(19)
(11) EP 0 041 481 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
09.12.1981  Bulletin  1981/49

(21) Numéro de dépôt: 81810213.9

(22) Date de dépôt:  01.06.1981
(51) Int. Cl.3G04B 37/00, G04B 39/00
(84) Etats contractants désignés:
AT CH DE FR GB IT LI

(30) Priorité: 31.05.1980 CH 4228/80

(71) Demandeur: Montres Rado S.A.
2543 Lengnau b. Biel (CH)

(72) Inventeur:
  • Lederrey, Marc
    CH-2525 Le Landeron (CH)

(74) Mandataire: Caron, Gérard et al
ICB Ingénieurs Conseils en Brevets SA Rue des Sors 7
2074 Marin
2074 Marin (CH)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Boîte de montre


    (57) La face supérieure (11, 18) de la carrure (5) de la boîte de montre est entièrement recouverte par le verre (14), qui est composé: d'une plaque extérieure (15) en matière transparente; d'une plaque transparente (16) plus petite, collée au centre de la face interne de la plaque extérieure (15), pour assurer la fixation du verre (14) à la carrure (5) par engagement à force dans l'ouverture centrale (12) de cette dernière, et un cadre opaque (17) égalementcolléà à la plaque extérieure (15), à quelque distance de la plaque transparente (16). Ce cadre (17) peut être en une pièce transparente opacifiée par une couche vaporisée (22). Il peut aussi présenter une partie transparente, sous laquelle une pierre précieuse ou semi-précieuse est collée. Il peut encore être métallique ou en céramique. A l'instar des lunettes, il détermine l'aspect de la face de la boîte qui est visible au porter.
    Chaque pièce d'une série de boîtes identiques peut recevoir une apparence originale simplement parcollage au verre d'un cadre particulier.




    Description


    [0001] Dans les boîtes connues du type défini par le préambule de la revendication 1, l'apparence d'une lunette est conférée au verre par une couche de métallisation déposée sur un rebord du verre ou sur les parois d'une creusure formée sous ce rebord (CH-B-336'334).

    [0002] Tandis que la couche métallisée, déposée sur la face extérieure du verre, n'est guère durable, celle déposée dans une creusure, sous le rebord du verre, n'ouvre qu'une gamme très restreinte de possibilités. Tout d'abord, cette solution ne prévoit pas de joint vraiment étanche entre le verre et la carrure de la boîte. De plus, elle n'est applicable qu'aux verres ronds, en raison du mode de fixation du verre. Elle est également limitée à des verres en matière relativement tendre, en raison de la forme à donner au verre. Un verre dur, tel qu'un saphir ou un verre minéral trempé, comme on en utilise généralement de nos jours dans les montres de qualité, ne peut, en effet, pas être usiné dans cette forme. Enfin, la métallisation prévue dans cette solution connue ne peut produire que des surfaces de teinte unie, aux reflets métalliques.

    [0003] Il apparaît ainsi que cette solution connue ne peut convenir qu'à des boîtes de qualité très ordinaire, fabriquées en masse de pièces identiques. Or, dans les montres de qualité, -un même modèle est rarement commandé en grandes séries. Le fabricant des boîtes de ces montres en est par conséquent réduit à une production artisanale, partant coûteuse. S'il est appelé à fournir différents modèles de boîtes pour un même calibre de montre, il doit disposer d'une main d'oeuvre spécialisée nombreuse et d'un équipement important pour pouvoir exécuter en même temps les opérations de terminaison des différents modèles qu'on lui demande et livrer les commandes qu'il reçoit dans des délais raisona- bles, en bloc et non au compte-gouttes.

    [0004] Il est toutefois connu de faire apparaître à la périphérie d'un verre des motifs décoratifs qui rompent la monotonie des surfaces unies, en formant notamment des facettes réfléchissantes au revers du verre (CH-B-435'123). Cette solution ne confère cependant pas à la périphérie du verre l'apparence d'un encadrement se substituant à. la lunette des boîtes conventionnelles. Elle vise, au contraire, à créer l'illusion d'un cadran s'étendant jusqu'à proximité du bord de la boîte, où subsiste une partie métallique de cette dernière, nécessaire à la protection du verre et qui, bien que très étroite, apparaît néanmoins comme lunette, qu'il s'agit de terminer comme telle, mais avec une variété d'effets possibles très restreinte. Par ailleurs, cette solution est, de même que la première évoquée ci-dessus, limitée à des verres en matière relativement tendre pour les mêmes motifs.

    [0005] On connaît également des boîtes dont la lunette, en deux pièces, est constituée par un élément indépendant du verre et de la carrure et comprend un anneau-en matière transparente, au revers duquel des signes horaires sont moulés en creux et sont remplis de matière claire phosphorescente, de façon à apparaître par contraste avec un vernis protecteur foncé, appliqué au revers du dit anneau, qui constitue ainsi le cadran annulaire de la montre (CH-A-323' 978).

    [0006] Comparativement aux deux boîtes connues, évoquées ci-dessus, ce n'est pas le verre lui-même, dans cette troisième boîte connue, qui présente une partie opaque à sa périphérie, mais une pièce qui en est indépendante et qui est montée pour soi sur la boîte. En outre, le verre ne peut être fait qu'en matière relativement tendre.

    [0007] L'état de la technique contient aussi des boîtes de montre dans lesquelles le verre et la carrure, en matériaux durs, ayant même coefficient de dilatation thermique, font corps pour les opérations d'emboîtage du mouvement (FR-A-2'397'668).

    [0008] La fabrication de toute la carrure de la boîte en un matériau dont la dureté est du même ordre que celle d'un verre saphir, est cependant une opération aussi délicate que laborieuse et, par conséquent, lente et extrêmement coûteuse.

    [0009] La boîte définie par la caractéristique de la revendication 1 évite les inconvénients précités, tout en élargissant considérablement la gamme des apparences qu'il est possible de donner à la boîte. Hormis les éléments fonctionnels d'une montre (cadran, signes horaires, guichets, aiguilles, anneaux de calendriers) c'est, en effet, principalement la partie de la boîte occupée habituellement par les lunettes indépendantes, conventionnelles, qui détermine l'aspect d'une montre-bracelet au porter. Pour en faire une pièce de bijouterie, comme il se doit d'une montre de qualité, c'est donc sur cette partie de la boîte qu'il faut opérer et cela, en y prévoyant des éléments ornementaux autres qu'un cadran.

    [0010] Dans la boîte définie par la revendication 1, le support de ces éléments ornementaux, c'est le cadre opaque, fixé à la plaque transparente du verre. Cela signifie que pour une boîte de dimensions et de forme déterminées, destinée à recevoir un type de mouvement donné, la carrure, le fond et la plaque transparente du verre peuvent être fabriqués en série, aussi grand que soit le nombre des terminaisons différentes demandées pour la face visible de la boîte. C'est, en effet, le cadre opaque, fixé à la plaque transparente du verre, qui constitue la face visible de la boîte et lui confère son aspect. En outre, vu sa forme géométrique simple, le cadre en question est facile à fabriquer.

    [0011] Les formes spéciales d'exécution définies.par la revendication 2 ont l'avantage que les.boîtes d'une série déterminée ont toutes la même hauteur, quel que soit le cadre fixé à la plaque transparente du verre. Dans ces boîtes, l'espace libre entre le cadran et le verre a toujours la même hauteur à disposition pour les aiguilles. De plus, le talon opaque ainsi formé autour de la partie transparente du verre, à l'instar de la lunette indépendante des boîtee conventionnelles, offre un ample volume pour des éléments ornementaux massifs.

    [0012] Les revendications 3 et 4 définissent deux modes également avantageux de fixer le cadre opaque à la plaque transparente du verre. Les colles offertes sur le marché produisent des adhérences durables, amplement suffisantes en l'occurrence. En outre, elles sont parfaitement transparentes et, sous certaines conditions, faciles à réaliser, elles sèchent très rapidement.

    [0013] L'effet de protection, tel que celui exercé par le verre, dans les formes spéciales d'exécution définies par la revendication 5, a déjà été utilisé abondamment dans les boîtes de montre. En l'occurrence, il permet de décorer la face visible de la boîte à l'aide d'éléments ornementaux même très délicats, sans risque de voir s'altérer ces derniers, puisqu'ils sont sous la protection d'un élément particulièrement dur.

    [0014] Les éléments ornementaux du verre peuvent aussi consister en couches minces appliquées par vaporisation sous vide, mais le cadre fixé à la plaque transparente du verre permet de les rendre massifs, ainsi que le définit la revendication '6. Ils peuvent même constituer toute la partie périphérique du verre (revendication 4). Lorsque celle-ci est en corindon synthétique, les éléments ornementaux seront de préférence aussi en saphir, mais coloré et non transparent.

    [0015] Les formes spéciales d'exécution définies par la revendication 7 ont l'avantage de permettre une fixation classique du verre à la carrure de la boîte par des moyens relativement simples.

    [0016] Grâce à sa périphérie bien plaquée sur la boîte, le verre que définit la revendication 8 a l'avantage d'être convenablement protégé contre les chocs et le risque d'accrochage à des corps étrangers.

    [0017] Quelques formes d'exécution sont décrites ci-après à simple titre d'exemple, en référence au dessin, dans lequel:

    la Fig. 1 est une coupe radiale partielle d'une première forme d'exécution de la boîte selon l'invention;

    la Fig. 2 est une vue en perspective explosée d'une ébauche du verre de la Fig. 1;

    la Fig. 3 est, dans sa moitié supérieure, une vue en plan de la Fig. 1, et, dans sa moitié inférieure, une vue en plan d'une autre forme d'exécution;

    la Fig. 4 est une coupe partielle du verre encore d'une autre forme d'exécution, et

    la Fig. 5 est une vue en plan partielle d'une dernière forme d'exécution.



    [0018] La boîte représentée aux Fig. 1, 2 et dans la moitié supérieure de la Fig. 3 a une forme générale rectangulaire. Elle comprend un fond-calotte 1, de même forme, qui présente une creusure cylindrique circulaire 2 pour le mouvement 3 de la montre. Le cadran 4 a aussi une forme rectangulaire, mais ses coins sont arrondis. Le fond 1, garni du mouvement 3 et du cadran 4, est emboîté dans une carrure 5 à laquelle il est fixé par des vis 6, comme on le voit dans le rabattement en traits mixtes de la Fig. 1. L'étanchéité du joint entre ces deux pièces de la boîte est assurée par une garniture 7. En regard de "6 h" et de "12 h", des dégagements 8 (Fig. 3) sont creusés dans la carrure 5 de façon à former des cornes 9 sous un voile 10, auxquelles un bracelet peut être accroché de façon usuelle, au moyen de ba- rettes. La carrure 5 présente une face supérieure plane 11 et, le long du bord de son ouverture centrale 12, une saillie 13. La forme de l'ouverture 12 correspond à celles de la boite et du cadran, comme le montre la Fig. 3.

    [0019] Le verre 14 de cette boîte est composé de trois pièces faites en corindon synthétique transparent, appelé communément saphir et dont les faces sont polies. La Fig. 2 en représente une ébauche, qui comprend une plaque supérieure rectangulaire 15, une plaque centrale 16, plus petite, dont la forme correspond exactement à celle de l'ouverture 12 de la carrure 5, et un cadre 17, de même épaisseur que la plaque centrale 16, dont les dimensions extérieures peuvent être égales ou supérieures à celles de la plaque supérieure 15 et dont l'ouverture est plus grande que la plaque centrale 16. Cette plaque centrale 16 et le cadre 17 sont collés chacun pour soi sous la plaque supérieure 15, à l'aide d'une colle qui n'altère pas la transparence du corindon.

    [0020] Lorsque les trois pièces 15, 16 et 17 font bloc, une gorge 18 apparaît au revers du verre 14, entre la plaque centrale 16 et le cadre 17, qui forme un talon du verre 14. L'arête supérieure du verre 14 est alors taillée en biseaux 19, 20, 21 (Fig. 3) s'étendant sur toute la hauteur de la plaque supérieure 15 et sur une partie du talon 17 (Fig. 1). La face inférieure de la plaque 16 est alors masquée et une couche 22 de quelques centaines d'angstrôms est déposée sur les parois et le fond de la gorge 18 ainsi que sous le talon 17 par vaporisation sous vide, de manière à rendre opaques ces parties du verre 14. Vu que les faces du verre 14 ainsi métallisées sont polies, le dépôt 22 apparaît brillant à travers le verre. Dans la forme d'exécution décrite, c'est ce dépôt 22 qui va conférer à la partie de la face de la boîte, entourant la zone centrale transparente du verre 14, son aspect définitif. En effet, le verre 14 est mis en place en engageant sa partie centrale 16, garnie d'une manchette 23, à force dans l'ouverture 12 de la carrure 5, jusqu'à ce que le fond de la gorge 18 et le talon 17 reposent respectivement sur la saillie 13 et la face 11 de la carrure 5. Pour éviter, d'une part, que la partie de la plaque supérieure 15 du verre 14, s'étendant entre la plaque centrale 16 et le talon 17, ne subisse une contrainte après la mise en place du verre 14, et, d'autre part, une faille entre le talon 17 du verre et la carrure 5, la hauteur de la saillie 13 est exactement égale à l'épaisseur de la plaque centrale 16 et du talon 17. Comme le verre s'étend jusqu'au bord externe de la carrure 5, la face supérieure de. cette dernière est entièrement masquée par le dépôt 22, comme c'est le cas dans les boîtes conventionnelles, comprenant une lunette fixée sur la carrure.

    [0021] Outre l'or et l'argent, il existe encore nombre d'autres matériaux propres à conférer un aspect esthétique à la boîte, parmi tous ceux qui peuvent être vaporisés sous vide. Le chrome, le titane et même des composés carburés ou nitrurés sont cités à simple titre d'exemple. Par un choix judicieux de l'épaisseur de la couche 22, il est aussi possible d'obtenir des reflets colorés originaux. Il est également possible de créer un contraste entre le fond de la gorge 18 et le talon 17, en procédant à une première vaporisation de la gorge 18 seule, le talon 17 étant masqué comme la plaque centrale 16, puis à une seconde vaporisation, après avoir découvert le talon 17. Si une couche de carbure de titane a, par exemple, été déposée sous le talon 17, une plaquette de titane 24, de forme semblable à la partie visible du cadran peut être collée au centre du verre 14, dans une creusure de la face externe de la plaque supérieure 15,' dans le but esthétique de constituer un rappel de l'apparence du talon 17 tout en masquant l'axe des aiguilles et le croisement de celles-ci.

    [0022] Il résulte de la description précédente que tout en fabriquant les deux pièces 1 et 5 de la boîte ainsi que l'ébauche du verre 14 en série, il est possible de conférer à la boîte des aspects très variés, puisque ceux-ci sont déterminés exclusivement par les vaporisations effectuées en dernier lieu à la périphérie du verre. Bien que les couches de métallisation soient appliquées sur des faces planes du verre, elles acquièrent du relief grâce aux biseaux 19, 20, 21 et au coefficient de réfraction du saphir. Le cadre 17 crée un effet de profondeur non dépourvu d'originalité. Les propriétés optiques du verre décrit font encore apparaître la boîte très mince, lorsqu'on l'observe par la tranche.

    [0023] On remarquera que l'adhérence des couches vaporisées sur le corindon n'est nullement critique, car sous le verre elles sont à l'abri des contacts avec des corps étrangers. Si une attaque chimique de ces couches était à craindre à la suite d'infiltrations par la tranche de la boîte, il suffirait de déposer sur elles une couche de protection.

    [0024] Dans la seconde forme d'exécution, représentée dans la moitié inférieure de la Fig. 3, la partie centrale de l'avers du verre 25 n'est pas plane. Des facettes 26 sont taillées dans cette partie du verre 25 selon un tronc de pyramide tétragonale. Si une plaquette 27 est logée dans une creusure au centre du verre, comme dans la première forme d'exécution, les facettes 26 peuvent s'étendre jusqu'au bord de cette plaquette ou encore sur une partie de celle-ci, la pyramide n'étant alors tronquée qu'au milieu de la plaquette 27, comme on le voit en 28 dans la Fig. 3.

    [0025] La Fig. 4 représente une troisième forme d'exécution, qui n'affecte également que le verre. Dans cette forme d'exécution, ce n'est plus un cadre transparent qui constitue le talon du.verre 29, mais des éléments opaques 30. Deux premiers éléments opaques 30 peuvent ainsi être collés sous la plaque supérieure 31 du verre 29, le long des côtés latéraux de ce dernier, en regard de "3 h" et de "9 h", et deux autres éléments opaques, de la même matière que les premiers ou faits en une matière différente, peuvent ensuite être collés entre les extrémités des deux premiers éléments opaques, le long des petits côtés du verre. Ces éléments 30 peuvent être métalliques ou céramiques; ils peuvent aussi être faits en corindon synthétique coloré. Une plaque transparente 32 est aussi collée sous la partie centrale de la plaque 31 et une couche opaque 33 est vaporisée sous vide dans la gorge 18 du verre 29. Elle peut s'étendre sous les éléments 30 où elle n'exerce toutefois aucune influence sur l'apparence de la boîte, à moins que les éléments 30 n'aient encore une certaine translucidité.

    [0026] Dans une autre forme d'exécution (non représentée), la partie transparente du verre pourrait ne s'étendre que jusqu'au-dessus de la gorge formée au revers du verre. Des éléments opaques, métalliques, céramiques ou en corindon coloré, seraient alors collés non plus sous cette partie transparente, mais contre sa tranche. Les biseaux, tels que 19, 20, 21, taillés le long du bord du verre, partiraient alors de préférence du joint entre les parties transparente et opaque du verre. Ainsi, ce joint n'apparaîtrait plus au milieu d'une facette du verre, comme dans la première forme d'exécution, mais le long d'une arête, où il serait moins apparent, en raison du contraste existant entre la vaporisation de la gorge et les éléments opaques collés contre la partie transparente du verre. Par rapport aux formes d'exécution décrites précédemment, avec verre composé d'éléments collés l'un sur l'autre, celle-ci a l'avantage d'assurer une surface de collage constante, bien déterminée, entre les éléments opaques et la partie transparente du verre, quelque inclinaison que les biseaux au bord du verre puissent avoir.*

    [0027] La Fig. 5 représente une forme d'exécution qui ne diffère des précédentes que par la forme de l'avers du verre. Au lieu d'être taillée en tronc de pyramide, la partie de la face externe du verre 34, comprise entre les biseaux 19, 20, 21, présente des facettes 35 parallèles à la direction "6 h" - "12 h" de la boîte. Dans ce cas, les deux biseaux 19 sur les petits côtés de la boîte s'étendent en 19a dans une partie de la zone centrale du verre.

    [0028] Dans d'autres formes d'exécution (non représentées), les éléments ornementaux, portés par le cadre fixé à la plaque transparente du verre, sont des pierres fines ou se- mi-précieuses, comme par exemple le lapis-lazuli, l'oeil-de-chat ou oeil-de-tigre, l'opale, le corail, la malachite, etc. A cet effet, le cadre transparent 17 de la première forme d'exécution (Fig. 1) est fait plus mince que la plaque centrale 16 du verre 14 et un cadre en pierre fine est- collé sous ce talon, de façon à arriver à fleur de la partie centrale du verre destinée à s'engager dans l'ouverture 12 de la carrure 5 de la boîte.

    [0029] Dans cette dernière forme d'exécution, la partie centrale de la pierre fine, découpée pour former l'ouverture du cadre, n'est pas perdue; elle peut notamment garnir le cadran de la montre. Le cadran et la boîte présentent alors les mêmes veines et les mêmes teintes, puisque les décors du cadran et de la boîte sortent tous deux de la même plaque de pierre fine. En outre, la pierre fine, collée sous le talon du verre, est non seulement protégée, mais sa face visible a plus d'éclat, est plus brillante, que celles de pierres à nu. Pour cette raison, une plaquette en pierre fine qu'on voudrait voir au centre du verre, pour masquer l'axe des aiguilles et leur croisement, serait noyée dans une creusure aménagée non à l'avers, mais au revers du verre.

    [0030] On remarquera que les pièces de la boîte et le verre ont exactement les mêmes formes et les mêmes dimensions dans tous les exemples décrits. Il en résulte que les pièces de la boîte et les ébauches de verres peuvent être fabriquées en série. Seules la vaporisation de la gorge du verre et la nature des décors du talon de celui-ci changent d'un modèle à l'autre de la même série. Pour les vaporisations, il suffit d'exposer les verres le temps voulu. Quant aux éléments ornementaux massifs, ils peuvent être préparés parallèlement à la fabrication des autres pièces de la boîte. Leur collage final à la partie transparente du verre, qui est effectué en dernier lieu, est une opération aisée, qui ne risque pas d'allonger les délais de livraison de façon imprévue.

    [0031] Bien qu'un verre en corindon synthétique ait l'avantage de constituer un bouclier rendant la face visible de la boîte pratiquement inaltérable, il est clair que l'invention n'est pas limitée à de tels verres. Ces derniers pourraient être faits en tout ou en partie en d'autres matières, par exemple en verre minéral trempé ou même en résine synthétique ou en matière organique.

    [0032] La liste des exemples décrits n'a,.de toute évidence, rien d'exhaustif. On comprendra sans peine qu'une même série de boîtes et d'ébauches de verres identiques peut donner lieu à une multitude de modèles différents. En partant d'une ébauche de verre en corindon, chacun des décors imaginés, même le plus délicat, peut être rendu inaltérable. Le créateur de modèles est par conséquent très libre pour assortir des ensembles de décors cadran/boîte au gré de son imagination.


    Revendications

    1. Boîte de montre, dans laquelle la périphérie du verre, qui recouvre entièrement la face supérieure de la carrure de la boîte, a l'apparence d'une lunette, caractérisée
    en ce que cette apparence est conférée au verre (14, 32) par un cadre opaque (17, 30) en une ou en plusieurs pièces, qui est fixé à demeure à une plaque en matière transparente (15, 31).
     
    2. Boîte selon la revendication 1,
    caractérisée
    en ce que le dit cadre (17, 30) forme un talon de hauteur déterminée au-dessous de la périphérie de la dite plaque (15, 31).
     
    3. Boîte selon la revendication 2, caractérisée
    en ce que le dit cadre (17, 30) est collé sous la périphérie de la dite plaque (15, 31).
     
    4. Boîte selon la revendication 1 ou 2, caractérisée
    en ce que le dit cadre est collé contre le bord de la dite plaque.
     
    5. Boîte selon l'une ou l'autre des revendications précédentes,
    caractérisée
    en ce que le verre (14) est en corindon synthétique et constitue un bouclier protecteur de la boîte.
     
    6. Boîte selon l'une ou l'autre des revendications 1 à 4,
    caractérisée
    en ce que le dit cadre est composé, au moins en partie, par un ou plusieurs éléments(30), métalliques, céramiques ou en pierre semi-précieuse.
     
    7. Boite selon la revendication 2 et l'une ou l'autre des revendications 3 à 6,
    caractérisée

    - en ce que sa carrure (5) présente une face supérieure plane (11) et, le long du bord de son ouverture centrale (12), une saillie (13) s'étendant au-dessus de la dite face plane,

    - en ce qu'au revers de la dite plaque (15, 31), à l'intérieur du dit cadre (17, 30), est collée une plaque transparente (16), de façon à former, entre elle et le dit cadre, une gorge (18, 26) qui reçoit la dite saillie (13) de la carrure (5)

    - et en ce que la fixation du verre (14, 32) à la carrure (5) est assurée par engagement de la dite plaque transparente (16) dans la dite ouverture centrale (12).


     
    8. Boîte selon la revendication 7,
    caractérisée
    en ce que le fond de la dite gorge (18, 26) et le dit cadre (17, 30) sont plaqués respectivement sur la dite saillie (13) et la dite face plane (11) de la carrure (5).
     




    Dessins













    Rapport de recherche