[0001] La présente invention concerne des machines de thermogravure pour impression en relief.
[0002] La thermogravure ou typo relief est un procédé connu. Il permet, à partir d'une impression
typographique, offset ou autre, d'obtenir une impression en relief imitant la taille
douce ou le timbrage. La transformation en relief est simple et consiste à saupoudrer
une feuille de papier fraichement imprimée, d'une poudre ayant la propriété de fondre
sous l'action de la chaleur et de former, après fusion, un film en relief. L'encre
humide retient seule la poudre et l'excédent est continuellement récupéré. L'imprimé
"poudré" passe ensuite sous un four tunnel et à sa sortie, un jet d'air frais refroidi
le papier et fige instantanément le film en relief visqueux pour éviter le collage
des feuilles entre elles. La transformation automatique en relief s'opère de la façon
suivante: le papier, en sortie de la presse à imprimer, se reçoit directement sur
des bandes transporteuses et passe successivement, sous le bloc de poudrage, à l'intérieur
du four tunnel et sur un dernier convoyeur, pour se refroidir, avant de se recevoir
dans un bac de réception.
[0003] Les poudres employées, brillantes ou mates, sont transparentes et conservent leurs
teintes aux couleurs d'impression. Par contre les poudres pigmentées donnent, quelle
que soit la couleur d'impression, un relief correspondant à leur pigment.
[0004] La granulométrie de la poudre employée détermine l'épaisseur de la pellicule en relief.
Plus une poudre est grosse et plus le relief est important.
[0005] Les machines actuellement en service limitent les possibilités de ce procédé, car
elles présentent les insuffisances et défauts suivants:
- Les fours tunnel de ces machines fonctionnent toujours à plein format et dans la
majorité des cas, les imprimés à traiter sont de largeurs essentiellement variables.
Il est fréquent de passer des imprimés de 10 cm de large dans un four permettant un
passage de 35 cm ou plus, d'où une dépense énergétique disproportionnée et inutile.
- Ces machines ne traitent qu'un seul type de poudre à la fois, or les caractères
gras nécessitent une grosse poudre pour donner un relief suffisamment épais et au
contraire, les caractères maigres demandent, pour conserver leurs finesses et netteté,
des poudres fines.
[0006] Par ailleurs, lorsque l'imprimé présente des textes dont certaines parties doivent
être sans relief et d'autres en relief d'une ou plusieurs couleurs, leur exécution
exige plusieurs passages dans la machine, ce qui augmente considérablement le prix
de ces imprimés.
- Ces machines ne permettent pas de traiter des imprimés en relief recto-verso, car
l'emploi de poudre thermoplastique amène une refonte du film, au deuxième passage,
qui colle sur le convoyeur du four tunnel et se détériore. Parallèlement, lorsqu'il
s'agit d'imprimés en relief destinés à réaliser par exemple des papiers d'emballage,
papiers peints ou étiquettes, il serait intéressant que la pellicule formant le relief,
présente une certaine résistance mécanique, ce qui n'est pas le cas actuel, car les
résines employées sont habituellement des polyamides à bas poids moléculaire, qui
ne subissent aucune action secondaire susceptible d'améliorer leur résistance.
- L'encombrement de ces machines est très important. Ceci tient principalement au
fait que les presses à imprimer ont des cadences élevées, de l'ordre de 4 à 10.000
exemplaires heure, ce qui nécessite une bonne longueur des fours tunnel et des convoyeurs
de refroidissement, surtout lorsque l'on traite des cartes de fort grammage.
- Ces machines ne comportent pas d'automatisme de l'ensemble de leurs réglages en
fonction des formats, grammages et cadences des imprimés successifs à traiter. Leurs
utilisateurs sont obligés de régler séparément et souvent d'une manière arbitraire,
la vitesse de défilement des convoyeurs et la température des fours.
- Dans le cas ou le recyclage du surplus de poudre est obtenu par aspiration au travers
d'un "cyclone", les couteaux circulaires rotatifs destinés à empêcher le papier de
suivre la même trajectoire que la poudre, freinent, par le manque d'entrée d'air qu'ils
provoquent à leur niveau, une bonne aspiration de la poudre. Il s'en suit fréquemment
que la périphérie de ces couteaux circulaires, défilant en contact avec la poudre
et le papier, laisse des traces de poudre sur toute la longueur du papier ce qui est
particulièrement gênant dans le cas de poudres colorées. Ce défaut se retrouve, sous
une autre forme, au verso de l'imprimé. En effet, le convoyeur de poudrage est en
contact avec toute la surface de l'imprimé et a, de ce fait, tendance à récupérer,
malgré l'aspiration, des grains de poudre quelles que soient les précautions prises.
- Les machines de thermogravure nécessitent pour un bon fonctionnement des nettoyages
fréquents, car elles traitent de forte quantité de poudre à l'heure, dont une faible
partie arrive bien à s'infiltrer à l'intérieur.
[0007] Actuellement les opérations de nettoyage sont longues et peu pratiques du fait que
les parties à nettoyer manquent d'accessibilité.
- Ces machines demandent en cas d'incident mécanique ou autre des démontages longs
et fastidieux qui entrainent des pertes de temps.
- Lors de son passage à l'intérieur du four, le papier est violamment déshydraté;
il perd de sa tenue et ne la retrouve qu'après un laps de temps plus ou moins long
en fonction de l'hygrométrie de l'air ambiant.
- En cas d'incident, l'opérateur doit simultanément arrêter les convoyeurs, le poudrage
et relever précipitamment le four tunnel sous peine que le papier bloqué dessous ne
s'enflamme rapidement.
- La réception des imprimés en relief pose des problèmes, car la tranche de la feuille
qui se reçoit a tendance à se raccrocher sur les parties en relief de l'imprimé précédent.
- La réception des imprimés en relief, sur ces machines, se trouve à plusieurs mètres
de la presse à imprimer ce qui oblige l'opérateur à des aller et venues pour surveiller
les deux machines.
[0008] La présente invention vise à remédier à ces différents inconvénients et insuffisances
et a pour objet la réalisation de machines de thermogravure comportant des caractéristiques
apportant les moyens susceptibles de:
- Réaliser de larges économies d'énergie en utilisant rationnellement les calories
nécessaires, en fonction de l'imprimé à traiter.
- Traiter simultanément 1 ou plusieurs types de poudre, de nature ou couleurs différentes.
- Obtenir un imprimé dont la pellicule en relief présentera une certaine infusibilité
et une bonne résistance mécanique.
- Diminuer de manière très importante l'encombrement et principalement la longueur
de ces machines.
- Automatiser entièrement ces machines en fonction des formats, grammages et cadences.
- Eviter au maximum de laisser sur l'imprimé, tant à son recto qu'à son verso, dés
traces ou des grains de poudre.
- Simplifier et minimiser les différents nettoyages.
- Permettre un démontage mécanique, aisé et rapide, des différents éléments, en supprimant
au maximum tout outillage.
- Incorporer à ces machines des humidificateurs pour réhydrater, au fur et à mesure,
le papier dès sa sortie du four.
- Relever le four, arrêter le défilement des convoyeurs et la tombée de poudre, simultanément,
par une commande unique, en cas d'incideht.
- Recevoir l'imprimé du côté en relief sur la table de réception, de manière à ce
que la tranche de l'imprimé suivant ne rencontre que le verso lisse de l'imprimé précédent.
- Recevoir l'imprimé en relief à côté de la réception de la presse à imprimer.
- Refroidir les rouleaux des convoyeurs métalliques.
[0009] La présente invention telle qu'elle est caractérisée dans les revendications, vise
à procurer des machines de thermogravure qui, en fonction de leur application précise,
pourront comporter tout ou partie de ces caractéristiques. L'ensemble de ces caractéristiques
et avantages de l'invention ressortiront de la description ci-après, d'un mode de
réalisation de ces machines, donné à titre d'exemple non limitatif, en se référant
aux dessins annexés.
La figure 1 montre une vue d'ensemble d'une machine complé- te.
La figure 2 représente une coupe transversale du four tunnel à cloisons mobiles.
La figure 3 représente une coupe longitudinale de ce même four tunnel.
Les figures 4 et 5 montrent un four et son dispositif de relevage.
Les figures 6 et 7 représentent un dispositif de poudrage en continu ou en feuille
à feuille, traitant des poudres de différentes couleurs, natures ou grosseurs.
Les figures 8 et 9 montrent un cyclone pivotant et un convoyeur de poudrage.
Les figures 10 et 11 montrent un ensemble représentant le mécanisme de démontage instantané
d'un bras d'aménagé et de rouleaux libres ou supportant l'ensemble des convoyeurs.
La figure 12 représente un convoyeur de refroidissement.
La figure 13 montre une molette de dépoussiérage se trouvant à l'intérieur du conduit
d'aspiration.
La figure 14 montre un rouleau refroidi par air.
La figure 1 représente en détail:
[0010] Un corps de machine 13 supportant un convoyeur d'aménagé 12 des feuilles avec ses
bandes transporteuses. Les feuilles imprimées, entrainées par les galets 9, passent
dans la réserve des différentes poudres 10 compartimentées par les cloisons mobiles
et réglables 11. La lame vibrante 14 détache du papier le surplus de poudre
/non retenu par l'encre et le renvoi à l'intérieur de la réserve 10. Le convoyeur métallique
8 transporte le papier sous le four tunnel 4.
[0011] Un matériau isolant 5 (laine de roche) évite la dispersion de la chaleur émise par
les éléments chauffants 6. La cloison inférieure du four 3, calorifugée, est insérée
à l'intérieur du convoyeur métallique 8. Le papier, en sortie du four tunnel, s'engage
sur les bandes transporteuses du convoyeur de refroidissement 15 et passe sous le
caisson soufflant 1 alimenté en air par l'orifice 2. Un aspirateur 16, Monté sur le
caisson d'aspiration 17, aspire au travers des bandes transporteuses l'imprimé en
relief et le maintient plaque, permettant ainsi de le véhiculer dans n'importe quelle
position durant son refroidissement. Dans le cas de papier léger, l'air pulsé suffit
à le maintenir sur les bandes transporteuses.
[0012] Un humidificateur mouille légèrement les bandes transporteuses du refroidisseur,
de manière à réhydrater le papier pendant son refroidissement. Il est constitué par
un bac contenant du liquide 22 dans lequel un rouleau preneur 21 transfert au rouleau
essoreur 19 le liquide, règle le débit du film et le transfert au rouleau mouilleur
des bandes 18. Une porte d'accès 20, en matière plastique transparente, permet de
surveiller le niveau du liquide et de réalimenter la réserve en temps voulu.
[0013] L'imprimé en relief terminé se reçoit sur la table de récupération 7.
Les figures 2 et 3 représentent:
[0014] Un corps de machine 1 sur lequel est installé un four tunnel constitué par un caisson
6 dans lequel est disposé le matériau isolant 7. La voute du four 8 supporte et compartimente
les éléments chauffants 9, en forme de tubes longitudinaux ou en serpentins. Les cloisons
mobiles calorifugées 5 se déplacent latéralement et se règlent aux largeurs et emplacements
désirés, reconstituant ainsi un four élémentaire à la largeur des imprimés à traiter.
[0015] Une sonde infra-rouge 4 détecte le taux d'infra-rouge émis par le four et transmet
ces données au régulateur thermique. Les cloisons latérales mobiles 5 sont supportées,
à chaque extrémité du four, par les supports 10 et après réglage bloquées par les
vis 11. Les éléments chauffants 9 sont maintenus et alimentés électriquement, à leurs
deux extrémités par des pinces élastiques 12 en acier inoxydable. Une des deux pince
est fixée sur une tige mobile 13 de manière à servir d'interrupteur en position relevée.
L'isolateur en stéatite
14 évite la transmission du courant électrique de la pince à la tige.
[0016] Ces fours, modulés en fonction des imprimés à exécuter, permettent de larges économies
d'énergie et diminuent considérablement le prix de revient des imprimés en relief.
Les éléments électriques peuvent être remplacés par tout autre moyen de chauffage
obtenu à partir de gaz, air chaud, four cloisonné haute fréquence, etc...
Les figures 4 et 5 montrent:
[0017] Un four tunnel comportant son dispositif de relevage et de verrouillage. Sur le bati
1 est fixé le support 2 du four 11 avec son axe d'articulation 13. Les verins de relevage
12 s'articulent sur les axes 4. En position basse de fonctionnement, le doigt d'accrochage
9 du four est verrouillé par le crochet de retenue 7 maintenu à l'aide de l'électro
aimant 5 en tension. En cas de coupure de courant, l'électro aimant 5 libère le crochet
7 qui pivote sur son axe 6 et est rappelé par le ressort 8. Le four se trouve deverrouillé
et remonte par la poussée de ses verins 12 en position de repos. L'interrupteur 10
et le tapis métallique 3 situent la position et le mouvement du four par rapport à
la machine. Par ce principe, un interrupteur commande simultanément l' électro aimant,
le moteur des convoyeurs et le vibreur actionnant le bac à poudre de telle sorte que,
d'un seul geste, l'opérateur stoppe: les convoyeurs, la tombée de la poudre et soulève
le four. Cette manière de procéder évite, en cas d'anomalie de fonctionnement, d'enflammer
le papier et de laisser la poudre s'accumuler inutilement.
Les figures 6 et 7 représentent:
[0018] Une machine 4 comportant un dispositif de poudrage permettant de traiter des poudres
de .différentes couleurs, grosseurs ou natures. La bande fraichement imprimée 1 est
en- trainée entre les rouleaux 5 et les galets 11 à l'intérieur de la réserve de la
poudre 6 vers le four tunnel 10. La lame vibrante 7 est en contact avec le dessous
de la bande et détache le surplus de poudre non retenu par l'encre et le renvoie continuellement
vers la réserve. L'aspirateur 14 alimente les tubes 15 munis d'une fente aspirante,
dont la fonction est de parfaire le dépoussiérage, en récupérant dans un sac filtrant,
se trouvant en sortie d'aspirateur, le surplus de poudre parasite.
[0019] Les bras oscillants 3 supportent les rouleaux 2 de la boucle de controle de la bande
imprimée.
[0020] En sortie du four 10, la bande en relief est refroidie et le film visqueux figé par
le ventilateur 9, avant d'être embobiné sur la bobine 8 actionnée par le moteur 13
ou découpé en fonction du résultat final recherché.
[0021] Lors de son passage à l'intérieur de la réserve de poudre, la bande passe sous les
cloisons mobiles 12 en feutre de séparation des différentes poudres.
[0022] L'électro aimant actionnant la lame vibrante 7 pourra être remplacé par un générateur
ultra son, beaucoup plus efficace, qui permet de supprimer les deux tubes aspirants
15. Dans le cas du traitement en feuille à feuille, figure 1, les tubes aspirants
seront remplacés par 2 buses d'aspiration 21, munies de molettes figure 13, crantées.
Avec ce mode de poudrage, l'on réalise simultanément, un imprimé comportant des parties
en relief de différentes couleurs ou épaisseurs. L'on peut, par exemple, traiter des
poudres à pigmentation métallique ou autre, en même temps que des poudres translucides
et éventuellement intercalées avec des zones non poudrées, dans le cas de caractères
très fins ou dans le but de contraster des parties en relief avec d'autres sans. De
cette même manière, l'on sélectionne la granulométrie de la poudre d'un compartiment
à un autre. Dans le cas ou ces machines sont destinées à traiter des imprimés de petits
formats, une variante est apportée au niveau des cloisons mobiles 11 figure 1 et statique
de poudrage. Elles sont doublées, par des séparateurs rotatifs ayant pour fonction
d'entrainer l'imprimé pendant son passage dans la poudre. Ils remplacent ou doublent
l'action des galets d'entrainement 9, figure 1.
[0023] D'autres dispositifs de poudrage pourront être employés pour donner un résultat identique.
Par exemple, l'imprimé sera margé, sur la machine, par un moyen connu et passera successivement
sous un certain nombre de poudreurs élémentaires, utilisant le principe de recyclage
du type "cyclone", chacun traitant une zone de l'imprimé. Les bacs distribuant la
poudre seront obturés et ne laisseront passer la poudre que dans les parties désirées.
Les figures 8 et 9 représentent:
[0024] Un dispositif de poudrage traditionnel dont le cyclone 6 est solidaire du tube coulissant
4' de manière à pivoter autour de la tige de guidage 3 fixée au bâti de la machine,
de manière à libérer totalement le cyclone du corps de la machine, pour rendre toutes
interventions, sous le cyclone, aisées. Pour libérer le cyclone, il suffit de dévisser
l' écrou de maintient de 5, le ressort 2 de relevage soulève le cyclone et lui permet
de pivoter.
[0025] Le convoyeur de poudrage 1 est moulé dans du caoutchouc et comporte en surface de
fines nervures longitudinales sur lesquelles l'imprimé repose et a de faibles contacts,
rendant ainsi difficile la possibilité de retenir des traces de poudre.
[0026] La buse d'aspiration 7, par laquelle le surplus de poudre est aspiré, avant recyclage,
est solidaire du bâti et est munie, à la place des molettes circulaires équippant
habituellement les cyclones, de molettes crantées figure 13.
[0027] Les molettes, actionnées d'un mouvement rotatif, ont pour fonction d'éviter au papier
de suivre la trajectoire de la poudre, à l'intérieur du cyclone, lors du passage sous
la buse d'aspiration. Ces molettes présentent l'avantage de ne pas laisser de traces
de poudre sur l'imprimé, par effet mécanique, du fait qu'elles ne sont en contact
avec le papier et la poudre que par de fines pointes. Par ailleurs, l'air aspiré circule
librement entre chaque pointe, favorisant ainsi une bonne entrée d'air dans la buse
et de ce fait, un excellent dépoussiérage.
La figure 10 représente:
[0028] Un bras démontable 7 supportant le rouleau démontable 10 entrainant les bandes transporteuses
11 de l'imprimé. Le bras s'articule sur l'axe 5 du rouleau. L'axe 5 pénètre dans son
support 4 et support et verrou 8 fixés au bâti de la machine 6. Le coulisseau 9 permet
le verrouillage du bras au bâti. Le rouleau démontable 10 est muni, en bout, d'un
engrenage 1 qui prend son mouvement sur l'engrenage 2, menant, lui même entrainé par
la poulie 3.
[0029] Ce type de bras supporte les convoyeurs d'amenage, à l'entrée de la machine et de
refroidissement en sortie du four. Ils sont démontables et remontables en quelques
instants, sans outillage.
La figure 11 montre:
[0030] Un des rouleaux supportant l'ensemble des convoyeurs de la machine. Ce rouleau 6
permet un accouplement instantané avec la poulie d'entrainement 4 mise en mouvement
par la courroie d'entrainement général. La poulie 4 et le rouleau 6 comportent chacun
un fraisage. Les fraisages sont complémentaires et forment ainsi un crabot. Un bossage
2 est fixé au bâti 1 de la machine et est relié à la poulie par le roulement 3. L'axe
5 est relié au rouleau 6 par deux roulements. Le montage ou démontage du rouleau s'effectue
en engageant ou dégageant l'axe 5 du support 7 fixé au bâti et en extrayant la rotule
de l'axe de la poulie d'entrainement 4.
[0031] En pivotant le cyclone, l'ensemble des convoyeurs et bras sont démontables, sans
outillage et en très peu de temps, d'où un grande facilité de dépannage et de nettoyage
de l'ensemble de la machine.
[0032] Le cyclone ou l'aspirateur de dépoussiérage du poudreur à poudres multiples, seront
munis d'un flexible, genre flexible ménager et serviront au nettoyage facile de ces
machines.
La figure 12 représente en détail:
[0033] Le dispositif de refroidissement de l'imprimé.
[0034] Le convoyeur métallique 4 fixé sur le bâti 15 passe sous le four tunnel 3 et amène
l'imprimé vers le convoyeur de sortie muni de bandes transporteuses 5. L'aspirateur
d'air 8 fixé au caisson aspirant 7, aspire au travers des bandes transporteuses 5
l'imprimé en relief et le maintient jusqu'à
[0035] l'entrée du bac de réception 14. Les petites courroies 6 intermédiaires, sont intercalées
entre les bandes et circulent sur les rouleaux supportant les bandes transporteuses
qui transmettent leur humidité au papier pendant son refroidissement. D'autre part,
cette humidité accélère par échange calorifique, le refroidissement du verso du papier.
Cet humidificateur est constitué d'un bac, servant de réserve d'eau 13 dans lequel
vient puiser un rouleau preneur 12 qui transfert un film d'eau au rouleau essoreur
10 qui le dose et le transfert lui même au rouleau mouilleur 9 des bandes. Une porte
d'accès translucide 11 permet de réalimenter la réserve en liquide.
[0036] Dans le cas de papier léger, l'aspiration peut être supprimée, l'air pulsé suffisant
à maintenir l'imprimé sur les bandes transporteuses.
[0037] Le bras de réception est amovible. Il peut être positionné et travailler à l'horizontal
ou dans d'autres positions, dans le cas ou l'imprimeur dispose de place et préfère,
pour des raisons personnelles, travailler de cette façon. Le bac de réception 14 du
papier, le récupère du côté de la presse à imprimer, le relief étant vers le bas,
de telle sorte que la tranche des feuilles s'entassant ne rencontre que la partie
lisse du verso du papier et évite ainsi de se rouler.
[0038] La réception du papier dans cette zone évite de la fatigue à l'opérateur et lui permet
une surveillance facile de ces deux machines.
[0039] Ce mode opératoire selon l'invention, permet en le maintenant sur les convoyeurs,
de véhiculer l'imprimé sur n'importe quel plan, réalisant ainsi de très larges économies
de place au sol.
[0040] Il peut être, dans le cas de machine hyper compacte, étendu au four tunnel qui pourra
travailler dans n'importe quelle position. La manière de plaquer le papier sur le
convoyeur importe peu, seul compte le fait que le papier ne forme plus qu'un avec
les différents convoyeurs.
La figure 14 représente:
[0041] Un rouleau d'entrainement 4 du convoyeur métallique passant sous le four tunnel,
continuellement refroidi par de l'air 5 prélevé dans la canalisation servant à alimenter
le bras de refroidissement. L'air pulsé passe au travers de l'axe du rouleau 4 et
refroidi la poulie d'entrainement 7, les roulements 1. L'air réchauffé échappe à l'autre
extrémité de l'axe et est évacué vers l'extérieur.
[0042] Pour permettre une impression recto verso et donner des propriétés mécaniques au
film en relief, un générateur équipé de lampes ultra-violettes, sera intercalé entre
le four et le refroidisseur. Cette source de radiations ultra-violettes polymérise
et infusibilise la pellicule en relief.
[0043] Les résines employées appartiennent aux groupes des résines vyniliques, acryliques,
etc... La transformation moléculaire amenant une certaine infusibilité est obtenue
par des adjuvants et catalyseurs minéraux ou organiques et sous l'action de réactions
internes de courte longueur d'onde UV ou laser.
[0044] Un asservissement de ces machines est obtenu à partir d'un ensemble informatique
qui prend en compte, le format de l'imprimé, son grammage et les cadences affichées.
Cet ensemble traite ces différentes données et réalise un automatisme complet.
[0045] Une sonde infra-rouge détecte le taux d'infra-rouge émis par le four et transmet
ces données au régulateur thermique et à la commande du moteur entrainant les convoyeurs.
Un équilibre s'établit, basé sur le fait que lorsque la température du four descend,
instantanément le moteur ralenti, pendant le laps de temps nécessaire au régulateur
thermique pour compenser ce refroidissement et vice versa.
[0046] Un espace suffisant est laissé entre chaque feuille pour absorber ces légères différences
de vitesse des convoyeurs, de manière à ce que les feuilles à l'entrée de la machine
ne viennent jamais se superposer.
[0047] L'ensemble de ces améliorations dotant ces-machines apporte, à leurs utilisateurs,
des facilités d'emploi, de grandes économies de place et d'énergie et améliore la
qualité du travail, ce qui favorise largement le développement de la thermogravure.
[0048] Par ailleurs, le fait de pouvoir traiter, simultanément, des poudres de différentes
grosseurs ou couleurs, de modifier, dans certains cas, le film en relief pour lui
donner des caractéristiques différentes, ouvre des voies nouvelles d'applications
du procédé qui trouvera son utilité, en dehors de l'ensemble des travaux commerciaux
et publicitaires, dans des domaines aussi variés que les impressions en continu (papiers
peints, papier d'emballage, étiquettes)ou décoration de panneaux tels que aggloméré,
tôle d'aluminium, acier etc...
1. Machine de thermogravure pour impression en relief caractérisée par un poudreur
automatique permettant le traitement simultané de poudres de différentes grosseurs,
couleurs ou natures, un four tunnel réglable aux largeurs et emplacements variables
à volonté en fonction des largeurs des imprimés successifs à exécuter, un convoyeur
de sortie du four refroidissant et réhydratant l'imprimé en le maintenant plaqué sur
lui, de manière à le véhiculer dans n'importe quelle position jusqu'au bac de réception,
un ensemble de différents convoyeurs formant la machine ainsi que les rouleaux les
supportant, instantanément démontables, sans outillage et dont ceux passant à proximité
du four tunnel sont refroidis par air, un four tunnel à relevage automati-. que commandant,
lors de son relevage, l'arrêt simultané des convoyeurs et de la tombée de poudre,
un automatisme intégral équipant éventuellement ces machines, une buse d'aspiration
munie de molettes crantées aspirant la poudre sur un convoyeur finement nervuré en
surface, un aspirateur de dépoussiérage servant également au nettoyage de la machine.
2. Machine de thermogravure selon 1 caractérisée en ce que la réserve de poudre est
compartimentée à l'aide de cloisons latérales mobiles, réglables aux largeurs et emplacements
désirés.
3. Machine de thermogravure selon 1 caractérisée en ce que le four tunnel peut être
réduit en largeur, en déplaçant et réglant les cloisons latérales mobiles, aux largeurs
et emplacements désirés.
4. Machine de thermogravure selon 1 caractérisée en ce que le convoyeur de refroidissement
est muni de caissons soufflant et aspirant, de manière à véhiculer dans n'importe
quelle position le papier.
5. Machine de thermogravure selon 1 et 4 caractérisée en ce que le convoyeur de refroidissement
sert, également et en même temps, à réhydrater l'imprimé en lui transférant l'humidité
continuellement déposée sur ses bandes transporteu- ses.
6. Machine de thermogravure selon 1, 4 et 5 caractérisée en ce que le convoyeur de
refroidissement dépose l'imprimé, le relief face à la table de réception.
7. Machine de thermogravure selon 1, 4, 5 et 6 caractérisée en ce que le bac de réception
se trouve placé à côté de la presse à imprimer.
8. Machine de thermogravure selon 1 à 7 caractérisée en ce qu'un ensemble informatique
prend en compte le format, le grammage et les cadences affichées pour réaliser un
asservissement intégral. Un détecteur de controle de la température enregistre les
variations et transmet ces données au régulateur thermique et au moteur entraînant
les convoyeurs.
9. Machine de thermogravure pour impression en relief caractérisée en ce que le cyclone
servant au recyclage de la poudre est escamotable par rapport à la machine.
10. Machine de thermogravure pour impression en relief caractérisée en ce qu'une source
de radiation ultra-violette modifie les caractéristiques mécaniques et donne une certaine
infusibilité au film en relief.