[0001] La présente invention concerne un procédé de réfection des surfaces de sol usées
ou déformées, en particulier les surfaces en bois et par exemple les marches d'escalier.
Le procédé de l'invention permet de rétablir les surfaces de sol et en particulier
les marches d'escalier, dans leur forme géométrique d'origine par regarnissage "in
situ" sans nécessiter le démontage de la surface à traiter telle que les marches d'escalier
ancien.
[0002] La réfection traditionnelle des escaliers, en bois neuf, qu'elle soit totale ou qu'elle
n'intéresse que le nez de la marche, telle qu'elle est pratiquée de manière classique,
est extrêmement coûteuse. Par ailleurs, lorsque la structure de l'escalier à restaurer
a joué par suite d'ùn tassement, toutes les marches se trouvent déversées de sorte
que le remplacement de celles-ci ne corrige pas le défaut de l'escalier.
[0003] Il existe des techniques empruntées aux revêtements de sol comme les vitrifications,
les plastiques collés ou l'utilisation de nez de marches profilés rapportés telles
que décrites par exemple dans le brevet belge 551.387 ou dans le brevet allemand 1.683.405.
On connaît également des techniques de réfection dans lesquelles on utilise une masse
pouvant être appliquée et nivelée à la spatule par exemple à base de résine époxy
armée par un profilé posé sur le nez de marche comme décrit dans le brevet allemand
1.659.941. Toutes ces techniques de réfection pelliculaires, si elles sont effectivement
capables de rétablir l'esthétique d'un escalier vétuste en masquant les défauts de
planéité, ne portent pas cependant remède aux principaux défauts et en particulier
au dévers d'un escalier ancien. De plus, ces techniques sont complexes et nécessitent
une intervention de longue durée. Par ailleurs, un tel revêtement de matière plastique
limité à une portion de la marche d'escalier en bois donne lieu à des variations affectant
la planéité de celle-ci et la solidité de la liaison bois-revêtement.
[0004] La présente invention a pour objet de résoudre l'ensemble des problèmes liés à la
réfection des surfaces de sol usées ou déformées et en particulier la réfection des
marches d'escalier ancien en bois. La présente invention permet de supprimer les défauts
de niveau ou dévers dûs au tassement de la struc- t
ure des limons qui apparaissent sur la longueur des marches et en travers de ces dernières.
Les défauts de planéité dûs à l'usure irrégulière et prononcée au droit des passages
sont supprimés. De plus, les nez de marche endommagés sont intégralement refaits à
l'aide du même matériau qui sert à re
- couvrir la totalité de la surface à traiter. Cette surface se trouve donc recouverte
d'un matériau homogène résistant et faisant corps avec l'ancienne marche usée.
[0005] Le procédé de l'invention résout donc par une seule opération l'ensemble des défauts
de structure et d'esthétique des surfaces de sol et en particulier des escaliers usés.
[0006] Le procéda de réfection de surfaces de sol usées et/ou déformées, en particulier
en bois, telles que notamment les marches d'escalier, selon l'invention, comprend
la succession d'étapes suivantes :
On prépare tout d'abord la surface à traiter en augmentant sa rugosité. Dans le cas
d'une surface en bois et en particulier d'une marche d'escalier usée, ce traitement
initial paut être fait de manière à soulever légèrement les fibres. Il peut être fait
par rabotage grossier puis léger, en croisant les passages, au moyen d'une rape et
d'une tronçon- neuse à deux rangées de gouges convenablement émoussées pour éviter tout danger de
découpe. Les fibres étant ainsi conve- nablcment soulevées ou en saillie, on améliore
considérablement l'accrochage de la matière de rechargement.
[0007] On adapte ensuite autour des bords libres de la surface à traiter, un ou plusieurs
rebords de coffrage de façon que les bords supérieurs soient sensiblement dans un
plan horizontal et au-dessus du niveau des portions les plus usées de la surface à
traiter. La fixation des rebords de coffrage se fait également de façon à assurer
une étanchéité convenable au coffrage ainsi réalisé.
[0008] On coule ensuite dans le coffrage précité une composition de rechargement comprenant
une matière synthétique durcissable. Au moment de la coulée la composition de rechargement
se trouve dans un état de fluidité suffisant pour remplir complètement le volume du
coffrage et présenter par gravité une surface libre parfaitement horizontale. De cette
manière, et grâce au principe de la coulée fluide entre des rebords de coffrage, on
réalise de manière automatique une compensation de tout dévers éventuel de la surface
usée à traiter. La composition de rechargement est en outre susceptible de subir une
gélification rapide, en moins d'environ 5 à 10 minutes et de préférence en moins de
5 minutes. De cette manière, la réfection se fait très rapidement et on évite tout
risque de décantation des charges éventuelles contenues dans la-composition de rechargement.
[0009] On retire ensuite les rebords de coffrage après un temps d'attente relativement court,
la nouvelle surface pouvant être ouverte à la circulation des personnes très rapidement
en général après 1 heure.
[0010] Dans un premier mode de réalisation, les rebords de coffrage utilisés sont réalisés
sous forme de cornières ou profilés souples présentant un profil plat ou incurvé de
manière appropriée. Ces profilés peuvent être taillés à la longueur désirée. Ils peuvent
être réalisés par exemple en matière plastique synthétique pouvant être clouée telle
que du chlorure de polyvinyle. Ces rebords de coffrage sont de préférence fixés sur
au moins une portion de bord libre de la surface à traiter dans une zone inférieure
au niveau de ladite surface. Dans ce cas, les rebords présentent un profil s'écartant
de la zone inférieure précitée de façon que la composition de rechargement vienne,
au moment de la coulée, envelopper la portion de bord libre considérée au-dessous
du niveau de la surface à traiter. Dans le cas de réfection de marches d'escalier,
il est ainsi possible d'envelopper avec la composition de rechargement, le nez de
marche, de façon à le reconstituer et à s'opposer à tout effort de décollement grâce
à l'effet enveloppant du nouveau nez de marche faisant partie intégrante du revêtement
monolithique de la nouvelle marche.
[0011] Pour favoriser le décoffrage, on applique de préférence avant la coulée, sur la face
interne en saillie des rebords de coffrage, un produit réduisant l'adhérence avec
la composition de rechargement gélifiée. On peut par exemple utiliser du chlorure
de polyvinyle soluble, des silicones ou des cires appropriées.
[0012] Dans une variante particulièrement intéressante, les rebords de coffrage utilisés
comprennent une bande adhésive semi-rigide et déformable. On peut par exemple utiliser
des toiles plastifiées, des matières plastiques ou de l'aluminium laminé. Une telle
bande adhésive est collée de manière provisoire en partie en saillie autour des bords
libres de la surface à traiter et peut dans certain cas, si cela s'avère nécessaire,
être rigidifiée par l'extérieur au moyen d'un profilé de support par exemple en bois.
L'utilisation de telles bandes adhésives permet de faciliter encore la réalisation
du coffrage en l'adaptant à toute forme particulière des bords de la surface à rénover.
[0013] Comme on l'a vu, l'une des caractéristiques essentielles du procédé de l'invention
est l'utilisation d'une composition de rechargement suffisamment liquide pour être
coulée dans un coffrage à bords saillants afin de réaliser une compensation automatique
du dévers et de refaire en même temps la planéité de la surface usée. Pour assurer
une coulée convenable on a constaté que la composition de rechargement devait de préférence
être maintenue au moment de la coulée à une température comprise entre 20 et 27°C
environ selon la température ambiante au moment de la coulée et de préférence entre
22 et 27°C environ. De cette manière, la composition de rechargement présente pendant
la coulée, qui dure quelques minutes, une viscosité qui est de l'ordre de 10 Poise
au début de l'opération et ne dépasse pas 100 Poise à la fin de la coulée de façon
que l'on obtienne effectivement la compensation automatique du dévers au moyen d'une
surface libre parfaitement horizontale avant gélification.
[0014] La composition liquide durcissable de rechargement pour la mise en oeuvre du procédé
de l'invention comprend de préférence une résine synthétique polymérisable à froid
par adjonction d'un catalyseur, chargée avec des fibres de verre. Ces fibres de verre
sont de préférence coupées et présentent une longueur comprise entre 1 et 5 mm et
de préférence environ 3 mm.
[0015] Dans la plupart des cas où l'on désire obtenir une surface ignifugée, la composition
de rechargement comprend en outre des charges minérales d'ignifugation Ces charges
qui présentent habituellement une densité supérieure à la densité de la résine à l'état
liquide au moment de la coulée, sont utilisées en combinaison avec des charges flottantes
de densité inférieure à la densité de la résine. De cette manière, on évite que la
décantation qui peut intervenir pendant le faible intervalle de temps entre le début
de la coulée et la gélification n'entraîne une migration des charges défavorable à
l'homogénéité de la composition durcie.
[0016] A titre de charges flottantes on peut utiliser des microbilles creuses en matière
minérale telles que la silice ou l'alumine qui présentent en outre l'avantage de permettre
de clouer la surface rénovée obtenue sans faire éclater le matériau durci. Comme charges
flottantes on peut également utiliser des granulats de matières minérale ou végétale
tels que le rachis de mais.
[0017] Pour améliorer la résistance à l'usure de la surface rénovée on peut ajouter à la
composition de rechargement de l'invention une matière particulaire telle que des
billes de verre d'un diamètre compris entre 0,4 et 1 mm environ.
[0018] Parmi les résines durcissables qui peuvent être utilisées, on peut citer d'une manière
générale les résines à prise catalysée telles que les résines époxy, les polyuréthanes
et les polyesters. On notera cependant que les résines époxy présentent un durcissement
lent ce qui peut être un inconvénient pour le procédé de l'invention tandis que les
polyuréthanes sont peu compatibles avec le bois qui peut encore comporter un certain
taux d'humidité. Par contre, les résines polyesters telles que le polyester liquide
insaturé ont donné d'excellents résultats dans des applications de réfection de marches
d'escalier en bois usé.
[0019] L'invention sera mieux comprise à l'étude de quelques modes de réalisation décrits
à titre d'exemple nullement limitatifs et illustrés notamment par les dessins annexés,
sur lesquels :
la fig. 1 montre la première étape d'un procédé de réfection de marches d'escalier
usées en bois;
la fig. 2 illustre la deuxième phase de l'étape de prépa- . ration de surfaces de
la marche selon le procédé de l'invention;
la fig. 3 est une vue en coupe schématique des gouges de la tronçonneuse utilisée
dans l'étape illustrée sur la fig. 2;
la fig. 4 montre la marche après installation des rebords de coffrage;
la fig. 5 illustre l'étape de coulée de la composition de rechargement;
les fig. 6 et 7montrent en coupe la marche après réfection;
les fig. 8 et 9 montrent une variante dans laquelle une bande anti-dérapante a été.ultérieurement
collée sur le bord extrême de la marche rénovée.
[0020] Dans le mode de réalisation illustré sur les figures, le procédé est adapté à la
réfection et au traitement de la surface de marches d'escalier constituées en bois
dur, usées et dont la structure a pu en partie s'être affaissée au cours du temps.
La surface en bois saturée de cire ou incrustée de poussière de la marche 1 est tout
d'abord préparée au moyen d'un rabotage grossier puis léger exécuté à l'aide d'une
rape à main 2 dans le sens des fibres du bois, en l'espèce selon la largeur de la
marche 1. On procède ensuite à un rabotage complémentaire au moyen d'une tronçonneuse
3 comme on peut le voir sur la fig. 2 cette fois dans un sens recoupant celui du bois,
c'est-à-dire perpendiculairement à l'opération précédente. La tronçonneuse 3 est équipée
d'une double rangée de gouges alternées 4 et 5 comme on peut le voir sur la fig. 3.
Les deux opérations permettent de soulever partiellement les fibres 6 en surface créant
ainsi une face supérieure échardée très rugueuse permettant ultérieurement à la matière
de la composition de rechargement de faire corps avec la surface supérieure de la
marche. Grâce à cette préparation soigneuse de la surface supérieure de la marche
on obtient en effet un excellent accrochage évitant tout risque de décollement ultérieur.
[0021] Après avoir délimité la zone de la surface à rénover, on fixe tout autour des bords
libres de la marche 1 un coffrage constitué par plusieurs rebords de coffrage 7 en
profilés réalisés en matière plastique souple de chlorure de polyvinyle. Ces profilés
sont taillés à la longueur convenable et fixés par clouage d'une part le long du nez
de marche pour le profilé de coffrage 8 et d'autre part sur le côté du limon pour
le profilé de coffrage 9. Le profilé ou rebord de coffrage 9 visible sur la fig. 4
est plat et vient en saillie par rapport à la surface supérieure préparée de la marche
1. Le profilé 8 coopérant avec le nez de marche 9 usé ou déformé présente une portion
plane servant à la fixation par clouage sur la contre-marche inférieure 8a et une
portion de profil incurvé vers l'extérieur 8b qui est apte à reconstituer un nouveau
nez de marche. De cette manière on réalise un coffrage d'étanchéité convenable constitué
par le rebord 9, le rebord 8, le mur de la cage.d'escalier 10 et la contre-marche
11, ces deux dernières surfaces jouant le rôle de partie complémentaire pour le coffrage.
[0022] Le volume à regarnir délimité par ce coffrage est ensuite rempli par gravité en une
seule coulée comme illustré sur la fig. 5 où l'on voit le bidon 12 contenant la composition
de rechargement liquide qui est déversée en une seule fois dans le volume délimité
par le coffrage. On notera que les bords - supérieurs des deux rebords de coffrage
8 et 9 sont disposés de façon à être sensiblement dans un plan horizontal et bien
entendu surtout au-dessus du niveau des portions les plus usées de la surface supérieure
de la marche 1. La composition de rechargement 13 qui est avantageusement une résine
synthétique polymérisable à froid additionnée d'un durcisseur immédiatement avant
la coulée, se répartit à l'intérieur du coffrage par gravité, sa surface libre 14
devenant strictement horizontale compte tenu de sa viscosité analogue à celle d'un
liquide.
[0023] Les ingrédients de la composition ainsi que le maintien d'une température convenable
de l'ordre de 22 à 27°C permettent d'effectuer une telle coulée avant gélification
de la composition et d'obtenir la gélification dans un temps très rapide en règle
générale inférieur à 5 minutes, le durcissement complet étant obtenu au bout d'environ
1 heure. Au-delà de cette durée il est possible de circuler à nouveau sur la marche
rénovée après le décoffrage par retrait des rebords de coffrage 8 et 9, cette opération
étant facilitée par l'application sur la face interne desdits rebords de produits
de décoffrage qui peuvent être composés par exemple d'émulsions de chlorure de polyvinyle
soluble, de silicones ou de cires.
[0024] Comme on peut le voir sur les fig. 6 et 7, la marche rénovée est parfaitement horizontale
et la matière de rechargement enveloppe le nez de marche sur toute la longueur au
moyen d'un nouveau nez de marche 15 qui vient s'accrocher sous le nez de marche initial
9. Cette particularité améliore encore la résistance au décollement du revêtement
monolithique rénové.
[0025] La sécurité de la marche rénovée peut être encore améliorée en ajoutant sur la matière
composition de rechargement durcie un dépôt de matière anti-dérapante constituée par
. exemple par du carborandum ou des billes de verre pleines, cette matière étant appliquée
par saupoudrage et liée avec une résine de même nature, pure et dénuée de charges.
On peut également dans le même but, disposer au voisinage du bord de . la marche une
bande adhésive anti-dérapante 16.
[0026] Les compositions utilisées dans la présente invention pour la mise en oeuvre du procédé
de réfection nécessitent la préparation d'un mélange comprenant d'une part une résine
durcissant à froid telle qu'un polyester additionné d'un catalyseur et d'un accélérateur
convenable, une résine époxy additionnée d'un durcisseur, une résine phénolique ou
une résine polyuréthane avec des produits de charge choisis parmi l'une des charges
suivantes seule ou en mélange :
des fibres de verre coupées ou non, des microbilles de verre pleines, du carborandum
pulvérulent ou granulé, des microbilles creuses composées de silice ou d alumine,
des pigments susceptibles de conférer une coloration convenable à la surface rénovée
et des agents d'ignifugation.
[0027] L'utilisation d'agents d'ignifugation tels que les hydrates d'alumine et le trioxyde
d'antimoine additionné de phosphate de trichloréthyle, présentent la difficulté que
ces charges sont de densité nettement supérieures à celles des résines durcissables
envisagées. Pour éviter toute difficulté de décantation au cours de l'opération de
coulée et avant la gélification, on prévoit donc d'adjoindre dans la composition des
charges flottantes c'est-à-dire présentant une densité inférieure à celle de la résine.
Ces charges peuvent être des microbilles creuses par exemple des microsphères de cendres
de charbon ayant une densité de 700 g/1 qui est à comparer à la densité des résines
durcissables voisines de 1,1 kg/1. Une telle composition peut ensuite être clouée
ce qui permet la fixation par exemple d'un tapis sur les marches d'escalier rénové,
la matière de chargement ne risquant pas d'éclater compte tenu de l'existence des
microbilles creuses.
[0028] Lorsqu'il n'est pas indispensable de prévoir la possibilité de clouer le revêtement
final obtenu, on peut remplacer les microbilles creuses par d'autres charges flottantes
comprenant des matières particulaires de faible densité telles que par exemple les
granulats de mais obtenus à partir de la récupération de rachis de mais.
[0029] La composition est avantageusement chargée au moyen de fibres de verre qui peuvent
être incorporées dans le revêtement en bande tissée ou non ou coupées et incorporées
dans le mélange avant la coulée. On utilise de préférence des fibres de verre de faible
longueur coupées à environ 3 mm qui améliorent sensiblement la résistance mécanique
du mélange durci.
[0030] Le caractère anti-dérapant de la surface finale obtenue peut être amélioré en incorporant
au mélange des billes de verre pleines de dimension comprise entre 0,4 et 1 mm cette
adjonction améliorant en outre la résistance à l'usure de la surface finale.
[0031] Enfin, le mélange peut être coloré dans la masse avec des pigments reproduisant l'aspect
du bois, de la pierre ou d'un revêtement usuel placé par exemple dans un escalier.
On peut à volonté incorporer d'autres pigments tels que des pigments luminescents
ou phosphorescents dans la masse ou localisés à certains endroits de la surface.
[0032] On donnera ci-après quelques exemples non limitatifs de compositions utilisables
dans le cadre du procédé de l'invention.
EXEMPLE 1
[0033] On mélange les constituants suivants dans les proportions indiquées :

[0034] La viscosité de ce mélange est d'environ 4 Poise.
[0035] Après avoir préparé convenablement par rabotage augmentant la rugosité, la surface
d'une marche d'escalier de dimensions 1 m x 0,25 m usée au centre de 3 cm, on adapte
sur le nez de marche et le bord du limon deux rebords cloués constitués par un profilé
en chlorure de polyvinyle. On applique sur la surface interne du profilé un produit
anti-adhérant constitué par une émulsion de chlorure de polyvinyle liquide.
[0036] On ajoute au mélange préalablement préparé et maintenu à la température de 25°C,
10 g de catalyseur et 10 g d'accélérateur et on coule immédiatement à l'intérieur
du coffrage ainsi préparé. La coulée se fait en quelques minutes et le mélange est
gélifié au bout de 5 minutes la surface obtenue étant parfaitement horizontale. Une
heure après les rebords de coffrage peuvent être retirés aisément et il est possible
de circuler sur la nouvelle surface de la marche rénovée. On notera que grâce au choix
de la température suffisamment élevée, la gélification se fait très rapidement de
sorte que les différentes charges de la composition n'ont pas le temps de migrer dans
l'épaisseur du revêtement avant gélification.
EXEMPLE 2
[0037] Pour la rénovation d'un escalier usé comprenant des marches de bois on prépare le
mélange suivant

[0038] Les marches sont préparées comme dans l'exemple précédent et l'on ajoute immédiatement
avant la coulée pour chaque marche individuelle, un accélérateur et un catalyseur
dans des proportions chaque fois inférieures à environ 2%. La température de la composition
avant coulée est maintenue à environ 23°C. Chaque opération de coulée individuelle
dure environ 2 minutes, la gélification complète étant constatée au bout d'environ
5 minutes. On note que la viscosité au moment du début de chaque coulée est de 10
Poise et qu'elle ne dépasse pas 100 Poise en fin de coulée. La surface libre après
coulée est parfaitement horizontale.
[0039] On obtient une surface complétement rénovée pouvant être clouée grâce à l'existence
des microbilles creuses.
EXEMPLE 3
[0040] On prépare le même mélange que dans l'exemple 2 en remplaçant cependant les microbilles
creuses par des granulats de mais de dimension 40 à 200 microns dans les mêmes proportions
de 3 kg.
[0041] Le revêtement obtenu présente d'excellentes qualités de surface, il est résistant
à l'usure et ses caractéristiques anti-dérapantes peuvent être améliorées par le collage
sur le bord de la marche, après durcissement d'une bande adhésive de carborundum ou
par saupoudrage, également après durcissement; de grains de carborundum au voisinage
du bord de la marche ces grains étant liés au moyen de résine pure et sans charges.
[0042] Le procédé de l'invention peut être appliqué à la réfection des escaliers en bois
usés que l'on rencontre dans la plupart des constructions anciennes qu'elles soient
d'habitation ou d'usage public comme ceux des écoles et des bâtiments administratifs
tels que gares, postes, mairies, etc...
[0043] Il trouvera également des applications intéressantes dans les revêtements de sol
en bois comme les parquets endommagés ou à protéger contre l'action de l'eau par exemple
au cours de la modernisation de chambres d'hotel que l'on pourra ainsi équiper d'un
coin salle de bains. Bien que l'application du procédé de l'invention ait été illustrée
dans des exemples de rénovation de marches d'escalier en bois, on comprendra que le
procédé puisse être appliqué à la réfection de surfaces plus importantes notamment
de paliers d'étage. Par ailleurs, le procédé peut également être appliqué à la réfection
de surfaces de sol en pierres ou autre matière dans la mesure où ladite matière est
relativement homogène du point de vue calorifique de façon à assurer une gélification
uniforme de la composition de rechargement.
[0044] La mise en oeuvre du procédé de l'invention peut être exécutée par un artisan applicateur
travaillant seul qui utilise un outillage portatif tel que tronçonneuse légère, râpe,
pot de matière de rechargement prêt à l'emploi, pots de catalyseur et d'accélérateur,
profilés plastique ou bande adhésive pour la réalisation des coffrages et malaxeur
portatif chauffant.
1. Procédé de réfection de surfaces de sol usées et/ou déformées en particulier en
bois, telles que notamment les marches d'escalier, caractérisé par le fait qu'il comprend
les étapes suivantes :
- on prépare la surface à traiter en augmentant sa rugosité, en particulier en soulevant
légèrement les fibres lorsque la surface est en bois;
- on adapte autour des bords libres de la surface à traiter, un ou plusieurs rebords
de coffrage de façon que les bords supérieurs soient disposés au-dessus du niveau
des portions les plus usées de la surface à traiter et de façon à assurer une étanchéité
convenable au coffrage ainsi réalisé;
- on coule dans le coffrage précité une composition de rechargement comprenant une
matière synthétique durcissable à froid et se trouvant, au moment de la coulée, dans
un état de fluidité suffisant pour remplir complétement le volume du coffrage et présenter,
par gravité, une surface libre horizontale et susceptible de subir une gélification
rapide, de préférence en moins d'environ 5 à 10 minutes;
- et on retire les rebords de coffrage.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que les rebords de coffrage
utilisés sont réalisés sous forme de cornières ou profilés souples plat ou de profil
approprié, pouvant être taillés à la longueur désirée.
3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé par le fait que les rebords
de coffrage utilisés sont réalisés en matière plastique synthétique pouvant être clouée
telle que le chlorure de polyvinyle.
4. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que
les rebords de coffrage sont fixés sur au moins une portion de bord libre de la surface
à trai- ter, dans une zone inférieure au niveau de ladite surface, les rebords s'écartant
de ladite zone de façon que la composition de rechargement vienne envelopper la portion
de bord libre considérée au dessous du niveau de la surface à traiter.
5. Procédé selon l'une des revendications 2 à 5, caractérisé par le fait qu'on applique
avant coulée sur la face interne en saillie des rebords de coffrage, un produit facilitant
le décoffrage en réduisant l'adhérence avec la composition de rechargement gélifiée,
tel que le chlorure de polyvinyle soluble, des silicones ou des cires.
6. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que les rebords de coffrage
utilisés comprennent une bande adhésive semi-rigide et déformable telle que les toiles
plastifiées, les matières plastiques et l'aluminium laminé, collée de manière provisoire
en partie en saillie autour des bords libres de la surface à traiter et éventuellement
rigidifiée à l'extérieur par un profilé de support.
7. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que
la surface à traiter, lorsqu'elle est en bois, est traitée en vue d'améliorer l'accrochage
par rabotage grossier puis léger en croisant les passages au moyen d'une râpe et d'une
tronçonneuse à deux rangées de gouges.
8. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que
l'on maintient la composition de rechargement au moment de la coulée à une température
comprise entre 20 et 27°C environ et de préférence entre 22 et 27°C environ.
9- Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que
l'on utilise une composition de rechargement ayant pendant la coulée, une viscosité
comprise entre 10 et 100 Poise environ.
10. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait qu'on
rend une partie de la surface traitée anti-dérapante en déposant ou appliquant un
produit pulvérulent après durcissement, sur la surface finale.
11. Composition liquide durcissable de rechargement pour la réfection de surfaces
en vue de la mise en oeuvre du procédé selon l'une des revendications précédentes,
caractérisée par le fait qu'elle comprend une résine synthétique polymérisable à froid
par adjonction d'un catalyseur, chargée avec des fibres de verre de longueur comprise
entre 1 et 5 mm et de préférence 3 mm environ.
12. Composition selon la revendication 11, caractérisée par le fait qu'elle comprend
en outre des charges minérales d'ignifugation de densité supérieure à la densité de
la résine, en combinaison avec des charges flottantes de densité inférieure à la densité
de la résine.
13. Composition selon la revendication 12, caractérisée par le fait que les charges
flottantes sont des microbilles creuses en matière minérale telles que la silice et
l'alumine ou des granùlats de matières minérales ou végétales telles que le rachis
de mais.
14. Composition selon l'une des revendications 11 à 13, caractérisée par le fait qu'elle
comprend en outre des billes de verre pleines de 0,4 à 1 mm de dimension environ pour
améliorer la résistance à l'usure.
15. Composition selon l'une des revendications 11 à 14, caractérisée par le fait que
la résine utilisée est une résine polyester liquide insaturée.