[0001] La présente invention est relative à l'essorage de produits chargés d'humidité afin
d'obtenir d'une part des résidus suffisamment secs pour constituer un combustible
présentant un pouvoir calorifique acceptable et d'autre part des substances fluides
utilisables selon leur nature, en agriculture comme produits d'amendement des sols
ou comme matières premières à partir desquelles on peut extraire des produits chimiques.
[0002] Depuis plusieurs années la crise de l'énergie oblige les industriels à rechercher
des produits susceptibles de fournir des calories tout en étant d'un coût inférieur
aux énergies traditionnelles.
[0003] On a déjà pensé à utiliser comme combustible les ordures ménagères qui constituent
une masse quotidienne importante produite dans les centres urbains de grande comme
de faible importance.
[0004] Cependant, les ordures ménagères présentent une forte teneur en eau et autres produits
incombustibles de sorte que leur combustion ne permet de produire qu'une énergie trop
faible.
[0005] On a donc eu l'idée d'essorer les ordures ménagères afin de les rendre propres à
la combustion.
[0006] On connaît déjà par exemple par le DE-A. 2753920, le FR-A. 2.411.815 (tous les deux
au nom de la Sté Hydromer) et le DE-C. 853102 au nom de J. Bibby & Sons, des dispositifs
d'essorage de produits à forte teneur en matières fluides qui comprennent une chambre
dans laquelle le produit à traiter est introduit et soumis à une forte pression et
un organe de compression destiné à pénétrer dans le produit précomprimé se trouvant
dans la chambre de pression en vue d'en exprimer les matières fluides dont l'écoulement
est assuré par des passages ménagés entre la chambre de pression et un collecteur
de fluide.
[0007] L'invention vise à créer une machine d'essorage qui allie un prix de revient modéré
à des performances améliorées par rapport aux dispositifs connus.
[0008] On s'est aperçu en effet que les machines à chambre et piston par exemple construits
selon le principe des brevets Hydromer précité n'étaient pas d'un rendement suffisant
compte tenu de leur coût élevé, le bas rendement étant le fait que les produits n'étaient
pas traités en couche mince.
[0009] Si par contre le DE-C. 853102 préconise bien un tel traitement, il utilise le principe
du laminage, qui ne peut être employé que dans le cas d'ordures déjà criblées et donc
débarrassées des corps durs de gros volumes.
[0010] Elle a donc pour objet une machine pour l'essorage de produits à forte teneur en
matières fluides comportant des moyens d'alimentation en produit à essorer destinés
à amener ledit produit à des moyens de pressage dudit produit et comportant une chambre
et définissant un intervalle de pressage du produit sous forme d'une couche mince
et des moyens d'évacuation des produits fluides résultant de l'essorage ainsi que
du produit essoré, caractérisé en ce que ladite chambre de pression est de section
carrée, le poinçon présente une section carrée complémentaire de celle de ladite chambre
tandis qu'un coin présente une section circulaire dont le diamètre est tel qu'il définit
avec la section carrée de la chambre l'épaisseur de ladite couche mince du produit.
[0011] D'autres caractéristiques de l'invention apparaîtront au cours de la description
qui va suivre.
[0012] Aux dessins annexés, donnés uniquement à titre d'exemples :
- la figure 1 est une vue schématique en élévation et en coupe d'un premier mode de
réalisation de la machine d'essorage suivant l'invention ;
- La figure 2 est une vue schématique en coupe transversale de la chambre de pression
de la machine de la figure 1 montrant le mouvement des objets non compressible sous
l'action du coin.
- La figure 3 est une vue schématique partielle de la machine de la figure 1, montrant
la disposition des fouloirs ;
- La figure 4 est une vue en perspective éclatée de la chambre de pression et du coin
de la machine de la figure 1 ;
- La figure 5 est une vue partielle en perspective de la plaque collectrice représentée
à la figure 4.
La figure 6 est une vue partielle en perspective montrant le porte-lames destiné à
arraser les matières obstruant les gicleurs de la chambre de pression.
- La figure 7 est une coupe à plus grande échelle suivant un plan perpendiculaire
à la paroi d'un élément latéral de la chambre de pression montrant d'action des lames
de la figure 6.
- La figure 8 est une vue schématique partielle de la machine de la figure 1 destinée
à représenter le rapport entre les longueurs de produit avant et après compression
de celui-ci par le poinçon de la machine
- La figure 9 est une vue schématique en perspective d'un autre mode de réalisation
de la machine suivant l'invention ;
- La figure 10 est un diagramme montrant la cinématique des rouleaux de la machine
de la figure 9 ;
- La figure 11 est une vue analogue à celle de la figure 7 montrant l'action des lames
de nettoyage des gicleurs des rouleaux de la machine de la figure 9 ; et
- La figure 12 est une vue schématique d'une variante de la machine de la figure 9.
[0013] La machine représentée aux figures 1 à 7 est destinée à assurer l'essorage de produits
hétérogènes, contenant dans leur masse des objets non compressibles. Tel est le cas
notamment pour les ordures ménagères qui contiennent une quantité de corps durs tels
que bouteilles, fragments de verre ou de matière plastique et autres.
[0014] Pour des produits hétérogènes du type précité il est nécessaire que la machine présente
un passage d'entrée, le plus grand possible.
[0015] A cet effet, la machine suivant l'invention comporte une trémie 1 qui débouche dans
un passage 2 dont le fond est en forme de Y et dans lequel est monté à coulissement
un poinçon 3 de section carrée.
[0016] Dans la trémie 1 sont montés deux fouloirs 4 inclinés à 45° et entraînés de manière
à agir de façon alternée sur la masse de produit à comprimer.
[0017] La disposition des fouloirs 4 apparaît clairement sur la figure 3 sur laquelle on
voit que la face active de chaque fouloir est parallèle à la direction de déplacement
du poinçon 3.
[0018] L'action alternée des fouloirs 4 sur la masse de produit assure un bon tassement
du produit et évite la formation de voûtes qui sont néfastes à un bon fonctionnement
de la machine.
[0019] Sur sa face active le poinçon 3 est muni d'une lame de coupe 5 destinée à coopérer
avec une contre-lame 6 montée dans un orifice 7 d'une paroi d'entrée 8 d'une chambre
de pression 9 dans laquelle le poinçon 3 est destiné à pousser un volume de produit
à essorer défini par le produit de la longueur L du passage 2 par la section du poinçon
carré 3, (fig. 8).
[0020] La chambre de pression 9 est constituée par l'assemblage de quatre éléments latéraux
10 (fig. 4) maintenus ensemble par une monture 10a de forme parallélépidèdique. Les
éléments 10 ont une surface externe en forme de quart de cylindre et une surface interne
plane de sorte qu'ils définissent ensemble une chambre de pression de section carrée.
[0021] Ainsi qu'on peut le voir à la figure 1, chaque élément latéral 10 est percé d'une
multitude d'orifices 11 d'évacuation des substances fluides résultant de l'essorage.
Les orifices 11 qui sont calibrés suivant la nature du produit à essorer sont disposés
en rangées et débouchent dans des canaux axiaux 12 ménagés dans l'épaisseur de chaque
élément latéral.
[0022] On voit sur la figure 6 que ces canaux 12 forment une couronne d'évacuation des produits
résultant de l'essorage. Ces canaux aboutissent à une plaque 13 qui constitue la paroi
de fond de la chambre de pression, opposée au poinçon carré 3. Cette plaque 13 appelée
plaque de choc est pourvue de moyens collecteurs 14, de cannelures 15 et de rainures
de mise en communication avec une chambre à boue 16 qui seront décrites en référence
à la figure 5.
[0023] La plaque de choc 13 est montée dans un évidement rectangulaire 17 d'un élément 18
du bâti de la machine de manière à pouvoir être retirée et remise en place par simple
coulissement, ce qui-facilite considérablement l'entretien de la machine.
[0024] L'élément de bâti 18 qui constitue également une paroi de la chambre à boue 16 est
traversé par des passages 19 de liaison de la plaque de choc 13 avec la chambre à
boue.
[0025] Cette dernière est traversée par un coin 20 de forme cylindrique qui est monté à
coulissement dans des orifices 21 et 22 ménagés respectivement dans la paroi 18 de
la chambre à boue et dans sa paroi opposée 23.
[0026] Le rapport entre la section du coin 20 et celle de la chambre de pression 9 est choisi
de manière que lors de l'enfoncement du coin dans le produit contenu dans la chambre
9, le produit soit repoussé contre le poinçon 3 et contre les parois latérales de
la chambre 9 pour former une couche mince de produit de la manière représentée à la
figure 2, les blocs incompressibles se trouvant dans le produit traité étant repoussés
dans les angles de la chambre de section carrée et jouant eux aussi le rôle d'éléments
auxiliaires d'essorage du produit en réduisant l'épaisseur de la matière compressible
logée dans les angles de la chambre.
[0027] Ainsi qu'on peut le voir à la figure 4, le coin 20 qui est constitué par une tige
cylindrique d'assez grande longueur, est monté dans la paroi 23 de la chambre à boue
16 par l'intermédiaire d'un palier 24 destiné à réduire au minimum le flambage dudit
coin.
[0028] En se référant à nouveau à la figure 1, on voit que l'ensemble constitué par les
éléments latéraux 10 définissant la chambre de pression 9 forme un tiroir monté déplaçable
en translation dans un couloir 25 perpendiculaire à la direction de déplacement du
poinçon 3, un obturateur 25a du passage d'alimentation 2 étant associé au tiroir 25c.
[0029] Dans l'élément de bâti 18 est monté un éjecteur 26 du produit essoré contenu dans
le tiroir ainsi constitué.
[0030] Cet éjecteur sera décrit plus en détail en référence aux figures 6 et 7.
[0031] Dans la chambre à boue 16 est monté un dispositif 27 de signalisation de la présence
du coin 20. Ce dispositif de signalisation est avantageusement réalisé sous la forme
d'un interrupteur électrique destiné à interrompre le fonctionnement de la machine
dès 1 qu'une partie mobile dudit interrupteur qui normalement est maintenue en place
par le coin 20, se trouve relâchée du fait de la rupture de celui-ci.
[0032] On va maintenant décrire la plaque de choc 13 dont une portion est représentée à
la figure 5.
[0033] i Sur cette figure on a en fait représenté un quart de la plaque 13 qui comporte
comme déjà indiqué plus haut des cannelures axiales 15 ménagées dans un orifice circulaire
28 de ladite plaque destiné à livrer passage au coin 20. Ces cannelures débouchent
dans un épanouissement cônique 29 de l'orifice 21 et sont ainsi mises en communication
avec la chambre à boue 16.
[0034] La plaque 13 comporte en outre quatre séries de rainures 30 qui débouchent dans un
évidement collecteur 14 de forme générale triangulaire dans lequel aboutissent également
les extrémités des canaux 12 des éléments latéraux 10. Les cannelures 15 et les rainures
30 sont réalisées dans la plaque par usinage d'amorces qui sont ensuite chargées avec
de la soudure capable de résister à l'usure dans les conditions d'emploi de la machine,
ce qui permet un entretien facile et peu coûteux.
[0035] Chaque évidement collecteur 14 communique par un orifice axial 31 avec un passage
19 de la paroi 18. On constate qu'ainsi la majeure partie du produit soumis à l'essorage
dans la chambre de pression 9 se trouve à proximité immédiate d'un moyen d'évacuation
des produits fluides qui sont extraits de la masse du produit.
[0036] L'ensemble des moyens de drainage qui viennent d'être décrits en référence aux figures
1, 3 et 5 est ainsi mis en communication avec la chambre à boue 16 qui comporte des
moyens d'évacuation des produits fluides non représentés.
[0037] L'éjecteur 26 qui est représenté en perspective à la figure 6 comporte une extrémité
32 de forme carrée correspondant à la section de la chambre de pression 9 et il est
muni sur ses quatre côtés de lames 33 destinées à arraser les déchets qui obstruent
les orifices 11 des éléments latéraux 10 de la chambre. L'action des lames 33 est
représentée à la figure 7 sur laquelle on voit que les orifices 11 sont avantageusement
munis de douilles 34 en matière plus résistante que celle des éléments 10 et qui constituent
des gicleurs.
[0038] L'éjecteur 26 comporte des tiges 35 venues de matière destinées à assurer le guidage
de l'éjecteur.
[0039] La machine qui vient d'être décrite fonctionne de la façon suivante :
Le produit hétérogène, des ordures ménagères par exemple, est déversé dans la trémie
1 et dirigé vers le passage 2 par l'action conjuguée et alternée des fouloirs 4.
[0040] Pendant ce temps le poinçon carré 3 occupe la position de repos représentée à la
figure 1.
[0041] Ensuite le poinçon 3 se déplace dans le passage 2 et pousse devant lui vers la chambre
de pression 9 une quantité de produit qui présente une longueur initiale L (figure
8).
[0042] On remarquera que la section carrée de la chambre de pression 9 est particulièrement
intéressante pour le traitement de matériaux hétérogènes car, à surface de section
égale, c'est le carré qui permet le passage de corps ayant les plus grandes dimensions.
[0043] Ensuite, le poinçon carré 3 parvenant au droit de l'entrée de la chambre de pression
9, sa lame 5 passe devant la contre-lame fixe 6 et assure le cisaillage de l'excédent
de produit entraîné par le poinçon de manière à ne comprimer dans la chambre qu'une
quantité de produit dont le volume initial est égal au produit de la longueur L du
passage 2 par la section du poinçon.
[0044] Le produit poussé et sectionné par le poinçon 3 est enfermé dans la chambre de pression
9 et présente une longueur 1 (fig. 8) assez importante ce qui a pour conséquence que
seul le produit qui se trouve alors directement en contact avec la plaque de choc
13 munie de ses moyens de drainage est essoré. La longueur 1 du volume enfermé dans
la chambre de pression 9 est directement fonction de la longueur L du passage 2 et
de la nature de la matière comprimée. Elle est avantageusement comprise entre 0,3
L et 0,4 L.
[0045] En première approximation elle peut être considérée comme égale au produit de la
longueur L par le rapport de la densité de la matière entraînée sur celle obtenue
en fin de compression.
[0046] Ainsi, à titre d'exemple pour les ordures ménagères qui ont une densité d'entrée,
après avoir été soumises aux fouloirs 4, égale à 0,5 environ et une densité en fin
de compression d'environ 1,3 sous une pression de 500 bars, la longueur 1 est donnée
par la relation
[0047] 
[0048] Afin d'assurer l'essorage du produit contenu dans la chambre 9 de la machine décrite
en référence aux figures 1 à 8, après la phase de précompression précitée on procède
à une phase d'enfoncement du coin 20 dans la masse précomprimée.
[0049] Le coin 20 s'enfonce assez lentement dans le produit et le lamine le long des parois
de la chambre 9 de sorte que les matières fluides extraites du produit au cours du
laminage s'écoulent par les orifices 11 et les conduits 12, vers les collecteurs 14
de la plaque de choc 13 et ensuite vers la chambre à boue 16, l'action du coin 20
transforme le volume de produit se trouvant dans la chambre 9 en une sorte de bol
de section externe carrée et de section interne circulaire. Le coin 20 agit donc à
la manière d'une olive de tréfilage utilisée pour la fabrication des tubes, à l'exception
du fait que le coin de la machine suivant l'invention étant de section ronde alors
que la chambre est de section carrée, il permet à des objets durs plus ou moins importants
de se loger soit devant le coin 20 soit dans les angles de la chambre 9, ce qui permet
de laminer les produits meubles sous une faible épaisseur représentée en a à la figure
2.
[0050] L'expérience a montré qu'une épaisseur a de 2 à 3 cm s'avère appropriée.
[0051] Le diamètre J du coin 20 qui est fonction de la valeur h du côté de la chambre 9
est donné par la relation J = h - 2a.
[0052] Les matières fluides s'écoulent également par les cannelures 15 qui entourent le
coin 20 et par les rainures 30 ménagées dans la portion de la plaque de choc 13 qui
est en contact avec le produit contenu dans la chambre. Lorsque l'essorage est terminée
le coin 20 est retiré de la chambre 9 et l'ensemble contenu dans la monture 10a est
déplacé avec l'obturateur 25 vers le poste d'éjection.
[0053] L'éjecteur 26 est alors poussé dans la chambre 9 et chasse le produit essoré tandis
que ses lames 33 tranchent les produits qui obstruent les orifices 11 munis de leurs
gicleurs 34 (fig. 7). En ce qui concerne les rainures 30 ménagées dans la plaque 13,
elles sont nettoyées à chaque translation de la chambre en vue de l'évacuation du
produit essoré qu'elle contient.
[0054] A l'issue d'une période déterminée de fonctionnement de la machine, les diverses
cannelures et rainures de la plaque de choc 13 soumises à l'érosion du produit d'essorage
présentent une usure qui nécessite soit un remplacement de la plaque soit un rechargement
en soudure.
[0055] Afin de permettre de retirer la plaque 13 il suffit de faire reculer le coin d'une
course complémentaire à sa course de retrait normale. Cette course supplémentaire
de recul est représentée en c à la figure 4.
[0056] La machine représentée schématiquement à la figure 9 est destinée à l'essorage de
produits homogènes tels que l'écorce de bois, les branchages, les résidus de bois,
la canne à sucre et autres.
[0057] Elle comporte principalement deux rouleaux 40 et 41 montés à rotation dans des mâchoires
42, 43 qui sont elles-mêmes suspendues de façon oscillante à des axes 44, 45 montés
dans un bâti 46.
[0058] Les rouleaux 40 et 41 sont entraînés en rotation par l'intermédiaire de pignons réducteurs
respectifs 47, 48 par un moteur pas à pas non représenté, alors que les mâchoires
42, 43 sont actionnées par des vérins 49, 50 assurant le rapprochement et l'éloignement
des rouleaux 40, 41 de façon alternée avec les périodes d'arrêt et de rotation de
ces rouleaux.
[0059] Le produit à essorer est amené à la machine par une trémie non représentée, disposée
au-dessus des rouleaux tandis que le produit essoré tombe directement au-dessous de
ces derniers.
[0060] Les rouleaux 40 et 41 sont pourvus d'un grand nombre d'orifices 51 d'évacuation des
produits fluides résultant de l'essorage.
[0061] Les orifices 51 qui sont avantageusement munis de gicleurs 52 (fig. 11) débouchent
tous dans un canal central 53 prévu dans l'axe du rouleau. A chaque rouleau est associée
une lame racleuse 54 destinée à couper les produits qui obstruent les orifices 11
de la manière représentée à la figure 11.
[0062] La machine représentée à la figure 12 constitue une variante de la machine de la
figure 9.
[0063] Elle diffère de celle-ci en ce qu'elle ne comporte qu'un seul rouleau 55 entraîné
en rotation par intermittence et un vérin d'essorage 56 animé d'un mouvement rectiligne
alternatif en alternance avec les périodes de rotation et d'immobilité du rouleau
55. Celui-ci comporte des orifices radiaux 57 qui débouchent dans un canal central
58 d'évacuation du produit d'essorage.
[0064] La machine comporte enfin une trémie 59 d'amenée du produit à essorer et une lame
racleuse 60 est associée au rouleau 55.
[0065] le fonctionnement de la machine représentée à la figure 9 est le suivant.
[0066] Tout d'abord les rouleaux 40 et 41 sont écartés par action des vérins 49 et 50 sur
les mâchoires 42 et 43 et ils sont entraînés en rotation autour de leurs axes respectifs
en sens-inverse l'un de l'autre comme indiqué dans la partie de gauche de la figure
10. Au cours de cette phase le produit se trouvant dans la trémie est admis dans l'intervalle
entre les rouleaux 40 et 41.
[0067] Les rouleaux sont alors arrêtés et les vérins 49, 50 assurent leur rapprochement
ce qui comprime la matière emprisonnée entre eux sous la forme d'une couche de faible
épaisseur.
[0068] La position relative des rouleaux 40 et 41 est alors représentée dans la partie de
droite de la figure 10.
[0069] Les opérations précitées se répètent ensuite périodiquement.
[0070] On remarquera que le fait d'avoir deux rouleaux tournant en sens inverse permet de
traiter une nappe continue de produit à essorer.
[0071] La course d'écartement des deux rouleaux est faible.
[0072] Le jus qui résulte de l'essorage est évacué par les orifices 51 et le canal central
53 tandis que le produit sec tombe au-dessous des rouleaux de façon continue.
[0073] Le fonctionnement de la machine représentée à la figure 12 est le suivant.
[0074] Le vérin 56 est écarté du rouleau 55 qui est entraîné en rotation. Le produit se
trouvant dans la trémie 59 est entraîné dans l'intervalle entre le vérin 56 et le
rouleau 55. Le rouleau est alors arrêté et le vérin 56 est rapproché du rouleau, assurant
ainsi l'essorage du produit pris entre lui et le rouleau.
[0075] Un réglage de la vitesse de rotation du rouleau et de la pression du vérin permet
d'obtenir un produit essoré de façon convenable. Ce produit sort de la presse sous
la forme d'une nappe continue de 3 à 6 cm d'épaisseur selon le produit à essorer.
Comme dans le cas de la machine de la figure 9, les jus sont évacués par l'intérieur
du rouleau.
[0076] Grâce au traitement des produits à essorer en couches minces, les machines d'essorage
suivant l'invention permettent d'extraire une quantité de jus égale à une fois et
demie à deux fois la quantité de jus extraite lorsque le produit est traité en couche
épaisse, ce qui permet d'obtenir des produits essorés présentant un pouvoir calorifique
nettement accru par rapport aux produits essorés obtenus à l'aide des techniques classiques.
[0077] Bien que la machine représentée aux figures à 8 ait été décrite comme appliquée à
des produits hétérogènes tels que des ordures ménagères, on comprend bien que sa construction
lui permet tout aussi bien de traiter des produits homogènes de natures les plus diverses.
[0078] Afin d'adapter la machine à la nature du produit, il suffit de remplacer la plaque
de choc 13 et les éléments latéraux 10 de la chambre de pression par des pièces correspondantes
ayant des moyens d'évacuation de section adaptée au produit.
[0079] En ce qui concerne les machines à rouleaux, cette adaptation se fait par changement
des gicleurs.
1. - Machine pour l'essorage de produits hétérogènes à forte teneur en matières fluides,
comportant des moyens d'alimentation en produit à essorer destinés à amener ledit
produit à des moyens de pressage dudit produit, et des moyens d'évacuation desdits
produits fluides résultant de l'essorage ainsi que du produit essoré, lesdits moyens
de pressage définissant un intervalle de pressage du produit sous forme d'une couche
mince, et étant constitués par une chambre de pression alimentée en produit à essorer
par un poinçon déplaçable dans un passage de longueur déterminée et un coin de pressage
du produit se trouvant dans la chambre de pression, caractérisée en ce que ladite
chambre de pression (9) est de section carrée, le poinçon (3) présente une section
carrée complémentaire de celle de ladite chambre tandis qu'un coin (20) présente une
section circulaire dont le diamètre est tel qu'il définit avec la section carrée de
la chambre (9) l'épaisseur (a) de ladite couche mince du produit.
2. - Machine suivant la revendication 1, caractérisée en ce que ledit passage (2)
pour le poinçon (3) présente une section en V et communique avec une trémie (1) d'alimentation
en produit à essorer, deux fouloirs (4) à section alternée étant disposés dans la
trémie (1), la direction de déplacement des faces actives desdits fouloirs (4) étant
parallèle aux côtés dudit passage (2).
3. - Machine suivant l'une des revendications 1 et 2, caractérisée en ce que ladite
chambre de pression (9) est constituée de quatre éléments latéraux (10) dont les faces
internes sont planes et sont percées d'orifices (11) d'évacuation du produit fluide
qui débouchent dans des canaux axiaux (12) ménagés dans l'épaisseur des éléments latéraux
(10) ceux-ci présentant des surfaces extérieures en forme de portion de cylindre et
étant assemblés dans une monture (10a), ladite chambre étant complétée par une plaque
de choc (13) pourvue de moyens (14, 15, 30, 31) d'évacuation du produit fluide résultant
de l'essorage et traversée par ledit coin (20) de section circulaire.
4. - Machine suivant l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que ladite
plaque de choc (13) est montée de façon amovible par coulissement dans un élément
(18) du bâti de la machine, lesdits moyens d'évacuation qu'elle comporte étant constitués
par des cannelures axiales (15) prévues dans le passage (28) pour le coin (20) de
section circulaire, par des moyens collecteurs (14) auxquels aboutissent les extrémités
des conduits axiaux (12) des éléments latéraux (10) de la chambre de pression et par
des rainures (30) aboutissant dans lesdits moyens collecteurs, ménagées dans la paroi
de la plaque de choc (13) entre ledit passage (28) et lesdits moyens collecteurs.
5. - Machine suivant la revendication 4, caractérisée en ce que lesdits moyens collecteurs
(14) communiquent par des passages axiaux (31) avec des conduits (19) de liaison avec
une chambre à boue (16) et en ce que lesdites cannelures axiales (15) débouchent dans
une enceinte tronconique entourant ledit coin (20) et aboutissant dans ladite chambre
à boue (16).
6. - Machine suivant l'une des revendications 4 et 5, caractérisée en ce que lesdites
cannelures (15) et lesdites rainures (14) de la plaque de choc (13) sont réalisées
par chargement de soudure.
7. - Machine suivant l'une des revendications 1 à 6, comportant en outre un poste
d'éjection du produit essoré comportant un éjecteur de section carrée adaptée à la
section de la chambre de pression et des moyens pour transférer l'ensemble contenu
dans ladite monture devant ledit éjecteur, caractérisée en ce que ledit éjecteur est
muni sur chacune de ses faces latérales d'une lame (33) destinée à arraser les produits
obstruant lesdits orifices d'évacuation (11) desdits éléments latéraux (10).
8. - Machine suivant l'une des revendications 1 à 7, caractérisée en ce que ledit
poinçon carré (3) comporte à son extrémité une lame de coupe (5) destinée à coopérer
avec une contre-lame fixe (6) disposée à l'entrée de la chambre de pression (9) pour
sectionner l'excédent du produit à essorer à l'entrée de ladite chambre.
9. - Machine pour l'essorage de produits homogènes comportant des moyens d'alimentation
en produit à essorer destinés à amener ledit produit à des moyens de pressage dudit
produit et des moyens d'évacuation des produits fluides résultant de l'essorage ainsi
que du produit essoré, lesdits moyens de pressage définissant un intervalle de pressage
du produit sous forme d'une couche mince, caractérisée en ce que lesdits moyens de
pressage comprennent deux rouleaux (40, 41) montés à rotation sur des mâchoires oscillantes
(42, 43), lesdits rouleaux étant entraînés en rotation par des moyens d'entraînement
en rotation pas-à-pas tandis que les mâchoires (42, 43) sont actionnées par des vérins
(49, 50) de rapprochement et d'éloignement desdits rouleaux de façon alternée avec
les périodes d'arrêt et de rotation des rouleaux (40, 41), la distance la plus faible
entre lesdits rouleaux déterminant l'épaisseur de ladite couche mince.
10. - Machine suivant la revendication 9, caractérisée en ce que lesdits moyens d'évacuation
du produit fluide résultant de l'essorage comprennent des orifices radiaux (51) ménagés
dans la surface de chaque rouleau (40, 41) et débouchant dans un canal-axial (53)
de celui-ci.
11. - Machine pour l'essorage de produits homogènes comportant des moyens d'alimentation
en produit à essorer destinés à amener ledit produit à des moyens de pressage dudit
produit et des moyens d'évacuation des produits fluides résultant de l'essorage ainsi
que du produit essoré, lesdits moyens de pressage définissant un-intervalle de pressage
du produit sous forme d'une couche mince et étant constitués par un rouleau entraîné
en rotation de façon intermittente, et un organe d'essorage, caractérisée en ce que
l'organe d'essorage est constitué par un vérin d'essorage (56) animé d'un mouvement
rectiligne alternatif, en alternance avec les périodes de rotation et d'immobilité
dudit rouleau (55), lesdits moyens d'évacuation des produits fluides résultant de
l'essorage comprenant des orifices radiaux (57) ménagés dans ledit rouleau (55) et
débouchant dans un canal axial (58) ménagé dans celui-ci.