[0001] L'invention concerne une ferrure de verrouillage d'un ouvrant coulissant d'une fenêtre,
porte ou analogue présentant au moins une tringle de commande pourvue d'au moins un
élément de verrouillage réglable transversalement par déplacement dans une rainure
horizontale de la tringle de commande.
[0002] Pour la fermeture d'un ouvrant coulissant d'une fenêtre, porte ou analogue, on utilise
une ferrure comportant un élément de verrouillage tel qu'un pêne coopérant avec une
gâche solidaire du dormant. Toutefois, pour des raisons de tolérances et de montage,
il est nécessaire de modifier la longueur de la partie saillante du pêne pour assurer
la fermeture correcte de l'ouvrant coulissant.
[0003] On connaît déjà, par le brevet anglais n° 1.396.876, une ferrure de verrouillage
d'un ouvrant coulissant d'une fenêtre, porte ou analogue comportant un pêne réglable.
Cette ferrure comporte deux parties à bords bridés enfoncées dans des ouvertures réalisées
dans les faces opposées du montant vertical de la porte. Ces deux parties sont maintenues
assemblées par des vis traversant une partie et vissées dans des bossages taraudés
de l'autre partie. La tête de ces vis est dirigée vers l'intérieur du local.
[0004] L'autre des parties présente une voie de guidage dans laquelle se déplace verticalement
un élément coulissant dont la face arrière présente une saillie. Dans cette saillie
est pratiquée une rainure horizontale dont le bord inférieur est pourvu d'une rangée
de dents. Ces dents s'engrènent avec des dents réalisées dans le chant inférieur d'un
pêne. Après mise en place du pêne, celui-ci est maintenu par une vis de fixation traversant
une fente et vissé dans un trou taraudé pratiqué dans l'élément coulissant. La direction
de vissage de la vis est contraire à celle des vis 13 maintenant ensemble les deux
parties à bords bridés.
[0005] Toutefois, cette ferrure présente plusieurs inconvénients. En effet, il est nécessaire
de positionner le pêne avant que l'on procède au montage de la ferrure. Ainsi, ce
montage ne peut se faire à l'usine mais seulement sur le chantier après positionnement
de l'ouvrant par rapport au dormant. Après le montage de la ferrure, il n'est plus
possible de modifier la longueur de la partie saillante du pêne en raison, d'une part,
de l'interpénétration des deux dentures et, d'autre part, de l'inaccessibilité de
l'élément de serrage noyé à l'intérieur de l'ouvrant entre les deux parties à bords
bridés. De ce fait, il est souvent nécessaire, lors de la pose de la ferrure, de démonter
et de remonter plusieurs fois la ferrure pour obtenir un minimum d'exactitude dans
le positionnement du pêne. Ainsi, pour régler le pêne, l'usager est obligé de dévisser
les vis maintenant assemblées les deux parties à bords bridés pour retirer l'une de
ces parties, puis de dévisser la vis de fixation du pêne, de retirer celui-ci de la
rainure de l'élément coulissant, de repositionner le pêne en l'engageant à nouveau
dans la rainure de l'élément coulissant, de visser la vis de fixation du pêne puis
d'assembler les deux parties à bords bridés.
[0006] De même, il arrive qu'en fonction du matériau utilisé, l'ouvrant se déforme et, de
ce fait, le verrouillage n'est plus assuré. Seul un démontage de la ferrure pour le
réglage du pêne, suivi du remontage de la ferrure, permet de remédier à cet inconvénient.
[0007] De plus, le pêne est soumis à une certaine usure et, après un certain temps de fonctionnement,
il serait souhaitable de changer le pêne usé ou, éventuellement, détérioré. Dans ce
cas également, seul un démontage, réglage et remontage de la ferrure sont possibles,
ce qui entraîne des frais supplémentaires.
[0008] De même, on connaît, par le brevet américain n° 2.710.217, une ferrure de verrouillage
d'une porte de réfrigérateur ou analogue. Cette ferrure comporte une plaque de base
d'appui dont la face avant présente plusieurs dentelures transversales. Dans cette
zone dentelée, la plaque de base comporte deux fentes verticales et une lumière disposée
verticalement entre les deux fentes verticales. Les dentelures transversales s'engrènent
avec des dentelures transversales réalisées dans la face arrière d'un élément de réception.
Ce dernier présente sur sa face avant un évidement dont la paroi arrière présente
des fentes situées dans le même alignement que les fentes verticales et la lumière
de la plaque de base.
[0009] La paroi supérieure de cet évidement présente deux bossages parallèles horizontaux
alors que la paroi inférieure de ce même évidement présente deux bossages à surface
inclinée, le point haut étant situé du côté de la paroi arrière. Dans cet évidement
est logé un élément de retenue conique présentant une face inférieure inclinée et
deux épaulements horizontaux. Le dessus de ces épaulements comporte des dentelures
transversales s'engrènant avec des dentelures transversales pratiquées dans le bord
inférieur des bras dont l'extrémité libre maintient l'élément de verrouillage.
[0010] Une vis, traversant successivement l'élément de retenue, l'élément de réception et
la lumière de la plaque de base, est vissée dans un écrou solidaire de la face arrière
de la plaque de base.
[0011] Toutefois, cette ferrure présente plusieurs inconvénients. En effet, en serrant la
vis, on provoque non seulement un appui serré de l'élément de réception sur la plaque
de base mais également un recul en direction de la plaque de base du pêne. En raison
de l'inclinaison conférée, d'une part, à la face inférieure de l'élément de retenue
et, d'autre part, aux bossages inférieurs de l'évidement de l'élément de réception,
l'élément de retenue conique a tendance à glisser en direction de la plaque de base
et vers le haut. De ce fait, les épaulements de l'élément de retenue conique exercent
une poussée verticale sur les deux bras de sorte que ces derniers soient fortement
appliqués contre les bossages horizontaux de l'évidement de l'élément de réception.
Ainsi, le réglage du pêne ne se réalise qu'après tâtonnement puisque, lors du serrage
de la vis, le pêne recule en direction de la plaque de base et que ce recul est fonction
du serrage exercé sur la vis.
[0012] La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients. L'invention , telle
qu'elle est caractérisée dans les revendications, résout le problème consistant à
créer une ferrure de verrouillage d'un ouvrant coulissant comportant des moyens qui
permettent un réglage immédiat du pêne à partir de l'une des faces de l'ouvrant.
[0013] Les avantages obtenus grâce à cette invention consistent essentiellement en ceci
que cette ferrure conçue selon l'invention peut être montée en usine, ce qui diminue
considérablement le prix de pose de la ferrure. En effet, il devient possible de dégager
l'élément de verrouillage en vue d'un réglage de ce dernier sans démontage de la ferrure.
Il suffit, en effet, que le dispositif de réglage puisse être accessible de l'une
des faces extérieures de l'ouvrant, par exemple, par un perçage en face du dispositif
de réglage ou par un élément de réglage affleurant l'une des faces de l'ouvrant. De
ce fait, il est possible de modifier la longueur de la partie saillante du pêne à
tout moment après la pose de la ferrure sur l'ouvrant. De plus, en cas d'usure ou
de détérioration du pêne, il est possible de procéder au remplacement de ce pêne défectueux
par un nouveau pêne sans aucun démontage de la ferrure.
[0014] L'invention est exposée ci-après en détail à l'aide de dessins représentant seulement
un mode d'exécution.
[0015] La figure 1 représente, en vue en élévation en coupe, une ferrure conforme à l'invention,
en position de déverrouillage ; la figure 2 représente une vue en élévation en coupe
de cette ferrure en position de verrouillage selon ligne de coupe II-II de la figure
3 ; la figure 3 représente une vue de gauche de la figure 1.
[0016] On se réfère aux trois figures.
[0017] La demi-ferrure 1 comporte une plaque de fixation 2 dont la face interne 3 s'applique
contre l'une des faces externes du montant creux de l'ouvrant (non représenté). Le
long de la plaque de fixation 2 et à l'intérieur du montant creux coulisse une tringle
de commande 4 dont l'extrémité supérieure 5 est pourvue d'un élément de verrouillage
6 tel qu'un pêne.
[0018] Ce pêne 6 coulisse dans une rainure horizontale 7 pratiquée dans ladite extrémité
supérieure 5 de la tringle de commande 4. Pour assurer le maintien du pêne 6, la rainure
horizontale 7 présente à son extrémité supérieure 8 un retour 9 dont la face interne
10 recouvre partiellement la face externe 11 du pêne 6.
[0019] Ce dernier, disposé perpendiculairement par rapport à la tringle de commande 4, se
compose d'une partie 12 escamotée à l'intérieur du montant creux et d'une partie 13
faisant saillie par rapport au profil creux sur le chant de l'ouvrant. Cette partie
13 aboutit à une tête de verrouillage 15 ayant approximativement la forme d'un trapèze
isocèle. Les deux ailes 16, 17 présentent un chant d'action 18, 19 coopérant avec
un chant de retenue 20 placé à l'extrémité 21 d'une gâche 22 solidaire du dormant
23 ou d'un montant fixe.
[0020] La partie escamotée 12 du pêne 6 comporte sur ses chants longitudinaux 24, 25 une
denture 26, 27. Cette double denture 26, 27 permet la réversibilité du pêne 6. La
denture 27 coopère avec une denture 28 d'une entretoise 29 coulissant verticalement
dans la rainure horizontale 7 de la tringle de commande 4. Pour éviter un déplacement
transversal de l'entretoise 29 par rapport à la tringle de commande 4, l'entretoise
29 comporte deux ailes 30, 31 coiffant les chants latéraux 32, 33 de la tringle de
commande 4. A sa partie inférieure 34, l'entretoise coulissante 29 présente un décrochement
35 relié à ladite partie inférieure 34 par un biseau 36. Ce biseau 36 coopère avec
une extrémité tronconique 37 d'une vis sans tête 38, soit à fente ou à six pans creux.
Cette vis 38 se déplace dans un trou taraudé 39 réalisé dans l'extrémité 40 de la
rainure horizontale 7 de la tringle de commande 4. Ce trou taraudé 39 comporte une
fente horizontale 41 débouchant dans l'extrémité inférieure 40 de la rainure horizontale
7. La largeur de la fente 41 correspond à l'épaisseur de la partie inférieure 34 de
l'entretoise 29. De ce fait, cette partie inférieure 34 peut pénétrer verticalement
dans le trou taraudé 39.
[0021] Pour modifier la
Dosition du pêne 6. on dévisse la vis 38 par l'in-
termédiaire d'un outil approprié engagé à travers un orifice d'accès pratiqué dans
le chant de l'ouvrant. de sorte oue l'extrémité tronco- niaue 37 ne soit plus en contact
avec le biseau 36 de l'entretoise 29. De ce fait. la partie inférieure 34 pénètre
dans le trou taraudé 39 et l'entretoise 29 descend. La denture 28 se dégage de la
denture 27 du pêne 6 et il se forme un ieu entre la denture 26 et l'extrémité supérieure
8 de la rainure horizontale 7 de la tringle de commande 4. De ce fait, le pêne 6 peut
se déplacer librement selon le sens horizontal.
[0022] Après nouveau positionnement du pêne 6 ou après mise en place d'un nouveau pêne 6,
on tourne la vis 38 dans l'autre sens de sorte que l'extrémité tronconique 37 prend
contact avec le biseau 36 de l'entretoise 29. La denture 28 de l'entretoise 29 s'engrène
avec la denture 27 du pêne 6 et on provoque, par l'intermédiaire de cette entretoise
29, un relèvement du pêne 6 jusqu'à ce que la denture 26 soit en contact avec l'extrémité
supérieure 8 de la rainure horizontale 7 de la tringle de commande 4. Après serrage,
la coopération de la denture 28 avec la denture 27 annihile tout déplacement du pêne
6. Bien entendu, la vis 38 n'est qu'un moyen pour assurer le verrouillage ou le déverrouillage
du pêne 6 dans une position donnée. En effet, cette vis 38 peut être remplacée par
une came ou autre moyen équivalent tel qu'un excentrique agissant directement ou indirectement
à l'aide d'une pièce intermédiaire sur le pêne 6.
1. Ferrure de verrouillage d'un ouvrant coulissant d'une fenêtre, porte ou analogue
présentant au moins une tringle de commande (4) pourvue d'au moins un élément de verrouillage
(6) réglable transversalement par déplacement dans une rainure horizontale (7) de
la tringle de commande (4) présentant un dispositif de serrage (29,38) interposé entre
la tringle de commande (4) et l'élément de verrouillage (6) et constitué d'une entretoise
(29) commandée par un élément de réglage (38)
caractérisée en ce que l'entretoise (29) comporte des moyens de guidage (30,31) coopérant
avec la tringle de commande (4) pour annihiler tout déplacement latéral de l'entretoise
(29) par rapport à la tringle de commande (4) pour une action de l'entretoise (29)
uniquement perpendiculaire au sens de réglage de l'élément de verrouillage (6).
2. Ferrure selon la revendication 1, caractérisée en ce que les moyens de guidage
sont deux ailes (30,31) de l'entretoise (29) couvrant les chants latéraux (32,33)
de la tringle de commande (4).
3. Ferrure selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'entretoise (29) comporte
des moyens d'appui (36) coopérant avec l'élément de réglage (38) pour son action uniquement
perpendiculaire au sens de réglage de l'élément de verrouillage (6).
4. Ferrure selon les revendications 1 et 3, caractérisée en ce que les moyens d'appui
de l'entretoise (29) sont un biseau (36) en prise avec l'élément de réglage (38).
5. Ferrure selon les revendications 1 à 3, caractérisée en ce que l'élément de réglage
(38) comporte une extrémité tronconique (37) coopérant avec le biseau (36) de l'entretoise
(29).
6. Ferrure selon les revendications 1 et 3, caractérisée en ce que l'élément de réglage
(38) est une came , un excentrique ou autre moyen analogue.
7. Ferrure selon la revendication 1, caractérisée en ce que la rainure horizontale
(7) de la tringle de commande (4) comporte une extrémité supérieure (8) pourvue d'un
retour (9) recouvrant partiellement la face externe (11) de l'élément de verrouillage
(6) et une extrémité inférieure (40) communiquant par une fente (41) avec un trou
taraudé (39) dans lequel se déplace l'élément de réglage (38).
8. Ferrure selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'élément de verrouillage
(6) comporte sur ses deux chants longitudinaux (24, 25) une denture (26,27) permettant
la réversibilité du pêne (6).