[0001] La présente invention concerne un dispositif de régulation thermostatique de la température
d'un appareil de production d'eau chaude associé à une cheminée d'intérieur à foyer
ouvert.
[0002] Des dispositifs de production d'eau chaude reliés à un système de chauffage central
dans des cheminées à foyer ouvert sont déjà connus. A titre d'exemples, parmi les
dispositifs connus de production d'eau chaude, on peut citer ceux qui sont décrits
dans les brevets français publiés sous les N° 2 321 092, et 2 333 207. Ces dispositifs
se composent tous d'un caisson rempli d'eau qui est placé sous et derrière le foyer
et dans lequel l'eau est réchauffée par la chaleur du foyer.
[0003] D'autre part, il est connu que l'on peut améliorer le rendement énergétique d'un
foyer en prévoyant une cloison devant le fond de la cheminée entre les jambages, l'espace
compris entre le fond et la cloison communiquant avec le conduit de fumée, la cloison
présentant en face du feu une ouverture derrière laquelle est prévue une plaque mobile
obturant plus ou moins l'ouverture afin d'améliorer le tirage.
[0004] Par ailleurs, d'une manière générale, dans les cheminées actuelles, le rendement
calorifique d'un échangeur de chaleur est fonction de plusieurs paramètres, tels que
quantité et qualité du bois utili-
sé, tirage de la cheminée, taux de ventilation au niveau du foyer, et façon de conduire
le feu. En pratique, si les cheminées à cloison, telles que décrites ci-dessus, permettent
d'améliorer le tirage et le taux de ventilation, la conduite du feu continue à nécessiter
une surveillance constante de la part des utilisateurs.
[0005] Un objet de la présente invention consiste à prévoir un dispositif à échangeur de
chaleur à eau permettant d'assurer une récupération plus compléte du pouvoir calorifique
du combustible.
[0006] Un autre objet de l'invention consiste à prévoir un dispositif permettant d'obtenir
une amélioration du chauffage de l'eau et une température constante à la sortie d'eau
chaude de l'échangeur de chaleur.
[0007] Suivant une caractéristique de l'invention, il est prévu, dans une cheminée à foyer
ouvert comportant un dispositif de production d'eau chaude formé d'un échangeur de
chaleur à eau à section verticale en forme de L dont la base est sous la plaque foyère
et le jambage sert de contrefeu, une cloison étant prévue devant le fond de la cheminée
avec une ouverture en face du feu et plus ou moins obturée par une plaque, des moyens
sensibles à la température qui sont installés dans le dispositif, lesdits moyens sensibles
à la température étant associés à des moyens de commande de la position de la plaque
dans l'ouverture de la cloison.
[0008] Suivant une autre caractéristique, les moyens sensibles à la température sont des
éléments qui se dilatent et qui sont montés dans une cavité du caisson, l'extrémité
libre desdits éléments étant reliée à la plaque par l'intermédiaire d'un système mécanique
à levier.
[0009] Suivant une autre caractéristique, un échangeur de chaleur à air est monté derrière
la cloison au-dessus de l'échangeur de chaleur à eau avec une ouïe latérale captant
de l'air frais du dehors et une ouïe de sortie d'air réchauffé.
[0010] Les caractéristiques de l'invention mentionnées ci-dessus, ainsi que d'autres, apparaîtront
plus clairement à la lecture de la description d'exemples de réalisation, ladite description
étant faite en relation avec les dessins joints, parmi lesquels:
la Fig. 1 est une vue en coupe verticale d'une cheminée à foyer ouvert équipée d'un
échangeur de chaleur d'eau, suivant l'invention,
la Fig. 2 est une vue en perspective de l'échangeur de chaleur à eau de la Fig. 1,
surmonté d'un échangeur de chaleur à air, et
la Fig. 3 est une vue en coupe verticale d'une cheminée semblable à celle de la Fig.
1, mais équipée d'un double avaloir.
[0011] La cheminée à foyer ouvert de la Fig. 1 comprend classiquement une plaque foyère
1 sur laquelle se trouvent des bûches enflammées 2, un contre-feu 3, des jambages
4, un linteau 5, une hotte 6 et un conduit de fumée 7.
[0012] Devant le contre-feu 3, a été montée une cloison 8 qui occupe toute la largeur de
la cheminée entre les jambages 4. La distance entre la cloison 8 et le fond de la
cheminée peut être de 15 à 20 cm. Le compartiment ainsi délimité entre la cloison
8 et le fond de la cheminée communique dans sa partie supérieure avec le conduit de
fumée 7. Dans la partie inférieure de la cloison 8, est prévue une ouverture 9 qui
descend jusqu'à la plaque foyère 1. L'ouverture 9 est, de préférence si la cheminée
est symétrique, également symétrique entre les jambages 4 et sa largeur peut être
inférieure à la distance entre les jambages.
[0013] Derrière la cloison 8, est montée une plaque mobile 10 dont les dimensions sont légèrement
plus grandes que celles de l'ouverture 8. La plaque 10 peut être translatée verticalement
entre une position basse où elle obture complètement l'ouverture 9 et une position
haute où elle dégage entièrement celle-ci. En pratique, la plaque mobile 10 est suspendue
à une chaîne 11 qui passe sur une poulie 12 fixée à la cloison 8. A l'autre extrémité
de la chaîne 12, est suspendu un contre-poids 13 qui compense le poids de la plaque.
[0014] Il est connu que, quand on descend la plaque 10, c'est à dire quand on réduit la
section de passage de l'air derrière les bûches enflammées 2, on améliore le tirage
ce qui augmente la puissance du feu. A l'inverse en remontant la plaque 10, on réduit
la puissance du feu. Bien entendu, il y a, pour la plaque 10, une limite inférieure
à ne pas dépasser si l'on ne veut pas supprimer totalement le tirage.
[0015] Dans l'exemple de réalisation montré, la plaque foyère 1 est la face supérieure de
la base d'un caisson 14 à section en L. La face avant de la partie montante du caisson,
correspondant au jambage du L constitue la plaque de contre-feu 3. Le caisson 14 est
rempli d'eau et comporte une tubulure d'entrée 15 d'eau froide, prévue à la base de
14, et une tubulure de sortie 16 d'eau chaude, prévue dans la partie haute du jambage
du caisson. Les tubulures 15 et 16 sont reliées à un ensemble de radiateurs de chauffage
central ou à un ballon d'eau sanitaire, ou à des appareils de ce genre, non montrés.
Bien entendu, la circulation de l'eau de l'installation peut être forcée par une pompe
ou un accélérateur classique, non montré.
[0016] La plaque supérieure 17 du caisson 14, en haut du jambage, est pourvue d'une cavité
18 descendant à l'intérieur du caisson. La cavité 18 est de préférence constituée
par un tube fermé à son extrémité inférieure et ouvert vers le haut. Les bords de
l'ouverture du tube 18 sont soudés aux bords du trou percé dans la plaque 17 pour
le passage du tube. Dans la cavité 18, sont superposés trois éléments 19 qui ont un
coefficient de dilatation relativement important. L'élément 19 supérieur supporte
le bas d'une tige 20 qui est reliée à une bras de levier 21 par un axe horizontal
22. Une extrémité du bras de levier 21 est monté pivotant autour d'un axe 23 porté
par les deux pattes d'un étrier 24 qui est fixé, par des moyens appropriés, à une
paroi de la cheminée. A l'extrémité libre du bras de levier 21, est fixée par un axe
25, une tige verticale 26 dont l'autre extrémité est fixée à la plaque 10. Bien entendu,
on peut utiliser, au lieu de trois éléments 19, un seul ou plusieurs éléments sensibles
à la tepérature selon le réglage désiré et les types d'éléments. De plus, on peut
également supprimer le contre-poids 13, si nécessaire, en laissant les éléments supporter
le poids de la plaque, par l'intermédiaire du levier.
[0017] Quand l'eau du caisson est froide, les éléments 19 sont rétractés et l'axe 22 est
à'son point le plus bas, comme l'axe 25. Donc la tige 26 et la plaque 10 sont en position
basse. Quand la température de l'eau monte autour de la cavité 18, les éléments 19
se dilatent, l'axe 22 monte ainsi que l'axe 25, et la plaque 10 monte. En pratique,
les distances relatives entre les axes 22 et 23, d'une part, et les axes 25 et 23,
d'autre part, sont choisies de manière à obtenir le coefficient d'amplification approprié
entre la dilatation des éléments 19 et la course de la plaque 10. Dans l'exemple de
réalisation montré, on a choisi d'utiliser trois éléments 19 du type VERNET, mais
il doit être bien entendu que l'on peut utiliser d'autres moyens dilatables et en
nombres différents selon les courses que l'on désire obtenir pour la plaque 10.
[0018] On notera que, dans l'exemple de réalisation montré à la Fig. 2, la face avant verticale
ou contre-feu 3 du caisson comporte des nervures 27 qui améliorent les échanges thermiques
des gaz de fumée et des flammes avec le caisson. La base des nervures 27 est coupée
à 45°. Des tubes ouverts à la base et en haut de la partie verticale du caisson peuvent
être prévus pour laisser passer les flammes et les gaz chauds et améliorer ainsi la
surface d'échange de chaleur. Devant les nervures, on peut également prévoir des déflecteurs
pour améliorer les échanges de chaleur.
[0019] Au-dessus du caisson 14, est monté contre le fond de la cheminée, un second caisson
prismatique simple 28 qui sert d'échangeur de chaleur à air. Le caisson 28 comporte
une tubulure d'entrée d'air ou ouïe d'entrée 29 et une tubulure de sortie d'air ou
ouïe de sortie 30. La tubulure 29 est, de préférence, reliée à l'extérieur, par une
gaine appropriée, pour y puiser de l'air frais. La tubulure 30 débouche dans la pièce
où est installée la cheminée.
[0020] L'ouverture minimale initiale sous la plaque 10, étant d'environ 15 cm au-dessus
du plan horizontal de la plaque foyère 1 de la cheminée, l'allumage initial sera facilité
et le feu dont la combustion sera très intense à ce moment là, dégagera des flammes
et des fumées de température très élevée qui seront concentrées vers les nervures
27 de l'échangeur. La température de l'eau contenue dans l'échangeur s'élévera rapidement.
A partir de 45° et progressivement jusqu'à 90°, la dilatation des éléments thermostatiques
19 entrera"en action, exerçant une poussée sur le bras de levier 21, lequel soulèvera
la plaque mobile 10, qui atteindra son point le plus haut i lorsque la température
de l'eau sera de 90°. Au fur et à mesure de l'élévation de la plaque mobile 10, la
combustion diminuera en intensité et le feu prendra une apparence analogue à celui
d'une cheminée traditionnelle à fonctionnement par dépression naturelle. Lorsque l'eau
chaude aura effectué son circuit, soit par thermosiphon, soit par circulation accélérée
et échangé sa température dans les différents radiateurs qu'elle aura traversé, elle
refroidira en retour l'échangeur. Les éléments thermostatiques 19 se rétracteront
sous la force exercée par la plaque mobile. En pratique, le poids du contre-poids
13 n'équilibre pas complètement celui de la plaque 10 et il y a donc appui du bras
de levier 21 sur les éléments 19. La plaque 10 redescendra progressivement, intensifiant
à nouveau la combustion du bois disposé dans le foyer,et ainsi de suite.
[0021] Comme le fonctionnement d'une cheminée à foyer ouvert met en oeuvre des quantités
d'air importantes (3 à 5 fois le volume de la pièce à l'heure) et comme les habitations
actuelles sont relativement étanches, il est indispensable de prévoir un apport d'air
complémentaire. Par l'ouïe 29, cet air est pris à l'extérieur, est réchauffé dans
l'échangeur 28, puis expulsé chaud dans la pièce. Il apparaît donc que l'on évite
de refroidir la pièce ce qui se produirait si on amenait directement de l'extérieur
l'air nécessaire à la combustion.
[0022] A la Fig. 3, on a montré une cheminée dans laquelle devant la cloison 8, il est prévu
un passage 31 vers le conduit de fumée 7. Ce passage peut être obstrué par un volet
32 dont on peut commander la position par une chaîne 33. En période d'hiver, le volet
32 est fermé et la cheminée fonctionne comme on l'a indiqué ci-dessus. En période
d'été, on descend la plaque 10 complètement jusqu'à la plaque foyère 1 et on ouvre
le volet 32. On peut alors faire du feu comme dans une cheminée classique.
1) Dispositif de régulation thermostatique de la température d'un appareil de production
d'eau chaude (14) associé à une cheminée d'intérieur à foyer ouvert, l'appareil de
production d'eau chaude étant formé d'un échangeur de chaleur à eau à section verticale
en forme de L dont la base est sous la plaque foyère (1) et le jambage sert de contrefeu
(3), une cloison (8) étant prévue devant le fond de la cheminée avec une ouverture
en face du feu et plus ou moins obturée par une plaque (10), caractérisé en ce qu'il
est constitué par des moyens sensibles à la température (19) qui sont installés dans
l'appareil (14), lesdits moyens sensibles à la température (19) étant associés à des
moyens de commande de la position (21) de la plaque (10) dans l'ouverture de la cloison
(8).
2) Dispositif suivant la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens sensibles
à la température (19) sont des éléments qui se dilatent et qui sont montés dans une
cavité (18) du caisson (14), l'extrémité libre desdits éléments étant reliée à la
plaque (10) par l'intermédiaire d'un système mécanique à levier (21).
3) Dispositif suivant la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce qu'un échangeur de
chaleur à (28) air est monté derrière la cloison (8) au-dessus de l'échangeur de chaleur
à eau (14) avec une ouïe latérale (29) captant de l'air frais du dehors et une ouïe
de sortie d'air réchauffé (30).