[0001] La nouvelle buse, qui fait l'objet de l'invention, concerne de la façon la plus générale,
la décarburation des fontes au moyen de lances disposées au-dessus du niveau de la
fonte liquide, qui émettent à travers une buse un jet d'oxygène en direction de la
surface de cette fonte. L'invention concerne plus particulièrement les caractéristiques
des jets d'oxygène issus de lances d'injection équipées de cette nouvelle buse et
l'influence de ces caractéristiques sur les conditions d'interaction entre ces jets
d'oxygène et la fonte li- quide. Cette nouvelle buse s'applique en particulier, mais
de façon non limitative, à la décarburation des fontes au chrome.
[0002] Un certain nombre d'études ont été faites sur les caractéristiques que doivent présenter
les buses montées à l'extrémité des lances d'injection d'oxygène utilisées pour la
décarburation des fontes. C'est ainsi que, dans l'ouvrage qui concerne la métallurgie
de l'acier au moyen de convertisseurs basiques intitulé : "BOF Steelmaking" qui a
été publié en 1976 aux Etats Unis par l'Iron and Steel Society, on trouve des indications
précises au volume 3 Chapitre 8, pages 150 à 153, sur les caractéristiques des buses
montées sur les lances à oxygène. Il est précisé en particulier à la page 150, lignes
28 à 35, qu'un écoulement supersonique raisonnablement uniforme peut être obtenu au
moyen d'une simple partie conique divergente qui fait suite à l'étranglement. La figure
8-5, page 151, reproduit une telle buse pour lance à oxygène. Enfin, page 153, lignes
7 à 17, des renseignements précis sont donnés sur le demi-angle au sommet qu'il convient
d'adopter pour la partie tronconique divergente. On doit éviter des angles trop grands
qui renforcent les ondes de choc causant une trop rapide dispersion du jet. Il est
proposé de choisir le demi-angle au sommet de la buse d'injection dans l'intervalle
compris entre 2,5 et 10° , un demi-angle de 5° étant considéré comme un compromis
pratique.
[0003] L'expérience a montré que les buses ainsi réalisées donnent des résultats relativement
satisfaisants dans le cas général de la décarburation des fontes ordinaires, mais,
par contre, des difficultés ont été rencontrées dans le cas du traitement des fontes
au chrome et, en particulier, dans le cas de la mise en oeuvre du procédé de décarburation
des fontes au chrome qui fait l'objet de la demande de brevet français N° 80 018.09
déposée le 24.01.1980 par UGINE ACIERS.
[0004] Dans cette demande, est décrit et revendiqué un procédé de décar- buration des fontes
au chrqme ou au chrome nickel contenant en % en poids 1,5 à 8 de C, 10 à 30 de Cr
et jusqu'à 30 de Ni, qui comporte au moins dans la phase finale de la décarburation
, la formation d'une émulsion gaz/fonte liquide au sein de laquelle le carbone est
oxydé directement par l'oxygène.
[0005] Les conditions nécessaires à la réalisation de cette émulsion sont critiques. En
effet, il est connu que la réalisation d'émulsiors entre une fonte liquide, un laitier
et une phase gazeuse est relativement facile. C'est le cas de la décarburation des
fontes par le procédé LD. Ce sont alors les caractéristiques de viscosité du laitier
qui jouent le rôle le plus important, comme cela est montré dans l'article de A. CHATTERJEE,
N.O. LINDFOR et J.A. WESTER : "Process metallurgy of LD Steelmaking" (Iron making
and steel making 1976 - N° 1) . Par contre, pour qu'une émulsion entre une phase gazeuse
et le métal liquide puisse se former et se maintenir de façon stable, même en l'absence
quasi totale de laitier, jusqu'à ce que la teneur en carbone soit abaissée jusqu'à
un niveau final proche de 0,2 %, des conditions bien définies de température de la
fonte liquide, de teneur en carbone, de distance lance-bain, de débit et de pression
d'oxygène doivent être réalisées.
[0006] Ainsi que cela est décrit dans la demande FR 80 01809, lorsque les conditions favorables
sont réunies et que l'émulsion entre phase gazeuse et fonte liquide se forme et se
maintient de façon satisfaisante, on obtient à la fois une décarburation rapide et
poussée et, en même temps, un rendement en chrome métal particulièrement élevé. Les
exemples donnés dans cette demande concernent des essais effectués sur des quantités
unitaires de fonte au chrome d'environ 60 kg. La buse utilisée avait un diamètre au
col de 2 mm, et un débit de 168 Nl/mn d'oxygène.
[0007] Les études poursuivies et les nombreux essais effectués pour le développement de
ce procédé de décarburation des fontes au chrome ont montré qu'il ne suffisait pas
d'ajuster convenablement les paramètres opératoires qui avaient été identifiés pour
obtenir de façon reproductible l'établissement d'une émulsion stable. Dans bien des
cas, des retards à la formation de l'émulsion et une certaine instabilité de celle-ci
étaient. observés ; ces retards et/ou cette instabilité entraînaient une chute des
rendements en chrome et en fer. Dans quelques cas même, l'émulsion ne se formait pas
du tout.
[0008] On a donc recherché le moyen d'améliorer la reproductibilité du déclenchement de
l'émulsion gaz/fonte liquide et aussi d'accroître la stabilité de cette émulsion une
fois formée.
[0009] Le moyen qui fait l'objet de l'invention est une nouvelle buse pour lance d'injection
d'oxygène à jet supersonique, grâce à laquelle il est possible de provoquer avec une
beaucoup plus grande efficacité la formation de l'émulsion gaz/fonte liquide.
[0010] Cette nouvelle buse suivant l'invention se caractérise par un divergent qui comporte
au-delà du col ou étranglement, une partie tronconique dont l'angle au sommet est
compris entre 60 et 70° et, de préférence, entre 62 et 66°, l'angle de 65° étant proche
de l'optimum dans les conditions des essais. Cette partie tronconique peut être prolongée
par une surface de révolution autour du même axe dont la génératrice présente une
concavité tournée vers l'intérieur, de façon à diminuer la dispersion du jet.
[0011] La nouvelle buse suivant l'invention permet de mettre en oeuvre de façon particulièrement
efficace, le procédé de décarburation des fontes au chrome par jet d'oxygène supersonique
qui fait l'objet de la demande de brevet francais N° 80 01809.
[0012] Cette nouvelle buse s'applique aussi de facon beaucoup plus qénérale à la décarburation
des fontes de tous types grâce à une efficacité particulière pour provoquer l'émulsion
de la fonte liquide au moyen de la phase gazeuse, et, éventuellement aussi, l'émulsion
du laitier liquide.
[0013] L'exemple et les figures ci-après permettent de mieux comprendre les caractéristiques
de la buse qui fait l'objet de l'invention ainsi que son application à la décarburation
des fontes au chrome.
La figure 1 représente une buse de type connu pour jet d'oxygène supersonique.
La figure 2 représente la variation de la poussée du jet en fonction de l'angle au
sommet du divergent d'une buse tronconique.
La figure 3 représente une buse.pour jet d'oxygène supersonique suivant l'invention.
La figure 4 représente la variation du rendement en chrome en fonction de l'angle
au sommet du divergent tronconique de la buse.
La figure 5 représente la variation du rendement en fer en fonction de ce même angle
au sommet.
La figure 6 représente une buse suivant l'invention à profil améliorÉ
[0014] Dans les premiers essais de décarburation des fontes au chrome suivant le procédé
décrit dans la demande FR 80 01809, on utilisait une lance à oxygène comportant une
buse dont l'étranglement ou col était constitué par une zone tubulaire cylindrique
d'environ 2 mm de diamètre et 20 mm de long. L'extrémité de cette zone tubulaire du
côté-sortie n'était pas prolongée par un divergent et l'expansion du jet d'oxygène
n'était donc absolument pas limitée à la sortie de l'étranglement .
[0015] L'expérience avait montré que, dans ces conditions, la buse se recouvrait d'une couche
d'oxydes réfractaires à base d'oxyde de chrome. Cette couche se déposait principalement
pendant la période de formation puis de maintien de l'émulsion gaz/fonte liquide.
[0016] Une analyse d'une telle couche avait donné par exemple comme composition :

[0017] On voit d'après cet exemple, que cette couche résultait essentiellement de l'oxydation
des composants de la fonte au chrome, avec intervention de seulement quelques pour
cent de chaux provenant du laitier initialement introduit - alumine et magnésie venaient
du garnissage. On avait constaté que ce dépôt tendait à entourer l'orifice de la buse
et à former un entonnoir plus ou moins bien défini autour de cet orifice.
[0018] On a eu l'idée de réaliser une buse présentant un divergent, à la fois pour essayer
d'améliorer l'efficacité du jet et aussi pour éviter les risques de perturbation de
ce jet par des dépôts d'oxydes réfractaires projetés à partir de la fonte liquide.
On a alors réalisé des buses dont la forme générale est représentée figure 1..Ces
buses comportent une entrée (1) raccordée à la canalisation d'arrivée d'oxygène, puis-un
col cylindrique (2) d'environ 2 mm de diamètre et 20 mm de long et, enfin, un divergent
tronconique (3) dont l'angle au sommet al est d'environ 10° suivant l'enseignement
de l'ouvrage "BOF Steelmaking"cité plus haut.
[0019] Les résultats d'essais de ces buses ont été négatifs. On constatait, effectivement,
qu'il ne se formait pas de projections d'oxydes à l'intérieur du divergent mais on
n'arrivait pas à former l'émulsion gaz/fonte liquide de façon reproductible et stable.
[0020] On alors entrepris des essais afin de préciser en particulier l'influence de l'angle
au sommet du divergent tronconique sur la poussée du jet à débit constant. La figure
2 donne des résultats de tels essais dans le cas d'une série de huit buses de mêmes
caractéristiques que celles de la figure 1 excepté l'angle du divergent. La buse n°
1 ne comportait pas de divergent, les buses 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 8 comportaient des
divergents tronconiques de 4 mm de hauteur dont les angles au sommet étaient respectivement
de 41, 53, 61, 65, 69, 77 et 100°.
[0021] Trois séries d'essais ont été faites pour trois niveaux de débits différents en oxygène
: 172, 181 et 193 Nl/mn. On mesurait pour chaque essai la poussée en N exercée par
le jet sur le plateau d'une balance disposé à une distance d'environ 3 cm de l'orifice.
[0022] Les courbes 1, 2 et 3 tracées respectivement pour les débits de 193, 181 et 172 Nl/mn
montrent chaque fois l'existence d'un même point singulier dans le cas du divergent
de 65°.
[0023] Bien que ce point singulier corresponde à une poussée minimale, on a eu l'idée de
réaliser suivant l'invention des buses pour la décarburation des fontes par jet d'oxygène
supersonique, comportant un divergent tronconique dont l'angle au sommet est compris
entre 60 et 70° et, de préférence, compris entre 62 et 66°, l'angle de 65° correspondant,
à la précision des mesures près, à la poussée mànimale, dans les conditions de l'essai.
[0024] La figure 3 représente une buse suivant l'invention. Elle comporte une entrée (4)
et un col (5) dont les caractéristiques sont semblables à celles de l'entrée (1) et
du col (2) de la figure 1. Par contre, le divergent tronconique (6) présente un angle
au sommet a2 de 65°. On a constaté qu'il est possible au moyen d'une telle buse de
provoquer de façon tout.à fait reproductible, l'émulsion des fontes au chrome au moyen
d'un jet d'oxygène supersonique, suivant le procédé décrit dans la demande de brevet
citée plus haut. De plus, cette émulsion, une fois formée, présente une grande stabilité
et se maintient jusqu'à décarburation finale de la fonte, c'est-à-dire jusqu'à une
teneur en carbone voisine de 0,2 %, Il est possible, sans qu'on puisse l'affirmer,
que l'efficacité particulière des divergents à angle de 60 à 70° et, de préférence
compris entre 62 et 66°. soit dûe à la turbulence particulièrement importante provoquée
dans l'écoulement de l'oxygène par cette forme de divergent.
[0025] On a alors étudié l'influence de l'angle au sommet du divergent sur les rendements
moyens en Cr et en Fe de l'opération de décarburation. Les essais avaient en effet
montré que, généralement, une grande stabilité de formation et de maintien de l'émulsion
gaz/fonte liquide s'accompagnait de rendements très élevés en Fe et Cr. Ces rendements
sont calculés en % en poids en rapportant les quantités de Fe et Cr contenues dans
l'acier obtenu après décarburation à cel- les contenues initialement dans la fonte.
[0026] L'exemple ci-après donne les résultats d'une série d'essais de décarburation de fonte
effectués de façon identique en faisant varier seulement les angles de divergent des
buses.
[0027] On a préparé une série de six buses du même type que celle de là figure 3, mais ayant
chacune un divergent tronconique d'angle au sommet différent. Les six valeurs d'angle
au sommet ainsi réalisées sont : 41°, 53°, 61°, 65°, 69° et 77°. Chacune de ces buses
comporte un col cylindrique de 2 mm de diamètre et 20 mm de long et la hauteur du
tronc de cône du divergent est dans tous les cas de 4 mm.
[0028] Au moyen de chacune de ces buses, on a effectué de trois à neuf coulées de fonte
au chrome suivant un mode opératoire unique similaire à celui déjà décrit dans la
demande française N° 80 01809, pages 6 et 7.
[0029] On a élaboré un lot de fonte homogène ayant la composition suivante : Cr 17 %, C
6 %, Si 0, %, Mn 0,3 %, S < 0,03 %, P < 0,03 %.
[0030] Pour chaque essai, on porte à 1380° C une quantité de 60 kg de cette fonte dans un
four comportant un chauffage par induction, la surface de la fonte liquide étant recouverte
de 340 gr de chaux. On injecte alors de l'oxygène au moyen d'une lance verticale avec
un débit d'environ 180 Nl/mn. On utilise une des six buses qui viennent d'être décrites
et la distance verticale entre l'extrémité de la buse et le bain est de 26 mm. L'oxygène
ainsi éjecté entre en réaction avec le bain et on peut observer trois phases successives.
[0031] Dans une première phase, l'oxygène réagit principalement à la surface du bain de
fonte en oxydant de préférence Cr, Si et Fe : au fur et à mesure que les oxydes formés
qui contiennent en majeure partie du Cr
20
3 s'accumulent à la surface"du bain, une.réaction secondaire de réduction de ces oxydes
par le carbone s'amorce. La vitesse de cette réaction de réduction s'accroît peu à
peu en même temps que la température s'élève jusqu'à environ 1650° C vers la dixième
minute. Le CO formé se dégage pendant ce temps et brûle en donnant des flammmes.
[0032] Dans une deuxième phase, à partir de la.onzième minute, la réduction des oxydes,
principalement de l'oxydè de chrome, par le carbone devient plus rapide que la formation
de ces oxydes. Dans cette période de vive réaction, la température s'élève encore,
de façon cependant moins rapide. A partir de la quinzième minute environ, la vitesse
de décarburation se stabilise, la teneur en carbone, qui est alors d'environ 4 %,
continue à décroître au rythme d'à peu près 0,3 % par minute et en même temps, on
observe une réduction correspondante de l'oxyde de chrome. Ce mécanisme se poursuit
jusque vers la vingtième minute : la température du bain atteint alors environ 1750°
C tandis que la teneur en C s'est abaissée à environ 2,9 %. A la fin de cette deuxième
phase, les oxydes métalliques formés initialement sont presque complètement réduits.
[0033] Vers la vingtième minute, les conditions sont réunies pour le démarrage d'une troisième
phase, qui permettra d'abaisser la teneur en carbone jusque vers 0,2 %. Au début de
cette troisième phase, la température du bain de fonte est très élevée. Dans ces conditions,
en maintenant inchangées les conditions de débit d'oxygène et de distance entre l'extrémité
de la buse et le bain de fonte, on observe la formation, à partir du bain de fonte
lui- même, d'une émulsion entre gaz et fonte qui recouvre rapidement la surface du
bain puis se développe en épaisseur jusqu'à doubler le volume initial de la fonte.
Tout se passe comme si la fonte elle-même, sous l'action du jet d'oxygène et de la
formation de C0, par réaction directe de l'oxygène avec le carbone contenu dans cette
fonte, entrait en ébullition dans toute sa masse, grâce aux conditions physico-chimiques
réalisées. Au sein de l'émulsion ainsi formée, les vitesses de réaction sont élevées,
ce qui permet la poursuite de la décarburation,à un rythme rapide,jusqu'à une teneur
finale en carbone d'environ 0,2 % qui est atteinte à la vingt neuvième minute. La
température est alors d'environ 1820° C et on arrête le soufflage d'oxygène.
[0034] La pesée de l'acier obtenu après solidification, et l'analyse de sa teneur en fer
et en chrome,permettent de déterminer les rendements en Fe et Cr correspondants.
[0035] Les figures 4 et 5 permettent d'observer les variations de ces rendements en fonction
de l'angle du divergent tronconique de la buse. On voit très clairement que ces rendements
passent par un maximum pour la buse qui présente un angle de 65° . Bien que certains
facteurs puissent modifier légèrement l'angle optimal du divergent tronconique suivant
l'invention, celui-ci est, d'après les essais effectués, compris entre 62 et 66° dans
le domaine des conditions opératoires utilisables.
[0036] Avec une buse de 65° d'angle au sommet, les dépôts sur la paroi interne de la buse,dûs
à des projections d'oxydes réfractaires à partir du métal liquide,sont faibles.
[0037] Des essais complémentaires ont montré qu'on peut encore réduire ces dépôts et réduire
aussi la dispersion du jet en prolongeant la partie tronconique du divergent par une
surface de révolution autour du même axe, dont la génératrice présente une concavité
orientée vers l'intérieur. IL convient, de préférence, que la tangente à la courbe
génératrice de cette partie de la buse soit confondue à l'origine avec la génératrice
du cône. A l'extrémité de la génératrice, la tangente peut devenir parallèle à l'axe
ou proche du parallélisme.
[0038] La figure 6 présente une buse suivant l'invention ainsi perfectionnée. On voit l'entrée
(7), le col cylindrique (8) et le divergent tronconique (9) d'angle au sommet ( α2)
qui sont semblables aux parties correspondantes de la buse suivant l'invention de
la figure 3. La partie (10) qui prolonge la partie tronconique (9) comporte une concavité
tournée vers l'axe. Au point (11) de raccordement entre le tronc de cône et la partie
(10), la tangente à la génératrice de celle-ci se confond avec la génératrice du tronc
de cône. Au point (12) à l'extrémité de la buse, la tangente à la génératrice de la
partie concave est presque parallèle à l'axe de la buse. Une telle buse perfectionnée
suivant l'invention présente l'avantage non négli- geable, grâce à la forme de son
extrémité de sortie, d'éliminer les risques de pénétration de projections d'oxydes
ou même de métal à partir du bain de métal fondu.
[0039] La buse suivant l'invention peut être réalisée en divers matériaux. On préfère souvent
utiliser le cuivre. Il est important d'usiner convenablement les surfaces intérieures
et de leur donner un bon état de surface pour éviter l'accrochage de particules d'oxydes
ou de métal projetées. En général, on raccorde la buse à une lance métallique refroidie
par un fluide convenable.
[0040] Bien que les exemples qui viennent d'être donnés portent sur des essais effectués
sur de petites quantités, on a vérifié que les résultats obtenus sont extrapolables
à l'échelle industrielle. C'est ainsi que les angles au sommet des divergents tronconiques
suivant l'invention conduisent aussi à des résultats optimaux dans le cas des buses
de forte section utilisées pour le traitement des fontes en quantités industrielles.
[0041] De plus, bien que la buse qui fait l'objet de l'invention ait été expérimentée principalement
dans le cas de la décarburation des fontes au chrome, des essais ont montré qu'elle
pouvait être utilisée aussi avantageusement pour la décarburation de tous types de
fontes.
[0042] C'est ainsi que, de la façon la plus générale, on peut utiliser des lances à oxygène
équipées de buses suivant l'invention pour la décarburation des fontes en convertisseur
basique par des procédés tels que le LD ou par des procédés analogues.
[0043] Dans ces différents cas, l'utilisation des buses suivant l'invention permet d'accroître
l'efficacité et la rapidité de la décarburation et permet aussi d'augmenter le rendement
en fer.