[0001] La présente invention concerne ur procédé d'accrochage d'un matériau souple, façonné
en fil, ruban ou feuille, sur une pièce rigide, et intéresse tous les domaines d'activité
où un tel problème doit être résolu, nar exemple : manutention (accrochage d'élingues),
conditionnement (fixation de rubans ou rouleaux sur bobine, comme pour machines à
écrire), ameublement (fixation de panneaux, rideaux, toiles de hamecs, etc), maroquinerie,
sellerie et outillage (trousses et étuis divers pouvant se porter accrochés à la ceinture),
équipements de sport (carquois, voiles, accrochage de tendeurs, fixation de filins
sur tambour de cabestan) ; entrebailleur de porte, etc... L'énoncé de ces divers domaines
d'utilisation possible ne constitue qu'une liste d'exemples destinés à faire comprendre
la généralité de l'usage de l'invention, et ne peut être compris comme une énumération
limitative et restrictive de son domaine d'applicabilité.
[0002] Dans le cas où un assemblage permanent est réalisé, comme par exemple par clouage
ou couture autour d'une partie du support, il s'agit de fixation, et non pas d'accrochage
qui suppose par définition que l'assemblage puisse être dissocié rapidement pour des
opérations simples.
[0003] La technique actuelle, tout au moins sur le strict plan du procédé lui-même, est
depuis longtemps dans le domaine public et fait appel à des dispositifs divers que
l'on peut classer essentiellement en deux familles, selon que l'on pourvoit le matériau
souple soit de crochets, soit d'oeillets, les uns ou les autres, rapportés et fixés
au moyen d'un procédé quelconque tel que collage, vissage, serrage, sertissage, soudage,
etc...
[0004] Ces dispositifs ont pour effet de répartir les efforts de liaison entre le matériau
souple et la pièce rigide en un nombre limité de points d'accrochage, autoun desquels
le matériau souple subit une fatigue importante due à la mauvaise répartition des
tensions internes qui entraînent sa déformation et sa rupture.
[0005] L'invention est caractérisée par le fait que, à chacun de ses points d'accrochage,
le matériau (1), souple dans le sens de la figure 1, est rendu rigide sur une certaine
portion (2) de sa dimension selon le plan de la figure, et que cette partie rigide
(2) est introduite dans l'alvéole (3) d'une pièce rigide (4). La longueur, dans le
plan de la partie rigide (2) est inférieure à la profondeur de l'alvéole (3) mais
très supérieure à sa largeur, de sorte que la traction exercée vers le haut sur la
partie supérieure (1) du matériau souple a pour effet d'appliquer ce matériau sur
le bord droit de l'alvéole (3), et cette traction a pour effet d'arc-bouter la partie
rigide (2) contre la paroi gauche de l'alvéole (3). Plus la position d'équilibre de
cette partie rigide (2) est voisine de l'axe de l'alvéole (3) selon le plan de la
figure, moins les efforts de flexion qu'elle doit équilibrer par sa rigidité sont
importants.
[0006] L'invention est caractérisée par le seul fait de rendre rigide le matériau souple
dans une de ses parties telle que (2) définissant un point d'accrochage, et non pas
par le moyen employé pour obtenir ce résultat. On peut proposer simplement à titre
d'exemple parmi tous les procédés connus, et sans que cette énumération ait un caractère
limitatif ou restrictif, l'adjonction de pièces d'un matériau rigide par collage,
couture, sertissage, soudage, introduction entre deux épaisseurs du matériau souple
(1), ou même par formation dans la texture même du matériau souple, si celle-ci peut
être pénétrée par capillarité ou sous
pres- sion au moyen d'un empois liquide transformé ensuite en matériau rigide par quelque
procédé physico-chimique que ce soit, et notamment par polymérisation ou thermo-durcissement.
[0007] La figure 1 représente une coupe d'un point disccrochage mais la dimension de l'avlvéole
et des pièces en contact n'est pas précisée dans la direction porpendiculaipe au plan
de la figure. De ce point de vue, il faut précisen que, si le matériau souple (1)
se présente sous le forme d'une feuille ou, tout au moins, d'un rubar or d'une sangle
assez larges, c'est-à-dire que sa dimension perpendi- culeire au plan de le figure
est au moins de l'ordre d'une dizaine de fois son épaisseur représentée dans le plen
de la figure, sa rigidité dans un plan perpendiculaire au plan de la figure est suffisante
pour que l'alvéole (3) n'ait pas besoin de parois latérales au-dessus et au-dessous
du plan de la figure.
[0008] Par contre, si le matériau souple (1) se présente sous la forme de fil ou de cable,
c'est-à-dire oue sa dimension perpendiculaire au plan de la figure est à peu près
égale à son épaisseur mesurée dans le plan de la figure 1, il est absolument nécessaire
que l'alvéole (3) présente des parois latérales au-dessus et au-dessous du plan de
la figure 1 permettant de guider et maintenir la partie rigide (2) dans le plan de
la figure.
[0009] Telle qu'elle est, la figure 1 représente une pièce (4) accrochée à une pièce (1)
de matériau souple ; mais par symétrie autour d'un axe horizontal contenu dans le
plan de la figure,-l'alvéole (3) viendrait sur le dessus de la pièce (4) et la partie
(1) du matériau souple pendrait, accrochée à la pièce (4). Plus généralement, quelle
que soit son orientation, la figure 1 représente l'accrochage du matériau souple 1
sur lequel s'exerce une traction tendant à l'écarter de la pièce (4) dans une direction
parallèle à l'axe de l'alvéole (3) et dans un sens tel que cette traction applique
le matériau souple sur le bord de l'alvéole (3) et provoque l'arc-boutement de la
partie rigide (2) contre le bord de l'alvéole (3) opposé au précédent.
[0010] Comme seuls le bord de l'alvéole et la paroi qui lui est opposée jouent un rôle dans
le processus d'accrochage, on pourra utiliser avantageusement la disposition de la
figure 2, où la pièce (5) joue le rôle de bord de l'alvéole et la pièce (6) le rôle
de paroi opposée à ce bord. La sangle plate ou le ruban est, dans ce cas, engagée
à cheval sur cette pièce (5), la partie du matériau souple soumise à la traction étant
située à l'extérieur, et orientée vers le bas ou vers le haut, la partie représentée
sur la figure 2 étant symétrique par construction.
[0011] La figure 3 qui représente une portion de tube (7) fixée par collage ou soudure sur
une pièce (8) est l'homologue de la figure 2 dans le cas, non plus d'une sangle ou
d'un ruban, mais d'un fil ou d'un cable. Dans ce cas, si le matériau (8) est suffisamment
résistant et s'il peut être percé d'un trou débouchant suffisamment voisin de sa surface
extérieure, le tube rapporté (7) peut être très bien remplacé par un tel trou.
[0012] La figure 4 représente un dispositif d'accrochage à une ceinture d'une pièce en matériau
souple (9), étui ou carquois par exemple, terminée par une partie (10) rendue rigide
dans le plan de la figure. La rigidité dans le plan de la figure 4 est obligatoire
pour réaliser l'accrochage, mais la flexibilité de la partie (10) autour d'un axe
contenu dans le plan de la figure 4 peut être nécessaire pour suivre une paroi courbe
dans le même sens. Pour celà, la partie (10) (fig.4, fig.5 et fig.6) est rendue rigide
dans un seul plan au moyen d'armatures parallèles entre elles telles que (11), qui
permettent de plier la partie (10) autour d'un axe vertical de la figure 5, mais pas
autour d'un axe horizontal de cette même figure.
[0013] La figure 6 montre une coupe vue de dessus de l'accrochage réalisé au moyen de pièces
telles que (9), (10) et (11) sur un barreau tel que (5), dans le cas où la paroi (6)
de la figure 2 est convexe.
[0014] Les figures 7 et 8 montrent un autre exemple de réalisa-tion d'un accrochage d'un
matériau souple (13), (14) dont une partie (15) a été rendue rigide dans le plan de
la figure, sur une pièce rigide (12),(16). Dans ce cas, la traction exercée sur la
partie (13) du matériau souple est transmise par la rigidité de la partie (15) qui
cause le coincement du brin libre (14) dans le dièdre aigu d'arête perpendiculaire
au plan de la figure, qui est formé par la partie (16) et la lèvre inférieure (12)
de l'alvéole d'accrochage. La figure 7 montre cet accrochage en position bloquée et
la figure 8, le même en cours d'engagement ou de dégagement, la partie (13) n'étant
pas soumise à traction.
[0015] La figure 9 est une variante de la figure ? où, la partie rigide (15) n'étant pas
susceptible de coulisser le long du matériau souple sous l'action de la traction exercée
en (13), le pincement exercé entre (16) et (12) de la figure 7 n'est plus nécessaire
et qu'un simple arc-boutement de l'extrémité de la partie rigide (15) contre le fond
de l'alvéole est suffisant.
[0016] Par exemple, dans le cas de la figure 7, la portion rigide (15) pourrait être réalisée
au moyen d'une gaine en matériau rigide dans lequel le matériau souple peut coulisser.
Dans le cas de la figure 9, la portion rigide (15) serait par exemple réalisée au
moyen de collage de plaquettes rigides sur le matériau souple, ou encore par enfilage
de plaquettes rigides dans des goussets formés par le matériau souple.
[0017] Sur les figures 7, 8, 9, 10 et 11 a été représentée, délimitée par un trait tireté,
la zone de débattement nécessaire au décrochage, qui est réalisé par extraction de
la partie rigide du matériau souple hors de l'alvéole d'accrochage. Pour celà, la
tension exercée sur la partie (13) doit être relâchée dans le cas des figures 7, 8
et 9, et l'extraction de la partie rigide (15) hors de l'alvéole est obtenue en tirant
sur la partie (14) du matériau souple.
[0018] Dans le cas de la figure 10, la partie inférieure de l'alvéole d'accrochage est constituée
d'une pièce rigide (18) à section en forme d'équerre dans le plan de le figure, dont
la dimension perpendiculaire au plan de la figure est la même que celle des pièces
(13),(14),(15) et (17), et qui est mobile autour d'un axe (19) solidaire du support
(17). L'axe (19) perpendiculaire au plan de la figure est situé le plus près possible
de la paroi rectiligne de la pièce (17), mais à une distance au moins égale à la somme
de l'épaisseur de la partie rigide (15) et du brin libre (14).
[0019] La traction sur la partie (13) appuie la partie (15) et la boucle du brin (14) sur
l'aile horizontale de l'équerre (18) provoquant le pincement de la partie (15) et
du brin (14) entre l'aile verticale de l'équerre (18) et la pièce (17). Une traction
modérée exercée sur (14) permet la rotation vers la droite de l'équerre (18) autour
de son axe (19) et le dégagement de la partie rigide (15), même en présence d'une
traction sur la partie (13).
[0020] La figure 11 répond aux mêmes explications de fonctionnement que la figure 10, à
l'exception du remplacement de la partie rigide (15) du matériau souple par une pièce
(20) de matériau rigide contre lequel le matériau souple vient simplement s'appliquer
sous l'effet de la traction exercée en (13), et qui provoque le pincement dû matériau
souple et son application contre la pièce rigide (20) suivant les deux branches de
l'équerre (18) et la pièce (17).
[0021] Le profil représenté sur la figure 11 pour la pièce rigide (20) ne constitue qu'un
exemple de réalisation d'une zone apparemment rigide, sur le matériau souple, simplement
par son application sous tension le long d'une pièce rigide (20), avec laquelle il
n'est aucunement lié et dont il se sépare spontanément au décrochage lorsqu'on "ouvne"
l'équerre par rotation vers le droite en tirant sur la partie libre (14).
[0022] Par rapport à l'état antérieur de la technique, l'invention apporte les avantages
suivants :
1°) suppression de pièces rapportées de formes complexes, telles que crochets ou oeillets
;
2°) répartition uniforme des efforts supportés par le matériau souple ;
3°) facilité de réalisation industrielle ;
4°) grand choix de moyens de réalisation ;
5°) domaine d'application très vaste.
1. Procédé d'accrochage sur une pièce rigide d'un metériau souple se présentant sous
la forme de fil, ruban ou feuille, consistant à créer dans ce matériau souple des
parties rigides provoquant un arc-boutement de ces parties rigides entre le bord et
les parois d'alvéoles d'accrochage réalisés dans la pièce rigide.
2. Modèle d'alvéole d'accrochage réalisé par une barre parallèle à une paroi plane
(fig.2) ou courbe (fig.6).
3. Modèle d'accrochage d'une charge (étui par exemple) à la ceinture d'un vêtement.
4. Modèle d'alvéole d'accrochage à fond en butée mobile en forme d'équerre (18) articulée
autour d'un axe (19) (fig. 10 et 11) permettant le décrochage, même en présence d'une
traction importante exercée sur la partie (13).
5. Procédé de coincement du matériau souple dans l'alvéole d'accrochage par simple
application d'une pièce rigide (20), comme indiqué sur la figure 11.