[0001] L'invention concerne une ferrure de fenêtre coulissante, porte coulissante ou analogue
pourvue d'au moins un dispositif de soulèvement et de roulement de l'ouvrant de la
fenêtre, porte ou analogue.
[0002] On connaît déjà une ferrure dans laquelle plusieurs chariots, soutenus par des galets,
se déplacent sur un rail s'étendant horizontalement d'un bout à l'autre de la pièce
d'appui de la fenêtre ou du seuil de la porte. Ces chariots sont accouplés au vantail
par des biellettes oscillantes. Celles-ci se trouvent fortement inclinées lorsque
l'ouvrant est abaissé en position de fermeture et faiblement inclinées lorsque l'ouvrant
est soulevé en position de coulissement. Dès que l'on provoque un coulissement relatif
entre les chariots de l'ouvrant, les biellettes oscillantes se redressent, soulèvent
l'ouvrant, et après avoir dépassé légèrement la verticale, s'arrêtent dans une position
de faible inclinaison correspondant à la position de coulissement de l'ouvrant. Le
dépassement de la verticale et l'arrêt des biellettes oscillantes dans une position
de faible inclinaison doit prévenir un abaissement inopiné de l'ouvrant par son propre
poids dans la position de fermeture. Toutefois, après le dépassement de la verticale,
le mouvement de l'ouvrant n'est plus contrôlé, ce qui entraîne un affaissement sec
et bruyant de l'ouvrant dans sa position de coulissement. De plus, les dispositions
de ce genre sont coûteuses quant à la construction. Elles supposent le respect des
tolérances étroites, en particulier lors du montage. Il en résulte un risque de perturbation
qui limite la possibilité d'utilisation.
[0003] On connaît également, par le brevet français n° 73.44103 (publié sous le n° 2.214.318),
une ferrure destinée à un ouvrant de fenêtre, de porte, etc... qui peut coulisser
le long d'un rail disposé horizontalement tout le long d'une pièce d'appui, ferrure
qui comprend au moins un chariot guidé sur le rail, pouvant se mouvoir longitudinalement
de façon limitée relativement à l'ouvrant sous l'action d'une tringlerie de manoeuvre
et portant l'ouvrant de façon mobile en hauteur entre une position abaissée et une
position de coulissement, ferrure caractérisée par des glissières d'appui prévues
sur l'ouvrant, présentant des hauteurs variables sur leur longueur et reposant sur
des organes porteurs montés sur le chariot. Lorsque l'ouvrant, pourvu d'une glis-
siè
re d'appui, se trouve dans l'état soulevé, c'est-à-dire prêt au coulissement, la traverse
inférieure de l'ouvrant est séparée par un interstice de la pièce d'appui du dormant.
Dans cette position relative des chariots et de l'ouvrant sur lequel des glissières
d'appui sont fixées, le poids de l'ouvrant repose sur des surfaces de roulement du
rail, par l'intermédiaire de la partie de l'âme de la glissière d'appui voisine d'un
évidement, d'un galet porteur et des éléments de galets de roulement. Si, dans une
position choisie arbitrairement, on veut abaisser l'ouvrant, il suffit de pousser
le chariot relativement à l'ouvrant dans un sens donné par l'intermédiaire d'une tringlerie.
Le galet porteur se déroule sur la surface de roulement de la glissière d'appui et
arrive dans l'évidement de ladite glissière. Ainsi, le vantail est abaissé jusqu'à
la pièce d'appui du dormant. Des trous allongés verticalement réalisés dans le chariot
et une fente longitudinale de hauteur étagée prévue également dans le chariot permettent
le déplacement de l'ouvrant et de la tringlerie de manoeuvre guidée dans celui-ci,
relativement au chariot qui garde sa hauteur. Le vantail est guidé latéralement par
les éléments de galets de roulement qui s'appliquent par dessus des flancs de l'âme
du rail comme de l'âme de la glissière d'appui.
[0004] Toutefois, ces dispositifs connus et, notamment le dernier décrit, présentent plusieurs
inconvénients. En effet, les tringleries de manoeuvre sont disposées verticalement
dans le chant de l'ouvrant et, de ce fait, la rainure recevant les tringles doit être
profonde. De plus, pour la fermeture, il est nécessaire de pousser les chariots relativement
à l'ouvrant dans la direction de la position de l'ouverture de celui-ci. Ainsi, lors
de l'abaissement de l'ouvrant en position de fermeture, on risque d'entrouvrir l'ouvrant
du fait que le poids reposant sur la glissière d'appui fait rouler le galet porteur,
ou les galets de roulement, sur le rail en direction de la position d'ouverture de
l'ouvrant. Si l'on inversait le dispositif et prévoyait une traction sur les chariots
dans la direction de la position de fermeture de l'ouvrant pour l'abaisser en position
de fermeture, on serait obligé à exercer une poussée sur les chariots lors du soulèvement
de l'ouvrant en position de coulissement. Cette poussée se faisant par l'intermédiaire
de tringles de manoeuvre, il s'ensuit que ces tringles doivent être de section très
forte pour éviter tout flambage, d'où de nouveau obligation de concevoir une grande
rainure pour le passage des tringles.
[0005] La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients. L'invention, telle
qu'elle est caractérisée dans les revendications, résout le problème consistant à
créer une ferrure de fenêtre coulissante, de porte coulissante et analogue ne présentant
plus de réaction dans le roulement créant un déplacement horizontal sur le rail lors
de l'abaissement ou du soulèvement de l'ouvrant.
[0006] Les avantages obtenus grâce à cette invention consistent essentiellement en ceci
qu'il y a un dégagement vertical des moyens de roulement par soulèvement vertical
droit de l'ouvrant avant toute translation de ce dernier. Par ailleurs, à l'aide de
la présente invention, on crée un élément de roulement compact ayant une forme extérieure
identique au boîtier du mécanisme d'entraînement. De ce fait, il suffit d'une seule
fraise pour loger tous les éléments noyés dans les chants de l'ouvrant. Cette particularité
présente un très grand avantage. De plus, on peut placer les tringles de manoeuvre
le plus près du chant de l'ouvrant car, contrairement aux dispositifs connus, ces
tringles ne sont pas entaillées sur chant, mais à plat dans le chant de l'ouvrant.
[0007] Par ailleurs, contrairement aux dispositifs connus, il est possible, selon l'invention,
de recouvrir la rainure, pratiquée dans le ou les chants de l'ouvrant, d'une têtière.
[0008] L'invention présente encore plusieurs autres avantages et, notamment une simplification
de montage du dispositif et un ajustage simplifié entre les tringles de manoeuvre,
les têtières et le dispositif de roulement.
[0009] L'invention est exposée ci-après plus en détail à l'aide de dessins représentant
seulement un mode d'exécution.
La figure 1 représente, en vue en élévation, le dispositif de roulement lorsque l'ouvrant
est en position soulevée conforme à l'invention ; la figure 2 représente une vue de
dessous de la figure 1 ; la figure 3 représente, en vue en élévation, le dispositif
conforme à l'invention lorsque l'ouvrant est en position abaissée, une demi-coquille
du boîtier étant enlevée.
[0010] On se réfère aux différentes figures.
[0011] Le dispositif de soulèvement et de roulement, conforme à l'invention, comporte un
boîtier 1 composé de deux demi-coquilles 2, 3. Pour faciliter le fraisage du logement
pour le boîtier 1, les faces latérales 4, 5 sont reliées au chant supérieur 6 par
un rayon de raccordement 7, 8. Le boîtier 1 comporte des trous fraisés 9, 10 dont
l'axe 11, 12 est perpendiculaire au chant supérieur 6 et à travers desquels on engage
des éléments de fixation (non représentés) permettant de rendre le boîtier 1 solidaire
du fond du logement pratiqué dans le chant de l'ouvrant. Ce dernier peut comporte
un, deux ou plusieurs dispositifs de roulement conformes à l'invention. Comme visible
dans la figure 3, une des deux demi-coquilles 2 présente une découpe 13 dans le chant
supérieur 6 dans laquelle vient se loger une paroi en saillie 14 de l'autre demi-coquille
3. De ce fait, les deux demi-coquilles 2, 3 s'imbriquent l'une dans l'autre par leur
chant supérieur 6. Par contre, les faces latérales 4, 5 de chaque demi-coquille 2,
3 sont placées côte à côte pour former un ensemble compact. Les deux demi-coquilles
2, 3 sont maintenues assemblées par des éléments de liaison 15, 16, 17, 18, 19, 20.
[0012] On pratique dans la partie supérieure de chaque demi-coquille 2, 3 une demi-rainure
21 parallèle au chant supérieur 6 dont les deux extrémités 22, 23 sont situées à l'intérieur
du boîtier 1. La juxtaposition des deux demi-rainures 21 des deux demi-coquilles 2,
3 permet d'obtenir un chemin de guidage d'une tringle de commande 24. Cette dernière
se déplace donc parallèlement au chant supérieur 6.
[0013] La tringle de commande de la forme d'un U 24 comporte, dans sa partie centrale 25,
des trous équidistants 26, 27, 28, 29 formant une denture. De part et d'autre de cette
denture et également dans son prolongement est disposé un doigt de commande 30, 31.
Le chant supérieur 32, 33 de ces doigts de commande 30, 31 comporte des tétons 34,
35, 36, 37 logés et rivetés dans des trous 38, 39, 40, 41 pratiqués dans la tringle
de commande 24. Chaque doigt de commande 30, 31 présente à sa partie inférieure un
téton 42, 43 assurant la liaison entre la tringle de commande 24 et des tringles de
manoeuvre 44, 45 reliant le dispositif de roulement soit à une poignée ou un mécanisme
de commande (non représenté), soit à un second dispositif de roulement.
[0014] La denture formée par des trous équidistants 26, 27, 28, 29 s'engrène avec des dents
46, 47, 48, 49 d'une came 50 pivotant autour d'un axe 51. Cet axe 51 présente à ses
deux extrémités 52, 53 des décrochements s'engageant dans des trous 54, 55 réalisés
dans les deux demi-coquilles 2, 3. Le chant 56 de cette came 50 coopère avec un axe
57 d'un chariot 58 en vue d'un soulèvement vertical droit de l'ouvrant et un agrandissement
de l'écartement entre l'axe 51 et l'axe 57. Ce chariot 58 comporte deux galets de
roulement 59, 60 en rotation autour d'un axe 61, 62 dont les extrémités s'engagent
dans des trous 63, 64, 65, 66 pratiqués dans deux joues parallèles 67, 68 constituant
la cage du chariot 58. Avantageusement, ces extrémités des axes d'articulation 61,
62 sont rivetées pour solidariser l'ensemble.
[0015] Les extrémités 69, 70 de l'axe 57 font saillies par rapport aux faces externes 71,
72 des joues parallèles 67, 68 et viennent se loger dans des trous oblongs 73, 74
réalisés dans les demi-coquilles 2, 3. L'axe 75, 76 de ces trous oblongs 73, 74 est
vertical et est situé dans le plan médian 77 du dispositif de roulement. La hauteur
de ces trous oblongs 73, 74 délimite la course verticale de l'ouvrant. Le bord supérieur
78 de ces trous oblongs 73, 74 est situé à une hauteur telle qu'il existe un léger
espace 79 entre le chant inférieur 80 parallèle au chant supérieur 6 du dispositif
de soulèvement et de roulement et le dessus 81 du rail de guidage 82 solidaire de
la pièce d'appui ou du seuil.
[0016] Les galets de roulement 59, 60 se composent d'une bague 83 bordée de deux flancs
latéraux 84, 85 enjambant une nervure proéminente longitudinale du rail de guidage
82 et annihilant un déport latéral du dispositif de roulement et, par voie de conséquence,
de l'ouvrant par rapport au dormant.
[0017] Pour gagner de la place en hauteur, les joues parallèles 67, 68 comportent, à leur
chant supérieur 86, un évidement semi-circulaire 87 pour qu'en position basse de l'ouvrant
l'axe 51 de la came 50 vienne s'y loger partiellement. Par ailleurs, les joues parallèles
67, 68 présentent un décrochement 88, 89 dans lequel se loge un guide vertical 90,
91 solidaire des deux demi-coquilles 2, 3. De part et d'autre de ce guide vertical
90, 91, les deux flancs 92, 93 des deux demi-coquilles 2, 3 comportent un évidement
94, 95 dans lequel viennent se placer les extrémités 96, 97 des joues parallèles 67,
68. Ainsi, aucun élément ne fait saillie par rapport à l'épaisseur du dispositif de
roulement.
[0018] En actionnant la tringle de manoeuvre 44 par une traction, le téton 42, engagé dans
un trou 98 pratiqué dans cette tringle de manoeuvre 44, transmet cette traction à
la tringle de commande 24. La coopération des trous 26 à 28 de cette tringle de commande
24 avec les dents 46 à 49 de la came 50, provoque la rotation de cette came 50 autour
de l'axe 51. Le chant 56 prend appui contre l'axe 57 du chariot 58 et l'ensemble du
boîtier 1 se soulève par rapport au chariot 58 et, par voie de conséquence, l'ouvrant
se soulève verticalement par rapport au dormant sans aucun déplacement latéral. Après
avoir actionné la tringle, la poignée ou le mécanisme de commande se trouve en position
de non-retour empêchant tout affaissement de l'ouvrant par son propre poids.
[0019] Inversement, en exerçant une poussée sur la tringle de manoeuvre 44, poussée qui
est transmise à la tringle de commande 24 et qui entraîne une rotation en sens inverse
de la came 50, la tringle de manoeuvre 44 ne subit qu'une faible contrainte, étant
donné que le poids de l'ouvrant tend à provoquer l'abaissement dudit ouvrant.
[0020] Bien entendu, la traction ou la poussée exercée sur la tringle de manoeuvre 44 est
transmise par l'intermédiaire de la tringle de commande 24 à la tringle de manoeuvre
45 pour solliciter, le cas échéant, le ou les autres dispositifs de soulèvement et
de roulement.
[0021] Par ailleurs, le boîtier 1 est conçu de telle manière qu'il s'intercale entre deux
têtières 99, 100 et l'épaisseur de ce boîtier 1 est identique à la largeur desdites
têtières 99, 100 situées comme les tringles de manoeuvre 44, 45 dans des plans parallèles
au chant de l'ouvrant.
1. Ferrure de fenêtre coulissante, porte coulissante ou analogue pourvue d'un dispositif
de soulèvement et de roulement de l'ouvrant de la fenêtre, porte ou analogue, comportant
au moins un mécanisme de dégagement vertical droit (56,57,58) des moyens de roulement
(58,59, 60) par l'action d'une came (50) et étant aménagé dans un boîtier (1) solidaire
de l'ouvrant
caractérisée en ce que la came (50) est disposée autour d'un axe (51) solidaire du
boîtier (1) et qu'elle coopère avec un axe (57) solidaire des moyens de roulement
(58) et guidé verticalement dans des trous oblongs (73,74) du boîtier (1).
2. Ferrure selon la revendication 1, caractérisée en ce que la came (50) est actionnée
par une tringle de commande (24) reliée à au moins une tringle de manoeuvre (44,45).
3. Ferrure selon les revendications 1 et 2, caractérisée en ce que la came (50) comporte
des dents (46 à 49) s'engrènant dans des trous équidistants (26 à 29) de la tringle
de commande (24).
4. Ferrure selon les revendications 1 et 2, caractérisée en ce que la tringle de commande
(24) comporte au moins un doigt de commande (30, 31) disposé de part et/ou d'autre
de trous équidistants (26 à 29) et présentant à sa partie inférieure un téton (42,43)
assurant la liaison entre la tringle de commande (24) et la tringle de manoeuvre (44,
45).
5. Ferrure selon les revendications 1 et 4, caractérisée en ce que la tringle de manoeuvre
(44,45) reliée à la tringle de commande (24), est disposée parallèlement à au moins
une têtière (99,100) et au chant de l'ouvrant.
6. Ferrure selon la revendication 1, caractérisée en ce que le boîtier (1) comporte
une épaisseur identique à la largeur des têtières (99, 100).
7. Ferrure selon les revendications 1 et 2, caractérisée en ce que le boîtier (1)
est constitué de deux demi-coquilles (2,3), que chaque demi-coquille (2,3) comporte
une demi-rainure (21) parallèle au chant inférieur (80) du boîtier (1) formant, après
juxtaposition des deux demi-coquilles (2,3), un chemin de guidage à la tringle de
commande (24).
8. Ferrure selon la revendication 1, caractérisée en ce que la came (50) coopère avec
l'axe (57) par l'intermédiaire de la bague (83) d'un galet de roulement (59,60) en
rotation autour de l'axe (57).
9. Ferrure selon la revendication 1, caractérisée en ce que les joues parallèles (67,68)
du moyen de roulement (58) comportent au moins un décrochement (88,89) dans lequel
se loge un guide vertical (90,91) solidaire du boîtier (1).
10. Ferrure selon la revendication 1, caractérisée en ce que les trous oblongs (73,74)
comportent une longueur correspondant à la course verticale de l'ouvrant.
Il. Ferrure selon la revendication 1, caractérisée en ce que les trous oblongs (73,74)
comportent un bord supérieur (78) situé à une hauteur déterminée pour maintenir un
léger espace (79) entre le chant inférieur (80) du dispositif de soulèvement et de
roulement et le dessus (81) d'un rail de guidage (82) solidaire de la pièce d'appui
ou du seuil.
12. Ferrure selon les revendications 1 et 7, caractérisée en ce que les deux demi-coquilles
(2,3) comportent un évidement (94,95) dans lequel se placent les extrémités (96,97)
des joues parallèles (67,68).