[0001] Dans les boîtes connues du type défini par le préambule de la revendication 1, l'apparence
d'une lunette est conférée au verre par une couche de métallisation déposée sur un
rebord du verre ou sur les parois d'une creusure formée sous ce rebord (CH-B-336'334).
[0002] Tandis que la couche métallisée, déposée sur la face extérieure du verre, n'est guère
durable, celle déposée dans une creusure, sous le rebord du verre, n'ouvre qu'une
gamme très restreinte de possibilités. Tout d'abord, cette solution ne prévoit pas
de joint vraiment étanche entre le verre et la carrure de la boîte. De plus, elle
n'est applicable qu'aux verres ronds, en raison du mode de fixation du verre. Elle
est également limitée à des verres en matière relativement tendre, en raison de la
forme à donner au verre. Un verre dur, tel qu'un saphir ou un verre minéral trempé,
comme on en utilise généralement de nos jours dans les montres de qualité, ne peut,
en effet, pas être usiné dans cette forme. Enfin, la métallisation prévue dans cette
solution connue ne peut produire que des surfaces de teinte unie, aux reflets métalliques.
[0003] Il apparaît ainsi que cette solution connue ne peut convenir qu'à des boîtes de qualité
très ordinaire, fabriquées en masse de pièces identiques. Or, dans les montres de
qualité, -un même modèle est rarement commandé en grandes séries. Le fabricant des
boîtes de ces montres en est par conséquent réduit à une production artisanale, partant
coûteuse. S'il est appelé à fournir différents modèles de boîtes pour un même calibre
de montre, il doit disposer d'une main d'oeuvre spécialisée nombreuse et d'un équipement
important pour pouvoir exécuter en même temps les opérations de terminaison des différents
modèles qu'on lui demande et livrer les commandes qu'il reçoit dans des délais raisona-
bles, en bloc et non au compte-gouttes.
[0004] Il est toutefois connu de faire apparaître à la périphérie d'un verre des motifs
décoratifs qui rompent la monotonie des surfaces unies, en formant notamment des facettes
réfléchissantes au revers du verre (CH-B-435'123). Cette solution ne confère cependant
pas à la périphérie du verre l'apparence d'un encadrement se substituant à. la lunette
des boîtes conventionnelles. Elle vise, au contraire, à créer l'illusion d'un cadran
s'étendant jusqu'à proximité du bord de la boîte, où subsiste une partie métallique
de cette dernière, nécessaire à la protection du verre et qui, bien que très étroite,
apparaît néanmoins comme lunette, qu'il s'agit de terminer comme telle, mais avec
une variété d'effets possibles très restreinte. Par ailleurs, cette solution est,
de même que la première évoquée ci-dessus, limitée à des verres en matière relativement
tendre pour les mêmes motifs.
[0005] On connaît également des boîtes dont la lunette, en deux pièces, est constituée par
un élément indépendant du verre et de la carrure et comprend un anneau-en matière
transparente, au revers duquel des signes horaires sont moulés en creux et sont remplis
de matière claire phosphorescente, de façon à apparaître par contraste avec un vernis
protecteur foncé, appliqué au revers du dit anneau, qui constitue ainsi le cadran
annulaire de la montre (CH-A-323' 978).
[0006] Comparativement aux deux boîtes connues, évoquées ci-dessus, ce n'est pas le verre
lui-même, dans cette troisième boîte connue, qui présente une partie opaque à sa périphérie,
mais une pièce qui en est indépendante et qui est montée pour soi sur la boîte. En
outre, le verre ne peut être fait qu'en matière relativement tendre.
[0007] L'état de la technique contient aussi des boîtes de montre dans lesquelles le verre
et la carrure, en matériaux durs, ayant même coefficient de dilatation thermique,
font corps pour les opérations d'emboîtage du mouvement (FR-A-2'397'668).
[0008] La fabrication de toute la carrure de la boîte en un matériau dont la dureté est
du même ordre que celle d'un verre saphir, est cependant une opération aussi délicate
que laborieuse et, par conséquent, lente et extrêmement coûteuse.
[0009] La boîte définie par la caractéristique de la revendication 1 évite les inconvénients
précités, tout en élargissant considérablement la gamme des apparences qu'il est possible
de donner à la boîte. Hormis les éléments fonctionnels d'une montre (cadran, signes
horaires, guichets, aiguilles, anneaux de calendriers) c'est, en effet, principalement
la partie de la boîte occupée habituellement par les lunettes indépendantes, conventionnelles,
qui détermine l'aspect d'une montre-bracelet au porter. Pour en faire une pièce de
bijouterie, comme il se doit d'une montre de qualité, c'est donc sur cette partie
de la boîte qu'il faut opérer et cela, en y prévoyant des éléments ornementaux autres
qu'un cadran.
[0010] Dans la boîte définie par la revendication 1, le support de ces éléments ornementaux,
c'est le cadre opaque, fixé à la plaque transparente du verre. Cela signifie que pour
une boîte de dimensions et de forme déterminées, destinée à recevoir un type de mouvement
donné, la carrure, le fond et la plaque transparente du verre peuvent être fabriqués
en série, aussi grand que soit le nombre des terminaisons différentes demandées pour
la face visible de la boîte. C'est, en effet, le cadre opaque, fixé à la plaque transparente
du verre, qui constitue la face visible de la boîte et lui confère son aspect. En
outre, vu sa forme géométrique simple, le cadre en question est facile à fabriquer.
[0011] Les formes spéciales d'exécution définies.par la revendication 2 ont l'avantage que
les.boîtes d'une série déterminée ont toutes la même hauteur, quel que soit le cadre
fixé à la plaque transparente du verre. Dans ces boîtes, l'espace libre entre le cadran
et le verre a toujours la même hauteur à disposition pour les aiguilles. De plus,
le talon opaque ainsi formé autour de la partie transparente du verre, à l'instar
de la lunette indépendante des boîtee conventionnelles, offre un ample volume pour
des éléments ornementaux massifs.
[0012] Les revendications 3 et 4 définissent deux modes également avantageux de fixer le
cadre opaque à la plaque transparente du verre. Les colles offertes sur le marché
produisent des adhérences durables, amplement suffisantes en l'occurrence. En outre,
elles sont parfaitement transparentes et, sous certaines conditions, faciles à réaliser,
elles sèchent très rapidement.
[0013] L'effet de protection, tel que celui exercé par le verre, dans les formes spéciales
d'exécution définies par la revendication 5, a déjà été utilisé abondamment dans les
boîtes de montre. En l'occurrence, il permet de décorer la face visible de la boîte
à l'aide d'éléments ornementaux même très délicats, sans risque de voir s'altérer
ces derniers, puisqu'ils sont sous la protection d'un élément particulièrement dur.
[0014] Les éléments ornementaux du verre peuvent aussi consister en couches minces appliquées
par vaporisation sous vide, mais le cadre fixé à la plaque transparente du verre permet
de les rendre massifs, ainsi que le définit la revendication '6. Ils peuvent même
constituer toute la partie périphérique du verre (revendication 4). Lorsque celle-ci
est en corindon synthétique, les éléments ornementaux seront de préférence aussi en
saphir, mais coloré et non transparent.
[0015] Les formes spéciales d'exécution définies par la revendication 7 ont l'avantage de
permettre une fixation classique du verre à la carrure de la boîte par des moyens
relativement simples.
[0016] Grâce à sa périphérie bien plaquée sur la boîte, le verre que définit la revendication
8 a l'avantage d'être convenablement protégé contre les chocs et le risque d'accrochage
à des corps étrangers.
[0017] Quelques formes d'exécution sont décrites ci-après à simple titre d'exemple, en référence
au dessin, dans lequel:
la Fig. 1 est une coupe radiale partielle d'une première forme d'exécution de la boîte
selon l'invention;
la Fig. 2 est une vue en perspective explosée d'une ébauche du verre de la Fig. 1;
la Fig. 3 est, dans sa moitié supérieure, une vue en plan de la Fig. 1, et, dans sa
moitié inférieure, une vue en plan d'une autre forme d'exécution;
la Fig. 4 est une coupe partielle du verre encore d'une autre forme d'exécution, et
la Fig. 5 est une vue en plan partielle d'une dernière forme d'exécution.
[0018] La boîte représentée aux Fig. 1, 2 et dans la moitié supérieure de la Fig. 3 a une
forme générale rectangulaire. Elle comprend un fond-calotte 1, de même forme, qui
présente une creusure cylindrique circulaire 2 pour le mouvement 3 de la montre. Le
cadran 4 a aussi une forme rectangulaire, mais ses coins sont arrondis. Le fond 1,
garni du mouvement 3 et du cadran 4, est emboîté dans une carrure 5 à laquelle il
est fixé par des vis 6, comme on le voit dans le rabattement en traits mixtes de la
Fig. 1. L'étanchéité du joint entre ces deux pièces de la boîte est assurée par une
garniture 7. En regard de "6 h" et de "12 h", des dégagements 8 (Fig. 3) sont creusés
dans la carrure 5 de façon à former des cornes 9 sous un voile 10, auxquelles un bracelet
peut être accroché de façon usuelle, au moyen de ba- rettes. La carrure 5 présente
une face supérieure plane 11 et, le long du bord de son ouverture centrale 12, une
saillie 13. La forme de l'ouverture 12 correspond à celles de la boite et du cadran,
comme le montre la Fig. 3.
[0019] Le verre 14 de cette boîte est composé de trois pièces faites en corindon synthétique
transparent, appelé communément saphir et dont les faces sont polies. La Fig. 2 en
représente une ébauche, qui comprend une plaque supérieure rectangulaire 15, une plaque
centrale 16, plus petite, dont la forme correspond exactement à celle de l'ouverture
12 de la carrure 5, et un cadre 17, de même épaisseur que la plaque centrale 16, dont
les dimensions extérieures peuvent être égales ou supérieures à celles de la plaque
supérieure 15 et dont l'ouverture est plus grande que la plaque centrale 16. Cette
plaque centrale 16 et le cadre 17 sont collés chacun pour soi sous la plaque supérieure
15, à l'aide d'une colle qui n'altère pas la transparence du corindon.
[0020] Lorsque les trois pièces 15, 16 et 17 font bloc, une gorge 18 apparaît au revers
du verre 14, entre la plaque centrale 16 et le cadre 17, qui forme un talon du verre
14. L'arête supérieure du verre 14 est alors taillée en biseaux 19, 20, 21 (Fig. 3)
s'étendant sur toute la hauteur de la plaque supérieure 15 et sur une partie du talon
17 (Fig. 1). La face inférieure de la plaque 16 est alors masquée et une couche 22
de quelques centaines d'angstrôms est déposée sur les parois et le fond de la gorge
18 ainsi que sous le talon 17 par vaporisation sous vide, de manière à rendre opaques
ces parties du verre 14. Vu que les faces du verre 14 ainsi métallisées sont polies,
le dépôt 22 apparaît brillant à travers le verre. Dans la forme d'exécution décrite,
c'est ce dépôt 22 qui va conférer à la partie de la face de la boîte, entourant la
zone centrale transparente du verre 14, son aspect définitif. En effet, le verre 14
est mis en place en engageant sa partie centrale 16, garnie d'une manchette 23, à
force dans l'ouverture 12 de la carrure 5, jusqu'à ce que le fond de la gorge 18 et
le talon 17 reposent respectivement sur la saillie 13 et la face 11 de la carrure
5. Pour éviter, d'une part, que la partie de la plaque supérieure 15 du verre 14,
s'étendant entre la plaque centrale 16 et le talon 17, ne subisse une contrainte après
la mise en place du verre 14, et, d'autre part, une faille entre le talon 17 du verre
et la carrure 5, la hauteur de la saillie 13 est exactement égale à l'épaisseur de
la plaque centrale 16 et du talon 17. Comme le verre s'étend jusqu'au bord externe
de la carrure 5, la face supérieure de. cette dernière est entièrement masquée par
le dépôt 22, comme c'est le cas dans les boîtes conventionnelles, comprenant une lunette
fixée sur la carrure.
[0021] Outre l'or et l'argent, il existe encore nombre d'autres matériaux propres à conférer
un aspect esthétique à la boîte, parmi tous ceux qui peuvent être vaporisés sous vide.
Le chrome, le titane et même des composés carburés ou nitrurés sont cités à simple
titre d'exemple. Par un choix judicieux de l'épaisseur de la couche 22, il est aussi
possible d'obtenir des reflets colorés originaux. Il est également possible de créer
un contraste entre le fond de la gorge 18 et le talon 17, en procédant à une première
vaporisation de la gorge 18 seule, le talon 17 étant masqué comme la plaque centrale
16, puis à une seconde vaporisation, après avoir découvert le talon 17. Si une couche
de carbure de titane a, par exemple, été déposée sous le talon 17, une plaquette de
titane 24, de forme semblable à la partie visible du cadran peut être collée au centre
du verre 14, dans une creusure de la face externe de la plaque supérieure 15,' dans
le but esthétique de constituer un rappel de l'apparence du talon 17 tout en masquant
l'axe des aiguilles et le croisement de celles-ci.
[0022] Il résulte de la description précédente que tout en fabriquant les deux pièces 1
et 5 de la boîte ainsi que l'ébauche du verre 14 en série, il est possible de conférer
à la boîte des aspects très variés, puisque ceux-ci sont déterminés exclusivement
par les vaporisations effectuées en dernier lieu à la périphérie du verre. Bien que
les couches de métallisation soient appliquées sur des faces planes du verre, elles
acquièrent du relief grâce aux biseaux 19, 20, 21 et au coefficient de réfraction
du saphir. Le cadre 17 crée un effet de profondeur non dépourvu d'originalité. Les
propriétés optiques du verre décrit font encore apparaître la boîte très mince, lorsqu'on
l'observe par la tranche.
[0023] On remarquera que l'adhérence des couches vaporisées sur le corindon n'est nullement
critique, car sous le verre elles sont à l'abri des contacts avec des corps étrangers.
Si une attaque chimique de ces couches était à craindre à la suite d'infiltrations
par la tranche de la boîte, il suffirait de déposer sur elles une couche de protection.
[0024] Dans la seconde forme d'exécution, représentée dans la moitié inférieure de la Fig.
3, la partie centrale de l'avers du verre 25 n'est pas plane. Des facettes 26 sont
taillées dans cette partie du verre 25 selon un tronc de pyramide tétragonale. Si
une plaquette 27 est logée dans une creusure au centre du verre, comme dans la première
forme d'exécution, les facettes 26 peuvent s'étendre jusqu'au bord de cette plaquette
ou encore sur une partie de celle-ci, la pyramide n'étant alors tronquée qu'au milieu
de la plaquette 27, comme on le voit en 28 dans la Fig. 3.
[0025] La Fig. 4 représente une troisième forme d'exécution, qui n'affecte également que
le verre. Dans cette forme d'exécution, ce n'est plus un cadre transparent qui constitue
le talon du.verre 29, mais des éléments opaques 30. Deux premiers éléments opaques
30 peuvent ainsi être collés sous la plaque supérieure 31 du verre 29, le long des
côtés latéraux de ce dernier, en regard de "3 h" et de "9 h", et deux autres éléments
opaques, de la même matière que les premiers ou faits en une matière différente, peuvent
ensuite être collés entre les extrémités des deux premiers éléments opaques, le long
des petits côtés du verre. Ces éléments 30 peuvent être métalliques ou céramiques;
ils peuvent aussi être faits en corindon synthétique coloré. Une plaque transparente
32 est aussi collée sous la partie centrale de la plaque 31 et une couche opaque 33
est vaporisée sous vide dans la gorge 18 du verre 29. Elle peut s'étendre sous les
éléments 30 où elle n'exerce toutefois aucune influence sur l'apparence de la boîte,
à moins que les éléments 30 n'aient encore une certaine translucidité.
[0026] Dans une autre forme d'exécution (non représentée), la partie transparente du verre
pourrait ne s'étendre que jusqu'au-dessus de la gorge formée au revers du verre. Des
éléments opaques, métalliques, céramiques ou en corindon coloré, seraient alors collés
non plus sous cette partie transparente, mais contre sa tranche. Les biseaux, tels
que 19, 20, 21, taillés le long du bord du verre, partiraient alors de préférence
du joint entre les parties transparente et opaque du verre. Ainsi, ce joint n'apparaîtrait
plus au milieu d'une facette du verre, comme dans la première forme d'exécution, mais
le long d'une arête, où il serait moins apparent, en raison du contraste existant
entre la vaporisation de la gorge et les éléments opaques collés contre la partie
transparente du verre. Par rapport aux formes d'exécution décrites précédemment, avec
verre composé d'éléments collés l'un sur l'autre, celle-ci a l'avantage d'assurer
une surface de collage constante, bien déterminée, entre les éléments opaques et la
partie transparente du verre, quelque inclinaison que les biseaux au bord du verre
puissent avoir.*
[0027] La Fig. 5 représente une forme d'exécution qui ne diffère des précédentes que par
la forme de l'avers du verre. Au lieu d'être taillée en tronc de pyramide, la partie
de la face externe du verre 34, comprise entre les biseaux 19, 20, 21, présente des
facettes 35 parallèles à la direction "6 h" - "12 h" de la boîte. Dans ce cas, les
deux biseaux 19 sur les petits côtés de la boîte s'étendent en 19a dans une partie
de la zone centrale du verre.
[0028] Dans d'autres formes d'exécution (non représentées), les éléments ornementaux, portés
par le cadre fixé à la plaque transparente du verre, sont des pierres fines ou se-
mi-précieuses, comme par exemple le lapis-lazuli, l'oeil-de-chat ou oeil-de-tigre,
l'opale, le corail, la malachite, etc. A cet effet, le cadre transparent 17 de la
première forme d'exécution (Fig. 1) est fait plus mince que la plaque centrale 16
du verre 14 et un cadre en pierre fine est- collé sous ce talon, de façon à arriver
à fleur de la partie centrale du verre destinée à s'engager dans l'ouverture 12 de
la carrure 5 de la boîte.
[0029] Dans cette dernière forme d'exécution, la partie centrale de la pierre fine, découpée
pour former l'ouverture du cadre, n'est pas perdue; elle peut notamment garnir le
cadran de la montre. Le cadran et la boîte présentent alors les mêmes veines et les
mêmes teintes, puisque les décors du cadran et de la boîte sortent tous deux de la
même plaque de pierre fine. En outre, la pierre fine, collée sous le talon du verre,
est non seulement protégée, mais sa face visible a plus d'éclat, est plus brillante,
que celles de pierres à nu. Pour cette raison, une plaquette en pierre fine qu'on
voudrait voir au centre du verre, pour masquer l'axe des aiguilles et leur croisement,
serait noyée dans une creusure aménagée non à l'avers, mais au revers du verre.
[0030] On remarquera que les pièces de la boîte et le verre ont exactement les mêmes formes
et les mêmes dimensions dans tous les exemples décrits. Il en résulte que les pièces
de la boîte et les ébauches de verres peuvent être fabriquées en série. Seules la
vaporisation de la gorge du verre et la nature des décors du talon de celui-ci changent
d'un modèle à l'autre de la même série. Pour les vaporisations, il suffit d'exposer
les verres le temps voulu. Quant aux éléments ornementaux massifs, ils peuvent être
préparés parallèlement à la fabrication des autres pièces de la boîte. Leur collage
final à la partie transparente du verre, qui est effectué en dernier lieu, est une
opération aisée, qui ne risque pas d'allonger les délais de livraison de façon imprévue.
[0031] Bien qu'un verre en corindon synthétique ait l'avantage de constituer un bouclier
rendant la face visible de la boîte pratiquement inaltérable, il est clair que l'invention
n'est pas limitée à de tels verres. Ces derniers pourraient être faits en tout ou
en partie en d'autres matières, par exemple en verre minéral trempé ou même en résine
synthétique ou en matière organique.
[0032] La liste des exemples décrits n'a,.de toute évidence, rien d'exhaustif. On comprendra
sans peine qu'une même série de boîtes et d'ébauches de verres identiques peut donner
lieu à une multitude de modèles différents. En partant d'une ébauche de verre en corindon,
chacun des décors imaginés, même le plus délicat, peut être rendu inaltérable. Le
créateur de modèles est par conséquent très libre pour assortir des ensembles de décors
cadran/boîte au gré de son imagination.
1. Boîte de montre, dans laquelle la périphérie du verre, qui recouvre entièrement
la face supérieure de la carrure de la boîte, a l'apparence d'une lunette, caractérisée
en ce que cette apparence est conférée au verre (14, 32) par un cadre opaque (17,
30) en une ou en plusieurs pièces, qui est fixé à demeure à une plaque en matière
transparente (15, 31).
2. Boîte selon la revendication 1,
caractérisée
en ce que le dit cadre (17, 30) forme un talon de hauteur déterminée au-dessous de
la périphérie de la dite plaque (15, 31).
3. Boîte selon la revendication 2, caractérisée
en ce que le dit cadre (17, 30) est collé sous la périphérie de la dite plaque (15,
31).
4. Boîte selon la revendication 1 ou 2, caractérisée
en ce que le dit cadre est collé contre le bord de la dite plaque.
5. Boîte selon l'une ou l'autre des revendications précédentes,
caractérisée
en ce que le verre (14) est en corindon synthétique et constitue un bouclier protecteur
de la boîte.
6. Boîte selon l'une ou l'autre des revendications 1 à 4,
caractérisée
en ce que le dit cadre est composé, au moins en partie, par un ou plusieurs éléments(30),
métalliques, céramiques ou en pierre semi-précieuse.
7. Boite selon la revendication 2 et l'une ou l'autre des revendications 3 à 6,
caractérisée
- en ce que sa carrure (5) présente une face supérieure plane (11) et, le long du
bord de son ouverture centrale (12), une saillie (13) s'étendant au-dessus de la dite
face plane,
- en ce qu'au revers de la dite plaque (15, 31), à l'intérieur du dit cadre (17, 30),
est collée une plaque transparente (16), de façon à former, entre elle et le dit cadre,
une gorge (18, 26) qui reçoit la dite saillie (13) de la carrure (5)
- et en ce que la fixation du verre (14, 32) à la carrure (5) est assurée par engagement
de la dite plaque transparente (16) dans la dite ouverture centrale (12).
8. Boîte selon la revendication 7,
caractérisée
en ce que le fond de la dite gorge (18, 26) et le dit cadre (17, 30) sont plaqués
respectivement sur la dite saillie (13) et la dite face plane (11) de la carrure (5).