interchangeable destinée audit appareil. Elle concerne enfin une installation pour la collecte et la vérification du contenu des caissettes d'une pluralité d'appareils distributeurs conformes à l'invention.

    [0003] D'une manière générale, les appareils de distribution automatique auxquels se réfère l'invention sont par exemple :

    - des appareils distributeurs de produits tels que copies, tickets de transport, confiseries, petits objets, journaux, livres, monnaies (changeurs de billets et machines à sous) etc...

    - des appareils distributeurs de services tels que communications téléphoniques automatiques (postes publics), durées d'autorisation de stationnement (parcmètres), jeux (flippers), etc...



    [0004] Pour tous ces appareils distributeurs, l'usager obtient le produit ou le service sélectionné par insertion de pièces de monnaie et/ou fiduciaires (billets .ou jetons). Après reconnaissance et comptabilisation des divers types de pièces ou de billets, ceux-ci subissent un aiguillage puis un stockage momentané, se terminant soit par l'encaissement lorsque le produit ou le service est obtenu, soit par la restitution dans le cas contraire.

    [0005] Que l'appareil rende la monnaie ou non, par recyclage éventuel des pièces ou billets, une certaine somme d'argent est présente à un instant donné dans la caissette amovible. Pour un parc d'appareils distributeurs d'une même catégorie, un ou des préposés effectuent le relevage périodique des caissettes pleines pour les remplacer par des caissettes vides de monnaie.

    [0006] Dans les appareils distributeurs connus, la caissette est inaccessible aux utilisateurs et est logée dans un compartiment à porte fermée à clé. Bien que la caissette soit scellée, des détournements d'une partie de la recette peuvent être néanmoins réalisés entre l'instant du retrait de la caissette pleine de l'appareil et l'arrivée de celle-ci au centre de gestion des caissettes. Les risques sont d'autant moins grands pour une personne mal intentionnée que, pour certains appareils distributeurs (notamment de services) la somme réellement encaissée dans la caissette est toujours supérieure à la recette théorique correspondant aux services réellement rendus et seule actuellement vérifiable. Ainsi, pour un poste téléphonique public, la recette théorique est indiquée par le compte du compteur de taxes inséré dans l'appareil et/ou du compteur de taxes au central de rattachement. Dans la plupart des cas, l'usager emploie l'appareil pour une communication qui a une durée généralement inférieure à celle correspondant réellement aux nombres de pièces encaissées. Dans les appareils distributeurs de produits, la différence entre la recette théorique et la recette encaissée peut provenir d'un mauvais fonctionnement de l'appareil qui, par exemple, encaisse la monnaie sans délivrer le produit sélectionné.

    [0007] Certains appareils distributeurs connus sont munis de dispositifs de mémorisation et d'affichage des recettes encaissées à l'occasion de chaque opération de distribution. Mais les indications données par ces dispositifs sont seulement destinées à permettre à l'usager de vérifier s'il a ou non introduit la somme nécessaire pour l'exécution de l'opération.

    [0008] On connait aussi, notamment par le brevet britannique n° 1 559 161, des appareils distributeurs du genre précité, logeant une caissette amovible interchangeable qui reçoit les recettes encaissées et comportant une unité électronique (microprocesseur et périphériques) de commande de fonctionnement et de contrôle de recettes dotée d'un élément de mémoire électronique non volatile qui mémorise la valeur cumulée des recettes. L'élément de mémoire est enfichable et peut-être extrait pour être lu au moyen d'un lecteur électronique en possession de l'agent chargé des relevés. Ainsi, la somme contenue dans l'appareil n'est pas connue du public. Mais l'agent chargé des relevés la connaît. Une précaution supplémentaire consisterait à conserver le dispositif électronique de lecture au centre chargé de la gestion des caissettes. Cette précaution est insuffisante car, du fait de la vulgarisation actuelle des connaissances en micro-informatique et de la diffusion dans le public des moyens disponibles, de nombreuses personnes sont capables de réaliser des dispositifs de lecture sommaires mais efficaces et même d'altérer le contenu de la mémoire vive.

    [0009] L'objet de l'invention est d'éviter ces inconvénients (notamment de réduire encore les possibilités de fraude) et en outre d'éviter les risques de perte ou de confusion des éléments de mémoire. Il est aussi de faciliter la comptabilité des recettes en permettant de la réaliser automatiquement et en même temps que l'ouverture des caissettes.

    [0010] Conformément à l'invention, un appareil de distribution automatique de produits'ou de services, logeant une caissette amovible interchangeable qui reçoit les recettes encaissées et comportant à la manière connue une unité électronique de commande de fonctionnement et de contrôle de recettes munie d'un élément de mémoire vive amovible qui mémorise la valeur cumulée desdites recettes et qui peut être lue au moyen d'un dispositif de lecture autonome est caractérisée en ce que, en vue de ne permettre la lecture du contenu dudit élément de mémoire que dans un centre équipé dudit dispositif de lecture et en vue de supprimer les risques de confusion ou de perte dudit élément de mémoire, celui-ci est logé et fixé dans la caissette qui comporte des moyens de connexion agissant pour connecter ledit élément de mémoire à l'unité électronique lors de l'insertion de la caissette dans l'appareil et pour le déconnecter lors de l'extraction de la caissette.

    [0011] Le terme de "mémoire vive" désigne une mémoire dont le contenu peut être lu ou modifié à tout instant.

    [0012] L'unité électronique de commande et de recette peut être avantageusement constituée par un microprocesseur connecté par son bus aux moyens de connexion de la caissette. La caissette loge alors en outre les circuits d'interface nécessaires entre l'élément de mémoire vive et le bus. L'élément de mémoire vive peut être soit une mémoire à accès direct (RAM) ou une mémoire séquentielle à accès rapide (mémoire à bulles magnétiques).

    [0013] Outre les avantages déjà évoqués, les caissettes munies d'éléments de mémoire que permet de réaliser l'invention se prêtent particulièrement bien à la collecte et à la vérification automatiques et rapides de leur contenu dans une installation conforme à l'invention et disposée au centre de gestion des caissettes.

    [0014] A cette fin, ladite installation est essentiellement caractérisée en ce qu'elle comprend un dispositif de lecture de mémoire et des moyens de connexion agissant pour connecter l'élément de mémoire d'une caissette mise en place dans ladite installation audit dispositif de lecture. Elle peut comporter avantageusement en outre des moyens d'ouverture de ladite caissette, des moyens de comparer la valeur du contenu de la caissette à la valeur mémorisée dans l'élément de mémoire, etc...

    [0015] Afin de s'affranchir , dans une certaine mesure, de toute ouverture de la caissette pleine par un releveur malintentionné, une caissette selon l'invention a de préférence son ouverture d'accès aux pièces maintenue fermée pendant son transport et son insertion dans l'appareil distributeur, par cerclage d'un lien à extrémités reliées par sceau, soudure, agrafage, pression ou analogue. Dans ce cas l'installation au centre de gestion comporte une machine à cercler et décercler les caissettes.

    [0016] D'autres avantages de la présente invention apparaîtront plus clairement à la lecture de 1a description qui suit de plusieurs exemples de réalisation et des dessins annexés correspondants, dans lesquels :

    - la Fig. 1 est un bloc-diagramme schématique d'un appareil distributeur du genre poste téléphonique public incluant une caissette à moyens de mémorisation électroniques selon l'invention ;

    - les Figs. 2 et 3 sont des vues de face et de côté d'une caissette, respectivement à l'état fermé et à l'état ouvert, logée dans le réceptacle de l'installation du centre de gestion des caissettes ; et

    - 1a Fig. 4 est un bloc-diagramme schématique de l'organisation de ladite installation.



    [0017] La réalisation préférée décrite ci-après concerne un appareil distributeur du genre poste téléphonique public à encaissement ou à prépaiement.

    [0018] Le bloc A de 1a Fig. 1 désigne cet appareil distributeur et on y a représenté schématiquement les principaux blocs fonctionnels que tout poste téléphonique public moderne contient.

    [0019] L'appareil distributeur A comporte un poste téléphonique 1 desservi par une ligne téléphonique 2, un détecteur d'impulsions de taxe 3, un compteur de taxe 4 et une unité mécanique et électronique d'encaissements. D'une manière classique, le détecteur 3 détecte et met en forme les impulsions de taxe transmises par le central téléphonique de rattachement de la ligne 2 dès que le central a établi la communication entre le poste 1 et le poste téléphonique de l'abonné demandé. Pour une communication taxée à la durée, la période de base des impulsions de taxe dépend de la zone géographique d'affectation de l'abonné demandé. Le compteur de taxe 4 compte les impulsions de taxe. Après chaque impulsion détectée, son compte ntc est comparé au nombre de taxe ntcm correspondant à la communication demandée, c'est-à-dire correspondant à la zone de taxation du numéro demandé et à la somme encaissée. Comme il est connu, le compte de taxe ntcm élaboré par l'unité 5 dépend de la durée de 1a communication calculée en fonction du rapport de la somme encaissée et du coût de la taxe de base, pour la zone de taxation du numéro demandé.

    [0020] L'unité 5 comporte tous les moyens mécaniques permettant d'encaisser la monnaie et, éventuellement de rendre la monnaie au cas où la communication n'a pu être établie, et tous les moyens électroniques permettant de calculer le nombre ntcm et de compter pour chaque communication le nombre de pièces de monnaie (et/ou fiduciaires) np1 à npK de chaque type 1 à K encaissées. K désigne le nombre de types de pièces que peut encaisser l'appareil. Comme on le verra plus loin, dès que le compte de taxe ntc du compteur 4 est égal au compte maximal ntcm, un microprocesseur 6 compare en permanence ces deux comptes et provoque l'interruption de 1a communication, par exemple en déclenchant, à travers le fil 10, l'envoi d'une impulsion de raccrochage transmise par le poste 1 sur la ligne téléphonique 2. Il remet à zéro (RAZ) le compteur de taxe 4 et les compteurs de pièces de l'unité 5. Le microprocesseur peut également commander une minuterie (non représentée) qui affichera à l'utilisateur de l'appareil A que la communication sera bientôt interrompue

    [0021] Dans les postes téléphoniques publics actuels, l'unité 5 comporte également un compteur annexe et un afficheur associé qui n'est pas visible par l'utilisateur et qui, peut être lu à l'intérieur de l'appareil par le préposé affecté au relèvement des sommes encaissées après ouverture de la porte d'accès. De tels compteur et afficheur sont généralement affectés au nombre d'impulsions de taxes de base cumulées NTC, relativement à toutes les communications établies.

    [0022] L'unité 5 transmua travers le bus 50, le compte de taxe cumulée ntcm pour chaque communication établie et également les nombres de pièces np1 à np K réellement encaissées. D'autres paramètres peuvent être également délivrés sur le bus 50, comme on le verra plus loin.

    [0023] Ces données sont gérées au moyen d'un microprocesseur 6 qui est propre à retransmettre, après traitement, ces données, et d'autres éventuellement, à une mémoire vive RAM7 incluse dans la caissette d'encaissement C de l'appareil distributeur A. Le microprocesseur est par exemple du type RCA 1802.

    [0024] Comme il est connu, une structure à microprocesseur comprend une mémoire morte d'instructions ROM 60, c'est-à-dire à adressage uniquement en lecture, et une mémoire vive de données RAM 61 . Les mémoires 60 et 61 sont reliées au microprocesseur 6 à travers un bus unidirectionnel d'adresses 62,un bus bidirectionnel de commandes 63 et un bus bidirectionnel de données 64. Les bus 62, 63 et 64 relient également le microprocesseur 6 à la mémoire 7 de la caissette C, à travers une interface entrée/sortie 70. Dans le cas ou la mémoire de données 61 est destinée à n'enregistrer qu'un faible nombre de mots, celle-ci peut être constituée par les registres internes du microprocesseur 6.

    [0025] Le circuit intégré comprenant essentiellement l'interface 70 et la mémoire 7 est logé à l'intérieur de la caissette C et se comporte vis-à-vis du microprocesseur comme une unité périphérique. Les bornes de l'interface 70 sont reliées aux bornes 62, 63 , 64 à travers un connecteur 71 constitué par deux borniers à prises femelles et mâles coopérantes. L'un des borniers est fixé à l'ossature de l'appareil distributeur A et l'autre ext fixé au corps de la caissette C. Les prises mâles sont enfichées dans les prises femelles lors de l'introduction de la caissette C dans le logement de l'appareil A prévu à cet effet.

    [0026] Afin de sauvegarder les données mémorisées dans la mémoire 7 pendant le transport de la caissette, le circuit intégré supporté par la caissette est muni d'une alimentation autonome. Cette dernière peut être constituée d'un limiteur de tension 72 et d'un condensateur 73 connectés en parallèle entre les bornes d'alimentation 74 de la mémoire 7 et, à travers le connecteur 71, aux bornes d'alimentation 65 du microprocesseur 6. Le condensateur 73 se charge dès l'enfichage des borniers du connecteur 71 et maintient sous tension la mémoire 7 en état d'attente (dit "stand by" en américain) lorsque la caissette est hors de l'appareil distributeur A. La capacité du condensateur 73 est choisie de préférence pour maintenir l'alimentation de la mémoire 7 pendant 24 heures environ. Le condensateur 73 est notamment utilisé lorsque la mémoire :7 est réalisée en technologie CMOS, ce qui permet de réduire la consommation en diminuant la tension d'alimentation. Le limiteur de tension 72 contribue à protéger le condensateur 73 contre des interventions accidentelles ou malveillantes. Il est composé d'un circuit en T' inversé relativement aux bornes d'alimentation 65, comprenant une diode série 75 et une diode de Zener parallèle 76.

    [0027] Bien entendu, d'autres variantes peuvent être conçues pour l'alimentation de la mémoire 7. Par exemple, cette alimentation peut être constituée par une source d'énergie complètement autonome, telle qu'une micropile ayant une autonomie d'un an environ. Dans tous les cas, les composants électroniques contenus dans la caissette sont fixés sur une carte à circuit imprimé qui peut être éventuellement enrobée et qui est logée contre une paroi interne de la caissette.

    [0028] On décrit maintenant le fonctionnement du microprocesseur 6 relativement aux transferts des données dans la mémoire 7 de la caissette C* Le logiciel propre au fonctionnement normal de l'appareil distributeur A et à son contrôle sous la commande de l'ensemble 5 + 6 ne sera pas décrit en détail, celui-ci n'appartenant pas au domaine de l'invention et étant analogue à celui destiné aux appareils distributeurs connus incluant un microprocesseur. La mémoire de données 61 permet de mémoriser toutes les données intermédiaires relatives à une communication téléphonique, le nombre d'impulsions de taxe cumulées NTC, les nombres de pièces de chaque type cumulées NP1 à NP K réellement encaissées, et éventuellement des données statistiques. La mémoire morte 60 contient, outre les mots relatifs aux instructions du microprocesseur suivant le logiciel préétabli, un mot NAP d'identification de l'appareil distributeur etéventuellement des mots prédéterminés correspondant à ceux mémorisés dans la mémoire 7 d'une caissette vierge 6 destinée à être introduite dans l'appareil A.

    [0029] Dès l'ouverture du compartiment d'accès 66 à la caissette 6 dans l'appareil distributeur A, un contact se ferme pour signaler au microprocesseur 6 qu'il doit transférer certaines données de la mémoire 61 dans la mémoire 7. Ces données sont au moins le nombre de taxes cumulées NTC et les nombres de pièces cumulées NP1 à NPK.

    [0030] Le releveur de caisse enlève la caissette pleine et la remplace par une caissette vide. Un programme de contrôle de la mémoire 7 de la nouvelle caissette est automatiquement ordonné par détection de 1a mise sous tension de l'interface entrée / sortie 70. Le programme est composé d'un sous - programme récurrent relatif aux adresses de 1a mémoire 7. Toutes les opérations de sous-programme transitent à travers l'accumulateur du microprocesseur 6. Elles sont les suivantes pour le mot initial M de chaque cellule de la mémoire vierge 7, également mémorisé dans la mémoire'60 :

    - chargement de l'accumulateur avec un mot M' contenu dans la mémoire 60, celui-ci étant en fait contenu avec l'adresse correspondante de la mémoire 7 dans le champ d'adressage du mot d'instruction

    - lecture de l'adresse correspondante de 1a mémoire 7 ;

    - chargement de l'accumulateur avec le mot M contenu dans la cellule adressée dans la mémoire 7 ;

    - comparaison des mots M et M' ; et

    - si les mots M et M' sont identiques, le sous-programme est réinitialisé pour le contrôle du contenu de l'adresse suivante de la mémoire 7 ; ou

    - si les mots M et M' sont différents, le microprocesseur 5 avertit au releveur que la nouvelle caissette est défectueuse par affichage sur un afficheur 67 d'un code de défaut, mémorisé dans la mémoire morte 60, et/ou par un signal puissant dans l'écouteur du combiné du poste 1 à travers une liaison spéciale d'alarme 10 entre le microprocesseur 6 et le poste téléphonique 1 ; dans ce dernier cas, le releveur remplace la caissette défectueuse par une nouvelle caissette et le cycle des sous-programmes précédents se déroulent à nouveau.



    [0031] Si 1a caissette introduite est conforme, des sous-programmes analogues au précédent ont indiqué l'égalité des mots M et M' pour les mots contenus aux adresses de la mémoire 7 relatives aux données initiales suivantes :

    - NA P : numéro d'identification de l'appareil A ;

    - N TV : nombre de taxes téléphoniques cumulées par l'appareil A au moment de l'introduction de la caissette vide de monnaie ;

    - NTC : nombre de taxes téléphoniques cumulées par l'appareil A juste avant le retrait de la caissette pleine ;

    - N P1 à NPK : nombre de pièces de chaque type réellement encaissées pendant le fonctionnement de l'appareil avec la caissette ; et

    - éventuellement, des données statistiques D S relatives aux nombres de communications urbaines et interurbaines, nationales, internationales, efficaces, inefficaces,aux nombres de prises de ligne, de décrochages, etc .... qui sont décelés par le microprocesseur 6 en liaison avec les organes 1, 4 et 5 et mémorisés dans la mémoire 61 pendant le fonctionnement de l'appareil A.



    [0032] Selon une autre variante, plus simple, les mots M sont tous égaux à zéro et le programme d'initialisation précédent se résume à vérifier si toutes les cellules de la mémoire 7 sont vides.

    [0033] Après ce programme de contrôle, le microprocesseur déclenche le programme d'enregistrement suivant :

    - lecture du numéro d'identification NA P dans la mémoire 60 et de l'adresse de cellule correspondante de la mémoire 7 ;

    - chargement de NA P dans cette dernière cellule ;

    - lecture de NTV dans la mémoire 61 et de l'adresse de la cellule correspondante de la mémoire 7 ; et

    - chargement de N TV dans cette dernière cellule.



    [0034] On notera que, après chaque changement de caissette, le nombre N T C pour la caissette pleine devient le nombre NTV pour la caissette vide.

    [0035] La porte du compartiment d'accès 66 est alors refermée et l'appareil est prêt à fonctionner normalement . Lors du retrait de 1a cais- sette, les transferts des données NTC, NP1 à NPK et D S de la mémoire 61 vers la mémoire 7 sont effectuées rapidement par fermeture du contact du compartiment d'accès, selon des sous-programmes analogues à ceux décrits précédemment.

    [0036] D'autres variantes peuvent être envisagées. En effet, selon la variante précédente, la mémoire 7 n'enregistre aucune donnée pendant le fonctionnement normal de l'appareil A. Bien que ceci a l'avantage de permettre l'arrêt de l'alimentation de la mémoire 7 par l'interface entrée/sortie 70, pendant le fonctionnement normal, et par suite, de réduire la consommation en courant, mais également de toutes malveillances à l'égard de la mémoire 7, il apparaît que la mémoire 7 fait double emploi avec certaines cellules de la mémoire 61 . En effet, les nombres NTC et NP1 à NPK peuvent être directement mémorisés dans la mémoire 7, et, non plus dans la mémoire 61 pendant le fonctionnement normal de l'appareil A. Cette seconde variante a l'avantage notable de ne pas permettre le fonctionnement du microprocesseur et donc de l'appareil A sans caissette.

    [0037] Dans tous les cas, relativement à la mémoire 7 (ou 61) la fin de chaque communication provoque le sous-programme suivant :

    - chargement de l'accumulateur avec le compte ntc du compteur de taxes 4, à travers le bus 40 ;

    - lecture du compte de taxes cumulées NTC dans la mémoire 7 (ou 61) ;

    - incrémentation de l'accumulateur avec N T C ;

    - écriture du nouveau compte de taxes cumulées NTC dans la mémoire 7 (ou 61); et

    - remise à zéro (RAZ) du compteur 4 à travers le bus 40.



    [0038] Selon d'autres variantes, le compteur de taxes 4 est supprimé, et le détecteur 3 transmet directement les impulsions de taxe convenablement mises en forme au microprocesseur 6. Le sous-programme précédent est alors effectué pour chaque impulsion de taxe, avec une incrémentation d'une unité de l'accumulateur.

    [0039] Chaque encaissement de pièces d'un type k, k variant entre 1 et K, déclenche le sous-programme suivant à la fin de chaque communication :

    - chargement de l'accumulateur avec le compte npk du compteur de pièces k de l'unité 5, à travers le bus 50 ;

    - lecture du nombre de pièces cumulées NP k dans la mémoire 7 (ou 61);

    - incrémentation de l'accumulateur avec NPk;

    - écriture du nouveau nombre NP k dans la mémoire 7 (ou 61); et

    - remise à zéro (RAZ) du compteur de pièces k, à travers le bus 50.



    [0040] Selon d'autres variantes, les compteurs de pièces 1 à K de l'unité 5 peuvent être supprimés, et les détecteurs des pièces 1 à K de l'unité 5 transmettent directement au microprocesseur 6 une impulsion convenable chaque fois qu'une pièce est détectée, ladite impulsion ou le fil de transmission de cette impulsion identifiant le type de la pièce encaissée. Le sous-programme précédent est alors effectué pour chaque pièce encaissée, avec une incrémentation d'une unité de l'accumulateur.

    [0041] Ces diverses variantes sont facilement concevables par l'homme de métier, en choisissant les logiciels adéquats du microprocesseur 6.

    [0042] On décrit maintenant le centre de gestion des caissettes pleines de monnaie. Celui-ci a trois fonctions essentielles, à savoir le déscellement des caissettes pleines et le scellement des caissettes. vides, le traitement des données mémorisées dans la mémoire 7 de chaque caissette pleine et le chargement des données d'initialisation M' dans la mémoire 7 des caissettes vides, et vidage de la monnaie des caissettes pleines et comptabilisation de ces dernières.

    [0043] En ce qui concerne la première fonction, on se réfère aux Figs. 2 et 3. Une caissette C se présente sous la forme d'un corps parallélépipédique dont le fond 80 est une paroi montée à pivotement permettant le vidage des pièces de monnaie (et/ou fiduciaires). Comme il est connu, une autre paroi de la caissette comporte une fente à organe coulissant. Cette fente est déverrouillée automatiquement lors de l'encastrement de la caissette dans le logement correspondant de l'appareil distributeur, afin de recevoir par gravité les pièces provenant des organes mécaniques d'encaissement de l'unité 5. Dès son retrait de l'appareil, cette fente est verrouillée automatiquement.

    [0044] Les caissettes des distributeurs connus sont verrouillées; néanmoins le volet supérieur peut être ouvert par malveillance lors du transport de la caissette et une partie de la recette peut être stubtilisée. Pour se prémunir contre de tels agissements, une caissette est de préférence scellée lors de son transfert et de son introduction dans l'appareil A. Par exemple, l'ouverture de la caissette est scellée par un fil à extrémités reliées par un sceau en plomb, analogue à celui utilisé pour les compteurs d'eau ou d'électricité. Cependant, on sait qu'un tel plombage peut être facilement falsifié. C'est pourquoi,de préférence, la caissette est cerclée par un lien adéquat 81 empêchant l'ouverture du fond 80. Ce lien 81 peut être en matière plastique inextensible, telle qu'une tresse de nylon soudée à chaud. Il peut être également en matière métallique légère appropriée se présentant sous h forme d'une bande qui après, coupure à la longueur convenable, a ses extrémités reliées par soudure, agrafage, thermocompression, pliure et pression, ou analogue .

    [0045] Bien entendu, le verrouillage de l'ouverture de la caissette par son fond 80 peut être obtenu au moyen d'une serrure et d'une clé que possédera le responsable recevant les caissettes pleines. Cependant cette solution se prête mal à un traitement automatique des caissettes ce qui n'est pas le cas pour les solutions précédentes.

    [0046] La caissette illustrée aux Figs. 2 et 3 possède une paroi supérieure 82 dont deux arêtes parallèles en saillies 83 formant languettes permettent le guidage et la suspension de la caissette aussi bien dans le logement correspondant de l'appareil distributeur que dans un réceptacle 84 du centre de gestion. Outre les deux rails horizontaux 85 coopérant avec les languettes 83, le réceptacle 84 comprend une barre verticale 86 (Fig. 3) contre laquelle vient buter la caissette C. Cette barre 86 comporte un bornier qui coopère avec le bornier de la caissette pour former un connecteur 71', analogue au connecteur 71, qui permet de relier le circuit intégré interne à la caissette à une unité de commande 90. Cette unité 90 est également organisée autour d'un microprocesseur.

    [0047] L'unité de commande est reliée par des bus bidirectionnels à un organe de gestion des caissettes 91, à une machine à décercler et cercler automatique 92, à travers une interface entrée/sortie 93, et à une machine à trier les pièces de monnaie (et/ou fiduciaires) 94, comme montré à la Fig. 4. La machine à cercler et décercler 92 commande, en outre, le mouvement de va-et-vient d'un couteau 95 et dtun poussoir 97, par l'intermédiaire d'électro-aimants par exemple. Dès que les borniers du connecteur 71' sont reliés, la détection de la mise sous tension de l'interface entrée/sortie 70 du circuit intégré interne à la caissette déclenche le programme suivant. En premier lieu, la mémoire 7 est mise sous tension et le condensateur 73 est rechargé si la caissette comporte un tel condensateur. Puis l'unité de commande lit les différentes informations contenues dans la mémoire 7 selon le sous-programme suivant :

    - lecture du numéro d'identification NAP de l'appareil distributeur A auquel a été affectée la caissette, afin de permettre l'adressage des cellules de la mémoire vive de l'unité 90 qui contiennent notamment l'information NTC relative au relevé de la recette précédente assignée à l'appareil et qui doit être égal à NTV de la caissette à traiter ;

    - comparaisons de ces informations respectivement avec celles contenues et lues dans la mémoire 7 afin de vérifier s'il y a cohérence entre ces informations ;

    - vérification de la disponibilité de la machine à trier 94, celle-ci pouvant être affectée à d'autres ensembles 84 - 90 - 92 ;

    - envoi d'un signal de commande de décerclage à la machine 92 qui, au moyen du couteau 95, rompt le lien 81, ce qui provoque, par gravité, l'ouverture du fond 80 et le déversement des pièces de la caissette dans la machine à trier 94 à travers un entonnoir 96 ;

    - après triage des pièces par la machine à trier 94, celle-ci transmet à l'unité de commande 90 les nombres NP'1 à NP'K des diffé- rentes pièces contenues dans la caissette à son arrivée au centre de gestion ;

    - l'unité de commande 90 compare ces nombres NP'1 à NP'K à ceux NP1 à NP K enregistrés dans la mémoire 7 et correspondant aux pièces réellement encaissées ;

    - quel que soit le résultat de la comparaison, l'unité de commande 90:transmet les nombres NP1 à NPK NP'1 à NP'K et NTC ainsi que les données statistiques DS et le numéro d'identification NAP à l'organe de gestion 91 qui analysera ces nombres en vue d'établir des fiches de contrôle périodique relatif au poste téléphonique public ; cette analyse est bien connue de la technique de gestion d'un parc d'appareils et ne sera pas décrit plus amplement ;

    - puis l'unité de commande envoie un signal de commande de cerclage à la machine 92 qui au moyen du. poussoir monté à pivotement 97 referme le fond 80 et cercle 1a caissette vide par un lien 81 ;

    - enfin l'unité de commande 90 écrit dans la mémoire 7 les données d'initialisation M; la caissette vide est à nouveau prête pour un nouvel encaissement.



    [0048] Si au moins l'une des comparaisons des nombres NP1 à NP K avec les nombres NP1 à NP'K n'indiquent pas l'égalité, une alarme est déclenchée en 98 sous la commande de l'unité 90. L'effacement des données contenues dans la mémoire 7 par les données d'initilisa- tion M n'est ordonnée, dans ce cas, que par commande manuelle, au moyen d'un bouton-poussoir par exemple.

    [0049] Bien que l'invention ait été décrite en référence à une réalisation préférée, d'autres variantes peuvent être envisagées dans le cadre des revendications annexées, pour chaque type d'appareil distributeur. Par exemple, les données NTV et NTC seront relatives aux durées cumulées pour un parcmètre.

    [0050] Par ailleurs, l'installation du centre de gestion peut être conçue plus simplement, par commande manuelle des différents organes mécaniques tels que le couteau 95, le poussoir 97, ou par procédure manuelle du décerclage et ouverture et du cerclage et fermeture de la caissette. Les données mémorisées dans la mémoire 7 d'une caissette pleine peuvent être indiquées sur un écran d'affichage et peuvent être comparées visuellement avec le résultat du tri affiché sur la machine à trier. Cette comparaison peut ou non être reportée sur une imprimante.

    [0051] Dans la variante d'installation automatique, au lieu que les différentes opérations soient effectuées au même endroit, un convoyeur à bande peut être envisagé pour transporter les caissettes et les arrêter devant différents postes pour effectuer respectivement le décerclage, l'ouverture de la caissette, le tri des pièces, le traitement des données dans la mémoire 7, la fermeture et le carclage de la caissette. Ce convoyeur peut également comprendre plusieurs voies pour aiguiller et rassembler les caissettes d'appareils distributeurs d'une même zone géographique.


    Revendications

    1.- Appareil de distribution automatique Là titre oné- onéreux de produits ou de services, logeant une caissette amovible interchangeable qui reçoit les recettes encaissées et comportant une unité électronique de commande de fonctionnement et de contrôle de recettes munie d'un élément de mémoire vive amovible qui mémorise la valeur cumulée desdites recettes et qui peut être lu au moyen d'un dispositif de lecture autonome, caractérisé en ce que, en vue de ne permettre la lecture du contenu dudit élément de mémoire (7) que dans un centre équipé dudit dispositif de lecture et en vue de supprimer les risques de confusion ou de perte dudit élément de mémoire, celui-ci est logé et fixé dans la caissette- et comporte des moyens de connexion (71) agissant pour connecter ledit élément de mémoire (7) à l'unité électronique (6) lors de l'insertion de ladite caissette dans l'appareil et pour le déconnecter lors de l'extraction de la caissette.
     
    2.- Appareil de distribution selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'unité électronique comporte notamment un microprocesseur (6) connecté à ses mémoires (60,61) et auxmoyensde connexion (71) par un bus (62,63,64).
     
    3.- Appareil de distribution selon la revendication 2, caractérisé en ce que chaque caissette (C) loge en outre les circuits d'interface (70) de l'élément de mémoire vive (7) avec les moyens de connexion (71).
     
    4.- Appareil de distribution selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que l'élément de mémoire vive (7) de chaque caissette (C) étant un élément de mémoire à accès direct (mémoire RAM) à maintenir en permanence sous tension pour conserver les données mémorisées, chaque caissette (C) contient en outre des moyens d'alimentation en courant électrique dudit élément de mémoire.
     
    5.- Appareil de distribution selon la revendication 4, caractérisé en ce que lesdits moyens d'alimentation sont des moyens (72,73,74,75,76) rechargeables par l'unité électronique de commande (6).
     
    6.- Appareil de distribution selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que, les recettes étant encaissées sous la forme de pièces (de monnaies et/ou fiduciaires), l'unité électronique (6) délivre à l'élément de mémoire vive (7) les valeurs cumulées sous la forme du nombre de pièces encaissées dans chaque catégorie de pièces.
     
    7.- Appareil de distribution selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que l'unité électronique (6) est munie de moyens pour délivrer en outre audit élément de mémoire vive (7), préalablement à l'ouverture d'un compartiment (66) contenant la caissette, des données autres que le montant cumulé des recettes encaissées, telles qu'un numéro d'identification de l'appareil et/ou des données statistiques.
     
    8.- Appareil de distribution de communications téléphoniques selon la revendication 7, caractérisé en ce que lesdites données incluent le nombre de taxes téléphoniques cumulées par l'appareil au moment de l'introduction de la caissette (7) et le nombre des taxes téléphoniques cumulées par l'appareil juste avant le retrait de la caissette.
     
    9.- Caissette pour un appareil de distribution selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée en ce qu'elle est munie d'une paroi ouvrante (80) et est cerclée par un lien interdisant l'ouverture de ladite paroi tant que ce lien n'est pas détruit.
     
    10.- Installation de collecte et de vérification du contenu des caissettes d'appareils de distribution conformes à l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée en ce qu'elle comprend un dispositif de lecture de mémoire (90) et des moyens de connexion (71') agissant pour connecter l' élément de mémoire (7) d'une caissette (C) mise en place dans l'installation audit dispositif de lecture.
     
    11.- Installation selon la revendication 10, caractérisée en ce qu'elle comporte en outre des moyens (92,95) pour ouvrir chaque caissette lors de sa mise en place dans ladite installation.
     
    12.- Installation selon la revendication 10 ou la revendication 11, caractérisée en ce qu'elle comporte en outre des moyens (94) pour déterminer la valeur de la recette contenue dans ladite caissette et des moyens (90,98) pour comparer cette valeur à la valeur mémorisée dans l'élément de mémoire (7) de ladite caissette et pour déclencher un signal d'alerte lorsque ces deux valeurs sont inégales.
     
    13.- Installation selon l'une quelconque des revendications 10 à 12 caractérisée en ce que, les appareils étant conformes à la revendication 5, elle comporte en outre des moyens (90) de recharge des moyens d'alimentation (72, 73,74,75,76) de ladite caissette.
     
    14.- Installation selon l'une quelconque des revendications 10 à 13, caractérisée en ce que, les appareils étant conformes à la revendication 7, elle comporte en outre des moyens (90,91) pour lire et analyser les données mémorisées dans l'élément de mémoire (7) et autres que la valeur du montant cumulé des recettes encaissées.
     




    Dessins