[0001] L'invention est relative à un disjoncteur unipolaire et neutre à boîtier moulé parallèlépi
pédique étroit et plat, comprenant :
- un mécanisme de commande disposé symétriquement dans le plan médian perpendiculaire
aux faces étroites du boîtier et occupant toute la largeur du boîtier, ledit mécanisme
ayant une manette de commande manuelle et un dispositif électromagnétique de déclenchement
automatique lors d'un court-circuit,
- une paire de contacts de phase et une paire de contacts de neutre toutes deux commandées
par ledit mécanisme, et logées côte à côte dans ledit boîtier,
- une cloison isolante intermédiaire parallèle audit plan médian et intercalée entre
les contacts de phase et les contacts de neutre.
[0002] Un disjoncteur du genre mentionné est utilisé dans les installations de distribution
terminale, notamment dans les bâtiments pour protéger un circuit électrique, et en
position d'ouverture isoler entièrement ce circuit en coupant à la fois le conducteur
de phase et le conducteur neutre. Dans un système modulaire connu le disjoncteur peut
être réalisé par l'association de deux pôles, qui sont tous deux protégés ou dont
l'un, le pôle de phase, est protégé, et l'autre, le pôle de neutre, est coupé. Dans
les deux cas le nombre de mobules est doublé et l'encombrement et le coût de l'installation
sont notablement accrus.
[0003] La présente invention part de la constatation que le dispositif de coupure du conducteur
neutre peut être simplifié, la protection du circuit étant assurée par le dispositif
de coupure de phase. La simplification résulte notamment de l'utilisation du mécanisme
de commande du dispositif de coupure de phase pour l'actionnement du dispositif de
coupure de neutre, et de l'incorporation des dispositifs de phase et de neutre dans
un même boîtier dont la largeur ou le pas est équivalent a celui d'un pôle unique.
[0004] On connaît déjà un disjoncteur de largeur réduite (brevet français ? 2.167.302),
qui comporte deux paires de contacts, isolées l'une par rapport à l'autre pour un
emploi comme interrupteur bipolaire ou comme disjoncteur à un pôle protégé avec neutre
coupé. Les paires de contacts et les chambres de coupure associées sont absolument
symétriques et les contacts s'ouvrent et se ferment simultané- nent. Lors d'une utilisation
pour une coupure de phase et de neutre cet appareil n'est pas optimalisé.
[0005] La présente invention a pour but de remédier aux inconvénients précités et le disjoncteur
selon l'invention est caractérisé en ce que ladite cloison est décalée latéralement
par rapport audit plan médian dans les zones d'extension des arcs tirés entre lesdits
contacts pour confiner avec les grandes faces dudit boîtier une première et une deuxième
chambres de logement respectivement des contacts de phase et des contacts de neutre,
le volume de la première chambre étant du fait du décalage latéral de la cloison plus
grand que celui de la deuxième chambre.
[0006] Le mécanisme de commande et le déclencheur du pôle protégé occupent toute la largeur
du boîtier, seule la partie inférieure étant subdivisée en deux chambres pour recevoir
les contacts de neutre et de phase.
[0007] Lors d'une différenciation des contacts de neutre et de phase il est important, selon
une autre caractéristique de l'invention, d'ouvrir les contacts de phase en premier
et de fermer les contacts de neutre en premier, les contacts s'ouvrant quasi-simultanément
sur un court-circuit. On évite ainsi tout retard à l'ouverture préjudiciable à une
coupure rapide.
[0008] Selon un développement de l'invention, les contacts mobiles de phase et de neutre
sont respectivement fixés aux extrémités de bras de contact de phase et de neutre
en un matériau isolant et montés à rotation sur un axe commun. Le retard à l'ouverture
des contacts de neutre est réalisé par un allongement du bras de contact de neutre
insérant un jeu additionnel entre le bras de contact et lc mécanisme commun de commande.
[0009] Le réglage du déclencheur thermique du disjoncteur est avantageusement effectué par
une vis de réglage accessible de l'extérieur du boîtier du disjoncteur, cette vis
étant vissée dans un orifice fileté ménagé dans la paroi en matière plastique du boîtier.
Le filetage dans la matière plastique évite un écrou et selon un perfectionnement
important de l'invention, l'orifice fileté débouche sur la face de fixation du boîtier,
de préférence dans la zone recevant un verrou de fixation amovible. En position montée
du verrou la vis de réglage est camouflée empêchant toute modification du réglage
effectué en usine.
[0010] A chaque paire de contacts est associée une chambre de coupure à deux électrodes
ou cornes de guidage de l'arc se faisant face. Un col ou zone d'écartement minimal
des électrodes est prévu en un emplacement espacé des contacts en vue d'éviter tout
réamorçage sur les contacts. La commutation de l'arc de phase sur la corne est avantageusement
retardée par rapport à celle de l'arc ancré sur les contacts de neutre, de façon à
ne pas mettre hors circuit prématurément le déclencheur magnétique et l'extracteur
associé.
[0011] Les deux bras de contacts de neutre et de phase sont montés de part et d'autre d'un
support en forme de plaque en un matériau moulé en un alliage commercialement dénommé
Zamak, portant des axes et butées venant de moulage. La fabrication et le montage
sont ainsi notablement simplifiés.
[0012] D'autres avantages et caractéristiques ressortiront plus clairement de la description
qui va suivre d'un mode de mise en oeuvre de l'invention, donné à titre d'exemple
non limitatif et représenté aux dessins annexés, dans lesquels:
la figure 1 est une vue en plan d'un disjoncteur selon l'invention;
la figure 2 est une vue en élévation du disjoncteur selon la figure 1, montrant les
contacts de phase en position de fermeture, la cloison latérale du boîtier étant supposée
enlevée;
la figure 3 est une coupe suivant la ligne III-III de la figure 1, la cloison intermédiaire
étant supposée enlevée, montrant les contacts de neutre en position de fermeture;
la figure 4 est une vue de gauche du disjoncteur selon l'invention;
la figure 5 est une coupe suivant la ligne V-V de la figure 2 ou 3;
la figure 6 est une coupe suivant la ligne VI-VI de la figure 2 ou 3;
la figure 7 est une coupe suivant la ligne VII-VII de la figure 2 ou 3;
la figure 8 est une vue de détail montrant les contacts en cours d'ouverture;
la figure 9 illustre le schéma électrique du disjoncteur selon l'invention.
[0013] Sur les figures, un boîtier 10, en un matériau isolant moule, comporte deux demi-coquilles
12, 14, assemblées par des rivets 16. Le boîtier 10 présente une forme générale parallélépipédique
de faible largeur correspondant à un système modulaire, commercialement dénommé Multi
9. Le boîtier 10 présente une face arrière ou fond 18 de fixation sur un rail DIN
symétrique et une face frontale 20 présentant une lumière de passage d'une manette
de commande 22. Sur l'une des faces latérales étroites 24 est disposée une paire de
bornes 26, 28 d'alimentation de l'appareil logé dans le boîtier 10, la face opposée
30 de sortie portant une paire de bornes 32, 34, disposées côte à côte. La largeur
du boîtier 10 correspond à celle d'un disjoncteur unipolaire du système modulaire
précité et correspond à deux pas de 9 mm, c'est-à-dire une largeur de 18 mm.
[0014] Les bornes opposées 26, 32 appartiennent à un circuit de coupure de neutre, logé
à l'intérieur du boîtier 10, les bornes 28, 34 appartenant à un circuit de coupure
de phase également logé à l'intérieur du boîtier 10. Une cloison intermédiaire isolante
36, intercalée entre les demi-coquilles 12, 14, s'étend sensiblement parallèlement
aux grandes faces latérales du boîtier 10 et sépare les circuits de coupure de neutre
et les circuits de coupure de phase (voir figure 6). La cloison intermédiaire 36 présente
des parties marginales 38, 40, qui s'étendent dans le plan médian du boîtier 10, parallèle
aux grandes faces latérales en étant intercalées respectivement entre les bornes de
neutre et de phase 26, 28 et 32, 34. La partie centrale 42 de la cloison intermédiaire
36 est décalée latéralement par rapport au plan médian du boîtier 10 vers le haut
sur la figure 6, de manière à subdiviser la partie du boîtier voisine du fond 18 en
deux chambres 44, 46 d'épaisseurs différentes, la chambre 44 en regard des bornes
de phase 28, 34 présentant la plus forte épaisseur. La cloison intermédiaire 36 s'étend
sur une partie de la hauteur du boîtier 10 et sépare les éléments particuliers au
circuit de neutre et au circuit de phase, les éléments communs, notamment le mécanisme
de commande et le déclencheur décrits ci-dessous, étant logés dans une partie commune
au-dessus de la cloison 36.
[0015] En se référant plus particulièrement à la figure 3, qui montre le circuit de neutre,
on voit que la borne 26 d'alimentation porte un contact fixe 48, susceptible de coopérer
avec un contact mobile de neutre 50 porté par un bras de contact isolant 52, monté
à pivotement sur un axe 54. Le contact fixe 48 est prolongé par une corne d'arc 49
s'étendant à l'intérieur de la chambre 46 en regard d'une électrode 51 disposée à
l'arrière du contact mobile 50. L'électrode 51 est reliée d'une part à la borne 32
et d'autre part par une tresse 56 au contact mobile 50. Le circuit de neutre constitué
par la borne 26, le contact fixe 48, le contact mobile 50, la tresse 56, la borne
32, la corne d'arc 49 et l'électrode 51, est disposé dans l'espace délimité entre
la cloison intermédiaire 36 et la demi-coquille 12, en particulier dans la chambre
46. La corne d'arc 49 et l'électrode 51 divergent à partir d'un point ou col 53 d'écartement
minimal, disposé juste à l'arrière du contact mobile 50 ouvert.
[0016] La figJre 2 illustre plus particulièrement le circuit de phase comportant la borne
d'alimentation 28, un contact fixe 58 relié d'une part à la borne 28 et se prolongeant
d'autre part par une corne d'arc 60, un contact mobile 62, porté par un bras de contact
64 en un matériau isolant monté à pivotement sur l'axe 54. Le contact mobile de phase
62 est relié par une tresse 66 à l'entrée d'une bobine 68 d'un déclencheur magnétique,
désigné par le repère général 70, la sortie de la bobine 68 étant reliée par une tresse
72 à un bilame 74, relié à la borne de sortie 34. En regard de la corne 60 et à l'arrière
du contact mobile 62 est disposée une électrode 76, reliée électriquement à la borne
34. La partie du circuit de phase, constituée par la borne 28, le contact fixe 58,
la corne 60, l'électrode 76 et la borne 34, est disposée dans l'espace délimité par
la cloison intermédiaire 36 et la demi-coquille 14, notamment dans la chambre 44 formant
la chambre de coupure de l'arc. La corne 60 et l'électrode 76 constituent un convergent,
divergent dont le col 77 est décalé vers l'arrière de la chambre 44, par rapport à
la position ouvert du contact mobile 62, pour retarder la commutation de l'arc sur
l'électrode 76 et la mise hors circuit de la bobine 68.
[0017] Le convergent facilite la migration de l'arc au début et le col 77 limite les risques
de réamorçage sur les contacts 58, 62. Le courant permanent parcourt la bobine 68
et le bilame 74 détectant respectivement un courant de court-circuit et un courant
de surcharge pour provoquer la séparation des contacts 58, 62.
[0018] Le mécanisme de commande logé dans la partie supérieure, sur les figures 2 et 3,
du boîtier 10 au-dessus de la cloison intermédiaire 36 est commun au contact mobile
de phase 62 et au contact mobile de neutre 50. L'axe 54 d'articulation des bras de
contact 52, 64 est porté par un support en forme de plaque 78, monté à pivotement
sur un axe fixe 80, solidaire des demi-coquilles 12, 14 du boîtier 10. Des lumières
82, ménagées dans les bras de contact 52, 64 au droit du passage de l'axe 80, autorisent
un débattement limité des bras de contact 52, 64, sur le support 78, un ressort en
spirale 84 sollicitant les bras de contact 52, 64 en position de fermeture des contacts
48, 50; 58, 62. Un ressort 86 sollicite le support 78 en rotation sur l'axe 80 en
direction d'ouverture des contacts 48, 50; 58, 62 dans le sens de rotation des aiguilles
d'une montre sur la figure 2. Le support 78 porte une butée 88 susceptible de coopérer
avec les extrémités 90, 91 des bras de contact 52, 64 pour entraîner en rotation vers
la position d'ouverture les contacts mobiles 50, 62. Le support 78 coopère avec un
dispositif d'entrainement et de verrouillage comportant un axe 92 susceptible de se
débattre dans une lumière 94 en forme d'équerre ménagées dans le support 78. L'axe
92 est formé par l'extrémité recourbée d'une tige 96 dont l'extrémité opposée est
engagée dans un orifice 98 de la manette 22, excentré par rapport à l'axe de rotation
100. Un verrou 102, monté à rotation sur un axe fixe 103, présente une surface de
butée 104 limitant le débattement de l'axe 92 dans la lumière 94 en position de verrouillage,
représentée sur les figures. Le verrou 102 coopère avec un accrochage 106, porté par
un levier d'accrochage 108, monté à pivotement sur un axe fixe 110. Le levier d'accrochage
108 peut être déplacé en une position de libération du verrou 102 par pivotement lors
d'une défle xion du bilame 74 ou lors de l'attraction par la bobine 68 du noyau 112
du déclencheur magnétique 70. Un ressort en spirale 114 sollicite le levier d'accrochage
108 et le verrou 102 en position de verrouillage représentée sur les figures. La manette
22 est sollicitée en position d'ouverture des contacts par un ressort 116. Le support
78 est une pièce moulée, par exemple en un alliage commercialement dénommé Zamak,
et les axes 54, 80 et butées 88, venant de moulage, font saillie de part et d'autre
de la plaque, ce qui facilite le montage.
[0019] Le mécanisme du disjoncteur fonctionne de la manière suivante :
En position fermée des contacts 48, 50; 58, 62, le support 78 est maintenu dans la
position de fermeture à l'encontre de la force du ressort 86 par l'axe 92 immobilisé
d'une part par le verrou 102 empêchant un échappement vers la partie de base de la
lumière 94, et d'autre part par le dépassement du point mort de la genouillère, formée
par la tige 96 et la manette 22. L'ouverture manuelle des contacts est commandée par
un pivotement dans le sens trigonométrique de la manette 22 provoquant une brisure
de la genouillère 96, 22 et un déplacement vers le haut sur la figure 2 de l'axe 92,
ce déplacement autorisant un pivotement du support 78 dans le sens-des aiguilles d'une
montre. Au cours du pivotement du support 78 la butée 88 vient frapper les extrémités
90, 91 des bras de contact 52, 64 pour déplacer les bras de contact en position d'ouverture.
Pendant ce mouvement l'axe 92 reste en appui de la surface 104 du verrou 102 et il
est facile de comprendre qu'un pivotement inverse de la manette 22 ramène les contacts
en position de fermeture, illustrée par les figures. Une ouverture automatique est
commandée soit par déflexion du bilame 74, soit par déclenchement électromagnétique
par attraction du noyau 112 provoquant le pivotement du levier d'accrochage 108 et
la libération du verrou 102. Le pivotement du verrou 102 dans le sens des aiguilles
d'une montre sur la figure 2 libère l'axe 92, qui s'engage librement dans la partie
de base de la lumière 94 en autorisant un pivotement du support 78 et une ouverture
des contacts de la manière décrite ci-dessus. Les ressorts 116 et 114 ramènent automatiquement
d'une manière bien connue en soi la manette 22 ainsi que le verrou 102 et le levier
d'accrochage 108 en position de verrouillage. La fermeture s'effectue par pivotement
dans le sens des aiguilles d'une montre de la manette 22 comme décrit ci-dessus.
[0020] La bobine 68 est logée dans l'espace commun et occupe toute la largeur du boîtier
10 (voir figure 7). Le noyau 112 de la bobine 68 porte un extracteur 118 coopérant
avec les bras de contact 52, 64 pour déplacer les contacts 50, 62 en position d'ouverture
lors d'une détection d'un court-circuit. Le bras de contact de neutre 52 est prolongé
vers le bas sur la figure 3, de manière à décaler en hauteur les contacts mobiles
de phase 62 et de neutre 50 (voir figure 8). Ce décalage en hauteur provoque un écartement
différent entre la butée 88 du support 78 et les extrémités 90, 91 des bras de contact
52, 64, la butée 88 venant lors d'un pivotement dans le sens des aiguilles d'une montre
du support 78 frapper en premier le bras de contact de phase 64 pour déplacer ce dernier
en position d'ouverture. Le bras de contact de neutre 52 est déplacé à retardement
lors de la percussion de la butée 88 sur l'extrémité 90 du bras de contact 52. L'allongement
selon l'invention du bras de contact de neutre 52 permet l'emploi d'une même butée
88 de commande d'ouverture et d'un axe commun 54 d'articulation des bras de contact
52, 64.
[0021] Lors d'une commande manuelle par la manette 22, le pivotement du support 78 provoque
l'ouverture des contacts de phase 58, 62 avant celle des contacts de neutre 48, 50
et inversement la fermeture des contacts de neutre 48, 50 avant celle des contacts
de phase 58, 62. Lors d'une ouverture sur court-circuit l'extracteur 118 agit simultanément
sur les deux contacts mobiles 50, 62 en créant tout de suite une double coupure.
[0022] Les contacts mobiles 50, 62 sont fixés aux faces externes respectivement des bras
de contact 52 et 64, afin d'accroître au maximum l'écartement d'isolation de ces contacts.
[0023] L'agencement judicieux selon l'invention a permis le logement du dispositif de coupure
de neutre et du dispositif de coupure de phase dans un boîtier de profil et de largeur
standard, correspondant à ceux d'un disjoncteur unipolaire. La substitution dans une
installation existante d'un disjoncteur unipolaire est de ce fait facilitée.
[0024] En se référant plus particulièrement à la figure 2, on voit que le point de réglage
du bilame 74 est reporté sur la face 18 de fixation du boîtier 10. Le réglage du bilame
74 s'effectue d'une manière bien connue en soi par une déformation de son support
120 par vissage ou dévissage d'une vis de réglage 122 engagée dans un orifice taraudé
ménagé dans la paroi en matériau plastique du boîtier 10 et débouchant sur la face
de fixation 18. Cette disposition présente le double avantage de libérer la face latérale
étroite 30 pour la disposition des bornes de connexion 32, 34, et le report du point
de réglage sur une face non accessible en position fixée du boîtier 10. L'orifice
taraudé débouche avantageusement dans un logement 126 de réception d'un verrou de
fixation, non représenté, susceptible d'être mis en place après assemblage des demi-coquilles
12, 14 et réglage de l'appareil. Le verrou engagé dans le logement 126 obture le point
de réglage et empêche tout déréglage ultérieur. Cette disposition économise le bouchon
d'obturation et l'écrou de fixation de la vis de réglage 122.
[0025] La borne de neutre 26 d'alimentation est décalée vers le bas par rapport à la borne
de phase 28 adjacente. Ce décalage en hauteur permet un raccordement à des peignes
ou barrettes rectilignes respectivement de phase et de neutre (non représentés) reliant
une pluralité de modules accolés par leur face latérale et fixés sur un même rail
de support. Le décalage en hauteur des bornes 26, 28 correspond à celui des contacts
mobiles 50, 62, ce qui facilite la disposition judicieuse des conducteurs. Les bornes
de sortie 32, 34, destinées à recevoir des câbles de sortie, sont de préférence disposées
à un même niveau, mais on ne sortirait pas du cadre de l'invention en décalant également
ces bornes de sortie.
1. Disjoncteur unipolaire et neutre à boîtier (10) moulé parallélépipédique étroit
et plat, comprenant :
- un mécanisme de commande disposé symétriquement dans le plan médian perpendiculaire
aux faces étroites (18, 20,24, 30) du boîtier et occupant toute la largeur du boîtier,
ledit mécanisme ayant une manette (22) de commande manuelle et un dispositif électromagnétique
de déclenchement automatique lors d'un court-circuit,
- une paire de contacts de phase (58, 62) et une paire de contacts de neutre (48,
50) toutes deux commandées par ledit mécanisme, et logées côte à côte dans ledit boîtier,
- une cloison isolante (36) intermédiaire parallèle audit plan médian et intercalée
entre les contacts de phase et les contacts de neutre,
caractérisé en ce que ladite cloison (36) est décalée latéralement par rapport audit
plan médian dans les zones d'extension des arcs tirés entre lesdits contacts pour
confiner avec les grandes faces dudit boîtier une première (44) et une deuxième (46)
chambres de logement respectivement des contacts de phase (58, 62) et des contacts
de neutre (48, 50), le volume de la première chambre (44) étant du fait du décalage
latéral de la cloiscn (36) plus grand que celui de la deuxième chambre (46).
2. Disjoncteur unipolaire et neutre à boîtier (10) moulé parallélépipédique étroit
et plat, comprenant :
- un mécanisme de commande disposé symétriquement dans le plan médian perpendiculaire
aux faces étroites (18,20,24, 30) du boîtier et occupant toute la largeur du boitier,
ledit mécanisme ayant une manette (22) de commande manuelle et un dispositif électromagnétique
(70) de déclenchement automatique lors d'un court-circuit,
- une paire de contacts de phase (58, 62) et une paire de contacts de neutre (48,
50), toutes deux commandées par ledit mécanisme et logées côte à côte dans ledit boîtier,
caractérisé en ce que le basculement de la manette (22) de la position de fermeture
vers la position d'ouverture engendre une ouverture des contacts de phase (58, 62)
suivie d'une ouverture des contacts de neutre (48, 50), le basculement en sens inverse
engendrant une fermeture des contacts de neutre suivie d'une fermeture des contacts
de phase et que ledit dispositif électromagnétique (70) actionne un extracteur (118)
agissant sur le contact mobile de phase (62) et le contact mobile de neutre (50) pour
accélérer le déplacement.desdits contacts mobiles en position d'ouverture lors d'un
déclenchement sur court-circuit.
3. Disjoncteur selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le contact mobile
de phase (62) et le contact mobile de neutre (50) .sont chacun solidaire d'un bras
de contact (64, 52), lesdits bras de contact étant montés à pivotement sur un pivot
54 d'un support pivotant (78) commun susceptible d'être basculé en une position d'ouverture
et une position de fermeture, les zones de contact des contacts de phase (58, 62)
et des contacts de neutre (48, 50) étant décalées pour. réaliser une ouverture des
contacts de phase avant celle. des contacts de neutre et une fermeture des contacts
de neutre avant celle des contacts de phase.
4. Disjoncteur selon la revendication 3, caractérisé en ce que le bras (64) du contact
mobile de phase (62) est plus court que le bras (52) du contact mobile de neutre (50).
5. Disjoncteur selon la revendication 3 ou 4, caractérisé en ce que le support pivotant
(78) est en forme de plaque moulée intercalée entre lesdits bras de contact (52, 64)
et portant des pivots latéraux (54, 80, 88) venant de moulage.
6. Disjoncteur selon l'une quelconque des revendications précédentes, ayant un déclencheur
thermique à bilame (74) et une vis de réglage (122) du bilame, caractérisé en ce que
ladite vis (122) est vissée dans un orifice fileté débouchant sur une partie de la
face étroite de fixation du boîtier moulé, coiffée par le verrou de fixation.
7. Disjoncteur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce qu'une paire de cornes d'arc (60, 76) est associée à la paire de contacts de
phase (58, 62) pour capter l'arc et l'éloigner de la zone de contact, lesdites cornes
présentant un col (77) pour éviter tout réamorçage sur les contacts (58, 62).
8. Disjoncteur selon la revendication 6, caractérisé en ce qu'une paire de cornes
d'arc (49, 51) est associée à la paire de contacts de neutre (48, 50) pour capter
l'arc tiré entre les contacts de neutre dès sa formation et l'éloigner de la zone
de contact.
9. Disjoncteur selon la revendication 7 et 8, caractérisé en ce que lesdites cornes
d'arc (60, 76; 49, 51) sont conformées pour que la commutation de l'arc tiré entre
les contacts de neutre (48, 50) intervienne avant la commutation ce l'arc tiré entre
les contacts de phase (58, 62).